22-11-2022, 09:12 PM
On sonne à la porte. Jean va ouvrir au visiteur : Marc-Antoine est là. Jean le fait entrer dans la cuisine où je me trouve avec le reste de la famille. Il va vers moi et je remarque qu’il a les traits tirés. Il me prend dans ses bras : c’est la première fois qu’il fait ça. Nous restons un moment comme ça, enlacés. Il me glisse à l’oreille qu’il est désolé, qu’il aurait dû être là pour que ce genre de chose n’arrive pas. ! Notre étreinte terminée, je lui dis que ça fait partie des aléas de la vie !
M-A a été averti par Gaby et Raphaël que je n’étais pas rentré. C’est hier en fin de soirée qu’ils ont su en téléphonant à la maison. Les autres ont sonné ce matin. Inutile de dire que le tam-tam a bien fonctionné. Je pense alors que je n’ai pas pu avertir Ben, je lui téléphonerai dès que M-A sera parti.
Nous prenons une bonne tasse de café tout en discutant. M-A est heureux d’apprendre que je n’ai pas subi d’autres violences nettement plus graves et bien entendu pas de violences à caractère sexuel. Il est bien clair que je ne ferai plus jamais d’auto-stop tout seul !
Je prends le téléphone pour contacter Ben. Ça sonne dans le vide, personne ne répond. J’en déduis qu’il n’est pas encore rentré à la maison.
Le reste de la journée est consacré à la révision des cours, les examens sont proches. Je suis dans ma chambre mon livre de chimie ouvert et je refais les exercices en vue d’être au top pour réussir. Je ne délaisse pas pourtant les autres branches, c'est-à-dire les maths, le français aussi mais encore la physique et l’anglais. En ce qui concerne le néerlandais, j’ai eu l’occasion de revoir cette matière avec la maman d’une copine de classe qui est bilingue.
Lors du dîner avec Maman, Anne et Jean, nous avons parlé d’autre chose que de ma mésaventure de la veille. Il est question des prochaines vacances. Nous ne savons pas encore comment ça se passera, il faut aussi savoir quelles seront les dates de congé de papa.
Avant de remonter dans ma chambre pour poursuivre les révisions, j’aide Jean à aller à la toilette, je lui avais promis mon aide qu’il a d’ailleurs acceptée de bon cœur.
Je suis en plein dans mon cours de physique lorsqu’on frappe à la porte, je dis « entrez ». Je vois en fait que c’est Ben qui est là. Je vois à sa tête qu’il sait ce qui s’est passé pour moi la veille. Sans dire un mot il vient me prendre dans ses bras et me fait un énorme câlin. Puis il me regarde dans les yeux pour me dire :
Ben : « Quelle inconscience Phil, plus jamais ça tout seul !
Moi : Je sais Ben, tu sais j’ai eu tellement peur que je me rends compte que je n’aurais jamais dû faire du stop seul.
Ben : Je m’en veux aussi car j’aurais dû être là avec toi.
Moi : Merci Ben, mais ne t’en veux pas. Je suis sain et sauf, c’est ça le principal. Pour le reste, je vais avoir ça en tête encore quelques jours puis je n’y penserai plus.
Ben : Si tu veux en discuter, je suis présent pour t’écouter.
Moi : Je sais Ben, je sais que tu seras toujours là pour moi. »
Ben se rapproche de moi et m’embrasse à pleine bouche. Nous nous embrassons tout en nous couchant sur mon lit. Nous restons couchés l’un à côté de l’autre sans parler. Nous nous regardons les yeux dans les yeux. Inutile de dire que je suis toujours en admiration devant ce beau visage où les yeux bleu-océan illuminent son regard et sa tignasse blonde comme les blés qui s’étale sur l’oreiller.
Nous discutons de nos futures activités à organiser après les examens. C’est bien entendu faire la fête, ensuite c’est la préparation des camps et les vacances. Alors que nous parlons de l’éventualité d’accueillir des jeunes moins valides dans les sections de l’unité scoute, nous entendons frapper à la porte de la chambre. Je dis : « entrez » !
La porte s’ouvre et je vois que c’est Marie qui pénètre dans ma chambre. Elle vient vers moi et me prend dans ses bras. Elle ne fait un bisou sur la joue et plonge alors son regard dans le mien. Avec elle aussi nous pouvons nous comprendre sans dire un mot, les émotions passent au travers de nos regards. Mes yeux s’humidifient et d’un geste doux, elle ôte les deux larmes qui commençaient à couler sur mes joues. Ben quant à lui restait sans bouger, il sait que j’avais besoin de ce moment de calme, de contact avec Marie, mon amie, ma confidente !
Marie s’assied entre moi et Ben. Elle fait la bise à Ben. Elle sait que je suis soutenu par ma famille et elle voit aussi que Ben est auprès de moi. Pas besoin de parler de ce qui s’est passé, mes deux amis savent combien j’ai été affecté par ce qui est arrivé. Nous parlons alors de ce que nous ferons à l’issue de la session d’examens et Marie souhaite que nous fassions une grande fête avec nos amis qui comptent le plus pour nous. Je suis partant mais je ne sais pas ce que Ben va faire : va-t-il fêter sa réussite avec ses copains de classe ou alors avec nous ? Je demande alors à Ben :
Moi : « Dis-moi Ben, que comptes-tu faire, la fête avec tes amis de classe ou alors la faire avec nous ?
Ben : Je ne sais pas encore Phil. Je vais voir ce que mes potes comptent faire et je te dirai quoi dès que j’en saurai un peu plus.
Moi : OK, on fait comme ça. Puis tu peux commencer avec tes copains et venir nous rejoindre par après !
Ben : Oui, c’est aussi une possibilité.
Moi : Dans tous les cas, je suis partant pour faire ça entre nous et nos amis proches.
Mar : Je pense aussi Phil, ce sera pour nous l’occasion de nous remémorer les bons moments passés au bahut.
Moi : Merci Marie pour tes bonnes idées.
Mar : Je vous laisse les garçons, je dois revoir le cours de chimie et de maths. »
Nous nous faisons la bise. Ben lui aussi retourne chez lui car il doit aussi revoir ses cours pour les examens. Nous avons convenu de nous revoir le week-end suivant pour quelques heures seulement. Nous savons l’un et l’autre qu’il est plus qu’important de réussir cette dernière année avant d’entamer des études supérieures.
Je poursuis mes révisions et j’entends qu’on sonne à la porte. Je regarde l’heure, il est dix-huit heures quinze. Qui peut bien venir à cette heure-là ? Je décide d’aller voir qui c’est. J’entends alors la voix de Gaby et aussi celle de Christophe. Je descends et les rejoins lorsqu’ils sont introduits au salon où se trouve Jean.
C’est Gaby qui me dit sans ambages :
Gab : « On n’aurait jamais dû te laisser rentrer seul, je suis tellement navré !
Moi : Merci Gaby, mais tu n’y peux rien, c’est moi qui ai déconné.
Gab : Si tu savais comme j’ai eu peur pour toi quand je n’avais pas de nouvelles de ton retour et que tes parents s’inquiétaient.
Chr : Oui Phil, plus de « stop » seul. C’est M-A qui m’a dit que tu n’étais pas rentré. Je me suis inquiété pour toi.
Moi : Merci Chris, merci Gaby, vous êtres « super » les mecs. Ça va mieux pour moi, je ne vous cache pas que j’ai eu très peur.
Jea : Et moi donc ! N’en parlons plus, Phil sait ce que j’en pense.
Gab : Au fait Jean, ça va pour toi ? Se faire renverser par une bagnole, ça doit être flippant !
Jea : Merci Gaby, oui ça va, mais je suis un peu bloqué avec ce foutu plâtre, mais bon je fais avec.
Gab : Bien entendu je me rends compte que tu dois avoir des soucis pour les petites choses à faire et tu dois alors demander de l’aide.
Jea : Oui, ce n’est pas évident mais ma famille est là et Phil bien entendu.
Chr : Je me doute bien que Phil est le premier à te venir en aide.
Jea : Tout à fait, nous sommes assez fusionnels depuis quelque temps déjà. »
Avec mes deux amis nous discutons alors des futurs camps. Bref nous ne revenons plus l’agression dont j’ai été victime la veille. Maman leur demande s’ils veulent manger avec nous, les deux comparses déclinent l’invitation, ils sont attendus chez Danielle, la maman de Gaby.
Je suis content d’avoir eu de la visite, je peux compter sur mes amis pour me soutenir, comme eux aussi savent qu’ils peuvent compter sur moi en cas de besoin. Jean lui aussi est heureux de voir qu’ils pensent aussi à lui. Il est temps de passer à table, j’ai le cœur plus léger ce soir !
M-A a été averti par Gaby et Raphaël que je n’étais pas rentré. C’est hier en fin de soirée qu’ils ont su en téléphonant à la maison. Les autres ont sonné ce matin. Inutile de dire que le tam-tam a bien fonctionné. Je pense alors que je n’ai pas pu avertir Ben, je lui téléphonerai dès que M-A sera parti.
Nous prenons une bonne tasse de café tout en discutant. M-A est heureux d’apprendre que je n’ai pas subi d’autres violences nettement plus graves et bien entendu pas de violences à caractère sexuel. Il est bien clair que je ne ferai plus jamais d’auto-stop tout seul !
Je prends le téléphone pour contacter Ben. Ça sonne dans le vide, personne ne répond. J’en déduis qu’il n’est pas encore rentré à la maison.
Le reste de la journée est consacré à la révision des cours, les examens sont proches. Je suis dans ma chambre mon livre de chimie ouvert et je refais les exercices en vue d’être au top pour réussir. Je ne délaisse pas pourtant les autres branches, c'est-à-dire les maths, le français aussi mais encore la physique et l’anglais. En ce qui concerne le néerlandais, j’ai eu l’occasion de revoir cette matière avec la maman d’une copine de classe qui est bilingue.
Lors du dîner avec Maman, Anne et Jean, nous avons parlé d’autre chose que de ma mésaventure de la veille. Il est question des prochaines vacances. Nous ne savons pas encore comment ça se passera, il faut aussi savoir quelles seront les dates de congé de papa.
Avant de remonter dans ma chambre pour poursuivre les révisions, j’aide Jean à aller à la toilette, je lui avais promis mon aide qu’il a d’ailleurs acceptée de bon cœur.
Je suis en plein dans mon cours de physique lorsqu’on frappe à la porte, je dis « entrez ». Je vois en fait que c’est Ben qui est là. Je vois à sa tête qu’il sait ce qui s’est passé pour moi la veille. Sans dire un mot il vient me prendre dans ses bras et me fait un énorme câlin. Puis il me regarde dans les yeux pour me dire :
Ben : « Quelle inconscience Phil, plus jamais ça tout seul !
Moi : Je sais Ben, tu sais j’ai eu tellement peur que je me rends compte que je n’aurais jamais dû faire du stop seul.
Ben : Je m’en veux aussi car j’aurais dû être là avec toi.
Moi : Merci Ben, mais ne t’en veux pas. Je suis sain et sauf, c’est ça le principal. Pour le reste, je vais avoir ça en tête encore quelques jours puis je n’y penserai plus.
Ben : Si tu veux en discuter, je suis présent pour t’écouter.
Moi : Je sais Ben, je sais que tu seras toujours là pour moi. »
Ben se rapproche de moi et m’embrasse à pleine bouche. Nous nous embrassons tout en nous couchant sur mon lit. Nous restons couchés l’un à côté de l’autre sans parler. Nous nous regardons les yeux dans les yeux. Inutile de dire que je suis toujours en admiration devant ce beau visage où les yeux bleu-océan illuminent son regard et sa tignasse blonde comme les blés qui s’étale sur l’oreiller.
Nous discutons de nos futures activités à organiser après les examens. C’est bien entendu faire la fête, ensuite c’est la préparation des camps et les vacances. Alors que nous parlons de l’éventualité d’accueillir des jeunes moins valides dans les sections de l’unité scoute, nous entendons frapper à la porte de la chambre. Je dis : « entrez » !
La porte s’ouvre et je vois que c’est Marie qui pénètre dans ma chambre. Elle vient vers moi et me prend dans ses bras. Elle ne fait un bisou sur la joue et plonge alors son regard dans le mien. Avec elle aussi nous pouvons nous comprendre sans dire un mot, les émotions passent au travers de nos regards. Mes yeux s’humidifient et d’un geste doux, elle ôte les deux larmes qui commençaient à couler sur mes joues. Ben quant à lui restait sans bouger, il sait que j’avais besoin de ce moment de calme, de contact avec Marie, mon amie, ma confidente !
Marie s’assied entre moi et Ben. Elle fait la bise à Ben. Elle sait que je suis soutenu par ma famille et elle voit aussi que Ben est auprès de moi. Pas besoin de parler de ce qui s’est passé, mes deux amis savent combien j’ai été affecté par ce qui est arrivé. Nous parlons alors de ce que nous ferons à l’issue de la session d’examens et Marie souhaite que nous fassions une grande fête avec nos amis qui comptent le plus pour nous. Je suis partant mais je ne sais pas ce que Ben va faire : va-t-il fêter sa réussite avec ses copains de classe ou alors avec nous ? Je demande alors à Ben :
Moi : « Dis-moi Ben, que comptes-tu faire, la fête avec tes amis de classe ou alors la faire avec nous ?
Ben : Je ne sais pas encore Phil. Je vais voir ce que mes potes comptent faire et je te dirai quoi dès que j’en saurai un peu plus.
Moi : OK, on fait comme ça. Puis tu peux commencer avec tes copains et venir nous rejoindre par après !
Ben : Oui, c’est aussi une possibilité.
Moi : Dans tous les cas, je suis partant pour faire ça entre nous et nos amis proches.
Mar : Je pense aussi Phil, ce sera pour nous l’occasion de nous remémorer les bons moments passés au bahut.
Moi : Merci Marie pour tes bonnes idées.
Mar : Je vous laisse les garçons, je dois revoir le cours de chimie et de maths. »
Nous nous faisons la bise. Ben lui aussi retourne chez lui car il doit aussi revoir ses cours pour les examens. Nous avons convenu de nous revoir le week-end suivant pour quelques heures seulement. Nous savons l’un et l’autre qu’il est plus qu’important de réussir cette dernière année avant d’entamer des études supérieures.
Je poursuis mes révisions et j’entends qu’on sonne à la porte. Je regarde l’heure, il est dix-huit heures quinze. Qui peut bien venir à cette heure-là ? Je décide d’aller voir qui c’est. J’entends alors la voix de Gaby et aussi celle de Christophe. Je descends et les rejoins lorsqu’ils sont introduits au salon où se trouve Jean.
C’est Gaby qui me dit sans ambages :
Gab : « On n’aurait jamais dû te laisser rentrer seul, je suis tellement navré !
Moi : Merci Gaby, mais tu n’y peux rien, c’est moi qui ai déconné.
Gab : Si tu savais comme j’ai eu peur pour toi quand je n’avais pas de nouvelles de ton retour et que tes parents s’inquiétaient.
Chr : Oui Phil, plus de « stop » seul. C’est M-A qui m’a dit que tu n’étais pas rentré. Je me suis inquiété pour toi.
Moi : Merci Chris, merci Gaby, vous êtres « super » les mecs. Ça va mieux pour moi, je ne vous cache pas que j’ai eu très peur.
Jea : Et moi donc ! N’en parlons plus, Phil sait ce que j’en pense.
Gab : Au fait Jean, ça va pour toi ? Se faire renverser par une bagnole, ça doit être flippant !
Jea : Merci Gaby, oui ça va, mais je suis un peu bloqué avec ce foutu plâtre, mais bon je fais avec.
Gab : Bien entendu je me rends compte que tu dois avoir des soucis pour les petites choses à faire et tu dois alors demander de l’aide.
Jea : Oui, ce n’est pas évident mais ma famille est là et Phil bien entendu.
Chr : Je me doute bien que Phil est le premier à te venir en aide.
Jea : Tout à fait, nous sommes assez fusionnels depuis quelque temps déjà. »
Avec mes deux amis nous discutons alors des futurs camps. Bref nous ne revenons plus l’agression dont j’ai été victime la veille. Maman leur demande s’ils veulent manger avec nous, les deux comparses déclinent l’invitation, ils sont attendus chez Danielle, la maman de Gaby.
Je suis content d’avoir eu de la visite, je peux compter sur mes amis pour me soutenir, comme eux aussi savent qu’ils peuvent compter sur moi en cas de besoin. Jean lui aussi est heureux de voir qu’ils pensent aussi à lui. Il est temps de passer à table, j’ai le cœur plus léger ce soir !