24-01-2023, 01:03 PM
Chapitre 5 (fin)
Durant les trois heures de route que les explorateurs effectuent dans le nouveau monde, l'équipe s'extasie devant toutes ses merveilles : des arbres aux feuilles bleues, d'énormes œufs de trente centimètres de diamètre posés à même le sol, ou encore ces grandes chauves-souris brunâtres qui volent en plein jour !
Un peu affamée, la compagnie s'arrête pour casser la croûte, d'après la position du soleil, il doit être un peu moins de midi dans ce monde.
- Je n'avais pas confiance en la qualité de la bouffe, j'ai préféré prendre des sandwichs, vous m'en direz des nouvelles ! Dit Anthony.
Lorsqu'il tend un sandwich à Adrien, ce dernier le regarde, et lui met un magnifique vent. Un ange passe.
« Ce connard me sort par les yeux ! » Pense Justin.
- Ils sont excellents ! Le remercie Élodie, mettant un terme à ce moment gênant.
- Si tu l'dis....
- Mais tu peux pas fermer ta gueule, un peu !? Réplique Jérémy, énervé par cette attitude.
- J'osais pas le demander... En tout cas ne t'attend plus à recevoir la moindre faveur de ma part, t'as moins de reconnaissance qu'un chien ! Un « non merci », ça t'aurais arraché la bouche ?! S'exclame Anthony, laissant libre cours à sa colère.
- Ohlala, calmez-vous, ce n'est pas si grave...
- Pourquoi vous intervenez tous ? Il vous a payé ou quoi ?! Rétorque Adrien.
- Parce que tu es aussi aimable qu'une porte de prison. Explique Bertrand.
- Je pense que tu en veux à Anthony depuis le début, j'ai bien vu ta façon de le regarder depuis ce matin... Ajoute Elodie.
- Et j'aimerais bien savoir pourquoi, on ne se connaît pas...
- Vous dites n'importe quoi... Répond Adrien, avant de se fermer une fois de plus.
- Parlons d'autre chose... Suggère la jeune femme.
De fil en aiguilles, ils en arrivent à parler de leurs ancienne vie sur Terre, puis le sujet dérive sur leurs amours... Justin évite soigneusement de participer à la conversation, jusqu'à ce que Jérémy le remarque.
- Et toi Justin, pas de copine ?
- Ben non...
« Et pour cause... »
- Ça m'étonne ça ! Comment ça se fait ? demande Jérémy, en le gratifiant d'un grand sourire.
Justin rougit, un ricanement moqueur se fait entendre. C'est Adrien.
« Et c'est reparti pour un tour... »
- Tu te fous de sa gueule ? L'apostrophe Jérémy.
- Je t'ai demandé l'heure, à toi ? Rétorque-t-il.
- Sinon, Justin, pourquoi tu n'as pas de copine ? Demande Anthony qui coupe court à la conversation, en décrochant un gros clin d'œil.
« Mais à quoi il joue ? » S'interroge Justin, avant de comprendre.
Par cette question et ce clin d'œil, son ami l'invite sans doute à se dévoiler et à s'extérioriser un peu plus. Justin perçoit également une occasion d'emmerder Adrien, qui est probablement homophobe, ce qui va régulièrement de paire avec la connerie. Cette dernière idée séduit Justin, qui se lance.
- Parce que je suis gay, donc ça ne se produira certainement jamais.
- Oh ! C'est marrant comme coïncidence, moi je suis bi ! Rebondit Jérémy, profitant de l'occasion.
Pendant cet échange, le visage d'Adrien grimace d'abord, avant de se décomposer complètement. Aux premières loges de ce spectacle, Anthony doit faire un effort conséquent pour ne pas éclater de rire.
- Oh putain... Murmure Adrien, vraiment dérangé.
- Des commentaires ? Demande Anthony, maîtrisant mal son amusement.
- Ben ça craint... Bafouille Adrien, en cherchant des alliés du regard pour oser aller plus loin dans son raisonnement.
- Rassure-toi, t'es pas mon genre. Se moque gentiment Jérémy, alors que son interlocuteur devient rouge de colère.
Justin remarque que pendant cet échange, Bertrand n'est pas intervenu, craignant qu'il ne soit choqué, le jeune homme se tourne vers lui, mais il constate que le diplomate caresse paisiblement son animal.
- Ça va Bertrand ?
- Impeccablement, mis à part que cette agitation énerve Coco... C'est curieux je me doutais que tu étais gay.
- Ah ? Comment ça ? J'n'ai pourtant pas l'impression que ça ressorte beaucoup en me voyant...
- En fait, j'ai côtoyé pas mal d'homos en Iran, quand j'étais ambassadeur.
- Vu le pays, ça m'étonne... Répond Justin, abasourdi.
- Détrompes-toi ! Vu la législation qui prône la peine de mort pour les homos, régulièrement, il y en avait qui venaient à l'ambassade... La plupart du temps ils voulaient quitter le pays pour vivre pleinement leur vie dans un endroit plus accueillant... On les redirigeait dans la discrétion vers les bons services... C'était un travail très délicat, car si les autorités du pays avaient su, on aurait eu de gros ennuis, sans compter que les relations diplomatiques se seraient dégradées... Et vu les mentalités là-bas, l'ambassade aurait certainement dû être évacuée pour ne pas subir la colère du peuple...
- Whaou ! Ils sont vaches en Iran ! commente Élodie, l'air niaise.
Elle a tout écouté discrètement.
Toute l'équipe, sauf Adrien qui est parti plus loin, éclate de rire devant son air enfantin.
- Bon, ce n'est pas tout ça, faudrait penser à repartir, on a dépassé la forêt, mais maintenant, il faudrait cartographier un peu... Annonce Bertrand. On pourrait faire ça à la prochaine pause ?
- Attends, il manque Jérémy ! signale Anthony.
- Il est passé où ?
- Parti pisser. Répond Adrien, en revenant.
Anthony klaxonne deux coups, mais le klaxon dysfonctionne reste bloqué...
- ARRÊTE ÇA S'IL TE PLAIT ! Crie Bertrand, sans pour autant se faire comprendre.
- QUOI ?
- ÉTEINS MOI ÇA !
- J'ESSAYE !
Il réussit à débloquer le klaxon au bout de cinq secondes, ceci dit le bruit eu l'effet escompté : Jérémy est revenu en courant.
- Voilà... Voilà... On n'est pas à deux minutes près...
- Bon, on peut y aller maintenant... Reprend Anthony.
Durant les trois heures de route que les explorateurs effectuent dans le nouveau monde, l'équipe s'extasie devant toutes ses merveilles : des arbres aux feuilles bleues, d'énormes œufs de trente centimètres de diamètre posés à même le sol, ou encore ces grandes chauves-souris brunâtres qui volent en plein jour !
Un peu affamée, la compagnie s'arrête pour casser la croûte, d'après la position du soleil, il doit être un peu moins de midi dans ce monde.
- Je n'avais pas confiance en la qualité de la bouffe, j'ai préféré prendre des sandwichs, vous m'en direz des nouvelles ! Dit Anthony.
Lorsqu'il tend un sandwich à Adrien, ce dernier le regarde, et lui met un magnifique vent. Un ange passe.
« Ce connard me sort par les yeux ! » Pense Justin.
- Ils sont excellents ! Le remercie Élodie, mettant un terme à ce moment gênant.
- Si tu l'dis....
- Mais tu peux pas fermer ta gueule, un peu !? Réplique Jérémy, énervé par cette attitude.
- J'osais pas le demander... En tout cas ne t'attend plus à recevoir la moindre faveur de ma part, t'as moins de reconnaissance qu'un chien ! Un « non merci », ça t'aurais arraché la bouche ?! S'exclame Anthony, laissant libre cours à sa colère.
- Ohlala, calmez-vous, ce n'est pas si grave...
- Pourquoi vous intervenez tous ? Il vous a payé ou quoi ?! Rétorque Adrien.
- Parce que tu es aussi aimable qu'une porte de prison. Explique Bertrand.
- Je pense que tu en veux à Anthony depuis le début, j'ai bien vu ta façon de le regarder depuis ce matin... Ajoute Elodie.
- Et j'aimerais bien savoir pourquoi, on ne se connaît pas...
- Vous dites n'importe quoi... Répond Adrien, avant de se fermer une fois de plus.
- Parlons d'autre chose... Suggère la jeune femme.
De fil en aiguilles, ils en arrivent à parler de leurs ancienne vie sur Terre, puis le sujet dérive sur leurs amours... Justin évite soigneusement de participer à la conversation, jusqu'à ce que Jérémy le remarque.
- Et toi Justin, pas de copine ?
- Ben non...
« Et pour cause... »
- Ça m'étonne ça ! Comment ça se fait ? demande Jérémy, en le gratifiant d'un grand sourire.
Justin rougit, un ricanement moqueur se fait entendre. C'est Adrien.
« Et c'est reparti pour un tour... »
- Tu te fous de sa gueule ? L'apostrophe Jérémy.
- Je t'ai demandé l'heure, à toi ? Rétorque-t-il.
- Sinon, Justin, pourquoi tu n'as pas de copine ? Demande Anthony qui coupe court à la conversation, en décrochant un gros clin d'œil.
« Mais à quoi il joue ? » S'interroge Justin, avant de comprendre.
Par cette question et ce clin d'œil, son ami l'invite sans doute à se dévoiler et à s'extérioriser un peu plus. Justin perçoit également une occasion d'emmerder Adrien, qui est probablement homophobe, ce qui va régulièrement de paire avec la connerie. Cette dernière idée séduit Justin, qui se lance.
- Parce que je suis gay, donc ça ne se produira certainement jamais.
- Oh ! C'est marrant comme coïncidence, moi je suis bi ! Rebondit Jérémy, profitant de l'occasion.
Pendant cet échange, le visage d'Adrien grimace d'abord, avant de se décomposer complètement. Aux premières loges de ce spectacle, Anthony doit faire un effort conséquent pour ne pas éclater de rire.
- Oh putain... Murmure Adrien, vraiment dérangé.
- Des commentaires ? Demande Anthony, maîtrisant mal son amusement.
- Ben ça craint... Bafouille Adrien, en cherchant des alliés du regard pour oser aller plus loin dans son raisonnement.
- Rassure-toi, t'es pas mon genre. Se moque gentiment Jérémy, alors que son interlocuteur devient rouge de colère.
Justin remarque que pendant cet échange, Bertrand n'est pas intervenu, craignant qu'il ne soit choqué, le jeune homme se tourne vers lui, mais il constate que le diplomate caresse paisiblement son animal.
- Ça va Bertrand ?
- Impeccablement, mis à part que cette agitation énerve Coco... C'est curieux je me doutais que tu étais gay.
- Ah ? Comment ça ? J'n'ai pourtant pas l'impression que ça ressorte beaucoup en me voyant...
- En fait, j'ai côtoyé pas mal d'homos en Iran, quand j'étais ambassadeur.
- Vu le pays, ça m'étonne... Répond Justin, abasourdi.
- Détrompes-toi ! Vu la législation qui prône la peine de mort pour les homos, régulièrement, il y en avait qui venaient à l'ambassade... La plupart du temps ils voulaient quitter le pays pour vivre pleinement leur vie dans un endroit plus accueillant... On les redirigeait dans la discrétion vers les bons services... C'était un travail très délicat, car si les autorités du pays avaient su, on aurait eu de gros ennuis, sans compter que les relations diplomatiques se seraient dégradées... Et vu les mentalités là-bas, l'ambassade aurait certainement dû être évacuée pour ne pas subir la colère du peuple...
- Whaou ! Ils sont vaches en Iran ! commente Élodie, l'air niaise.
Elle a tout écouté discrètement.
Toute l'équipe, sauf Adrien qui est parti plus loin, éclate de rire devant son air enfantin.
- Bon, ce n'est pas tout ça, faudrait penser à repartir, on a dépassé la forêt, mais maintenant, il faudrait cartographier un peu... Annonce Bertrand. On pourrait faire ça à la prochaine pause ?
- Attends, il manque Jérémy ! signale Anthony.
- Il est passé où ?
- Parti pisser. Répond Adrien, en revenant.
Anthony klaxonne deux coups, mais le klaxon dysfonctionne reste bloqué...
- ARRÊTE ÇA S'IL TE PLAIT ! Crie Bertrand, sans pour autant se faire comprendre.
- QUOI ?
- ÉTEINS MOI ÇA !
- J'ESSAYE !
Il réussit à débloquer le klaxon au bout de cinq secondes, ceci dit le bruit eu l'effet escompté : Jérémy est revenu en courant.
- Voilà... Voilà... On n'est pas à deux minutes près...
- Bon, on peut y aller maintenant... Reprend Anthony.