06-02-2023, 01:34 PM
J'avais oublié mon short, pour rentrer en courant aussi je profitais de la voiture de mon père et de la clim pour rentrer. On commençait une heure plus tôt pour profiter du frais.
Après ma douche je regardais mon ordi. J'avais plusieurs messages . Un de Tom qui me disait qu'il était bien rentré et qu'il avait réservé une chambre double pour nous pour la prochaine formation.
Je reçus le mail du capitaine, j'ouvris la pièce jointe qui était floutée aux endroits stratégiques. Je me reconnus.
Il y avait moi, avec Marie, Tim et Ava et même le tronc d'arbre...
je rappelais le capitaine.
- Déjà? Jean-François, tu as été rapide. C'est bien toi sur la photo ?
— Oui c'est bien moi.
— Tu te souviens quand elle a été prise.
— Oh oui c'est pour mes 15 ans. C'était en 1997.
— Tu as une date plus précise ?
— Oui enfin plus ou moins. C'était durant les deux premières semaines de Juillet.
— Tu es sûr de la date Jean-François.
— Oui, certain, c'était nos premières vacances à Tim et à moi dans un camp naturiste.
— D'accord et tu en connais d'autres sur la photo ?
— Bin tous ou presque. J'ai la plupart d'entre eux dans mes amis sur Facebook.
— Tu pourras nous donner leurs noms ?
— Bien sûr.
– Et tu as une idée de qui aurait pu la prendre ?
— Non, pas vraiment.
— Je te remercie de ton aide. Tu m'envoies la liste des noms des gens que tu reconnais, rapidement, s'il te plaît ?
— Je vous fais ça après manger.
— Je compte sur toi.
Il raccrocha. Et j'arrivais en retard de cinq minutes pour le repas.
— Je m’excuse, j'étais au téléphone avec la gendarmerie du Cap d’Agde. Ils ont trouvé une photo de moi la première année que j'y suis allé avec Tim.
— Mon dieu et qu'est-ce qu’il va se passer ?
— Rien Maman, on est les victimes.
Tim passa ce soir-là. Je lui parlais de la photo.
— Mais t'avais mis les photos sur une clef USB. Tu l'avais rangé dans ton tiroir devant moi.
— Tu te souviens de ça, toi ?
— Bin oui, lol. Souviens toi aussi des vidéos qu'avait prises… putain c'était quoi son prénom déjà ?
Tu sais le mec qui nous avait filmé avec Ava dans la chambre et toi en train de niquer avec Frantz et Marie.
— Putain, je pensais plus à lui. Mais oui ça doit être lui qui l'a prise. C'était Fred son prénom je crois.
— Oui c'est ça. Fred. Mais aucune idée de son nom de famille. Il faudrait demander aux autres s'ils s'en souviennent. Je leur envoie un message. On verra bien s'ils s'en souviennent eux.
On envoya des messages à nos amis de l'époque en disant qu'on recherchait le nom de Fred en supposant que c'est lui qui avait fait cette photo qu'un pote à moi avait trouvé sur un site de cul. Et que, je supposais, c'était lui qui l'avait faite.
Beaucoup de mes amis devaient être en ligne et c'est le gars qui m'avait montré sa queue qui bandait le premier jour qui me donna la réponse.
Il y avait son nom de famille et le lien vers sa page Facebook. Je lui demandais le secret le plus absolu. Je regardais l'heure et comme il était vingt-deux heures, j’envoyais un SMS au capitaine, pour lui dire ce qu'on avait trouvé Tim et moi.
Pendant ce temps Tim lui envoyait un message via mon mail en y mettant tout ce qu'on savait. Mon téléphone sonna. C'était le capitaine.
— Tu es sûr de ce que tu me dis ?
— Oui à 100%. mais pourquoi c'est si important pour vous ?
— Parce que tu viens de nous donner le nom de son complice et chef. Parce que derrière la photo il y avait un mot qui disait que c'était cette année-là qu'il avait commencé sa collection.
— Cool ça, alors. Vous allez pouvoir l’arrêter.
— Pour le moment on n'a aucune preuve contre lui. Et il a l'air bien plus malin que son ami. Je te remercie. Je pense qu'il faudra que tu ailles à la gendarmerie pour faire une déposition.
— S'il faut j'irai, bien sûr.
— Merci, merci encore.
Il raccrocha. On discuta encore un moment avec Tim puis il partit. On était déjà vendredi et samedi je partais pour ma formation. Bon elle ne commençait que le lundi, mais suite au week-end que j'avais passé je comptais bien remettre ça chaque fois que je devrais venir. Je dormirais dans le fourgon cette nuit.
J'avais aussi reçu la date de mon acceptation pour les marins pompiers. Enfin, j'étais convoqué pour les tests physiques. Donc le soir après le boulot je révisais mes cours pour ma formation d'infirmier urgentiste mais aussi mon physique… plutôt ma condition physique. J'avais trouvé une vidéo qui montrait ce qu'il fallait faire aussi je m'y entraînais.
Il pleuvait. Je reportais mon départ au dimanche. Et comme le dimanche aussi il pleuvait je partis dans l'après-midi. En cours de route je reçus un message de Tom. Il arriverait à la gare de Montpellier dans une heure. je proposais de le prendre au passage. Il m'attendait devant l’entrée. Il dut courir pour ne pas se mouiller trop. Et quand il ouvrit la porte de la chambre et qu'il éclaira, il éclata de rire. J'entrais à sa suite et je ne compris pas de suite pourquoi il riait…
Et je compris. Il n'y avait qu'un grand lit au lieu de deux lits simples.
— C'est une demande en mariage que tu me fais ?
— Je ne crois pas que ma copine serait d’accord.
— Tu as une copine, toi ?
— Bin oui, pourquoi tu n'en as pas une, toi ?
— Non j'ai personne en ce moment. Mais t'inquiète pas, je baise quand je veux.
— Ah, ça me soulage.
— Par contre je t'avertis, je dors à droite.
— Tu as déjà des manies de vieux, lol.
Et dès le lundi la formation reprit. 2 heures de théorique et 2 heures de pratique. Et ça pendant 5 jours. Et en plus il n'avait fait que pleuvoir. Le vendredi, je posais Tom à la gare avant d'aller sur Nîmes. La météo annonçait un temps de merde pour le week-end. Je décidais de rentrer. Mais je dus m'arrêter parce que l'eau avait envahi la route et que ça devenait dangereux de rouler. Il y avait une aire surélevée quelques centaines de mètres plus loin. Je réussis à la rejoindre. Je téléphonais à mes parents pour les avertir et mon père me félicita de mon initiative.
Comme je vous l'ai dit, j'avais partiellement aménagé l'arrière de mon fourgon. Il me restait des boites de salade à base de thon, quelques paquets de biscuits, un pack d'eau et du café soluble. Je pouvais tenir.
Je gonflais le matelas, je mangeais un bout, je me mis à poil et je me couchais. Je n'avais rien de mieux à faire. Je lus quelques minutes et j'éteignis ma frontale… Je dormais ? Je somnolais ? Quelqu'un frappait contre la porte arrière de la camionnette.
— Y'a quelqu’un ?
Je me réveillais en sursaut.
— Oui, un moment. Je vais ouvrir. Vous êtes qui ?
— Je viens d'avoir un accident. L'eau a emporté ma voiture. J'ai pu sortir par miracle.
Je trouvais ma frontale, je l’allumais, j'enfilais un boxer à la va vite et j'ouvris la porte. Devant moi il y avait une mec trempé comme un rat. Il ne pleuvait plus mais l'eau continuait à ruisseler de partout. Et plus loin on entendait la rivière qui grondait.
— Je peux me mettre à l'abri, s'il vous plaît ?
— Oui mais avant quitte tes fringues sinon tu vas tout mouiller dedans. Je vais te filer une serviette pour t’essuyer.
Le mec se retrouva vite en boxer, grelottant en train de s’essuyer.
— Tu devrais aussi quitter ton boxer. Je vais t'en filer un des miens. T'en fait pas. il est propre. Je ne l'ai mis qu'une semaine… Mais non, je déconne.
le mec, qui devait avoir 18 ans tout juste entoura la serviette autour de sa taille, se contorsionna pour quitter son boxer mouillé et enfiler celui que je lui avais donné.
Je lui avais aussi filé un sac poubelle pour qu'il y mette ses fringues trempées. Il s'essuya les pieds et entra dans le fourgon. Je refermais les portes. Il claquait des dents et tremblait. Je lui donnais encore un tee-shirt et le seul sweat que j’avais. Je frictionnais son dos. Il commença à aller mieux.
— Qu'est-ce qu’il t'est arrivé ?
— Je conduisais tranquille, parce qu'on y voyait rien à cause de la pluie, quand une grosse vague de boue m'a poussé dans le fossé. J'ai juste eu le temps de sortir de la voiture avant que la vague l’emporte. Je suis parti en courant et ça fait une heure que je marche sous la pluie. Et quand j'ai vu ton fourgon je suis venu frapper pour savoir s'il y avait quelqu’un.
— Tu veux avertir quelqu’un ?
— J'ai laissé mon téléphone dans ma voiture.
— Tiens, je te file le mien.
Le gars fit un numéro et ça répondit aussitôt.
— Allô maman, c'est Romuald. Oui, oui, je vais bien et je suis au sec … C’est le téléphone du gars qui m’a accueilli dans son van… Non Maman, c'est bloqué de partout … Ne t'en fait pas … Non on ne craint rien … Sur l'aire de repos, tu sais celle à 4 km du village. Ok Maman je te rappelle demain pour te dire.
Il raccrocha et me rendit mon téléphone.
— bon y'a plus qu'à dormir.
— Au fait moi c'est Romuald.
— Enchanté Romuald, je suis Jean-François.
— Merci.
— Pas de quoi. Tu ronfles pas j’espère, parce que si c'est le cas je te remets dehors.
— Non, enfin pas que je sache. Tu me diras ça demain matin. Tu fais quoi ?
— J'ouvre mon sac de couchage en plein sinon tu vas te geler toute la nuit si tu n'es pas couvert.
— Merci.
On se coucha dos à dos. Dans la nuit la chaleur humaine dût faire son effet, parce que quand j'ouvris un œil, il était torse nu son dos collé contre mon torse et moi j'avais un bras par-dessus son corps.
Je me dégageais doucement et je regardais l'heure à ma montre. Il était 7 heures.
En me levant je crus que j'allais le réveiller mais non même pas. Je sortis du fourgon et il faisait un grand soleil. Je fis quelques pas et je pissais. J'entendis éternuer et Romuald, encore moins réveillé que moi, vint à mon côté et pissa aussi.
J’avoue, j'ai jeté un œil vite fait pour voir sa queue. Rien d'exceptionnel mais bon … Faute de grives on zieute du merle. Je retournais à la voiture pour m’habiller. Je quittais mon boxer et j'en enfilais un propre.
166
Après ma douche je regardais mon ordi. J'avais plusieurs messages . Un de Tom qui me disait qu'il était bien rentré et qu'il avait réservé une chambre double pour nous pour la prochaine formation.
Je reçus le mail du capitaine, j'ouvris la pièce jointe qui était floutée aux endroits stratégiques. Je me reconnus.
Il y avait moi, avec Marie, Tim et Ava et même le tronc d'arbre...
je rappelais le capitaine.
- Déjà? Jean-François, tu as été rapide. C'est bien toi sur la photo ?
— Oui c'est bien moi.
— Tu te souviens quand elle a été prise.
— Oh oui c'est pour mes 15 ans. C'était en 1997.
— Tu as une date plus précise ?
— Oui enfin plus ou moins. C'était durant les deux premières semaines de Juillet.
— Tu es sûr de la date Jean-François.
— Oui, certain, c'était nos premières vacances à Tim et à moi dans un camp naturiste.
— D'accord et tu en connais d'autres sur la photo ?
— Bin tous ou presque. J'ai la plupart d'entre eux dans mes amis sur Facebook.
— Tu pourras nous donner leurs noms ?
— Bien sûr.
– Et tu as une idée de qui aurait pu la prendre ?
— Non, pas vraiment.
— Je te remercie de ton aide. Tu m'envoies la liste des noms des gens que tu reconnais, rapidement, s'il te plaît ?
— Je vous fais ça après manger.
— Je compte sur toi.
Il raccrocha. Et j'arrivais en retard de cinq minutes pour le repas.
— Je m’excuse, j'étais au téléphone avec la gendarmerie du Cap d’Agde. Ils ont trouvé une photo de moi la première année que j'y suis allé avec Tim.
— Mon dieu et qu'est-ce qu’il va se passer ?
— Rien Maman, on est les victimes.
Tim passa ce soir-là. Je lui parlais de la photo.
— Mais t'avais mis les photos sur une clef USB. Tu l'avais rangé dans ton tiroir devant moi.
— Tu te souviens de ça, toi ?
— Bin oui, lol. Souviens toi aussi des vidéos qu'avait prises… putain c'était quoi son prénom déjà ?
Tu sais le mec qui nous avait filmé avec Ava dans la chambre et toi en train de niquer avec Frantz et Marie.
— Putain, je pensais plus à lui. Mais oui ça doit être lui qui l'a prise. C'était Fred son prénom je crois.
— Oui c'est ça. Fred. Mais aucune idée de son nom de famille. Il faudrait demander aux autres s'ils s'en souviennent. Je leur envoie un message. On verra bien s'ils s'en souviennent eux.
On envoya des messages à nos amis de l'époque en disant qu'on recherchait le nom de Fred en supposant que c'est lui qui avait fait cette photo qu'un pote à moi avait trouvé sur un site de cul. Et que, je supposais, c'était lui qui l'avait faite.
Beaucoup de mes amis devaient être en ligne et c'est le gars qui m'avait montré sa queue qui bandait le premier jour qui me donna la réponse.
Il y avait son nom de famille et le lien vers sa page Facebook. Je lui demandais le secret le plus absolu. Je regardais l'heure et comme il était vingt-deux heures, j’envoyais un SMS au capitaine, pour lui dire ce qu'on avait trouvé Tim et moi.
Pendant ce temps Tim lui envoyait un message via mon mail en y mettant tout ce qu'on savait. Mon téléphone sonna. C'était le capitaine.
— Tu es sûr de ce que tu me dis ?
— Oui à 100%. mais pourquoi c'est si important pour vous ?
— Parce que tu viens de nous donner le nom de son complice et chef. Parce que derrière la photo il y avait un mot qui disait que c'était cette année-là qu'il avait commencé sa collection.
— Cool ça, alors. Vous allez pouvoir l’arrêter.
— Pour le moment on n'a aucune preuve contre lui. Et il a l'air bien plus malin que son ami. Je te remercie. Je pense qu'il faudra que tu ailles à la gendarmerie pour faire une déposition.
— S'il faut j'irai, bien sûr.
— Merci, merci encore.
Il raccrocha. On discuta encore un moment avec Tim puis il partit. On était déjà vendredi et samedi je partais pour ma formation. Bon elle ne commençait que le lundi, mais suite au week-end que j'avais passé je comptais bien remettre ça chaque fois que je devrais venir. Je dormirais dans le fourgon cette nuit.
J'avais aussi reçu la date de mon acceptation pour les marins pompiers. Enfin, j'étais convoqué pour les tests physiques. Donc le soir après le boulot je révisais mes cours pour ma formation d'infirmier urgentiste mais aussi mon physique… plutôt ma condition physique. J'avais trouvé une vidéo qui montrait ce qu'il fallait faire aussi je m'y entraînais.
Il pleuvait. Je reportais mon départ au dimanche. Et comme le dimanche aussi il pleuvait je partis dans l'après-midi. En cours de route je reçus un message de Tom. Il arriverait à la gare de Montpellier dans une heure. je proposais de le prendre au passage. Il m'attendait devant l’entrée. Il dut courir pour ne pas se mouiller trop. Et quand il ouvrit la porte de la chambre et qu'il éclaira, il éclata de rire. J'entrais à sa suite et je ne compris pas de suite pourquoi il riait…
Et je compris. Il n'y avait qu'un grand lit au lieu de deux lits simples.
— C'est une demande en mariage que tu me fais ?
— Je ne crois pas que ma copine serait d’accord.
— Tu as une copine, toi ?
— Bin oui, pourquoi tu n'en as pas une, toi ?
— Non j'ai personne en ce moment. Mais t'inquiète pas, je baise quand je veux.
— Ah, ça me soulage.
— Par contre je t'avertis, je dors à droite.
— Tu as déjà des manies de vieux, lol.
Et dès le lundi la formation reprit. 2 heures de théorique et 2 heures de pratique. Et ça pendant 5 jours. Et en plus il n'avait fait que pleuvoir. Le vendredi, je posais Tom à la gare avant d'aller sur Nîmes. La météo annonçait un temps de merde pour le week-end. Je décidais de rentrer. Mais je dus m'arrêter parce que l'eau avait envahi la route et que ça devenait dangereux de rouler. Il y avait une aire surélevée quelques centaines de mètres plus loin. Je réussis à la rejoindre. Je téléphonais à mes parents pour les avertir et mon père me félicita de mon initiative.
Comme je vous l'ai dit, j'avais partiellement aménagé l'arrière de mon fourgon. Il me restait des boites de salade à base de thon, quelques paquets de biscuits, un pack d'eau et du café soluble. Je pouvais tenir.
Je gonflais le matelas, je mangeais un bout, je me mis à poil et je me couchais. Je n'avais rien de mieux à faire. Je lus quelques minutes et j'éteignis ma frontale… Je dormais ? Je somnolais ? Quelqu'un frappait contre la porte arrière de la camionnette.
— Y'a quelqu’un ?
Je me réveillais en sursaut.
— Oui, un moment. Je vais ouvrir. Vous êtes qui ?
— Je viens d'avoir un accident. L'eau a emporté ma voiture. J'ai pu sortir par miracle.
Je trouvais ma frontale, je l’allumais, j'enfilais un boxer à la va vite et j'ouvris la porte. Devant moi il y avait une mec trempé comme un rat. Il ne pleuvait plus mais l'eau continuait à ruisseler de partout. Et plus loin on entendait la rivière qui grondait.
— Je peux me mettre à l'abri, s'il vous plaît ?
— Oui mais avant quitte tes fringues sinon tu vas tout mouiller dedans. Je vais te filer une serviette pour t’essuyer.
Le mec se retrouva vite en boxer, grelottant en train de s’essuyer.
— Tu devrais aussi quitter ton boxer. Je vais t'en filer un des miens. T'en fait pas. il est propre. Je ne l'ai mis qu'une semaine… Mais non, je déconne.
le mec, qui devait avoir 18 ans tout juste entoura la serviette autour de sa taille, se contorsionna pour quitter son boxer mouillé et enfiler celui que je lui avais donné.
Je lui avais aussi filé un sac poubelle pour qu'il y mette ses fringues trempées. Il s'essuya les pieds et entra dans le fourgon. Je refermais les portes. Il claquait des dents et tremblait. Je lui donnais encore un tee-shirt et le seul sweat que j’avais. Je frictionnais son dos. Il commença à aller mieux.
— Qu'est-ce qu’il t'est arrivé ?
— Je conduisais tranquille, parce qu'on y voyait rien à cause de la pluie, quand une grosse vague de boue m'a poussé dans le fossé. J'ai juste eu le temps de sortir de la voiture avant que la vague l’emporte. Je suis parti en courant et ça fait une heure que je marche sous la pluie. Et quand j'ai vu ton fourgon je suis venu frapper pour savoir s'il y avait quelqu’un.
— Tu veux avertir quelqu’un ?
— J'ai laissé mon téléphone dans ma voiture.
— Tiens, je te file le mien.
Le gars fit un numéro et ça répondit aussitôt.
— Allô maman, c'est Romuald. Oui, oui, je vais bien et je suis au sec … C’est le téléphone du gars qui m’a accueilli dans son van… Non Maman, c'est bloqué de partout … Ne t'en fait pas … Non on ne craint rien … Sur l'aire de repos, tu sais celle à 4 km du village. Ok Maman je te rappelle demain pour te dire.
Il raccrocha et me rendit mon téléphone.
— bon y'a plus qu'à dormir.
— Au fait moi c'est Romuald.
— Enchanté Romuald, je suis Jean-François.
— Merci.
— Pas de quoi. Tu ronfles pas j’espère, parce que si c'est le cas je te remets dehors.
— Non, enfin pas que je sache. Tu me diras ça demain matin. Tu fais quoi ?
— J'ouvre mon sac de couchage en plein sinon tu vas te geler toute la nuit si tu n'es pas couvert.
— Merci.
On se coucha dos à dos. Dans la nuit la chaleur humaine dût faire son effet, parce que quand j'ouvris un œil, il était torse nu son dos collé contre mon torse et moi j'avais un bras par-dessus son corps.
Je me dégageais doucement et je regardais l'heure à ma montre. Il était 7 heures.
En me levant je crus que j'allais le réveiller mais non même pas. Je sortis du fourgon et il faisait un grand soleil. Je fis quelques pas et je pissais. J'entendis éternuer et Romuald, encore moins réveillé que moi, vint à mon côté et pissa aussi.
J’avoue, j'ai jeté un œil vite fait pour voir sa queue. Rien d'exceptionnel mais bon … Faute de grives on zieute du merle. Je retournais à la voiture pour m’habiller. Je quittais mon boxer et j'en enfilais un propre.
166