17-10-2022, 12:09 PM
– On va faire un tour ?
– J'ai pas trop envie de bouger.
– On n'a qu'à aller au parc, c'est à cinq minutes à pied.
On s'habilla et on trouva un banc au soleil où on se posa. Alors qu'on repartait, un jeune papa, sa compagne et leur petite fille, arrivaient. La petite savait à peine marcher et elle courrait.
Arrivée à mon niveau elle tomba et s'accrocha à mon pantalon de jogging. Les deux descendirent en douceur jusqu'à mes chevilles - gamine et pantalon.(histoire vraie)
Le papa se précipita vers moi l'air désolé tandis que sa compagne et mes amis étaient pliés de rire. Il releva sa fille qui riait à l’unisson et moi je remontais mon pantalon. Heureusement que j'étais remonté mettre un boxer.
Le papa essayait de s'excuser mais il rigolait tellement qu'il n'y arrivait pas. C'était pas mieux pour le reste du groupe. Finalement ils réussirent à se calmer tous et les parents s’excusèrent.
– C'est pas grave. Elle ne l'a pas fait exprès. Et comme ça elle ne s'est pas fait mal en tombant trop brutalement.
Après s'être excusé une fois encore, ils partirent. Et c'est là qu'un jeune mec, la quinzaine, vint nous aborder.
– Bonjour, je m'appelle Alexis et dans le cadre d'un exposé que je dois faire pour le bahut je suis venu filmer quelques scènes au parc et quand j'ai vu la petite fille trottiner vers toi , j'ai trouvé la scène touchante, j’enregistrais quand ‘l’incident’ est arrivé, ça a été si rapide que j'ai continué à filmer. Alors, si ça te dit d’avoir une copie, je te l’envoie.
Je lui filais mon tel et je reçus la vidéo. Je le remerciais et on se sépara.
Rentrés, Liam et Rémi en profitèrent pour retourner bosser leurs partiels et avec Joris on fit de même. On mangea de bonne heure et chaque couple regagna sa chambre. Mais pas pour dormir de suite, vous pouvez me croire sur parole !
Cette année les vacances de notre zone et celle de Liam et Rémi ne tombaient pas en même temps. Du coup la semaine prochaine avec Tim on rentrait chez nous et Joris partait voir ses parents sur Marseille. Tandis que nos chéris seraient en plein partiels. Mais le vendredi ils descendraient, l’un jusqu'à Marseille et l’autre aux Fourches et on remonterait le dimanche suivant.
Rien de spécial à dire sur ces deux semaines, sauf qu'en remontant on était à l’étroit dans la voiture. En effet, Cyprien sachant qu'on avait un jardin potager avait fait bien plus de semis que d'habitude et il nous en avait donné des pleines cagettes.
Pierre et Jean étaient maintenant à Nyons – en rééducation . Ils nous donnaient régulièrement de leurs nouvelles. Et on en faisait autant.
Du coup, on s'occupa de tout planter pour leur faire la surprise et que les plants ne s’abîment pas. Ça en faisait beaucoup quand même ! Il avait vu grand, papé Cyprien !
On était déjà mi-mai quand Pierre, tout amaigris et Jean rentrèrent. On se rendit compte qu'ils étaient là parce qu'on vit les volets ouverts. Avec Joris, j’allais sonner et ils nous firent entrer. On discuta un grand moment et on rentra chez nous, seul.
Car, depuis la veille, Tim et Marie étaient sur leur petit nuage ! En effet, à force d'insister – et un coup de pouce du grand-père – elle avait obtenu l'accord de ses parents pour venir avec nous aux Etats-Unis . En douce elle avait déjà fait faire son passeport.
Plus la date du départ approchait plus les échanges de mails se multipliaient tous azimuts – outre atlantique comme intra-territorial. Et - ça c'est ma mère qui le disait - plus Cyprien devenait intenable.
Liam était en plein partiels et il profitait des ponts pour réviser mais encore deux semaines de stress à tenir et il aurait fini.
Avec Tim, fin mai, on était dans nos petits souliers, on passait le permis de conduire.
La première fois que Pierre et Jean descendirent et allèrent jusqu'au jardin où ils voulaient faire quelques plantations, ils furent tellement surpris de voir que tout avait été planté qu'ils en restèrent sans voix. On était justement à profiter du soleil sur les transats et on alla les voir.
– Merci les garçons pour ce que vous avez fait au jardin. Il n'y a jamais eu autant de légumes différents, même que certains on ne sait pas ce que c’est.
– On a juste repiqué les plans que mon arrière-grand-père avait fait en trop. Vous risquez d'être surpris par certaines tomates ou courgettes parce que c'est des variétés anciennes qu'il cultive depuis toujours. Pas belles, mais quel bon goût!
Là c'est des poivrons, et là des aubergines, les haricots verts vous pouvez les laisser grossir, ils n'ont pas de fil.
– Par contre vous pouvez déjà profiter des jeunes salades, on en a fait plein.
…
La veille, on avait passé le permis et on attendait le facteur, on savait que ce n'était pas pour aujourd'hui et que ça ne serait pas avant lundi car on entamait le week-end.
Ça faisait deux semaines que je n'avais pas vu Liam ! Et là, il allait rester quelques jours, il avait fini ses cours principaux. Il ne remonterait que le mardi car il lui restait quelques bricoles à finir.
Joris était content car Rémi restait aussi. Et la semaine suivante c'était l’Ascension et on avait décidé d'aller à la mer.
Tim, lui, tirait la gueule car Marie devait rentrer chez elle et quand elle avait demandé si Tim était invité aussi, on lui avait répondu que non, car la chambre d’ami serait occupé par de la famille et toujours pas question de coucher ensemble sous leur toit. Elle avait refusé au départ d'y aller mais elle avait cédé à la pression familiale.
On avait loué un mobile-home au Grau Du Roi.
Le week-end se passa en câlins, longues cessions de sexe et pour la première fois de l'année… piscine !
Jean revenait du potager quand il nous vit à poil dans l’eau :
– Mais vous êtes fou, elle ne fait que 16° !
– Voyons Jean, elle est bonne quand on bouge !
– Peut-être mais pour moi, on verra quand elle fera 25°, minimum!
Au fait, les salades je ne sais pas ce que c'est comme variété mais Pierre en raffole. Jean-François je venais vous voir. Pierre va bien mieux et il s’embête. Vous ne voudriez pas lui parler de votre coffret ? Comme ça, ça lui permettrait de s'occuper des papiers qu'il y a dans la nôtre.
– Oui, je veux bien mais comment on s'y prend pour que ça fasse pas trop téléphoné comme surprise?
– On a chiné un joli oignon du 19éme siècle, je pourrais le montrer à Liam et toi tu pourrais dire que tu as des montres anciennes aussi, tu viens avec ta boite et tu ouvres devant nous le double fond. Je pense qu'il va être curieux et surpris de voir qu'il y a un autre coffret Boulle comme le nôtre. Et s'il ne le fait pas j'irai moi le chercher et je te demanderai si je peux essayer tes clefs.
– Curieux comme il est, je pense que vous n'aurez pas besoin de le dire et qu'il m'enverra chercher mes trouvailles. J'espère qu'il ne sera pas déçu par ce que votre double fond contient. On y va ?
On enfila un short et un tee-shirt tandis que Rémi et Joris se tartinaient mutuellement de crème solaire. En entrant Jean cria :
– Pierre, où es-tu ?
– Sur la terrasse, je lis.
– Je suis venu avec Jean-François et Liam pour leur faire voir l'oignon qu'on a trouvé. Tu l'as rangé où ?
– Dans le coffret Boulle, notre boite ancienne dans la chambre!
– Tu es monté à l’étage ? Tu n'es pas prudent… pense à ton cœur!
– Ce n'est pas pire que quand je grimpais l'étage à la maison de repos.
– Bien! Je monte le chercher.
Et il redescendit avec le contenu… et le contenant!
– Tu aurais pu descendre que la montre, au lieu de descendre avec le coffret.
– Je voulais le montrer aussi à Liam. C'est quand même un Boulle.
Pierre prit la montre et la tendit à Liam.
– Voyons! Elle est jolie, milieu 19éme, en or. Je peux l’ouvrir ?
– Oui, bien sûr.
– Fabrication suisse, montée sur rubis, je dirais entre 1830 et 1850. État excellent.
– Oui, c'est tout à fait ça. On l'a trouvée belle.
– Bébé, en a trouvé de très belles et très rare. Huit en tout!
Pierre souleva un sourcil.
– À l'occasion vous pourriez me les montrer ?
– Si vous voulez je vais vous les chercher, je les ai à l’appartement.
– Je veux bien, si ça ne vous dérange pas.
– Je vais les chercher.
Le temps de faire l'aller-retour et je revenais avec mon coffret. Pierre tiqua un peu mais ne dit rien.
– J'ouvre le double fond et je vous les sors.
– Vous connaissez la façon de l’ouvrir ?
– Oui, il faut deux clefs. Vous verrouillez la boite, vous prenez la seconde clef et vous donnez encore un tour, comme pour fermer, ça ouvre le double fond. Puis vous déverrouillez le couvercle. C’est tout!
– Vous pouvez essayer vos clefs sur la nôtre ?
– Absolument, ça ne coute rien!
Bien sûr, j'essayais avec la mauvaise clef en premier.
– Ça ne marche pas, je vais essayer avec l'autre!
Et, évidemment, ça fonctionna. Le temps de la rouvrir et de soulever le couvercle du double fond, Pierre y plongea la main et en sortit la liasse de papiers anciens.
– C'est quoi ces papiers, Pierre ?
– Des lettres, Jean. Tu veux bien me passer mes lunettes ?
Mon dieu, elles sont adressées à Madame de Grignan. Si ça se trouve c'est des lettres de madame de Sévigné.
Il en ouvrit une et la lut.
– Mais oui, c'est bien ça ! C'est bien des lettres de la marquise de Sévigné. Mais je m’emballe, là. Je verrai ça à tête reposée. Vous pouvez me faire voir vos montres Jean-François?
Je les sortis de la boite et je lui tendis le plateau. Il fit glisser le couvercle.
– Nom de dieu ! Tu as vu ça, Jean ?
– Mais Jean-François ! D’où sortez-vous ces merveilles ?
On leur résuma l’histoire. En insistant sur le coffret. Du coup, Pierre commença à s'y intéresser aussi. Il ne savait plus par où regarder.
– Si vous voulez, je vous laisse le tout, comme ça vous pourrez les étudier au calme.
– Je veux bien, parce que là, ça fait beaucoup d'un coup pour moi.
– Prenez votre temps, nous on retourne se baigner.
Joris et Rémi étaient nus et lézardaient au soleil, brillants de crème à bronzer et on fit comme eux. Ce soir-là, on fit notre premier barbecue.
Le week-end passa vite, hélas, et on dut reprendre les cours tandis que nos chéris se doraient la pilule au bord de la piscine.
Liam et Rémi firent l'aller-retour sur Lyon et redescendirent le mercredi soir. Le jeudi matin de bonne heure, on se tirait à la mer.
Comme on était partis dès potron-minet, on échappa aux bouchons. Mais on ne pouvait récupérer notre mobile home qu'à partir de seize heures, on alla donc directement à la plage naturiste. On trouva une place tranquille pas loin de l'eau et à l'ombre. On se tartina de crème solaire, juste avant d'aller se baigner. Tim était tout tristounet d'être là en célibataire mais quand même plus heureux que d'être seul à l'appartement ou aux fourches.
Jusqu'à quinze heures, ça a été assez tranquille. Puis la foule commença à arriver. D'abord quelques anciens qui s'installaient en fonction du potentiel à mater. Autant vous dire que les places autour de nous furent vite occupées. Ensuite ça a été des jeunes qui arrivaient en groupe de deux ou trois. Enfin, les ‘promeneurs/ voyeurs’ - personnes qui passaient et repassaient.
Liam et Joris s'en donnaient à cœur joie de commenter les mecs et parfois pas de façon très sympathique. On alla se baigner. L'eau était froide, enfin, fraîche on dira. On y fit les cons mais pas très longtemps.
Vers dix-sept heures, on alla au camping et on récupéra notre mobile-home. Dans la location juste à côté du notre, avec Joris on eut la surprise de voir deux de nos collègues filles sur la terrasse. Elle étaient à l'école avec nous.
Elle se tenaient par la taille et leurs attitudes resta équivoque jusqu'au moment où elles s’embrassèrent. Et, se tournant, c'est là qu'elles nous virent, Joris et moi. Joris me surprit en appelant Rémi et Liam.
Il attrapa Rémi et lui roula une pelle et du coup je fis pareil avec Liam. Eux ne comprenaient pas ce qu'il se passait. Et voyant les filles avancer vers nous, ils comprirent encore moins.
– Vous cachez bien votre jeu les mecs.
– Mais vous aussi, vous cachez bien le vôtre.
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– J'ai pas trop envie de bouger.
– On n'a qu'à aller au parc, c'est à cinq minutes à pied.
On s'habilla et on trouva un banc au soleil où on se posa. Alors qu'on repartait, un jeune papa, sa compagne et leur petite fille, arrivaient. La petite savait à peine marcher et elle courrait.
Arrivée à mon niveau elle tomba et s'accrocha à mon pantalon de jogging. Les deux descendirent en douceur jusqu'à mes chevilles - gamine et pantalon.(histoire vraie)
Le papa se précipita vers moi l'air désolé tandis que sa compagne et mes amis étaient pliés de rire. Il releva sa fille qui riait à l’unisson et moi je remontais mon pantalon. Heureusement que j'étais remonté mettre un boxer.
Le papa essayait de s'excuser mais il rigolait tellement qu'il n'y arrivait pas. C'était pas mieux pour le reste du groupe. Finalement ils réussirent à se calmer tous et les parents s’excusèrent.
– C'est pas grave. Elle ne l'a pas fait exprès. Et comme ça elle ne s'est pas fait mal en tombant trop brutalement.
Après s'être excusé une fois encore, ils partirent. Et c'est là qu'un jeune mec, la quinzaine, vint nous aborder.
– Bonjour, je m'appelle Alexis et dans le cadre d'un exposé que je dois faire pour le bahut je suis venu filmer quelques scènes au parc et quand j'ai vu la petite fille trottiner vers toi , j'ai trouvé la scène touchante, j’enregistrais quand ‘l’incident’ est arrivé, ça a été si rapide que j'ai continué à filmer. Alors, si ça te dit d’avoir une copie, je te l’envoie.
Je lui filais mon tel et je reçus la vidéo. Je le remerciais et on se sépara.
Rentrés, Liam et Rémi en profitèrent pour retourner bosser leurs partiels et avec Joris on fit de même. On mangea de bonne heure et chaque couple regagna sa chambre. Mais pas pour dormir de suite, vous pouvez me croire sur parole !
Cette année les vacances de notre zone et celle de Liam et Rémi ne tombaient pas en même temps. Du coup la semaine prochaine avec Tim on rentrait chez nous et Joris partait voir ses parents sur Marseille. Tandis que nos chéris seraient en plein partiels. Mais le vendredi ils descendraient, l’un jusqu'à Marseille et l’autre aux Fourches et on remonterait le dimanche suivant.
Rien de spécial à dire sur ces deux semaines, sauf qu'en remontant on était à l’étroit dans la voiture. En effet, Cyprien sachant qu'on avait un jardin potager avait fait bien plus de semis que d'habitude et il nous en avait donné des pleines cagettes.
Pierre et Jean étaient maintenant à Nyons – en rééducation . Ils nous donnaient régulièrement de leurs nouvelles. Et on en faisait autant.
Du coup, on s'occupa de tout planter pour leur faire la surprise et que les plants ne s’abîment pas. Ça en faisait beaucoup quand même ! Il avait vu grand, papé Cyprien !
On était déjà mi-mai quand Pierre, tout amaigris et Jean rentrèrent. On se rendit compte qu'ils étaient là parce qu'on vit les volets ouverts. Avec Joris, j’allais sonner et ils nous firent entrer. On discuta un grand moment et on rentra chez nous, seul.
Car, depuis la veille, Tim et Marie étaient sur leur petit nuage ! En effet, à force d'insister – et un coup de pouce du grand-père – elle avait obtenu l'accord de ses parents pour venir avec nous aux Etats-Unis . En douce elle avait déjà fait faire son passeport.
Plus la date du départ approchait plus les échanges de mails se multipliaient tous azimuts – outre atlantique comme intra-territorial. Et - ça c'est ma mère qui le disait - plus Cyprien devenait intenable.
Liam était en plein partiels et il profitait des ponts pour réviser mais encore deux semaines de stress à tenir et il aurait fini.
Avec Tim, fin mai, on était dans nos petits souliers, on passait le permis de conduire.
La première fois que Pierre et Jean descendirent et allèrent jusqu'au jardin où ils voulaient faire quelques plantations, ils furent tellement surpris de voir que tout avait été planté qu'ils en restèrent sans voix. On était justement à profiter du soleil sur les transats et on alla les voir.
– Merci les garçons pour ce que vous avez fait au jardin. Il n'y a jamais eu autant de légumes différents, même que certains on ne sait pas ce que c’est.
– On a juste repiqué les plans que mon arrière-grand-père avait fait en trop. Vous risquez d'être surpris par certaines tomates ou courgettes parce que c'est des variétés anciennes qu'il cultive depuis toujours. Pas belles, mais quel bon goût!
Là c'est des poivrons, et là des aubergines, les haricots verts vous pouvez les laisser grossir, ils n'ont pas de fil.
– Par contre vous pouvez déjà profiter des jeunes salades, on en a fait plein.
…
La veille, on avait passé le permis et on attendait le facteur, on savait que ce n'était pas pour aujourd'hui et que ça ne serait pas avant lundi car on entamait le week-end.
Ça faisait deux semaines que je n'avais pas vu Liam ! Et là, il allait rester quelques jours, il avait fini ses cours principaux. Il ne remonterait que le mardi car il lui restait quelques bricoles à finir.
Joris était content car Rémi restait aussi. Et la semaine suivante c'était l’Ascension et on avait décidé d'aller à la mer.
Tim, lui, tirait la gueule car Marie devait rentrer chez elle et quand elle avait demandé si Tim était invité aussi, on lui avait répondu que non, car la chambre d’ami serait occupé par de la famille et toujours pas question de coucher ensemble sous leur toit. Elle avait refusé au départ d'y aller mais elle avait cédé à la pression familiale.
On avait loué un mobile-home au Grau Du Roi.
Le week-end se passa en câlins, longues cessions de sexe et pour la première fois de l'année… piscine !
Jean revenait du potager quand il nous vit à poil dans l’eau :
– Mais vous êtes fou, elle ne fait que 16° !
– Voyons Jean, elle est bonne quand on bouge !
– Peut-être mais pour moi, on verra quand elle fera 25°, minimum!
Au fait, les salades je ne sais pas ce que c'est comme variété mais Pierre en raffole. Jean-François je venais vous voir. Pierre va bien mieux et il s’embête. Vous ne voudriez pas lui parler de votre coffret ? Comme ça, ça lui permettrait de s'occuper des papiers qu'il y a dans la nôtre.
– Oui, je veux bien mais comment on s'y prend pour que ça fasse pas trop téléphoné comme surprise?
– On a chiné un joli oignon du 19éme siècle, je pourrais le montrer à Liam et toi tu pourrais dire que tu as des montres anciennes aussi, tu viens avec ta boite et tu ouvres devant nous le double fond. Je pense qu'il va être curieux et surpris de voir qu'il y a un autre coffret Boulle comme le nôtre. Et s'il ne le fait pas j'irai moi le chercher et je te demanderai si je peux essayer tes clefs.
– Curieux comme il est, je pense que vous n'aurez pas besoin de le dire et qu'il m'enverra chercher mes trouvailles. J'espère qu'il ne sera pas déçu par ce que votre double fond contient. On y va ?
On enfila un short et un tee-shirt tandis que Rémi et Joris se tartinaient mutuellement de crème solaire. En entrant Jean cria :
– Pierre, où es-tu ?
– Sur la terrasse, je lis.
– Je suis venu avec Jean-François et Liam pour leur faire voir l'oignon qu'on a trouvé. Tu l'as rangé où ?
– Dans le coffret Boulle, notre boite ancienne dans la chambre!
– Tu es monté à l’étage ? Tu n'es pas prudent… pense à ton cœur!
– Ce n'est pas pire que quand je grimpais l'étage à la maison de repos.
– Bien! Je monte le chercher.
Et il redescendit avec le contenu… et le contenant!
– Tu aurais pu descendre que la montre, au lieu de descendre avec le coffret.
– Je voulais le montrer aussi à Liam. C'est quand même un Boulle.
Pierre prit la montre et la tendit à Liam.
– Voyons! Elle est jolie, milieu 19éme, en or. Je peux l’ouvrir ?
– Oui, bien sûr.
– Fabrication suisse, montée sur rubis, je dirais entre 1830 et 1850. État excellent.
– Oui, c'est tout à fait ça. On l'a trouvée belle.
– Bébé, en a trouvé de très belles et très rare. Huit en tout!
Pierre souleva un sourcil.
– À l'occasion vous pourriez me les montrer ?
– Si vous voulez je vais vous les chercher, je les ai à l’appartement.
– Je veux bien, si ça ne vous dérange pas.
– Je vais les chercher.
Le temps de faire l'aller-retour et je revenais avec mon coffret. Pierre tiqua un peu mais ne dit rien.
– J'ouvre le double fond et je vous les sors.
– Vous connaissez la façon de l’ouvrir ?
– Oui, il faut deux clefs. Vous verrouillez la boite, vous prenez la seconde clef et vous donnez encore un tour, comme pour fermer, ça ouvre le double fond. Puis vous déverrouillez le couvercle. C’est tout!
– Vous pouvez essayer vos clefs sur la nôtre ?
– Absolument, ça ne coute rien!
Bien sûr, j'essayais avec la mauvaise clef en premier.
– Ça ne marche pas, je vais essayer avec l'autre!
Et, évidemment, ça fonctionna. Le temps de la rouvrir et de soulever le couvercle du double fond, Pierre y plongea la main et en sortit la liasse de papiers anciens.
– C'est quoi ces papiers, Pierre ?
– Des lettres, Jean. Tu veux bien me passer mes lunettes ?
Mon dieu, elles sont adressées à Madame de Grignan. Si ça se trouve c'est des lettres de madame de Sévigné.
Il en ouvrit une et la lut.
– Mais oui, c'est bien ça ! C'est bien des lettres de la marquise de Sévigné. Mais je m’emballe, là. Je verrai ça à tête reposée. Vous pouvez me faire voir vos montres Jean-François?
Je les sortis de la boite et je lui tendis le plateau. Il fit glisser le couvercle.
– Nom de dieu ! Tu as vu ça, Jean ?
– Mais Jean-François ! D’où sortez-vous ces merveilles ?
On leur résuma l’histoire. En insistant sur le coffret. Du coup, Pierre commença à s'y intéresser aussi. Il ne savait plus par où regarder.
– Si vous voulez, je vous laisse le tout, comme ça vous pourrez les étudier au calme.
– Je veux bien, parce que là, ça fait beaucoup d'un coup pour moi.
– Prenez votre temps, nous on retourne se baigner.
Joris et Rémi étaient nus et lézardaient au soleil, brillants de crème à bronzer et on fit comme eux. Ce soir-là, on fit notre premier barbecue.
Le week-end passa vite, hélas, et on dut reprendre les cours tandis que nos chéris se doraient la pilule au bord de la piscine.
Liam et Rémi firent l'aller-retour sur Lyon et redescendirent le mercredi soir. Le jeudi matin de bonne heure, on se tirait à la mer.
Comme on était partis dès potron-minet, on échappa aux bouchons. Mais on ne pouvait récupérer notre mobile home qu'à partir de seize heures, on alla donc directement à la plage naturiste. On trouva une place tranquille pas loin de l'eau et à l'ombre. On se tartina de crème solaire, juste avant d'aller se baigner. Tim était tout tristounet d'être là en célibataire mais quand même plus heureux que d'être seul à l'appartement ou aux fourches.
Jusqu'à quinze heures, ça a été assez tranquille. Puis la foule commença à arriver. D'abord quelques anciens qui s'installaient en fonction du potentiel à mater. Autant vous dire que les places autour de nous furent vite occupées. Ensuite ça a été des jeunes qui arrivaient en groupe de deux ou trois. Enfin, les ‘promeneurs/ voyeurs’ - personnes qui passaient et repassaient.
Liam et Joris s'en donnaient à cœur joie de commenter les mecs et parfois pas de façon très sympathique. On alla se baigner. L'eau était froide, enfin, fraîche on dira. On y fit les cons mais pas très longtemps.
Vers dix-sept heures, on alla au camping et on récupéra notre mobile-home. Dans la location juste à côté du notre, avec Joris on eut la surprise de voir deux de nos collègues filles sur la terrasse. Elle étaient à l'école avec nous.
Elle se tenaient par la taille et leurs attitudes resta équivoque jusqu'au moment où elles s’embrassèrent. Et, se tournant, c'est là qu'elles nous virent, Joris et moi. Joris me surprit en appelant Rémi et Liam.
Il attrapa Rémi et lui roula une pelle et du coup je fis pareil avec Liam. Eux ne comprenaient pas ce qu'il se passait. Et voyant les filles avancer vers nous, ils comprirent encore moins.
– Vous cachez bien votre jeu les mecs.
– Mais vous aussi, vous cachez bien le vôtre.
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