Tim était sorti voir ce qu'il se passait. Elles appelèrent leurs copines - autre couple qui partageaient leur mobil-home - et on fit les présentations. On sympathisa vite. Et on décida le soir d'aller manger tous ensemble.
On ne se quitta pas du week-end.
Le pauvre Tim était morose. Et le samedi soir en boite il s'éclata en dansant toute la soirée. C'était une boite gay friendly et tous croyaient que Tim était un gay célibataire. Il se fit draguer toute la soirée. Lui en profita un peu pour tripoter quelques filles, ‘innocemment’. Mais il n'alla pas plus loin.
Puis c'est dans les bouchons qu'on rentra le dimanche.
Pour nous aussi les cours étaient finis mais on avait des stages en service jusqu'à fin juin. Et on les faisait par binôme, bien sûr. Et on se retrouva aux urgences où on nous donna à faire des tâches de… nettoyage et re-nettoyage.
Jusqu'au jour où: une ambulance arriva et les pompiers en descendirent une femme qui partit directement au bloc. Le médecin des pompiers discutait avec un interne, le seul qui était à peu près sympa avec nous. On venait de finir de nettoyer la salle de repos et on allait ranger le matériel. C'est le médecin des pompiers qui nous apostropha.
– Salut les gars. On s'est déjà vu quelque part non ? Votre côté Laurel et Hardy me dit quelque chose.
– Laurel et Hardy, c'est vrai que ça leur va bien.
– Bonne mémoire, Docteur, c'était il y a quelques mois, on vous a fait venir quand notre proprio a fait un infarctus.
– … Ah oui, je vous remets maintenant. Heureusement que vous étiez là sinon il y passait. Vous avez eu de bon réflexes. Mais vous faites quoi avec ce matériel de nettoyage ?
– Les Conchitos ! Depuis qu'on est là, on nous fait faire du ménage et du nettoyage ou du nettoyage et du ménage ! J’allais oublier: vider des pistolets ou des bassins et les nettoyer.
– Notre rapport va porter comme titre: Nettoyage et désinfection, taches exclusives des stagiaires. On l'a déjà commencé d’ailleurs. On va se prendre une bulle mais au moins nos profs verront ce qu'il se passe réellement et ce que les gens des urgences font faire aux futurs infirmiers.
– Désolé pour vous les gars, bon, j'y vais moi, le devoir m’appelle.
Il serra la main à l’interne puis à nous et partit. On reprenait la direction du placard à balais quand l'interne nous appela.
– C'est vrai, que vous allez faire ça ?
– Quoi, ‘ça’ ?
– Un rapport sur ce qu'on vous fait faire aux urgences ?
– Mais oui, si tu veux je te file copie de notre maquette, on l'a sur une clef USB.
– Je veux bien.
L'histoire en resta là quelques jours. Mais le lundi quand on y retourna, pas mal de monde nous faisait la gueule. On ne comprenait pas pourquoi et notre principal vint nous voir.
– Bonjour Jean-François, bonjour Joris, je voudrais vous parler en privé.
– Pas de souci, on doit juste aller dire qu'on est avec vous.
Mais au lieu d'aller dans un bureau libre, il nous conduisit dans celui du directeur de l’hôpital.
– Bonjour Messieurs, asseyez-vous. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai en ma possession une clef USB que vous avez donnée à un interne et je suis outré par ce que j'ai vu dessus ! De plus, il paraît que vous voulez faire votre rapport de stage en partant de ça !
Votre professeur l'a vu aussi, je lui laisse vous en parler.
– Bon les gars, si vous rendez ça comme rapport de stage, vous allez droit dans le mur avec une bulle comme note. Vous vous en rendez bien compte !
Le nettoyage et la désinfection sont la base de l'hygiène et évitent la prolifération des maladies nosocomiales, vous le savez !
– Oui, bien sûr qu'on le sait et également que les gestes de soins sont normalement au programme. D'ailleurs ce week-end on en a profité pour le peaufiner notre rapport, vous voulez voir la dernière version ?
Joris tendit une autre clef USB au directeur. Il l’ouvrit. Grâce à Rémi on avait fait un petit film d'une vingtaine de minutes. Et à tour de rôle on parlait Joris et moi de notre stage en montrant ce qu'on voyait et de ce qu'on faisait aux urgences. On avait fait ça avec humour et autodérision.
Mais le directeur et notre prof ne riaient pas… loin de là!
Tout d’un coup, le directeur sembla avoir une idée et changea de ton.
– Messieurs, vous comptez vraiment rendre ça comme rapport de stage ?
– Oui, Monsieur le directeur, parce que ça correspond tout à fait à ce que l'on nous demande de faire.
Monsieur Schyso qui est là, pourra vous le confirmer. Il nous a demandé de décrire ce qu'on nous faisait faire, comment le personnel nous aidait dans nos tâches et comment ils nous donnait des conseils pour nous améliorer, sur ce qu'on voyait et comment on pensait pouvoir améliorer cela.
Et notre rapport, hormis la deuxième partie à remanier, est définitif. Pour la dernière partie, on va faire un organigramme du personnel des urgences, en mettant des commentaires pour chacun.
– Vous savez qu'en faisant ça, vous allez vous griller dans tous les services ?
– Bien évidemment, mais on a choisi de suivre les cours d’infirmiers, pas ceux de femmes de ménage !
En faisant cette comparaison, je ne dénigre pas le personnel d’entretien. Bien au contraire, c'est celui qui bosse le plus dans le service.
– Vous comptiez faire ce rapport, quand ?
– Le week-end qui vient je pense.
– Vous pourriez me faire ça pour demain ?
– On ne va pas avoir le temps.
– Rentrez chez vous et apportez-moi ça pour demain si vous pouvez. Au moins ce que vous aurez fait. Ça, c'est possible ?
– On va essayer.
– Ok, je vous fais remplacer!
On alla récupérer nos affaires et on tomba sur Steph, Stéphane de son petit nom, l’interne qui était dans les vestiaires.
– Alors les gars, vous ne vous êtes pas trop fait remonter les bretelles par le dirlo ? C'est chaud quand même votre rapport de stage.
– Ça, c'est parce que tu n'as pas vu l’amélioration faite sur celui qu'on a peaufiné ce week-end ! Celui-là c'est du lourd comparé à celui qu'on t'avait confié. D'ailleurs le dirlo nous a rendu la clef USB. T'es une petite balance, toi.
– Mais vous foutiez les urgences en l'air avec votre rapport. C'est une honte, tous vont être éclaboussé, même les bons !
– Et encore on n'a pas tout mis ! On n'a pas encore mis quand le docteur Doilong va s'enfermer dans une salle avec Naomi pour la niquer, ni quand certains disparaissent plus de deux heures sans raison ou encore, quand trop de monde bouffe en même temps alors que la salle des urgences déborde… Bon, nous on doit y aller, à demain!
– Mais, le service commence… Vous allez où ?
– Le dirlo a besoin de nous. On ne sera pas là de la journée. Salut!
On rentra et on s'attela à la tâche. On continua en utilisant l’humour.
Ça commençait par une photo de moi en train de passer la serpillière dans les toilettes et en commentaire ''rapide, sérieux, mais si les coins veulent être aussi nettoyés, il faut qu'ils se rapprochent'‘.
Puis une de Joris en salle de pause avec deux énormes sacs poubelle, avec comme commentaire ''devrait grandir un peu et se muscler pour pouvoir sortir les poubelles après le repas du personnel''.
Puis suivait l'organigramme des urgences.
Les photos s'affichaient puis se floutaient, se mélangeaient et beaucoup disparaissaient les unes après les autres. Et en dernier l'organigramme du personnel soignant - médecins compris – d'un côté et de l'autre ceux qu'on avait jugé consciencieux. Soit à peine deux tiers des personnes.
On s'était dégonflé, on n'avait pas osé porter de jugement sur eux par écrit. En fait, si, toujours humoristique, on l’avait fait notre final mais sur une clef à part, qu'on garda pour nous…
Le lendemain, quand on montra ce qu'on avait fait, pendant qu'il regardait la fin de notre rapport, le directeur de l'hôpital nous tendit une revue nationale qui parlait des services hospitaliers. Elle énumérait les urgences des principaux établissements français et pour tout commentaire concernant celles de notre hôpital, il y avait noir sur blanc : '' Vous y entrez à vos risques et périls'‘.
– Vous comprenez maintenant pourquoi je vous ai demandé de me rendre votre rapport de stage. Ce mensuel sort aujourd'hui en kiosque. Mais j'étais averti de son contenu depuis quelques jours déjà. D'ici une heure, j'ai rendez-vous avec les chefs de services. Pour voir ce que l'on peut faire pour améliorer ça.
– Au fait jeunes gens, il ne faut pas en vouloir à Stéphane de m'avoir donné votre clef USB. Lui aussi déplore la façon dont ça se passe aux urgences. Ça fait déjà quelques temps qu'il m'a parlé de ce problème.
Je ne regrette qu'une chose. C'est que vous ne soyez pas allés jusqu'au bout de votre démarche.
– En fait si, on l'a fait mais on n'a pas osé le mettre sur cette clef.
– Je peux voir ?
C'est avec un peu d’appréhension que Joris lui tendit l’autre clef USB.
Il l'ouvrit et prit quelques minutes pour regarder.
– D'accord, même moi j'y suis dessus et ça veut dire quoi ce commentaire sibyllin, je vous cite : ''ne sait pas ce qu'il se passe dans son établissement''.
– Ça veut dire ce que ça veut dire. Vous ne savez pas ce qu'il se passe dans votre établissement! Par exemple: le docteur du troisième, le commentaire est assez explicite, non ?
– Laissez-moi voir ça. Ah oui '' passe plus de temps à ausculter les infirmières qu'à soigner les malades'‘. Et celui-là c'est pas mieux ''prépare son week-end dès le lundi matin'' vous sortez ça d’où ?
– De nos stages et de ceux de nos amis, dans les services. On nous considère comme des potiches et les employés parlent devant nous comme si on n'existaient pas. Les médecins font pareil. Et nous, on discute entre nous. Alors c'est peut-être vrai qu'il y a des affabulations sur certains de nos commentaires parce qu'ils nous ont été rapportés par des amis ou des connaissances, mais on pense Joris et moi que la plupart sont fondés. Cette minorité étouffe les bonnes volonté et décourage les vocations!
– Je peux garder vos clefs ? Je voudrais faire l'introduction de la réunion avec.
– Les deux ?
– Oui les deux, parce que certains collègues se croient irréprochables, parfaits, et je pense qu'ils seront surpris par ce qu'ils vont y voir. Quant à ceux nommément concerné, ils vont descendre de leur piédestal, fini les œillères de la direction. Pour vous remercier je vous accorde votre journée.
– On préfère retourner aux urgences. Ça nous manque de faire le ménage.
– Pas de chance! J'ai donné de nouvelles consignes au chef de service hier. Vous êtes affectés avec Stéphane pour le reste de votre stage.
On le remercia et on partit. On s'arrêta au kiosque à journaux qu'il y avait dans le hall de l'hôpital et on acheta une revue chacun. Et en nous voyant Stéphane avait un grand sourire. Et tapant sa montre avec son index il nous dit :
– Vous êtes à la bourre les mecs.
– Non, on était chez le directeur. Tu es pas au courant ?
Accompagne-nous jusqu'aux vestiaires, on va te montrer quelque chose.
Pendant qu'on se changeait, on avait montré à Stéphane l'article, qu'il lisait.
– Ho putain, ils y vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils y vont encore plus fort que vous. Ça va chier je pense.
– Les chefs de services seront en réunion tout à l'heure, pour parler de ça, justement.
– Comment vous savez ça, vous ?
– C'est notre pote qui nous l'a dit.
– Votre pote ? C'est qui ?
– Le dirlo ! Qui d’autre ?
– Oui, je sais qu'il vous aime bien. Surtout depuis hier. Quand je lui ai passé votre clef USB c'était pas vraiment le cas ! Il vous traitait de petits cons prétentieux et arrivistes. Bon, on se met au boulot ?
154
(Et dans le doute un autre chapitre)
La journée fut longue et difficile mais Steph nous fit enfin faire du travail d’infirmier débutant.
Ma première tâche fut de raser un blondinet de quinze ans tout juste ! Il fallait l'opérer d'urgence car il avait une crise d'appendicite aiguë !
– Bon, bin à poil mec. Tu vas y arriver ou je t’aide ?
– Si tu pouvais m'aider pour les chaussettes parce que de me plier ça me fait trop mal.
– C'est comme si c'était fait. Je vais mettre toutes tes affaires dans un sac en plastique, on le mettra dans ta chambre, tu les retrouveras quand on t'aura opéré ou on le donnera à tes parents. C'est comme tu veux.
– Ça m'étonnerait que mes parents viennent aujourd'hui parce qu'ils sont en vacances en Corse jusqu'à demain. Vous pouvez pas le garder, vous, parce que mon tel vaut un bras et ça me ferait chier de me le faire piquer.
– Ok, on s'occupe de ça.
– Mais elles sont nulles vos ‘chemises’ comme vous dites. On me voit tout le cul.
– Attend, tu vas voyager couché. Personne verra tes fesses. Allez, la charlotte sur la tête, je t’enlève les chaussettes. C'est bon tu es prêt, remonte dans le lit et on déménage.
...
Il me faisait penser à Tim. Entre deux grimaces de douleurs il se plaignait.
– Fait chier ! T'es obligé de me raser à blanc ? Ils ont été longs à pousser et maintenant qu'ils sont beaux et drus, tu me les rases.
– Ça va repousser, t'en fait pas. Et puis de toute façon les meufs aiment quand c'est tout lisse.
– Je m'en fous, je suis célib !
– Justement! comme ça, tu seras prêt quand tu sortiras.
Le rouge aux joues, il se releva sur les coudes, pendant que je terminais, pour voir ce que ça donnait.
– Oh putain, la honte !
– Dis donc! Je suis rasé et je trouve pas que c'est la honte !
– Mais non, pas ça ! Tu me rases et moi je bande raide, c'est ça qui me fout la honte.
– Ah, c'est que ça ? Ça veut dire que tu es en pleine forme, à part ton appendicite.
– Oui, mais bon, tu vas penser quoi de moi, à la limite de gicler ?
– Je ne te suis plus, là.
– Bin, t’es un mec, tu me rases la touffe et moi j’ai la trique du siècle ! Tu vas croire que je suis gay !
Ce n'était pas moi que ça allait gêner, c’était clair. Mais, clair aussi, pour ce loustic, ça devait être la première main étrangère qui venait se glisser là !
– Je suis mort de rire. Je me moque que tu sois gay ou pas. Après faudrait être en bois ou impuissant pour ne pas réagir quand quelqu'un te touche dans cette zone, surtout à l’âge des poussées hormonales et que, de fait, j’ai été obligé de pousser ton étendard de gauche à droite pour travailler autour. Puis, si tu veux savoir, t’es bien monté pour ton âge et rasée elle est encore plus imposante. Tu vas faire des ravages chez les meufs, crois-mo!
Un simple compliment pour flatter le petit coq et son stress diminua aussitôt, j’eu même droit à un franc sourire – comme quoi…
Dans mon dos, la porte s'ouvrit sur le chirurgien qui me demanda où j'en étais.
– Je viens de finir de le raser docteur, plus qu’à terminer le nettoyage et la désinfection, puis il est à vous.
– Vous n'avez qu'à le conduire au bloc quand c’est fait, je vais me préparer.
Il partit.
J’avais empoigné la hampe un peu brusquement au déclic de l’ouverture et, entendant la fermeture de l’huis, je relâchai la pression sur l’engin!
Là, je fus surpris; poussant un long gémissement, étouffé par ses mains qu’il avait précipitamment plaqué sur sa bouche… l'asticot jouissai!!!
Les jets de semence fusaient et échouaient sur l'essui qui recouvrait son torse.
Merde! Moi qui pensais juste avant l’éjaculation que j’avais réussi à gérer la chose. C’était râpé!
Il resta ensuite quelques minutes couchés sur le dos, sans parler, le visage rouge cramoisi mais un sourire béat aux lèvres, semblant contempler des étoiles... au plafond !
Déjà sa gloire n'était plus qu'à demie érigée et j’en profitai pour avancer dans ma besogne et ce ‘’supplément inattendu’’ à nettoyer. J’avais presque terminé quand je rompis le silence - je tenais à dédramatiser la situation avant qu’il ne soit tout à fait descendu de son nuage - et demandai au jeune gars en version cool :
— Ben, te voilà au moins libérer de tes tensions sexuelles… Tu as eu l’air d’aimé, vu ce que tu as libéré!
— Oui, c’était la première fois.
— La première fois que tu jutais ? Je te crois pas!
— Non, non, la première fois que c’était quelqu'un d'autre qui…
— Hé bien mon grand, voilà une expérience nouvelle pour toi! Ce sera notre secret, n’ai pas peur, je suis une tombe. J’ai fini!
— Je sais pas pourquoi, je te fais confiance et puis… finalement, j’ai kiffé! Mais que ce soit par un homme, ça je l’aurai jamais cru. Juré!
Il dit ça en faisant une drôle de grimace en me regardant, on éclata de rire ensemble.
Toute tension négative avait disparue.
– Quand faut y aller, faut y aller !
…
Ce qui se passa et se dit à la réunion avec le directeur nul ne le sut jamais vraiment. Mais une rumeur courut comme quoi il allait y avoir des remaniements dans les services.
Par contre avec Joris on nous menait la vie dure, finies les tâches subalternes de nettoyage et ce n'est plus Steph qui s'occupait de nous mais des infirmiers chevronnés qui nous montraient le métier.
On avait fait des heures à tour de bras mais en apprenant et le jeudi soir on fut heureux de savoir qu'on était en week-end jusqu'au mardi matin.
En effet c'était le week-end de Pentecôte. Nos chéris devaient descendre et on avait prévu d'aller en repérage.
Il y avait quelques rivières sympa où on pouvait faire du naturisme. Alors on voulait voir à quoi elles ressemblaient.
Nos chéris étaient arrivés et les côtes de bœuf grillaient tranquillement sur le barbecue quand mon téléphone sonna. Je lus : John Smith. Je décrochais.
– Bonsoir Jean-François, je ne vous dérange pas ?
– Bonsoir John, non pas du tout. Que me vaut l'honneur de votre appel ?
– Son excellence est en Europe en ce moment et comme elle a un peu de temps libre elle aimerait voir vos montres et votre coffret si cela vous est possible, ce week-end.
– Oui, si ça ne prend pas trop de temps car je suis avec mes amis et tous les six, on avait prévu de faire des trucs ensemble ce week-end.
– Ce n'est pas grave, ils n'auront qu'à vous accompagner. Cela vous convient ?
– Je leur pose la question … John, ils acceptent.
– D’accord. Demain à neuf heures, une voiture passera vous chercher.
– Ok, à demain.
John n'était pas un grand bavard. Il allait toujours à l’essentiel. Le doute me prit.
– Pourquoi le cheik insiste autant pour voir mes montres et le coffret à votre avis ?
– Parce qu'elles sont historiques pour certaines. On devrait aller demander à Pierre et à Jean ce qu'ils en pensent.
On alla sonner chez eux avec Liam. Ils nous ouvrirent.
– Bonsoir Jean, bonsoir Pierre, on est désolé de vous déranger mais on vient vous voir au sujet des montres et du coffret. Le conseiller particulier du cheik vient de m'appeler car son altesse veut voir mes montres. Il m'avait déjà proposé de me les acheter rien qu'en voyant les photos.
Pierre, vous qui les avez étudiées, vous avez une idée de leur valeur réelle ?
– C'est difficile à définir, pour deux raisons. D'abord, elles sont toutes anciennes et exceptionnelles, là-dessus s'ajoute le fait qu'elles ont appartenu et été fabriquées pour et par des hommes célèbres. Alors leur donner une valeur va dépendre d'un mélange des deux choses.
Tu as huit montres. Si tu te décides à les vendre, ne les laisse pas partir à moins de 160 000 euros. Et pour le coffret je ne sais pas. Je ne sais pas parce que c'est rare d'avoir la paire, mais encore plus rare qu'il y en ait trois identiques. Jamais Boulle ne l'avait fait. Donc c'est inestimable comme valeur et celui qui réussira à posséder les trois aura la chose la plus rare et précieuse de tout le règne de Louis XIV. Je peux juste te dire qu’un Boulle classique tourne dans les 15 à 25000 euros, suivant son état.
– Vous seriez vendeur de votre coffret ?
– Pourquoi pas, si la somme est attractive. Comme vous avez pu le voir il était dans une armoire et on en avait même presque oublié son existence. Notre maison est pleine de bibelots alors un de plus ou un de moins quelle importance. Par contre je garde les lettres qu'il y avait dedans, surtout vous n'en parlez pas.
On les quitta en emportant leur coffret qu’ils nous confiaient et on rentra chez nous. Toute la conversation durant le repas porta sur notre voyage mystère. Puis chaque couple regagna sa chambre.
Liam était d'humeur taquine. Il commençait tout mais ne finissait rien. Il avait commencé à me déshabiller mais m'avait laissé mon boxer, il m'embrassait en s'amusant avec mes pointes de seins quand il descendit me mordiller la queue.
Et dès que je voulais le caresser, lui quitter son tee-shirt il s’esquivait. Finalement il me quitta mon boxer puis me fit allonger sur le ventre. Il me massa le dos puis les fesses et commença à jouer avec mon petit œillet. Il se mit enfin nu et je pensais qu'il allait s'occuper de mes fesses… même pas !
Il me fit me retourner sur le ventre et il me suça quelques minutes. Puis il se positionna en 69 me donnant ses fesses à manger. Enfin, un peu d’action ! Mais ça ne dura pas !
Il jouait quelques instants avec une de mes zones érogènes avant de passer à une autre. Ses caresses entretenaient mon plaisir au plus haut et quand finalement contre toute attente il enfila doucement son sexe entre mes fesses un intense frisson me parcourut.
Mais là, pareil !
Il stoppa dès qu'il sentit que la jouissance allait m’envahir. Et comme il me prenait en missionnaire, il n'eut qu'à allonger mes jambes, il se positionna à cheval sur mon pubis et attrapa mon sexe que je sentis s'enfoncer en lui. Il bougeait à peine et ses lents mouvement exacerbaient encore plus mes sens et mon envie de jouir.
Un filet de liquide séminal sortait de son sexe et venait couler sur mon ventre. De violents frissons de plaisir nous faisaient trembler. Et quand Liam jouit son premier jet de sperme fut si violent que je le reçus sur la figure. Et les palpitations de ses sphincters firent éclater ma propre jouissance.
Il m'avait vidé de toutes forces vitales. Épuisé lui aussi, il me tomba dessus. On se regarda les yeux dans les yeux sans bouger un très long moment puis, sans savoir pourquoi, on éclata de rire ensemble.
Il allait m'embrasser quand il détourna la tête et je sentis sa langue lécher son sperme qui coulait sur ma figure. Puis il m'embrassa enfin partageant sa maigre récolte avec moi. Enfin, il se recula un peu et tout fier de lui me dit :
– Alors, tu en penses quoi de ton passif/domi ? Tu vois ce que ça fait de frustrer les gens de leur plaisir comme tu as l'habitude de le faire avec moi!
– J'en pense que mon passif/domi peut recommencer quand il veut ! Mais maintenant je vais te montrer ce qu'un actif/domi sait faire !
Et on recommença à faire l'amour avec fougue et passion. Puis on s'endormit dans les bras l'un de l’autre. Heureusement qu'on avait mis nos réveils. Pendant que je prenais ma douche Liam en profita pour appeler sa mère et leur conversation dura un grand moment puis il me la passa et fila à la salle de bain.
– Jean-François, Liam m'a mis au courant pour votre voyage, je te résume ce que je lui ai dit. John Smith m'a acheté les montres anciennes du Français, un très, très, bon prix et il m'a fait une offre plus qu’honnête pour le coffret que je pense lui céder mais il y a mis une condition que tu lui vendes le tien aussi. Liam vient de m'apprendre que vos propriétaires en possèdent un troisième. Alors je pense qu'il va falloir qu'il augmente son offre. Mais je vous laisse juge Liam et toi d'accepter ou non sa proposition. De toute façon, c'est déjà lui qui a le mien en dépôt. Il est passé avant hier le prendre . Au fait, on s'est arrangé avec ta tante, pour votre voyage ici mais on vous expliquera ça une autre fois. Passez un bon week-end. Je vous embrasse.
On fit le café, il fallut aller réveiller Joris et Rémi, on préparait nos affaires quand Tim et Marie entrèrent. On déjeuna rapidement et à neuf heures précise la voiture nous attendait devant la porte.
Le chauffeur chargea nos sacs et nous conduisit jusqu'à l'aéroport de Valence où le jet privé du cheik nous attendait. On décolla.
162
On ne se quitta pas du week-end.
Le pauvre Tim était morose. Et le samedi soir en boite il s'éclata en dansant toute la soirée. C'était une boite gay friendly et tous croyaient que Tim était un gay célibataire. Il se fit draguer toute la soirée. Lui en profita un peu pour tripoter quelques filles, ‘innocemment’. Mais il n'alla pas plus loin.
Puis c'est dans les bouchons qu'on rentra le dimanche.
Pour nous aussi les cours étaient finis mais on avait des stages en service jusqu'à fin juin. Et on les faisait par binôme, bien sûr. Et on se retrouva aux urgences où on nous donna à faire des tâches de… nettoyage et re-nettoyage.
Jusqu'au jour où: une ambulance arriva et les pompiers en descendirent une femme qui partit directement au bloc. Le médecin des pompiers discutait avec un interne, le seul qui était à peu près sympa avec nous. On venait de finir de nettoyer la salle de repos et on allait ranger le matériel. C'est le médecin des pompiers qui nous apostropha.
– Salut les gars. On s'est déjà vu quelque part non ? Votre côté Laurel et Hardy me dit quelque chose.
– Laurel et Hardy, c'est vrai que ça leur va bien.
– Bonne mémoire, Docteur, c'était il y a quelques mois, on vous a fait venir quand notre proprio a fait un infarctus.
– … Ah oui, je vous remets maintenant. Heureusement que vous étiez là sinon il y passait. Vous avez eu de bon réflexes. Mais vous faites quoi avec ce matériel de nettoyage ?
– Les Conchitos ! Depuis qu'on est là, on nous fait faire du ménage et du nettoyage ou du nettoyage et du ménage ! J’allais oublier: vider des pistolets ou des bassins et les nettoyer.
– Notre rapport va porter comme titre: Nettoyage et désinfection, taches exclusives des stagiaires. On l'a déjà commencé d’ailleurs. On va se prendre une bulle mais au moins nos profs verront ce qu'il se passe réellement et ce que les gens des urgences font faire aux futurs infirmiers.
– Désolé pour vous les gars, bon, j'y vais moi, le devoir m’appelle.
Il serra la main à l’interne puis à nous et partit. On reprenait la direction du placard à balais quand l'interne nous appela.
– C'est vrai, que vous allez faire ça ?
– Quoi, ‘ça’ ?
– Un rapport sur ce qu'on vous fait faire aux urgences ?
– Mais oui, si tu veux je te file copie de notre maquette, on l'a sur une clef USB.
– Je veux bien.
L'histoire en resta là quelques jours. Mais le lundi quand on y retourna, pas mal de monde nous faisait la gueule. On ne comprenait pas pourquoi et notre principal vint nous voir.
– Bonjour Jean-François, bonjour Joris, je voudrais vous parler en privé.
– Pas de souci, on doit juste aller dire qu'on est avec vous.
Mais au lieu d'aller dans un bureau libre, il nous conduisit dans celui du directeur de l’hôpital.
– Bonjour Messieurs, asseyez-vous. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai en ma possession une clef USB que vous avez donnée à un interne et je suis outré par ce que j'ai vu dessus ! De plus, il paraît que vous voulez faire votre rapport de stage en partant de ça !
Votre professeur l'a vu aussi, je lui laisse vous en parler.
– Bon les gars, si vous rendez ça comme rapport de stage, vous allez droit dans le mur avec une bulle comme note. Vous vous en rendez bien compte !
Le nettoyage et la désinfection sont la base de l'hygiène et évitent la prolifération des maladies nosocomiales, vous le savez !
– Oui, bien sûr qu'on le sait et également que les gestes de soins sont normalement au programme. D'ailleurs ce week-end on en a profité pour le peaufiner notre rapport, vous voulez voir la dernière version ?
Joris tendit une autre clef USB au directeur. Il l’ouvrit. Grâce à Rémi on avait fait un petit film d'une vingtaine de minutes. Et à tour de rôle on parlait Joris et moi de notre stage en montrant ce qu'on voyait et de ce qu'on faisait aux urgences. On avait fait ça avec humour et autodérision.
Mais le directeur et notre prof ne riaient pas… loin de là!
Tout d’un coup, le directeur sembla avoir une idée et changea de ton.
– Messieurs, vous comptez vraiment rendre ça comme rapport de stage ?
– Oui, Monsieur le directeur, parce que ça correspond tout à fait à ce que l'on nous demande de faire.
Monsieur Schyso qui est là, pourra vous le confirmer. Il nous a demandé de décrire ce qu'on nous faisait faire, comment le personnel nous aidait dans nos tâches et comment ils nous donnait des conseils pour nous améliorer, sur ce qu'on voyait et comment on pensait pouvoir améliorer cela.
Et notre rapport, hormis la deuxième partie à remanier, est définitif. Pour la dernière partie, on va faire un organigramme du personnel des urgences, en mettant des commentaires pour chacun.
– Vous savez qu'en faisant ça, vous allez vous griller dans tous les services ?
– Bien évidemment, mais on a choisi de suivre les cours d’infirmiers, pas ceux de femmes de ménage !
En faisant cette comparaison, je ne dénigre pas le personnel d’entretien. Bien au contraire, c'est celui qui bosse le plus dans le service.
– Vous comptiez faire ce rapport, quand ?
– Le week-end qui vient je pense.
– Vous pourriez me faire ça pour demain ?
– On ne va pas avoir le temps.
– Rentrez chez vous et apportez-moi ça pour demain si vous pouvez. Au moins ce que vous aurez fait. Ça, c'est possible ?
– On va essayer.
– Ok, je vous fais remplacer!
On alla récupérer nos affaires et on tomba sur Steph, Stéphane de son petit nom, l’interne qui était dans les vestiaires.
– Alors les gars, vous ne vous êtes pas trop fait remonter les bretelles par le dirlo ? C'est chaud quand même votre rapport de stage.
– Ça, c'est parce que tu n'as pas vu l’amélioration faite sur celui qu'on a peaufiné ce week-end ! Celui-là c'est du lourd comparé à celui qu'on t'avait confié. D'ailleurs le dirlo nous a rendu la clef USB. T'es une petite balance, toi.
– Mais vous foutiez les urgences en l'air avec votre rapport. C'est une honte, tous vont être éclaboussé, même les bons !
– Et encore on n'a pas tout mis ! On n'a pas encore mis quand le docteur Doilong va s'enfermer dans une salle avec Naomi pour la niquer, ni quand certains disparaissent plus de deux heures sans raison ou encore, quand trop de monde bouffe en même temps alors que la salle des urgences déborde… Bon, nous on doit y aller, à demain!
– Mais, le service commence… Vous allez où ?
– Le dirlo a besoin de nous. On ne sera pas là de la journée. Salut!
On rentra et on s'attela à la tâche. On continua en utilisant l’humour.
Ça commençait par une photo de moi en train de passer la serpillière dans les toilettes et en commentaire ''rapide, sérieux, mais si les coins veulent être aussi nettoyés, il faut qu'ils se rapprochent'‘.
Puis une de Joris en salle de pause avec deux énormes sacs poubelle, avec comme commentaire ''devrait grandir un peu et se muscler pour pouvoir sortir les poubelles après le repas du personnel''.
Puis suivait l'organigramme des urgences.
Les photos s'affichaient puis se floutaient, se mélangeaient et beaucoup disparaissaient les unes après les autres. Et en dernier l'organigramme du personnel soignant - médecins compris – d'un côté et de l'autre ceux qu'on avait jugé consciencieux. Soit à peine deux tiers des personnes.
On s'était dégonflé, on n'avait pas osé porter de jugement sur eux par écrit. En fait, si, toujours humoristique, on l’avait fait notre final mais sur une clef à part, qu'on garda pour nous…
Le lendemain, quand on montra ce qu'on avait fait, pendant qu'il regardait la fin de notre rapport, le directeur de l'hôpital nous tendit une revue nationale qui parlait des services hospitaliers. Elle énumérait les urgences des principaux établissements français et pour tout commentaire concernant celles de notre hôpital, il y avait noir sur blanc : '' Vous y entrez à vos risques et périls'‘.
– Vous comprenez maintenant pourquoi je vous ai demandé de me rendre votre rapport de stage. Ce mensuel sort aujourd'hui en kiosque. Mais j'étais averti de son contenu depuis quelques jours déjà. D'ici une heure, j'ai rendez-vous avec les chefs de services. Pour voir ce que l'on peut faire pour améliorer ça.
– Au fait jeunes gens, il ne faut pas en vouloir à Stéphane de m'avoir donné votre clef USB. Lui aussi déplore la façon dont ça se passe aux urgences. Ça fait déjà quelques temps qu'il m'a parlé de ce problème.
Je ne regrette qu'une chose. C'est que vous ne soyez pas allés jusqu'au bout de votre démarche.
– En fait si, on l'a fait mais on n'a pas osé le mettre sur cette clef.
– Je peux voir ?
C'est avec un peu d’appréhension que Joris lui tendit l’autre clef USB.
Il l'ouvrit et prit quelques minutes pour regarder.
– D'accord, même moi j'y suis dessus et ça veut dire quoi ce commentaire sibyllin, je vous cite : ''ne sait pas ce qu'il se passe dans son établissement''.
– Ça veut dire ce que ça veut dire. Vous ne savez pas ce qu'il se passe dans votre établissement! Par exemple: le docteur du troisième, le commentaire est assez explicite, non ?
– Laissez-moi voir ça. Ah oui '' passe plus de temps à ausculter les infirmières qu'à soigner les malades'‘. Et celui-là c'est pas mieux ''prépare son week-end dès le lundi matin'' vous sortez ça d’où ?
– De nos stages et de ceux de nos amis, dans les services. On nous considère comme des potiches et les employés parlent devant nous comme si on n'existaient pas. Les médecins font pareil. Et nous, on discute entre nous. Alors c'est peut-être vrai qu'il y a des affabulations sur certains de nos commentaires parce qu'ils nous ont été rapportés par des amis ou des connaissances, mais on pense Joris et moi que la plupart sont fondés. Cette minorité étouffe les bonnes volonté et décourage les vocations!
– Je peux garder vos clefs ? Je voudrais faire l'introduction de la réunion avec.
– Les deux ?
– Oui les deux, parce que certains collègues se croient irréprochables, parfaits, et je pense qu'ils seront surpris par ce qu'ils vont y voir. Quant à ceux nommément concerné, ils vont descendre de leur piédestal, fini les œillères de la direction. Pour vous remercier je vous accorde votre journée.
– On préfère retourner aux urgences. Ça nous manque de faire le ménage.
– Pas de chance! J'ai donné de nouvelles consignes au chef de service hier. Vous êtes affectés avec Stéphane pour le reste de votre stage.
On le remercia et on partit. On s'arrêta au kiosque à journaux qu'il y avait dans le hall de l'hôpital et on acheta une revue chacun. Et en nous voyant Stéphane avait un grand sourire. Et tapant sa montre avec son index il nous dit :
– Vous êtes à la bourre les mecs.
– Non, on était chez le directeur. Tu es pas au courant ?
Accompagne-nous jusqu'aux vestiaires, on va te montrer quelque chose.
Pendant qu'on se changeait, on avait montré à Stéphane l'article, qu'il lisait.
– Ho putain, ils y vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils y vont encore plus fort que vous. Ça va chier je pense.
– Les chefs de services seront en réunion tout à l'heure, pour parler de ça, justement.
– Comment vous savez ça, vous ?
– C'est notre pote qui nous l'a dit.
– Votre pote ? C'est qui ?
– Le dirlo ! Qui d’autre ?
– Oui, je sais qu'il vous aime bien. Surtout depuis hier. Quand je lui ai passé votre clef USB c'était pas vraiment le cas ! Il vous traitait de petits cons prétentieux et arrivistes. Bon, on se met au boulot ?
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(Et dans le doute un autre chapitre)
La journée fut longue et difficile mais Steph nous fit enfin faire du travail d’infirmier débutant.
Ma première tâche fut de raser un blondinet de quinze ans tout juste ! Il fallait l'opérer d'urgence car il avait une crise d'appendicite aiguë !
– Bon, bin à poil mec. Tu vas y arriver ou je t’aide ?
– Si tu pouvais m'aider pour les chaussettes parce que de me plier ça me fait trop mal.
– C'est comme si c'était fait. Je vais mettre toutes tes affaires dans un sac en plastique, on le mettra dans ta chambre, tu les retrouveras quand on t'aura opéré ou on le donnera à tes parents. C'est comme tu veux.
– Ça m'étonnerait que mes parents viennent aujourd'hui parce qu'ils sont en vacances en Corse jusqu'à demain. Vous pouvez pas le garder, vous, parce que mon tel vaut un bras et ça me ferait chier de me le faire piquer.
– Ok, on s'occupe de ça.
– Mais elles sont nulles vos ‘chemises’ comme vous dites. On me voit tout le cul.
– Attend, tu vas voyager couché. Personne verra tes fesses. Allez, la charlotte sur la tête, je t’enlève les chaussettes. C'est bon tu es prêt, remonte dans le lit et on déménage.
...
Il me faisait penser à Tim. Entre deux grimaces de douleurs il se plaignait.
– Fait chier ! T'es obligé de me raser à blanc ? Ils ont été longs à pousser et maintenant qu'ils sont beaux et drus, tu me les rases.
– Ça va repousser, t'en fait pas. Et puis de toute façon les meufs aiment quand c'est tout lisse.
– Je m'en fous, je suis célib !
– Justement! comme ça, tu seras prêt quand tu sortiras.
Le rouge aux joues, il se releva sur les coudes, pendant que je terminais, pour voir ce que ça donnait.
– Oh putain, la honte !
– Dis donc! Je suis rasé et je trouve pas que c'est la honte !
– Mais non, pas ça ! Tu me rases et moi je bande raide, c'est ça qui me fout la honte.
– Ah, c'est que ça ? Ça veut dire que tu es en pleine forme, à part ton appendicite.
– Oui, mais bon, tu vas penser quoi de moi, à la limite de gicler ?
– Je ne te suis plus, là.
– Bin, t’es un mec, tu me rases la touffe et moi j’ai la trique du siècle ! Tu vas croire que je suis gay !
Ce n'était pas moi que ça allait gêner, c’était clair. Mais, clair aussi, pour ce loustic, ça devait être la première main étrangère qui venait se glisser là !
– Je suis mort de rire. Je me moque que tu sois gay ou pas. Après faudrait être en bois ou impuissant pour ne pas réagir quand quelqu'un te touche dans cette zone, surtout à l’âge des poussées hormonales et que, de fait, j’ai été obligé de pousser ton étendard de gauche à droite pour travailler autour. Puis, si tu veux savoir, t’es bien monté pour ton âge et rasée elle est encore plus imposante. Tu vas faire des ravages chez les meufs, crois-mo!
Un simple compliment pour flatter le petit coq et son stress diminua aussitôt, j’eu même droit à un franc sourire – comme quoi…
Dans mon dos, la porte s'ouvrit sur le chirurgien qui me demanda où j'en étais.
– Je viens de finir de le raser docteur, plus qu’à terminer le nettoyage et la désinfection, puis il est à vous.
– Vous n'avez qu'à le conduire au bloc quand c’est fait, je vais me préparer.
Il partit.
J’avais empoigné la hampe un peu brusquement au déclic de l’ouverture et, entendant la fermeture de l’huis, je relâchai la pression sur l’engin!
Là, je fus surpris; poussant un long gémissement, étouffé par ses mains qu’il avait précipitamment plaqué sur sa bouche… l'asticot jouissai!!!
Les jets de semence fusaient et échouaient sur l'essui qui recouvrait son torse.
Merde! Moi qui pensais juste avant l’éjaculation que j’avais réussi à gérer la chose. C’était râpé!
Il resta ensuite quelques minutes couchés sur le dos, sans parler, le visage rouge cramoisi mais un sourire béat aux lèvres, semblant contempler des étoiles... au plafond !
Déjà sa gloire n'était plus qu'à demie érigée et j’en profitai pour avancer dans ma besogne et ce ‘’supplément inattendu’’ à nettoyer. J’avais presque terminé quand je rompis le silence - je tenais à dédramatiser la situation avant qu’il ne soit tout à fait descendu de son nuage - et demandai au jeune gars en version cool :
— Ben, te voilà au moins libérer de tes tensions sexuelles… Tu as eu l’air d’aimé, vu ce que tu as libéré!
— Oui, c’était la première fois.
— La première fois que tu jutais ? Je te crois pas!
— Non, non, la première fois que c’était quelqu'un d'autre qui…
— Hé bien mon grand, voilà une expérience nouvelle pour toi! Ce sera notre secret, n’ai pas peur, je suis une tombe. J’ai fini!
— Je sais pas pourquoi, je te fais confiance et puis… finalement, j’ai kiffé! Mais que ce soit par un homme, ça je l’aurai jamais cru. Juré!
Il dit ça en faisant une drôle de grimace en me regardant, on éclata de rire ensemble.
Toute tension négative avait disparue.
– Quand faut y aller, faut y aller !
…
Ce qui se passa et se dit à la réunion avec le directeur nul ne le sut jamais vraiment. Mais une rumeur courut comme quoi il allait y avoir des remaniements dans les services.
Par contre avec Joris on nous menait la vie dure, finies les tâches subalternes de nettoyage et ce n'est plus Steph qui s'occupait de nous mais des infirmiers chevronnés qui nous montraient le métier.
On avait fait des heures à tour de bras mais en apprenant et le jeudi soir on fut heureux de savoir qu'on était en week-end jusqu'au mardi matin.
En effet c'était le week-end de Pentecôte. Nos chéris devaient descendre et on avait prévu d'aller en repérage.
Il y avait quelques rivières sympa où on pouvait faire du naturisme. Alors on voulait voir à quoi elles ressemblaient.
Nos chéris étaient arrivés et les côtes de bœuf grillaient tranquillement sur le barbecue quand mon téléphone sonna. Je lus : John Smith. Je décrochais.
– Bonsoir Jean-François, je ne vous dérange pas ?
– Bonsoir John, non pas du tout. Que me vaut l'honneur de votre appel ?
– Son excellence est en Europe en ce moment et comme elle a un peu de temps libre elle aimerait voir vos montres et votre coffret si cela vous est possible, ce week-end.
– Oui, si ça ne prend pas trop de temps car je suis avec mes amis et tous les six, on avait prévu de faire des trucs ensemble ce week-end.
– Ce n'est pas grave, ils n'auront qu'à vous accompagner. Cela vous convient ?
– Je leur pose la question … John, ils acceptent.
– D’accord. Demain à neuf heures, une voiture passera vous chercher.
– Ok, à demain.
John n'était pas un grand bavard. Il allait toujours à l’essentiel. Le doute me prit.
– Pourquoi le cheik insiste autant pour voir mes montres et le coffret à votre avis ?
– Parce qu'elles sont historiques pour certaines. On devrait aller demander à Pierre et à Jean ce qu'ils en pensent.
On alla sonner chez eux avec Liam. Ils nous ouvrirent.
– Bonsoir Jean, bonsoir Pierre, on est désolé de vous déranger mais on vient vous voir au sujet des montres et du coffret. Le conseiller particulier du cheik vient de m'appeler car son altesse veut voir mes montres. Il m'avait déjà proposé de me les acheter rien qu'en voyant les photos.
Pierre, vous qui les avez étudiées, vous avez une idée de leur valeur réelle ?
– C'est difficile à définir, pour deux raisons. D'abord, elles sont toutes anciennes et exceptionnelles, là-dessus s'ajoute le fait qu'elles ont appartenu et été fabriquées pour et par des hommes célèbres. Alors leur donner une valeur va dépendre d'un mélange des deux choses.
Tu as huit montres. Si tu te décides à les vendre, ne les laisse pas partir à moins de 160 000 euros. Et pour le coffret je ne sais pas. Je ne sais pas parce que c'est rare d'avoir la paire, mais encore plus rare qu'il y en ait trois identiques. Jamais Boulle ne l'avait fait. Donc c'est inestimable comme valeur et celui qui réussira à posséder les trois aura la chose la plus rare et précieuse de tout le règne de Louis XIV. Je peux juste te dire qu’un Boulle classique tourne dans les 15 à 25000 euros, suivant son état.
– Vous seriez vendeur de votre coffret ?
– Pourquoi pas, si la somme est attractive. Comme vous avez pu le voir il était dans une armoire et on en avait même presque oublié son existence. Notre maison est pleine de bibelots alors un de plus ou un de moins quelle importance. Par contre je garde les lettres qu'il y avait dedans, surtout vous n'en parlez pas.
On les quitta en emportant leur coffret qu’ils nous confiaient et on rentra chez nous. Toute la conversation durant le repas porta sur notre voyage mystère. Puis chaque couple regagna sa chambre.
Liam était d'humeur taquine. Il commençait tout mais ne finissait rien. Il avait commencé à me déshabiller mais m'avait laissé mon boxer, il m'embrassait en s'amusant avec mes pointes de seins quand il descendit me mordiller la queue.
Et dès que je voulais le caresser, lui quitter son tee-shirt il s’esquivait. Finalement il me quitta mon boxer puis me fit allonger sur le ventre. Il me massa le dos puis les fesses et commença à jouer avec mon petit œillet. Il se mit enfin nu et je pensais qu'il allait s'occuper de mes fesses… même pas !
Il me fit me retourner sur le ventre et il me suça quelques minutes. Puis il se positionna en 69 me donnant ses fesses à manger. Enfin, un peu d’action ! Mais ça ne dura pas !
Il jouait quelques instants avec une de mes zones érogènes avant de passer à une autre. Ses caresses entretenaient mon plaisir au plus haut et quand finalement contre toute attente il enfila doucement son sexe entre mes fesses un intense frisson me parcourut.
Mais là, pareil !
Il stoppa dès qu'il sentit que la jouissance allait m’envahir. Et comme il me prenait en missionnaire, il n'eut qu'à allonger mes jambes, il se positionna à cheval sur mon pubis et attrapa mon sexe que je sentis s'enfoncer en lui. Il bougeait à peine et ses lents mouvement exacerbaient encore plus mes sens et mon envie de jouir.
Un filet de liquide séminal sortait de son sexe et venait couler sur mon ventre. De violents frissons de plaisir nous faisaient trembler. Et quand Liam jouit son premier jet de sperme fut si violent que je le reçus sur la figure. Et les palpitations de ses sphincters firent éclater ma propre jouissance.
Il m'avait vidé de toutes forces vitales. Épuisé lui aussi, il me tomba dessus. On se regarda les yeux dans les yeux sans bouger un très long moment puis, sans savoir pourquoi, on éclata de rire ensemble.
Il allait m'embrasser quand il détourna la tête et je sentis sa langue lécher son sperme qui coulait sur ma figure. Puis il m'embrassa enfin partageant sa maigre récolte avec moi. Enfin, il se recula un peu et tout fier de lui me dit :
– Alors, tu en penses quoi de ton passif/domi ? Tu vois ce que ça fait de frustrer les gens de leur plaisir comme tu as l'habitude de le faire avec moi!
– J'en pense que mon passif/domi peut recommencer quand il veut ! Mais maintenant je vais te montrer ce qu'un actif/domi sait faire !
Et on recommença à faire l'amour avec fougue et passion. Puis on s'endormit dans les bras l'un de l’autre. Heureusement qu'on avait mis nos réveils. Pendant que je prenais ma douche Liam en profita pour appeler sa mère et leur conversation dura un grand moment puis il me la passa et fila à la salle de bain.
– Jean-François, Liam m'a mis au courant pour votre voyage, je te résume ce que je lui ai dit. John Smith m'a acheté les montres anciennes du Français, un très, très, bon prix et il m'a fait une offre plus qu’honnête pour le coffret que je pense lui céder mais il y a mis une condition que tu lui vendes le tien aussi. Liam vient de m'apprendre que vos propriétaires en possèdent un troisième. Alors je pense qu'il va falloir qu'il augmente son offre. Mais je vous laisse juge Liam et toi d'accepter ou non sa proposition. De toute façon, c'est déjà lui qui a le mien en dépôt. Il est passé avant hier le prendre . Au fait, on s'est arrangé avec ta tante, pour votre voyage ici mais on vous expliquera ça une autre fois. Passez un bon week-end. Je vous embrasse.
On fit le café, il fallut aller réveiller Joris et Rémi, on préparait nos affaires quand Tim et Marie entrèrent. On déjeuna rapidement et à neuf heures précise la voiture nous attendait devant la porte.
Le chauffeur chargea nos sacs et nous conduisit jusqu'à l'aéroport de Valence où le jet privé du cheik nous attendait. On décolla.
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