28-10-2022, 02:34 PM
Nous sommes installés dans le salon et nous attendons avec impatience que maman nous explique comment va Jean, les circonstances de l’accident, … etc. On se rend bien compte qu’elle est tendue. Elle demande même à papa de lui donner un verre de whisky. Anne et André se regardent et ne disent rien. Pour ma part je suis sur des charbons ardents, mais je n’ose pas parler, je laisse maman se reprendre.
Quelques minutes après elle nous explique que Jean est resté conscient tout au long de son transfert en ambulance vers l’hôpital. Il a été rapidement pris en charge par le chirurgien-orthopédiste. Sa jambe était fracturée au niveau du tibia et du péroné. Au vu de la gravité des fractures le médecin a envisagé de poser des plaques pour réduire la fracture et donner à Jean toutes les chances de remarcher sans séquelle. Maman explique aussi qu’elle a pu voir Jean avant l’intervention. Il était déjà à moitié sous l’effet des sédatifs ce qui fait qu’il n’a pas beaucoup parlé et qu’il n’avait pas mal. L’opération s’est bien déroulée et le chirurgien est satisfait.
Alors que Jean se faisait opérer, les deux autres mamans des élèves qui ont aussi été renversés ont tenu compagnie à maman. Les deux autres ados ont été moins gravement blessé, juste une fracture sans complication, ne nécessitant que la pose d’un plâtre. C’est Jean qui a été le plus atteint.
Une policière s’est aussi présentée devant les trois mères de famille pour avoir des nouvelles des blessés. Cette dame s’est montrée très ouverte et a compatis à la douleur des familles. Elle s’est inquiétée de l’état de Jean lorsqu’elle a su qu’il était sur la table d’opération. Elle a ajouté qu’elle passerait à la maison dans deux jours pour prendre une déposition de Jean. Elle a souhaité beaucoup de courage aux trois mamans.
Jean était encore en chambre de réveil lorsque maman l’a retrouvé à l’issue de la pose des plaques métalliques. Il était encore dans le « coltar », mais il semblait apaisé.
Je me sens comme vidé après ces explications. Je pense à mon frère, il doit avoir eu très peur lors de cet accident. Je me dis que ça aurait pu être plus grave encore et qu’il aurait pu y rester. J’ai mes yeux qui s’embrument, je sens les larmes arriver doucement, signe d’une tension trop forte qui doit s’exprimer. Papa s’en rend compte et vient me prendre dans ses bras. Il sait qu’un lien particulier nous unis Jean et moi. Cela n’a pas toujours été le cas, mais depuis ce que j’ai vécu en Vendée, où c’est mon petit frère qui a eu très peur pour moi, aujourd’hui, c’est moi qui ai eu peur pour lui !
On sonne à la porte, Anne se lève et va voir qui vient à cette heure tardive, il est presque vingt et une heures. C’est Amandine qui vient aux nouvelles, ses yeux sont rouges, elle a pleuré. Elle est accompagnée de sa maman. Les deux mamans et Amandine discutent entre elles. Je me rends compte que je n’ai même pas pensé à contacter Ben pour l’avertir de ce qui s’est passé ! Nous nous voyons demain à la réunion JER, mais je me dois de l’avertir. Je prends le téléphone et j’appelle mon chéri.
Moi : « Allo Ben, il faut absolument que je te parle !
Ben : A entendre ta voix, je sens que quelque chose est arrivé !
Moi : Oh Ben, c’est Jean … heu …
Ben : Tu me fais peur Phil, que s’est-il passé ?
Moi : Il est à l’hôpital, il a été renversé par un voiture.
Ben : Merde, merde alors !
Moi : Il a été opéré en fin d’après-midi. (Des sanglots me montent à la gorge, je reste un moment sans voix.)
Ben : J’arrive.
Moi : Heu, je … ne … »
Ben a raccroché, il est déjà sûrement en train de prendre son vélo pour venir à la maison. Je sais qu’il sera là dans quelques minutes. Je rejoins les autres et je fais signe à papa. Je l’avise de la venue de Ben. On entend alors la sonnerie du téléphone. Cette fois c’est papa qui décroche. C’est Arlette, la maman de Ben qui téléphone. Elle s’inquiète à la suite des nouvelles vite annoncées par Ben avant qu’il n’enfourche son vélo. Elle demande comment va mon frère. Alors que papa discute avec elle, on sonne à la porte, je pense que c’est Ben, effectivement c’est bien lui. Il me prend dans ses bras et je m’effondre. La tension est tellement forte. Des larmes coulent sur mes joues et je vois que Ben lui aussi a les yeux humides. Nous entrons dans le salon, maman vient nous enlacer, elle voit combien nous sommes affectés par ce qui s’est passé.
Papa raccroche d’avec la maman de Ben. Il ne faut pas trente seconde avant que la sonnerie se fasse une nouvelle fois entendre. Papa décroche à nouveau et il entend que c’est Marie qui appelle. Elle est au courant de l’accident et elle téléphone pour avoir des nouvelles. Papa m’appelle pour que je discute avec mon amie, ma confidente. Je lui explique ce qui s’est passé. Elle a pour moi des paroles rassurantes, elle sait que Jean est très important pour moi et qu’il y a une relation fraternelle très forte entre nous. Elle parvient à me calmer. Elle me demande si elle doit venir, je lui dis que ce n’est pas nécessaire, que je vais un peu mieux après avoir entendu ses propos apaisants. Nous raccrochons en même temps. Je rejoins mon Ben d’amour qui me fait un gros câlin. Il sait très bien que je revois des moments particulièrement difficiles et que j’ai besoin de câlins. Ben demande à papa s’il peut téléphoner chez lui pour avertir qu’il reste loger, papa lui dit que c’est déjà arrangé avec sa maman, car ils étaient en communication téléphonique il y a quelques minutes, et qu’il peut donc rester dormir.
Quelques minutes après elle nous explique que Jean est resté conscient tout au long de son transfert en ambulance vers l’hôpital. Il a été rapidement pris en charge par le chirurgien-orthopédiste. Sa jambe était fracturée au niveau du tibia et du péroné. Au vu de la gravité des fractures le médecin a envisagé de poser des plaques pour réduire la fracture et donner à Jean toutes les chances de remarcher sans séquelle. Maman explique aussi qu’elle a pu voir Jean avant l’intervention. Il était déjà à moitié sous l’effet des sédatifs ce qui fait qu’il n’a pas beaucoup parlé et qu’il n’avait pas mal. L’opération s’est bien déroulée et le chirurgien est satisfait.
Alors que Jean se faisait opérer, les deux autres mamans des élèves qui ont aussi été renversés ont tenu compagnie à maman. Les deux autres ados ont été moins gravement blessé, juste une fracture sans complication, ne nécessitant que la pose d’un plâtre. C’est Jean qui a été le plus atteint.
Une policière s’est aussi présentée devant les trois mères de famille pour avoir des nouvelles des blessés. Cette dame s’est montrée très ouverte et a compatis à la douleur des familles. Elle s’est inquiétée de l’état de Jean lorsqu’elle a su qu’il était sur la table d’opération. Elle a ajouté qu’elle passerait à la maison dans deux jours pour prendre une déposition de Jean. Elle a souhaité beaucoup de courage aux trois mamans.
Jean était encore en chambre de réveil lorsque maman l’a retrouvé à l’issue de la pose des plaques métalliques. Il était encore dans le « coltar », mais il semblait apaisé.
Je me sens comme vidé après ces explications. Je pense à mon frère, il doit avoir eu très peur lors de cet accident. Je me dis que ça aurait pu être plus grave encore et qu’il aurait pu y rester. J’ai mes yeux qui s’embrument, je sens les larmes arriver doucement, signe d’une tension trop forte qui doit s’exprimer. Papa s’en rend compte et vient me prendre dans ses bras. Il sait qu’un lien particulier nous unis Jean et moi. Cela n’a pas toujours été le cas, mais depuis ce que j’ai vécu en Vendée, où c’est mon petit frère qui a eu très peur pour moi, aujourd’hui, c’est moi qui ai eu peur pour lui !
On sonne à la porte, Anne se lève et va voir qui vient à cette heure tardive, il est presque vingt et une heures. C’est Amandine qui vient aux nouvelles, ses yeux sont rouges, elle a pleuré. Elle est accompagnée de sa maman. Les deux mamans et Amandine discutent entre elles. Je me rends compte que je n’ai même pas pensé à contacter Ben pour l’avertir de ce qui s’est passé ! Nous nous voyons demain à la réunion JER, mais je me dois de l’avertir. Je prends le téléphone et j’appelle mon chéri.
Moi : « Allo Ben, il faut absolument que je te parle !
Ben : A entendre ta voix, je sens que quelque chose est arrivé !
Moi : Oh Ben, c’est Jean … heu …
Ben : Tu me fais peur Phil, que s’est-il passé ?
Moi : Il est à l’hôpital, il a été renversé par un voiture.
Ben : Merde, merde alors !
Moi : Il a été opéré en fin d’après-midi. (Des sanglots me montent à la gorge, je reste un moment sans voix.)
Ben : J’arrive.
Moi : Heu, je … ne … »
Ben a raccroché, il est déjà sûrement en train de prendre son vélo pour venir à la maison. Je sais qu’il sera là dans quelques minutes. Je rejoins les autres et je fais signe à papa. Je l’avise de la venue de Ben. On entend alors la sonnerie du téléphone. Cette fois c’est papa qui décroche. C’est Arlette, la maman de Ben qui téléphone. Elle s’inquiète à la suite des nouvelles vite annoncées par Ben avant qu’il n’enfourche son vélo. Elle demande comment va mon frère. Alors que papa discute avec elle, on sonne à la porte, je pense que c’est Ben, effectivement c’est bien lui. Il me prend dans ses bras et je m’effondre. La tension est tellement forte. Des larmes coulent sur mes joues et je vois que Ben lui aussi a les yeux humides. Nous entrons dans le salon, maman vient nous enlacer, elle voit combien nous sommes affectés par ce qui s’est passé.
Papa raccroche d’avec la maman de Ben. Il ne faut pas trente seconde avant que la sonnerie se fasse une nouvelle fois entendre. Papa décroche à nouveau et il entend que c’est Marie qui appelle. Elle est au courant de l’accident et elle téléphone pour avoir des nouvelles. Papa m’appelle pour que je discute avec mon amie, ma confidente. Je lui explique ce qui s’est passé. Elle a pour moi des paroles rassurantes, elle sait que Jean est très important pour moi et qu’il y a une relation fraternelle très forte entre nous. Elle parvient à me calmer. Elle me demande si elle doit venir, je lui dis que ce n’est pas nécessaire, que je vais un peu mieux après avoir entendu ses propos apaisants. Nous raccrochons en même temps. Je rejoins mon Ben d’amour qui me fait un gros câlin. Il sait très bien que je revois des moments particulièrement difficiles et que j’ai besoin de câlins. Ben demande à papa s’il peut téléphoner chez lui pour avertir qu’il reste loger, papa lui dit que c’est déjà arrangé avec sa maman, car ils étaient en communication téléphonique il y a quelques minutes, et qu’il peut donc rester dormir.