20-10-2022, 06:00 PM
– Vous avez fait quoi, vous ?
– On a visité Londres en Rolls Royce. On a bouffé dans un resto de ouf, puis on est allé essayer des costumes et après on est allé voir pour une robe pour Marie. Il lui a fallu plus de temps que nous trois réunis pour se décider mais elle décoiffe avec. Tu verras ça ce soir quand elle la portera. Et vous ?
On raconta à notre tour notre journée. Mais l'heure approchant nos amis allèrent se doucher en vitesse.
À l’heure précise le tailleur sonnait. Il était accompagné de plusieurs personnes. C'est Marie qui s'habilla la première. Mais on ne vit pas tout de suite sa robe quand elle sorti de chambre car une coiffeuse lui avait enfilé une blouse qui la cachait.
Le tailleur nous tendit à chacun nos housses respectives et il figea un instant quand on se mit tous en boxer au milieu du salon pour s’y habiller – surement une première pour lui. On ne traîna pas et bientôt on ressemblait à cinq pingouins alignés – Tim semblait carrément avoir un balais dans les fesses, ainsi affublé. Puis on fut coiffés, légèrement maquillés et enfin Marie nous apparut dans toute sa splendeur. Paradant comme un top-modèle. On la siffla. Joris éclata de rire. Il riait tellement qu'il en manquait de souffle. On n'y comprenait rien. Entre deux hoquets, il réussit à dire :
– Marie (rire), Tim (rire) à deux (rire) ça fait vraiment la Belle et la Bête (éclats de rire)
on éclata tous de rire, y compris Tim. Marie prit sa défense:
– C'est même pas vrai ! Il est trop beau mon Timmy comme ça. Juste qu’il n’a pas l’habitude!
– Vous êtes simplement parfaits tous autant que vous êtes. Laissez-moi vous nouer votre cravate, messieurs.
On était prêts, discutant, assis, en attendant que la réception nous prévienne de l'arrivée de la voiture.
On frappa à la porte et Tim qui était le plus proche alla ouvrir. C'était John Smith, impeccablement sanglé dans un smoking bleu nuit.
– Jean-François j'ai un cadeau pour vous de la part de son Altesse.
Il me tendit une boite que j'ouvris et dedans il y avait une montre identique – ou presque - à la mienne avec sa chaine.
– Son Altesse pense que ce serait dommage de les laisser séparée et comme il a vu que vous teniez énormément à la vôtre il vous offre celle-ci, sous condition de ne jamais les séparer.
– Mais c'est trop, je ne peux pas accepter.
– Je ne pense pas que vous vouliez offenser son Altesse en refusant son cadeau, Jean-François ?
– Non, mais je ne suis pas habitué à ce qu'on me fasse des cadeaux d'une telle valeur.
– Son Altesse est généreuse avec qui sait lui être agréable. Il vous demande la faveur de les porter toutes les deux ce soir.
Je revins avec ma montre. Liam les remonta et les mit à l'heure, puis ils me les glissa chacune dans une des poches du gilet. C'est en compagnie de John Smith qu'on arriva une heure après dans un immense manoir de la banlieue de Londres.
Pour être franc, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on était dépaysés - et pas seulement parce qu’ils roulent à gauche. Il y avait plus de deux cents personnes sur place.
Sur un fond de musique classique, les gens se goinfraient de toasts et de petits fours en buvant un champagne surement hors de prix.
On s'était trouvé un coin tranquille un peu à l’écart, mais même là, des laquais vêtus à la française venaient nous relancer, plateaux ou bouteilles à la main, pour qu'on mange et qu'on boive.
Une fois de plus un serveur était venu nous proposer du champagne.
– Pourrait-on avoir du coca à la place, s’il vous plaît ?
– Mais bien sûr Monsieur, je vous en apporte de suite.
La musique s'arrêta et les conversations aussi. Puis une voix annonça :
– Son Altesse Royale le prince Charles, son Altesse Royale le prince William, Son Altesse Royale le prince Henry, Madame Camilla Parker Bowles.
(j’en vois qui lèvent les sourcils et d’autres qui ricanent… Non, il n’y a pas d’erreur: c’est son vrai prénom!
Et pour être encore plus précis, le prince porte les prénoms d’Henry Charles Albert David. C’est la princesse Diana qui lui a donner le surnom d’Harry. Bande d’incultes)
Le cheik s'avança vers eux. La musique venait de reprendre. On ne s'occupa plus de ce qui se passait. On discutait entre nous et pour être franc on s'emmerdait grave même. On observait les gens et leur façon de faire.
Le prince Harry biberonnait – aussi discrètement que possible – chaque coupe de champagne se trouvant à sa portée. Son frère, plus attentif à ses fonctions, passait de groupe en groupe, rigolait avec certains, se montrait plus sérieux avec d'autres et était aimable avec tous…
L'envie de pisser me prit. Je demandais à un serveur où étaient les toilettes et alors que je me lavais les mains, je vis briller quelque chose dans la bonde du lavabo. J’arrivais à l’attraper. Il s'agissait d'une chevalière en or avec un blason.
Je mis ma trouvaille dans ma poche et retournais à la réception. Je vis John Smith et me dirigeais vers lui:
– Je pourrais vous parler un instant en privé, John ?
– Bien sûr, Jean-François. Suivez-moi.
Il m’emmena dans un bureau proche où je sortis la chevalière de ma poche.
– J'ai trouvé ça aux toilettes. Je vous la confie, j’imagine que son propriétaire sera heureux de la retrouver.
– Je le pense aussi. Merci pour lui Jean-François.
Je retournais rejoindre mes amis. On se faisait chier à mourir ! Si au moins on avait pu danser !
On se demandait comment on allait pouvoir se tirer à l'anglaise, comme disait papé Cyprien, quand John Smith s'approcha de notre table.
– Jean-François nous avons retrouvé le propriétaire de la chevalière que vous avez trouvé et pour vous remercier il vous invite tous demain soir, pour un souper privé en tenue décontractée. Une voiture vous attendra à dix-neuf heures devant votre hôtel.
Je sais déjà ce que vous allez me rétorquer. Mais, là non plus, vous ne pouvez pas refuser. Ce serait encore plus offensant que si vous aviez refusé le présent de son excellence.
– Oui, mais bon, nous on voulait sortir, voir London by night. Sans pour autant paraître ingrats.
– Mais il est toujours temps de le faire. Il n'est que minuit. Et il n'y a rien de prévu à votre programme avant demain onze heures. Votre voiture vous attend et le chauffeur est à votre disposition.
– Vous remercierez son Altesse de notre part.
– Cela sera fait.
Il partit et nous on se sauva… à l’anglaise. Finalement, on n'alla pas en boite, n’ayant pas l’envie d’y paraître endimanché. On rentra directement à l'hôtel en précisant au chauffeur qu'on n'avait plus besoin de lui.
On regagna notre suite où on discuta un peu ensemble pour donner nos impressions sur la soirée, chacun regagna sa chambre. Et après quelques bisous et câlins, on s’endormit.
On se leva plus ou moins en même temps, le bruit des uns réveillant les autres. Et on arriva tous dans la même tenue - tee-shirt et boxer - dans le salon, même Marie, qui avait dû enfiler un des tee-shirt de Tim, ce qui lui faisait une sorte de courte robe.
– On s'habille ou on prend le petit déjeuner ici ?
On avait tous la flemme de s'habiller alors Liam téléphona au service d'étage et demanda un petit déjeuner copieux pour six. et lorsque les deux serveurs entrèrent, bien que surpris par nos tenues minimalistes, ils gardèrent un flegme tout britannique.
Sauf le plus jeune qui, si son visage resta impassible, repartit avec une barre transversale bien visible dans son pantalon. Marie ou l’un de nous? Mystère!
On se gava, puis on alla vite faire nos ablutions et à onze heures pile, le concierge nous avertit que la voiture nous attendait.
On assista à la relève de la garde, on visita Big Ben et les joyaux de la couronne dans la tour de Londres et… Et on mangea sur un bateau mouche en parcourant la Tamise. De là on alla visiter le British Museum – toujours, au pas de course.
C'est épuisés qu'on rentra à l'hôtel après cette journée marathon. Mais pas le temps de se reposer. On prit une douche rapide, on s'habilla et déjà le concierge nous appelait pour nous dire qu'on était attendu par un nouveau véhicule.
Le chauffeur, casquette à la main, nous ouvrit la porte. Mes cinq amis entrèrent mais il n'y avait plus de place pour moi. Pas grave j'allais m'installer à l'avant et c'est en m’asseyant que je me rendis compte que j'étais à la place du chauffeur.
– À moins que Monsieur veuille conduire, je lui suggère de prendre le siège de gauche.
Et tout ça dit impeccablement en français. J'éclatais de rire.
– On va éviter. Surtout que vous roulez même pas du bon côté de la route et puis je sais même pas où on va.
– Je préfère aussi tenir le volant et si vous me permettez, c'est vous qui roulez du mauvais côté de la route. Héritage d’un choix Napoléonien! (véridique)
Le trajet dura quelques minutes et le chauffeur nous déposa devant un restaurant top classe vu son entrée. Un maître d'hôtel nous conduisit dans un salon privé où une table pour dix personnes était dressée. Les premiers à arriver furent John Smith et le cheik. Ça m’arrangeais, il fallait qu'on leur parle, avec Liam.
Sa mère lui avait téléphoné. Pierre et Jean m'avaient appelé aussi. Il y avait eu une erreur dans le montant des virements. C'est Liam qui s'y colla.
– Votre Altesse, je voudrais vous parler de notre transaction d’hier.
– Il y a un problème pour vous et vos amis ?
– Pas vraiment votre Altesse, juste une erreur sur le montant.
– Vous me surprenez.
– Vous nous avez viré les fonds en Livres sterling alors qu'on pensait euros.
– Ah! Vous me rassurez. Non, ce n'est pas une erreur. Nous sommes au Royaume-Unis, il est donc normal de parler argent en livre sterling.
Les montants versés sont forcément plus élevés au change. Affaire résolue!
La porte s'ouvrit et, à notre grand étonnement, William et Harry entrèrent. Son Altesse nous présenta et Harry me remercia pour sa chevalière. Il fit le grimace en nous serrant la main, il semblait avoir mal au bras droit.
La conversation avait du mal à démarrer. Son Altesse, John et William parlaient pour meubler les blancs. On répondait aux questions qu'ils nous posaient avec plus ou moins de facilités.
La porte s'ouvrit et un gars habillé en men in black entra, parla à l'oreille de William et repartit aussitôt.
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– On a visité Londres en Rolls Royce. On a bouffé dans un resto de ouf, puis on est allé essayer des costumes et après on est allé voir pour une robe pour Marie. Il lui a fallu plus de temps que nous trois réunis pour se décider mais elle décoiffe avec. Tu verras ça ce soir quand elle la portera. Et vous ?
On raconta à notre tour notre journée. Mais l'heure approchant nos amis allèrent se doucher en vitesse.
À l’heure précise le tailleur sonnait. Il était accompagné de plusieurs personnes. C'est Marie qui s'habilla la première. Mais on ne vit pas tout de suite sa robe quand elle sorti de chambre car une coiffeuse lui avait enfilé une blouse qui la cachait.
Le tailleur nous tendit à chacun nos housses respectives et il figea un instant quand on se mit tous en boxer au milieu du salon pour s’y habiller – surement une première pour lui. On ne traîna pas et bientôt on ressemblait à cinq pingouins alignés – Tim semblait carrément avoir un balais dans les fesses, ainsi affublé. Puis on fut coiffés, légèrement maquillés et enfin Marie nous apparut dans toute sa splendeur. Paradant comme un top-modèle. On la siffla. Joris éclata de rire. Il riait tellement qu'il en manquait de souffle. On n'y comprenait rien. Entre deux hoquets, il réussit à dire :
– Marie (rire), Tim (rire) à deux (rire) ça fait vraiment la Belle et la Bête (éclats de rire)
on éclata tous de rire, y compris Tim. Marie prit sa défense:
– C'est même pas vrai ! Il est trop beau mon Timmy comme ça. Juste qu’il n’a pas l’habitude!
– Vous êtes simplement parfaits tous autant que vous êtes. Laissez-moi vous nouer votre cravate, messieurs.
On était prêts, discutant, assis, en attendant que la réception nous prévienne de l'arrivée de la voiture.
On frappa à la porte et Tim qui était le plus proche alla ouvrir. C'était John Smith, impeccablement sanglé dans un smoking bleu nuit.
– Jean-François j'ai un cadeau pour vous de la part de son Altesse.
Il me tendit une boite que j'ouvris et dedans il y avait une montre identique – ou presque - à la mienne avec sa chaine.
– Son Altesse pense que ce serait dommage de les laisser séparée et comme il a vu que vous teniez énormément à la vôtre il vous offre celle-ci, sous condition de ne jamais les séparer.
– Mais c'est trop, je ne peux pas accepter.
– Je ne pense pas que vous vouliez offenser son Altesse en refusant son cadeau, Jean-François ?
– Non, mais je ne suis pas habitué à ce qu'on me fasse des cadeaux d'une telle valeur.
– Son Altesse est généreuse avec qui sait lui être agréable. Il vous demande la faveur de les porter toutes les deux ce soir.
Je revins avec ma montre. Liam les remonta et les mit à l'heure, puis ils me les glissa chacune dans une des poches du gilet. C'est en compagnie de John Smith qu'on arriva une heure après dans un immense manoir de la banlieue de Londres.
Pour être franc, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on était dépaysés - et pas seulement parce qu’ils roulent à gauche. Il y avait plus de deux cents personnes sur place.
Sur un fond de musique classique, les gens se goinfraient de toasts et de petits fours en buvant un champagne surement hors de prix.
On s'était trouvé un coin tranquille un peu à l’écart, mais même là, des laquais vêtus à la française venaient nous relancer, plateaux ou bouteilles à la main, pour qu'on mange et qu'on boive.
Une fois de plus un serveur était venu nous proposer du champagne.
– Pourrait-on avoir du coca à la place, s’il vous plaît ?
– Mais bien sûr Monsieur, je vous en apporte de suite.
La musique s'arrêta et les conversations aussi. Puis une voix annonça :
– Son Altesse Royale le prince Charles, son Altesse Royale le prince William, Son Altesse Royale le prince Henry, Madame Camilla Parker Bowles.
(j’en vois qui lèvent les sourcils et d’autres qui ricanent… Non, il n’y a pas d’erreur: c’est son vrai prénom!
Et pour être encore plus précis, le prince porte les prénoms d’Henry Charles Albert David. C’est la princesse Diana qui lui a donner le surnom d’Harry. Bande d’incultes)
Le cheik s'avança vers eux. La musique venait de reprendre. On ne s'occupa plus de ce qui se passait. On discutait entre nous et pour être franc on s'emmerdait grave même. On observait les gens et leur façon de faire.
Le prince Harry biberonnait – aussi discrètement que possible – chaque coupe de champagne se trouvant à sa portée. Son frère, plus attentif à ses fonctions, passait de groupe en groupe, rigolait avec certains, se montrait plus sérieux avec d'autres et était aimable avec tous…
L'envie de pisser me prit. Je demandais à un serveur où étaient les toilettes et alors que je me lavais les mains, je vis briller quelque chose dans la bonde du lavabo. J’arrivais à l’attraper. Il s'agissait d'une chevalière en or avec un blason.
Je mis ma trouvaille dans ma poche et retournais à la réception. Je vis John Smith et me dirigeais vers lui:
– Je pourrais vous parler un instant en privé, John ?
– Bien sûr, Jean-François. Suivez-moi.
Il m’emmena dans un bureau proche où je sortis la chevalière de ma poche.
– J'ai trouvé ça aux toilettes. Je vous la confie, j’imagine que son propriétaire sera heureux de la retrouver.
– Je le pense aussi. Merci pour lui Jean-François.
Je retournais rejoindre mes amis. On se faisait chier à mourir ! Si au moins on avait pu danser !
On se demandait comment on allait pouvoir se tirer à l'anglaise, comme disait papé Cyprien, quand John Smith s'approcha de notre table.
– Jean-François nous avons retrouvé le propriétaire de la chevalière que vous avez trouvé et pour vous remercier il vous invite tous demain soir, pour un souper privé en tenue décontractée. Une voiture vous attendra à dix-neuf heures devant votre hôtel.
Je sais déjà ce que vous allez me rétorquer. Mais, là non plus, vous ne pouvez pas refuser. Ce serait encore plus offensant que si vous aviez refusé le présent de son excellence.
– Oui, mais bon, nous on voulait sortir, voir London by night. Sans pour autant paraître ingrats.
– Mais il est toujours temps de le faire. Il n'est que minuit. Et il n'y a rien de prévu à votre programme avant demain onze heures. Votre voiture vous attend et le chauffeur est à votre disposition.
– Vous remercierez son Altesse de notre part.
– Cela sera fait.
Il partit et nous on se sauva… à l’anglaise. Finalement, on n'alla pas en boite, n’ayant pas l’envie d’y paraître endimanché. On rentra directement à l'hôtel en précisant au chauffeur qu'on n'avait plus besoin de lui.
On regagna notre suite où on discuta un peu ensemble pour donner nos impressions sur la soirée, chacun regagna sa chambre. Et après quelques bisous et câlins, on s’endormit.
On se leva plus ou moins en même temps, le bruit des uns réveillant les autres. Et on arriva tous dans la même tenue - tee-shirt et boxer - dans le salon, même Marie, qui avait dû enfiler un des tee-shirt de Tim, ce qui lui faisait une sorte de courte robe.
– On s'habille ou on prend le petit déjeuner ici ?
On avait tous la flemme de s'habiller alors Liam téléphona au service d'étage et demanda un petit déjeuner copieux pour six. et lorsque les deux serveurs entrèrent, bien que surpris par nos tenues minimalistes, ils gardèrent un flegme tout britannique.
Sauf le plus jeune qui, si son visage resta impassible, repartit avec une barre transversale bien visible dans son pantalon. Marie ou l’un de nous? Mystère!
On se gava, puis on alla vite faire nos ablutions et à onze heures pile, le concierge nous avertit que la voiture nous attendait.
On assista à la relève de la garde, on visita Big Ben et les joyaux de la couronne dans la tour de Londres et… Et on mangea sur un bateau mouche en parcourant la Tamise. De là on alla visiter le British Museum – toujours, au pas de course.
C'est épuisés qu'on rentra à l'hôtel après cette journée marathon. Mais pas le temps de se reposer. On prit une douche rapide, on s'habilla et déjà le concierge nous appelait pour nous dire qu'on était attendu par un nouveau véhicule.
Le chauffeur, casquette à la main, nous ouvrit la porte. Mes cinq amis entrèrent mais il n'y avait plus de place pour moi. Pas grave j'allais m'installer à l'avant et c'est en m’asseyant que je me rendis compte que j'étais à la place du chauffeur.
– À moins que Monsieur veuille conduire, je lui suggère de prendre le siège de gauche.
Et tout ça dit impeccablement en français. J'éclatais de rire.
– On va éviter. Surtout que vous roulez même pas du bon côté de la route et puis je sais même pas où on va.
– Je préfère aussi tenir le volant et si vous me permettez, c'est vous qui roulez du mauvais côté de la route. Héritage d’un choix Napoléonien! (véridique)
Le trajet dura quelques minutes et le chauffeur nous déposa devant un restaurant top classe vu son entrée. Un maître d'hôtel nous conduisit dans un salon privé où une table pour dix personnes était dressée. Les premiers à arriver furent John Smith et le cheik. Ça m’arrangeais, il fallait qu'on leur parle, avec Liam.
Sa mère lui avait téléphoné. Pierre et Jean m'avaient appelé aussi. Il y avait eu une erreur dans le montant des virements. C'est Liam qui s'y colla.
– Votre Altesse, je voudrais vous parler de notre transaction d’hier.
– Il y a un problème pour vous et vos amis ?
– Pas vraiment votre Altesse, juste une erreur sur le montant.
– Vous me surprenez.
– Vous nous avez viré les fonds en Livres sterling alors qu'on pensait euros.
– Ah! Vous me rassurez. Non, ce n'est pas une erreur. Nous sommes au Royaume-Unis, il est donc normal de parler argent en livre sterling.
Les montants versés sont forcément plus élevés au change. Affaire résolue!
La porte s'ouvrit et, à notre grand étonnement, William et Harry entrèrent. Son Altesse nous présenta et Harry me remercia pour sa chevalière. Il fit le grimace en nous serrant la main, il semblait avoir mal au bras droit.
La conversation avait du mal à démarrer. Son Altesse, John et William parlaient pour meubler les blancs. On répondait aux questions qu'ils nous posaient avec plus ou moins de facilités.
La porte s'ouvrit et un gars habillé en men in black entra, parla à l'oreille de William et repartit aussitôt.
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