Chapitre 12
Sur le plateau de Base Noyau, une semaine plus tard.
La base de la Fondation s'est bien agrandie depuis l'arrivée des premiers colons. Le plateau anciennement couvert d'herbes sauvages est maintenant une vaste fourmilière bétonnée, enfermée par une gigantesque clôture électrique de presque cinq mètres de haut. Il est logique que les architectes aient paniqué en apprenant la présence de dinosaures dans ce monde. La question a été réglée avec la construction de ce barrage électrifié, érigé avec plus de zèle encore que tout le reste.
Son efficacité n'est plus à démontrer : par deux fois un tyrannosaure a tenté de forcer le passage, sans succès. Le courant est fourni par d'immenses batteries, qui arrivent tous les trois jours du hangar de la Terre. Mais quatre éoliennes installées aux points cardinaux de la base seront opérationnelles dans quelques jours.
Au début de l'exploration, les Fondateurs ont subi de lourdes pertes. Quatre équipes entières ont mystérieusement disparu. L'une d'entre elles s'est évaporée au-delà de la forêt qui borde le plateau, laissant derrière elle la carcasse de leur jeep en très mauvais état.
Les secours ont déduit que les hommes ont été massacrés dans à une attaque d'un grand dinosaure. Une autre escouade qui explorait la forêt en question, s'est volatilisée. Quelques restes de cadavres et la présence de traces de pattes montrent que celle-ci aurait été attaquée par une meute de gros lézards.
Quant aux deux équipes restantes, elles parcouraient les montagnes situées au nord du plateau. Il ne reste aucune trace d'eux. Personne n'y comprend rien, et le mystère reste entier.
Christophe Lambert, chef de la base, est anxieux en ce début de soirée. Le porte-parole du Seigneur Frégast, Richard Archer compte prendre le commandement le soir même. Pas que Christophe soit jaloux, il n'est pas si mesquin, mais le caractère sectaire que présente de plus en plus la Fondation commence à le perturber. Richard insiste beaucoup pour que les ouvriers procèdent à la construction d'un palais pour le Seigneur Fondateur. Cette demeure doit être dotée de commandes de contrôle pour l'ensemble de la base. De plus, les plans qu'ils présentent comportent des détails aussi superflus que coûteux en ressources.
Un autre point inquiétant avec lequel les scientifiques doivent composer, c'est le comportement de la plupart du personnel assurant la sécurité des lieux. Les responsables et colonels font souvent des gestes d'adoration quasi-religieux en parlant du seigneur Frégast, endoctrinant ainsi leurs recrues. Celles-ci étant issues dans la majorité des cas de la petite délinquance, du milieu carcéral, voire d'institutions psychiatriques, elles se montrent très réceptives. Les exceptions sont pour la plupart mutées dans l'équipe d'entretien, qui n'a pas beaucoup l'occasion de s'exprimer, ou même de recevoir davantage d'informations à part des consignes.
Seuls les scientifiques et assimilés, en raison de leurs fonctions voient clair dans ce jeu malsain qui s'instaure, mais ils n'osent intervenir, très nettement dissuadés par les colonels. Ces derniers présentent bien en public, mais hors des regards, ils semblent complètement fous, voire menaçants.
La seule chose positive dans l'arrivée imminente de Richard est qu'il pourra lui demander des comptes, et travailler avec lui pour y remédier. Il ne connaît pas beaucoup Richard, mais il semble être un homme sensé malgré cette ridicule histoire de palais.
Christophe contemple la forêt, toujours soucieux, avant d'entendre des cris.
- Ouvrez cette foutue porte ! J'en ai marre !
Intrigué, le scientifique s'avance pour découvrir un jeune homme aux cheveux très courts, couvert de cicatrices multiples. Ses vêtements sont d'une extrême saleté, et empestent la sueur.
- Merci... Merci... Merci... Dit le jeune homme, confus, pendant que Christophe compose le code permettant l'ouverture de la porte.
- Mais qui êtes-vous ?
- Adrien Hube... J'étais dans l'équipe de Vasseur...
- Bertrand ? Vous êtes le seul survivant ?
- Je pense. Pendant l'attaque des raptors, ils ont paniqué, et nous avons été séparés...
- D'accord, mais le bois n'est pas si grand, comment avez-vous fait pour mettre huit jours ?
- Je me suis rendu compte juste à temps que les arbres aux feuilles bleues détraquent les boussoles, j'ai tourné en rond pendant trois jours... S'il vous plaît, je vous donnerai les détails plus tard, il faut que je mange. Pouvez-vous m'aider à marcher ? Je n'en peux plus...
Compatissant, le scientifique soutient le jeune homme jusqu'au réfectoire, tout en se promettant d'examiner ces arbres curieux. Le survivant se jette sur la nourriture sans même s'embarrasser de couverts.
- Est-ce que vous vous sentez en état de me faire part de toutes vos découvertes ?
- Oui, des dinosaures, des arbres qui détraquent les boussoles, des chauves-souris géantes qui ont essayées de me bouffer, et quelque chose qui devrait vous intéresser encore plus !
- Qu'est-ce que c'est ? S'enquiert le scientifique.
- Regardez dans ma chacoche ! Répond l'affamé, la bouche pleine de viande, ravi à l'avance de la récompense qu'il va recevoir pour cela.
Le scientifique s'exécute, et ses yeux s'agrandissent de surprise à la vue du contenu. Il en sort lentement des morceaux de flèches.
- Des flèches ? Mais ça veut dire...
- Que nous ne sommes pas seuls. Termine le jeune homme, en continuant de boulotter salement son steak haché.
- Écoutez, je vais voir avec monsieur Archer s'il serait possible d'y retourner pour prendre contact avec le peuple qui a fait ces flèches...
- Je vous préviens, c'est très dangereux, les Uzi ne servent pas à grand-chose contre ce qu'il y a dans cette jungle, si vous y allez, ce sera sans moi.
- Nous en reparlerons quand...
Il est interrompu par un puissant bruit de lacération qui retentit dans la Base Noyau.
- Monsieur Archer arrive ! Crie un homme.
- Je reviens plus tard. Dit Christophe.
Ce dernier le retient par le bras, et le fixe.
- Parlez-lui de ma découverte, et citez mon nom ! Vous me devez bien ça... Demande-t-il.
- J'y penserai.
Il s'en va, et se dirige vers la sortie du réfectoire, où il voit Richard Archer traverser le passage entre les mondes. Il ne porte plus son superbe costume-cravate, mais un de ces vêtements beiges et uniforme fournis par la Fondation, arborant son nom au niveau de la poitrine. Il est accompagné de quatre hommes baraqués, en guise de gardes du corps. Ceux-là fixent le scientifique, avec un air condescendant ou moqueur. Christophe les déteste déjà, mais refuse de se laisser impressionner aussi facilement par quatre gorilles antipathiques.
- Bonjour Monsieur Archer, vous avez fait bon voyage ?
- Il fait plus chaud ici. Ça change de la neige sur Terre, enfin passons. Il nous faut préparer l'arrivée du Seigneur Frégast. Avez-vous commencé la construction du palais ?
- À vrai dire non, je préférais vous attendre, car les architectes ont examinés les plans, et je dois dire qu'il y a beaucoup de choses superflues, et rien n'est économique, si on regarde les ressources dont nous disposons...
- Ces plans viennent du Seigneur Frégast en personne, ils doivent être appliqués à la lettre, et pas autrement ! Réplique sèchement Richard.
Christophe jurerait avoir vu passer un frisson dans le regard de son interlocuteur, avant qu'il ne lance cette phrase.
- D'accord, je ferai le nécessaire, mais ne peut-on pas attendre quelques jours ? Les ouvriers sont occupés à planter des tours radio hors de la base, et comme il faut les protéger de la faune, c'est très coûteux en personnel...
- Pas plus de deux jours ! Le Seigneur Frégast attend depuis très longtemps.
Au nom du maître de la secte, les quatre « gorilles » se raidissent, et se mettent au garde à vous, comme le font les colonel. Richard n'en semble pas gêné le moins du monde.
Le scientifique en chef grimace un instant, avant de se reprendre. Il se ravise finalement sur son idée première, ce ne serait peut-être pas judicieux de parler du caractère sectaire de la Fondation à Richard. Surtout en présence de ces tarés.
- Monsieur, je dois vous parler d'une chose qu'un de nos hommes vient de découvrir... Reprend Christophe, désirant changer de sujet pour masquer son trouble.
- Oui ?
- Nous ne sommes pas seuls sur ce monde, des êtres intelligents, bien qu'on ignore dans quelle mesure, vivent dans la forêt... C'est un jeune homme disparu qui est revenu il y a une heure environ, il a trouvé des flèches sur son chemin...
Pendant quelques secondes, le visage de Richard est contrarié, avant de reprendre sa neutralité énervante.
- D'accord, et qu'est-ce que vous suggérez ?
- Et bien, nous avions un ambassadeur au cas où, mais il n'est malheureusement plus de ce monde, alors je voudrais prendre la tête d'une équipe lourdement armée pour explorer ce secteur, avec l'aide de cet homme.
- Je vais voir ça avec notre Seigneur tout de suite, vous pouvez me laisser seul ?
Un peu vexé d'être congédié aussi rapidement, Christophe s'en va tout de même, peu désireux d'être évincé avant sa probable prochaine mission. Pendant que le scientifique en chef s'éloigne Richard, songeur, donne son premier ordre en tant que chef de la Base-Noyau.
- Messieurs, ouvrez un passage, je dois parler avec notre Seigneur !
- Oui, monsieur.
Sur le plateau de Base Noyau, une semaine plus tard.
La base de la Fondation s'est bien agrandie depuis l'arrivée des premiers colons. Le plateau anciennement couvert d'herbes sauvages est maintenant une vaste fourmilière bétonnée, enfermée par une gigantesque clôture électrique de presque cinq mètres de haut. Il est logique que les architectes aient paniqué en apprenant la présence de dinosaures dans ce monde. La question a été réglée avec la construction de ce barrage électrifié, érigé avec plus de zèle encore que tout le reste.
Son efficacité n'est plus à démontrer : par deux fois un tyrannosaure a tenté de forcer le passage, sans succès. Le courant est fourni par d'immenses batteries, qui arrivent tous les trois jours du hangar de la Terre. Mais quatre éoliennes installées aux points cardinaux de la base seront opérationnelles dans quelques jours.
Au début de l'exploration, les Fondateurs ont subi de lourdes pertes. Quatre équipes entières ont mystérieusement disparu. L'une d'entre elles s'est évaporée au-delà de la forêt qui borde le plateau, laissant derrière elle la carcasse de leur jeep en très mauvais état.
Les secours ont déduit que les hommes ont été massacrés dans à une attaque d'un grand dinosaure. Une autre escouade qui explorait la forêt en question, s'est volatilisée. Quelques restes de cadavres et la présence de traces de pattes montrent que celle-ci aurait été attaquée par une meute de gros lézards.
Quant aux deux équipes restantes, elles parcouraient les montagnes situées au nord du plateau. Il ne reste aucune trace d'eux. Personne n'y comprend rien, et le mystère reste entier.
Christophe Lambert, chef de la base, est anxieux en ce début de soirée. Le porte-parole du Seigneur Frégast, Richard Archer compte prendre le commandement le soir même. Pas que Christophe soit jaloux, il n'est pas si mesquin, mais le caractère sectaire que présente de plus en plus la Fondation commence à le perturber. Richard insiste beaucoup pour que les ouvriers procèdent à la construction d'un palais pour le Seigneur Fondateur. Cette demeure doit être dotée de commandes de contrôle pour l'ensemble de la base. De plus, les plans qu'ils présentent comportent des détails aussi superflus que coûteux en ressources.
Un autre point inquiétant avec lequel les scientifiques doivent composer, c'est le comportement de la plupart du personnel assurant la sécurité des lieux. Les responsables et colonels font souvent des gestes d'adoration quasi-religieux en parlant du seigneur Frégast, endoctrinant ainsi leurs recrues. Celles-ci étant issues dans la majorité des cas de la petite délinquance, du milieu carcéral, voire d'institutions psychiatriques, elles se montrent très réceptives. Les exceptions sont pour la plupart mutées dans l'équipe d'entretien, qui n'a pas beaucoup l'occasion de s'exprimer, ou même de recevoir davantage d'informations à part des consignes.
Seuls les scientifiques et assimilés, en raison de leurs fonctions voient clair dans ce jeu malsain qui s'instaure, mais ils n'osent intervenir, très nettement dissuadés par les colonels. Ces derniers présentent bien en public, mais hors des regards, ils semblent complètement fous, voire menaçants.
La seule chose positive dans l'arrivée imminente de Richard est qu'il pourra lui demander des comptes, et travailler avec lui pour y remédier. Il ne connaît pas beaucoup Richard, mais il semble être un homme sensé malgré cette ridicule histoire de palais.
Christophe contemple la forêt, toujours soucieux, avant d'entendre des cris.
- Ouvrez cette foutue porte ! J'en ai marre !
Intrigué, le scientifique s'avance pour découvrir un jeune homme aux cheveux très courts, couvert de cicatrices multiples. Ses vêtements sont d'une extrême saleté, et empestent la sueur.
- Merci... Merci... Merci... Dit le jeune homme, confus, pendant que Christophe compose le code permettant l'ouverture de la porte.
- Mais qui êtes-vous ?
- Adrien Hube... J'étais dans l'équipe de Vasseur...
- Bertrand ? Vous êtes le seul survivant ?
- Je pense. Pendant l'attaque des raptors, ils ont paniqué, et nous avons été séparés...
- D'accord, mais le bois n'est pas si grand, comment avez-vous fait pour mettre huit jours ?
- Je me suis rendu compte juste à temps que les arbres aux feuilles bleues détraquent les boussoles, j'ai tourné en rond pendant trois jours... S'il vous plaît, je vous donnerai les détails plus tard, il faut que je mange. Pouvez-vous m'aider à marcher ? Je n'en peux plus...
Compatissant, le scientifique soutient le jeune homme jusqu'au réfectoire, tout en se promettant d'examiner ces arbres curieux. Le survivant se jette sur la nourriture sans même s'embarrasser de couverts.
- Est-ce que vous vous sentez en état de me faire part de toutes vos découvertes ?
- Oui, des dinosaures, des arbres qui détraquent les boussoles, des chauves-souris géantes qui ont essayées de me bouffer, et quelque chose qui devrait vous intéresser encore plus !
- Qu'est-ce que c'est ? S'enquiert le scientifique.
- Regardez dans ma chacoche ! Répond l'affamé, la bouche pleine de viande, ravi à l'avance de la récompense qu'il va recevoir pour cela.
Le scientifique s'exécute, et ses yeux s'agrandissent de surprise à la vue du contenu. Il en sort lentement des morceaux de flèches.
- Des flèches ? Mais ça veut dire...
- Que nous ne sommes pas seuls. Termine le jeune homme, en continuant de boulotter salement son steak haché.
- Écoutez, je vais voir avec monsieur Archer s'il serait possible d'y retourner pour prendre contact avec le peuple qui a fait ces flèches...
- Je vous préviens, c'est très dangereux, les Uzi ne servent pas à grand-chose contre ce qu'il y a dans cette jungle, si vous y allez, ce sera sans moi.
- Nous en reparlerons quand...
Il est interrompu par un puissant bruit de lacération qui retentit dans la Base Noyau.
- Monsieur Archer arrive ! Crie un homme.
- Je reviens plus tard. Dit Christophe.
Ce dernier le retient par le bras, et le fixe.
- Parlez-lui de ma découverte, et citez mon nom ! Vous me devez bien ça... Demande-t-il.
- J'y penserai.
Il s'en va, et se dirige vers la sortie du réfectoire, où il voit Richard Archer traverser le passage entre les mondes. Il ne porte plus son superbe costume-cravate, mais un de ces vêtements beiges et uniforme fournis par la Fondation, arborant son nom au niveau de la poitrine. Il est accompagné de quatre hommes baraqués, en guise de gardes du corps. Ceux-là fixent le scientifique, avec un air condescendant ou moqueur. Christophe les déteste déjà, mais refuse de se laisser impressionner aussi facilement par quatre gorilles antipathiques.
- Bonjour Monsieur Archer, vous avez fait bon voyage ?
- Il fait plus chaud ici. Ça change de la neige sur Terre, enfin passons. Il nous faut préparer l'arrivée du Seigneur Frégast. Avez-vous commencé la construction du palais ?
- À vrai dire non, je préférais vous attendre, car les architectes ont examinés les plans, et je dois dire qu'il y a beaucoup de choses superflues, et rien n'est économique, si on regarde les ressources dont nous disposons...
- Ces plans viennent du Seigneur Frégast en personne, ils doivent être appliqués à la lettre, et pas autrement ! Réplique sèchement Richard.
Christophe jurerait avoir vu passer un frisson dans le regard de son interlocuteur, avant qu'il ne lance cette phrase.
- D'accord, je ferai le nécessaire, mais ne peut-on pas attendre quelques jours ? Les ouvriers sont occupés à planter des tours radio hors de la base, et comme il faut les protéger de la faune, c'est très coûteux en personnel...
- Pas plus de deux jours ! Le Seigneur Frégast attend depuis très longtemps.
Au nom du maître de la secte, les quatre « gorilles » se raidissent, et se mettent au garde à vous, comme le font les colonel. Richard n'en semble pas gêné le moins du monde.
Le scientifique en chef grimace un instant, avant de se reprendre. Il se ravise finalement sur son idée première, ce ne serait peut-être pas judicieux de parler du caractère sectaire de la Fondation à Richard. Surtout en présence de ces tarés.
- Monsieur, je dois vous parler d'une chose qu'un de nos hommes vient de découvrir... Reprend Christophe, désirant changer de sujet pour masquer son trouble.
- Oui ?
- Nous ne sommes pas seuls sur ce monde, des êtres intelligents, bien qu'on ignore dans quelle mesure, vivent dans la forêt... C'est un jeune homme disparu qui est revenu il y a une heure environ, il a trouvé des flèches sur son chemin...
Pendant quelques secondes, le visage de Richard est contrarié, avant de reprendre sa neutralité énervante.
- D'accord, et qu'est-ce que vous suggérez ?
- Et bien, nous avions un ambassadeur au cas où, mais il n'est malheureusement plus de ce monde, alors je voudrais prendre la tête d'une équipe lourdement armée pour explorer ce secteur, avec l'aide de cet homme.
- Je vais voir ça avec notre Seigneur tout de suite, vous pouvez me laisser seul ?
Un peu vexé d'être congédié aussi rapidement, Christophe s'en va tout de même, peu désireux d'être évincé avant sa probable prochaine mission. Pendant que le scientifique en chef s'éloigne Richard, songeur, donne son premier ordre en tant que chef de la Base-Noyau.
- Messieurs, ouvrez un passage, je dois parler avec notre Seigneur !
- Oui, monsieur.