01-11-2022, 12:12 PM
Le jour dit, je descendis en voiture jusqu'à la gare pour accueillir mes deux jeunes. Une fois de plus je suis frappé par l'avancée de la végétation où, en plaine, de nombreuses fleurs garnissent déjà les jardins et certains arbres montrent timidement leurs premières feuilles. Je suis comme toujours très en avance sur l'heure d'arrivée du train, j'ai le temps d'aller prendre un café pour tuer le temps.
Je suis un peu nerveux depuis quelques jours, car j'ai réalisé que je ne les connais que très peu ces deux jeunes, et ce lorsqu'ils s'étaient réciproquement masturbés sous un rayon de lune. Quand ils avaient éjaculé sous leurs caresses réciproques, je ne les avais pas touchés malgré mon envie. Ma semence avait spontanément jailli avec le spectacle qu'ils m'avaient offert et je me souviens que Cédric ou Blaise avait mélangé leurs spermes avant que nous nous rendormions. Bon, je les avais également vus nus lorsqu'ils se doraient au soleil mais ma connaissance d'eux s'arrêtait pratiquement à ce stade.
Je savais que mon corps allait avoir envie de les caresser, de jouer avec leur virilité mais je savais également que mon esprit ne voudrait en aucun cas abimer cette image de pureté que je gardais de leurs deux corps unis dans une étreinte pourtant quasi incestueuse et cependant si belle.
Un haut-parleur annonce le train. Je suis sur le quai, mon regard s'accroche sur deux garçons avec chacun un énorme sac sur le dos et des skis à la main. Mon rythme cardiaque s'accélère, ils me voient à leur tour, posent leur matériel et viennent vers moi. Je les enserre tous les deux, nous nous embrassons comme nous pouvons. Des voyageurs sourient en nous voyant, un autre nous jette un regard mauvais. Je suis toujours nerveux mais également heureux de les revoir. La remontée en voiture est délicate car la route est enneigée et plusieurs voitures conduites par des néophytes se sont mises en travers de la route. Tout en conduisant avec attention, je me fais la remarque que je ne retrouve pas les jumeaux comme je m'y attendais, il y a en eux quelque chose de changé.
Mon appartement est grand avec quelques beaux meubles anciens et modernes, il dispose d'une vue superbe. Il impressionne les jumeaux pour qui j'ai préparé une des chambres d'amis. J'avais hésité à les installer dans ma chambre pour que nous partagions tous les trois mon grand lit, j'y avais très raisonnablement renoncé – t'es vraiment con aurait certainement dit Jules – mais je préférais ne rien brusquer, il sera toujours temps d'aviser selon les circonstances. Et puis le weekend dernier il y avait eu la nuit avec Louis où il ne s'était absolument rien passé, où je sentais sa totale confiance dans ce que je lui avais dit. Qu'est-ce que j'avais besoin de chercher si loin, à Paris, alors que j'avais sur place un être que j'appréciais, que peut-être même j'aimais ?
J'ai un canapé en forme de L ou Cédric et Blaise étaient assis côte-à-côte dans le coin du long côté alors que je suis sur le petit bras. Sur la table basse, tout est prêt pour l'apéritif. Nous bavardons de choses et autres, l'atmosphère est détendue, la température de la pièce très agréable malgré le givre qui s'est formé sur les vitres car le froid est intense.
Je demande des nouvelles de leurs parents et à ce moment je vois immédiatement leurs visages qui se renfrognent, ils se regardent rapidement et d'un bref mouvement de tête se mettent d'accord.
Récit de Cédric et Blaise
On doit te dire que depuis l'été passé beaucoup d'événements sont survenus dont pour l'essentiel nous sommes responsables. Nous étions convaincus que nos parents se doutaient que nos sentiments l'un vis-à-vis de l'autre allaient au-delà d'une relation classique entre frères.
Tu sais Antoine, pour y avoir assisté, que nous ne nous contentons pas de jeux innocents comme touche-pipi ou branlettes en communs mais que nous nous masturbons réciproquement jusqu'à l'éjaculation.
À cette époque, cela s'arrêtait à ce stade mais rapidement nous avons passé à d'autres expériences, plus viriles si l'on peut dire. Un peu par inadvertance, nous nous sommes retrouvés un soir dans notre chambre alors que nous étions pratiquement dénudés en position de 69, le sexe de Blaise était à quelques centimètres de ma figure, il brillait de son précum et il est entré dans ma bouche. Je ne sais pas qui a franchi le pas, je ne sais pas si c'était voulu, mais cela s'est fait. Nous avons immédiatement aimé, sans réfléchir ni nous poser de questions. C'était vivant et tiède, abondamment mouillé. Nous voyions de près nos testicules que nous sentions pleins, notre raie culière s'étalait à notre vue et, surtout, pour la première fois, il y avait nos rondelles qui ne cessaient de se contracter. C'était plus qu'excitant, quelques instants plus tard mon sexe se lâchait et se répandait sur la figure de Blaise alors que ma bouche se remplissait des jets de mon frère, quelques instants plus tard c'était son tour. Ce fut non seulement une révélation inattendue mais nous avons tous les deux poussé un véritable hurlement de jouissance et de plaisir.
Le drame c'est que nos parents étaient à l'étage et, apeurés par nos cris, ils sont entrés et nous ont vus pratiquement l'un sur l'autre avec nos sexes qui achevaient de se vider, le sperme qui sortait de nos bouches, nos cheveux inondés de notre semence. Il y eut un moment de sidération, ma mère perdit connaissance durant quelques secondes puis devient véritablement hystérique. Mon père était d'une pâleur effrayante, il sortit de la chambre avec sa femme après nous avoir ordonné de prendre une douche et de descendre immédiatement dans son bureau.
Je te rappelle Antoine que ma mère est une fervente catholique , je dirais même un peu bigote et que de nous découvrir homosexuels était pour elle non seulement inconcevable mais surtout inacceptable. De nous voir comme elle nous a vus, dans l'état où nous étions a dû être un choc terrible. C'était son monde qui s'effondrait.
Nous attendions derrière la porte entrouverte et nous pouvions entendre notre mère hurler qu'elle ne voulait plus nous voir, qu'elle ne supportait pas de nous savoir dans sa maison, sous son toit et "qu'il fallait, Charles, que tu les mettes à la porte immédiatement".
Nous nous donnions la main pour nous donner du courage, nous avions convenu tout en nous douchant que nous ne nierions rien -cela aurait été difficile- mais que nous dirions également que "c'était comme ça, nous n'y pouvions rien, que nous n'avions rien choisi, que c'était la nature qui en avait décidé ainsi". Nous avions également décidé que nous resterions calmes, que nous ne pleurerions pas prouvant par-là que nous ne pouvions qu'accepter notre nature tout en regrettant de pas être comme la grande masse des gens.
Nous étions entrés dans le bureau paternel, notre père avait par deux fois intimé sèchement à notre mère de se taire, que les choses étaient ce qu'elles étaient et qu'il fallait maintenant en tirer les conséquences. Comme elle nous invectivait toujours avec une extrême violence, mon père la conduisit dans sa chambre et lui donna un comprimé pour la calmer.
Revenu deux trois heures plus tard, Papa nous regarda avec une grande tristesse dans les yeux mais où nous ne décelâmes aucune colère.
- Papa / Je me doutais depuis un certain temps que vous aviez une relation allant beaucoup plus loin qu'une affection fraternelle, même entre jumeaux ; je vous avais surpris plus d'une fois, involontairement du reste, alors que vous vous masturbiez ensemble. Je n'ai rien dit car presque tous les garçons ont ce genre de tentation et moi-même dans ma jeunesse cela m'est arrivé. Mais cela n'a jamais été plus loin, je… nous n'en avions pas envie et nous respections les règles élémentaires que nous devions à nos corps et à notre âme. Je pensais, naïvement peut-être, qu'avec l'éducation que nous vous donnions et les principes religieux que votre mère vous inculquait vous sauriez rester dans des normes disons tolérables. Manifestement, ce n'est pas le cas. Votre mère exige une sanction immédiate et sans aucune faiblesse. Elle ne tolère pas que vous restiez dans cet appartement où elle-même se trouve et que vous souillez, c'est donc elle ou vous qui déménagez, ce soir encore.
- Nous deux / Mais papa, ce n'est pas…
- Papa / Laissez-moi terminer. Non sans peine j'ai réussi à lui faire accepter de reporter son ultimatum, car c'est bien de cela quel s'agit, à demain midi. Mais elle ne sortira pas de sa chambre, elle ne veut tout simplement plus vous voir.
Nous sommes atterrés par ce que nous entendons, même dans la pire des situations nous n'aurions imaginé une telle haine de celle qui nous a mis au monde même si nous savions que nous lui étions parfaitement indifférents n'ayant jamais accepté cette double naissance qu'elle ne voulait pas. Je sentais que je devenais rouge écarlate, qu'une colère froide était en train de m'envahir et j'allais prononcer des paroles irrémédiables. Notre père, heureusement s'en rendit compte et il reprit la parole sur un ton très calme, très apaisant
- Cédric, je sais ce que toi et ton frère ressentez, je le comprends et je le partage jusqu'à un certain point. Mais c'est ma femme et je l'aime…
- … et nous, nous sommes tes fils tu ne nous aimes pas ?!
- Mais bien sûr que je vous aime, que je vous aimerai toujours quoi qu'il arrive, c'est la raison pour laquelle je pense avoir trouvé une solution tout à fait acceptable pour vous. J'ai un appartement de trois pièces près de la rue de Vaugirard, il n'est pas neuf mais dans un état très convenable et il est meublé. Je pense qu'à plus d'un titre ce n'est pas un mal que vous quittiez cet appartement car, outre ce qui se passe aujourd'hui, la relation avec votre mère n'était pas des meilleures, loin de là. Vous avez atteint un âge où il est possible et même souhaitable que vous viviez votre propre vie, surtout celle que vous semblez avoir choisie.
N'ayez crainte, j'assumerai l'intégralité des frais tant ménagers que ceux liés à votre éducation. Et surtout, ce qui est très important pour moi, je pourrais vous voir tranquillement, aussi souvent que nous le souhaiterons, je pourrai vous accompagner dans une vie qui ne sera pas toujours facile pour vous. Votre homosexualité devrait être acceptée par la majorité des gens que vous fréquentez ; par contre la relation entre vous deux doit absolument rester confidentielle et il faudra du reste que nous en reparlions sans tarder lorsque vous serez installés chez vous car celle-ci n'est tout simplement pas acceptable, même pour moi. Il y a une ligne rouge que, en aucun cas, vous ne devez franchir : vous êtes deux frères, vous ne pouvez ni ne devez, en aucun cas et sous aucune prétexte, en arriver à mélanger eh… vos spermes.
Cédric et moi nous nous sommes regardés et avons compris que la solution trouvée par notre père était la meilleure possible. Nous étions surtout très heureux de voir que Papa acceptait le fait que nous soyons attirés par les hommes. Pour ce qui est du reste, nous ne demandions pas mieux que d'en discuter car nous même étions mal à l'aise.
Le lendemain, nous avions pris possession de notre nouveau logis, en effet plus que convenable et en moins d'une semaine les derniers objets nous appartenant étaient dans la fourgonnette. Avant que celle-ci ne démarre, nous avons vu notre mère derrière la fenêtre, à moitié cachée par un rideau. Blaise a joint ses mains devant sa poitrine en s'inclinant légèrement mais suffisamment pour qu'elle puisse le voir. Moi je lui ai envoyé un baiser.
Reprise de mon récit
L'atmosphère dans le séjour était lourde en raison de la gravité de tout ce qui venait de se dire, de tout ce que je venais d'entendre. Je me taisais, je ne fis aucun commentaire mais je ne voulais pas qu'ils interprètent mon silence comme une désapprobation, même si cet inceste me dérangeait profondément. Je les ai pris les deux, les deux ensemble, dans mes bras et je les ai embrassés, sans sensualité aucune. En fait j'étais effondré par tout ce que les deux garçons venaient de me raconter avec, je le sentais, une sincérité que je croyais totale jusqu'à ce qu'ils reprennent la parole
- Le premier soir dans notre appartement, nous étions un peu perdus à tout point de vue. Même si nous pouvions comprendre que l'on soit choqué par notre relation très fusionnelle, l'attitude de notre mère nous était totalement incompréhensible, sa réaction d'une brutalité extrême vis-à-vis de ses fils nous révoltait. L'attitude de notre père nous était presque aussi étrange par son apparente compréhension, par les phrases concernant sa femme et par les allusions à sa jeunesse où il semblait qu'il avait eu les mêmes tentations que nous. Sa générosité à notre égard était également déconcertante car il assurait intégralement notre sécurité financière. Mais en même temps, nous ressentions tous les deux une désapprobation très forte sur ce que nous avions fait ensemble et surtout qu'il y avait un pas qu'il nous était absolument interdit de franchir.
Nous nous sentions terriblement seuls, comme abandonnés, livrés à nous-mêmes. Nous savions parfaitement que la sodomie entre nous n'était pas acceptable, sous quel qu'angle que nous l'envisagions, si nous ne voulions pas être mis au ban de la société. Nous n'en avions pas envie, nous ne le voulions pas mais au fond de nous-même, à notre insu, nous ne pouvions pas exclure que la force de notre amour triomphe de tout et tous. C'est dans notre lit que nous discutions car nous avions besoin de cette proximité physique de nos corps nus pour nous donner du courage. C'est dans les bras l'un de l'autre que nous nous sommes endormis.
Leurs récits, le soir même de leur arrivée, avaient complétement chamboulé tout ce que j'avais prévu dans le déroulement de leur séjour, je remettais tout en question, j'avais perdu toutes mes illusions sur leur apparente ingénuité, ils étaient désormais comme n'importe quel couple de garçons, pire même puisqu'ils envisageaient même l'inenvisageable. Depuis un moment, j'avais l'impression de les regarder avec horreur, comme des monstres que je savais qu'ils n'étaient pas car c'était d'abord l'amour qui les unissait et qui les avait amenés à cette extrémité. L'aspect charnel n'était venu qu'en second, sans le vouloir mais avec une force capable de tout balayer.
Ils me regardaient avec perplexité et inquiétude mais se rendaient parfaitement compte que j'étais bouleversé mais ils ne pouvaient pas imaginer la tempête qui ravageait mon pauvre cerveau. Je les détestais et je les plaignais, j'avais envie de les ignorer, de les mettre à la porte mais je compatissais à leurs tourments. Je me persuadais que j'avais désormais le champ libre pour faire l'amour avec eux et simultanément je les revoyais à la Bergerie dans leur apparente innocence.
Cédric voulu prendre la parole, je l'interrompis sèchement, ils en avaient assez dit pour ce soir, j'avais besoin de faire le vide dans ma tête.
Je suis un peu nerveux depuis quelques jours, car j'ai réalisé que je ne les connais que très peu ces deux jeunes, et ce lorsqu'ils s'étaient réciproquement masturbés sous un rayon de lune. Quand ils avaient éjaculé sous leurs caresses réciproques, je ne les avais pas touchés malgré mon envie. Ma semence avait spontanément jailli avec le spectacle qu'ils m'avaient offert et je me souviens que Cédric ou Blaise avait mélangé leurs spermes avant que nous nous rendormions. Bon, je les avais également vus nus lorsqu'ils se doraient au soleil mais ma connaissance d'eux s'arrêtait pratiquement à ce stade.
Je savais que mon corps allait avoir envie de les caresser, de jouer avec leur virilité mais je savais également que mon esprit ne voudrait en aucun cas abimer cette image de pureté que je gardais de leurs deux corps unis dans une étreinte pourtant quasi incestueuse et cependant si belle.
Un haut-parleur annonce le train. Je suis sur le quai, mon regard s'accroche sur deux garçons avec chacun un énorme sac sur le dos et des skis à la main. Mon rythme cardiaque s'accélère, ils me voient à leur tour, posent leur matériel et viennent vers moi. Je les enserre tous les deux, nous nous embrassons comme nous pouvons. Des voyageurs sourient en nous voyant, un autre nous jette un regard mauvais. Je suis toujours nerveux mais également heureux de les revoir. La remontée en voiture est délicate car la route est enneigée et plusieurs voitures conduites par des néophytes se sont mises en travers de la route. Tout en conduisant avec attention, je me fais la remarque que je ne retrouve pas les jumeaux comme je m'y attendais, il y a en eux quelque chose de changé.
Mon appartement est grand avec quelques beaux meubles anciens et modernes, il dispose d'une vue superbe. Il impressionne les jumeaux pour qui j'ai préparé une des chambres d'amis. J'avais hésité à les installer dans ma chambre pour que nous partagions tous les trois mon grand lit, j'y avais très raisonnablement renoncé – t'es vraiment con aurait certainement dit Jules – mais je préférais ne rien brusquer, il sera toujours temps d'aviser selon les circonstances. Et puis le weekend dernier il y avait eu la nuit avec Louis où il ne s'était absolument rien passé, où je sentais sa totale confiance dans ce que je lui avais dit. Qu'est-ce que j'avais besoin de chercher si loin, à Paris, alors que j'avais sur place un être que j'appréciais, que peut-être même j'aimais ?
J'ai un canapé en forme de L ou Cédric et Blaise étaient assis côte-à-côte dans le coin du long côté alors que je suis sur le petit bras. Sur la table basse, tout est prêt pour l'apéritif. Nous bavardons de choses et autres, l'atmosphère est détendue, la température de la pièce très agréable malgré le givre qui s'est formé sur les vitres car le froid est intense.
Je demande des nouvelles de leurs parents et à ce moment je vois immédiatement leurs visages qui se renfrognent, ils se regardent rapidement et d'un bref mouvement de tête se mettent d'accord.
Récit de Cédric et Blaise
On doit te dire que depuis l'été passé beaucoup d'événements sont survenus dont pour l'essentiel nous sommes responsables. Nous étions convaincus que nos parents se doutaient que nos sentiments l'un vis-à-vis de l'autre allaient au-delà d'une relation classique entre frères.
Tu sais Antoine, pour y avoir assisté, que nous ne nous contentons pas de jeux innocents comme touche-pipi ou branlettes en communs mais que nous nous masturbons réciproquement jusqu'à l'éjaculation.
À cette époque, cela s'arrêtait à ce stade mais rapidement nous avons passé à d'autres expériences, plus viriles si l'on peut dire. Un peu par inadvertance, nous nous sommes retrouvés un soir dans notre chambre alors que nous étions pratiquement dénudés en position de 69, le sexe de Blaise était à quelques centimètres de ma figure, il brillait de son précum et il est entré dans ma bouche. Je ne sais pas qui a franchi le pas, je ne sais pas si c'était voulu, mais cela s'est fait. Nous avons immédiatement aimé, sans réfléchir ni nous poser de questions. C'était vivant et tiède, abondamment mouillé. Nous voyions de près nos testicules que nous sentions pleins, notre raie culière s'étalait à notre vue et, surtout, pour la première fois, il y avait nos rondelles qui ne cessaient de se contracter. C'était plus qu'excitant, quelques instants plus tard mon sexe se lâchait et se répandait sur la figure de Blaise alors que ma bouche se remplissait des jets de mon frère, quelques instants plus tard c'était son tour. Ce fut non seulement une révélation inattendue mais nous avons tous les deux poussé un véritable hurlement de jouissance et de plaisir.
Le drame c'est que nos parents étaient à l'étage et, apeurés par nos cris, ils sont entrés et nous ont vus pratiquement l'un sur l'autre avec nos sexes qui achevaient de se vider, le sperme qui sortait de nos bouches, nos cheveux inondés de notre semence. Il y eut un moment de sidération, ma mère perdit connaissance durant quelques secondes puis devient véritablement hystérique. Mon père était d'une pâleur effrayante, il sortit de la chambre avec sa femme après nous avoir ordonné de prendre une douche et de descendre immédiatement dans son bureau.
Je te rappelle Antoine que ma mère est une fervente catholique , je dirais même un peu bigote et que de nous découvrir homosexuels était pour elle non seulement inconcevable mais surtout inacceptable. De nous voir comme elle nous a vus, dans l'état où nous étions a dû être un choc terrible. C'était son monde qui s'effondrait.
Nous attendions derrière la porte entrouverte et nous pouvions entendre notre mère hurler qu'elle ne voulait plus nous voir, qu'elle ne supportait pas de nous savoir dans sa maison, sous son toit et "qu'il fallait, Charles, que tu les mettes à la porte immédiatement".
Nous nous donnions la main pour nous donner du courage, nous avions convenu tout en nous douchant que nous ne nierions rien -cela aurait été difficile- mais que nous dirions également que "c'était comme ça, nous n'y pouvions rien, que nous n'avions rien choisi, que c'était la nature qui en avait décidé ainsi". Nous avions également décidé que nous resterions calmes, que nous ne pleurerions pas prouvant par-là que nous ne pouvions qu'accepter notre nature tout en regrettant de pas être comme la grande masse des gens.
Nous étions entrés dans le bureau paternel, notre père avait par deux fois intimé sèchement à notre mère de se taire, que les choses étaient ce qu'elles étaient et qu'il fallait maintenant en tirer les conséquences. Comme elle nous invectivait toujours avec une extrême violence, mon père la conduisit dans sa chambre et lui donna un comprimé pour la calmer.
Revenu deux trois heures plus tard, Papa nous regarda avec une grande tristesse dans les yeux mais où nous ne décelâmes aucune colère.
- Papa / Je me doutais depuis un certain temps que vous aviez une relation allant beaucoup plus loin qu'une affection fraternelle, même entre jumeaux ; je vous avais surpris plus d'une fois, involontairement du reste, alors que vous vous masturbiez ensemble. Je n'ai rien dit car presque tous les garçons ont ce genre de tentation et moi-même dans ma jeunesse cela m'est arrivé. Mais cela n'a jamais été plus loin, je… nous n'en avions pas envie et nous respections les règles élémentaires que nous devions à nos corps et à notre âme. Je pensais, naïvement peut-être, qu'avec l'éducation que nous vous donnions et les principes religieux que votre mère vous inculquait vous sauriez rester dans des normes disons tolérables. Manifestement, ce n'est pas le cas. Votre mère exige une sanction immédiate et sans aucune faiblesse. Elle ne tolère pas que vous restiez dans cet appartement où elle-même se trouve et que vous souillez, c'est donc elle ou vous qui déménagez, ce soir encore.
- Nous deux / Mais papa, ce n'est pas…
- Papa / Laissez-moi terminer. Non sans peine j'ai réussi à lui faire accepter de reporter son ultimatum, car c'est bien de cela quel s'agit, à demain midi. Mais elle ne sortira pas de sa chambre, elle ne veut tout simplement plus vous voir.
Nous sommes atterrés par ce que nous entendons, même dans la pire des situations nous n'aurions imaginé une telle haine de celle qui nous a mis au monde même si nous savions que nous lui étions parfaitement indifférents n'ayant jamais accepté cette double naissance qu'elle ne voulait pas. Je sentais que je devenais rouge écarlate, qu'une colère froide était en train de m'envahir et j'allais prononcer des paroles irrémédiables. Notre père, heureusement s'en rendit compte et il reprit la parole sur un ton très calme, très apaisant
- Cédric, je sais ce que toi et ton frère ressentez, je le comprends et je le partage jusqu'à un certain point. Mais c'est ma femme et je l'aime…
- … et nous, nous sommes tes fils tu ne nous aimes pas ?!
- Mais bien sûr que je vous aime, que je vous aimerai toujours quoi qu'il arrive, c'est la raison pour laquelle je pense avoir trouvé une solution tout à fait acceptable pour vous. J'ai un appartement de trois pièces près de la rue de Vaugirard, il n'est pas neuf mais dans un état très convenable et il est meublé. Je pense qu'à plus d'un titre ce n'est pas un mal que vous quittiez cet appartement car, outre ce qui se passe aujourd'hui, la relation avec votre mère n'était pas des meilleures, loin de là. Vous avez atteint un âge où il est possible et même souhaitable que vous viviez votre propre vie, surtout celle que vous semblez avoir choisie.
N'ayez crainte, j'assumerai l'intégralité des frais tant ménagers que ceux liés à votre éducation. Et surtout, ce qui est très important pour moi, je pourrais vous voir tranquillement, aussi souvent que nous le souhaiterons, je pourrai vous accompagner dans une vie qui ne sera pas toujours facile pour vous. Votre homosexualité devrait être acceptée par la majorité des gens que vous fréquentez ; par contre la relation entre vous deux doit absolument rester confidentielle et il faudra du reste que nous en reparlions sans tarder lorsque vous serez installés chez vous car celle-ci n'est tout simplement pas acceptable, même pour moi. Il y a une ligne rouge que, en aucun cas, vous ne devez franchir : vous êtes deux frères, vous ne pouvez ni ne devez, en aucun cas et sous aucune prétexte, en arriver à mélanger eh… vos spermes.
Cédric et moi nous nous sommes regardés et avons compris que la solution trouvée par notre père était la meilleure possible. Nous étions surtout très heureux de voir que Papa acceptait le fait que nous soyons attirés par les hommes. Pour ce qui est du reste, nous ne demandions pas mieux que d'en discuter car nous même étions mal à l'aise.
Le lendemain, nous avions pris possession de notre nouveau logis, en effet plus que convenable et en moins d'une semaine les derniers objets nous appartenant étaient dans la fourgonnette. Avant que celle-ci ne démarre, nous avons vu notre mère derrière la fenêtre, à moitié cachée par un rideau. Blaise a joint ses mains devant sa poitrine en s'inclinant légèrement mais suffisamment pour qu'elle puisse le voir. Moi je lui ai envoyé un baiser.
Reprise de mon récit
L'atmosphère dans le séjour était lourde en raison de la gravité de tout ce qui venait de se dire, de tout ce que je venais d'entendre. Je me taisais, je ne fis aucun commentaire mais je ne voulais pas qu'ils interprètent mon silence comme une désapprobation, même si cet inceste me dérangeait profondément. Je les ai pris les deux, les deux ensemble, dans mes bras et je les ai embrassés, sans sensualité aucune. En fait j'étais effondré par tout ce que les deux garçons venaient de me raconter avec, je le sentais, une sincérité que je croyais totale jusqu'à ce qu'ils reprennent la parole
- Le premier soir dans notre appartement, nous étions un peu perdus à tout point de vue. Même si nous pouvions comprendre que l'on soit choqué par notre relation très fusionnelle, l'attitude de notre mère nous était totalement incompréhensible, sa réaction d'une brutalité extrême vis-à-vis de ses fils nous révoltait. L'attitude de notre père nous était presque aussi étrange par son apparente compréhension, par les phrases concernant sa femme et par les allusions à sa jeunesse où il semblait qu'il avait eu les mêmes tentations que nous. Sa générosité à notre égard était également déconcertante car il assurait intégralement notre sécurité financière. Mais en même temps, nous ressentions tous les deux une désapprobation très forte sur ce que nous avions fait ensemble et surtout qu'il y avait un pas qu'il nous était absolument interdit de franchir.
Nous nous sentions terriblement seuls, comme abandonnés, livrés à nous-mêmes. Nous savions parfaitement que la sodomie entre nous n'était pas acceptable, sous quel qu'angle que nous l'envisagions, si nous ne voulions pas être mis au ban de la société. Nous n'en avions pas envie, nous ne le voulions pas mais au fond de nous-même, à notre insu, nous ne pouvions pas exclure que la force de notre amour triomphe de tout et tous. C'est dans notre lit que nous discutions car nous avions besoin de cette proximité physique de nos corps nus pour nous donner du courage. C'est dans les bras l'un de l'autre que nous nous sommes endormis.
Leurs récits, le soir même de leur arrivée, avaient complétement chamboulé tout ce que j'avais prévu dans le déroulement de leur séjour, je remettais tout en question, j'avais perdu toutes mes illusions sur leur apparente ingénuité, ils étaient désormais comme n'importe quel couple de garçons, pire même puisqu'ils envisageaient même l'inenvisageable. Depuis un moment, j'avais l'impression de les regarder avec horreur, comme des monstres que je savais qu'ils n'étaient pas car c'était d'abord l'amour qui les unissait et qui les avait amenés à cette extrémité. L'aspect charnel n'était venu qu'en second, sans le vouloir mais avec une force capable de tout balayer.
Ils me regardaient avec perplexité et inquiétude mais se rendaient parfaitement compte que j'étais bouleversé mais ils ne pouvaient pas imaginer la tempête qui ravageait mon pauvre cerveau. Je les détestais et je les plaignais, j'avais envie de les ignorer, de les mettre à la porte mais je compatissais à leurs tourments. Je me persuadais que j'avais désormais le champ libre pour faire l'amour avec eux et simultanément je les revoyais à la Bergerie dans leur apparente innocence.
Cédric voulu prendre la parole, je l'interrompis sèchement, ils en avaient assez dit pour ce soir, j'avais besoin de faire le vide dans ma tête.