19-10-2022, 06:40 PM
(Modification du message : 19-10-2022, 07:32 PM par Philou0033.)
Les jeunes scouts font donc le tour de l’exploitation agricole et posent un tas de question à la fermière. Le fils de la ferme est quant à lui occupé soigner un veau ; il lui donne du lait avec un grand biberon. En fait sa maman explique que la mère de l’animal a été victime d’une hémorragie après le vêlage et donc il faut s’occuper du veau.
Les achats sont faits et nous retournons au camp ou plutôt à l’auberge qui nous sert de logement !
Tous les scouts s’affairent pour tout soit en ordre et prêt pour le souper. Les deux intendants s’occupent de cuire la viande tandis que certains scouts pèlent des pommes de terre. Ils ne savent pas ce qu’ils vont manger, mais ça sent déjà bien bon !
Les tables sont dressées, le feu est allumé, les scouts tiennent conseil avant de se restaurer.
Bruno laisse chacun s’exprimer mais surtout les jeunes de la troupe. En effet se sont eux qui viennent de vivre leur premier camp. Jean-Philippe m’étonne, il ose dire ce qui pense. Il est vraiment intégré au groupe, il remercie particulièrement ceux de sa patrouille qui l’ont aidé à vivre le mieux possible le camp.
Il est temps de passer à table. Un scout par patrouille est désigné pour apporter ce qu’il faut à table. Puis les patrouilles se sont mélangées à la demande du staff. Je me suis rapproché d’autres jeunes pour mieux les connaître.
Les premiers plats arrivent, ce sont des cuisses de poulet accompagnées de compte de pommes et de frites. Oui Patrick et Roger ont fait des frites dans la friteuse toujours en ordre de marche qui est installée dans la cuisine. C’est un véritable festin qui est ainsi proposé aux scouts. Comme boissons il y a des limonades et du vin. En ce qui concerne le vin, c’est un demi-verre par scout de plus de 15 ans. Il est évident que pour les animateurs et les intendants, c’est un verre mais pas plus, ils doivent aussi montrer l’exemple.
L’ambiance autour de la grande table est très positive, pas de cri ni de parole dérangeante. Les jeunes parlent entre eux et s’écoutent. C’est assez particulier comme sensation de voir qu’ils savent faire preuve d’ouverture et de discernement dans leurs conversations, pas de sujet qui fâche !
C’est le moment de passer au dessert. Nos deux cuistots se chargent d’apporter tout d’abord du sucre, de la cassonade et de la confiture, ensuite trois plats chargés de crêpes encore tièdes. Les scouts sont bluffés par ce que Patrick et Roger ont préparé. Des applaudissements retentissent pour cette excellent dessert et se très bon repas. Inutile de dire que tous les visages affichent un large sourire ! Tous se régalent et se resservent tant cela leur goûte !
C’est le moment de la veillée qui prendra une autre forme dans une bonne demi-heure. Les chants débutent entrecoupés par des blagues racontées par l’un ou l’autre. Bruno se lève et quitte la pièce. Les autres animateurs restent avec le groupe et la veillée se poursuit.
Une vingtaine de minutes plus tard l’éclairage se coupe ! Bruno apparait alors revêtu d’une toge verte avec des motifs rouge et une cape par-dessus. Les scouts plus âgés entonnent alors un chant particulier, le chant annonçant les totémisations. Bruno, en tant que maître de cérémonie, fait l’appel des six jeunes scouts de la troupe. Ils sont emmenés hors de la salle par Ghislain, Gaby et Alex. Ils sont placés dans une pièce annexe.
Chapitre 7.
« Scouts en progression »
C’est effervescence au sein de la troupe. En effet c’est un moment particulier que celui de la totémisation. Le jeune scout doit, durant des épreuves physiques et mentales, faire preuve d’ouverture et doit confirmer son attachement au scoutisme. Il n’est nullement besoin de rabaisser le jeune mais bien de l’aider à s’affirmer et ainsi d’entrer pleinement dans le cercle des scouts de la troupe. Ils vont recevoir un totem, soit un nom d’animal qui les représentent au mieux, tant au point de vue physique que mental. Le totem est suivi d’un qualificatif qui peut être donné en même temps que le totem ou alors lors d’une autre cérémonie. Le qualificatif est souvent à acquérir. C’est donc au jeune totémisé à progresser pour que ce qualificatif soit alors dit : « acquit » !
Cette séance de totémisation va commencer. Elle débute par la ronde des totems. C’est un chant est entonné par tous les scouts totémisés : « Qu’ils sont beaux les totems du grand manitou que nos braves sachems ont choisi pour nous ! » ensuite chaque scout prononce son totem et son qualificatif.
Bruno est en pleine conversation avec Ghislain, en effet sur les six jeunes scouts qui doivent recevoir leur totem, seuls trois d’entre eux semblent être susceptible de le recevoir ce soir ! Pour les autres, c’est un peu tôt car ils ne semblent pas avoir assez de maturité que pour prétendre à être totémisés. De toute façon les six jeunes seront présentés à la troupe.
Bruno décide alors de commencer par la patrouille des Tigres, soit avec Loïc. Le jeune est introduit devant l’assemblées des sages. Il lui est demandé de répéter une phrase « magique » en vue d’attirer la bienveillance du grand Manitou : « Au dieu du feu, Ivanovitch Popof, dit caramel mou, moi Loïc je me présente devant tes sujets » ! Puis c’est une épreuve de pompages à exécuter, un dessin à faire et à remettre au Grand Maître « Bélier » (Bruno). Puis quelques petits jeux d’adresse à accomplir. C’est ensuite le moment de manger la nourriture céleste proposée par le la grand manitou, cette nourriture est appelée « Boutroule ». Loïc goûte donc une cuillère et a failli tout remettre. Il avale cette cuillérée avec difficulté.
Il faut savoir que cette nourriture est composée d’un tas d’ingrédients comestibles mais qui ne s’accordent pas en temps normal ! Le goût en est donc assez désagréable.
A la suite de ces épreuves, le jeune Loïc reçoit son totem : « Faucon ». Pour son qualif, il devra attendre la prochaine séance.
Une fois le totem donné, tous les scouts entonnent la ronde des totems et chacun prononce le sien en terminant par Loïc qui prononce à haute voix le sien : « Faucon ». Il rejoint alors sa patrouille où il est congratulé.
C’est ensuite Roger qui passe et qui est confronté aux mêmes épreuves. Il reçoit lui aussi son totem : « Bélouga » et le qualif « Droit devant ».
C’est alors le même cérémonial pour Roger, il peut lui aussi prononcé en dernier son nouveau totem devant l’assemblée !
C’est ensuite Jean-Philippe qui arrive devant l’assemblée. Il est tétanisé. Il ne parvient pas à dire la phrase magique. Il ne parvient pas à dire quatre mots d’affilée. Il est pétrifié. Il est certain qu’il n’est pas en état de poursuivre. Bélier (Bruno) le fait raccompagner jusqu’au local où les autres attendent.
C’est la même chose pour André de la patrouille des Ours et pour Henri de celle des Serpents.
Il ne reste que Julien de la patrouille des serpents à passer. Pour lui tout se passe bien, il a de l’aplomb. Il passe haut la main tous les tests qui lui sont demandés. Il reçoit de totem de « Mammouth », non seulement pour sa mémoire mais aussi pour son gabarit hors du commun, ainsi que le qualif « réfléchi ». Bélier lui annonce que son qualif est en voie d’acquisition.
Une nouvelle ronde des totems est lancée et Julien peut lui aussi prononcer son totem devant les scouts réunis !
La soirée s’achève avec le cantique des patrouilles. Les scouts regagnent leurs dortoirs pour la nuit. Il est bien tard, il est déjà une heure du matin.
Bruno demande à ses animateurs de faire un rapide débriefing de la dernière journée. Nous échangeons donc nous impressions et nous confrontons nos idées. Je parle de Jean-Philippe et je confirme qu’il n’est pas encore prêt pour sa totémisation, il sera apte lors du grand camp d’été. Les autres approuvent ma remarque et il en est de même pour André et Henri.
Je souligne ensuite la belle initiative des deux cuistots pour le repas mais aussi pour la préparation des frites ! Patrick et Roger, qui sont avec nous, me remercient pour ma remarque !
Il est temps d’aller se pieuter. Nous allons rapidement prendre une douche et nous laver les dents. Pas le temps de se faire un petit plaisir, nous nous endormons comme des masses !
Au lever du jour, non, un peu plus tard, j’ouvre les yeux. Je regarde ma montre, il est neuf heures. Je sors de mon duvet et vais me rafraîchir à la salle d’eau. Je rejoins ensuite Patrick qui prépare le petit-déjeuner. Nous prenons une tasse de café ensemble. Nous parlons de la soirée et du camp en général. Il me confie qu’il me trouve à la hauteur, toujours attentif aux autres. Il ajoute que je dois aussi penser à moi !
Je comprends sa remarque, je sais que je fais passer les autres avant mes désirs. Il a raison, je dois aussi faire ce qui me fait plaisir. Il est très observateur le Patrick. Il a près de trente ans et il a déjà bien vécu. Il est dans le scoutisme depuis tellement de temps qu’il en a vu des jeunes animateurs. Nous sommes interrompus par l’arrivée de Bruno, Gaby et Alex. Ghislain quant à lui, dort toujours. Les scouts sont eux aussi encore dans les bras de Morphée.
Nous prenons un café ensemble et nous parlons du retour. Nous devons être prêts pour quatorze heures quinze. Nous devons rejoindre la gare pour seize heures au plus tard. Un sandwich est prévu pour chaque scout pour le repas de midi. Bruno est heureux d’apprendre cette nouvelle car tout doit être prévu et sur pied pour la bonne marche de cette fin de camp !
Le déjeuner terminé, les chambres rangées et les sacs refermés : c’est le moment de rejoindre la gare pour le retour vers la capitale, où nous devons descendre du train au « Quartier Léopold » !
Le trajet me semble bien long, je pense à mon Ben d’amour qui doit m’attendre. Je ne sais pas encore s’il vient à la maison, c’est ce qui était convenu, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un changement !
Le train s’arrête, la troupe descend sur la quai. Nous devons rejoindre le local à pied, ce qui fait une marche d’une petite demi-heure. Les scouts marchent d’un bon pas, il est certain qu’ils attendent eux aussi le moment de revoir leurs parents.
Ouf, nous voilà arrivés devant le local. Les parents sont déjà là. Un dernier rassemblement est prévu avant que les scouts rejoignent leur famille.
Chaque scout vient saluer les animateurs réunis devant le local.
Jean-Philippe est très ému. Il me salue et ensuite me fait la bise. Il me glisse à l’oreille : « Merci ». Il rejoint alors ses parents. Moi je reste coi. Il sait que je l’ai aidé, comme je l’aurai fait pour n’importe quel autre scout. J’ai mes yeux qui s’humidifient. Non, il ne faut pas que je pleure, bien que je sois touché par ce seul mot « Merci » !
Les achats sont faits et nous retournons au camp ou plutôt à l’auberge qui nous sert de logement !
Tous les scouts s’affairent pour tout soit en ordre et prêt pour le souper. Les deux intendants s’occupent de cuire la viande tandis que certains scouts pèlent des pommes de terre. Ils ne savent pas ce qu’ils vont manger, mais ça sent déjà bien bon !
Les tables sont dressées, le feu est allumé, les scouts tiennent conseil avant de se restaurer.
Bruno laisse chacun s’exprimer mais surtout les jeunes de la troupe. En effet se sont eux qui viennent de vivre leur premier camp. Jean-Philippe m’étonne, il ose dire ce qui pense. Il est vraiment intégré au groupe, il remercie particulièrement ceux de sa patrouille qui l’ont aidé à vivre le mieux possible le camp.
Il est temps de passer à table. Un scout par patrouille est désigné pour apporter ce qu’il faut à table. Puis les patrouilles se sont mélangées à la demande du staff. Je me suis rapproché d’autres jeunes pour mieux les connaître.
Les premiers plats arrivent, ce sont des cuisses de poulet accompagnées de compte de pommes et de frites. Oui Patrick et Roger ont fait des frites dans la friteuse toujours en ordre de marche qui est installée dans la cuisine. C’est un véritable festin qui est ainsi proposé aux scouts. Comme boissons il y a des limonades et du vin. En ce qui concerne le vin, c’est un demi-verre par scout de plus de 15 ans. Il est évident que pour les animateurs et les intendants, c’est un verre mais pas plus, ils doivent aussi montrer l’exemple.
L’ambiance autour de la grande table est très positive, pas de cri ni de parole dérangeante. Les jeunes parlent entre eux et s’écoutent. C’est assez particulier comme sensation de voir qu’ils savent faire preuve d’ouverture et de discernement dans leurs conversations, pas de sujet qui fâche !
C’est le moment de passer au dessert. Nos deux cuistots se chargent d’apporter tout d’abord du sucre, de la cassonade et de la confiture, ensuite trois plats chargés de crêpes encore tièdes. Les scouts sont bluffés par ce que Patrick et Roger ont préparé. Des applaudissements retentissent pour cette excellent dessert et se très bon repas. Inutile de dire que tous les visages affichent un large sourire ! Tous se régalent et se resservent tant cela leur goûte !
C’est le moment de la veillée qui prendra une autre forme dans une bonne demi-heure. Les chants débutent entrecoupés par des blagues racontées par l’un ou l’autre. Bruno se lève et quitte la pièce. Les autres animateurs restent avec le groupe et la veillée se poursuit.
Une vingtaine de minutes plus tard l’éclairage se coupe ! Bruno apparait alors revêtu d’une toge verte avec des motifs rouge et une cape par-dessus. Les scouts plus âgés entonnent alors un chant particulier, le chant annonçant les totémisations. Bruno, en tant que maître de cérémonie, fait l’appel des six jeunes scouts de la troupe. Ils sont emmenés hors de la salle par Ghislain, Gaby et Alex. Ils sont placés dans une pièce annexe.
Chapitre 7.
« Scouts en progression »
C’est effervescence au sein de la troupe. En effet c’est un moment particulier que celui de la totémisation. Le jeune scout doit, durant des épreuves physiques et mentales, faire preuve d’ouverture et doit confirmer son attachement au scoutisme. Il n’est nullement besoin de rabaisser le jeune mais bien de l’aider à s’affirmer et ainsi d’entrer pleinement dans le cercle des scouts de la troupe. Ils vont recevoir un totem, soit un nom d’animal qui les représentent au mieux, tant au point de vue physique que mental. Le totem est suivi d’un qualificatif qui peut être donné en même temps que le totem ou alors lors d’une autre cérémonie. Le qualificatif est souvent à acquérir. C’est donc au jeune totémisé à progresser pour que ce qualificatif soit alors dit : « acquit » !
Cette séance de totémisation va commencer. Elle débute par la ronde des totems. C’est un chant est entonné par tous les scouts totémisés : « Qu’ils sont beaux les totems du grand manitou que nos braves sachems ont choisi pour nous ! » ensuite chaque scout prononce son totem et son qualificatif.
Bruno est en pleine conversation avec Ghislain, en effet sur les six jeunes scouts qui doivent recevoir leur totem, seuls trois d’entre eux semblent être susceptible de le recevoir ce soir ! Pour les autres, c’est un peu tôt car ils ne semblent pas avoir assez de maturité que pour prétendre à être totémisés. De toute façon les six jeunes seront présentés à la troupe.
Bruno décide alors de commencer par la patrouille des Tigres, soit avec Loïc. Le jeune est introduit devant l’assemblées des sages. Il lui est demandé de répéter une phrase « magique » en vue d’attirer la bienveillance du grand Manitou : « Au dieu du feu, Ivanovitch Popof, dit caramel mou, moi Loïc je me présente devant tes sujets » ! Puis c’est une épreuve de pompages à exécuter, un dessin à faire et à remettre au Grand Maître « Bélier » (Bruno). Puis quelques petits jeux d’adresse à accomplir. C’est ensuite le moment de manger la nourriture céleste proposée par le la grand manitou, cette nourriture est appelée « Boutroule ». Loïc goûte donc une cuillère et a failli tout remettre. Il avale cette cuillérée avec difficulté.
Il faut savoir que cette nourriture est composée d’un tas d’ingrédients comestibles mais qui ne s’accordent pas en temps normal ! Le goût en est donc assez désagréable.
A la suite de ces épreuves, le jeune Loïc reçoit son totem : « Faucon ». Pour son qualif, il devra attendre la prochaine séance.
Une fois le totem donné, tous les scouts entonnent la ronde des totems et chacun prononce le sien en terminant par Loïc qui prononce à haute voix le sien : « Faucon ». Il rejoint alors sa patrouille où il est congratulé.
C’est ensuite Roger qui passe et qui est confronté aux mêmes épreuves. Il reçoit lui aussi son totem : « Bélouga » et le qualif « Droit devant ».
C’est alors le même cérémonial pour Roger, il peut lui aussi prononcé en dernier son nouveau totem devant l’assemblée !
C’est ensuite Jean-Philippe qui arrive devant l’assemblée. Il est tétanisé. Il ne parvient pas à dire la phrase magique. Il ne parvient pas à dire quatre mots d’affilée. Il est pétrifié. Il est certain qu’il n’est pas en état de poursuivre. Bélier (Bruno) le fait raccompagner jusqu’au local où les autres attendent.
C’est la même chose pour André de la patrouille des Ours et pour Henri de celle des Serpents.
Il ne reste que Julien de la patrouille des serpents à passer. Pour lui tout se passe bien, il a de l’aplomb. Il passe haut la main tous les tests qui lui sont demandés. Il reçoit de totem de « Mammouth », non seulement pour sa mémoire mais aussi pour son gabarit hors du commun, ainsi que le qualif « réfléchi ». Bélier lui annonce que son qualif est en voie d’acquisition.
Une nouvelle ronde des totems est lancée et Julien peut lui aussi prononcer son totem devant les scouts réunis !
La soirée s’achève avec le cantique des patrouilles. Les scouts regagnent leurs dortoirs pour la nuit. Il est bien tard, il est déjà une heure du matin.
Bruno demande à ses animateurs de faire un rapide débriefing de la dernière journée. Nous échangeons donc nous impressions et nous confrontons nos idées. Je parle de Jean-Philippe et je confirme qu’il n’est pas encore prêt pour sa totémisation, il sera apte lors du grand camp d’été. Les autres approuvent ma remarque et il en est de même pour André et Henri.
Je souligne ensuite la belle initiative des deux cuistots pour le repas mais aussi pour la préparation des frites ! Patrick et Roger, qui sont avec nous, me remercient pour ma remarque !
Il est temps d’aller se pieuter. Nous allons rapidement prendre une douche et nous laver les dents. Pas le temps de se faire un petit plaisir, nous nous endormons comme des masses !
Au lever du jour, non, un peu plus tard, j’ouvre les yeux. Je regarde ma montre, il est neuf heures. Je sors de mon duvet et vais me rafraîchir à la salle d’eau. Je rejoins ensuite Patrick qui prépare le petit-déjeuner. Nous prenons une tasse de café ensemble. Nous parlons de la soirée et du camp en général. Il me confie qu’il me trouve à la hauteur, toujours attentif aux autres. Il ajoute que je dois aussi penser à moi !
Je comprends sa remarque, je sais que je fais passer les autres avant mes désirs. Il a raison, je dois aussi faire ce qui me fait plaisir. Il est très observateur le Patrick. Il a près de trente ans et il a déjà bien vécu. Il est dans le scoutisme depuis tellement de temps qu’il en a vu des jeunes animateurs. Nous sommes interrompus par l’arrivée de Bruno, Gaby et Alex. Ghislain quant à lui, dort toujours. Les scouts sont eux aussi encore dans les bras de Morphée.
Nous prenons un café ensemble et nous parlons du retour. Nous devons être prêts pour quatorze heures quinze. Nous devons rejoindre la gare pour seize heures au plus tard. Un sandwich est prévu pour chaque scout pour le repas de midi. Bruno est heureux d’apprendre cette nouvelle car tout doit être prévu et sur pied pour la bonne marche de cette fin de camp !
Le déjeuner terminé, les chambres rangées et les sacs refermés : c’est le moment de rejoindre la gare pour le retour vers la capitale, où nous devons descendre du train au « Quartier Léopold » !
Le trajet me semble bien long, je pense à mon Ben d’amour qui doit m’attendre. Je ne sais pas encore s’il vient à la maison, c’est ce qui était convenu, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un changement !
Le train s’arrête, la troupe descend sur la quai. Nous devons rejoindre le local à pied, ce qui fait une marche d’une petite demi-heure. Les scouts marchent d’un bon pas, il est certain qu’ils attendent eux aussi le moment de revoir leurs parents.
Ouf, nous voilà arrivés devant le local. Les parents sont déjà là. Un dernier rassemblement est prévu avant que les scouts rejoignent leur famille.
Chaque scout vient saluer les animateurs réunis devant le local.
Jean-Philippe est très ému. Il me salue et ensuite me fait la bise. Il me glisse à l’oreille : « Merci ». Il rejoint alors ses parents. Moi je reste coi. Il sait que je l’ai aidé, comme je l’aurai fait pour n’importe quel autre scout. J’ai mes yeux qui s’humidifient. Non, il ne faut pas que je pleure, bien que je sois touché par ce seul mot « Merci » !