01-11-2022, 11:43 AM
Nous montons pour aller nous coucher. Ben se doute que la nuit ne sera pas des plus paisibles, que je vais penser et repenser à ce qui est arrivé. Nous prenons une douche ensemble avant de gagner notre chambre. Nous nous glissons sous la couette et Ben me prend dans ses bras. Je cale ma tête dans le creux de son épaule. Il me caresse doucement les cheveux en restant silencieux. Il sait bien que j’ai besoin de calme pour être apaisé avant de dormir.
On frappe à la porte, je dis « entrez ». C’est maman qui entre avec un verre d’eau à la main. Elle me demande si je veux prendre un cachet, elle ajoute qu’il s’agit d’un calmant pour que je passe une nuit reposante. J’accepte et je prends donc ce médoc. Maman nous fait la bise en souhaitant une bonne nuit.
Je reprends ma position dans le creux de l’épaule de mon chéri. Il me caresse à nouveau les cheveux, ça m’apaise vraiment. Je me suis endormi sans m’en rendre compte, bercé par les caresses de mon Ben d’amour.
Le jour se lève, le soleil luit déjà et ses rayons passent au travers des lattes des persiennes. Le visage de Ben est éclairé par cette lueur jaunâtre qui ajoute des reflets lumineux à sa chevelure blonde. Il dort encore et sa respiration est très régulière, je sens le souffle de ses narines sur ma joue. J’entends le reste de la famille qui semble déjà réveillé et occupé à préparer le petit déjeuner. Je tourne la tête et je vois qu’il est huit heures trente-sept au réveil. Je prends la décision de réveiller doucement mon chéri. Je lui caresse les cheveux et je dépose de petits bisous sur ses lèvres. Il réagit doucement, il semble vouloir se réveiller. J’accentue la fréquence de mes baisers et le couvre littéralement sur toute sa figure. Enfin il ouvre les yeux. Il me montre ses beaux yeux bleus, il me sourit et me dit :
Ben : « Bonjour Phil, quel doux réveil ce matin !
Moi : Bonjour mon ange blond !
Ben : As-tu bien dormi mon Philou ?
Moi : Oui, ça va, le cachet que maman m’a apporté a fait son effet !
Ben : J’en suis ravi.
Moi : Merci d’être resté dormir avec moi.
Ben : Mais c’est tout à fait normal, je n’allais pas te laisser si triste.
Moi : Oui, je suis tellement désolé de ce que Jean a pu vivre. C’est d’une dureté incroyable d’autant plus que cela m’a rappelé de mauvais moments bien plus dramatiques.
Ben : Je le sais Phil, tu as gardé en toi cette part de bonheur avec Henri et je n’en suis pas jaloux du tout ; au contraire, c’est faire preuve d’amour, tant pour toi que pour Henri.
Moi : Merci Ben, merci pour tes paroles. »
Je dépose mes lèvres sur les siennes et nous nous embrassons. Je suis si bien avec lui, il est parvenu à me calmer, à m’apaiser et à me faire relativiser.
Moi : « Je pense qu’il est temps de nous lever, le petit-déjeuner est sûrement servi. Je dois dire aussi que j’ai hâte d’avoir des nouvelles de mon frère.
Ben : Tu as absolument raison. Oups, debout ! »
Nous nous mettons à rire. C’est le sourire aux lèvres que nous allons prendre une bonne douche avant de nous habiller et de rejoindre toute la famille attablée. Ça sent bon le café fraîchement moulu ; il y a aussi une bonne odeur de chocolat chaud et de viennoiseries. Pourtant, nous ne sommes pas dimanche ! Je me demande pourquoi toutes ces bonnes choses, j’ai hâte de demander à mes parents.
Nous saluons et faisons la bise à mes parents, à Anne et André. Nous voyons que leurs visages sont souriants. Je regarde maman avec un air interrogateur, elle comprend directement que je me pose des questions sur l’état de santé de Jean. Maman me fais signe de m’asseoir et elle nous dit :
Mam : « Nous avons des nouvelles de Jean, il va bien. Il a passé une bonne nuit et l’opération s’est bien déroulée.
Moi : Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux d’apprendre qu’il va mieux. On peut aller lui rendre visite tantôt ?
Mam : Oui, à partir de quatorze heures les visites sont admises.
Moi : Nous avons réunion JER, mais je préfère aller voir mon frère.
Mam : Je m’en doute mon grand.
Ben : Si je peux, je souhaite aller moi aussi lui rendre visite.
Moi : Oh Ben, merci, heu … je …. (J’ai ma voix qui s’enroue, je ne sais plus rien dire, je sens que je vais pleurer.)
Ben : Ne pleure pas, je sais que Jean compte beaucoup pour toi, mais aussi pour moi, alors c’est décidé, si je peux venir avec vous, je vous accompagne !
Mam : Bien entendu que tu peux venir, mais je pense que nous ne pouvons pas être plus de deux à la fois dans la chambre.
Papa : Je propose que les deux garçons viennent avec moi peu avant quatorze heures pour voir Jean, ensuite je les dépose au local pendant que le reste de la famille se rendra auprès de Jean par groupe de deux !
Moi : C’est super, merci papa pour cette très bonne idée.
Ben : Merci, ça me fait plaisir.
Papa : Voilà, tout est arrangé. Je propose que tu téléphones à Marc-Antoine pour lui dire que vous serez en retard.
Moi : Très bonne idée, je le ferai dès que nous aurons fini de manger et de débarrasser.
Mam : Bon appétit à vous tous.
Tous : Merci maman. Merci Jacqueline, font Ben et André. »
L’ambiance est déjà plus apaisée depuis hier soir. Nous mangeons en discutant de choses et d’autres mais aussi de l’aide qu’il faudra apporter à Jean pour ses déplacements, ses cours, …etc. Il va falloir tous s’arranger et trouver un modus vivendi pour que Jean soit toujours aidé.
Je prends le téléphone et j’appelle Marc-Antoine. Je lui explique ce qu’il se passe et que Ben et moi serons en retard à la réunion. Il comprend très bien que rendre visite à Jean est très important pour nous. Il demande que je lui transmette son bonjour et celui des autres membres de l’équipe. Je raccroche et explique aux autres ce que M-A vient de me dire. Maman et papa trouvent que sa réaction est très positive et que le fait de penser à Jean montre bien l’esprit d’ouverture qui règne au sein du groupe.
Ben rentre chez ses parents pour prendre ses cours en vue de les revoir en prévision de la session d’examen. Enfourchant son vélo et en moins d’une demi-heure il a fait l’aller et retour. Nous nous installons sur la table de la salle à manger pour étudier. Anne et André font de même dans la cuisine, ils profitent de la grande table pour déposer leurs livres et fardes de cours.
Maman s’occupe de faire les courses pour le week-end. Elle a prévu de manger de la baguette avec du jambon, du fromage ou de l’américain préparé. Nous mangerons chaud au soir, de cette manière elle ne dérange pas Anne et André, et cela permet de ne pas trop prendre de temps.
Le repas terminé Ben et moi montons dans la voiture de papa pour aller rendre visite à mon petit frère adoré. Nous sommes arrivés à treize heures quarante. Nous entrons dans le couloir dans lequel se trouve la chambre. Une infirmière vient à notre rencontre, elle regarde sa montre et demande quel patient nous venons voir. Elle accepte que nous entrions dans la chambre de Jean, malgré qu’il ne soit pas encore l’heure des visites.
Papa entre le premier, suivi de Ben et moi. Il y a deux lits, Jean est près de la fenêtre, un garçon d’une vingtaine d’années est dans l’autre lit. Jean affiche un large sourire en nous voyant arriver. Papa va l’embrasser. Je reste à deux mètres, je suis comme bloqué, cloué sur place. Des larmes coulent sur mes joues lentement. Jean me fait signe d’approcher. Ben et papa se rendent compte que je ne suis pas bien. Ben me prend par la main et me conduit jusqu’au bord du lit de mon frère. Jean me demande de ne pas pleurer, de sécher mes larmes, qu’il va bien malgré tout. Il sait que j’ai eu très peur pour lui et il sait aussi que des souvenirs tragiques me sont revenus comme un tsunami à l’esprit. Nous nous faisons un câlin. Je suis si heureux de pouvoir serrer mon petit frère dans mes bras.
Je suis enfin calmé. J’écoute Jean raconter ce qui s’est passé. Il termine en disant que lundi il pourra normalement sortir de l’hôpital pour rentrer à la maison. Ce sont donc de bonnes nouvelles. Il est certain qu’il sera mieux chez nous. Lors de notre conversation je fais part des marques d’affection et des gentils mots émanant de Marc-Antoine ainsi que des membres de notre équipe JER. Jean est étonné de voir comme les jeunes qui nous entourent, Ben et moi, sont si attentifs aux autres. Il sait que nous sommes très accrochés à l’esprit scout et que cela se vérifie donc.
Nous quittons la chambre non sans avoir salué l’autre jeune en lui souhaitant, à lui aussi, un prompt rétablissement. Papa nous conduit jusqu’au local où nous arrivons à quatorze heures quarante.
On frappe à la porte, je dis « entrez ». C’est maman qui entre avec un verre d’eau à la main. Elle me demande si je veux prendre un cachet, elle ajoute qu’il s’agit d’un calmant pour que je passe une nuit reposante. J’accepte et je prends donc ce médoc. Maman nous fait la bise en souhaitant une bonne nuit.
Je reprends ma position dans le creux de l’épaule de mon chéri. Il me caresse à nouveau les cheveux, ça m’apaise vraiment. Je me suis endormi sans m’en rendre compte, bercé par les caresses de mon Ben d’amour.
Le jour se lève, le soleil luit déjà et ses rayons passent au travers des lattes des persiennes. Le visage de Ben est éclairé par cette lueur jaunâtre qui ajoute des reflets lumineux à sa chevelure blonde. Il dort encore et sa respiration est très régulière, je sens le souffle de ses narines sur ma joue. J’entends le reste de la famille qui semble déjà réveillé et occupé à préparer le petit déjeuner. Je tourne la tête et je vois qu’il est huit heures trente-sept au réveil. Je prends la décision de réveiller doucement mon chéri. Je lui caresse les cheveux et je dépose de petits bisous sur ses lèvres. Il réagit doucement, il semble vouloir se réveiller. J’accentue la fréquence de mes baisers et le couvre littéralement sur toute sa figure. Enfin il ouvre les yeux. Il me montre ses beaux yeux bleus, il me sourit et me dit :
Ben : « Bonjour Phil, quel doux réveil ce matin !
Moi : Bonjour mon ange blond !
Ben : As-tu bien dormi mon Philou ?
Moi : Oui, ça va, le cachet que maman m’a apporté a fait son effet !
Ben : J’en suis ravi.
Moi : Merci d’être resté dormir avec moi.
Ben : Mais c’est tout à fait normal, je n’allais pas te laisser si triste.
Moi : Oui, je suis tellement désolé de ce que Jean a pu vivre. C’est d’une dureté incroyable d’autant plus que cela m’a rappelé de mauvais moments bien plus dramatiques.
Ben : Je le sais Phil, tu as gardé en toi cette part de bonheur avec Henri et je n’en suis pas jaloux du tout ; au contraire, c’est faire preuve d’amour, tant pour toi que pour Henri.
Moi : Merci Ben, merci pour tes paroles. »
Je dépose mes lèvres sur les siennes et nous nous embrassons. Je suis si bien avec lui, il est parvenu à me calmer, à m’apaiser et à me faire relativiser.
Moi : « Je pense qu’il est temps de nous lever, le petit-déjeuner est sûrement servi. Je dois dire aussi que j’ai hâte d’avoir des nouvelles de mon frère.
Ben : Tu as absolument raison. Oups, debout ! »
Nous nous mettons à rire. C’est le sourire aux lèvres que nous allons prendre une bonne douche avant de nous habiller et de rejoindre toute la famille attablée. Ça sent bon le café fraîchement moulu ; il y a aussi une bonne odeur de chocolat chaud et de viennoiseries. Pourtant, nous ne sommes pas dimanche ! Je me demande pourquoi toutes ces bonnes choses, j’ai hâte de demander à mes parents.
Nous saluons et faisons la bise à mes parents, à Anne et André. Nous voyons que leurs visages sont souriants. Je regarde maman avec un air interrogateur, elle comprend directement que je me pose des questions sur l’état de santé de Jean. Maman me fais signe de m’asseoir et elle nous dit :
Mam : « Nous avons des nouvelles de Jean, il va bien. Il a passé une bonne nuit et l’opération s’est bien déroulée.
Moi : Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux d’apprendre qu’il va mieux. On peut aller lui rendre visite tantôt ?
Mam : Oui, à partir de quatorze heures les visites sont admises.
Moi : Nous avons réunion JER, mais je préfère aller voir mon frère.
Mam : Je m’en doute mon grand.
Ben : Si je peux, je souhaite aller moi aussi lui rendre visite.
Moi : Oh Ben, merci, heu … je …. (J’ai ma voix qui s’enroue, je ne sais plus rien dire, je sens que je vais pleurer.)
Ben : Ne pleure pas, je sais que Jean compte beaucoup pour toi, mais aussi pour moi, alors c’est décidé, si je peux venir avec vous, je vous accompagne !
Mam : Bien entendu que tu peux venir, mais je pense que nous ne pouvons pas être plus de deux à la fois dans la chambre.
Papa : Je propose que les deux garçons viennent avec moi peu avant quatorze heures pour voir Jean, ensuite je les dépose au local pendant que le reste de la famille se rendra auprès de Jean par groupe de deux !
Moi : C’est super, merci papa pour cette très bonne idée.
Ben : Merci, ça me fait plaisir.
Papa : Voilà, tout est arrangé. Je propose que tu téléphones à Marc-Antoine pour lui dire que vous serez en retard.
Moi : Très bonne idée, je le ferai dès que nous aurons fini de manger et de débarrasser.
Mam : Bon appétit à vous tous.
Tous : Merci maman. Merci Jacqueline, font Ben et André. »
L’ambiance est déjà plus apaisée depuis hier soir. Nous mangeons en discutant de choses et d’autres mais aussi de l’aide qu’il faudra apporter à Jean pour ses déplacements, ses cours, …etc. Il va falloir tous s’arranger et trouver un modus vivendi pour que Jean soit toujours aidé.
Je prends le téléphone et j’appelle Marc-Antoine. Je lui explique ce qu’il se passe et que Ben et moi serons en retard à la réunion. Il comprend très bien que rendre visite à Jean est très important pour nous. Il demande que je lui transmette son bonjour et celui des autres membres de l’équipe. Je raccroche et explique aux autres ce que M-A vient de me dire. Maman et papa trouvent que sa réaction est très positive et que le fait de penser à Jean montre bien l’esprit d’ouverture qui règne au sein du groupe.
Ben rentre chez ses parents pour prendre ses cours en vue de les revoir en prévision de la session d’examen. Enfourchant son vélo et en moins d’une demi-heure il a fait l’aller et retour. Nous nous installons sur la table de la salle à manger pour étudier. Anne et André font de même dans la cuisine, ils profitent de la grande table pour déposer leurs livres et fardes de cours.
Maman s’occupe de faire les courses pour le week-end. Elle a prévu de manger de la baguette avec du jambon, du fromage ou de l’américain préparé. Nous mangerons chaud au soir, de cette manière elle ne dérange pas Anne et André, et cela permet de ne pas trop prendre de temps.
Le repas terminé Ben et moi montons dans la voiture de papa pour aller rendre visite à mon petit frère adoré. Nous sommes arrivés à treize heures quarante. Nous entrons dans le couloir dans lequel se trouve la chambre. Une infirmière vient à notre rencontre, elle regarde sa montre et demande quel patient nous venons voir. Elle accepte que nous entrions dans la chambre de Jean, malgré qu’il ne soit pas encore l’heure des visites.
Papa entre le premier, suivi de Ben et moi. Il y a deux lits, Jean est près de la fenêtre, un garçon d’une vingtaine d’années est dans l’autre lit. Jean affiche un large sourire en nous voyant arriver. Papa va l’embrasser. Je reste à deux mètres, je suis comme bloqué, cloué sur place. Des larmes coulent sur mes joues lentement. Jean me fait signe d’approcher. Ben et papa se rendent compte que je ne suis pas bien. Ben me prend par la main et me conduit jusqu’au bord du lit de mon frère. Jean me demande de ne pas pleurer, de sécher mes larmes, qu’il va bien malgré tout. Il sait que j’ai eu très peur pour lui et il sait aussi que des souvenirs tragiques me sont revenus comme un tsunami à l’esprit. Nous nous faisons un câlin. Je suis si heureux de pouvoir serrer mon petit frère dans mes bras.
Je suis enfin calmé. J’écoute Jean raconter ce qui s’est passé. Il termine en disant que lundi il pourra normalement sortir de l’hôpital pour rentrer à la maison. Ce sont donc de bonnes nouvelles. Il est certain qu’il sera mieux chez nous. Lors de notre conversation je fais part des marques d’affection et des gentils mots émanant de Marc-Antoine ainsi que des membres de notre équipe JER. Jean est étonné de voir comme les jeunes qui nous entourent, Ben et moi, sont si attentifs aux autres. Il sait que nous sommes très accrochés à l’esprit scout et que cela se vérifie donc.
Nous quittons la chambre non sans avoir salué l’autre jeune en lui souhaitant, à lui aussi, un prompt rétablissement. Papa nous conduit jusqu’au local où nous arrivons à quatorze heures quarante.