20-10-2022, 05:58 PM
C'était une première pour Tim, Marie et Joris qui n'avaient jamais pris l’avion. Une hôtesse nous servit un petit déjeuner gargantuesque. Mais une chose m’intriguait. On allait plein Nord/Nord-Ouest.
– On ne va pas à Paris ?
– Non, son Excellence a dû se rendre à Londres, nous allons la rejoindre.
On était tous surpris par ce changement de direction mais pas effrayé pour deux sous. Même si on délira un peu sur nos nouvelles fonctions dans le harem du scheik, en temps qu’eunuques pour les garçons et de favorite pour Marie.
Deux heures plus tard on atterrit à l'aéroport d'Heathrow où une limousine nous prit en charge et nous déposa au Savoy.
Le concierge s'adressa à nous en français.
– Madame, messieurs, nous allons vous conduire dans votre suite. Si vous avez besoin de quoi que ce soit le service d'étage est là pour vous satisfaire. Vos bagages y sont et le personnel vous aidera à les mettre dans vos chambres respectives.
Il fit un petit signe discret à un homme qui nous dirigea vers un ascenseur privé. On fit le tour du proprio et c'était… juste la grande classe ! Simple mais chiquissime !
On déballait nos affaires quand mon téléphone sonna et John Smith qui, à son habitude, en économisant les mots, m'avertit qu'un chauffeur passait nous prendre Liam et moi dans dix minutes et qu'il fallait qu'on emmène le coffret et les montres. On était attendu par son Excellence.
On prit les sacs de nos trésors et direction l’ascenseur, une limousine nous attendait déjà devant le palace quand on en sorti. Le chauffeur nous ouvrit la porte:
– Je vous conduis chez Christie's où son Altesse vous attend.
Quand on arriva, John Smith nous accueillit sur le perron et nous conduisit dans un salon privé où il y avait le cheik et trois autres personnes.
Il vint nous serrer la main;
– Bonjour messieurs. Vous avez fait un bon voyage ?
– Oui très bon, merci votre excellence.
Puis il nous présenta les trois hommes, qui n’étaient pas moins que les experts en horlogerie ancienne pour les maisons Christie’s, Drouot et Sotheby’s. Je sortis mon coffret du sac et l’installai sur la table de réunion, à côté de celui de Jeanne. J’en extirpais les montres qu'ils commencèrent à expertiser.
– Ils en ont pour un petit moment. En attendant nous allons aller nous sustenter un peu.
Ça tombait bien, c’était l’heure de diner et mon estomac commençait à tirer. Il nous conduisit dans un restaurant grand luxe ayant un chef français. (Je vous épargne le descriptif, vous baveriez d’envie!)
Deux heures après nous retournions chez Christie’s.
À notre arrivée, il y avait deux bonhommes supplémentaires et ceux-là inspectaient à la loupe les précieuses boites.
Le cheik s’installa confortablement avec nous dans le coin salon où du café nous fut servi. Un des hommes résuma ce qu'il y avait à dire sur chaque montre et la valeur (basse, évidemment) où elle pourrait se vendre aux enchères.
Puis un des nouveaux parla des coffrets Boulle et de la chance d’avoir un duo en bonne conservation. Lui aussi allait donner une estimation, quand je l’interrompis:
– Excuser moi monsieur, avant de continuer, je vous demande juste quelques secondes, je voudrais vous montrer quelque chose… d'inhabituel, je pense.
Je sortis le troisième coffret - bien emballé dans du plastique à bulle. Je le lui tendis. Surpris, il prit le paquet et alla le poser sur la table. Il nous tournait le dos. Tout le monde regardait ce qu'il faisait et encore plus quand un tonitruant 'holly shit' sortit de la bouche de ce vénérable expert… il venait d’ouvrir l’emballage!
– Je ne peux pas le croire ! C'est impossible ! Trois ! vous vous rendez compte ! Il y en a trois… les mêmes !
Piqué au vif, son excellence bondit de son siège et alla voir. Puis il se tourna vers nous, l’œil brillant.
– Vous avez d'autres surprises du genre dans votre sac ?
– Non votre excellence, c'était la seule. Et les clefs des deux autres peuvent l'ouvrir et le fermer. Leurs systèmes sont identiques.
Il fallut bien sûr expliquer d'où on le tenait. Son excellence semblait songeur et discutait beaucoup à voix basse avec John. Il consulta aussi les deux spécialistes. Avec Liam on le regardait faire sans rien dire. Puis il remercia les experts et vint s'asseoir en face de nous.
– Après avoir vu tant de belles choses il faut en passer par de moins belles. Nous allons parler d’argent.
Ce que vous avez en votre possession m'intéresse énormément, je ne vous le cache pas. Alors j'aimerai savoir si vous êtes vendeur.
– Je sais que ma mère, ainsi que Pierre et Jean, le sont, votre Altesse. Ils attendent un coup de téléphone pour confirmer ou refuser la proposition que vous allez leur faire.
– Merci Liam et vous Jean-François êtes-vous vendeur aussi ?
– Je dirai que oui, mais comme je vous l'ai dit, je veux garder une des montres. Je ne sais pas pourquoi mais dès que je l'ai vu j'ai flashé dessus.
Le cheik alla jusqu'aux montres et revint avec celle qui me plaisait.
– C'est celle-là, si je me souviens bien ?
– Oui votre Excellence, c'est bien elle.
– Donc vous me vendriez les autres ainsi que votre coffret ?
– Suivant le montant proposé, oui votre Excellence.
– Bien, je ne vais pas jouer à la surenchère Jean-François je vous propose donc 150 000 pour les sept montres.
Et pour les coffrets: 50 000 chaque, si j’obtiens le trio, sinon 30 000 en dépareillé. Pensez-vous l’offre honnête ?
Je me tournais vers Liam. Il se pencha pour me parler à l’oreille.
– C'est une très bonne proposition, tu peux l’accepter. Mais avant je dois contacter ma mère. Tu peux téléphoner à Pierre et Jean ?
– Je vous remercie de votre offre, votre Excellence, mais avant de vous répondre nous devons avoir l'accord des autres pour vendre leurs coffrets à ce prix. Permettez que je téléphone aux troisièmes propriétaires, Liam va faire de même avec sa mère.
– Je comprends bien, faites donc.
On nous conduisit dans un salon adjacent et on téléphona. Bien sûr, Jeanne donna son accord immédiat et quand Pierre et Jean eurent, de ce fait, la certitude de vendre au prix fort, ils acceptèrent sans marchander.
On revint et on donna notre réponse positive. Son excellence nous serra la main et John Smith se chargea des virements de fonds sur nos comptes respectifs.
Son excellence nous abandonna, ayant des obligations protocolaires et John Smith nous informa que ce soir nous étions invités tous les six et qu'on était attendus à notre hôtel afin de faire un essayage de nos tenues de soirée…
Il ne manquait plus que ça !
On n'était pas au courant nous ! Bon de toute façon c'était trop tard pour refuser et pas poli du tout.
Le chauffeur nous posa au Savoy et à peine arrivés dans notre suite - vide de tout autre occupant - ça toquait déjà à la porte.
Liam alla ouvrir et quatre personnes, dont deux qui tiraient un portant, entrèrent.
Celui qui devait être le boss prit nos mesures qu'il annonçait à voix haute et qu'un commis notait consciencieusement. Les autres sortaient quelques housses du portant. Pour Liam il y en avait quatre et pour moi seulement deux. Je regardais mon chéri et lui dis, en français:
– Et merde! Ça va faire comme à Los Angeles, je ne vais pas avoir de choix.
– Ha, ha, ha! C'est ça, d'être hors norme !
– Vas-y, dis moi que je suis mal foutu, tant que tu y es !
– Mais non, c'est juste que tu es assez imposant… et très bien fait à mon goût.
– Oh! Ces messieurs sont français, il fallait le dire. Par qui commençons nous ?
– Vas-y, Bé, tu n'en as que deux à essayer.
– Une question d’abord, vous portez à droite ou à gauche ?
– Heu, vous pouvez m'éclairer là, parce que je ne comprends pas votre question, même en français.
Le tailleur semblait gêné.
– En général vous mettez votre sexe comment dans votre boxer, tourné sur la droite, sur le côté gauche ou au milieu sur vos testicules ?
– Hein! Mais, j'en sais rien moi. Laissez-moi réfléchir. Comment j'ai fait ce matin.
Je me remémorais mon habillage. J'avais enfilé mon boxer, puis un tee-shirt, des chaussettes, un jean. Et avant de le boutonner j'avais farfouillé dans mon boxer et j'avais mis ma queue sur la gauche.
– Je porte à gauche, comme vous dites.
– Bien, essayez celui-là. S'il ne convient pas j'en ferai venir d’autres.
Je quittais mes baskets et tombais mon pantalon. Un des commis me tendit le pantalon que j’enfilais. Il me serrait au niveau des cuisses et était trop large à la taille. Puis, je dûs passer une espèce de gilet un peu comme un tablier mais qui s'arrêtait à la taille qu'il m'attacha dans le dos puis il me fit enfiler la veste qui m'allait bien aux épaules… si ce n'est qu'il manquait pas loin de quatre doigts aux manches pour arriver jusqu'à mes poignets.
L'homme me regarda un moment puis dit:
– Je vois, je vois! James, faites-nous apporter les modèles LCLM 195, 200 et 205. nous allons y arriver. Passons à vous jeune homme.
Pour Liam ce fut plus simple. Il en choisit un classe mais sobre. Le tailleur en profita pour lui faire essayer une chemise et les chaussures pour aller avec. Le tailleur admira son œuvre.
– Vous êtes simplement parfait ! James, avons-nous reçu la marchandise pour ce monsieur ?
– Oui monsieur, elle vient d’arriver.
– À nous deux, jeune homme. Commençons par celui-là…
Au final, j'en essayais six et il y avait toujours quelque chose qui clochait. Ça commençait à me saouler. Liam s'en rendait compte et essayait de me calmer.
– On va y arriver, Bé ! Sois cool. C'est bientôt fini.
– Ça, c’est une certitude! Bon, alors si je me souviens bien, celui-là c'est la veste qui m’allait. Celui-là et celui-là c'était les gilets et celui-là le pantalon. Dernier essai.
– Tu fais quoi Bé ?
– Je vais te montrer.
J'enfilais donc le pantalon, puis le gilet qui avait ma préférence et la veste. Intrigué, le tailleur me regardait faire. Il me tourna autour.
– Je peux vous demander d'enfiler cette chemise ?
Je quittais la veste et le gilet puis j'enfilais la chemise et je remis le tout.
Le tailleur me demanda de pivoter sur moi-même et le verdict tomba.
– Après tout, pourquoi pas. Le résultat est harmonieux. Nous serons là à dix-huit heures, pour vous aider, ainsi que vos amis, à vous habiller. À tantôt, messieurs!
Je regardais ma montre.
– Liam, on a deux heures à tuer, on fait quoi ?
– Vu ton sourire…Tu as la même idée que moi, je pense ?
– Bah je sais pas moi, j'ai envie d'essayer la baignoire à remous, ça te dit ?
– J'avais plus dans l'idée d'essayer la douche avec les jets à pression.
– On n'a qu'à faire les deux !
On avait eu le temps de faire l'amour deux fois, une fois dans la douche et une fois dans la baignoire, quand nos amis rentrèrent.
170
– On ne va pas à Paris ?
– Non, son Excellence a dû se rendre à Londres, nous allons la rejoindre.
On était tous surpris par ce changement de direction mais pas effrayé pour deux sous. Même si on délira un peu sur nos nouvelles fonctions dans le harem du scheik, en temps qu’eunuques pour les garçons et de favorite pour Marie.
Deux heures plus tard on atterrit à l'aéroport d'Heathrow où une limousine nous prit en charge et nous déposa au Savoy.
Le concierge s'adressa à nous en français.
– Madame, messieurs, nous allons vous conduire dans votre suite. Si vous avez besoin de quoi que ce soit le service d'étage est là pour vous satisfaire. Vos bagages y sont et le personnel vous aidera à les mettre dans vos chambres respectives.
Il fit un petit signe discret à un homme qui nous dirigea vers un ascenseur privé. On fit le tour du proprio et c'était… juste la grande classe ! Simple mais chiquissime !
On déballait nos affaires quand mon téléphone sonna et John Smith qui, à son habitude, en économisant les mots, m'avertit qu'un chauffeur passait nous prendre Liam et moi dans dix minutes et qu'il fallait qu'on emmène le coffret et les montres. On était attendu par son Excellence.
On prit les sacs de nos trésors et direction l’ascenseur, une limousine nous attendait déjà devant le palace quand on en sorti. Le chauffeur nous ouvrit la porte:
– Je vous conduis chez Christie's où son Altesse vous attend.
Quand on arriva, John Smith nous accueillit sur le perron et nous conduisit dans un salon privé où il y avait le cheik et trois autres personnes.
Il vint nous serrer la main;
– Bonjour messieurs. Vous avez fait un bon voyage ?
– Oui très bon, merci votre excellence.
Puis il nous présenta les trois hommes, qui n’étaient pas moins que les experts en horlogerie ancienne pour les maisons Christie’s, Drouot et Sotheby’s. Je sortis mon coffret du sac et l’installai sur la table de réunion, à côté de celui de Jeanne. J’en extirpais les montres qu'ils commencèrent à expertiser.
– Ils en ont pour un petit moment. En attendant nous allons aller nous sustenter un peu.
Ça tombait bien, c’était l’heure de diner et mon estomac commençait à tirer. Il nous conduisit dans un restaurant grand luxe ayant un chef français. (Je vous épargne le descriptif, vous baveriez d’envie!)
Deux heures après nous retournions chez Christie’s.
À notre arrivée, il y avait deux bonhommes supplémentaires et ceux-là inspectaient à la loupe les précieuses boites.
Le cheik s’installa confortablement avec nous dans le coin salon où du café nous fut servi. Un des hommes résuma ce qu'il y avait à dire sur chaque montre et la valeur (basse, évidemment) où elle pourrait se vendre aux enchères.
Puis un des nouveaux parla des coffrets Boulle et de la chance d’avoir un duo en bonne conservation. Lui aussi allait donner une estimation, quand je l’interrompis:
– Excuser moi monsieur, avant de continuer, je vous demande juste quelques secondes, je voudrais vous montrer quelque chose… d'inhabituel, je pense.
Je sortis le troisième coffret - bien emballé dans du plastique à bulle. Je le lui tendis. Surpris, il prit le paquet et alla le poser sur la table. Il nous tournait le dos. Tout le monde regardait ce qu'il faisait et encore plus quand un tonitruant 'holly shit' sortit de la bouche de ce vénérable expert… il venait d’ouvrir l’emballage!
– Je ne peux pas le croire ! C'est impossible ! Trois ! vous vous rendez compte ! Il y en a trois… les mêmes !
Piqué au vif, son excellence bondit de son siège et alla voir. Puis il se tourna vers nous, l’œil brillant.
– Vous avez d'autres surprises du genre dans votre sac ?
– Non votre excellence, c'était la seule. Et les clefs des deux autres peuvent l'ouvrir et le fermer. Leurs systèmes sont identiques.
Il fallut bien sûr expliquer d'où on le tenait. Son excellence semblait songeur et discutait beaucoup à voix basse avec John. Il consulta aussi les deux spécialistes. Avec Liam on le regardait faire sans rien dire. Puis il remercia les experts et vint s'asseoir en face de nous.
– Après avoir vu tant de belles choses il faut en passer par de moins belles. Nous allons parler d’argent.
Ce que vous avez en votre possession m'intéresse énormément, je ne vous le cache pas. Alors j'aimerai savoir si vous êtes vendeur.
– Je sais que ma mère, ainsi que Pierre et Jean, le sont, votre Altesse. Ils attendent un coup de téléphone pour confirmer ou refuser la proposition que vous allez leur faire.
– Merci Liam et vous Jean-François êtes-vous vendeur aussi ?
– Je dirai que oui, mais comme je vous l'ai dit, je veux garder une des montres. Je ne sais pas pourquoi mais dès que je l'ai vu j'ai flashé dessus.
Le cheik alla jusqu'aux montres et revint avec celle qui me plaisait.
– C'est celle-là, si je me souviens bien ?
– Oui votre Excellence, c'est bien elle.
– Donc vous me vendriez les autres ainsi que votre coffret ?
– Suivant le montant proposé, oui votre Excellence.
– Bien, je ne vais pas jouer à la surenchère Jean-François je vous propose donc 150 000 pour les sept montres.
Et pour les coffrets: 50 000 chaque, si j’obtiens le trio, sinon 30 000 en dépareillé. Pensez-vous l’offre honnête ?
Je me tournais vers Liam. Il se pencha pour me parler à l’oreille.
– C'est une très bonne proposition, tu peux l’accepter. Mais avant je dois contacter ma mère. Tu peux téléphoner à Pierre et Jean ?
– Je vous remercie de votre offre, votre Excellence, mais avant de vous répondre nous devons avoir l'accord des autres pour vendre leurs coffrets à ce prix. Permettez que je téléphone aux troisièmes propriétaires, Liam va faire de même avec sa mère.
– Je comprends bien, faites donc.
On nous conduisit dans un salon adjacent et on téléphona. Bien sûr, Jeanne donna son accord immédiat et quand Pierre et Jean eurent, de ce fait, la certitude de vendre au prix fort, ils acceptèrent sans marchander.
On revint et on donna notre réponse positive. Son excellence nous serra la main et John Smith se chargea des virements de fonds sur nos comptes respectifs.
Son excellence nous abandonna, ayant des obligations protocolaires et John Smith nous informa que ce soir nous étions invités tous les six et qu'on était attendus à notre hôtel afin de faire un essayage de nos tenues de soirée…
Il ne manquait plus que ça !
On n'était pas au courant nous ! Bon de toute façon c'était trop tard pour refuser et pas poli du tout.
Le chauffeur nous posa au Savoy et à peine arrivés dans notre suite - vide de tout autre occupant - ça toquait déjà à la porte.
Liam alla ouvrir et quatre personnes, dont deux qui tiraient un portant, entrèrent.
Celui qui devait être le boss prit nos mesures qu'il annonçait à voix haute et qu'un commis notait consciencieusement. Les autres sortaient quelques housses du portant. Pour Liam il y en avait quatre et pour moi seulement deux. Je regardais mon chéri et lui dis, en français:
– Et merde! Ça va faire comme à Los Angeles, je ne vais pas avoir de choix.
– Ha, ha, ha! C'est ça, d'être hors norme !
– Vas-y, dis moi que je suis mal foutu, tant que tu y es !
– Mais non, c'est juste que tu es assez imposant… et très bien fait à mon goût.
– Oh! Ces messieurs sont français, il fallait le dire. Par qui commençons nous ?
– Vas-y, Bé, tu n'en as que deux à essayer.
– Une question d’abord, vous portez à droite ou à gauche ?
– Heu, vous pouvez m'éclairer là, parce que je ne comprends pas votre question, même en français.
Le tailleur semblait gêné.
– En général vous mettez votre sexe comment dans votre boxer, tourné sur la droite, sur le côté gauche ou au milieu sur vos testicules ?
– Hein! Mais, j'en sais rien moi. Laissez-moi réfléchir. Comment j'ai fait ce matin.
Je me remémorais mon habillage. J'avais enfilé mon boxer, puis un tee-shirt, des chaussettes, un jean. Et avant de le boutonner j'avais farfouillé dans mon boxer et j'avais mis ma queue sur la gauche.
– Je porte à gauche, comme vous dites.
– Bien, essayez celui-là. S'il ne convient pas j'en ferai venir d’autres.
Je quittais mes baskets et tombais mon pantalon. Un des commis me tendit le pantalon que j’enfilais. Il me serrait au niveau des cuisses et était trop large à la taille. Puis, je dûs passer une espèce de gilet un peu comme un tablier mais qui s'arrêtait à la taille qu'il m'attacha dans le dos puis il me fit enfiler la veste qui m'allait bien aux épaules… si ce n'est qu'il manquait pas loin de quatre doigts aux manches pour arriver jusqu'à mes poignets.
L'homme me regarda un moment puis dit:
– Je vois, je vois! James, faites-nous apporter les modèles LCLM 195, 200 et 205. nous allons y arriver. Passons à vous jeune homme.
Pour Liam ce fut plus simple. Il en choisit un classe mais sobre. Le tailleur en profita pour lui faire essayer une chemise et les chaussures pour aller avec. Le tailleur admira son œuvre.
– Vous êtes simplement parfait ! James, avons-nous reçu la marchandise pour ce monsieur ?
– Oui monsieur, elle vient d’arriver.
– À nous deux, jeune homme. Commençons par celui-là…
Au final, j'en essayais six et il y avait toujours quelque chose qui clochait. Ça commençait à me saouler. Liam s'en rendait compte et essayait de me calmer.
– On va y arriver, Bé ! Sois cool. C'est bientôt fini.
– Ça, c’est une certitude! Bon, alors si je me souviens bien, celui-là c'est la veste qui m’allait. Celui-là et celui-là c'était les gilets et celui-là le pantalon. Dernier essai.
– Tu fais quoi Bé ?
– Je vais te montrer.
J'enfilais donc le pantalon, puis le gilet qui avait ma préférence et la veste. Intrigué, le tailleur me regardait faire. Il me tourna autour.
– Je peux vous demander d'enfiler cette chemise ?
Je quittais la veste et le gilet puis j'enfilais la chemise et je remis le tout.
Le tailleur me demanda de pivoter sur moi-même et le verdict tomba.
– Après tout, pourquoi pas. Le résultat est harmonieux. Nous serons là à dix-huit heures, pour vous aider, ainsi que vos amis, à vous habiller. À tantôt, messieurs!
Je regardais ma montre.
– Liam, on a deux heures à tuer, on fait quoi ?
– Vu ton sourire…Tu as la même idée que moi, je pense ?
– Bah je sais pas moi, j'ai envie d'essayer la baignoire à remous, ça te dit ?
– J'avais plus dans l'idée d'essayer la douche avec les jets à pression.
– On n'a qu'à faire les deux !
On avait eu le temps de faire l'amour deux fois, une fois dans la douche et une fois dans la baignoire, quand nos amis rentrèrent.
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