Chapitre 6
Pendant que le jeune met le contact, Coco se tourne vers son maître.
- Dinosaurrrrr ! Dinosaurrrr ! Crie l'animal.
- Il parle de qui là ? Soupire Bertrand. Son ancien propriétaire ?
- Dino ! DINOSAURRR ! DINOSAURRR ! S'affole Coco.
C'est en jetant un coup d'œil distrait à son rétroviseur que le septuagénaire aperçoit... Un tyrannosaure.
Le reptile, d'une taille respectable de plus de quatre mètres de hauteur pour pas loin de treize mètres de long, est immobile et fixe la jeep. Par curiosité, mais ça ne durera pas.
- Nom de dieu... Souffle Bertrand, déconcerté.
- Bordel de merde... Dit Adrien.
- Incroyable... Renchérit Justin, également béat.
- Faudrait peut-être se tirer en vitesse... Murmure Élodie, pas rassurée.
- Anthony, roule ! Chuchote Jérémy.
Lorsqu'il accélère, le monstrueux reptile, étonné, se ressaisit promptement et court derrière la jeep, à une vitesse stupéfiante.
- Tony ! Accélère !
- Je ne peux pas, il y a trop de bosses, on risque de se retourner !
- IL SE RAPPROCHE ! Hurle Élodie, paniquée.
- TIREZ-LUI DESSUS ! Ordonne Anthony.
D'un seul geste, les cinq passagers dégainent leur Uzi et tirent en rafales sur le dinosaure, qui secoue la tête de douleur, mais hurle de fureur avant de forcer l'allure.
- IL S'ÉNERVE DAVANTAGE ! Beugle Adrien.
« C'est foutu ! On va crever ! »
Pendant ces quelques secondes de poursuite en pleine descente, le cerveau d'Anthony carbure, quand tout à coup...
- JE SAIS ! C'EST LE KLAXON QUI L'A ATTIRÉ ! Comprend-t-il.
- ON S'EN FOUT, ACCÉLÈRE !
- PRÉPAREZ VOUS À SAUTER EN MARCHE !
- T'ES COMPLÈTEMENT CON ! Répond Adrien.
- FAITES CE QUE JE DIS ! SAUTEZ ! Crie Anthony avant de bloquer le klaxon d'un coup de poing avant de sauter du véhicule.
- IL EST DINGUE ! Hurle Bertrand, horrifié.
- ATTENDEZ, C'EST LE KLAXON QUI L'ATTIRE, SAUTEZ AUSSI ! Comprend Justin en voyant le monstre accélérer.
Les cinq passagers bondissent du véhicule et viennent s'écraser lourdement sur le sol. En tournant la tête, Justin voit à son grand soulagement que le dinosaure continue sa course vers la jeep, qui perd de la vitesse !
- Allez-vous planquer dans la forêt ! Leur crie Anthony, plus loin en arrière.
- Aïe ! Mon arthrose ! Se plaint Bertrand, en boitant.
- Je vais l'aider, continuez ! Dit Justin en le soutenant.
- Coco ! Viens ici ! Appelle le vieil homme, avant que le fidèle perroquet ne vienne voleter derrière eux.
Une fois dans l'orée de la forêt, ils décident de s'y enfoncer, afin que le lézard géant ne puisse les suivre à cause des arbres. Ce dernier est encore en train de mettre la jeep en pièces, dans la plaine.
- Je ne sais pas si c'est une très bonne idée d'aller dans la forêt maintenant qu'on sait quel genre d'animaux vit ici... Dit Élodie.
- Moi je préfère ça, ici au moins les éventuels dinosaures seront à notre échelle, et on est armés. répond Anthony.
- Oui, mais vu qu'on a mis plus de trois heures pour arriver là en jeep, combien de temps va-t-on mettre pour rentrer à la Base Noyau ? Demande Bertrand.
- Sûrement un sacré paquet... J'ai une boussole, mais quelqu'un a pensé à prendre un sac de vivres ?
- Ce n'était pas trop notre préoccupation du moment... Rappelle Justin.
- Je crois qu'on va devoir marcher... se résigne Jérémy.
- Évitez de faire trop de bruit, faudrait pas attirer encore quelque chose d'aussi dangereux... Recommande Bertrand.
Quelques heures plus tard, la compagnie erre toujours dans la forêt, mais les membres de l'équipe ont de plus en plus le sentiment de tourner en rond.
- Je suis sûr qu'on est déjà passé par là. Confie Jérémy.
- J'en ai marre... Râle Adrien.
- Moi aussi, passe ta boussole ? demande Justin à son ami, qui lui lance volontiers.
- Pourtant elle marche... Commente Elodie, derrière lui.
- Oh ! s'exclame Bertrand, en se penchant pour ramasser une plume rouge.
- C'est bien ce que je crois ? Demande Jérémy.
- Une plume de Coco... On est déjà passé ici... Confirme Bertrand.
- C'est de sa faute, il n'est pas foutu de tenir une boussole. Accuse Adrien, en fixant Anthony avec son plus grand mépris.
« Il est de pire en pire, depuis qu'on est perdu ! »
- La ramène pas toi... Répond l'intéressé, fatigué par ces attaques incessantes.
- Sinon tu vas faire quoi ?!
- Toi, tu...
- Chut ! Regardez ! Dit Jérémy, en se baissant pour ne pas être vu.
A quelques mètres de là, se tient un parasaurolophus, un dinosaure de deux mètres de long avec une longue crête derrière la tête, dans une curieuse position.
- Il est en train de crever, non ? Demande Adrien, avec toute l'élégance possible.
- Je sais pas...
- Attendez, non, il pond ! comprend Bertrand.
- On va attendre qu'il finisse, ça nous fera une omelette ! S'extasie Élodie.
- Tu crois que ça a le même goût que des œufs de poule ? Demande Anthony, sceptique.
- Chut ! Marmonne Bertrand, en voyant le dinosaure se redresser.
- Merde, il nous a entendu...
- Une balle et c'est fini ! Dit Adrien, pas discret.
- MAIS FERMES TA GUEULE ! Explose Anthony.
Le dinosaure sursaute en entendant cet éclat de voix, puis rugit de manière inquiétante, avant de se mettre en position pour charger.
Bertrand, l'air exaspéré, sors de sa cachette puis tire une courte rafale en l'air, le reptile lâche un petit cri de stupeur avant de s'enfuir.
- Trois œufs, vu leur taille, c'est très bien ! Dit-il.
- Et comment on va les manger sans feu ? Demande Jérémy.
- Pas de problème. J'ai un briquet. Répond Bertrand.
- J'espère que tu as aussi une poêle...
- Ah, non, mais je connais un vieux truc pour faire des œufs durs, Justin et Anthony, allez me chercher des brindilles, et toi tu n'as qu'à me faire un trou, mais pas trop profond, pour les œufs.
- Un trou pour les œufs ? S'étonne Adrien. Non.
- Comment ça non ?
- Je vois pas pourquoi vous voulez enterrer des œufs. Vous êtes tous des demeurés, dans cette équipe...
Bertrand soupire, las, et semble se résigner à le creuser lui-même. Il se penche, douloureusement à cause de ces articulations, mais Anthony intervient.
- Tu vas creuser un putain de trou, sinon ça va très mal se passer. Menace-t-il, glacial.
- Va te faire foutre.
« Tony, non ! » Pense Justin.
Sans crier gare, Anthony lui bondit dessus, et lui inflige un magistral coup au visage à l'aide de son arme.
- AAAAAAh ! Tu vas crever, connard ! Hurle-t-il de douleur, avant de se ruer sur son agresseur, mais avant qu'il n'ait le temps de décocher le moindre coup, Bertrand, Justin et Jérémy le ceinturent.
- Arrête ! Ressaisis-toi ! Ordonne Bertrand.
- Lâchez-moi, bande d'enculés ! Crie le captif, toujours furieux.
- S'il te plaît, calme-toi Adrien... Dit Élodie.
Pendant un échange de "civilités" de la part d'Adrien, un craquement inquiétant se fait entendre.
- Chut ! Écoutez ! Avertit Jérémie.
Pris d'une soudaine panique, les six coéquipiers redressent leurs armes, et scrutent les environs, à l'affût... La montée d'adrénaline semble avoir ramené Adrien à la raison, qui se comporte comme si rien ne s'était passé.
- Je le sens pas... Dit Jérémy, pas rassuré.
- S'il y avait une bestiole, je pense qu'elle est partie... Dit Anthony.
- Okay, mais s'il vous plaît faites vite ce que j'ai demandé, qu'on mange en vitesse et qu'on s'en aille... Je ne veux pas qu'on reste ici trop longtemps... Chuchote Bertrand.
Pendant que le jeune met le contact, Coco se tourne vers son maître.
- Dinosaurrrrr ! Dinosaurrrr ! Crie l'animal.
- Il parle de qui là ? Soupire Bertrand. Son ancien propriétaire ?
- Dino ! DINOSAURRR ! DINOSAURRR ! S'affole Coco.
C'est en jetant un coup d'œil distrait à son rétroviseur que le septuagénaire aperçoit... Un tyrannosaure.
Le reptile, d'une taille respectable de plus de quatre mètres de hauteur pour pas loin de treize mètres de long, est immobile et fixe la jeep. Par curiosité, mais ça ne durera pas.
- Nom de dieu... Souffle Bertrand, déconcerté.
- Bordel de merde... Dit Adrien.
- Incroyable... Renchérit Justin, également béat.
- Faudrait peut-être se tirer en vitesse... Murmure Élodie, pas rassurée.
- Anthony, roule ! Chuchote Jérémy.
Lorsqu'il accélère, le monstrueux reptile, étonné, se ressaisit promptement et court derrière la jeep, à une vitesse stupéfiante.
- Tony ! Accélère !
- Je ne peux pas, il y a trop de bosses, on risque de se retourner !
- IL SE RAPPROCHE ! Hurle Élodie, paniquée.
- TIREZ-LUI DESSUS ! Ordonne Anthony.
D'un seul geste, les cinq passagers dégainent leur Uzi et tirent en rafales sur le dinosaure, qui secoue la tête de douleur, mais hurle de fureur avant de forcer l'allure.
- IL S'ÉNERVE DAVANTAGE ! Beugle Adrien.
« C'est foutu ! On va crever ! »
Pendant ces quelques secondes de poursuite en pleine descente, le cerveau d'Anthony carbure, quand tout à coup...
- JE SAIS ! C'EST LE KLAXON QUI L'A ATTIRÉ ! Comprend-t-il.
- ON S'EN FOUT, ACCÉLÈRE !
- PRÉPAREZ VOUS À SAUTER EN MARCHE !
- T'ES COMPLÈTEMENT CON ! Répond Adrien.
- FAITES CE QUE JE DIS ! SAUTEZ ! Crie Anthony avant de bloquer le klaxon d'un coup de poing avant de sauter du véhicule.
- IL EST DINGUE ! Hurle Bertrand, horrifié.
- ATTENDEZ, C'EST LE KLAXON QUI L'ATTIRE, SAUTEZ AUSSI ! Comprend Justin en voyant le monstre accélérer.
Les cinq passagers bondissent du véhicule et viennent s'écraser lourdement sur le sol. En tournant la tête, Justin voit à son grand soulagement que le dinosaure continue sa course vers la jeep, qui perd de la vitesse !
- Allez-vous planquer dans la forêt ! Leur crie Anthony, plus loin en arrière.
- Aïe ! Mon arthrose ! Se plaint Bertrand, en boitant.
- Je vais l'aider, continuez ! Dit Justin en le soutenant.
- Coco ! Viens ici ! Appelle le vieil homme, avant que le fidèle perroquet ne vienne voleter derrière eux.
Une fois dans l'orée de la forêt, ils décident de s'y enfoncer, afin que le lézard géant ne puisse les suivre à cause des arbres. Ce dernier est encore en train de mettre la jeep en pièces, dans la plaine.
- Je ne sais pas si c'est une très bonne idée d'aller dans la forêt maintenant qu'on sait quel genre d'animaux vit ici... Dit Élodie.
- Moi je préfère ça, ici au moins les éventuels dinosaures seront à notre échelle, et on est armés. répond Anthony.
- Oui, mais vu qu'on a mis plus de trois heures pour arriver là en jeep, combien de temps va-t-on mettre pour rentrer à la Base Noyau ? Demande Bertrand.
- Sûrement un sacré paquet... J'ai une boussole, mais quelqu'un a pensé à prendre un sac de vivres ?
- Ce n'était pas trop notre préoccupation du moment... Rappelle Justin.
- Je crois qu'on va devoir marcher... se résigne Jérémy.
- Évitez de faire trop de bruit, faudrait pas attirer encore quelque chose d'aussi dangereux... Recommande Bertrand.
Quelques heures plus tard, la compagnie erre toujours dans la forêt, mais les membres de l'équipe ont de plus en plus le sentiment de tourner en rond.
- Je suis sûr qu'on est déjà passé par là. Confie Jérémy.
- J'en ai marre... Râle Adrien.
- Moi aussi, passe ta boussole ? demande Justin à son ami, qui lui lance volontiers.
- Pourtant elle marche... Commente Elodie, derrière lui.
- Oh ! s'exclame Bertrand, en se penchant pour ramasser une plume rouge.
- C'est bien ce que je crois ? Demande Jérémy.
- Une plume de Coco... On est déjà passé ici... Confirme Bertrand.
- C'est de sa faute, il n'est pas foutu de tenir une boussole. Accuse Adrien, en fixant Anthony avec son plus grand mépris.
« Il est de pire en pire, depuis qu'on est perdu ! »
- La ramène pas toi... Répond l'intéressé, fatigué par ces attaques incessantes.
- Sinon tu vas faire quoi ?!
- Toi, tu...
- Chut ! Regardez ! Dit Jérémy, en se baissant pour ne pas être vu.
A quelques mètres de là, se tient un parasaurolophus, un dinosaure de deux mètres de long avec une longue crête derrière la tête, dans une curieuse position.
- Il est en train de crever, non ? Demande Adrien, avec toute l'élégance possible.
- Je sais pas...
- Attendez, non, il pond ! comprend Bertrand.
- On va attendre qu'il finisse, ça nous fera une omelette ! S'extasie Élodie.
- Tu crois que ça a le même goût que des œufs de poule ? Demande Anthony, sceptique.
- Chut ! Marmonne Bertrand, en voyant le dinosaure se redresser.
- Merde, il nous a entendu...
- Une balle et c'est fini ! Dit Adrien, pas discret.
- MAIS FERMES TA GUEULE ! Explose Anthony.
Le dinosaure sursaute en entendant cet éclat de voix, puis rugit de manière inquiétante, avant de se mettre en position pour charger.
Bertrand, l'air exaspéré, sors de sa cachette puis tire une courte rafale en l'air, le reptile lâche un petit cri de stupeur avant de s'enfuir.
- Trois œufs, vu leur taille, c'est très bien ! Dit-il.
- Et comment on va les manger sans feu ? Demande Jérémy.
- Pas de problème. J'ai un briquet. Répond Bertrand.
- J'espère que tu as aussi une poêle...
- Ah, non, mais je connais un vieux truc pour faire des œufs durs, Justin et Anthony, allez me chercher des brindilles, et toi tu n'as qu'à me faire un trou, mais pas trop profond, pour les œufs.
- Un trou pour les œufs ? S'étonne Adrien. Non.
- Comment ça non ?
- Je vois pas pourquoi vous voulez enterrer des œufs. Vous êtes tous des demeurés, dans cette équipe...
Bertrand soupire, las, et semble se résigner à le creuser lui-même. Il se penche, douloureusement à cause de ces articulations, mais Anthony intervient.
- Tu vas creuser un putain de trou, sinon ça va très mal se passer. Menace-t-il, glacial.
- Va te faire foutre.
« Tony, non ! » Pense Justin.
Sans crier gare, Anthony lui bondit dessus, et lui inflige un magistral coup au visage à l'aide de son arme.
- AAAAAAh ! Tu vas crever, connard ! Hurle-t-il de douleur, avant de se ruer sur son agresseur, mais avant qu'il n'ait le temps de décocher le moindre coup, Bertrand, Justin et Jérémy le ceinturent.
- Arrête ! Ressaisis-toi ! Ordonne Bertrand.
- Lâchez-moi, bande d'enculés ! Crie le captif, toujours furieux.
- S'il te plaît, calme-toi Adrien... Dit Élodie.
Pendant un échange de "civilités" de la part d'Adrien, un craquement inquiétant se fait entendre.
- Chut ! Écoutez ! Avertit Jérémie.
Pris d'une soudaine panique, les six coéquipiers redressent leurs armes, et scrutent les environs, à l'affût... La montée d'adrénaline semble avoir ramené Adrien à la raison, qui se comporte comme si rien ne s'était passé.
- Je le sens pas... Dit Jérémy, pas rassuré.
- S'il y avait une bestiole, je pense qu'elle est partie... Dit Anthony.
- Okay, mais s'il vous plaît faites vite ce que j'ai demandé, qu'on mange en vitesse et qu'on s'en aille... Je ne veux pas qu'on reste ici trop longtemps... Chuchote Bertrand.