07-12-2022, 01:47 PM
J'avais apporté mon ordi et mon disque dur externe. Je pris une clef USB et je mis toutes les photos que j'avais dessus plus toutes celles sur celui de Liam. J'en enlevais quelques une un peu osées et je fis des copies que je donnais à son frère, sa sœur et ses parents. Je donnais aussi un des tubes contenant une mèche de cheveux de Liam à sa mère.
Le lendemain je pris la voiture de Liam et j'allais d'une traite jusqu'à Russian River où je restais quelques jours.
Je me fis draguer mais gentiment, je les envoyais bouler. De là je redescendis à San Francisco et je sonnais chez Phil et Gary. Leur bed and breakfast était libre pour la semaine, aussi j'y restais quelques jours.
Ce n'est que le lendemain de mon arrivée que Phil osa me demander si j'avais rompu avec Liam.
Je lui annonçais son décès. Il me présenta leurs condoléances, regrettant ne pas l’avoir appris plus tôt et il me dit que si j'avais besoin de quoi que ce soit pendant mon séjour je n'avais qu'à le demander.
Je restais quelques jours encore dans cette ville et, de là, j'allais à la ferme.
Kaleb et Will me proposèrent d'habiter chez eux. Mais je voulais être seul. Je passais de temps en temps les voir surtout pour me connecter à mon ordinateur, lire mes mails et y répondre.
J'en avais reçu un de l’avocat.
Il y énumérait toutes les possessions de Liam. Je ne savais pas que la maison de campagne, celle où habitaient leurs parents, ainsi que le magasin de leur mère appartenaient pour un tiers à chaque enfants. Enfin pas tout à fait. Les parents en possédaient 1% et l’usufruit ainsi que la gestion de l’ensemble jusqu’à leur mort. Ça, je n'en voulais pas. Il faudrait que j'en discute avec Jeanne et Henry puis l'avocat, bien sûr.
Je passais une dizaine de jours à la ferme et je rentrais en passant chez ma tante d'abord pour lui dire au revoir puis chez Méli et Mika, enfin, je passais quelques jours chez les parents de Liam. Tony était à la fac et ne rentrait que les week-ends. Comme j'étais arrivé le dimanche midi et que Tony était là, j'avais préféré attendre le lundi soir pour parler à ses parents.
– Jeanne, Henry, j'ai reçu un mail de l'avocat de Liam. J'ai vu qu'il possédait un tiers de votre patrimoine mobilier. Je n'en veux pas, je voulais savoir si vous vouliez que je les mette à votre nom ou à celui de Tony et de Méli.
– Mais c'est à toi maintenant tout ça. Nous n'en voulons pas.
- Henry, je ne veux pas me fâcher avec vous. Mais j'ai pris ma décision.
- Tu nous laisses en parler entre nous, jusqu'à demain ?
– Oui bien sûr. Par contre, Jeanne, en France Liam travaillait avec un gars qui lui servait de rabatteur pour les objets qu'il cherchait. Il a envoyé un mail pour vous présenter ses condoléances et il voudrait savoir ce qu'il doit faire du lot que Liam lui avait dit d’acheter. Puis il y a les conteneurs en attente.
– Tu pourras me transférer ce mail.
– Je vais vous laisser son ordinateur. Dedans il y a toutes ses notes, sa comptabilité et bien d'autres choses concernant son travail. J'ai transféré les dossiers qui nous étaient privé et copié les photos d’avant notre rencontre qu'il y avait dessus.
– Tu es sûr que tu ne veux pas le garder ?
– Non, il vous sera plus utile qu'à moi. Si vous me le permettez je voudrais aller me coucher.
– Avant, on voudrait te parler de l'urne de Liam. Tu veux la rapporter avec toi en France ?
– Je n'y ai pas réfléchi.
– On voudrait la mettre avec celle de mon père dans notre caveau. Tu veux bien ?
– Pour le moment oui. Mais je voudrais que des dispositions soient prises pour que mes cendres soient mélangées aux siennes le jour venu, afin que nous soyons unis à jamais.
Sa mère me prit dans ses bras en pleurant. On alla se coucher. Je passais une partie de la nuit à tourner dans le lit et j'attendis que ses parents se lèvent pour descendre.
Je bus le café avec eux et c'est Henry qui me reparla de la discussion qu'on avait eu la veille.
– Jean-François hier soir on a beaucoup discuté avec Jeanne. Et ce matin je vais contacter notre avocat. Nous acceptons ta proposition mais, car on y met un mais. On veut qu’il y ait une clause qui te donner le droit de venir ici quand tu veux. Même si nous ne sommes plus là et que c’est un des enfants qui occupe la maison, il ne puisse pas t'empêcher d'y venir. Bien que je ne pense pas qu’ils le feraient!
– D'accord comme ça. Vous pourrez aussi lui dire de m'appeler pour que je lui dise ce que je veux et qu'il commence à préparer les papiers.
– Oui, bien sûr, mais avant on voudrait te donner le pourcent qu'on a sur tout et que tu en gardes aussi un de Liam. On l'avait gardé pour nous pour ne pas léser un de nos enfants et ainsi il auront chacun quarante-neuf pourcents. Donc on signera d'abord notre donation et puis toi la tienne.
Par contre c'est nous qui paieront les frais et ça c'est non discutable.
– D’accord, j’accepte.
– Il faut aussi que l'on parle de la marchandise que Liam a payé avec votre argent. Je vais faire comme je le faisais avec lui. En plus du remboursement progressif, on partagera les bénéfices comme on le faisait jusqu'à présent avec Liam. Je t'en ferai un inventaire.
– Ce n'est pas la peine. Je vous fais confiance.
– C'est comme tu voudras. Je voudrais aussi que tu me donnes les dossiers qu'il y a dans la chambre de Liam.
– Prenez ce que vous voulez.
– C'était votre chambre, maintenant et chaque fois que tu viendras ça sera la tienne. Alors je ne me permettrai jamais d'y rentrer sans ta permission quand tu es là.
Puis ils partirent travailler. Je broyais du noir dans cette maison vide. Je commençais à ranger quelques affaires quand mon téléphone sonna. C'était l’avocat. Je lui dis ce que je désirais, il fit quelques commentaires sur ce que je lui demandais, il me demanda quelques précisions et nous donna rendez-vous pour le surlendemain.
Le jour dit, on se retrouva tous les cinq chez l'avocat, je donnais donc tout ce qui me venait de Liam - concernant le don immobilier que leurs parents leur avait fait - à Méli et à Tony et je donnais le pick-up Ford T à Tony et la Ford T à Méli mais j’en gardais l’usufruit.
On signa tous et on rentra à la villa.
Pendant le repas on essaya d'avoir un semblant de conversation. Je repensais d'un coup aux affaires qu'il avait laissé en France. C'était principalement des habits.
– Tu n'auras qu'à les donner.
– Tu rentres quand en France, Bé ?
– Demain matin.
– Oh! Pourquoi si tôt ?
– Plus rien ne me retient ici et j'ai encore des formalités à faire en France.
– Oui mais après ?
– Je ne sais pas encore. Dans un premier temps rendre notre appartement. Puis retourner chez mes parents et réfléchir à ce que je vais faire après.
– Si tu as besoin de quoi que ce soit tu n'hésites pas à nous téléphoner et à demander. Et ne nous oublie pas, s'il te plaît.
– Je n'en ai pas l’intention. Je vous promets de vous tenir au courant de ce que je ferai.
C'est Méli qui m'emmena à l’aéroport. Quand j'arrivais en France je me rendis directement à notre appartement où je restais quelques jours le temps de faire toutes les formalités nécessaires puis je chargeais nos affaires dans le fourgon et j'allais voir le propriétaire à qui j'expliquais la situation. Il se montra compréhensif surtout qu'on lui avait demandé plusieurs fois notre appartement.
On fit l'état des lieux, je lui donnais l'adresse de mes parents et je lui rendis les clefs. Mais il faudrait que je revienne pour récupérer la vielle Clio de Liam.
C'est ainsi que je me réinstallais aux Fourches, chez mes parents.
FIN DE LA PREMIERE PARTIE
Le lendemain je pris la voiture de Liam et j'allais d'une traite jusqu'à Russian River où je restais quelques jours.
Je me fis draguer mais gentiment, je les envoyais bouler. De là je redescendis à San Francisco et je sonnais chez Phil et Gary. Leur bed and breakfast était libre pour la semaine, aussi j'y restais quelques jours.
Ce n'est que le lendemain de mon arrivée que Phil osa me demander si j'avais rompu avec Liam.
Je lui annonçais son décès. Il me présenta leurs condoléances, regrettant ne pas l’avoir appris plus tôt et il me dit que si j'avais besoin de quoi que ce soit pendant mon séjour je n'avais qu'à le demander.
Je restais quelques jours encore dans cette ville et, de là, j'allais à la ferme.
Kaleb et Will me proposèrent d'habiter chez eux. Mais je voulais être seul. Je passais de temps en temps les voir surtout pour me connecter à mon ordinateur, lire mes mails et y répondre.
J'en avais reçu un de l’avocat.
Il y énumérait toutes les possessions de Liam. Je ne savais pas que la maison de campagne, celle où habitaient leurs parents, ainsi que le magasin de leur mère appartenaient pour un tiers à chaque enfants. Enfin pas tout à fait. Les parents en possédaient 1% et l’usufruit ainsi que la gestion de l’ensemble jusqu’à leur mort. Ça, je n'en voulais pas. Il faudrait que j'en discute avec Jeanne et Henry puis l'avocat, bien sûr.
Je passais une dizaine de jours à la ferme et je rentrais en passant chez ma tante d'abord pour lui dire au revoir puis chez Méli et Mika, enfin, je passais quelques jours chez les parents de Liam. Tony était à la fac et ne rentrait que les week-ends. Comme j'étais arrivé le dimanche midi et que Tony était là, j'avais préféré attendre le lundi soir pour parler à ses parents.
– Jeanne, Henry, j'ai reçu un mail de l'avocat de Liam. J'ai vu qu'il possédait un tiers de votre patrimoine mobilier. Je n'en veux pas, je voulais savoir si vous vouliez que je les mette à votre nom ou à celui de Tony et de Méli.
– Mais c'est à toi maintenant tout ça. Nous n'en voulons pas.
- Henry, je ne veux pas me fâcher avec vous. Mais j'ai pris ma décision.
- Tu nous laisses en parler entre nous, jusqu'à demain ?
– Oui bien sûr. Par contre, Jeanne, en France Liam travaillait avec un gars qui lui servait de rabatteur pour les objets qu'il cherchait. Il a envoyé un mail pour vous présenter ses condoléances et il voudrait savoir ce qu'il doit faire du lot que Liam lui avait dit d’acheter. Puis il y a les conteneurs en attente.
– Tu pourras me transférer ce mail.
– Je vais vous laisser son ordinateur. Dedans il y a toutes ses notes, sa comptabilité et bien d'autres choses concernant son travail. J'ai transféré les dossiers qui nous étaient privé et copié les photos d’avant notre rencontre qu'il y avait dessus.
– Tu es sûr que tu ne veux pas le garder ?
– Non, il vous sera plus utile qu'à moi. Si vous me le permettez je voudrais aller me coucher.
– Avant, on voudrait te parler de l'urne de Liam. Tu veux la rapporter avec toi en France ?
– Je n'y ai pas réfléchi.
– On voudrait la mettre avec celle de mon père dans notre caveau. Tu veux bien ?
– Pour le moment oui. Mais je voudrais que des dispositions soient prises pour que mes cendres soient mélangées aux siennes le jour venu, afin que nous soyons unis à jamais.
Sa mère me prit dans ses bras en pleurant. On alla se coucher. Je passais une partie de la nuit à tourner dans le lit et j'attendis que ses parents se lèvent pour descendre.
Je bus le café avec eux et c'est Henry qui me reparla de la discussion qu'on avait eu la veille.
– Jean-François hier soir on a beaucoup discuté avec Jeanne. Et ce matin je vais contacter notre avocat. Nous acceptons ta proposition mais, car on y met un mais. On veut qu’il y ait une clause qui te donner le droit de venir ici quand tu veux. Même si nous ne sommes plus là et que c’est un des enfants qui occupe la maison, il ne puisse pas t'empêcher d'y venir. Bien que je ne pense pas qu’ils le feraient!
– D'accord comme ça. Vous pourrez aussi lui dire de m'appeler pour que je lui dise ce que je veux et qu'il commence à préparer les papiers.
– Oui, bien sûr, mais avant on voudrait te donner le pourcent qu'on a sur tout et que tu en gardes aussi un de Liam. On l'avait gardé pour nous pour ne pas léser un de nos enfants et ainsi il auront chacun quarante-neuf pourcents. Donc on signera d'abord notre donation et puis toi la tienne.
Par contre c'est nous qui paieront les frais et ça c'est non discutable.
– D’accord, j’accepte.
– Il faut aussi que l'on parle de la marchandise que Liam a payé avec votre argent. Je vais faire comme je le faisais avec lui. En plus du remboursement progressif, on partagera les bénéfices comme on le faisait jusqu'à présent avec Liam. Je t'en ferai un inventaire.
– Ce n'est pas la peine. Je vous fais confiance.
– C'est comme tu voudras. Je voudrais aussi que tu me donnes les dossiers qu'il y a dans la chambre de Liam.
– Prenez ce que vous voulez.
– C'était votre chambre, maintenant et chaque fois que tu viendras ça sera la tienne. Alors je ne me permettrai jamais d'y rentrer sans ta permission quand tu es là.
Puis ils partirent travailler. Je broyais du noir dans cette maison vide. Je commençais à ranger quelques affaires quand mon téléphone sonna. C'était l’avocat. Je lui dis ce que je désirais, il fit quelques commentaires sur ce que je lui demandais, il me demanda quelques précisions et nous donna rendez-vous pour le surlendemain.
Le jour dit, on se retrouva tous les cinq chez l'avocat, je donnais donc tout ce qui me venait de Liam - concernant le don immobilier que leurs parents leur avait fait - à Méli et à Tony et je donnais le pick-up Ford T à Tony et la Ford T à Méli mais j’en gardais l’usufruit.
On signa tous et on rentra à la villa.
Pendant le repas on essaya d'avoir un semblant de conversation. Je repensais d'un coup aux affaires qu'il avait laissé en France. C'était principalement des habits.
– Tu n'auras qu'à les donner.
– Tu rentres quand en France, Bé ?
– Demain matin.
– Oh! Pourquoi si tôt ?
– Plus rien ne me retient ici et j'ai encore des formalités à faire en France.
– Oui mais après ?
– Je ne sais pas encore. Dans un premier temps rendre notre appartement. Puis retourner chez mes parents et réfléchir à ce que je vais faire après.
– Si tu as besoin de quoi que ce soit tu n'hésites pas à nous téléphoner et à demander. Et ne nous oublie pas, s'il te plaît.
– Je n'en ai pas l’intention. Je vous promets de vous tenir au courant de ce que je ferai.
C'est Méli qui m'emmena à l’aéroport. Quand j'arrivais en France je me rendis directement à notre appartement où je restais quelques jours le temps de faire toutes les formalités nécessaires puis je chargeais nos affaires dans le fourgon et j'allais voir le propriétaire à qui j'expliquais la situation. Il se montra compréhensif surtout qu'on lui avait demandé plusieurs fois notre appartement.
On fit l'état des lieux, je lui donnais l'adresse de mes parents et je lui rendis les clefs. Mais il faudrait que je revienne pour récupérer la vielle Clio de Liam.
C'est ainsi que je me réinstallais aux Fourches, chez mes parents.
FIN DE LA PREMIERE PARTIE