Chapitre 2
Justin pénètre difficilement dans le hall, mais tout de suite, sa mère pointe la porte du salon du doigt, les larmes aux yeux et l'air étrangement absente.
« Super... ça s'annonce bien... »
Le cauchemar commence maintenant ; Justin remarque le regard chargé de mépris et de colère lancé par son père, dissipant tout résidu de confiance qu'il lui restait.
- Assieds-toi. Dit le père, d'un calme qui ne présage rien de bon.
Sans se poser de question, Justin s'exécute, suivi de près par sa mère.
- Avant de commencer, sache que nous t'aimons et que nous t'aimerons toujours, même si tu étais le plus horrible des criminels...
« Ohlala ... » Pense Justin, Atterré.
- Est-ce que c'est vrai ? T'es un pédé ? Commence son père, avec son tact légendaire.
« Ouch... »
- Oui... Je suis désolé... Admet Justin, en sentant les larmes lui monter aux yeux.
- D'accord. Depuis quand ?
- Hein ?
- Depuis quand !?
- Toujours ! Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours eu ça en moi...
Cette réponse du garçon a l'air de déplaire fortement à son père, qui grimace. La réaction de celui-ci blesse Justin, bien qu'il y ait aucune surprise.
- Fiona, café ! Lâche le quadragénaire, d'un ton sans réplique.
Alors que son épouse se rue vers la cuisine, il se rapproche de son fils et lui chuchote qu'il n'a pas à s'en faire.
- Tu vas rester ici avec interdiction de sortir jusqu'à nouvel ordre, tu es jeune et ça te passera, avec un peu de bonne volonté tu pourras guérir.
- Mais... ça ne marche pas comme ça, je ne peux pas changer ! C'est comme si tu me demandais de devenir noir, ou blond...
Avant que son père, blême de colère, ne puisse réagir, Fiona revient in extremis avec le café, ce qui tempère la colère de l'homme.
- Pleure pas, on va t'aider et tu trouveras une jolie femme avec qui tu te marieras et auras des enfants ! Dit-elle, toujours enfermée dans son délire de chrétienne catholique modèle.
- Arrêtez de chialer ! Bon sang ! Je ne supporte pas ça ! On va résoudre le problème vite fait, suffit de lui payer une pute et il va changer d'avis !
- Mais t'es dingue !? Protesta la mère, outrée.
- Tu vois d'autres solutions, toi ? Tu me saoules avec ta bien-pensance fatigante et tes airs coincés ! Alors au lieu de pleurer sur ton sort laisse-moi trouver des solutions !
- S'il vous plait, calmez-vous... C'est pas si grave... Je sais que tu tenais à avoir des petits enfants, maman, mais il reste Alison ? Rien n'est perdu... Mais je suis désolé, je sais que je ne changerai pas.
- Comment peux-tu en être sûr ? T'as jamais goûté au sexe, t'as aucune idée de ce que tu dis ! Mais attends...
Justin aurait absolument tout donné, jusqu'à son âme, pour disparaître. Il déchiffre aisément l'air que le visage de son père affiche. Celui-ci est en train de deviner que son fils n'a pas toujours été aussi chaste que Fiona veut bien le croire.
- Tu n'as jamais eu d'expérience n'est-ce pas ? Fini par demander la mère.
- Non ! Répond précipitamment le jeune, qui sent venir le clash.
- MENTEUR, EN PLUS ! Rugit son père, avant de le gifler magistralement.
- D'accord ! Mais ça change quoi ? Avoue Justin, sonné et effrayé.
Justin attend sa deuxième baffe, pendant que ses parents se concertent du regard. Claude, le père de Justin, fini par lâcher :
- Qui c'est !?
- Il ne veut pas que ça se sache, ça se fait pas de... Commence à répondre le jeune homme, dans un souffle.
Son père s'avance vers lui, menaçant, et l'attrape par le cou. Il le plaque contre le mur, Justin se cogne, mais n'ose toujours pas se défendre.
- Claude ! Non ! Crie son épouse.
- QUI C'EST !?
- Mais...
- RÉPOND, PUTAIN ! ordonne Claude, en levant son poing vers le visage de son fils.
- C'est Andréas !
De stupeur, Claude lâche son fils, la bouche ouverte, au même moment, sa femme se laisse tomber sur un canapé.
- Oh ! L'enculé d'hypocrite !
Sur ce, il sort en trombe du salon et Justin comprend que son père est parti pour aller tabasser son voisin. Il se lève à la hâte et court vers la fenêtre la plus proche, l'ouvre, et hurle à plein poumons :
- Andréas ! FAIS ATTENTION !
- Va-t'en, ton père est dans un état second. Il faut que tu partes, où je n'arriverai pas à le calmer.
« Elle a raison, faut pas que je reste ici ! »
Justin sort de chez lui en courant comme jamais il n'a couru de sa vie. Il n'a même pas le temps de lancer un regard vers sa petite sœur Alison.
« Désolé petite sœur, t'es seule maintenant, et ça promet d'être joyeux à la maison ... »
Lorsque enfin il s'arrête, le jeune garçon ne sait même pas où il se trouve, mais ne s'en soucie pas. La seule chose qui compte désormais, est son chagrin et surtout la douleur d'avoir si brutalement perdu sa famille, et sa petite sœur chérie... Bien qu'il ne réalise pas encore complètement tout ce que cela implique.
« Monde de merde. »
Justin pénètre difficilement dans le hall, mais tout de suite, sa mère pointe la porte du salon du doigt, les larmes aux yeux et l'air étrangement absente.
« Super... ça s'annonce bien... »
Le cauchemar commence maintenant ; Justin remarque le regard chargé de mépris et de colère lancé par son père, dissipant tout résidu de confiance qu'il lui restait.
- Assieds-toi. Dit le père, d'un calme qui ne présage rien de bon.
Sans se poser de question, Justin s'exécute, suivi de près par sa mère.
- Avant de commencer, sache que nous t'aimons et que nous t'aimerons toujours, même si tu étais le plus horrible des criminels...
« Ohlala ... » Pense Justin, Atterré.
- Est-ce que c'est vrai ? T'es un pédé ? Commence son père, avec son tact légendaire.
« Ouch... »
- Oui... Je suis désolé... Admet Justin, en sentant les larmes lui monter aux yeux.
- D'accord. Depuis quand ?
- Hein ?
- Depuis quand !?
- Toujours ! Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours eu ça en moi...
Cette réponse du garçon a l'air de déplaire fortement à son père, qui grimace. La réaction de celui-ci blesse Justin, bien qu'il y ait aucune surprise.
- Fiona, café ! Lâche le quadragénaire, d'un ton sans réplique.
Alors que son épouse se rue vers la cuisine, il se rapproche de son fils et lui chuchote qu'il n'a pas à s'en faire.
- Tu vas rester ici avec interdiction de sortir jusqu'à nouvel ordre, tu es jeune et ça te passera, avec un peu de bonne volonté tu pourras guérir.
- Mais... ça ne marche pas comme ça, je ne peux pas changer ! C'est comme si tu me demandais de devenir noir, ou blond...
Avant que son père, blême de colère, ne puisse réagir, Fiona revient in extremis avec le café, ce qui tempère la colère de l'homme.
- Pleure pas, on va t'aider et tu trouveras une jolie femme avec qui tu te marieras et auras des enfants ! Dit-elle, toujours enfermée dans son délire de chrétienne catholique modèle.
- Arrêtez de chialer ! Bon sang ! Je ne supporte pas ça ! On va résoudre le problème vite fait, suffit de lui payer une pute et il va changer d'avis !
- Mais t'es dingue !? Protesta la mère, outrée.
- Tu vois d'autres solutions, toi ? Tu me saoules avec ta bien-pensance fatigante et tes airs coincés ! Alors au lieu de pleurer sur ton sort laisse-moi trouver des solutions !
- S'il vous plait, calmez-vous... C'est pas si grave... Je sais que tu tenais à avoir des petits enfants, maman, mais il reste Alison ? Rien n'est perdu... Mais je suis désolé, je sais que je ne changerai pas.
- Comment peux-tu en être sûr ? T'as jamais goûté au sexe, t'as aucune idée de ce que tu dis ! Mais attends...
Justin aurait absolument tout donné, jusqu'à son âme, pour disparaître. Il déchiffre aisément l'air que le visage de son père affiche. Celui-ci est en train de deviner que son fils n'a pas toujours été aussi chaste que Fiona veut bien le croire.
- Tu n'as jamais eu d'expérience n'est-ce pas ? Fini par demander la mère.
- Non ! Répond précipitamment le jeune, qui sent venir le clash.
- MENTEUR, EN PLUS ! Rugit son père, avant de le gifler magistralement.
- D'accord ! Mais ça change quoi ? Avoue Justin, sonné et effrayé.
Justin attend sa deuxième baffe, pendant que ses parents se concertent du regard. Claude, le père de Justin, fini par lâcher :
- Qui c'est !?
- Il ne veut pas que ça se sache, ça se fait pas de... Commence à répondre le jeune homme, dans un souffle.
Son père s'avance vers lui, menaçant, et l'attrape par le cou. Il le plaque contre le mur, Justin se cogne, mais n'ose toujours pas se défendre.
- Claude ! Non ! Crie son épouse.
- QUI C'EST !?
- Mais...
- RÉPOND, PUTAIN ! ordonne Claude, en levant son poing vers le visage de son fils.
- C'est Andréas !
De stupeur, Claude lâche son fils, la bouche ouverte, au même moment, sa femme se laisse tomber sur un canapé.
- Oh ! L'enculé d'hypocrite !
Sur ce, il sort en trombe du salon et Justin comprend que son père est parti pour aller tabasser son voisin. Il se lève à la hâte et court vers la fenêtre la plus proche, l'ouvre, et hurle à plein poumons :
- Andréas ! FAIS ATTENTION !
- Va-t'en, ton père est dans un état second. Il faut que tu partes, où je n'arriverai pas à le calmer.
« Elle a raison, faut pas que je reste ici ! »
Justin sort de chez lui en courant comme jamais il n'a couru de sa vie. Il n'a même pas le temps de lancer un regard vers sa petite sœur Alison.
« Désolé petite sœur, t'es seule maintenant, et ça promet d'être joyeux à la maison ... »
Lorsque enfin il s'arrête, le jeune garçon ne sait même pas où il se trouve, mais ne s'en soucie pas. La seule chose qui compte désormais, est son chagrin et surtout la douleur d'avoir si brutalement perdu sa famille, et sa petite sœur chérie... Bien qu'il ne réalise pas encore complètement tout ce que cela implique.
« Monde de merde. »