08-11-2022, 12:26 PM
L’état de Jean s’améliore de jour en jour. Bien entendu je suis là pour l’aider tout comme maman et Anne. Il a besoin de nous pour s’habiller, faire sa toilette, mais c’est souvent maman qui s’en charge, parfois moi. Ce n’est guère évident de demander à Anne de s’en occuper.
Les jours de cours se suivent aussi allant de révisions en révisions : les examens de fin d’année scolaire approchent à grand pas. Nous allons avoir un long week-end de repos, soit le week-end de la Pentecôte ! Il est prévu de passer une bonne partie du temps à étudier, mais aussi de prendre un peu de bon temps.
Je sais que nos amis scouts sont aussi en congé et nous avions envisagé de passer un moment ensemble. Ben, lui de son côté est convié à aller en famille voir son parrain et aussi des connaissances. Il m’a dit que deux membres de la famille éloignée, étaient plutôt homophobes et qu’il ne voulait pas avoir de soucis avec eux, raison pour laquelle il ne me conviait pas à l’accompagner. Je lui ai parlé de cette journée kayak prévue avec l’équipe JER. Ben m’a dit qu’il souhaite que j’y participe, même sans lui.
Marc-Antoine a donc mis sur pied cette activité. Nous allons nous retrouver le samedi pour faire cette descente de la Lesse en kayak, depuis Houyet jusqu’à Anseremme, soit 21 kilomètres de descente. Nous devons nous y rendre par le train.
Nous voilà le jour « J » pour cette activité nautique. Le temps est de la partie, il fait bon et nous avons droit au franc soleil. Nous prenons le train pour nous rendre sur place. Nous avons un changement au niveau de la gare de Namur. Ensuite c’est au-delà de Dinant que se trouve Anseremme et le train pour Houyet. Nous sommes cinq, Marc-Antoine n’a pu être des nôtres, il a des obligations familiales imprévues, de même que pour Philippe.
Le voyage se passe très bien, nous sommes ravis et très heureux de faire cette descente. Nous sommes tout sourire. Bien entendu Gaby et Christophe font équipe et prennent un kayak double, de même que Raphaël et Alex. Pour ma part je prends un kayak solo.
Inutile de dire que nous nous amusons tout au long du parcours. Nous rions de bon cœur et bien plus encore au niveau de la cascade au niveau du château de Walzin. Gaby et Christophe se retournent de même que Raphaël et Alex. Pour ma part je passe sans problème. Je donne bien entendu un coup de main à mes amis pour vider leurs embarcations pour qu’ils puissent repartir. Nous arrivons enfin à Anseremme, la fin de notre périple. Nous nous changeons dans les vestiaires en vue d’enfiler des vêtements secs.
Il est temps de prendre le chemin du retour. Plus moyen de trouver les billets de train pour le voyage vers Bruxelles. Nous fouillons nos sacs et nos poches, pas de billets de train. Il ne reste plus qu’à trouver une autre solution. Nous n’avons pas assez d’argent sur nous pour nous payer des tickets pour le retour. Nous décidons de rentrer en « stop ». Ce n’est pas le première fois que nous voyageons de cette façon. Bref, les équipes sont déjà formées, Gaby et Christophe est la première, Raphaël et Alex la seconde, je reste donc seul pour trouver un « taxi » pour rejoindre la capitale.
Après plus d’une heure je trouve enfin un moyen de rentrer. C’est un petit camion conduit par un homme d’une bonne quarantaine d’années. Il a un accent flamand mais parle, ou plutôt, baragouine, un peu le français. Il est vêtu d’un pantalon et d’un teeshirt d’une saleté repoussante. Il est mal rasé et, disons-le, il ne sent pas très bon. Je m’assieds à la place convoyeur. Le trajet se passe bien. Nous parlons et échangeons quelques propos. Je lui fais part du fait que je suis scout et que nous avons effectué la descente de la Lesse. Bref tout se passe pour le mieux jusqu’à la hauteur de Wavre sur l’autoroute en direction de Bruxelles.
A un moment dans la conversation ce chauffeur me demande si j’ai une petite-amie. Je lui réponds que non, pas pour le moment. Ensuite, peu après il me demande si je préfère les garçons. Je ne lui réponds pas, c’est inutile de lui dire que je suis gay, cela ne le regarde pas !
Le voyage se poursuit et alors que nous ne sommes plus qu’à une petite quinzaine de kilomètres de Bruxelles, il place une main sur ma cuisse. Je me raidi, je n’ose plus bouger. Quelques minutes après il déplace sa main sur le devant de mon short et la dépose au niveau de mon sexe. Je prends ma main pour me dégager. Il me regarde et refait le même geste. Une nouvelle fois je chasse sa main qui vient de se poser sur mon short.
J’ai peur, je ne sais pas ce que ce type va faire. Il est au volant et il vaut mieux qu’il reste concentré pour conduire son camion, car il y a pas mal de circulation ! Il reste calme durant quelques minutes. J’ai hâte d’arriver à l’entrée du ring de la capitale pour pouvoir descendre de ce camion et ne plus être en présence de cet homme. Une nouvelle fois il pose sa main sur le devant de mon short. Je tente de l’enlever, mais agrippe alors mon tee-shirt qu’il déchire au niveau de la ceinture. Il passe alors sa main sur mon ventre pour l’introduire dans mon short. Je crie, je me débats. Il lâche prise et reprend la conduite de son véhicule. Je me cale tout contre la portière pour être le plus éloigné de lui. Dans son accent flamand il me dit qu’il me trouve beau et qu’il veut me caresser. Je lui hurle que je ne veux pas. Je vois que nous approchons de BK 10, c’est en fait le carrefour formé par le ring et la poursuite de l’autoroute vers l’entrée sud de Bruxelles, soit en direction de la plaine des manœuvres, futur site du campus de la VUB (Université Flamande de Bruxelles). La circulation est ralentie. Nous roulons presque à pas d’homme. Je sens que nous allons être à l’arrêt ; j’en profite pour ouvrir la portière et m’éclipser de ce piège. Je cours vers la forêt de Soignes qui borde le carrefour, pour être débarrassé de cet individu.
Je m’arrête hors d’haleine à l’entrée d’une drève. Je m’écroule au pied d’un gros hêtre pour éclater en sanglots ! Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi prostré au pied de l’arbre, je sais que la pénombre et la fraîcheur m’ont incité à me re-saisir.
Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut bien être, vingt ou vingt-et-une heures ! Je sais où je suis et qu’il me faut environ une heure et demie pour rejoindre la maison en suivant les chemins au travers de la forêt de Soignes. Je dois me dépêcher pour arriver avant la tombée de la nuit. Je sais que les jours sont les plus longs de l’année, mais je n’ai pas envie de marcher dans le noir, sans lampe de poche ni éclairage public.
Je suis mal, j’ai toujours un peu peur, peur de tomber sur un « malade » comme ce chauffeur qui, s’il avait eu l’occasion m’aurait bien entendu violé ! Je regrette amèrement d’être monté dans son bahut, j’aurais mieux fait d’attendre un autre véhicule. J’ai l’air malin avec mon short en partie déchiré, mon tee-shirt, n’en parlons pas, il est à jeter.
J’avance, pas aussi vite que je ne le voudrais, mais le fait de penser me ralenti, car je n’adopte pas une façon de marcher constante, je ralenti parfois et puis j’accélère, bref je ne suis pas bien dans ma peau. Il me tarde vraiment de rentrer à la maison pour prendre un bon bain chaud, oui un bain en lieu et place d’une douche.
Je ne suis pas loin de l’orée de la forêt, je vais arriver à la Drève de Lorraine. Je marche comme un zombie, en pensant que j’aurais pu subir des atrocités. Au loin, devant moi, je vois un homme avec un chien. Je n’y prête pas plus attention que ça, perdu dans mes pensées. En fait il s’avance dans ma direction, il promène son chien avant la nuit. Plus il se rapproche, plus je me dis que je l’ai déjà vu. Il est à dix mètres de moi. Je le reconnais, c’est le papa de Marie, c’est René. J’éclate en sanglots, je sais qu’il va m’aider, qu’il va me ramener à la maison ! Je suis sauvé !
Les jours de cours se suivent aussi allant de révisions en révisions : les examens de fin d’année scolaire approchent à grand pas. Nous allons avoir un long week-end de repos, soit le week-end de la Pentecôte ! Il est prévu de passer une bonne partie du temps à étudier, mais aussi de prendre un peu de bon temps.
Je sais que nos amis scouts sont aussi en congé et nous avions envisagé de passer un moment ensemble. Ben, lui de son côté est convié à aller en famille voir son parrain et aussi des connaissances. Il m’a dit que deux membres de la famille éloignée, étaient plutôt homophobes et qu’il ne voulait pas avoir de soucis avec eux, raison pour laquelle il ne me conviait pas à l’accompagner. Je lui ai parlé de cette journée kayak prévue avec l’équipe JER. Ben m’a dit qu’il souhaite que j’y participe, même sans lui.
Marc-Antoine a donc mis sur pied cette activité. Nous allons nous retrouver le samedi pour faire cette descente de la Lesse en kayak, depuis Houyet jusqu’à Anseremme, soit 21 kilomètres de descente. Nous devons nous y rendre par le train.
Nous voilà le jour « J » pour cette activité nautique. Le temps est de la partie, il fait bon et nous avons droit au franc soleil. Nous prenons le train pour nous rendre sur place. Nous avons un changement au niveau de la gare de Namur. Ensuite c’est au-delà de Dinant que se trouve Anseremme et le train pour Houyet. Nous sommes cinq, Marc-Antoine n’a pu être des nôtres, il a des obligations familiales imprévues, de même que pour Philippe.
Le voyage se passe très bien, nous sommes ravis et très heureux de faire cette descente. Nous sommes tout sourire. Bien entendu Gaby et Christophe font équipe et prennent un kayak double, de même que Raphaël et Alex. Pour ma part je prends un kayak solo.
Inutile de dire que nous nous amusons tout au long du parcours. Nous rions de bon cœur et bien plus encore au niveau de la cascade au niveau du château de Walzin. Gaby et Christophe se retournent de même que Raphaël et Alex. Pour ma part je passe sans problème. Je donne bien entendu un coup de main à mes amis pour vider leurs embarcations pour qu’ils puissent repartir. Nous arrivons enfin à Anseremme, la fin de notre périple. Nous nous changeons dans les vestiaires en vue d’enfiler des vêtements secs.
Il est temps de prendre le chemin du retour. Plus moyen de trouver les billets de train pour le voyage vers Bruxelles. Nous fouillons nos sacs et nos poches, pas de billets de train. Il ne reste plus qu’à trouver une autre solution. Nous n’avons pas assez d’argent sur nous pour nous payer des tickets pour le retour. Nous décidons de rentrer en « stop ». Ce n’est pas le première fois que nous voyageons de cette façon. Bref, les équipes sont déjà formées, Gaby et Christophe est la première, Raphaël et Alex la seconde, je reste donc seul pour trouver un « taxi » pour rejoindre la capitale.
Après plus d’une heure je trouve enfin un moyen de rentrer. C’est un petit camion conduit par un homme d’une bonne quarantaine d’années. Il a un accent flamand mais parle, ou plutôt, baragouine, un peu le français. Il est vêtu d’un pantalon et d’un teeshirt d’une saleté repoussante. Il est mal rasé et, disons-le, il ne sent pas très bon. Je m’assieds à la place convoyeur. Le trajet se passe bien. Nous parlons et échangeons quelques propos. Je lui fais part du fait que je suis scout et que nous avons effectué la descente de la Lesse. Bref tout se passe pour le mieux jusqu’à la hauteur de Wavre sur l’autoroute en direction de Bruxelles.
A un moment dans la conversation ce chauffeur me demande si j’ai une petite-amie. Je lui réponds que non, pas pour le moment. Ensuite, peu après il me demande si je préfère les garçons. Je ne lui réponds pas, c’est inutile de lui dire que je suis gay, cela ne le regarde pas !
Le voyage se poursuit et alors que nous ne sommes plus qu’à une petite quinzaine de kilomètres de Bruxelles, il place une main sur ma cuisse. Je me raidi, je n’ose plus bouger. Quelques minutes après il déplace sa main sur le devant de mon short et la dépose au niveau de mon sexe. Je prends ma main pour me dégager. Il me regarde et refait le même geste. Une nouvelle fois je chasse sa main qui vient de se poser sur mon short.
J’ai peur, je ne sais pas ce que ce type va faire. Il est au volant et il vaut mieux qu’il reste concentré pour conduire son camion, car il y a pas mal de circulation ! Il reste calme durant quelques minutes. J’ai hâte d’arriver à l’entrée du ring de la capitale pour pouvoir descendre de ce camion et ne plus être en présence de cet homme. Une nouvelle fois il pose sa main sur le devant de mon short. Je tente de l’enlever, mais agrippe alors mon tee-shirt qu’il déchire au niveau de la ceinture. Il passe alors sa main sur mon ventre pour l’introduire dans mon short. Je crie, je me débats. Il lâche prise et reprend la conduite de son véhicule. Je me cale tout contre la portière pour être le plus éloigné de lui. Dans son accent flamand il me dit qu’il me trouve beau et qu’il veut me caresser. Je lui hurle que je ne veux pas. Je vois que nous approchons de BK 10, c’est en fait le carrefour formé par le ring et la poursuite de l’autoroute vers l’entrée sud de Bruxelles, soit en direction de la plaine des manœuvres, futur site du campus de la VUB (Université Flamande de Bruxelles). La circulation est ralentie. Nous roulons presque à pas d’homme. Je sens que nous allons être à l’arrêt ; j’en profite pour ouvrir la portière et m’éclipser de ce piège. Je cours vers la forêt de Soignes qui borde le carrefour, pour être débarrassé de cet individu.
Je m’arrête hors d’haleine à l’entrée d’une drève. Je m’écroule au pied d’un gros hêtre pour éclater en sanglots ! Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi prostré au pied de l’arbre, je sais que la pénombre et la fraîcheur m’ont incité à me re-saisir.
Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il peut bien être, vingt ou vingt-et-une heures ! Je sais où je suis et qu’il me faut environ une heure et demie pour rejoindre la maison en suivant les chemins au travers de la forêt de Soignes. Je dois me dépêcher pour arriver avant la tombée de la nuit. Je sais que les jours sont les plus longs de l’année, mais je n’ai pas envie de marcher dans le noir, sans lampe de poche ni éclairage public.
Je suis mal, j’ai toujours un peu peur, peur de tomber sur un « malade » comme ce chauffeur qui, s’il avait eu l’occasion m’aurait bien entendu violé ! Je regrette amèrement d’être monté dans son bahut, j’aurais mieux fait d’attendre un autre véhicule. J’ai l’air malin avec mon short en partie déchiré, mon tee-shirt, n’en parlons pas, il est à jeter.
J’avance, pas aussi vite que je ne le voudrais, mais le fait de penser me ralenti, car je n’adopte pas une façon de marcher constante, je ralenti parfois et puis j’accélère, bref je ne suis pas bien dans ma peau. Il me tarde vraiment de rentrer à la maison pour prendre un bon bain chaud, oui un bain en lieu et place d’une douche.
Je ne suis pas loin de l’orée de la forêt, je vais arriver à la Drève de Lorraine. Je marche comme un zombie, en pensant que j’aurais pu subir des atrocités. Au loin, devant moi, je vois un homme avec un chien. Je n’y prête pas plus attention que ça, perdu dans mes pensées. En fait il s’avance dans ma direction, il promène son chien avant la nuit. Plus il se rapproche, plus je me dis que je l’ai déjà vu. Il est à dix mètres de moi. Je le reconnais, c’est le papa de Marie, c’est René. J’éclate en sanglots, je sais qu’il va m’aider, qu’il va me ramener à la maison ! Je suis sauvé !