31-01-2023, 05:09 PM
Voici la deuxième partie et la fin de ce récit. Je lirai avec grand intérêt vos commentaires, qu'ils soient positifs ou négatifs
Je me suis lavé très consciencieusement, spécialement mon gland et mon anus, je tenais à être prêt pour toutes éventualités car dormir, pour la première fois en ce qui concerne Etienne, à deux dans un lit de 140 cm pourrait enclencher certaines réactions difficilement contrôlables en cas de réveil dans la nuit ou, tout simplement, au cours d'un rêve onirique. Ce cas de figure est le plus lourd de conséquence car seul le cerveau sensitif commande nos impulsions, même si certains individus parviennent, au dernier moment, à réactiver leur moi profond. C'est généralement mon cas surtout si mes organes reproductifs sont menacés. Je ne sais pas si c'est la même chose pour Etienne mais j'en doute car cette autodéfense se développe avec l'expérience de la vie. Tout ça pour vous expliquer la cause de cette toilette intime à deux heures du matin : je ne tiens pas à ce que mon compagnon soit incommodé par un gland douteux ou une odeur désagréable pour le cas ou…
La fenêtre est grande ouverte, la lumière de la rue suffit pour distinguer les meubles et le corps nu d'Etienne en train de dormir. La couverture a été repoussée au pied du lit et seul le drap couvre le haut de ses jambes et, très partiellement, ses testicules. Je me suis promis de ne pas le toucher, même si la tentation est grande mais je ne me suis pas interdit de le regarder. La première chose qui me frappe c'est l'odeur qui se dégage de ce jeune corps, cette odeur propre à tous les hommes, faite d'un savant mélange de transpiration, de la fragrance des suintements de son gland, de cette moiteur propre à sa raie. J'aime ce parfum même chez mes clients occasionnels car leur hygiène est toujours impeccable, c'était l'un des critères essentiels lors de mes sélections. Les émanations olfactives d'un adolescent sont supérieures à toutes les autres, la différence est la même qu'entre un vin de table et un grand vin sauf que ce dernier s'améliore en vieillissant alors que chez un homme c'est plutôt le contraire. Je me délecte, mon nez est à quelques centimètres de son gland à moitié décalotté. Il est luisant de son lubrifiant naturel, il est beau même au repos. Il repose sur son ventre, à moitié sur le pli de l'aine, il s'offre à la tentation du désir et de l'imagination. Je résiste mais pas à cette montée incontrôlable de ma semence que je sens venir avec force du plus profond de mes deux boules pour se précipiter dans les voies menant à la sortie pas seulement physique de mon sperme mais également sensuelle de ma jouissance. Trop épuisé, je ne suis pas retourné à la salle de bain. La subtile odeur du corps au repos d'Etienne a disparu laissant place à celle, banale, de mon débordement.
J'entre dans mon lit et je m'allonge à côté de ce corps que je pourrais facilement prendre en main mais je n'en ai pas vraiment envie ce qui me déconcerte car normalement je n'aurais aucun scrupule à me faire plaisir et à donner du plaisir. Je n'arrive pas à m'endormir, mon cerveau cogite sur le pourquoi de mon attitude, il faut que je trouve une explication. Etienne bouge dans son sommeil et sa main se pose innocemment sur mon ventre, pratiquement dans mes poils pubiens, il suffirait que l'un des deux fassent un léger mouvement pour que ce que je cherche à éviter survienne.
Je réalise qu'il y a très longtemps que je n'ai pas eu un garçon si jeune dans mon lit puisque je choisis presque toujours des hommes de préférence dans la cinquantaine. Je me trouve à côté d'un corps que personne n'a encore jamais touché, absolument vierge de toute souillure et que lorsque je porterai ma main sur lui, je serai le premier car je sais qu'un jour où l'autre nos corps fusionnerons. C'est pour la première fois une grande responsabilité car initier un adolescent à la découverte de la sexualité, quelle qu'elle soit, doit absolument lui laisser un souvenir ineffable, être une révélation inouïe pour lui. Une première fois est un acte qui ne s'oublie pas, jamais. Il est donc essentiel que ce soit plus qu'une réussite, il faut que ce soit quelque chose de véritablement mémorable. Or je sais que trop de jeunes, et pas uniquement, vivent cette première fois dans des conditions désastreuses, dans des pissoirs puants et sales, dans des coins sordides où tout se passe à la va-vite et où ils sont à moitié violentés. Cela, je ne le veux pas pour Etienne, mais saurais-je être à la hauteur ? Pourrais-je à la fois lui donner cette véritable connaissance et en même temps continuer à satisfaire les quelques clients - certains sont presque devenus des amis - qui me sont indispensables pour vivre ? Je n'ai pas encore de réponse mais je suis en train de m'endormir. J'ai juste le temps de réaliser que lui ou moi avons dû bouger car maintenant ce n'est plus dans mes poils que se trouve une main mais bien sur mon sexe. Je rebande mais je ne le sais par car je me suis endormi.
Je me réveille assez tôt, je me soulève un peu pour poser ma tête sur ma main de manière à ce que je puisse contempler le jeune corps qui repose tranquillement. Je réalise que je n'ai jamais vraiment pris le temps de regarder en détail le corps de mes partenaires. Le tout premier, il devait avoir plus de soixante ans, était attentionné et il avait été ému lorsqu'il avait appris qu'il était mon premier partenaire. Je ne me souviens pas avoir eu vraiment mal lorsque son gland avait pénétré dans mon derrière mais je ressens aujourd'hui encore ses jets successifs qui se projetaient sur la paroi de mon intimité et je sentais son sperme qui se répandait en moi en coulant sur la paroi de mon intestin. Je me souviens de ces détails parce que c'était la première fois mais cela ne m'avait pas, et de loin, laissé un souvenir impérissable. Or je souhaitais que pour Etienne cela reste un souvenir qu'il évoquerait toujours avec plaisir et que rien que d'y penser il se mette à bander. Il allait donc falloir que je sorte tout mon savoir-faire, que je prenne tout mon temps, que je ne pense pas à mon seul plaisir mais également, surtout au sien.
Mais que m'arrivait-il ? Il y a vingt-quatre heures, je m'énervais car l'un de mes réguliers n'arrivait pas à durcir malgré mes efforts car sucer une queue molle n'est pas véritablement satisfaisant même si mon client se tordait de plaisir sous mes coups de langue autour de son gland brillant de ses sécrétions préliminaires. Donc je regarde le corps juvénile d'Etienne qui continue à dormir paisiblement. Sa queue est molle et repose sur son ventre, son prépuce laisse juste pointer l'extrémité de son gland rose et légèrement humide me semble-t-il. Mon sexe est rigide, inconsciemment je me caresse et je ressens un bien-être certain. Ma main qui exerce un très léger mouvement est mouillée car les glandes de mon liquide séminal sont en pleine activité, mon prépuce glisse et reglisse facilement favorisant la survenance dans mon cerveau d'images qui deviennent de plus en plus excitantes. Je comprends que je ne pourrais pas résister longtemps à tendre la main pour saisir ce membre tout neuf qui n'a encore jamais servi à favoriser le plaisir. Je transpire non de chaleur mais d'excitation, d'envie, de désir de donner et de prendre.
Etienne a bougé et il me semble qu'il a ouvert un œil et que, du regard qui s'est échappé, il a esquissé un sourire comme une incitation à lui apprendre la découverte de son corps, de ce corps qui me paraît soudain comme chargé d'électricité, secoué de frémissements. J'en suis même certain car son prépuce s'est considérablement rétracté, découvrant un gland qui a viré d'un rose tendre à un rouge vif, accentué cette fois par une abondante mouille.
Hier soir, lorsque nous étions assis sur le banc à l'orée du petit bois où il avait imprudemment pénétré, lorsque nous buvions une bière dans le coin le plus reculé du bistrot, il avait parfaitement saisi que j'appréciais les garçons même si je ne les pratiquais qu'à l'âge adulte. Lorsque nous avons été mis à la porte par le patron, je pensais sincèrement que nous allions nous quitter et ne plus nous revoir, c'est Etienne qui, spontanément, sans me demander mon accord comme si celui-ci allait de soi, est venu avec moi. Il aurait pu s'arrêter en bas de mon immeuble mais non il m'a suivi dans les escaliers sans l'ombre d'une hésitation. Il est entré dans mon studio comme si c'était une évidence. La machine était enclenchée, plus rien ne pourrait stopper le processus et il le savait.
Très lentement j'ai tendu mon bras au bout duquel ma main tremblait à l'idée de saisir sa virginité qu'il s'apprêtait à m'offrir et moi à découvrir ce que je n'avais jamais connu. Ce matin-là, à l'aube, j'ai fait deux choses : j'ai d'abord déposé un baiser-papillon sur ses lèvres entrouvertes puis, saisissant son pénis maintenant en légère érection, j'ai posé mes lèvres sur son gland que j'ai légèrement léché pour déguster son liquide avant-coureur du sperme que je connaîtrais sous peu. C'était un avant-goût déjà merveilleux. Je l'ai entendu geindre, non de douleur ou de peur, mais d'une immense satisfaction de cette première expérience car, hier soir, ce n'était pas de l'amour mais uniquement un réflexe purement physique, presque bestial.
Etienne a approché son corps du mien, il s'est blotti contre moi, il a glissé une jambe entre les miennes, nos sexes ont sagement fait connaissance, rien de plus. Nous nous sommes endormis.
En me réveillant vers cinq heures alors que l'aube se levait, je me levais comme un automate pour vider ma vessie ce qui n'alla pas sans peine car en fait je poursuivais mon sommeil. En retrouvant mon lit, je me heurtais à un corps tiède, ce n'était donc pas un cadavre ce qui me rassura mais je n'en ouvris pas moins les yeux pour constater, et tout me revient d'un seul coup, qu'un jeune et beau garçon était dans mon lit après qu'il m'ait suivi.
Mon sang ne fit qu'un tour ce qui eut pour effet de gonfler mon sexe, j'avais complètement oublié mes réticences de la soirée de sorte qu'enivré par l'odeur qui se dégageait de ce jeune corps je posais ma main sur son pubis recouvert d'une toison blonde encore frémissante de sa première jeunesse, comme la première herbe qui sort de terre. La légèreté de ces poils tout neufs était d'une extrême douceur incitant la main à s'y promener pour profiter de ce petit miracle : je n'avais encore jamais caressé un corps d'adolescent et tout mon corps en avait la chair-de-poule d'émotions et de désir de découvrir ce que pouvait me réserver la suite de mon exploration car je comptais bien ne pas en rester là.
Etienne, son nom m'était soudainement revenu, dormait paisiblement sur le dos, son torse se soulevait régulièrement au rythme de sa respiration. J'avais tout loisir de l'observer tranquillement, sa peau était claire mais légèrement brunie pas le soleil qui avait coloré son corps. Il ne devait pas pratiquer le naturisme car son slip de bain soulignait la blancheur naturelle de sa nature. Le grain de la peau était fin, probablement très doux à caresser, et une légère sueur donnait des reflets inattendus. Les deux auréoles de ses seins étaient bien marquées par un tendre rose d'où émergeaient d'eux petits tétons en légère érection, si terriblement attirants que je ne pus m'empêcher d'y pointer le bout de ma langue et de découvrir, comme un apéritif de ce qui m'attendait, la suavité de sa légère transpiration ou, tout simplement de son parfum corporel.
Par moment je craignais d'être dans un rêve mais non, cet ange ou ce petit diable était bien dans mon lit, en train de récupérer d'une soirée mouvementée, j'avais donc tout loisir à l'observer avec je dois le dire, une certaine excitation dans le bas de mon ventre… Il avait une bouche dont les deux lèvres étaient bien marquées, légèrement proéminentes. Dans son sommeil, la bouche était entrouverte laissant apparaitre une belle dentition derrière laquelle une langue rouge vif pointait. Il avait un nez relativement petit mais parfaitement équilibré. Ses yeux me cachaient leur couleur car les paupières étaient fermées mais je devinais que ses cils étaient longs et ses sourcils blonds comme ses cheveux et relativement abondants. À l'instar de ses poils pubiens, sa chevelure était très légère et dans un grand désordre ce qui était normal vu son sommeil.
Tout en l'observant, ma main continuait à caresser sa toison intime mais sans toucher sa peau ne voulant pas risquer de le réveiller afin de prolonger ce moment d'extrême intimité. Comme à regret, ma main était remontée jusqu'à sa poitrine où avec une grande douceur j'entourais les petites pointes toujours dressées. Rapidement je sentais qu'elles durcissaient, elles semblaient apprécier le traitement auquel elles étaient soumises, tout comme mes propres tétons qui se mettaient à l'unisson. Parfois, je perçu une respiration légèrement plus accentuée, signe que son corps réagissait positivement et donc que son cerveau ne se révoltait pas.
Un de mes doigts ne put s'empêcher de passer sur sa lèvre inférieure qui était légèrement mouillée, j'avais comme l'impression que sa salive commençait à s'activer. Je passais à plusieurs reprises ma langue sur mes propres lèvres…
En redescendant, ma main passa par son nombril et mon petit doigt s'introduisit délicatement dans cette petite profondeur. Je me penchais pour en humer la senteur qui était légèrement âcre ce que ma bouche confirma lorsque j'y posais ma langue quelques instants. Avec une grand prudence, je contournais sa tige pour arriver sur ses bourses dans lesquelles se cachaient deux petites boules que je palpais presque avec émotion, surtout lorsque je perçus une timide contraction. J'arrivais à l'entrée de sa raie marquant la première entrée du Graal pour les garçons mais je n'y pénétrais pas, je ne voulais rien brusquer.
Ma timidité s'atténuait et c'était avec délectation que je prenais ses testicules à pleines mains mais toujours en prenant garde de ne pas le réveiller. Je remarquais qu'ils étaient remontés très haut et qu'ils avaient adopté une forme arrondie. Mais le plus grand changement se situait au niveau de son pénis qui de voluptueusement avachi sur son ventre avait adopté une forme plus conforme à sa future destination : sans être encore véritablement en érection, il n'était plus mou. Je pouvais deviner un membre long et fin comme je l'aimais (que je ne trouvais que très rarement chez mes vieux) et surtout son prépuce s'était déjà un peu rétracté laissant apparaître la pointe d'un gland rose mais déjà franchement humide. Un léger parfum de musc arrivait à mes narines. La tentation était trop forte, je ne pouvais et ne voulais plus résister : une de mes mains resta sur ses testicules et l'autre se saisit de son sexe où je sentis immédiatement un durcissement notoire, comme si la vie y pénétrait d'un coup. Un long soupir suivi d'un véritable gémissement de satisfaction me fit comprendre que mon compagnon de lit était en train de se réveiller et effectivement il avait ouvert un œil, accompagné d'une esquisse de regard malicieux et d'un sourire envoûtant me faisant clairement comprendre qu'il ne fallait surtout pas que j'interrompe le plaisir et les sensations que j'étais en train de lui prodiguer. Fort de son assentiment, je poursuivais le traitement sur ses testicules et j'accentuais quelque peu la pression sur le sexe que ma main entourait, sans pour autant exercer un mouvement précis. Cette retenue n'avait pas empêché le décalottage de son membre de sorte que j'avais maintenant une vision claire et précise de son engin : il était véritablement superbe, parfaitement rectiligne, le gland de rose qu'il était il y a peu était en train de virer vers un rouge de plus en plus foncé et surtout un abondant liquide translucide s'était manifesté de sorte que sans m'en rendre compte mes doigts étaient totalement imbibés de sa sécrétion. Là encore, je ne pus résister, je portais mon majeur à ma bouche et me délectais de cette sensation de découvrir maintenant son odeur profonde, si odoriférante que l'excitation de mon membre grimpa encore de quelques degrés, accentuant son volume que je sentais déborder de mon slip. La douleur de ma raideur devenait telle que je fus contraint de déboutonner mon pantalon pour libérer mon sexe. À nouveau, mes doigts entrèrent en contact avec un liquide qui s'échappait de ma verge, nos deux fluides intimes étaient en train de se confondre.
Ma verge avait pris une dimension impressionnante que je ne soupçonnais même pas ce qui n'était pas véritablement surprenant car mes petits vieux n'avaient rien de particulièrement excitant. Alors que je restais quelque peu fasciné par ma propre grosseur, je ressentais en divers points de mon corps des sensations étranges. Dans mon bas-ventre, un remue-ménage inhabituel se manifestait me donnant tout-à-la fois comme un sentiment de gêne mais simultanément une intuition de plaisir. La main qui tenait et jouait avec les boules d'Etienne avait l'impression que celles-ci changeaient de consistance. Le sexe était pris de plus en plus fréquemment de soubresauts qui se transformèrent en contractions presque permanentes. Ses gémissements devenaient de plus en plus audibles, par moment c'était même un cri inattendu et profondément bouleversant. À nous deux, c'était une véritable démonstration des possibilités de nos cordes vocales.
Brusquement, ce fut comme si un trou noir nous était tombé dessus. Etienne était arc-bouté sur ses pieds et sa tête et poussait de véritables rugissements, je m'étais affalé sur son corps. C'est alors que je sentis que nous ne faisions plus qu'un dans la rigidité provoquée par nos corps totalement contractés. En même temps je sentais mon liquide tiède qui s'écoulait de mon ventre et je ressentais un véritable flot chaud et onctueux de sperme abondamment répandu par Etienne. Pendant un bon moment les soubresauts de nos organes continuèrent à nous faire frémir de jouissance et à nous inonder. Nos langues dansaient un véritable bal dans nos bouches avant de s'aventurer à nettoyer nos corps recouverts de sperme. Rapidement nous éprouvâmes le besoin de nous embrasser à nouveau afin de mélanger nos deux semences. Nous étions épuisés, insensiblement nos deux corps poisseux se réunirent, s'enlacèrent étroitement et nous retombâmes dans un profond sommeil.
Je me suis réveillé en début d'après-midi. J'étais allongé, nu dans mon lit et mon bras droit cherchait ce corps qui s'était offert à moi. Les draps étaient froissés et, à la place où Etienne devait se trouver, ils étaient froids, de ce froid qui date de plusieurs heures et non des quelques instants nécessaires pour aller vider sa vessie. J'ouvris alors grand les yeux et je revoyais nos habits, hier soir éparpillés dans tous les coins de la pièce. Les miens étaient soigneusement pliés sur une chaise. Aucunes traces de ceux de mon compagnon. Sur ma table de nuit, une feuille de papier avec ces mots :
Merci de cette merveilleuse nuit grâce à laquelle j'ai compris à quel côté j'appartiens
Sur le moment, j'ai presque eu envie de pleurer de déception mais en même temps il me soulageait d'une décision pas évidente à prendre. Mais ce que j'avais vécu avec lui durant moins de vingt-quatre heures m'a ouvert les yeux. Je ne pouvais pas continuer à mener l'existence que je menais, au risque d'y perdre mon âme et ma vie. Je suis allé trouver mon principal client et j'ai pu lui apporter une réponse positive à ce qu'il me proposait depuis longtemps avec insistance : venir habiter chez lui pour alléger sa vieillesse et il prendrait en charge ma jeunesse avec ses études. Il a été très heureux et moi j'ai trouvé cet appui nécessaire pour retrouver mon équilibre et donner libre cours à mon épanouissement. Nous nous sommes pacsés, il est décédé il y a une dizaine d'années, j'habite toujours dans son appartement avec un compagnon adorable, de mon âge cette fois.
Je n'ai qu'un seul regret et pas des moindres : j'aurais tant voulu retrouver Etienne pour, à mon tour, lui dire
M E R CI !
Je me suis lavé très consciencieusement, spécialement mon gland et mon anus, je tenais à être prêt pour toutes éventualités car dormir, pour la première fois en ce qui concerne Etienne, à deux dans un lit de 140 cm pourrait enclencher certaines réactions difficilement contrôlables en cas de réveil dans la nuit ou, tout simplement, au cours d'un rêve onirique. Ce cas de figure est le plus lourd de conséquence car seul le cerveau sensitif commande nos impulsions, même si certains individus parviennent, au dernier moment, à réactiver leur moi profond. C'est généralement mon cas surtout si mes organes reproductifs sont menacés. Je ne sais pas si c'est la même chose pour Etienne mais j'en doute car cette autodéfense se développe avec l'expérience de la vie. Tout ça pour vous expliquer la cause de cette toilette intime à deux heures du matin : je ne tiens pas à ce que mon compagnon soit incommodé par un gland douteux ou une odeur désagréable pour le cas ou…
La fenêtre est grande ouverte, la lumière de la rue suffit pour distinguer les meubles et le corps nu d'Etienne en train de dormir. La couverture a été repoussée au pied du lit et seul le drap couvre le haut de ses jambes et, très partiellement, ses testicules. Je me suis promis de ne pas le toucher, même si la tentation est grande mais je ne me suis pas interdit de le regarder. La première chose qui me frappe c'est l'odeur qui se dégage de ce jeune corps, cette odeur propre à tous les hommes, faite d'un savant mélange de transpiration, de la fragrance des suintements de son gland, de cette moiteur propre à sa raie. J'aime ce parfum même chez mes clients occasionnels car leur hygiène est toujours impeccable, c'était l'un des critères essentiels lors de mes sélections. Les émanations olfactives d'un adolescent sont supérieures à toutes les autres, la différence est la même qu'entre un vin de table et un grand vin sauf que ce dernier s'améliore en vieillissant alors que chez un homme c'est plutôt le contraire. Je me délecte, mon nez est à quelques centimètres de son gland à moitié décalotté. Il est luisant de son lubrifiant naturel, il est beau même au repos. Il repose sur son ventre, à moitié sur le pli de l'aine, il s'offre à la tentation du désir et de l'imagination. Je résiste mais pas à cette montée incontrôlable de ma semence que je sens venir avec force du plus profond de mes deux boules pour se précipiter dans les voies menant à la sortie pas seulement physique de mon sperme mais également sensuelle de ma jouissance. Trop épuisé, je ne suis pas retourné à la salle de bain. La subtile odeur du corps au repos d'Etienne a disparu laissant place à celle, banale, de mon débordement.
J'entre dans mon lit et je m'allonge à côté de ce corps que je pourrais facilement prendre en main mais je n'en ai pas vraiment envie ce qui me déconcerte car normalement je n'aurais aucun scrupule à me faire plaisir et à donner du plaisir. Je n'arrive pas à m'endormir, mon cerveau cogite sur le pourquoi de mon attitude, il faut que je trouve une explication. Etienne bouge dans son sommeil et sa main se pose innocemment sur mon ventre, pratiquement dans mes poils pubiens, il suffirait que l'un des deux fassent un léger mouvement pour que ce que je cherche à éviter survienne.
Je réalise qu'il y a très longtemps que je n'ai pas eu un garçon si jeune dans mon lit puisque je choisis presque toujours des hommes de préférence dans la cinquantaine. Je me trouve à côté d'un corps que personne n'a encore jamais touché, absolument vierge de toute souillure et que lorsque je porterai ma main sur lui, je serai le premier car je sais qu'un jour où l'autre nos corps fusionnerons. C'est pour la première fois une grande responsabilité car initier un adolescent à la découverte de la sexualité, quelle qu'elle soit, doit absolument lui laisser un souvenir ineffable, être une révélation inouïe pour lui. Une première fois est un acte qui ne s'oublie pas, jamais. Il est donc essentiel que ce soit plus qu'une réussite, il faut que ce soit quelque chose de véritablement mémorable. Or je sais que trop de jeunes, et pas uniquement, vivent cette première fois dans des conditions désastreuses, dans des pissoirs puants et sales, dans des coins sordides où tout se passe à la va-vite et où ils sont à moitié violentés. Cela, je ne le veux pas pour Etienne, mais saurais-je être à la hauteur ? Pourrais-je à la fois lui donner cette véritable connaissance et en même temps continuer à satisfaire les quelques clients - certains sont presque devenus des amis - qui me sont indispensables pour vivre ? Je n'ai pas encore de réponse mais je suis en train de m'endormir. J'ai juste le temps de réaliser que lui ou moi avons dû bouger car maintenant ce n'est plus dans mes poils que se trouve une main mais bien sur mon sexe. Je rebande mais je ne le sais par car je me suis endormi.
Je me réveille assez tôt, je me soulève un peu pour poser ma tête sur ma main de manière à ce que je puisse contempler le jeune corps qui repose tranquillement. Je réalise que je n'ai jamais vraiment pris le temps de regarder en détail le corps de mes partenaires. Le tout premier, il devait avoir plus de soixante ans, était attentionné et il avait été ému lorsqu'il avait appris qu'il était mon premier partenaire. Je ne me souviens pas avoir eu vraiment mal lorsque son gland avait pénétré dans mon derrière mais je ressens aujourd'hui encore ses jets successifs qui se projetaient sur la paroi de mon intimité et je sentais son sperme qui se répandait en moi en coulant sur la paroi de mon intestin. Je me souviens de ces détails parce que c'était la première fois mais cela ne m'avait pas, et de loin, laissé un souvenir impérissable. Or je souhaitais que pour Etienne cela reste un souvenir qu'il évoquerait toujours avec plaisir et que rien que d'y penser il se mette à bander. Il allait donc falloir que je sorte tout mon savoir-faire, que je prenne tout mon temps, que je ne pense pas à mon seul plaisir mais également, surtout au sien.
Mais que m'arrivait-il ? Il y a vingt-quatre heures, je m'énervais car l'un de mes réguliers n'arrivait pas à durcir malgré mes efforts car sucer une queue molle n'est pas véritablement satisfaisant même si mon client se tordait de plaisir sous mes coups de langue autour de son gland brillant de ses sécrétions préliminaires. Donc je regarde le corps juvénile d'Etienne qui continue à dormir paisiblement. Sa queue est molle et repose sur son ventre, son prépuce laisse juste pointer l'extrémité de son gland rose et légèrement humide me semble-t-il. Mon sexe est rigide, inconsciemment je me caresse et je ressens un bien-être certain. Ma main qui exerce un très léger mouvement est mouillée car les glandes de mon liquide séminal sont en pleine activité, mon prépuce glisse et reglisse facilement favorisant la survenance dans mon cerveau d'images qui deviennent de plus en plus excitantes. Je comprends que je ne pourrais pas résister longtemps à tendre la main pour saisir ce membre tout neuf qui n'a encore jamais servi à favoriser le plaisir. Je transpire non de chaleur mais d'excitation, d'envie, de désir de donner et de prendre.
Etienne a bougé et il me semble qu'il a ouvert un œil et que, du regard qui s'est échappé, il a esquissé un sourire comme une incitation à lui apprendre la découverte de son corps, de ce corps qui me paraît soudain comme chargé d'électricité, secoué de frémissements. J'en suis même certain car son prépuce s'est considérablement rétracté, découvrant un gland qui a viré d'un rose tendre à un rouge vif, accentué cette fois par une abondante mouille.
Hier soir, lorsque nous étions assis sur le banc à l'orée du petit bois où il avait imprudemment pénétré, lorsque nous buvions une bière dans le coin le plus reculé du bistrot, il avait parfaitement saisi que j'appréciais les garçons même si je ne les pratiquais qu'à l'âge adulte. Lorsque nous avons été mis à la porte par le patron, je pensais sincèrement que nous allions nous quitter et ne plus nous revoir, c'est Etienne qui, spontanément, sans me demander mon accord comme si celui-ci allait de soi, est venu avec moi. Il aurait pu s'arrêter en bas de mon immeuble mais non il m'a suivi dans les escaliers sans l'ombre d'une hésitation. Il est entré dans mon studio comme si c'était une évidence. La machine était enclenchée, plus rien ne pourrait stopper le processus et il le savait.
Très lentement j'ai tendu mon bras au bout duquel ma main tremblait à l'idée de saisir sa virginité qu'il s'apprêtait à m'offrir et moi à découvrir ce que je n'avais jamais connu. Ce matin-là, à l'aube, j'ai fait deux choses : j'ai d'abord déposé un baiser-papillon sur ses lèvres entrouvertes puis, saisissant son pénis maintenant en légère érection, j'ai posé mes lèvres sur son gland que j'ai légèrement léché pour déguster son liquide avant-coureur du sperme que je connaîtrais sous peu. C'était un avant-goût déjà merveilleux. Je l'ai entendu geindre, non de douleur ou de peur, mais d'une immense satisfaction de cette première expérience car, hier soir, ce n'était pas de l'amour mais uniquement un réflexe purement physique, presque bestial.
Etienne a approché son corps du mien, il s'est blotti contre moi, il a glissé une jambe entre les miennes, nos sexes ont sagement fait connaissance, rien de plus. Nous nous sommes endormis.
En me réveillant vers cinq heures alors que l'aube se levait, je me levais comme un automate pour vider ma vessie ce qui n'alla pas sans peine car en fait je poursuivais mon sommeil. En retrouvant mon lit, je me heurtais à un corps tiède, ce n'était donc pas un cadavre ce qui me rassura mais je n'en ouvris pas moins les yeux pour constater, et tout me revient d'un seul coup, qu'un jeune et beau garçon était dans mon lit après qu'il m'ait suivi.
Mon sang ne fit qu'un tour ce qui eut pour effet de gonfler mon sexe, j'avais complètement oublié mes réticences de la soirée de sorte qu'enivré par l'odeur qui se dégageait de ce jeune corps je posais ma main sur son pubis recouvert d'une toison blonde encore frémissante de sa première jeunesse, comme la première herbe qui sort de terre. La légèreté de ces poils tout neufs était d'une extrême douceur incitant la main à s'y promener pour profiter de ce petit miracle : je n'avais encore jamais caressé un corps d'adolescent et tout mon corps en avait la chair-de-poule d'émotions et de désir de découvrir ce que pouvait me réserver la suite de mon exploration car je comptais bien ne pas en rester là.
Etienne, son nom m'était soudainement revenu, dormait paisiblement sur le dos, son torse se soulevait régulièrement au rythme de sa respiration. J'avais tout loisir de l'observer tranquillement, sa peau était claire mais légèrement brunie pas le soleil qui avait coloré son corps. Il ne devait pas pratiquer le naturisme car son slip de bain soulignait la blancheur naturelle de sa nature. Le grain de la peau était fin, probablement très doux à caresser, et une légère sueur donnait des reflets inattendus. Les deux auréoles de ses seins étaient bien marquées par un tendre rose d'où émergeaient d'eux petits tétons en légère érection, si terriblement attirants que je ne pus m'empêcher d'y pointer le bout de ma langue et de découvrir, comme un apéritif de ce qui m'attendait, la suavité de sa légère transpiration ou, tout simplement de son parfum corporel.
Par moment je craignais d'être dans un rêve mais non, cet ange ou ce petit diable était bien dans mon lit, en train de récupérer d'une soirée mouvementée, j'avais donc tout loisir à l'observer avec je dois le dire, une certaine excitation dans le bas de mon ventre… Il avait une bouche dont les deux lèvres étaient bien marquées, légèrement proéminentes. Dans son sommeil, la bouche était entrouverte laissant apparaitre une belle dentition derrière laquelle une langue rouge vif pointait. Il avait un nez relativement petit mais parfaitement équilibré. Ses yeux me cachaient leur couleur car les paupières étaient fermées mais je devinais que ses cils étaient longs et ses sourcils blonds comme ses cheveux et relativement abondants. À l'instar de ses poils pubiens, sa chevelure était très légère et dans un grand désordre ce qui était normal vu son sommeil.
Tout en l'observant, ma main continuait à caresser sa toison intime mais sans toucher sa peau ne voulant pas risquer de le réveiller afin de prolonger ce moment d'extrême intimité. Comme à regret, ma main était remontée jusqu'à sa poitrine où avec une grande douceur j'entourais les petites pointes toujours dressées. Rapidement je sentais qu'elles durcissaient, elles semblaient apprécier le traitement auquel elles étaient soumises, tout comme mes propres tétons qui se mettaient à l'unisson. Parfois, je perçu une respiration légèrement plus accentuée, signe que son corps réagissait positivement et donc que son cerveau ne se révoltait pas.
Un de mes doigts ne put s'empêcher de passer sur sa lèvre inférieure qui était légèrement mouillée, j'avais comme l'impression que sa salive commençait à s'activer. Je passais à plusieurs reprises ma langue sur mes propres lèvres…
En redescendant, ma main passa par son nombril et mon petit doigt s'introduisit délicatement dans cette petite profondeur. Je me penchais pour en humer la senteur qui était légèrement âcre ce que ma bouche confirma lorsque j'y posais ma langue quelques instants. Avec une grand prudence, je contournais sa tige pour arriver sur ses bourses dans lesquelles se cachaient deux petites boules que je palpais presque avec émotion, surtout lorsque je perçus une timide contraction. J'arrivais à l'entrée de sa raie marquant la première entrée du Graal pour les garçons mais je n'y pénétrais pas, je ne voulais rien brusquer.
Ma timidité s'atténuait et c'était avec délectation que je prenais ses testicules à pleines mains mais toujours en prenant garde de ne pas le réveiller. Je remarquais qu'ils étaient remontés très haut et qu'ils avaient adopté une forme arrondie. Mais le plus grand changement se situait au niveau de son pénis qui de voluptueusement avachi sur son ventre avait adopté une forme plus conforme à sa future destination : sans être encore véritablement en érection, il n'était plus mou. Je pouvais deviner un membre long et fin comme je l'aimais (que je ne trouvais que très rarement chez mes vieux) et surtout son prépuce s'était déjà un peu rétracté laissant apparaître la pointe d'un gland rose mais déjà franchement humide. Un léger parfum de musc arrivait à mes narines. La tentation était trop forte, je ne pouvais et ne voulais plus résister : une de mes mains resta sur ses testicules et l'autre se saisit de son sexe où je sentis immédiatement un durcissement notoire, comme si la vie y pénétrait d'un coup. Un long soupir suivi d'un véritable gémissement de satisfaction me fit comprendre que mon compagnon de lit était en train de se réveiller et effectivement il avait ouvert un œil, accompagné d'une esquisse de regard malicieux et d'un sourire envoûtant me faisant clairement comprendre qu'il ne fallait surtout pas que j'interrompe le plaisir et les sensations que j'étais en train de lui prodiguer. Fort de son assentiment, je poursuivais le traitement sur ses testicules et j'accentuais quelque peu la pression sur le sexe que ma main entourait, sans pour autant exercer un mouvement précis. Cette retenue n'avait pas empêché le décalottage de son membre de sorte que j'avais maintenant une vision claire et précise de son engin : il était véritablement superbe, parfaitement rectiligne, le gland de rose qu'il était il y a peu était en train de virer vers un rouge de plus en plus foncé et surtout un abondant liquide translucide s'était manifesté de sorte que sans m'en rendre compte mes doigts étaient totalement imbibés de sa sécrétion. Là encore, je ne pus résister, je portais mon majeur à ma bouche et me délectais de cette sensation de découvrir maintenant son odeur profonde, si odoriférante que l'excitation de mon membre grimpa encore de quelques degrés, accentuant son volume que je sentais déborder de mon slip. La douleur de ma raideur devenait telle que je fus contraint de déboutonner mon pantalon pour libérer mon sexe. À nouveau, mes doigts entrèrent en contact avec un liquide qui s'échappait de ma verge, nos deux fluides intimes étaient en train de se confondre.
Ma verge avait pris une dimension impressionnante que je ne soupçonnais même pas ce qui n'était pas véritablement surprenant car mes petits vieux n'avaient rien de particulièrement excitant. Alors que je restais quelque peu fasciné par ma propre grosseur, je ressentais en divers points de mon corps des sensations étranges. Dans mon bas-ventre, un remue-ménage inhabituel se manifestait me donnant tout-à-la fois comme un sentiment de gêne mais simultanément une intuition de plaisir. La main qui tenait et jouait avec les boules d'Etienne avait l'impression que celles-ci changeaient de consistance. Le sexe était pris de plus en plus fréquemment de soubresauts qui se transformèrent en contractions presque permanentes. Ses gémissements devenaient de plus en plus audibles, par moment c'était même un cri inattendu et profondément bouleversant. À nous deux, c'était une véritable démonstration des possibilités de nos cordes vocales.
Brusquement, ce fut comme si un trou noir nous était tombé dessus. Etienne était arc-bouté sur ses pieds et sa tête et poussait de véritables rugissements, je m'étais affalé sur son corps. C'est alors que je sentis que nous ne faisions plus qu'un dans la rigidité provoquée par nos corps totalement contractés. En même temps je sentais mon liquide tiède qui s'écoulait de mon ventre et je ressentais un véritable flot chaud et onctueux de sperme abondamment répandu par Etienne. Pendant un bon moment les soubresauts de nos organes continuèrent à nous faire frémir de jouissance et à nous inonder. Nos langues dansaient un véritable bal dans nos bouches avant de s'aventurer à nettoyer nos corps recouverts de sperme. Rapidement nous éprouvâmes le besoin de nous embrasser à nouveau afin de mélanger nos deux semences. Nous étions épuisés, insensiblement nos deux corps poisseux se réunirent, s'enlacèrent étroitement et nous retombâmes dans un profond sommeil.
Je me suis réveillé en début d'après-midi. J'étais allongé, nu dans mon lit et mon bras droit cherchait ce corps qui s'était offert à moi. Les draps étaient froissés et, à la place où Etienne devait se trouver, ils étaient froids, de ce froid qui date de plusieurs heures et non des quelques instants nécessaires pour aller vider sa vessie. J'ouvris alors grand les yeux et je revoyais nos habits, hier soir éparpillés dans tous les coins de la pièce. Les miens étaient soigneusement pliés sur une chaise. Aucunes traces de ceux de mon compagnon. Sur ma table de nuit, une feuille de papier avec ces mots :
Merci de cette merveilleuse nuit grâce à laquelle j'ai compris à quel côté j'appartiens
Sur le moment, j'ai presque eu envie de pleurer de déception mais en même temps il me soulageait d'une décision pas évidente à prendre. Mais ce que j'avais vécu avec lui durant moins de vingt-quatre heures m'a ouvert les yeux. Je ne pouvais pas continuer à mener l'existence que je menais, au risque d'y perdre mon âme et ma vie. Je suis allé trouver mon principal client et j'ai pu lui apporter une réponse positive à ce qu'il me proposait depuis longtemps avec insistance : venir habiter chez lui pour alléger sa vieillesse et il prendrait en charge ma jeunesse avec ses études. Il a été très heureux et moi j'ai trouvé cet appui nécessaire pour retrouver mon équilibre et donner libre cours à mon épanouissement. Nous nous sommes pacsés, il est décédé il y a une dizaine d'années, j'habite toujours dans son appartement avec un compagnon adorable, de mon âge cette fois.
Je n'ai qu'un seul regret et pas des moindres : j'aurais tant voulu retrouver Etienne pour, à mon tour, lui dire
M E R CI !