Chapitre 25
Angolliat émerge péniblement de son tunnel. Ses proportions gigantesques ne lui facilitent pas la manœuvre. De toute évidence, elle fait à peu de choses près le même diamètre qu'un tracteur. Si bien que même le courageux Evran recule en tremblant, une grimace de peur sur le visage.
- Courez... COUREZ ! PAR TOUT LES DIEUX ! hurle-il, alors qu'Angolliat s'extirpe enfin complètement et se lance à leur poursuite.
La compagnie court dans les cavernes et privilégie rapidement les galeries les plus étroites pour échapper à la terrible Angolliat. Néanmoins, l'équipe est fatiguée et peine à avancer. Ils se permettent de ralentir leur course, l'arachnide étant loin derrière.
- Attention ! crie Anthony, alors qu'une araignée de quarante centimètres s'enfuit entre ses jambes.
- Pas de danger, elles ont aussi peur que nous, faut pas rester là !
BOUM !
- Oh non, c'est quoi ça ? panique Evran.
- Ce doit être Angolliat qui force le passage... Devine Justin
- Elle est dingue... Tout pourrait s'écrouler !
- Vite, partons ! dit Anthony.
BOUM !
Le bruit s'accompagne cette fois d'un craquement et une partie du tunnel s'affaisse. Le passage est maintenant assez large pour Angolliat, qu'on entend avancer, malgré les décombres qui la gênent.
- COUREZ ! crie Evran.
La course reprend de plus belle. Les trois humains croisent quelques araignées, qui sont bien plus grande que les premières rencontrées, à l'exception d'Angolliat. Mais les monstres ne s'occupent même pas d'eux, trop occupé à fuir leur reine.
Soudainement, un puissant cri émerge du tunnel partiellement détruit, comme un triomphe. Justin risque un coup d'œil derrière son épaule et voit Angolliat s'élancer à toute vitesse. Elle n'est plus qu'à quelques enjambée et aucun obstacle n'est susceptible de la ralentir.
- Là ! Y'a une niche, venez ! hurle Anthony, en les tirant brusquement dans le creux.
« Ouf ! », pense Justin, avant de changer d'avis.
Même si la niche est profonde, les pattes d'Angolliat sont bien assez longues pour aller les chercher. La reine des arachnides engouffre sa tête dans l'abri de fortune écrase tant de mousse que le Hurlement de Grohen se joint au tumulte. L'araignée géante semble habituée à ce bruit et ne réagit pas. Elle glisse trois de ses pattes velues dans la faille et frappe sans vergogne les explorateurs.
Ceux-ci, mis à mal par les coups répétés de ces véritables massues, tentent de riposter avec leurs armes : Une épée improvisé pour Evran, un bâton pour Justin, Anthony ayant toujours sa matraque.
Les membres d'Angolliat sont résistants, les siècles les ayant endurcis et les humains s'en rendent bien compte. Anthony propose une solution quand la mousse cesse son horrible bruit.
- FRAPPEZ-LA AU VISAGE !
- JE M'APPROCHE PAS ! répondent en chœur Justin et Evran.
Avant que le tueur à gage n'ait le temps de répliquer, deux des immenses membres de l'arachnide l'attrapent ; son souffle est coupé tant l'étau autour de son bassin est serré.
Ses amis tentent de le tirer de là mais l'araignée est sans surprise bien plus forte. En un instant, Anthony se retrouve devant la gueule d'Angolliat, qui s'ouvre. Les mandibules s'agitent, prêtes à déchiqueter.
En manque d'air, Tony sent sa vision se brouiller et ses forces l'abandonner à mesure qu'il se débat. Il fait un effort qu'il trouve démesuré pour se concentrer, puis canalise ses dernières forces afin de porter un coup de matraque magistral dans l'œil gris du monstre. Il y parvient et un liquide visqueux lui asperge le visage.
L'effet est immédiat : Angolliat hurle de douleur et lâche sa proie. Elle agite ses membres de manière désordonnée et retire sa tête avec tant de précipitation qu'elle heurte une parois, ce qui a pour effet de décupler sa souffrance.
Elle se met à courir dans la caverne sans regarder où elle va et heurte plusieurs fois des stalactites ou autre stalagmites, qu'elle détruit au passage.
- Vite, barrons nous, elle va s'en remettre ! dit Evran, pendant que Justin aide son ami à se relever.
Ils s'apprêtent une nouvelle fois à fuir mais Evran retient ses deux compagnons par les bras et désigne une galerie différente des autres. Elle se distingue par ses murs en pavés.
- Les égouts de Valtunin... devine Justin.
Un cri de fureur, répercuté par l'écho, parvient aux oreilles des explorateurs. Aucun doute, l'araignée est très énervée. Elle ne veut plus seulement assouvir sa faim mais se venger. Massacrer ceux qui lui ont causé une telle douleur.
- Elle revient !
Ils s'engouffrent dans l'égout à la hâte. Justin constate avec soulagement que le tunnel se resserre peu à peu.
« Si ça continue comme ça, au bout d'un moment elle sera bloquée ! », espère Justin.
Au bout du tunnel, la compagnie s'arrête : Une lourde porte de fer leur barre la route. En regardant derrière eux, les Terriens constatent avec horreur qu'Angolliat est toujours présente et semble plus déterminée que jamais. Elle avance lentement, les pattes repliées, car la galerie est plus étroite. Hélas pas encore assez pour l'arrêter.
- Qu'est-ce qu'on fait ? QU'EST-CE QU'ON FAIT ? hurle Evran, complètement hystérique à l'idée de se faire dévorer vivant par ce monstre.
- À L'AIDE ! beugle Anthony, contre la porte.
- OUVREZ CETTE PORTE !
- ON VA SE FAIRE BOUFFER !
- PITIÉ, OUVREZ !
- OUVREZ, PAR LES DIEUX !!!
Angolliat se rapproche, ses mandibules s'agitent de nouveau, comme une promesse de mort douloureuse. Elle grogne de colère, tout doucement, tout en fixant Anthony de la manière la plus haineuse qui soit. La Reine des arachnides avance, cette fois très prudente.
Elle manipule sa première paire de pattes, non plus pour attaquer mais pour se protéger les yeux.
Elle est maintenant à moins d'une enjambée. Les grognements sont de plus en plus saccadés, sans doute à cause de l'excitation de la créature, dont l'haleine est similaire à l'odeur d'un cadavre. Voyant que ses proies ne peuvent plus fuir, la bête s'apprête à en finir. Le groupe le comprend, car la bouche de l'araignée s'ouvre, prête à engloutir son repas.
- HAAAAAAA ! hurlent les Terriens, avant que des bras puissants ne les extirpent de l'égout, pour les projeter plus loin.
Justin se retrouve les fesses sur une cour de pavés, de l'autre côté de la porte. Il voit des hommes et des femmes tâcher de refermer la lourde porte derrière Angolliat, qui ne se laisse pas faire et pousse de toutes ses forces.
Néanmoins, les Valtunois, rejoints par l'équipe de Justin, sont bien assez nombreux pour lui tenir tête. Une fois l'abandon de l'araignée, ils s'affairent à barricader la porte avec un petit menhir de granit, pour plus de sécurité.
- Bienvenue à Valtunin... souffle un homme couvert de sueur.
Angolliat émerge péniblement de son tunnel. Ses proportions gigantesques ne lui facilitent pas la manœuvre. De toute évidence, elle fait à peu de choses près le même diamètre qu'un tracteur. Si bien que même le courageux Evran recule en tremblant, une grimace de peur sur le visage.
- Courez... COUREZ ! PAR TOUT LES DIEUX ! hurle-il, alors qu'Angolliat s'extirpe enfin complètement et se lance à leur poursuite.
La compagnie court dans les cavernes et privilégie rapidement les galeries les plus étroites pour échapper à la terrible Angolliat. Néanmoins, l'équipe est fatiguée et peine à avancer. Ils se permettent de ralentir leur course, l'arachnide étant loin derrière.
- Attention ! crie Anthony, alors qu'une araignée de quarante centimètres s'enfuit entre ses jambes.
- Pas de danger, elles ont aussi peur que nous, faut pas rester là !
BOUM !
- Oh non, c'est quoi ça ? panique Evran.
- Ce doit être Angolliat qui force le passage... Devine Justin
- Elle est dingue... Tout pourrait s'écrouler !
- Vite, partons ! dit Anthony.
BOUM !
Le bruit s'accompagne cette fois d'un craquement et une partie du tunnel s'affaisse. Le passage est maintenant assez large pour Angolliat, qu'on entend avancer, malgré les décombres qui la gênent.
- COUREZ ! crie Evran.
La course reprend de plus belle. Les trois humains croisent quelques araignées, qui sont bien plus grande que les premières rencontrées, à l'exception d'Angolliat. Mais les monstres ne s'occupent même pas d'eux, trop occupé à fuir leur reine.
Soudainement, un puissant cri émerge du tunnel partiellement détruit, comme un triomphe. Justin risque un coup d'œil derrière son épaule et voit Angolliat s'élancer à toute vitesse. Elle n'est plus qu'à quelques enjambée et aucun obstacle n'est susceptible de la ralentir.
- Là ! Y'a une niche, venez ! hurle Anthony, en les tirant brusquement dans le creux.
« Ouf ! », pense Justin, avant de changer d'avis.
Même si la niche est profonde, les pattes d'Angolliat sont bien assez longues pour aller les chercher. La reine des arachnides engouffre sa tête dans l'abri de fortune écrase tant de mousse que le Hurlement de Grohen se joint au tumulte. L'araignée géante semble habituée à ce bruit et ne réagit pas. Elle glisse trois de ses pattes velues dans la faille et frappe sans vergogne les explorateurs.
Ceux-ci, mis à mal par les coups répétés de ces véritables massues, tentent de riposter avec leurs armes : Une épée improvisé pour Evran, un bâton pour Justin, Anthony ayant toujours sa matraque.
Les membres d'Angolliat sont résistants, les siècles les ayant endurcis et les humains s'en rendent bien compte. Anthony propose une solution quand la mousse cesse son horrible bruit.
- FRAPPEZ-LA AU VISAGE !
- JE M'APPROCHE PAS ! répondent en chœur Justin et Evran.
Avant que le tueur à gage n'ait le temps de répliquer, deux des immenses membres de l'arachnide l'attrapent ; son souffle est coupé tant l'étau autour de son bassin est serré.
Ses amis tentent de le tirer de là mais l'araignée est sans surprise bien plus forte. En un instant, Anthony se retrouve devant la gueule d'Angolliat, qui s'ouvre. Les mandibules s'agitent, prêtes à déchiqueter.
En manque d'air, Tony sent sa vision se brouiller et ses forces l'abandonner à mesure qu'il se débat. Il fait un effort qu'il trouve démesuré pour se concentrer, puis canalise ses dernières forces afin de porter un coup de matraque magistral dans l'œil gris du monstre. Il y parvient et un liquide visqueux lui asperge le visage.
L'effet est immédiat : Angolliat hurle de douleur et lâche sa proie. Elle agite ses membres de manière désordonnée et retire sa tête avec tant de précipitation qu'elle heurte une parois, ce qui a pour effet de décupler sa souffrance.
Elle se met à courir dans la caverne sans regarder où elle va et heurte plusieurs fois des stalactites ou autre stalagmites, qu'elle détruit au passage.
- Vite, barrons nous, elle va s'en remettre ! dit Evran, pendant que Justin aide son ami à se relever.
Ils s'apprêtent une nouvelle fois à fuir mais Evran retient ses deux compagnons par les bras et désigne une galerie différente des autres. Elle se distingue par ses murs en pavés.
- Les égouts de Valtunin... devine Justin.
Un cri de fureur, répercuté par l'écho, parvient aux oreilles des explorateurs. Aucun doute, l'araignée est très énervée. Elle ne veut plus seulement assouvir sa faim mais se venger. Massacrer ceux qui lui ont causé une telle douleur.
- Elle revient !
Ils s'engouffrent dans l'égout à la hâte. Justin constate avec soulagement que le tunnel se resserre peu à peu.
« Si ça continue comme ça, au bout d'un moment elle sera bloquée ! », espère Justin.
Au bout du tunnel, la compagnie s'arrête : Une lourde porte de fer leur barre la route. En regardant derrière eux, les Terriens constatent avec horreur qu'Angolliat est toujours présente et semble plus déterminée que jamais. Elle avance lentement, les pattes repliées, car la galerie est plus étroite. Hélas pas encore assez pour l'arrêter.
- Qu'est-ce qu'on fait ? QU'EST-CE QU'ON FAIT ? hurle Evran, complètement hystérique à l'idée de se faire dévorer vivant par ce monstre.
- À L'AIDE ! beugle Anthony, contre la porte.
- OUVREZ CETTE PORTE !
- ON VA SE FAIRE BOUFFER !
- PITIÉ, OUVREZ !
- OUVREZ, PAR LES DIEUX !!!
Angolliat se rapproche, ses mandibules s'agitent de nouveau, comme une promesse de mort douloureuse. Elle grogne de colère, tout doucement, tout en fixant Anthony de la manière la plus haineuse qui soit. La Reine des arachnides avance, cette fois très prudente.
Elle manipule sa première paire de pattes, non plus pour attaquer mais pour se protéger les yeux.
Elle est maintenant à moins d'une enjambée. Les grognements sont de plus en plus saccadés, sans doute à cause de l'excitation de la créature, dont l'haleine est similaire à l'odeur d'un cadavre. Voyant que ses proies ne peuvent plus fuir, la bête s'apprête à en finir. Le groupe le comprend, car la bouche de l'araignée s'ouvre, prête à engloutir son repas.
- HAAAAAAA ! hurlent les Terriens, avant que des bras puissants ne les extirpent de l'égout, pour les projeter plus loin.
Justin se retrouve les fesses sur une cour de pavés, de l'autre côté de la porte. Il voit des hommes et des femmes tâcher de refermer la lourde porte derrière Angolliat, qui ne se laisse pas faire et pousse de toutes ses forces.
Néanmoins, les Valtunois, rejoints par l'équipe de Justin, sont bien assez nombreux pour lui tenir tête. Une fois l'abandon de l'araignée, ils s'affairent à barricader la porte avec un petit menhir de granit, pour plus de sécurité.
- Bienvenue à Valtunin... souffle un homme couvert de sueur.