17-03-2023, 08:29 AM
- Demain, on rapproche les lits.
- Oui parce que, là, tous les deux, ça le fait pas. Tu me manques déjà, Hans.
- Tu n'en as pas eu assez ?
- Je n'en aurai jamais assez de tes câlins.
- Et moi des tiens, Bébé. Tu vas courir, demain matin ? Enfin, tout à l’heure.
- Oui, je pense.
- Tu me réveilles, je voudrais y aller aussi.
- D’accord. Bonne nuit.
À mon habitude je me réveillais avec le jour. Hans était allongé nu sur son lit et il bandait. Il devait faire un rêve érotique parce que de temps en temps il se branlait. Et recommençait à gémir. Je saisis sa queue et je la suçais. Très vite il me jouit dans la bouche et ça le réveilla.
Il me fit un sourire magnifique et vint m’embrasser.
- Tu veux que je te suce aussi ?
- Pas maintenant, on va courir.
- Mais j'ai envie moi.
- Moi aussi mais pas maintenant.
- Allez Bé, s'il te plaît.
- On dirait que les jumeaux déteignent sur toi.
- Oui ,mais eux réussissent. Enfin, très souvent. Bon allez on y va puisque tu ne veux pas me faire plaisir, on va courir ?
Ma queue fut vite raide.
- Hans, tu as toujours envie de me sucer ? Je crois que je suis prêt là.
- Oui, je vois ça.
Puis on alla à la piscine. Les gamins se débrouillaient bien, on avait même légèrement dégonflés leurs brassards.
Pour les repas on faisait avec ce qu'il restait dans les frigos. Et oui, on était déjà samedi et demain, on repartait. Les gamins voulurent dormir une dernière nuit ensemble. C’est mon frère qui les garda. On refit l'amour, longuement et tendrement. Enfin pas tout le temps. On avait rapproché les lits et j'étais allongé sur le dos au milieu des deux et Hans me chevauchait et donnait des coups de fesses de plus en plus puissants. On jouit en même temps… et presque au même moment, les lits s'écartèrent et on se retrouva par terre. Coincés entre eux !
On éclata de rire. On se dépêtra comme on put et on resserra les lits.
- Hans, je ne t'ai jamais parlé de ma conception du couple. Je voudrai le faire, pour éviter tout malentendu, plus tard.
- Elle est négociable ?
- Certaines choses, oui mais d'autres, non.
- Ok, je t’écoute.
- Pour moi un couple, c'est deux pas trois, même de temps en temps. Je suis fermé à toute intrusion dedans.
- Ça me va, pour le moment. Je suis d'accord avec toi. Ensuite.
- Tu peux sortir sans moi, voir tous les amis que tu veux, je te fais une confiance totale mais si j'apprends que tu m'as trompé, il n'y aura pas de seconde chance.
- Pareil pour toi, je suppose ?
- Bien sûr, ce que je dis est valable pour nous deux. Ensuite j'aimerai qu'on fasse les tests HIV et MST pour pouvoir faire l'amour sans capote.
- D'accord aussi.
- Ensuite j'aimerai que tu déménages.
- Quoi ! Tu veux que je m'en aille de chez toi ?
- Mais non, grand couillon, je veux juste que tu viennes dans ma chambre. Enfin, si tu en as envie.
- Oui, je veux bien, mais les jumeaux, et tes parents ils vont penser quoi ?
- Les jumeaux savent que Liam a été mon amoureux avant leur maman et mes parents ont très bien accepté Liam. Alors je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec toi. Et pour ton information, malgré ma période Victoria, tout le monde sait que je suis gay au village, y compris le père Mathieu et sa famille et tout le monde s'en fout.
- D’accord, et comment tu vois notre avenir ?
- Ça fait partie des choses négociables. Et tu vois, ça me crée des problèmes, même. Pour le moment, tu es notre employé à Tim et à moi. Ce que tu fais avec les gamins est exceptionnel. J'aimerai que tu continues si tu en as envie. Et d'un autre côté, je voudrais que tu reprennes tes études.
- Mais ça coûte cher. Et je ne veux pas retourner en Hollande.
- Il n'y a pas l'équivalent en France ?
- Je crois que ça existe, oui. L'avantage de ma formation hollandaise c'est que j'ai suivi un double cursus. Je pourrai faire professeur des écoles mais aussi professeur dans les collèges. Il faut juste que je fasse valider mes diplômes en France.
- C'est cool ça. Mais toi, tu vois ton avenir comment ? Parce que c'est toi le principal intéressé. Tu ne vas pas faire la nounou toute ta vie.
- Justement, je voulais vous en parler à Mary, Tim et toi. La législation française permet de faire l'école, aux enfants, à la maison jusqu'à l'entrée en sixième et j'aimerai m'occuper d'eux jusque-là. Ils en sauront bien plus avec moi que s’ils allaient dans une école normale ! D'ailleurs chaque année ils devront passer un test pour savoir où ils en sont. Tests de l'éducation nationale et homologués par elle.
- Tu nous en reparleras quand on sera rentré aux Fourches mais personnellement, je n'y vois aucun inconvénient.
- Rien d'étonnant, venant du papa poule et permissif que tu es. Mais il faudra aussi socialiser les enfants si vous décidez que je les éduque.
- C'est à dire ?
- Leur faire rencontrer d'autres enfants, en leur faisant pratiquer un sport d'équipe, par exemple. Tu m'as dit que tu faisais du Karaté, je crois. Il faudrait que tu commences à les former, des petits trucs comme tes assouplissements, par exemple et si tu veux bien, je participerai au cours aussi. Tu es vraiment impressionnant.
- Tu me donnes une idée, pour la prochaine fois où tu me prendras.
- On discute sérieusement Monsieur Jean-François Favre. On ne parle pas de fesses, là. On en était à ta conception du couple qui pour le moment, ne me choque pas.
- Après, je ne veux pas qu'il y ait des histoires d'argent entre nous. Je m'explique avant que tu montes sur tes grands chevaux. Je t'ai dit que j'avais été pompier dans une autre vie et que j'ai été blessé en service. Je touche une très bonne pension d'invalidité ce qui ne m'empêche pas de bosser à la carrière où je gagne aussi très bien ma vie. Je sais ce que tu gagnes et je ne veux pas qu'il y ait des histoires d'argent entre nous. Je vais te donner une carte de crédit pour prendre sur mon compte.
- Non, on fera un compte commun et on vivra avec ça. Bon après avec tout ce que ta mère, ta tante et surtout ta grand mère nous font à manger c'est pas le budget bouffe qui va nous ruiner. Mais je veux participer aussi.
- Je ne suis pas un gestionnaire exceptionnel. J'ai un peu d'argent de côté quand même. Je ne m'en sers pas, je le garde pour les études des jumeaux. On ne sait jamais.
- J'ai aussi un peu d'argent de côté. On verra si on a des projets pour plus tard.
- Tu sais qu’on vit simplement, même si on ne manque de rien. J’espère que notre mode de vie te convient.
- Oui il me convient parfaitement. Je t'ai dit que ma famille fait partie de la haute société européenne. Toute mon enfance j'ai souffert du protocole, des obligations, de l'étiquette que je devais respecter et qu'on m’imposait.
- Ça n’avait pas l'air marrant chez toi.
- Non et c'était loin de l’être, enfin, pas tout le temps, non plus. Bébé, il y a une question qui me perturbe depuis que je suis chez toi.
- Demande, ça sera plus simple.
- Comment ça se fait qu'à ton âge tu possèdes plus de la moitié du plateau et une maison comme ça ?
- Ha, ha, ha. Ça remonte au 11 septembre 2001.
- Mais tu caches bien ton jeu, mon héros.
- Ça n'est rien, par rapport à ce que Cyprien senior a fait.
- Bé, j'ai encore envie de te sentir en moi. Tu en as envie aussi ?
- Je sais pas trop, mais si tu me motives un peu pourquoi pas.
- Et je te motive, comment ?
- Je sais pas moi. Des bisous, une petite pipe, je te laisse faire, comme tu en as envie.
On s’était réveillés en même temps, Hans et moi, on se fit un 69. Puis on alla courir et on dut se faire une branlette dans la douche, pour pouvoir être décent pour en sortir.
Après, tout se passa vite. Le temps de ranger et de nettoyer le mobile-home, de faire les sacs et l'état des lieux, il n'était pas loin de midi. Quand on demanda aux gamins ce qu'ils voulaient manger la réponse fut unanime steak-frites.
Et nous voilà tous partis commander ça.
- Salut Aurel, je voudrais un grand steak-frites s'il te plaît.
- Hé, mais c'est mon pote Gus. Comment tu vas mon grand ?
- Je ne suis pas Gus, je suis Chip.
- Ah non, tu ne m'auras pas cette fois. Gus ta première tresse a une perle bleue et celle de Chip est rouge . C'est comme ça que je vous reconnais.
- Zut, zut et zut. Mais je peux quand même avoir mon grand steak-frites ?
- Mais oui, Gus. Pas de soucis.
- Papa, j'ai envie de faire pipi.
- Moi aussi, Papa.
- Et moi aussi.
- Quand on vous a demandé si vous vouliez faire pipi avant de partir, vous avez tous dit non. Maintenant il va falloir attendre. Il y a une aire dans quelques kilomètres.
On parlait des vacances qu'on venait de passer et le temps fila vite, quand je me garais devant chez mes grands-parents, les enfants dormaient toujours. J'arrêtais le moteur et ça réveilla les gosses.
- On est où ?
- On est arrivé. On est devant chez Papé et Mamé.
- Mais pourquoi on n'est pas à la maison.
- Parce que Mamé m'a dit qu'elle ferait un gâteau pour goûter et Papé a ramassé plein de fraises. Mais si vous ne voulez pas, on peut aller directement à la maison.
- Mais non, on a faim nous. Et puis c'est l'heure de goûter.
- Comment tu sais ça, Gus ?
- Bin, sur la montre c'est un 4, en premier.
J'étais assis entre ma grand-mère et Cyprien. Et c'est en patois que je demandais :
- Vous avez entendu parler de la fille de Gaston ?
- Comment tu sais ça, toi ? Qui t'en a parlé ?
- Un garçon qu'on a rencontré pendant les vacances.
- Tu comptes faire quoi ?
- Je ne sais pas, c'est pour ça que je vous en ai parlé.
- Tu sais, il y a peu de temps on discutait sur le banc Gaston et moi. Et on parlait de nos vies, on a parlé de la guerre et de bien d'autres chose. Puis, à un moment, il est devenu plus sérieux que d'habitude et il m'a dit qu'il avait fait une connerie dans sa vie et qu'il ne se le pardonnerait jamais, qu'il s'en voulait toujours d'avoir été si con et borné à l’époque. Il ne m'a jamais dit quoi mais je pense que ça avait un rapport avec sa fille. Tu devrais aller lui en parler, il y a sa famille chez lui aujourd’hui. Mais tu fais court. Pas de détails. Tu dis que tu as rencontré quelqu'un qui dit être de sa famille.
- Tu crois qu'il va le prendre comment ?
- Tu verras bien. Et sa fille, elle est toujours vivante ?
- Non, elle est morte d'un cancer, il y a quelques années.
- Bébé, quelle bonne surprise. Entre ! Mais tu ne devrais pas être en vacances toi ?
- Si, on rentre tout juste.
- Et quel bon vent t'emmène ici.
- Gaston, je voudrais te parler en privé.
- Ho Bébé, tu me fais peur là. Et de quoi tu veux me parler en privé ? Tu sais on ne se cache rien entre nous.
- Je voudrais te parler de ta fille.
Gaston releva la tête, se leva et fit signe à son fils de le suivre. Il se dirigea vers la porte et alla s'asseoir sur le banc où lui et Cyprien avaient l'habitude de s'asseoir pour discuter.
- Alors, tu veux me dire quoi, au sujet de ma fille.
- Mireille est toujours vivante ?
- Non, Gaston. Elle est morte d'un cancer ,il y a quelques années. J'ai le téléphone de ton arrière-petit-fils. Il a 22 ans et il a de jolies jumelles.
- Tu as des photos des petites et de mon arrière-petit-fils ?
- Oui, je te montre ça.
- On rentre, il faut qu'on parle en famille. Bébé, tu veux bien envoyer son numéro à mon fils ?
- Je te fais ça de suite.
- Alors comment ça s’est passé ?
- Il m'a demandé le numéro de son arrière-petit-fils et il a dit qu'il fallait qu'ils discutent en famille. Je lui ai montré les photos de ses arrière-petites-filles.
- C'est nos chéries, Lilou et Lily.
- Mais j'ai cru que c'était Adeline votre chérie.
- Mais non, Adeline c'est notre petite sœur, Papé. Elle est née après nous. Tu le sais bien.
- Papé, moi mon chéri c'est Camille. Il est trop beau et gentil.
Quelqu'un frappa à la porte qui s'ouvrit sur Tim et Mary. Adeline et les jumeaux leur sautèrent dans les bras et Tim se moqua gentiment de leur coiffure.
- Mais Papa, tu n'y connais rien ! Tout le monde a dit qu'on était beau au camping. C'est Bébé et Hans qui nous ont coiffé comme ça. Et c'est Gus, Chip et moi qui ont choisi les perles.
- Tu es bien coiffée ma Chérie. Ton père n'y comprend rien, comme d’habitude. Alors comment ça s'est passé vos vacances ?
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