02-12-2022, 03:05 PM
– Je l'ai fait rentrer à la maison et il n'était pas rassuré. On s'est assis sur le canapé, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à parler mais il était tellement stressé qu'il n'arrêtait pas de me couper. Ça a donné ceci:
– Alexis, je veux te parler de nos SMS. Je…
– Tu veux que j'arrête de t'en envoyer ?
– Non, c'est pas ça, c'est juste que je veux te donner des explications sur ce que je t'ai écrit. Je…
– C'est quoi tes explications, c'est des excuses pour dire que tu veux pas de moi ?
– Bon! Alexis, si tu me coupes tout le temps je ne vais pas y arriver. Alors tu te tais et tu m’écoutes.
– Ok, je me tais.
– Bien, je t'ai dit que c'était compliqué, que j’avais quelque chose à faire et que je te donnerai des explications. J'ai fait ce que j'avais à faire hier soir. Je…
– Mais tu m’as dit être resté chez toi.
– Alexis ! Maintenant, tu me laisses parler ou je te bâillonne !
Et je lui ai raconté la conversation qu'on avait eu tous les quatre.
– mais de quoi ils se mêlent, eux !
– Tu vois, ils ont eu raison de le faire. Parce que si on avait concrétisé au début où on s'est rencontré, je crois que tu serais resté un coup parmi les autres du moment. Mais les circonstances ont changé et ce n’est plus comme ça que je vois les choses!
– Alors, ça veut dire que tu es amoureux de moi ?
– On en reparlera tout à l’heure, je n'ai pas fini ce que j'avais à te dire.
Tu connais la boite le Betty Boop ?
– Oui, j'y suis allé une fois, il y a trois semaines pour l'anniv’ d'un copain.
– Oui je sais, je t'y ai vu.
– Hein… Comment ça se fait que moi je ne t'ai pas vu ?
– Si, tu m'as vu, on a même fait une photo ensemble.
– Mais non, j'ai fait des photos qu'avec mes potes et avec une drag-quee… Tu veux dire que c'est toi la drag-queen ?
– Oui, c'était moi et tu ne m'as pas reconnu. Ça te choque que je fasse ça ?
– Non, pas spécialement, un peu étonné, c’est tout! Mais pourquoi tu le fais, et surtout en cachette ?
– Par plaisir, mais par nécessité aussi. Tu sais que j'ai été abandonné à ma naissance et que j'ai été baladé de foyers en familles d’accueil. Et l'an dernier, suite à un pari avec des potes je me suis déguisé en drag-queen pour un concours et ça m'a plu. J'ai gagné le premier prix, en plus. Et le patron de la boite m'a proposé de travailler pour lui les week-ends. Ce que je fais régulièrement depuis, plus quelques extras dans d’autres boites.
J'ai qu'une petite bourse et ce que je gagne en faisant ça, ça me permet de tout payer et même de faire quelques économies. Puis je voulais être discret tant que je ne vous connaissais pas plus. Voilà, tu sais tout, ou presque, sur moi.
– Non, je ne sais pas encore tout sur toi, je ne sais toujours pas si tu m'aimes.
– Alors oui, j'avoue que je t’aime et que je voudrai qu'on fasse un essai, voir si on est compatible tous les deux.
– T'es sérieux ? Tu m’aimes ? Et saches que je m'en fous que tu fasses la drag-queen les week-ends, pourvu que tu ne me trompes pas. Parce que je suis hyper jaloux.
– Bien, alors on est d’accord. Mais il y a encore un truc que je veux que tu fasses. Je veux que tu améliores tes résultats scolaires aussi.
– Ça a quoi à voir, mes résultats scolaires ?
– Je ne voudrais pas que tes parents nous reprochent notre relation.
– D’accord, je te promets que je vais le faire.
– Ok! Je ne te met pas à la porte, Alexis mais je dois bientôt y aller et j’ai encore des choses à faire.
– Mais? Je croyais qu'on allait faire l’amour.
– Pas aujourd'hui, chaton.
– Mais quand alors ?
– Vendredi, ça te dit de souper avec nous et de passer la nuit ici ? C'est possible pour toi ?
– Il faut que je demande à mes parents mais oui, je pense.
Puis je lui ai fait un bisou sur la bouche et il est parti.
***
Le même jour, c'était pas loin de midi quand mon téléphone sonna. Il affichait le nom d’Alexis.
– Re, Bé, j'ai parlé à mes parents. Enfin, surtout à mon père pour votre PACS. Il vous invite à boire le café à quatorze heures, si ça vous dit. Il vous expliquera les démarches à faire.
– Je t'avais dit de ne pas l'ennuyer avec ça.
- Disons que c'est l'excuse que j'ai trouvé, parce que je suis rentré en retard, je lui ai dit qu'on avait parlé de votre PACS. Je ne voulais pas leur donner la vrai raison!
– D’accord, on viendra. Tu habites où ?
– La dernière impasse tout au fond, le grand portail blanc. Et tu dis à Joris et à Rémi de venir. Ils sont aussi invités. En fait, je crois que mes parents veulent vous connaître parce que je leur parle pas mal de vous.
– Je me disais bien!
– À plus les beaux gosses. Au fait vous allez manger quoi ce midi ?
– Joris est en train de nous faire des spaghettis bolognaise.
– Putain, cool ça, je peux venir manger ? J'aime trop ça… Mais non Maman, je plaisante… C'est ma mère qui vient d’entrer pour que j’aille à table et m'engueule, parce qu’elle m’a entendu dire que je veux aller manger chez vous. Bon je te laisse. À tout à l’heure. Bisous.
Il raccrocha. On mangea, on s'habilla un peu mieux et à quatorze heures on sonnait au portail de la maison d’Alexis. Il vint nous ouvrir, tout souriant. Puis nous fit entrer chez lui et nous conduisit au salon. Il nous présenta à ses parents qui nous firent asseoir et on parla de nos études pendant que sa mère nous servait le café. Puis son père vint au sujet de notre venue.
– Alexis m'a dit que vous souhaitiez vous pacser. C'est très simple à faire, il vous suffit d'aller récupérer un document à la mairie, de le remplir avec les pièces demandées et de le rendre complet. Si vous avez une difficulté quelconque je serai ravi de vous aider. Liam vous êtes Américain je crois. Ça risque d'être un peu plus long et compliqué pour vous.
– En fait ma mère est Française et j'ai la double nationalité. Je donnerai mon passeport français, ça sera plus simple.
– Oui, je crois que c'est la bonne solution.
On discuta encore une bonne heure de chose et d'autres et au moment de partir Alexis demanda :
– Heu, Liam, j'ai un devoir d'anglais à rendre pour demain, tu voudrais pas y jeter un coup d’œil ?
– Si, sans problème.
– Bouge pas, je vais te le chercher et tu me dis ce que tu en penses.
Il partit en courant et revint très vite.
– Ça c'est le texte qu'on doit étudier et ça c'est mes réponses aux questions.
Liam lut le texte, puis les réponses qu'il avait faites. Je voyais Liam qui tortillait du nez. Il faisait ça quand il était contrarié ou perplexe.
– Toi pas être très pas bon en anglais ou toi inventer une new parole ?
– Qu’est-ce que tu baragouines ?
– Je parle français comme toi tu écris en anglais.
– C'est si mauvais que ça ?
– Même pire. Il y a des fautes d'inattention style au présent le s que tu oublies à la troisième personne du singulier, il y a aussi des mots inventés et reverso n'est pas non plus infaillible.
– Comment tu sais que je m'en suis servi ?
– Parce que l'application emploie des expressions qui sont obsolètes.
– Ça veut dire quoi obsolète ?
– Ça veut dire vieilles, passées de mode. Si tu parles comme ça avec un anglo-saxon tu vas passer pour un plouc.
– Ha ok. Tu peux m’aider, s’te plaiiiit ?
Liam se tourna vers nous et nous dit :
– J’ai un sauvetage à faire, je vous rejoins à la maison. Si vous sortez, laissez-moi un mot sur la table.
– On va aller faire un tour au parc avant de rentrer. Tu as tes clefs ?
– Oui je les ai en poche.
On prit congé et on passa une petite heure au parc. Et quand on rentra Liam n'était pas encore là. On discuta un peu et on bossa nos cours.
Quand Liam arriva, plus d'une heure après nous, on parla de notre soirée. On se mit d'accord sur le repas, ça serait pizzas puis on irait se faire un ciné en amoureux.
On rentra, déçu du film. Mais comme aucun de nous ne l’appréciait, au lieu de regarder l’écran, on commença à se papouiller, à s’exciter, à se caresser. Et quand on rentra, on grimpa de suite à la chambre, on s'arracha nos vêtements et on fit l'amour à la hussarde comme aurait dit Cyprien.
Le dimanche j'allais courir à huit heures. Liam était déjà parti à une brocante, moi je rejoignis Alexis au bout de l'impasse et on alla courir.
– Tu sais que Liam est un bon prof d’anglais. Toi tu es doué ?
– Ça va, je me débrouille pas mal et mes voyages ont fameusement augmenté mon vocabulaire.
On courut à un rythme soutenu et on alla jusqu'au bout du chemin. Chose qu'on n'avait jamais réussi à faire en moins d'une heure. Et on n'était pas plus essoufflé que ça.
En rentrant on passa bien sûr par la boulangerie et quand on rentra on tomba sur Liam qui arrivait lui aussi.
– Ah, vous tombez bien tous les deux. j'ai acheté plein de trucs et je vais avoir besoin de bras pour les charrier. Le gars qui livre est en route pour l’entrepôt. Vous rentrez juste ?
– Oui, on est allé jusqu'au bout du parcours et on est revenu.
On grimpa dans la voiture de Liam et on arriva en même temps que le gars à l’entrepôt. Au fur et à mesure qu'on vidait le camion on remplissait le conteneur. Puis on revint prendre le petit déjeuner, enfin !
Depuis qu'on était sorti de l'entrepôt Liam était passé à l'anglais et je lui répondais de même. Quand Alexis nous parlait en français on faisait comme si on ne le comprenait pas. Du coup il fit comme nous et passa à la langue de Shakespeare – enfin, il fit du mieux qu'il put. Et c'est vrai qu'il avait de très grosses lacunes.
Même Joris et Rémi se prêtèrent au jeu!
Alexis parti, on aida Joris à faire le repas. Il restait beaucoup de bolognaise de la veille alors on eut droit à des lasagnes maison. Je fis une photo du plat, joliment gratiné, sortant du four, que j'envoyais à Alexis par SMS.
Pour toute réponse j'eus droit à un mot : 'bâtards' auquel je répondis 'on t'aime aussi’.
Pendant que Liam faisait une petite sieste, avec Joris on bossa nos cours. Et quand il se réveilla on alla faire un tour au parc puis on rentra. On passa une soirée tranquille puis on fit tendrement l'amour avant de nous endormir enlacés.
Et la semaine recommença. Le lundi soir, Titouan nous dit qu'il avait invité Alexis pour le vendredi à souper et à passer la nuit avec lui. Il était en train de réfléchir au menu.
Puis on parla des cours et de ce que chacun allait faire pour Noël. Titouan ne savait pas encore ce qu'il allait faire. Pour lui Noël ne représentait rien ou pas grand-chose.
Liam envoya les conteneurs pleins qui devraient arriver quelques jours avant nous.
On eut les partiels et Alexis le bac blanc. Puis on se sépara pour les deux semaines de vacances.
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– Alexis, je veux te parler de nos SMS. Je…
– Tu veux que j'arrête de t'en envoyer ?
– Non, c'est pas ça, c'est juste que je veux te donner des explications sur ce que je t'ai écrit. Je…
– C'est quoi tes explications, c'est des excuses pour dire que tu veux pas de moi ?
– Bon! Alexis, si tu me coupes tout le temps je ne vais pas y arriver. Alors tu te tais et tu m’écoutes.
– Ok, je me tais.
– Bien, je t'ai dit que c'était compliqué, que j’avais quelque chose à faire et que je te donnerai des explications. J'ai fait ce que j'avais à faire hier soir. Je…
– Mais tu m’as dit être resté chez toi.
– Alexis ! Maintenant, tu me laisses parler ou je te bâillonne !
Et je lui ai raconté la conversation qu'on avait eu tous les quatre.
– mais de quoi ils se mêlent, eux !
– Tu vois, ils ont eu raison de le faire. Parce que si on avait concrétisé au début où on s'est rencontré, je crois que tu serais resté un coup parmi les autres du moment. Mais les circonstances ont changé et ce n’est plus comme ça que je vois les choses!
– Alors, ça veut dire que tu es amoureux de moi ?
– On en reparlera tout à l’heure, je n'ai pas fini ce que j'avais à te dire.
Tu connais la boite le Betty Boop ?
– Oui, j'y suis allé une fois, il y a trois semaines pour l'anniv’ d'un copain.
– Oui je sais, je t'y ai vu.
– Hein… Comment ça se fait que moi je ne t'ai pas vu ?
– Si, tu m'as vu, on a même fait une photo ensemble.
– Mais non, j'ai fait des photos qu'avec mes potes et avec une drag-quee… Tu veux dire que c'est toi la drag-queen ?
– Oui, c'était moi et tu ne m'as pas reconnu. Ça te choque que je fasse ça ?
– Non, pas spécialement, un peu étonné, c’est tout! Mais pourquoi tu le fais, et surtout en cachette ?
– Par plaisir, mais par nécessité aussi. Tu sais que j'ai été abandonné à ma naissance et que j'ai été baladé de foyers en familles d’accueil. Et l'an dernier, suite à un pari avec des potes je me suis déguisé en drag-queen pour un concours et ça m'a plu. J'ai gagné le premier prix, en plus. Et le patron de la boite m'a proposé de travailler pour lui les week-ends. Ce que je fais régulièrement depuis, plus quelques extras dans d’autres boites.
J'ai qu'une petite bourse et ce que je gagne en faisant ça, ça me permet de tout payer et même de faire quelques économies. Puis je voulais être discret tant que je ne vous connaissais pas plus. Voilà, tu sais tout, ou presque, sur moi.
– Non, je ne sais pas encore tout sur toi, je ne sais toujours pas si tu m'aimes.
– Alors oui, j'avoue que je t’aime et que je voudrai qu'on fasse un essai, voir si on est compatible tous les deux.
– T'es sérieux ? Tu m’aimes ? Et saches que je m'en fous que tu fasses la drag-queen les week-ends, pourvu que tu ne me trompes pas. Parce que je suis hyper jaloux.
– Bien, alors on est d’accord. Mais il y a encore un truc que je veux que tu fasses. Je veux que tu améliores tes résultats scolaires aussi.
– Ça a quoi à voir, mes résultats scolaires ?
– Je ne voudrais pas que tes parents nous reprochent notre relation.
– D’accord, je te promets que je vais le faire.
– Ok! Je ne te met pas à la porte, Alexis mais je dois bientôt y aller et j’ai encore des choses à faire.
– Mais? Je croyais qu'on allait faire l’amour.
– Pas aujourd'hui, chaton.
– Mais quand alors ?
– Vendredi, ça te dit de souper avec nous et de passer la nuit ici ? C'est possible pour toi ?
– Il faut que je demande à mes parents mais oui, je pense.
Puis je lui ai fait un bisou sur la bouche et il est parti.
***
Le même jour, c'était pas loin de midi quand mon téléphone sonna. Il affichait le nom d’Alexis.
– Re, Bé, j'ai parlé à mes parents. Enfin, surtout à mon père pour votre PACS. Il vous invite à boire le café à quatorze heures, si ça vous dit. Il vous expliquera les démarches à faire.
– Je t'avais dit de ne pas l'ennuyer avec ça.
- Disons que c'est l'excuse que j'ai trouvé, parce que je suis rentré en retard, je lui ai dit qu'on avait parlé de votre PACS. Je ne voulais pas leur donner la vrai raison!
– D’accord, on viendra. Tu habites où ?
– La dernière impasse tout au fond, le grand portail blanc. Et tu dis à Joris et à Rémi de venir. Ils sont aussi invités. En fait, je crois que mes parents veulent vous connaître parce que je leur parle pas mal de vous.
– Je me disais bien!
– À plus les beaux gosses. Au fait vous allez manger quoi ce midi ?
– Joris est en train de nous faire des spaghettis bolognaise.
– Putain, cool ça, je peux venir manger ? J'aime trop ça… Mais non Maman, je plaisante… C'est ma mère qui vient d’entrer pour que j’aille à table et m'engueule, parce qu’elle m’a entendu dire que je veux aller manger chez vous. Bon je te laisse. À tout à l’heure. Bisous.
Il raccrocha. On mangea, on s'habilla un peu mieux et à quatorze heures on sonnait au portail de la maison d’Alexis. Il vint nous ouvrir, tout souriant. Puis nous fit entrer chez lui et nous conduisit au salon. Il nous présenta à ses parents qui nous firent asseoir et on parla de nos études pendant que sa mère nous servait le café. Puis son père vint au sujet de notre venue.
– Alexis m'a dit que vous souhaitiez vous pacser. C'est très simple à faire, il vous suffit d'aller récupérer un document à la mairie, de le remplir avec les pièces demandées et de le rendre complet. Si vous avez une difficulté quelconque je serai ravi de vous aider. Liam vous êtes Américain je crois. Ça risque d'être un peu plus long et compliqué pour vous.
– En fait ma mère est Française et j'ai la double nationalité. Je donnerai mon passeport français, ça sera plus simple.
– Oui, je crois que c'est la bonne solution.
On discuta encore une bonne heure de chose et d'autres et au moment de partir Alexis demanda :
– Heu, Liam, j'ai un devoir d'anglais à rendre pour demain, tu voudrais pas y jeter un coup d’œil ?
– Si, sans problème.
– Bouge pas, je vais te le chercher et tu me dis ce que tu en penses.
Il partit en courant et revint très vite.
– Ça c'est le texte qu'on doit étudier et ça c'est mes réponses aux questions.
Liam lut le texte, puis les réponses qu'il avait faites. Je voyais Liam qui tortillait du nez. Il faisait ça quand il était contrarié ou perplexe.
– Toi pas être très pas bon en anglais ou toi inventer une new parole ?
– Qu’est-ce que tu baragouines ?
– Je parle français comme toi tu écris en anglais.
– C'est si mauvais que ça ?
– Même pire. Il y a des fautes d'inattention style au présent le s que tu oublies à la troisième personne du singulier, il y a aussi des mots inventés et reverso n'est pas non plus infaillible.
– Comment tu sais que je m'en suis servi ?
– Parce que l'application emploie des expressions qui sont obsolètes.
– Ça veut dire quoi obsolète ?
– Ça veut dire vieilles, passées de mode. Si tu parles comme ça avec un anglo-saxon tu vas passer pour un plouc.
– Ha ok. Tu peux m’aider, s’te plaiiiit ?
Liam se tourna vers nous et nous dit :
– J’ai un sauvetage à faire, je vous rejoins à la maison. Si vous sortez, laissez-moi un mot sur la table.
– On va aller faire un tour au parc avant de rentrer. Tu as tes clefs ?
– Oui je les ai en poche.
On prit congé et on passa une petite heure au parc. Et quand on rentra Liam n'était pas encore là. On discuta un peu et on bossa nos cours.
Quand Liam arriva, plus d'une heure après nous, on parla de notre soirée. On se mit d'accord sur le repas, ça serait pizzas puis on irait se faire un ciné en amoureux.
On rentra, déçu du film. Mais comme aucun de nous ne l’appréciait, au lieu de regarder l’écran, on commença à se papouiller, à s’exciter, à se caresser. Et quand on rentra, on grimpa de suite à la chambre, on s'arracha nos vêtements et on fit l'amour à la hussarde comme aurait dit Cyprien.
Le dimanche j'allais courir à huit heures. Liam était déjà parti à une brocante, moi je rejoignis Alexis au bout de l'impasse et on alla courir.
– Tu sais que Liam est un bon prof d’anglais. Toi tu es doué ?
– Ça va, je me débrouille pas mal et mes voyages ont fameusement augmenté mon vocabulaire.
On courut à un rythme soutenu et on alla jusqu'au bout du chemin. Chose qu'on n'avait jamais réussi à faire en moins d'une heure. Et on n'était pas plus essoufflé que ça.
En rentrant on passa bien sûr par la boulangerie et quand on rentra on tomba sur Liam qui arrivait lui aussi.
– Ah, vous tombez bien tous les deux. j'ai acheté plein de trucs et je vais avoir besoin de bras pour les charrier. Le gars qui livre est en route pour l’entrepôt. Vous rentrez juste ?
– Oui, on est allé jusqu'au bout du parcours et on est revenu.
On grimpa dans la voiture de Liam et on arriva en même temps que le gars à l’entrepôt. Au fur et à mesure qu'on vidait le camion on remplissait le conteneur. Puis on revint prendre le petit déjeuner, enfin !
Depuis qu'on était sorti de l'entrepôt Liam était passé à l'anglais et je lui répondais de même. Quand Alexis nous parlait en français on faisait comme si on ne le comprenait pas. Du coup il fit comme nous et passa à la langue de Shakespeare – enfin, il fit du mieux qu'il put. Et c'est vrai qu'il avait de très grosses lacunes.
Même Joris et Rémi se prêtèrent au jeu!
Alexis parti, on aida Joris à faire le repas. Il restait beaucoup de bolognaise de la veille alors on eut droit à des lasagnes maison. Je fis une photo du plat, joliment gratiné, sortant du four, que j'envoyais à Alexis par SMS.
Pour toute réponse j'eus droit à un mot : 'bâtards' auquel je répondis 'on t'aime aussi’.
Pendant que Liam faisait une petite sieste, avec Joris on bossa nos cours. Et quand il se réveilla on alla faire un tour au parc puis on rentra. On passa une soirée tranquille puis on fit tendrement l'amour avant de nous endormir enlacés.
Et la semaine recommença. Le lundi soir, Titouan nous dit qu'il avait invité Alexis pour le vendredi à souper et à passer la nuit avec lui. Il était en train de réfléchir au menu.
Puis on parla des cours et de ce que chacun allait faire pour Noël. Titouan ne savait pas encore ce qu'il allait faire. Pour lui Noël ne représentait rien ou pas grand-chose.
Liam envoya les conteneurs pleins qui devraient arriver quelques jours avant nous.
On eut les partiels et Alexis le bac blanc. Puis on se sépara pour les deux semaines de vacances.
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