17-08-2020, 08:58 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (72 / 100) (Thillois) (Henry et Évelyne)
« Dring » « Dring »
Fabienne est dans sa cuisine quand elle entend la sonnerie de l’entrée, le temps d’essuyer ses mains et de reposer le torchon et la voilà ouvrant la porte à un couple d’inconnus.
- Oui ? C’est pourquoi ?
- (La femme) Excusez-nous de venir ainsi vous déranger, je suis la sœur de la maîtresse de votre fille Mélanie. Voici mon mari Henry et moi c’est Évelyne, pourrions-nous vous entretenir quelques instants s’il vous plaît.
- Mais entrez donc ! Puis-je vous offrir un rafraîchissement ?
- Merci mais nous venons juste de prendre un café sur l’autoroute.
Pendant qu’elle fait entrer le couple dans le salon, Fabienne se demande quel peut bien être le but de leur visite. La femme voit bien à son visage que celle-ci se pose des questions et tient à la rassurer au plus vite.
- N’ayez aucune inquiétude madame, si nous sommes ici c’est juste parce que ma sœur nous a parlé de la façon extraordinaire dont votre fille s’est rétablie suite à son opération.
Fabienne maintenant souriante.
- Je dois vous avouer que pour nous aussi ça a été une heureuse surprise, depuis son accident qui lui avait fait perdre l’usage de ses jambes, très peu d’espoir nous avait été donné quant au fait qu’elle pourrait remarcher un jour.
- (Henry) Nous avons nous aussi un enfant accidenté qui a perdu l’usage de ses jambes et nous aimerions en savoir plus sur les démarches qui vous ont fait prendre contact avec le professeur Viala car c’est le nom que nous a donné ma belle-sœur.
Fabienne soudain mal à l’aise.
- Heu ! Oui, c’est bien Frédéric qui s’est occupé de Mélanie. Nous habitions dans le Nord et nous sommes venus dans la Marne parce qu’on nous avait dit qu’il y avait des spécialistes renommés à Reims, et même eux ne nous donnaient que très peu d’espoirs de voir un jour remarcher notre petite fille. Il a fallu un heureux hasard lors d’une séance de kiné pour qu’on nous présente Frédéric, nous nous sommes pris d’amitié avec lui et il s’est merveilleusement occupé de Mélanie. Maintenant tous ces malheurs sont loin derrière nous et nous nous en réjouissons à chaque instant croyez-moi.
Évelyne les larmes aux yeux.
- Serait-il possible de le rencontrer ? Sébastien notre fils est cloué dans son fauteuil depuis plus de cinq ans et aucun médecin que nous avons rencontré et nous en avons vu beaucoup croyez-moi, ne nous a laissé ne serait-ce qu’une lueur d’espoir.
- (Henry) Sébastien a maintenant vingt ans et nous ne savons plus à quel saint nous vouer, quand nous avons entendu parler de la guérison de votre enfant. Vous comprendrez bien que nous soyons aussitôt venus pour vous rencontrer et en savoir un peu plus sur cette personne.
Fabienne émue de la détresse visible du couple.
- Je vous comprends car nous en aurions fait tout autant, maintenant il faut que vous sachiez qu’il y a une longue préparation avant l’intervention si celle-ci est envisageable il va de soi et qu’il vous faudra amener tous les jours votre fils à l’hôpital comme nous l’avons fait avec Mélanie. C’est très éprouvant vous vous en doutez bien et il n’y a aucune garantie qu’au final votre fils remarche un jour.
- (Évelyne) Même si les chances de réussites sont infimes, nous nous devons pour notre enfant d’essayer.
- (Henry) Nous sommes prêts à venir habiter ici s’il le faut, ma profession peut être exercée n’importe où et ma femme n’en a plus depuis cinq ans pour s’occuper de Sébastien.
Évelyne croit bon de préciser.
- Mon mari est psychiatre et exerce à son compte.
- (Fabienne) Avant d’envisager quoi que ce soit, je pense qu’une conversation avec Frédéric serait un minimum. Il vous demandera très certainement le dossier médical de votre fils, ainsi que de le rencontrer pour un premier examen.
Évelyne sort de son sac une enveloppe, elle l’ouvre et en sort quelques photos qu’elle tend d’une main tremblante à cette femme si compréhensive.
- Tenez !! Voici des photos de Sébastien prisent récemment, c’est un gentil garçon vous savez et il ne se plaint jamais bien que nous savons bien qu’il souffre beaucoup de sa condition actuelle.
Fabienne lui prend les photos des mains et va se mettre devant la fenêtre pour mieux les regarder, elle ne peut refréner quelques larmes devant le visage souriant du jeune homme assis sur son fauteuil roulant.
Elle revoit Mélanie quelques mois plus tôt avec le même sourire et les quelques larmes se transforment vite en torrent, ému qu’elle est de ce beau garçon dont la jeunesse a été gâchée de si horrible façon.
Evelyne voit tout comme son mari l’émotion ressentie par cette femme qu’ils ne connaissaient pas une heure auparavant et s’approche d’elle pour la prendre gentiment par les épaules.
- Allons ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Ne vous mettez pas dans des états pareils.
Fabienne s’essuie les yeux.
- Ma fille avait le même sourire que votre fils, il est magnifique.
Évelyne lui reprend doucement les photos des mains.
- Allons ! Venez-vous asseoir, vous allez finir par me faire pleurer moi aussi.
Fabienne sourit à cette femme si gentille et prévenante.
- Je vous promets que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour voir ce beau jeune homme debout sur ses deux jambes. J’appelle Frédéric et je vous prends un rendez-vous au plus vite.
Évelyne prend la main de Fabienne et la lui serre chaleureusement.
- Merci pour nous et merci pour lui.
2eme ANNEE 1er semestre : (73 / 100) (CHU) (Posters)
Akira arrive à Reims et décide d’aller voir son père au CHU et ainsi en profiter pour voir Florian et s’il n’est pas là de donner à son père les deux posters qu’il a promis.
Il a vu grand sur ce coup-là et pour les transporter sur sa moto, il les a roulés dans un tube et les cadres qu’il a prévus avec sont en kit dans un autre tube placé de part et d’autre de la bécane.
Le voilà donc avec les deux énormes rouleaux en carton épais à arpenter l’hôpital jusqu’à l’endroit où Jordan a son bureau, celui-ci le voit arriver avec surprise car s’il savait qu’il venait passer le week-end au refuge, il ne s’attendait pas à le voir ici.
- « Kira » ? Quelle surprise ?
- Salut p’pa ! (Il l’embrasse) Tu peux me trouver un petit coin pour que j’assemble mes cadres ?
Jordan regarde les deux énormes rouleaux.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Des posters que j’ai promis à Florian et Thomas !
Il y aurait eu un tremblement de terre que Jordan n’aurait pas été plus surpris qu’aux dernières paroles de son fils.
- Tu connais « Flo » et « Thom » ?
Akira surpris à son tour des petits noms qu’emploie son père.
- Tu les connais bien on dirait ?
- Heu ! Oui, mais c’est normal. Florian trav… heu ! Traîne souvent dans les parages, il fait ses études de médecine et il est curieux de tout alors tout le monde l’aime bien tu comprends. Et comme Thomas est son copain alors nous avons pris également l’habitude de le voir et puis comment ne pas faire attention à eux ?
Akira sourit car il comprend bien.
- C’est vrai qu’ils déchirent grave ses deux là, ils pourraient me piquer mon boulot si je ne fais pas gaffe Hi ! Hi !
Jordan préférant ne pas trop s’éterniser sur eux car mentir à son fils n’est pas ce qu’il aime le plus, loin de là.
- Je vais avoir un patient alors tu n’as qu’à t’installer là.
- Merci p’pa ! Si tu vois Florian tu pourras lui dire que j’ai ramené les posters ?
- Désolé mon fils mais il ne sera pas ici avant lundi.
- Ah ! Ok ! Dommage mais ce n’est pas grave, je les laisserai dans ton bureau.
- D’accord on fait comme ça, tu as vu ton frère ?
- Non pas encore, je viens juste d’arriver là, il va mieux ?
- Pas terrible mais il sera content de t’avoir près de lui ce week-end.
- Moi aussi.
Jordan regarde sa montre.
- Oups ! Faut que j’y aille là, on se revoit au refuge.
- Ok p’pa.
Jordan quitte la pièce pendant que son fils s’installe pour faire son assemblage, il marmonne tout seul en se rendant dans la salle de musculation où il doit retrouver son prochain patient.
- Akira qui me parle de Florian ? J’en reviens pas comme le monde est petit, il y a je ne sais combien de photographes à Paris et c’est chez mon fils qu’ils vont. Pfff !!!
Il sourit malgré tout et se promet d’en savoir plus sur les circonstances de cette rencontre qui apparemment s’est plutôt bien passé pour que son fils en parle comme il l’a fait, c’est le sourire aux lèvres qu’il arrive à la salle et qu’il se met au travail.
Akira avec l’habileté due à l’habitude assemble en moins de deux les cadres, une pointe de colle rapide et il laisse sécher le temps de dérouler les deux posters identiques montrant Florian et Thomas amoureusement enlacés.
Il ne peut s’empêcher de rester un moment à contempler les deux garçons, il se rappelle alors des circonstances qui ont donné lieu à la prise de cette photo et un grand sourire illumine son visage.
Une fois après avoir vérifié que les cadres sont parfaitement collés, il insère les deux photos devant les épaisses feuilles de carton qu’il avait roulées avec.
- Ça mériterait une vitre ou un plexi devant pour protéger, bah ! Ils pourront toujours la rajouter après coup.
Akira fait alors la chose à ne pas faire ici, il va mettre un des deux posters dans le couloir pour pouvoir le regarder avec plus de recul.
Bien sûr ça ne rate pas et deux femmes de salles arrivent et voient ce grand et beau jeune homme regarder quelque chose devant lui et curieuses s’approchent de lui.
Le cri qu’elles poussent en reconnaissant les personnages du poster fait sursauter Akira qui se retourne vers elles le visage marquant la surprise.
- Mais c’est Florian et Thomas !!!! Regarde comme ils sont chou !!!
2eme ANNEE 1er semestre : (74 / 100) (Reims) (Rock and roll)
Dimanche jour de repos, Aurélien ses frères et Florian emmènent Yuan qui est là depuis samedi midi visiter le centre-ville.
Yuan est maintenant un ami pour les trois frères depuis que Florian l’invite régulièrement, ils préfèrent d’ailleurs que ce soit lui qui vienne à Reims, comme ça, ils peuvent profiter plus de Florian et ce n’est pas la place qui manque à l’appartement.
Ils sont tous les cinq sur la petite place près de chez eux, Guillaume voit arriver Anthony accompagné de ses amis et prévient Damien à voix basse.
- Regarde Damien, voilà « Antho » et sa bande.
Damien tourne la tête et sourit.
- Cool ! On leur demande s’ils veulent venir avec nous en ville ?
Aurélien regarde les quatre gars.
- Hé ! Ce n’est pas le mec qui regardait « Flo » d’une façon bizarre ?
- (Guillaume amusé) Si ! C’est bien lui !
Aurélien soupçonneux regarde Damien.
- Et vous les connaissez ???
- (Damien en riant) Ce n’est pas ce que tu peux t’imaginer « Aurel » ! C’est juste un pote qu’on voit de temps en temps et celui qui lui tient la main c’est son frère Baptiste. Les autres, je les ai déjà vus mais je ne les connais pas.
Yuan qui regarde depuis tout à l’heure.
- C’est marrant, pourquoi il lui tient la main comme ça à son frère ?
J’ai déjà ma petite idée.
- Parce que le mec vicieux d’Aurélien est tout simplement aveugle voilà pourquoi.
(Aurélien surpris) Quoi !!!
- (Guillaume) Et oui « Aurel » il ne matait pas « Flo » l’autre fois, il l’écoutait rire. Mais dis-moi toi ? Comment tu as deviné ?
Je souris tristement.
- C’est pourtant évident, il tient une canne télescopique dans son autre main.
- (Yuan) On fait quoi alors ? On les appelle ou on laisse tomber ?
Aurélien un peu honteux d’avoir eu de mauvaises pensées sur le garçon qu’il voit rire avec ses amis.
- Ça ne coûte rien d’aller leur dire bonjour.
- (Damien) Cool ! Depuis le temps qu’il veut connaître « Flo », vous verrez il est super-sympa et son frère est super-cool lui aussi.
Je ris devant l’empressement de Damien, aussitôt le fameux Anthony redresse la tête et tourne son visage vers nous.
Un grand sourire l’illumine quand il comprend que nous nous dirigeons vers eux.
Je capte également le regard que son jeune frère pose sur moi et j’ai un moment de gêne quand j’en comprends le sens, je prends Damien et Guillaume par les bras et les questionne.
- Vous ne m’avez pas tout dit les gars, ce n’est pas cool ça.
- (Guillaume étonné) Comment ça ?
Je montre le jeune frère.
- Lui !
- (Guillaume) Baptiste ? Je ne comprends pas ? Ah oui ! J’oubliais, il est un peu amoureux de toi je crois.
- (Damien sérieux) Et pas qu’un peu je dirai, l’autre jour quand il a su que tu étais avec Thomas, il nous a laissés en plan en laissant même Anthony tout seul.
- Bon les gars ! Sérieux ! Je n’ai pas besoin de ça.
Yuan amusé devant ma tête.
- Allez Don Juan, assume !
Prenant un ton sérieux et intéressé.
- Tu crois qu’il a un grand lit dans sa chambre ?
Yuan sursaute et tire une tronche pas possible.
- De quoi ???
- Hi ! Hi ! Je rigole mais tu aurais vu ta tête Hi ! Hi !
Yuan rassuré sourit à son tour.
- Tu sais que dans la mienne il y en a un.
Je capte le message, Yuan depuis que Thomas est reparti ronge son frein et je dois avouer que moi aussi.
À chaque fois que nous nous voyons, c'est-à-dire quasiment chaque week-end, il nous est de plus en plus difficile de ne pas craquer.
J’en parle bien sûr à Thomas qui me dit que je pourrais au moins partager avec lui comme je le fais avec « Dami » et Guillaume mais j’ai trop peur que ça dérape et je n’ai jamais osé lui proposer.
- Tiens ! C’est vrai ! Va falloir s’en souvenir pour la prochaine fois que tu m’invites chez toi.
Yuan en a les yeux qui s’arrondissent ce qui pour un chinois est assez remarquable, il n’ose répondre de peur sûrement que ma phrase ait un autre sens que celui qu’il a compris.
Je vois son trouble et mon cœur s’emballe, je connais maintenant suffisamment mon ami pour savoir qu’il m’aime et que ce n’est pas juste que sexuel.
- Hé « Yu » !! Reviens sur terre !!
- (Yuan ému) J’ai bien entendu ce que tu viens de dire ?
- (Amusé) Je t’ai demandé de revenir sur terre.
- Non ! Juste avant !
- Vu la tête que tu fais je pense que tu as très bien compris Hi ! Hi ! On en parle ce soir si tu veux, en attendant allons faire connaissance avec ses quatre gars qui m’ont l’air plutôt sympa.
2eme ANNEE 1er semestre : (75 / 100) (Reims) (Rock and roll) (suite)
Les présentations sont vite faites et nous apprenons les prénoms des deux derniers garçons qui font partie des amis d’Anthony, Stéphane et Dylan nous serrent la main et engagent la conversation avec nous.
Apparemment le feeling passe bien entre nous tous et nous décidons d’aller faire un tour en ville tous ensemble.
Anthony s’arrange pour venir près de moi et me prend le bras, nous continuons comme ça un bon moment jusqu’à ce qu’il se décide à engager la discussion avec moi.
- Tu dois te demander pourquoi j’avais envie de te connaître ?
- Damien m’a dit que c’est à cause de mon rire.
- C’est vrai ! Tu as un rire musical et très communicatif, tu ne chanterais pas par hasard ?
- Qui ça ? Moi ? Je n’arrête pas ! Hi ! Hi ! Mais je chante comme une gamelle et ça fait rire tout le monde. Pourquoi cette question ? Tu chantes toi ?
- Oui j’aime beaucoup, nous avons une petite salle où avec mes amis nous avons monté un groupe. Oh ! Il est sans prétention tu sais ! C’est juste pour nous faire plaisir et ça reste entre nous, mais on s’amuse beaucoup.
- Tu sais jouer d’un instrument ?
- Je joue du piano et aussi de la guitare, Baptiste fait de la guitare également.
- Et les autres ?
- Stéphane est à la batterie et Dylan à la basse et au synthétiseur.
- Et toi tu chantes ?
- Oui ! Comme je te l’ai dit j’aime beaucoup.
- Je pourrais venir vous écouter ? Et puis j’aimerais apprendre à jouer de la guitare, ça a toujours été mon kif.
- Si tu veux nous avons prévu de passer la soirée à jouer, tu n’as qu’à venir avec tes copains.
Bien sûr après en avoir parlé aux autres, l’idée plaît à tout le monde et nous nous donnons rendez-vous après le repas du soir pour aller les écouter jouer.
Quand ils se séparent en fin d’après-midi, Florian et Yuan foncent directement dans la chambre d’Aurélien et allument son ordinateur.
- (Yuan curieux) Tu cherches quoi ?
- De la documentation pour apprendre à jouer de la musique.
- Tu m’as l’air bien excité là ?
- Mais tu ne te rends pas compte ? Il y a une éternité que je n’ai pas appris quelque chose de nouveau.
- Tu n’as jamais rien lu sur la musique ?
- Bah non ! Je n’en ai jamais vu l’utilité jusqu’à maintenant.
- Et là d’un seul coup ça te prend ?
- Oui ! C’est un défi que je me lance à moi-même, celui de prendre en défaut un gars qui a l’oreille absolue.
- Anthony ?
- Lui-même !
- Et tu crois qu’en une ou deux heures tu vas y arriver ?
- Moins que ça si tu arrêtes de discuter comme une vieille pie.
Yuan ne dit plus rien et suit captivé les recherches de son ami et la rapidité qu’il a pour passer d’une page à une autre.
Une fois tout ce qu’il a trouvé sur l’apprentissage des notes et la lecture des portées lus et retenus, il regarde amusé des clips où le guitariste est pris en gros plan, s’étonne et sourit sur les mouvements de mains imitant les différentes positions des doigts que prennent les musiciens.
- Tu crois qu’il suffit de mimer les meilleurs musiciens pour devenir comme eux.
- Je ne les imite pas ! J’apprends juste à reconnaître les notes des partitions par apport aux positions des doigts.
Yuan préfère se taire plutôt qu’entrer en polémique avec son ami au risque de se disputer pour un sujet qui n’en vaut certainement pas le coup.
Florian comprend très bien que Yuan ne croit pas possible d’apprendre aussi vite et surtout de cette façon, lui non plus ne dit rien et préfère lui prouver le moment venu de quoi il est capable.
Déjà il a parfaitement saisi la pratique de la guitare et se sent capable de faire un essai, il se lève en entraînant Yuan avec lui et tous deux ressortent et rapidement se rendent dans une boutique spécialisée.
Quand dix minutes plus tard ils en sortent, deux garçons aux visages radicalement différends reprennent le chemin du retour.
Le premier les yeux brillants et tout sourire alors que le deuxième a les yeux exorbités levés sur lui et dodeline machinalement de la tête en se rappelant ce qu’il vient de vivre à l’instant.
Son regard reprend conscience petit à petit de la réalité des choses, ne laissant plus paraître que l’adoration qu’il éprouve pour son ami si « particulier ».
Au pas-de-porte de la boutique en question, deux hommes les regardent partir le visage encore marqué par l’émotion qu’ils viennent de ressentir.
- (Le premier vendeur) Jamais vu ça !!
- (Le deuxième vendeur) J’ai cru entendre Jimmy Hendrix, qu’est-ce qu’il t’a dit en entrant ?
- (Le premier vendeur) Juste il m’a demandé s’il pouvait essayer une guitare pour voir si ça lui plairait d’apprendre à en jouer !!
- (Le deuxième vendeur) Il s’est bien foutu de ta gueule là, ce gamin joue sûrement depuis qu’il sait marcher.
- (Le premier vendeur incrédule) Pourtant j’étais quasiment certain qu’il était sincère.
« Dring » « Dring »
Fabienne est dans sa cuisine quand elle entend la sonnerie de l’entrée, le temps d’essuyer ses mains et de reposer le torchon et la voilà ouvrant la porte à un couple d’inconnus.
- Oui ? C’est pourquoi ?
- (La femme) Excusez-nous de venir ainsi vous déranger, je suis la sœur de la maîtresse de votre fille Mélanie. Voici mon mari Henry et moi c’est Évelyne, pourrions-nous vous entretenir quelques instants s’il vous plaît.
- Mais entrez donc ! Puis-je vous offrir un rafraîchissement ?
- Merci mais nous venons juste de prendre un café sur l’autoroute.
Pendant qu’elle fait entrer le couple dans le salon, Fabienne se demande quel peut bien être le but de leur visite. La femme voit bien à son visage que celle-ci se pose des questions et tient à la rassurer au plus vite.
- N’ayez aucune inquiétude madame, si nous sommes ici c’est juste parce que ma sœur nous a parlé de la façon extraordinaire dont votre fille s’est rétablie suite à son opération.
Fabienne maintenant souriante.
- Je dois vous avouer que pour nous aussi ça a été une heureuse surprise, depuis son accident qui lui avait fait perdre l’usage de ses jambes, très peu d’espoir nous avait été donné quant au fait qu’elle pourrait remarcher un jour.
- (Henry) Nous avons nous aussi un enfant accidenté qui a perdu l’usage de ses jambes et nous aimerions en savoir plus sur les démarches qui vous ont fait prendre contact avec le professeur Viala car c’est le nom que nous a donné ma belle-sœur.
Fabienne soudain mal à l’aise.
- Heu ! Oui, c’est bien Frédéric qui s’est occupé de Mélanie. Nous habitions dans le Nord et nous sommes venus dans la Marne parce qu’on nous avait dit qu’il y avait des spécialistes renommés à Reims, et même eux ne nous donnaient que très peu d’espoirs de voir un jour remarcher notre petite fille. Il a fallu un heureux hasard lors d’une séance de kiné pour qu’on nous présente Frédéric, nous nous sommes pris d’amitié avec lui et il s’est merveilleusement occupé de Mélanie. Maintenant tous ces malheurs sont loin derrière nous et nous nous en réjouissons à chaque instant croyez-moi.
Évelyne les larmes aux yeux.
- Serait-il possible de le rencontrer ? Sébastien notre fils est cloué dans son fauteuil depuis plus de cinq ans et aucun médecin que nous avons rencontré et nous en avons vu beaucoup croyez-moi, ne nous a laissé ne serait-ce qu’une lueur d’espoir.
- (Henry) Sébastien a maintenant vingt ans et nous ne savons plus à quel saint nous vouer, quand nous avons entendu parler de la guérison de votre enfant. Vous comprendrez bien que nous soyons aussitôt venus pour vous rencontrer et en savoir un peu plus sur cette personne.
Fabienne émue de la détresse visible du couple.
- Je vous comprends car nous en aurions fait tout autant, maintenant il faut que vous sachiez qu’il y a une longue préparation avant l’intervention si celle-ci est envisageable il va de soi et qu’il vous faudra amener tous les jours votre fils à l’hôpital comme nous l’avons fait avec Mélanie. C’est très éprouvant vous vous en doutez bien et il n’y a aucune garantie qu’au final votre fils remarche un jour.
- (Évelyne) Même si les chances de réussites sont infimes, nous nous devons pour notre enfant d’essayer.
- (Henry) Nous sommes prêts à venir habiter ici s’il le faut, ma profession peut être exercée n’importe où et ma femme n’en a plus depuis cinq ans pour s’occuper de Sébastien.
Évelyne croit bon de préciser.
- Mon mari est psychiatre et exerce à son compte.
- (Fabienne) Avant d’envisager quoi que ce soit, je pense qu’une conversation avec Frédéric serait un minimum. Il vous demandera très certainement le dossier médical de votre fils, ainsi que de le rencontrer pour un premier examen.
Évelyne sort de son sac une enveloppe, elle l’ouvre et en sort quelques photos qu’elle tend d’une main tremblante à cette femme si compréhensive.
- Tenez !! Voici des photos de Sébastien prisent récemment, c’est un gentil garçon vous savez et il ne se plaint jamais bien que nous savons bien qu’il souffre beaucoup de sa condition actuelle.
Fabienne lui prend les photos des mains et va se mettre devant la fenêtre pour mieux les regarder, elle ne peut refréner quelques larmes devant le visage souriant du jeune homme assis sur son fauteuil roulant.
Elle revoit Mélanie quelques mois plus tôt avec le même sourire et les quelques larmes se transforment vite en torrent, ému qu’elle est de ce beau garçon dont la jeunesse a été gâchée de si horrible façon.
Evelyne voit tout comme son mari l’émotion ressentie par cette femme qu’ils ne connaissaient pas une heure auparavant et s’approche d’elle pour la prendre gentiment par les épaules.
- Allons ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Ne vous mettez pas dans des états pareils.
Fabienne s’essuie les yeux.
- Ma fille avait le même sourire que votre fils, il est magnifique.
Évelyne lui reprend doucement les photos des mains.
- Allons ! Venez-vous asseoir, vous allez finir par me faire pleurer moi aussi.
Fabienne sourit à cette femme si gentille et prévenante.
- Je vous promets que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour voir ce beau jeune homme debout sur ses deux jambes. J’appelle Frédéric et je vous prends un rendez-vous au plus vite.
Évelyne prend la main de Fabienne et la lui serre chaleureusement.
- Merci pour nous et merci pour lui.
2eme ANNEE 1er semestre : (73 / 100) (CHU) (Posters)
Akira arrive à Reims et décide d’aller voir son père au CHU et ainsi en profiter pour voir Florian et s’il n’est pas là de donner à son père les deux posters qu’il a promis.
Il a vu grand sur ce coup-là et pour les transporter sur sa moto, il les a roulés dans un tube et les cadres qu’il a prévus avec sont en kit dans un autre tube placé de part et d’autre de la bécane.
Le voilà donc avec les deux énormes rouleaux en carton épais à arpenter l’hôpital jusqu’à l’endroit où Jordan a son bureau, celui-ci le voit arriver avec surprise car s’il savait qu’il venait passer le week-end au refuge, il ne s’attendait pas à le voir ici.
- « Kira » ? Quelle surprise ?
- Salut p’pa ! (Il l’embrasse) Tu peux me trouver un petit coin pour que j’assemble mes cadres ?
Jordan regarde les deux énormes rouleaux.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Des posters que j’ai promis à Florian et Thomas !
Il y aurait eu un tremblement de terre que Jordan n’aurait pas été plus surpris qu’aux dernières paroles de son fils.
- Tu connais « Flo » et « Thom » ?
Akira surpris à son tour des petits noms qu’emploie son père.
- Tu les connais bien on dirait ?
- Heu ! Oui, mais c’est normal. Florian trav… heu ! Traîne souvent dans les parages, il fait ses études de médecine et il est curieux de tout alors tout le monde l’aime bien tu comprends. Et comme Thomas est son copain alors nous avons pris également l’habitude de le voir et puis comment ne pas faire attention à eux ?
Akira sourit car il comprend bien.
- C’est vrai qu’ils déchirent grave ses deux là, ils pourraient me piquer mon boulot si je ne fais pas gaffe Hi ! Hi !
Jordan préférant ne pas trop s’éterniser sur eux car mentir à son fils n’est pas ce qu’il aime le plus, loin de là.
- Je vais avoir un patient alors tu n’as qu’à t’installer là.
- Merci p’pa ! Si tu vois Florian tu pourras lui dire que j’ai ramené les posters ?
- Désolé mon fils mais il ne sera pas ici avant lundi.
- Ah ! Ok ! Dommage mais ce n’est pas grave, je les laisserai dans ton bureau.
- D’accord on fait comme ça, tu as vu ton frère ?
- Non pas encore, je viens juste d’arriver là, il va mieux ?
- Pas terrible mais il sera content de t’avoir près de lui ce week-end.
- Moi aussi.
Jordan regarde sa montre.
- Oups ! Faut que j’y aille là, on se revoit au refuge.
- Ok p’pa.
Jordan quitte la pièce pendant que son fils s’installe pour faire son assemblage, il marmonne tout seul en se rendant dans la salle de musculation où il doit retrouver son prochain patient.
- Akira qui me parle de Florian ? J’en reviens pas comme le monde est petit, il y a je ne sais combien de photographes à Paris et c’est chez mon fils qu’ils vont. Pfff !!!
Il sourit malgré tout et se promet d’en savoir plus sur les circonstances de cette rencontre qui apparemment s’est plutôt bien passé pour que son fils en parle comme il l’a fait, c’est le sourire aux lèvres qu’il arrive à la salle et qu’il se met au travail.
Akira avec l’habileté due à l’habitude assemble en moins de deux les cadres, une pointe de colle rapide et il laisse sécher le temps de dérouler les deux posters identiques montrant Florian et Thomas amoureusement enlacés.
Il ne peut s’empêcher de rester un moment à contempler les deux garçons, il se rappelle alors des circonstances qui ont donné lieu à la prise de cette photo et un grand sourire illumine son visage.
Une fois après avoir vérifié que les cadres sont parfaitement collés, il insère les deux photos devant les épaisses feuilles de carton qu’il avait roulées avec.
- Ça mériterait une vitre ou un plexi devant pour protéger, bah ! Ils pourront toujours la rajouter après coup.
Akira fait alors la chose à ne pas faire ici, il va mettre un des deux posters dans le couloir pour pouvoir le regarder avec plus de recul.
Bien sûr ça ne rate pas et deux femmes de salles arrivent et voient ce grand et beau jeune homme regarder quelque chose devant lui et curieuses s’approchent de lui.
Le cri qu’elles poussent en reconnaissant les personnages du poster fait sursauter Akira qui se retourne vers elles le visage marquant la surprise.
- Mais c’est Florian et Thomas !!!! Regarde comme ils sont chou !!!
2eme ANNEE 1er semestre : (74 / 100) (Reims) (Rock and roll)
Dimanche jour de repos, Aurélien ses frères et Florian emmènent Yuan qui est là depuis samedi midi visiter le centre-ville.
Yuan est maintenant un ami pour les trois frères depuis que Florian l’invite régulièrement, ils préfèrent d’ailleurs que ce soit lui qui vienne à Reims, comme ça, ils peuvent profiter plus de Florian et ce n’est pas la place qui manque à l’appartement.
Ils sont tous les cinq sur la petite place près de chez eux, Guillaume voit arriver Anthony accompagné de ses amis et prévient Damien à voix basse.
- Regarde Damien, voilà « Antho » et sa bande.
Damien tourne la tête et sourit.
- Cool ! On leur demande s’ils veulent venir avec nous en ville ?
Aurélien regarde les quatre gars.
- Hé ! Ce n’est pas le mec qui regardait « Flo » d’une façon bizarre ?
- (Guillaume amusé) Si ! C’est bien lui !
Aurélien soupçonneux regarde Damien.
- Et vous les connaissez ???
- (Damien en riant) Ce n’est pas ce que tu peux t’imaginer « Aurel » ! C’est juste un pote qu’on voit de temps en temps et celui qui lui tient la main c’est son frère Baptiste. Les autres, je les ai déjà vus mais je ne les connais pas.
Yuan qui regarde depuis tout à l’heure.
- C’est marrant, pourquoi il lui tient la main comme ça à son frère ?
J’ai déjà ma petite idée.
- Parce que le mec vicieux d’Aurélien est tout simplement aveugle voilà pourquoi.
(Aurélien surpris) Quoi !!!
- (Guillaume) Et oui « Aurel » il ne matait pas « Flo » l’autre fois, il l’écoutait rire. Mais dis-moi toi ? Comment tu as deviné ?
Je souris tristement.
- C’est pourtant évident, il tient une canne télescopique dans son autre main.
- (Yuan) On fait quoi alors ? On les appelle ou on laisse tomber ?
Aurélien un peu honteux d’avoir eu de mauvaises pensées sur le garçon qu’il voit rire avec ses amis.
- Ça ne coûte rien d’aller leur dire bonjour.
- (Damien) Cool ! Depuis le temps qu’il veut connaître « Flo », vous verrez il est super-sympa et son frère est super-cool lui aussi.
Je ris devant l’empressement de Damien, aussitôt le fameux Anthony redresse la tête et tourne son visage vers nous.
Un grand sourire l’illumine quand il comprend que nous nous dirigeons vers eux.
Je capte également le regard que son jeune frère pose sur moi et j’ai un moment de gêne quand j’en comprends le sens, je prends Damien et Guillaume par les bras et les questionne.
- Vous ne m’avez pas tout dit les gars, ce n’est pas cool ça.
- (Guillaume étonné) Comment ça ?
Je montre le jeune frère.
- Lui !
- (Guillaume) Baptiste ? Je ne comprends pas ? Ah oui ! J’oubliais, il est un peu amoureux de toi je crois.
- (Damien sérieux) Et pas qu’un peu je dirai, l’autre jour quand il a su que tu étais avec Thomas, il nous a laissés en plan en laissant même Anthony tout seul.
- Bon les gars ! Sérieux ! Je n’ai pas besoin de ça.
Yuan amusé devant ma tête.
- Allez Don Juan, assume !
Prenant un ton sérieux et intéressé.
- Tu crois qu’il a un grand lit dans sa chambre ?
Yuan sursaute et tire une tronche pas possible.
- De quoi ???
- Hi ! Hi ! Je rigole mais tu aurais vu ta tête Hi ! Hi !
Yuan rassuré sourit à son tour.
- Tu sais que dans la mienne il y en a un.
Je capte le message, Yuan depuis que Thomas est reparti ronge son frein et je dois avouer que moi aussi.
À chaque fois que nous nous voyons, c'est-à-dire quasiment chaque week-end, il nous est de plus en plus difficile de ne pas craquer.
J’en parle bien sûr à Thomas qui me dit que je pourrais au moins partager avec lui comme je le fais avec « Dami » et Guillaume mais j’ai trop peur que ça dérape et je n’ai jamais osé lui proposer.
- Tiens ! C’est vrai ! Va falloir s’en souvenir pour la prochaine fois que tu m’invites chez toi.
Yuan en a les yeux qui s’arrondissent ce qui pour un chinois est assez remarquable, il n’ose répondre de peur sûrement que ma phrase ait un autre sens que celui qu’il a compris.
Je vois son trouble et mon cœur s’emballe, je connais maintenant suffisamment mon ami pour savoir qu’il m’aime et que ce n’est pas juste que sexuel.
- Hé « Yu » !! Reviens sur terre !!
- (Yuan ému) J’ai bien entendu ce que tu viens de dire ?
- (Amusé) Je t’ai demandé de revenir sur terre.
- Non ! Juste avant !
- Vu la tête que tu fais je pense que tu as très bien compris Hi ! Hi ! On en parle ce soir si tu veux, en attendant allons faire connaissance avec ses quatre gars qui m’ont l’air plutôt sympa.
2eme ANNEE 1er semestre : (75 / 100) (Reims) (Rock and roll) (suite)
Les présentations sont vite faites et nous apprenons les prénoms des deux derniers garçons qui font partie des amis d’Anthony, Stéphane et Dylan nous serrent la main et engagent la conversation avec nous.
Apparemment le feeling passe bien entre nous tous et nous décidons d’aller faire un tour en ville tous ensemble.
Anthony s’arrange pour venir près de moi et me prend le bras, nous continuons comme ça un bon moment jusqu’à ce qu’il se décide à engager la discussion avec moi.
- Tu dois te demander pourquoi j’avais envie de te connaître ?
- Damien m’a dit que c’est à cause de mon rire.
- C’est vrai ! Tu as un rire musical et très communicatif, tu ne chanterais pas par hasard ?
- Qui ça ? Moi ? Je n’arrête pas ! Hi ! Hi ! Mais je chante comme une gamelle et ça fait rire tout le monde. Pourquoi cette question ? Tu chantes toi ?
- Oui j’aime beaucoup, nous avons une petite salle où avec mes amis nous avons monté un groupe. Oh ! Il est sans prétention tu sais ! C’est juste pour nous faire plaisir et ça reste entre nous, mais on s’amuse beaucoup.
- Tu sais jouer d’un instrument ?
- Je joue du piano et aussi de la guitare, Baptiste fait de la guitare également.
- Et les autres ?
- Stéphane est à la batterie et Dylan à la basse et au synthétiseur.
- Et toi tu chantes ?
- Oui ! Comme je te l’ai dit j’aime beaucoup.
- Je pourrais venir vous écouter ? Et puis j’aimerais apprendre à jouer de la guitare, ça a toujours été mon kif.
- Si tu veux nous avons prévu de passer la soirée à jouer, tu n’as qu’à venir avec tes copains.
Bien sûr après en avoir parlé aux autres, l’idée plaît à tout le monde et nous nous donnons rendez-vous après le repas du soir pour aller les écouter jouer.
Quand ils se séparent en fin d’après-midi, Florian et Yuan foncent directement dans la chambre d’Aurélien et allument son ordinateur.
- (Yuan curieux) Tu cherches quoi ?
- De la documentation pour apprendre à jouer de la musique.
- Tu m’as l’air bien excité là ?
- Mais tu ne te rends pas compte ? Il y a une éternité que je n’ai pas appris quelque chose de nouveau.
- Tu n’as jamais rien lu sur la musique ?
- Bah non ! Je n’en ai jamais vu l’utilité jusqu’à maintenant.
- Et là d’un seul coup ça te prend ?
- Oui ! C’est un défi que je me lance à moi-même, celui de prendre en défaut un gars qui a l’oreille absolue.
- Anthony ?
- Lui-même !
- Et tu crois qu’en une ou deux heures tu vas y arriver ?
- Moins que ça si tu arrêtes de discuter comme une vieille pie.
Yuan ne dit plus rien et suit captivé les recherches de son ami et la rapidité qu’il a pour passer d’une page à une autre.
Une fois tout ce qu’il a trouvé sur l’apprentissage des notes et la lecture des portées lus et retenus, il regarde amusé des clips où le guitariste est pris en gros plan, s’étonne et sourit sur les mouvements de mains imitant les différentes positions des doigts que prennent les musiciens.
- Tu crois qu’il suffit de mimer les meilleurs musiciens pour devenir comme eux.
- Je ne les imite pas ! J’apprends juste à reconnaître les notes des partitions par apport aux positions des doigts.
Yuan préfère se taire plutôt qu’entrer en polémique avec son ami au risque de se disputer pour un sujet qui n’en vaut certainement pas le coup.
Florian comprend très bien que Yuan ne croit pas possible d’apprendre aussi vite et surtout de cette façon, lui non plus ne dit rien et préfère lui prouver le moment venu de quoi il est capable.
Déjà il a parfaitement saisi la pratique de la guitare et se sent capable de faire un essai, il se lève en entraînant Yuan avec lui et tous deux ressortent et rapidement se rendent dans une boutique spécialisée.
Quand dix minutes plus tard ils en sortent, deux garçons aux visages radicalement différends reprennent le chemin du retour.
Le premier les yeux brillants et tout sourire alors que le deuxième a les yeux exorbités levés sur lui et dodeline machinalement de la tête en se rappelant ce qu’il vient de vivre à l’instant.
Son regard reprend conscience petit à petit de la réalité des choses, ne laissant plus paraître que l’adoration qu’il éprouve pour son ami si « particulier ».
Au pas-de-porte de la boutique en question, deux hommes les regardent partir le visage encore marqué par l’émotion qu’ils viennent de ressentir.
- (Le premier vendeur) Jamais vu ça !!
- (Le deuxième vendeur) J’ai cru entendre Jimmy Hendrix, qu’est-ce qu’il t’a dit en entrant ?
- (Le premier vendeur) Juste il m’a demandé s’il pouvait essayer une guitare pour voir si ça lui plairait d’apprendre à en jouer !!
- (Le deuxième vendeur) Il s’est bien foutu de ta gueule là, ce gamin joue sûrement depuis qu’il sait marcher.
- (Le premier vendeur incrédule) Pourtant j’étais quasiment certain qu’il était sincère.
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