28-12-2022, 12:25 PM
Le minou recula la tête et pour se venger le gars lui colla un méchant coup de pied dans les couilles qui le fit vomir de douleur. C'en était trop pour moi. Je m'approchais du mec qui maintenant pissait sur le petit minou. Je lui tapais sur l’épaule, il tourna la tête, surpris et reçut mon poing dans la gueule. Et pour finir le travail je lui décochais un coup de latte dans les roustons. Il n’émit qu’un court râle en s’écroulant, KO!
Je ramassais son téléphone et je changeais le code pin. Le petit minou avait profité de la brève bagarre pour s'enfuir en récupérant ses affaires. Je pris les cordes qui avaient entravé le petit minou et j'attachais le mec avec. Je fis le 17. il y avait une route qui passait pas loin. Je m’y rendis et leur dis plus ou moins où je me trouvais et le pourquoi de mon appel. La voiture se gara à côté de moi.
— Bonjour jeune homme, on n'a pas trop compris le pourquoi de votre appel. Une histoire de racket, de prostitution ?
— Ça, je ne sais pas vraiment, le plus simple c'est que vous regardiez ça.
Je leur passais ma vidéo. C'est vrai qu'on ne voyait pas bien la tête du petit minou mais on entendait bien ses réponses.
— D'accord et après il s'est passé quoi ?
— Simple, je suis intervenu.
— C'est à dire ?
— Bin j'ai démonté la gueule au gars et le petit minou en a profité pour se sauver en emportant ses affaires.
— L'autre a dû partir aussi, maintenant.
— Ça m'étonnerait, vu comment je l'ai attaché. Bin oui, je voulais pas qu'il se sauve, c’te pourriture, alors à moins qu'il arrache l'arbre auquel il est attaché, il doit toujours y être.
— Tu ne pouvais pas nous le dire avant ?
— Pourquoi faire il peut pas se sauver. Suivez-moi!
Le mec tirait sur ses liens comme un enragé pour essayer de se détacher. Un des gendarmes dit à l'autre :
— J'appelle des renforts. Ça pue la merde cette histoire.
— Oui tu as raison.
Ils le menottèrent, remontèrent son short et on alla jusqu'au bord de la route. Une seconde voiture arriva, il y firent monter le mec et moi je montais dans la leur.
Une fois arrivés, les premiers gendarmes qui étaient venus prirent ma déposition. Puis il allèrent voir leurs collègues qui interrogeaient le mec. Ce qu'il ne savait pas, c'est que j'avais filmé et qu’on entendait parfaitement ce qu'il disait à ce pauvre gars.
De son côté il disait que je l'avais agressé alors qu'il faisait un plan cul hard avec un de ses sexfriends maso.
Deux autres gendarmes vinrent m'interroger une nouvelle fois. Et quand j'eus fini il regardèrent la vidéo que leurs collègues avaient téléchargé sur leur ordi. Tout d'un coup un des gendarmes sortit son pistolet et hurla :
— je vais le flinguer cette ordure.
Son collègue lui prit le bras en me criant:
— Aide moi, avant qu'il fasse une connerie.
Je luis fis une clef qui l’immobilisa. L’agent continuait à se débattre pendant que son collègue le désarmait et les gendarmes qui étaient arrivés au bruit qu’on faisait se demandaient bien ce qu'il fallait faire.
— Occupez-vous de Patrick, je vous expliquerai après.
— Je peux vous lâcher Monsieur.
— Oui lâche le. Tu vas pas faire de connerie Patrick ?
— Non! C'est bon, lâchez-moi.
Je desserrais ma prise et aussitôt il se rua en direction de l'autre bureau. Je réussis à le plaquer et à l’immobiliser. Cette fois ses collègues lui passèrent les menottes et le conduisirent dans une autre pièce.
Le chef de la brigade arriva.
— Qu'est-ce qu’il se passe ici ? C'est quoi ce bordel ?
— Laissez-moi fermer la porte. Ça pue grave, mon capitaine…
Bon, voilà, ce matin ce jeune homme nous a appelé parce qu'il avait assisté à ça. Je vous laisse regarder la vidéo.
— Mais c'est dégueulasse ce qu'il lui fait subir… Mon dieu… mais c'est Stan! Je comprends mieux maintenant. Heureusement que vous avez pu intervenir à temps.
— C'est qui Stan ?
— Son fils.
— Ah, si j'avais su, je ne l'aurais pas retenu.
— Je partage votre opinion mais si vous aviez laissé faire, le gars serait mort et notre collègue en garde à vue. Ce salop mérite la taule, pas Patrick!
— Surtout qu'il y en a au moins deux autres qu'il fait chanter comme ça.
— Comment tu sais ça toi ?
— Pendant que je vous attendais j'ai fouiné un peu dans son téléphone et il y a un petit blond et un rouquin. Les vidéos précédentes à celle où il s'en prend à Stan.
— Tu as son téléphone et tu ne nous l'as pas dit ?
— J'allais vous en parler quand votre collègue a pété un câble. Alors j'ai pas eu le temps.
— Merde il est verrouillé.
— Le code pin c'est quatre fois zéro.
— Comment tu le sais ?
— C'est moi qui l'ai changé.
— Mais pour le changer il faut entrer l'ancien code, comment tu l'as eu?
— Il suffit de taper assez fort et au bon endroit.
— Hum, on n'a rien entendu.
— Votre œil, c'est lui qui vous a fait ça quand vous vous êtes battu avec lui ?
— Non, ça c'est votre collègue.
— Ah merde!
— Vous bilez pas pour ça. Je marque peu. Et je ne compte pas déposer plainte pour brutalité policière.
— Toi qui sais, montre-nous les autres gars.
J'ouvris une vidéo. Le capitaine était devenu tout pâle et me dit de passer à l’autre. Je lançais la suivante.
— C'est bon, arrête. Je les connais, ils ont 14 ans comme mon fils. Ils jouent au foot ensemble.
J'appelle le procureur et je lui demande de venir. Il y a plus d'une centaine de vidéos dans son téléphone. On va les copier et les rajouter au dossier.
Quelqu'un frappa à la porte. Le capitaine nous fit signe de nous taire.
— entrez.
— Mon capitaine, on a fait venir le docteur. Il a dû administrer un sédatif à Patrick et à son épouse, qu'on a dû mettre au courant quand on lui a demandé où était Stan. Les pompiers les ont conduit à l’hôpital.
— D’accord. Alors, pour tous, la version officielle: il ne s'est rien passé de fâcheux, il a juste fallu hospitalier Patrick et son épouse, qui, suite au visionnage des films et le fait que leur fils est une des victimes, ont subi un choc.
Appelez le procureur et passer le moi quand vous l’aurez.
On va compléter votre déposition jeune homme.
Le téléphone sonna. C'était le procureur. Il lui résuma en quelques mots ce qu'il savait.
— il arrive, il veut vous interroger. Je compte sur vous pour ne pas parler de Patrick. Et s'il vous demande pour votre œil ?
— Ce matin au camping j'ai failli me prendre la porte d'une douche dans la figure… bin, je l'ai prise, en fait et comme j'étais mal réveillé je ne me souviens plus qui l'a ouverte! ça peut marcher ça ?
— Oui ça devrait aller.
Le procureur de la république arriva et il s'enferma un très grand moment dans le bureau du capitaine. Pendant ce temps je buvais le café avec d'autres gendarmes. Un d'eux me dit :
— Tu mérites une médaille pour ce que tu as fait.
— J'ai pas fait grand-chose, si on regarde bien. J'ai juste cassé la gueule à un mec. Et puis bon, des médailles j'en ai assez.
— Je ne te parle pas de médailles de sport mais de la médaille du mérite ou de la légion d’honneur.
— Je m'en fous, je les ai déjà.
— Tu te fous de ma gueule ?
— Non et si vous me rendez mon téléphone je vous le prouve.
Un des gendarmes alla le chercher et je leur montrais les photos que ma mère avait prise quand Jacques m'avait remis les médailles.
— A présent on va voir lequel de vous est le plus doué pour enquêter… J'ai eu droit à celles-là, après.
— Mais c'est Bush.
— Oui, c'est bien Bush.
— Alors je sais qui tu es. Tu es l’un des français qui a empêché le détournement d'un avion le 11 septembre.
— Gagné! C'est bien ça.
Les questions fusèrent et on n'entendit pas le capitaine qui entrait.
— C'est quoi ce souk encore ?
— On félicitait Jean-François.
— C'est un peu tôt, non ? L'affaire ne fait que commencer.
— Heu, non mon capitaine, ce n'est pas pour ça. C’est l’une des personnes qui a empêché le détournement d'avion le 11 septembre.
— Oh, décidément, voilà un jeune homme plein de courage!
Jean-François, le procureur voudrait vous parler en particulier.
J'entrais dans le bureau, le magistrat me demanda de m'asseoir et de lui raconter ce qu'il s'était passé. Je répétais ce que j'avais dit aux gendarmes et, avec quelques détails explicatifs, il s'en contenta et me dit que j’en avais fini avec lui, du moins pour aujourd’hui.
— Merci! Par contre monsieur le procureur je pourrais récupérer mon téléphone ?
— Ah oui. C'est vrai. On va faire une copie de la vidéo, pour joindre au dossier et on l'effacera de votre téléphone.
— Vous avez un mail professionnel ?
— Comme tout le monde dans ma partie.
— Vous pouvez me le donner, je vous la transfère immédiatement et je la supprime dès que vous me confirmez sa réception. De plus, comme ça vous aurez aussi mes coordonnées.
Mais avant tout, je voudrais téléphoner parce que mes amis doivent s’inquiéter et se demander ce que je deviens.
— Oui, bien entendu.
— Je peux avoir mon téléphone ?
— Oui, je demande qu’on l’apporte.
J'envoyais un SMS à Joris pour lui dire de ne pas s'en faire que j'allais bientôt rentrer et que je mangerai ce midi avec eux.
Vers onze heures, un des gendarmes, Benoît, me demanda si j'avais quelques minutes à lui accorder. Il voulait me présenter son fils qui avait tout un dossier sur les événements du 11 septembre.
— Par contre, je t'avertis, il a fait une tentative de suicide il y a quelques mois et il n'est plus tout à fait normal.
— Ha merde.
On monta chez lui, on entra et il frappa à une porte sur laquelle il y avait écrit ‘’Laurent’’.
— C'est qui ?
— C'est Papa, je peux entrer ?
— Oui, si tu veux. C'est qui lui ?
— Tu ne le reconnais pas ?
— … Si, mais il est torse nu et il a pas ses médailles. Pourquoi tu as pas tes médailles ?
— Tu sais, Laurent, pour faire du jogging j'en n'ai pas besoin. Et puis elles sont fragiles alors je ne veux pas les abîmer en les mettant trop souvent.
— Laurent, tu veux faire une photo avec Jean-François ?
— Oui mais non, il a pas ses médailles.
— Je te promets qu'un jour on en fera ensemble et avec les médailles, ok?
— D’accord.
73
Je ramassais son téléphone et je changeais le code pin. Le petit minou avait profité de la brève bagarre pour s'enfuir en récupérant ses affaires. Je pris les cordes qui avaient entravé le petit minou et j'attachais le mec avec. Je fis le 17. il y avait une route qui passait pas loin. Je m’y rendis et leur dis plus ou moins où je me trouvais et le pourquoi de mon appel. La voiture se gara à côté de moi.
— Bonjour jeune homme, on n'a pas trop compris le pourquoi de votre appel. Une histoire de racket, de prostitution ?
— Ça, je ne sais pas vraiment, le plus simple c'est que vous regardiez ça.
Je leur passais ma vidéo. C'est vrai qu'on ne voyait pas bien la tête du petit minou mais on entendait bien ses réponses.
— D'accord et après il s'est passé quoi ?
— Simple, je suis intervenu.
— C'est à dire ?
— Bin j'ai démonté la gueule au gars et le petit minou en a profité pour se sauver en emportant ses affaires.
— L'autre a dû partir aussi, maintenant.
— Ça m'étonnerait, vu comment je l'ai attaché. Bin oui, je voulais pas qu'il se sauve, c’te pourriture, alors à moins qu'il arrache l'arbre auquel il est attaché, il doit toujours y être.
— Tu ne pouvais pas nous le dire avant ?
— Pourquoi faire il peut pas se sauver. Suivez-moi!
Le mec tirait sur ses liens comme un enragé pour essayer de se détacher. Un des gendarmes dit à l'autre :
— J'appelle des renforts. Ça pue la merde cette histoire.
— Oui tu as raison.
Ils le menottèrent, remontèrent son short et on alla jusqu'au bord de la route. Une seconde voiture arriva, il y firent monter le mec et moi je montais dans la leur.
Une fois arrivés, les premiers gendarmes qui étaient venus prirent ma déposition. Puis il allèrent voir leurs collègues qui interrogeaient le mec. Ce qu'il ne savait pas, c'est que j'avais filmé et qu’on entendait parfaitement ce qu'il disait à ce pauvre gars.
De son côté il disait que je l'avais agressé alors qu'il faisait un plan cul hard avec un de ses sexfriends maso.
Deux autres gendarmes vinrent m'interroger une nouvelle fois. Et quand j'eus fini il regardèrent la vidéo que leurs collègues avaient téléchargé sur leur ordi. Tout d'un coup un des gendarmes sortit son pistolet et hurla :
— je vais le flinguer cette ordure.
Son collègue lui prit le bras en me criant:
— Aide moi, avant qu'il fasse une connerie.
Je luis fis une clef qui l’immobilisa. L’agent continuait à se débattre pendant que son collègue le désarmait et les gendarmes qui étaient arrivés au bruit qu’on faisait se demandaient bien ce qu'il fallait faire.
— Occupez-vous de Patrick, je vous expliquerai après.
— Je peux vous lâcher Monsieur.
— Oui lâche le. Tu vas pas faire de connerie Patrick ?
— Non! C'est bon, lâchez-moi.
Je desserrais ma prise et aussitôt il se rua en direction de l'autre bureau. Je réussis à le plaquer et à l’immobiliser. Cette fois ses collègues lui passèrent les menottes et le conduisirent dans une autre pièce.
Le chef de la brigade arriva.
— Qu'est-ce qu’il se passe ici ? C'est quoi ce bordel ?
— Laissez-moi fermer la porte. Ça pue grave, mon capitaine…
Bon, voilà, ce matin ce jeune homme nous a appelé parce qu'il avait assisté à ça. Je vous laisse regarder la vidéo.
— Mais c'est dégueulasse ce qu'il lui fait subir… Mon dieu… mais c'est Stan! Je comprends mieux maintenant. Heureusement que vous avez pu intervenir à temps.
— C'est qui Stan ?
— Son fils.
— Ah, si j'avais su, je ne l'aurais pas retenu.
— Je partage votre opinion mais si vous aviez laissé faire, le gars serait mort et notre collègue en garde à vue. Ce salop mérite la taule, pas Patrick!
— Surtout qu'il y en a au moins deux autres qu'il fait chanter comme ça.
— Comment tu sais ça toi ?
— Pendant que je vous attendais j'ai fouiné un peu dans son téléphone et il y a un petit blond et un rouquin. Les vidéos précédentes à celle où il s'en prend à Stan.
— Tu as son téléphone et tu ne nous l'as pas dit ?
— J'allais vous en parler quand votre collègue a pété un câble. Alors j'ai pas eu le temps.
— Merde il est verrouillé.
— Le code pin c'est quatre fois zéro.
— Comment tu le sais ?
— C'est moi qui l'ai changé.
— Mais pour le changer il faut entrer l'ancien code, comment tu l'as eu?
— Il suffit de taper assez fort et au bon endroit.
— Hum, on n'a rien entendu.
— Votre œil, c'est lui qui vous a fait ça quand vous vous êtes battu avec lui ?
— Non, ça c'est votre collègue.
— Ah merde!
— Vous bilez pas pour ça. Je marque peu. Et je ne compte pas déposer plainte pour brutalité policière.
— Toi qui sais, montre-nous les autres gars.
J'ouvris une vidéo. Le capitaine était devenu tout pâle et me dit de passer à l’autre. Je lançais la suivante.
— C'est bon, arrête. Je les connais, ils ont 14 ans comme mon fils. Ils jouent au foot ensemble.
J'appelle le procureur et je lui demande de venir. Il y a plus d'une centaine de vidéos dans son téléphone. On va les copier et les rajouter au dossier.
Quelqu'un frappa à la porte. Le capitaine nous fit signe de nous taire.
— entrez.
— Mon capitaine, on a fait venir le docteur. Il a dû administrer un sédatif à Patrick et à son épouse, qu'on a dû mettre au courant quand on lui a demandé où était Stan. Les pompiers les ont conduit à l’hôpital.
— D’accord. Alors, pour tous, la version officielle: il ne s'est rien passé de fâcheux, il a juste fallu hospitalier Patrick et son épouse, qui, suite au visionnage des films et le fait que leur fils est une des victimes, ont subi un choc.
Appelez le procureur et passer le moi quand vous l’aurez.
On va compléter votre déposition jeune homme.
Le téléphone sonna. C'était le procureur. Il lui résuma en quelques mots ce qu'il savait.
— il arrive, il veut vous interroger. Je compte sur vous pour ne pas parler de Patrick. Et s'il vous demande pour votre œil ?
— Ce matin au camping j'ai failli me prendre la porte d'une douche dans la figure… bin, je l'ai prise, en fait et comme j'étais mal réveillé je ne me souviens plus qui l'a ouverte! ça peut marcher ça ?
— Oui ça devrait aller.
Le procureur de la république arriva et il s'enferma un très grand moment dans le bureau du capitaine. Pendant ce temps je buvais le café avec d'autres gendarmes. Un d'eux me dit :
— Tu mérites une médaille pour ce que tu as fait.
— J'ai pas fait grand-chose, si on regarde bien. J'ai juste cassé la gueule à un mec. Et puis bon, des médailles j'en ai assez.
— Je ne te parle pas de médailles de sport mais de la médaille du mérite ou de la légion d’honneur.
— Je m'en fous, je les ai déjà.
— Tu te fous de ma gueule ?
— Non et si vous me rendez mon téléphone je vous le prouve.
Un des gendarmes alla le chercher et je leur montrais les photos que ma mère avait prise quand Jacques m'avait remis les médailles.
— A présent on va voir lequel de vous est le plus doué pour enquêter… J'ai eu droit à celles-là, après.
— Mais c'est Bush.
— Oui, c'est bien Bush.
— Alors je sais qui tu es. Tu es l’un des français qui a empêché le détournement d'un avion le 11 septembre.
— Gagné! C'est bien ça.
Les questions fusèrent et on n'entendit pas le capitaine qui entrait.
— C'est quoi ce souk encore ?
— On félicitait Jean-François.
— C'est un peu tôt, non ? L'affaire ne fait que commencer.
— Heu, non mon capitaine, ce n'est pas pour ça. C’est l’une des personnes qui a empêché le détournement d'avion le 11 septembre.
— Oh, décidément, voilà un jeune homme plein de courage!
Jean-François, le procureur voudrait vous parler en particulier.
J'entrais dans le bureau, le magistrat me demanda de m'asseoir et de lui raconter ce qu'il s'était passé. Je répétais ce que j'avais dit aux gendarmes et, avec quelques détails explicatifs, il s'en contenta et me dit que j’en avais fini avec lui, du moins pour aujourd’hui.
— Merci! Par contre monsieur le procureur je pourrais récupérer mon téléphone ?
— Ah oui. C'est vrai. On va faire une copie de la vidéo, pour joindre au dossier et on l'effacera de votre téléphone.
— Vous avez un mail professionnel ?
— Comme tout le monde dans ma partie.
— Vous pouvez me le donner, je vous la transfère immédiatement et je la supprime dès que vous me confirmez sa réception. De plus, comme ça vous aurez aussi mes coordonnées.
Mais avant tout, je voudrais téléphoner parce que mes amis doivent s’inquiéter et se demander ce que je deviens.
— Oui, bien entendu.
— Je peux avoir mon téléphone ?
— Oui, je demande qu’on l’apporte.
J'envoyais un SMS à Joris pour lui dire de ne pas s'en faire que j'allais bientôt rentrer et que je mangerai ce midi avec eux.
Vers onze heures, un des gendarmes, Benoît, me demanda si j'avais quelques minutes à lui accorder. Il voulait me présenter son fils qui avait tout un dossier sur les événements du 11 septembre.
— Par contre, je t'avertis, il a fait une tentative de suicide il y a quelques mois et il n'est plus tout à fait normal.
— Ha merde.
On monta chez lui, on entra et il frappa à une porte sur laquelle il y avait écrit ‘’Laurent’’.
— C'est qui ?
— C'est Papa, je peux entrer ?
— Oui, si tu veux. C'est qui lui ?
— Tu ne le reconnais pas ?
— … Si, mais il est torse nu et il a pas ses médailles. Pourquoi tu as pas tes médailles ?
— Tu sais, Laurent, pour faire du jogging j'en n'ai pas besoin. Et puis elles sont fragiles alors je ne veux pas les abîmer en les mettant trop souvent.
— Laurent, tu veux faire une photo avec Jean-François ?
— Oui mais non, il a pas ses médailles.
— Je te promets qu'un jour on en fera ensemble et avec les médailles, ok?
— D’accord.
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