09-01-2023, 10:42 PM
— Du coup Tim, comment tu vas faire pour récupérer tes trucs ?
— Puisque ton père te donne ta journée, on ira les récupérer quand on sera sorti de la gendarmerie. Et pour la peine je t'offre le mac do. Tu descendras avec nous Pa ?
— Non j'irai avec ma voiture, il faut que je passe par la mairie et ça risque d'être un peu long.
Ma grand-mère nous garda tous à souper. Elle avait ouvert des bocaux de charcuterie et sorti du saucisson. Un des derniers précisa-t-elle. Le père Mathieu nous dit que d'ici une dizaine de jours les cerises seraient mûres qu'il nous le ferait savoir.
— Ça tombe bien qu'elles ne soient mûres que dans dix jours.
— Pourquoi ça, Bé ?
— Il y a une nouvelle génération de voleurs de cerises à former.
— Mais qu'est-ce-que tu racontes, fiston ?
— Pas ce week-end mais l'autre, y'a bien Antho et Audrey qui viennent avec leurs petits ?
— Mais oui, ça a quoi à voir avec les cerises ?
— Bin je sais pas Man, il faudrait aussi demander à Tim, mais je trouve que les cerises ont un meilleur goût quand tu les voles que quand on te les donne.
Mon père qui buvait un coup manqua s'étouffer de rire et ça alla du rire franc au sourire.
— Ça doit être pour ça alors que je trouve les tiennes moins bonnes que les miennes, c'est parce que tu me dis d'aller en ramasser. Alors à partir de maintenant Gaston tu ne me le dis plus et je ferai comme tout le monde j'irai t'en voler.
— Et bien puisque c'est ça je ferai pareil. Tu me laisseras celle du bas. Je ne suis plus aussi leste qu'avant pour monter sur une échelle et encore moins dans un arbre.
— Personne vient me voler les miennes.
— C'est des griottes, les tiennes, Papé. Moi je les aime bien quand elles sont bien mûres.
— Justement Bébé, cette année il faudra en ramasser plus que d'habitude parce qu'il ne reste plus beaucoup de pots de confiture et je crois qu'il n'y a plus que quatre ou cinq bocaux de cerises à la gnôle.
— Tu n'auras qu'à me le dire Mamie. Je viendrai en ramasser.
— Et si tu en sortais un bocal, Henriette ?
— Papa tu n'es pas raisonnable.
— Et bien tu me les apporteras au cimetière.
— Ne dis pas ça Papa, tu sais bien que je n'aime pas.
Elle se leva et alla chercher un bocal. Tous en prirent quelques-unes sauf moi et Tim.
— Je me demande de qui ils tirent ces deux-là pour ne pas boire d’alcool.
— Tu te souviens, Cyprien ?
— Ho que oui François. ça nous avait fait tous trop rire. Tu t'en souviens aussi Gaston ?
— Et qu'est-ce-qui vous avait trop fait rire tous les trois ?
— Ces deux-là, complètement saouls.
— Mais qu'est-ce-que vous racontez comme bêtises, ils n'ont jamais été saouls.
— Ho, que si! Mais on ne vous l'a jamais dit, on voulait pas se faire engueuler, depuis y'a prescription.
On était descendu tous les trois pour faire distiller la grache au village. On y a rencontré des classards qui étaient arrivés avant nous et qui avaient fait cuire des saucisses. La passée suivante on a mis les nôtres à cuire et on les faisait descendre avec le blanc du Camille et de temps en temps on allait au robinet de l'alambic voir si ça coulait toujours le degré.
Les gosses avaient mangé un bout avec nous et ils ont eu soif. On leur a donné un verre à chacun et on leur a dit d'aller se servir.
Et ces couillons au lieu d'aller à la fontaine, ils sont allé au robinet de l'alambic et ils se sont servi un plein verre. Ils ont trinqué et l'ont bu cul sec. On ne s'en était pas rendu compte. C'est quand ils ont commencé à faire les cons puis à vomir qu'on a compris.
— Et vous avez fait quoi ?
— Le Raymond avait ses brebis dans une bergerie à côté, on a mis de la paille dans une mangeoire, on les a couvert pour pas qu'ils prennent froid et on a attendu qu'ils dessaoulent puis on leur a donné une aspirine à chacun. Et surtout on leur a dit de ne rien vous dire.
Le soir quand on est rentré ils avaient un peu mal à la tête et vous leur avez redonné une aspirine. Et le lendemain ils allaient bien.
Tu parles d’une prescription !
Ma grand-mère en bégayait tellement elle les engueulait et plus elle les engueulait plus elle bégayait. Au final on riait tous… sauf elle. Elle finit par se calmer, mais ce fut plus dur pour nous.
On l'aida à débarrasser la table et on rentra. Le lendemain après avoir bu le café chez moi puis le second chez Tim et nous être arrêté en route pour pisser, on arriva à la gendarmerie. On nous sépara et on nous fit entrer, chacun dans un bureau. Un gendarme s'assit en face de moi et avant qu'il ne me le demande je lui donnais mon nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse…
— On dirait que tu as fait ça toute ta vie. Tu es un habitué ?
— Depuis dimanche vous êtes le troisième gendarme assis en face de moi.
— Et, si c'est pas indiscret, je peux savoir pourquoi ?
— Pour faire court la première fois c'est parce que j'ai cassé la gueule à un mac, la deuxième fois c'est parce que j'ai récupéré un minot en fugue et là, c'est parce que je suis le témoin d'un accident mortel.
— Je reviens.
Il sortit et revint avec un journal qu'il me tendit. L'Occitanie faisait ses gros titres sur un scandale de prostitution pédophile où des dizaines de personnes étaient impliquées.
— Tu veux dire que c'est toi qui est à la base de la découverte du scandale ?
— Moi je suis juste le gars qui a cassé la gueule à un salaud qui tabassait un jeune gars, parce qu'il n'avait pas réussi à 'gagner' le fric qu'il exigeait de lui.
— Oui, je suis au courant de l’affaire. Avant d'être muté ici j'étais au Cap d'Agde et je connais très bien Patrick, sa femme et leur fils, Stan. C'est même moi qui aie sauvé Laurent, le fils d'un autre collègue qui avait fait une tentative de suicide ? On n'a jamais su pourquoi.
— Je connais aussi Laurent et Benoît.
— Benoît n'a jamais pu s'en remettre. Il a élevé seul Laurent quand sa femme est morte d'un cancer et il pense qu'il a fait ça parce qu'il était trop dur avec lui.
— Ça n'a rien à voir avec ça, pourtant.
— Qu'est-ce-que tu en sais ?
— Pendant qu'on attendait que les fl… heu, vos collèges arrivent, j'ai discuté avec Stan. Il m'a dit que Laurent avait été une des premières victimes d’Éric. Et que c’est à cause de ça, sa tentative de suicide.
— Tu leur en as parlé.
— Non, ça n'avait rien à voir avec ce que j'avais fait et Stan m'a dit qu'il le ferait.
— Tu permets que je téléphone à un de mes collègues pour savoir s'il l'a mentionné ?
— Oui, allez-y, je ne suis pas pressé.
Il sortit et revint un moment après. Le téléphone sonna dans le bureau. Il décrocha et mit le haut-parleur.
— bonjour Jean-François, c'est le capitaine Latactik. Il paraît que tu as des révélations à faire.
— C'est pas vraiment des révélations, c'est juste ce que m’a dit Stan au sujet de Laurent.
— C'est à dire ?
Je lui racontais ce que j'avais appris. Le capitaine m'écouta sans m’interrompre. Puis il me posa quelques questions, ensuite il demanda au gendarme de prendre ma déposition en notant l'heure exacte.
Je fis donc deux dépositions et quand je sortis, Tim m’attendait.
— Tu as été bien long.
— Oui, excuse-moi, mais il m'a demandé plein de détail sur ce que j'avais fait pour les soigner.
— Ah, ok. On va manger et on bosse après ou on va bosser et on mange après ?
— On va charger et on mange après.
Une heure après, camion et estomacs pleins, on remontait aux Fourches. J'allais aider Tim à mettre les tables en place.
— Tu fais quoi demain, Bé ?
— J'ai rien de prévu.
— Tu viens m’aider ?
— Si tu veux, oui. C’est pour faire quoi ?
— Il y a un gros marché à Nîmes et j'ai réservé. Tu m'aideras à vendre mes plans.
— Pas de soucis.
— Je passe te prendre à cinq heures, ça ira ?
— J'ai le choix ?
— Non pas vraiment.
— Bon, bin, alors à cinq heures.
— Par contre, Bé, ça t'ennuie de te faire un ciné ou un truc du genre dans l'après-midi, sans moi ?
— Non! Toi je te demande pas ce que tu vas faire pendant ce temps.
— On pourrait se retrouver sur le coup de dix-huit heures devant la gare.
— On fait comme ça, alors.
– T'es cool Bé.
Je rentrais à la maison et je commençais à chercher ce qu'il y avait comme film à aller voir. Puis je tapais Nîmes gay. Ça m'afficha pas mal de réponse, dont un sauna. Je n'étais jamais rentré dans un sauna et encore moins un sauna gay. Je savais ce que je ferai demain après-midi. Je relevais l’adresse, je trouvais le chemin qui y conduisait. Rien de plus simple.
Je fermais mon ordi et j'étais parti pour aller voir mes grands-parents quand quelqu'un sonna. J'allais ouvrir. C'était Michel et trois femmes.
— Bonjour Jean-François, on pourrait te parler, s’il te plait ?
— Oui bien sûr entrez.
— Tu pourrais nous raconter ce qu'il s'est passé ?
Je les fis asseoir et leur narrais les faits. Deux des dames pleuraient à chaudes larmes. Puis Michel me demanda de les accompagner jusqu'au château. Ni lui, ni les femmes n'avaient le courage de pénétrer dans l’intimité de leurs chambres et ramasser les affaires de leurs enfants. Bien sûr j’acceptais.
Michel me conduisit devant une des chambres.
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— Puisque ton père te donne ta journée, on ira les récupérer quand on sera sorti de la gendarmerie. Et pour la peine je t'offre le mac do. Tu descendras avec nous Pa ?
— Non j'irai avec ma voiture, il faut que je passe par la mairie et ça risque d'être un peu long.
Ma grand-mère nous garda tous à souper. Elle avait ouvert des bocaux de charcuterie et sorti du saucisson. Un des derniers précisa-t-elle. Le père Mathieu nous dit que d'ici une dizaine de jours les cerises seraient mûres qu'il nous le ferait savoir.
— Ça tombe bien qu'elles ne soient mûres que dans dix jours.
— Pourquoi ça, Bé ?
— Il y a une nouvelle génération de voleurs de cerises à former.
— Mais qu'est-ce-que tu racontes, fiston ?
— Pas ce week-end mais l'autre, y'a bien Antho et Audrey qui viennent avec leurs petits ?
— Mais oui, ça a quoi à voir avec les cerises ?
— Bin je sais pas Man, il faudrait aussi demander à Tim, mais je trouve que les cerises ont un meilleur goût quand tu les voles que quand on te les donne.
Mon père qui buvait un coup manqua s'étouffer de rire et ça alla du rire franc au sourire.
— Ça doit être pour ça alors que je trouve les tiennes moins bonnes que les miennes, c'est parce que tu me dis d'aller en ramasser. Alors à partir de maintenant Gaston tu ne me le dis plus et je ferai comme tout le monde j'irai t'en voler.
— Et bien puisque c'est ça je ferai pareil. Tu me laisseras celle du bas. Je ne suis plus aussi leste qu'avant pour monter sur une échelle et encore moins dans un arbre.
— Personne vient me voler les miennes.
— C'est des griottes, les tiennes, Papé. Moi je les aime bien quand elles sont bien mûres.
— Justement Bébé, cette année il faudra en ramasser plus que d'habitude parce qu'il ne reste plus beaucoup de pots de confiture et je crois qu'il n'y a plus que quatre ou cinq bocaux de cerises à la gnôle.
— Tu n'auras qu'à me le dire Mamie. Je viendrai en ramasser.
— Et si tu en sortais un bocal, Henriette ?
— Papa tu n'es pas raisonnable.
— Et bien tu me les apporteras au cimetière.
— Ne dis pas ça Papa, tu sais bien que je n'aime pas.
Elle se leva et alla chercher un bocal. Tous en prirent quelques-unes sauf moi et Tim.
— Je me demande de qui ils tirent ces deux-là pour ne pas boire d’alcool.
— Tu te souviens, Cyprien ?
— Ho que oui François. ça nous avait fait tous trop rire. Tu t'en souviens aussi Gaston ?
— Et qu'est-ce-qui vous avait trop fait rire tous les trois ?
— Ces deux-là, complètement saouls.
— Mais qu'est-ce-que vous racontez comme bêtises, ils n'ont jamais été saouls.
— Ho, que si! Mais on ne vous l'a jamais dit, on voulait pas se faire engueuler, depuis y'a prescription.
On était descendu tous les trois pour faire distiller la grache au village. On y a rencontré des classards qui étaient arrivés avant nous et qui avaient fait cuire des saucisses. La passée suivante on a mis les nôtres à cuire et on les faisait descendre avec le blanc du Camille et de temps en temps on allait au robinet de l'alambic voir si ça coulait toujours le degré.
Les gosses avaient mangé un bout avec nous et ils ont eu soif. On leur a donné un verre à chacun et on leur a dit d'aller se servir.
Et ces couillons au lieu d'aller à la fontaine, ils sont allé au robinet de l'alambic et ils se sont servi un plein verre. Ils ont trinqué et l'ont bu cul sec. On ne s'en était pas rendu compte. C'est quand ils ont commencé à faire les cons puis à vomir qu'on a compris.
— Et vous avez fait quoi ?
— Le Raymond avait ses brebis dans une bergerie à côté, on a mis de la paille dans une mangeoire, on les a couvert pour pas qu'ils prennent froid et on a attendu qu'ils dessaoulent puis on leur a donné une aspirine à chacun. Et surtout on leur a dit de ne rien vous dire.
Le soir quand on est rentré ils avaient un peu mal à la tête et vous leur avez redonné une aspirine. Et le lendemain ils allaient bien.
Tu parles d’une prescription !
Ma grand-mère en bégayait tellement elle les engueulait et plus elle les engueulait plus elle bégayait. Au final on riait tous… sauf elle. Elle finit par se calmer, mais ce fut plus dur pour nous.
On l'aida à débarrasser la table et on rentra. Le lendemain après avoir bu le café chez moi puis le second chez Tim et nous être arrêté en route pour pisser, on arriva à la gendarmerie. On nous sépara et on nous fit entrer, chacun dans un bureau. Un gendarme s'assit en face de moi et avant qu'il ne me le demande je lui donnais mon nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse…
— On dirait que tu as fait ça toute ta vie. Tu es un habitué ?
— Depuis dimanche vous êtes le troisième gendarme assis en face de moi.
— Et, si c'est pas indiscret, je peux savoir pourquoi ?
— Pour faire court la première fois c'est parce que j'ai cassé la gueule à un mac, la deuxième fois c'est parce que j'ai récupéré un minot en fugue et là, c'est parce que je suis le témoin d'un accident mortel.
— Je reviens.
Il sortit et revint avec un journal qu'il me tendit. L'Occitanie faisait ses gros titres sur un scandale de prostitution pédophile où des dizaines de personnes étaient impliquées.
— Tu veux dire que c'est toi qui est à la base de la découverte du scandale ?
— Moi je suis juste le gars qui a cassé la gueule à un salaud qui tabassait un jeune gars, parce qu'il n'avait pas réussi à 'gagner' le fric qu'il exigeait de lui.
— Oui, je suis au courant de l’affaire. Avant d'être muté ici j'étais au Cap d'Agde et je connais très bien Patrick, sa femme et leur fils, Stan. C'est même moi qui aie sauvé Laurent, le fils d'un autre collègue qui avait fait une tentative de suicide ? On n'a jamais su pourquoi.
— Je connais aussi Laurent et Benoît.
— Benoît n'a jamais pu s'en remettre. Il a élevé seul Laurent quand sa femme est morte d'un cancer et il pense qu'il a fait ça parce qu'il était trop dur avec lui.
— Ça n'a rien à voir avec ça, pourtant.
— Qu'est-ce-que tu en sais ?
— Pendant qu'on attendait que les fl… heu, vos collèges arrivent, j'ai discuté avec Stan. Il m'a dit que Laurent avait été une des premières victimes d’Éric. Et que c’est à cause de ça, sa tentative de suicide.
— Tu leur en as parlé.
— Non, ça n'avait rien à voir avec ce que j'avais fait et Stan m'a dit qu'il le ferait.
— Tu permets que je téléphone à un de mes collègues pour savoir s'il l'a mentionné ?
— Oui, allez-y, je ne suis pas pressé.
Il sortit et revint un moment après. Le téléphone sonna dans le bureau. Il décrocha et mit le haut-parleur.
— bonjour Jean-François, c'est le capitaine Latactik. Il paraît que tu as des révélations à faire.
— C'est pas vraiment des révélations, c'est juste ce que m’a dit Stan au sujet de Laurent.
— C'est à dire ?
Je lui racontais ce que j'avais appris. Le capitaine m'écouta sans m’interrompre. Puis il me posa quelques questions, ensuite il demanda au gendarme de prendre ma déposition en notant l'heure exacte.
Je fis donc deux dépositions et quand je sortis, Tim m’attendait.
— Tu as été bien long.
— Oui, excuse-moi, mais il m'a demandé plein de détail sur ce que j'avais fait pour les soigner.
— Ah, ok. On va manger et on bosse après ou on va bosser et on mange après ?
— On va charger et on mange après.
Une heure après, camion et estomacs pleins, on remontait aux Fourches. J'allais aider Tim à mettre les tables en place.
— Tu fais quoi demain, Bé ?
— J'ai rien de prévu.
— Tu viens m’aider ?
— Si tu veux, oui. C’est pour faire quoi ?
— Il y a un gros marché à Nîmes et j'ai réservé. Tu m'aideras à vendre mes plans.
— Pas de soucis.
— Je passe te prendre à cinq heures, ça ira ?
— J'ai le choix ?
— Non pas vraiment.
— Bon, bin, alors à cinq heures.
— Par contre, Bé, ça t'ennuie de te faire un ciné ou un truc du genre dans l'après-midi, sans moi ?
— Non! Toi je te demande pas ce que tu vas faire pendant ce temps.
— On pourrait se retrouver sur le coup de dix-huit heures devant la gare.
— On fait comme ça, alors.
– T'es cool Bé.
Je rentrais à la maison et je commençais à chercher ce qu'il y avait comme film à aller voir. Puis je tapais Nîmes gay. Ça m'afficha pas mal de réponse, dont un sauna. Je n'étais jamais rentré dans un sauna et encore moins un sauna gay. Je savais ce que je ferai demain après-midi. Je relevais l’adresse, je trouvais le chemin qui y conduisait. Rien de plus simple.
Je fermais mon ordi et j'étais parti pour aller voir mes grands-parents quand quelqu'un sonna. J'allais ouvrir. C'était Michel et trois femmes.
— Bonjour Jean-François, on pourrait te parler, s’il te plait ?
— Oui bien sûr entrez.
— Tu pourrais nous raconter ce qu'il s'est passé ?
Je les fis asseoir et leur narrais les faits. Deux des dames pleuraient à chaudes larmes. Puis Michel me demanda de les accompagner jusqu'au château. Ni lui, ni les femmes n'avaient le courage de pénétrer dans l’intimité de leurs chambres et ramasser les affaires de leurs enfants. Bien sûr j’acceptais.
Michel me conduisit devant une des chambres.
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