17-10-2022, 11:22 AM
Je republie cette partie de La Bergerie qui, semble-t-il, n'aurait pas paru dans le récit...
Au moment où il est arrivé, je n'étais pas enchanté de le voir, je lui en voulais toujours du tour pendable qu'il m'avait joué en me plaquant mais la succession de situations comiques avait effacé ma première réticence et mon cerveau avait déjà esquissé ce que cette arrivée pouvait éventuellement signifier. Ayant remis de l'ordre dans sa tenue, François entra spontanément dans la pièce de séjour ce que je trouvais un peu sans gêne car finalement il n'était venu qu'une fois chez moi. Dehors la neige continuait à tomber abondamment et je venais d'entendre à la radio que l'une des deux routes menant en plaine était fermée et que les chaînes étaient nécessaires sur l'autre. Ce genre de situation où les éléments naturels sont déchaînés m'excite beaucoup et je ne cessais de me lever pour aller à la fenêtre. Je ne prends pas tous les jours un apéritif mais le weekend je m'autorise ce plaisir et comme ce soir j'avais un invité c'était un prétexte de plus. Je préparais ce qu'il fallait, les glaçons pour le whisky et les amuse-gueules dont ma fameuse saucisse à l'ail.
Nous étions sur le canapé et sirotions avec plaisir nos boissons tout en bavardant tranquillement. La tempête faisait rage maintenant, la neige s'agglutinait contre les vitres. Nous étions bien, j'avais monté le thermostat car il faisait juste chaud, même si c'était essentiellement psychologique. Les whiskys commençaient à répandre dans nos corps une douce chaleur, un peu artificielle mais malgré tout très agréable car elle nous enrobait dans une certaine torpeur. Dans mon entrejambe je ressentais une légère raideur et je pouvais deviner que chez François il en était de même, sauf que c'était plus discret car il portait un pantalon en velours côtelé, foncé de surcroît. J'avais allumé le feu dans la cheminée depuis un moment, le jeu des flammes projetait des images contre le mur alors que deux lampes basses dispensaient une douce lumière. J'étais bien, dans un calme légèrement euphorique. J'étais conscient que j'avais envie de sexe, j'avais besoin d'éprouver sous ma main le ressenti d'une peau frémissante sous l'effet de mes caresses, j'avais envie de retrouver la sensation de tenir un sexe turgescent qui devient de plus en plus excité et dont la mouille est là avec sa fragrance entêtante et pourtant si douce. Oui, j'avais besoin que mon corps accueille ce que je voulais prodiguer à mon partenaire. Peu m'importait le garçon qui bénéficierait de mon attention, j'aurais préféré le petit corps de Louis qui depuis peu est majeur, même Jules aurait pu me contenter. François n'était pas l'idéal, je ne tenais pas particulièrement à lui, mais il était là, à côté de moi, je sentais déjà la chaleur de sa jambe contre la mienne. Je ressentais des picotements dans la partie inférieure de mon corps. Subrepticement ma main était posée sur le gonflement de ma braguette et lentement elle descendait la fermeture-éclair. François s'était collé contre moi, il avait la tête penchée en arrière, les yeux fermés, les mains derrière sa nuque. Je percevais son souffle tiède dans mon cou. Je ne savais pas s'il bandait mais je me plaisais à le supposer et cela m'excitait.
Le zip de mon pantalon était maintenant complètement baissé, je pouvais entrevoir mon boxer blanc, je devinais la pointe de mon sexe avec la couronne du gland : une large tache, plus qu'humide, rendait l'étoffe quasiment transparente. Cette vision me donna un frisson, François ouvrit brièvement un œil puis le referma. Ma décision fut prise, presque à mon insu, je saisis sa main et je la glissais dans mon pantalon, sur mon sous-vêtement. Il entama un très léger mouvement de son pouce sur l'un de mes testicules toujours protégé par le tissu. J'avais ouvert son pantalon, il n'avait pas réagi lorsque ma main s'est saisie de ses deux boules et que mon majeur se glissait insidieusement dans sa raie pour très vite trouver l'entrée de son intimité où je commençais à introduire mon doigt, sans problème tellement il était mouillé au point que je crus un instant qu'il avait déjà éjaculé.
Quelques instants plus tard, il sortait de sa torpeur apparente, il m'arrachait mes vêtements en même temps que je le dénudais. Très vite nous étions nus, nos deux sexes durs comme du bois et, dans un 69 effréné, nous avons débuté notre première fellation. Cela ne dura pas longtemps, nous étions tellement préparés à ce moment que très rapidement et avec un ensemble parfait, nos bouches accueillirent nos spermes. J'eus de la peine à m'en sortir, c'était ma première fois et j'étais emprunté. François changea de position et sa bouche vient se plaquer contre la mienne, nos spermes se mélangèrent, il y en avait tellement que cela débordait au coin de nos bouches. Nous en avions partout. Nos vêtements étaient aux quatre coin de la pièce, témoins de notre hâte à nous dévêtir.
J'étais satisfait et repu, j'avais eu la séance de sexe à laquelle j'aspirais. Ma queue débandait. François pouvait partir, je le lui fis comprendre. Et il partit, malgré la tempête. Il n'y avait plus que mes habits par terre, je restais nu, je remis du bois dans la cheminée. J'étais seul avec ma solitude mais elle et moi nous nous comprenions. Je voyais l'avenir avec un autre regard, sans François. Sur le point de m'endormir, je me dirigeais vers mon lit quelques minutes plus tard, toujours nu mais j'avais de nouveau une érection : je pensais à mon petit Louis.
En fait, ma réflexion était en pleine contradiction. Ma conscience n'était pas vraiment à l'aise de cette séance de sexe pur qui allait totalement à l'encontre de ce que j'étais et de ce que je pensais véritablement, à savoir que le sexe ne pouvait se justifier que s'il était accompagné sinon par de l'amour mais au moins par un sentiment d'affection et de respect. Or je n'éprouvais aucun sentiment véritable et encore moins d'amour pour François. Je ne le voyais que comme objet pour assouvir un besoin purement physique, presque bestial. Et j'étais dans cette situation paradoxale que logiquement c'est moi, le petit jeunet, qui aurait dû être son objet.
Et il y avait Louis, ce petit chérubin, que je voyais si innocent, presque pur et que je ne voulais surtout pas heurter alors que je rêvais de l'amadouer, de l'amener par lui-même, par sa volonté et son désir à me confier son corps pour que je puisse le modeler non pas à ma convenance mais à un idéal qui serait le nôtre. Même en ce moment, j'étais encore une fois en pleine contradiction car si je sentais bien que l'image que je me faisais de Louis était utopique, en même temps je m'imaginais en train de promener ma langue sur tout son corps, je le voyais me lécher la rondelle de mon cul en cherchant à y introduire sa langue, je le sentais se déverser en moi après s'être contorsionné de plaisir
Mon cerveau divaguait complètement, passant de François à Louis avec même parfois un flash de Jules qui jouait je ne sais pas trop quel rôle dans ce demi-sommeil. Je voyais des sexes, tous superbement bandés, de tous les côtés, en train d'être masturbés ou pénétrant des corps consentants ou se révoltant. Je me réveillais soudain en sentant un flot de sperme sortant du plus profond de moi-même dans un flou étrange où soudain je reconnus Blaise et Cédric, les deux jumeaux que j'avais amenés en été à la Bergerie. En une fraction de seconde je les vis presque matériellement, nus tous les deux, s'embrassant avec amour alors que le clair de lune se glissait malicieusement sur leurs membres secoués par les dernières émotions de leur jouissance. Sur l'instant, ma résolution était prise, j'allais reprendre contact avec eux et, s'ils se rappelaient de moi et en avaient envie, je viendrais leur rendre visite à Paris où ils demeuraient.
Dehors, la neige tombait toujours, cachant les lampes des lampadaires qui ne diffusaient plus qu'un éclairage estompé. On ne voyait plus la route.
Je devais être en paix avec moi-même car je dormis comme un loir jusqu'à une heure totalement inhabituelle pour moi au point que je renonçais à mon petit-déjeuner pour me lancer directement dans la préparation du déjeuner. La nuit m'avait porté conseil car j'avais parfaitement compris que cette rencontre, si elle avait lieu, n'aurait selon toute vraisemblance aucune suite pratique à laquelle du reste je n'aspirais pas. J'avais par contre compris la raison qui me poussait à les revoir : l'image qui avait brusquement resurgi était celle de la pureté d'un amour parfait entre deux êtres. Il me fallait renouer avec cette pureté pour me débarrasser de mes phantasmes, pour me retrouver moi-même et savoir prendre les bonnes décisions.
Il me fallut un certain temps avant que je me décide à former le numéro que m'avait glissé le réceptionniste de l'hôtel où les jumeaux et leurs parents étaient descendus. C'était le numéro du fixe car c'est le père des garçons qui me répondit et qui se rappelait fort bien de moi après que je me fus présenté. Il commença par s'excuser de la manière cavalière avec laquelle ils étaient partis : sa femme était parfois un peu capricieuse et avait déclaré qu'elle ne supportait pas la montagne qui l'écrasait et qu'elle entendait partir immédiatement. Lorsque je lui demandais de me passer l'un de ses fils, il me dit qu'ils n'habitaient plus ici mais qu'il leur transmettrait mon numéro pour qu'ils puissent me rappeler dès que possible. Je sentais une certaine gêne et lorsque je lui demandais de me donner leurs numéros, il me répondit qu'il leur appartenait de reprendre contact avec moi s'ils le souhaitaient. Je restais un peu perplexe mais il ne me restait plus qu'à attendre une éventuelle réaction.
Ce n'est que quelques semaines plus tard que j'eus Cédric au bout du fil, son père venait de les informer de mon appel il y avait moins d'une heure.
Après les formules classiques telles que "comment vas-tu ? Que deviens-tu ? Pourquoi avez-vous déménagé ?" et j'en passe, je réalisais que je n'avais eu que peu de réponses précises à mes questions. Je ressentais comme une sorte de malaise de la part de Cédric. Par contre l'idée que nous nous revoyions avait l'air de l'enchanter, il allait en parler avec Blaise, son jumeau, et qu'il me rappellerait dès que possible. Le lendemain j'avais de nouveau Cédric au bout du fil pour me dire qu'ils auraient tous les deux très envie de connaître la Bergerie mais cette fois en hiver et que la semaine des vacances de Pâques leur irait très bien. Bien sûr qu'ils m'accueilleraient avec plaisir à Paris mais que pour l'instant la situation était un peu compliquée, ils m'expliqueraient tout lorsqu'on se verrait. Nous avons encore discuté des modalités pratiques, deux trois jours chez moi, puis la Bergerie et enfin le reste de leur séjour à nouveau chez moi, ce programme étant bien sûr susceptible de modifications en fonction des conditions météorologiques.
D'ici une dizaine de semaines j'allais avoir le plaisir de retrouver ces deux adorables garçons. Au fond de moi, je caressais l'idée d’inviter Louis pour quelques jours. D'une certaine manière il me semblait que les trois jeunes devraient facilement s'entendre ayant, me semble-t-il, une conception assez semblable de la vie et de la sexualité, celle-ci faite de douceur et de respect de l'autre. J'en étais à peu près certain pour Louis que finalement je connaissais assez bien et que je voyais presque tous les jours. Nous étions quelque peu distants mais je pouvais lire dans sa manière de me saluer et de me regarder une lueur qui le différait des autres étudiants. Je n'excluais par qu'il puisse éprouver un même sentiment dans mon regard.
Entre temps, la vie continuait, je donnais mes cours à l'institut, je poursuivais mes recherches avec un intérêt grandissant et, régulièrement, je me masturbais par routine, sans véritablement y prendre du plaisir sinon dans les ultimes moments ! Ma vie sexuelle n'était pas vraiment au top non plus, par deux fois, j'ai convoqué François pour une séance de "sexe sans sentiments" comme je le lui avais dit sans grands ménagements. Chaque fois l'objectif fut atteint, pour lui comme pour moi. Ces moments où les corps s'échauffent, où les sens et les sensations se précisent alors que nos sexes durcissent, se mouillent et qu'ils réagissent aux fantaisies de nos mains et de nos lèvres font que j'oublie pour un moment ma devise "sexe sans sentiments" pour profiter pleinement du moment. Mais les derniers spasmes éteints, je redescends sur terre, François le sait et il part, presque discrètement. J'avoue ne pas très bien comprendre son attitude… A-t-il encore un espoir de me gagner, même si pour lui je ne suis qu'un gamin ?
Alors que Pâques approche, la neige est encore abondante et de bonne qualité sauf à basse altitude où elle est gelée le matin et lourde au fur et à mesure que la journée avance. Les deux derniers weekends, j'ai fait le plein de provisions afin d'être tranquille. Lors du dernier, j'ai à tout hasard et sans y croire, demandé à Louis s'il pouvait m'accompagner pour cet ultime transport
- À Pâques, j'ai les jumeaux parisiens dont je t'ai déjà parlé. Ils vont venir une semaine et nous avons prévu de passer quelques jours à la Bergerie qu'ils connaissent en été mais qu'ils meurent d'envie de découvrir en hiver. Pourrais-tu m'aider pour le transport des provisions ?
Louis me regarda d'un air surpris mais je compris très vite que malgré ses réticences il allait accepter
- D'accord, mais qu'il soit bien clair que…
- …qu'il ne se passera rien que tu ne souhaites pas, c'est évident. Mais par contre, j'aimerais que toi et moi nous retrouvions cette confiance première qui a existé entre nous
- Pas de problèmes. Tu sais Antoine, je t'aime toujours mais à ma façon, en laissant le temps au temps. Et tu sais, je grandis !
Au fait, j'aimerais bien les connaître tes jumeaux, on pourrait organiser un repas, au restaurant ou chez toi ?
- Sais-tu Louis que j'y ai secrètement pensé mais je n'osais pas t'en parler et je me suis même dit que tu pourrais te joindre à nous en montant à la Bergerie
- Hou ! Là tu vas fort car nous serions quatre pour deux places et demie mais c'est vrai que plus on est serré moins on peut faire de bêtises ! Je vais y réfléchir et je te dirai. En attendant, chargeons les baudets et en route pour ta Bergerie
- Mais on ne va pas être serrés à deux, tu ne crains pas les bêtises ?
- Tu viens de me dire "qu'il ne se passera rien que je ne souhaite pas", je te fais confiance, ajouta Louis en me regardant dans les yeux.
Nous sommes partis pour mon refuge, lourdement chargés et en arrivant nous étions contents de nous débarrasser de nos sacs. Pour le repas nous avons fait simple, des pommes de terre en robe des champs (ou de chambre ?) avec un excellent fromage du pays sans parler d'une première demi-bouteille suivie d'une deuxième. Sans pudeur ni gêne, nous nous sommes déshabillés et le sommeil s'est rapidement emparé de nous. Dans la nuit je me suis vaguement réveillé, un bras de Louis était sur ma poitrine, j'ai senti une raideur contre ma cuisse. Il avait bien grandi… J'ai enlevé délicatement son bras, je me suis tourné contre le mur et me suis rendormi. Au petit matin, il faisait encore nuit, j'ai juste entrevu Louis qui se levait pour se rendre aux toilettes, son sexe parfaitement à l'horizontale. Oui, il avait vraiment bien grandi.
La veille de leur arrivée, il était tombé une bonne couche de neige fraîche, quelques quarante centimètres, ce qui laissait présager d'excellentes conditions en altitude et donc à la Bergerie, d'autant que les prévisions de la météo étaient très favorables pour les jours à venir, avec beaucoup de soleil mais avec des températures très basses.
Au moment où il est arrivé, je n'étais pas enchanté de le voir, je lui en voulais toujours du tour pendable qu'il m'avait joué en me plaquant mais la succession de situations comiques avait effacé ma première réticence et mon cerveau avait déjà esquissé ce que cette arrivée pouvait éventuellement signifier. Ayant remis de l'ordre dans sa tenue, François entra spontanément dans la pièce de séjour ce que je trouvais un peu sans gêne car finalement il n'était venu qu'une fois chez moi. Dehors la neige continuait à tomber abondamment et je venais d'entendre à la radio que l'une des deux routes menant en plaine était fermée et que les chaînes étaient nécessaires sur l'autre. Ce genre de situation où les éléments naturels sont déchaînés m'excite beaucoup et je ne cessais de me lever pour aller à la fenêtre. Je ne prends pas tous les jours un apéritif mais le weekend je m'autorise ce plaisir et comme ce soir j'avais un invité c'était un prétexte de plus. Je préparais ce qu'il fallait, les glaçons pour le whisky et les amuse-gueules dont ma fameuse saucisse à l'ail.
Nous étions sur le canapé et sirotions avec plaisir nos boissons tout en bavardant tranquillement. La tempête faisait rage maintenant, la neige s'agglutinait contre les vitres. Nous étions bien, j'avais monté le thermostat car il faisait juste chaud, même si c'était essentiellement psychologique. Les whiskys commençaient à répandre dans nos corps une douce chaleur, un peu artificielle mais malgré tout très agréable car elle nous enrobait dans une certaine torpeur. Dans mon entrejambe je ressentais une légère raideur et je pouvais deviner que chez François il en était de même, sauf que c'était plus discret car il portait un pantalon en velours côtelé, foncé de surcroît. J'avais allumé le feu dans la cheminée depuis un moment, le jeu des flammes projetait des images contre le mur alors que deux lampes basses dispensaient une douce lumière. J'étais bien, dans un calme légèrement euphorique. J'étais conscient que j'avais envie de sexe, j'avais besoin d'éprouver sous ma main le ressenti d'une peau frémissante sous l'effet de mes caresses, j'avais envie de retrouver la sensation de tenir un sexe turgescent qui devient de plus en plus excité et dont la mouille est là avec sa fragrance entêtante et pourtant si douce. Oui, j'avais besoin que mon corps accueille ce que je voulais prodiguer à mon partenaire. Peu m'importait le garçon qui bénéficierait de mon attention, j'aurais préféré le petit corps de Louis qui depuis peu est majeur, même Jules aurait pu me contenter. François n'était pas l'idéal, je ne tenais pas particulièrement à lui, mais il était là, à côté de moi, je sentais déjà la chaleur de sa jambe contre la mienne. Je ressentais des picotements dans la partie inférieure de mon corps. Subrepticement ma main était posée sur le gonflement de ma braguette et lentement elle descendait la fermeture-éclair. François s'était collé contre moi, il avait la tête penchée en arrière, les yeux fermés, les mains derrière sa nuque. Je percevais son souffle tiède dans mon cou. Je ne savais pas s'il bandait mais je me plaisais à le supposer et cela m'excitait.
Le zip de mon pantalon était maintenant complètement baissé, je pouvais entrevoir mon boxer blanc, je devinais la pointe de mon sexe avec la couronne du gland : une large tache, plus qu'humide, rendait l'étoffe quasiment transparente. Cette vision me donna un frisson, François ouvrit brièvement un œil puis le referma. Ma décision fut prise, presque à mon insu, je saisis sa main et je la glissais dans mon pantalon, sur mon sous-vêtement. Il entama un très léger mouvement de son pouce sur l'un de mes testicules toujours protégé par le tissu. J'avais ouvert son pantalon, il n'avait pas réagi lorsque ma main s'est saisie de ses deux boules et que mon majeur se glissait insidieusement dans sa raie pour très vite trouver l'entrée de son intimité où je commençais à introduire mon doigt, sans problème tellement il était mouillé au point que je crus un instant qu'il avait déjà éjaculé.
Quelques instants plus tard, il sortait de sa torpeur apparente, il m'arrachait mes vêtements en même temps que je le dénudais. Très vite nous étions nus, nos deux sexes durs comme du bois et, dans un 69 effréné, nous avons débuté notre première fellation. Cela ne dura pas longtemps, nous étions tellement préparés à ce moment que très rapidement et avec un ensemble parfait, nos bouches accueillirent nos spermes. J'eus de la peine à m'en sortir, c'était ma première fois et j'étais emprunté. François changea de position et sa bouche vient se plaquer contre la mienne, nos spermes se mélangèrent, il y en avait tellement que cela débordait au coin de nos bouches. Nous en avions partout. Nos vêtements étaient aux quatre coin de la pièce, témoins de notre hâte à nous dévêtir.
J'étais satisfait et repu, j'avais eu la séance de sexe à laquelle j'aspirais. Ma queue débandait. François pouvait partir, je le lui fis comprendre. Et il partit, malgré la tempête. Il n'y avait plus que mes habits par terre, je restais nu, je remis du bois dans la cheminée. J'étais seul avec ma solitude mais elle et moi nous nous comprenions. Je voyais l'avenir avec un autre regard, sans François. Sur le point de m'endormir, je me dirigeais vers mon lit quelques minutes plus tard, toujours nu mais j'avais de nouveau une érection : je pensais à mon petit Louis.
En fait, ma réflexion était en pleine contradiction. Ma conscience n'était pas vraiment à l'aise de cette séance de sexe pur qui allait totalement à l'encontre de ce que j'étais et de ce que je pensais véritablement, à savoir que le sexe ne pouvait se justifier que s'il était accompagné sinon par de l'amour mais au moins par un sentiment d'affection et de respect. Or je n'éprouvais aucun sentiment véritable et encore moins d'amour pour François. Je ne le voyais que comme objet pour assouvir un besoin purement physique, presque bestial. Et j'étais dans cette situation paradoxale que logiquement c'est moi, le petit jeunet, qui aurait dû être son objet.
Et il y avait Louis, ce petit chérubin, que je voyais si innocent, presque pur et que je ne voulais surtout pas heurter alors que je rêvais de l'amadouer, de l'amener par lui-même, par sa volonté et son désir à me confier son corps pour que je puisse le modeler non pas à ma convenance mais à un idéal qui serait le nôtre. Même en ce moment, j'étais encore une fois en pleine contradiction car si je sentais bien que l'image que je me faisais de Louis était utopique, en même temps je m'imaginais en train de promener ma langue sur tout son corps, je le voyais me lécher la rondelle de mon cul en cherchant à y introduire sa langue, je le sentais se déverser en moi après s'être contorsionné de plaisir
Mon cerveau divaguait complètement, passant de François à Louis avec même parfois un flash de Jules qui jouait je ne sais pas trop quel rôle dans ce demi-sommeil. Je voyais des sexes, tous superbement bandés, de tous les côtés, en train d'être masturbés ou pénétrant des corps consentants ou se révoltant. Je me réveillais soudain en sentant un flot de sperme sortant du plus profond de moi-même dans un flou étrange où soudain je reconnus Blaise et Cédric, les deux jumeaux que j'avais amenés en été à la Bergerie. En une fraction de seconde je les vis presque matériellement, nus tous les deux, s'embrassant avec amour alors que le clair de lune se glissait malicieusement sur leurs membres secoués par les dernières émotions de leur jouissance. Sur l'instant, ma résolution était prise, j'allais reprendre contact avec eux et, s'ils se rappelaient de moi et en avaient envie, je viendrais leur rendre visite à Paris où ils demeuraient.
Dehors, la neige tombait toujours, cachant les lampes des lampadaires qui ne diffusaient plus qu'un éclairage estompé. On ne voyait plus la route.
Je devais être en paix avec moi-même car je dormis comme un loir jusqu'à une heure totalement inhabituelle pour moi au point que je renonçais à mon petit-déjeuner pour me lancer directement dans la préparation du déjeuner. La nuit m'avait porté conseil car j'avais parfaitement compris que cette rencontre, si elle avait lieu, n'aurait selon toute vraisemblance aucune suite pratique à laquelle du reste je n'aspirais pas. J'avais par contre compris la raison qui me poussait à les revoir : l'image qui avait brusquement resurgi était celle de la pureté d'un amour parfait entre deux êtres. Il me fallait renouer avec cette pureté pour me débarrasser de mes phantasmes, pour me retrouver moi-même et savoir prendre les bonnes décisions.
Il me fallut un certain temps avant que je me décide à former le numéro que m'avait glissé le réceptionniste de l'hôtel où les jumeaux et leurs parents étaient descendus. C'était le numéro du fixe car c'est le père des garçons qui me répondit et qui se rappelait fort bien de moi après que je me fus présenté. Il commença par s'excuser de la manière cavalière avec laquelle ils étaient partis : sa femme était parfois un peu capricieuse et avait déclaré qu'elle ne supportait pas la montagne qui l'écrasait et qu'elle entendait partir immédiatement. Lorsque je lui demandais de me passer l'un de ses fils, il me dit qu'ils n'habitaient plus ici mais qu'il leur transmettrait mon numéro pour qu'ils puissent me rappeler dès que possible. Je sentais une certaine gêne et lorsque je lui demandais de me donner leurs numéros, il me répondit qu'il leur appartenait de reprendre contact avec moi s'ils le souhaitaient. Je restais un peu perplexe mais il ne me restait plus qu'à attendre une éventuelle réaction.
Ce n'est que quelques semaines plus tard que j'eus Cédric au bout du fil, son père venait de les informer de mon appel il y avait moins d'une heure.
Après les formules classiques telles que "comment vas-tu ? Que deviens-tu ? Pourquoi avez-vous déménagé ?" et j'en passe, je réalisais que je n'avais eu que peu de réponses précises à mes questions. Je ressentais comme une sorte de malaise de la part de Cédric. Par contre l'idée que nous nous revoyions avait l'air de l'enchanter, il allait en parler avec Blaise, son jumeau, et qu'il me rappellerait dès que possible. Le lendemain j'avais de nouveau Cédric au bout du fil pour me dire qu'ils auraient tous les deux très envie de connaître la Bergerie mais cette fois en hiver et que la semaine des vacances de Pâques leur irait très bien. Bien sûr qu'ils m'accueilleraient avec plaisir à Paris mais que pour l'instant la situation était un peu compliquée, ils m'expliqueraient tout lorsqu'on se verrait. Nous avons encore discuté des modalités pratiques, deux trois jours chez moi, puis la Bergerie et enfin le reste de leur séjour à nouveau chez moi, ce programme étant bien sûr susceptible de modifications en fonction des conditions météorologiques.
D'ici une dizaine de semaines j'allais avoir le plaisir de retrouver ces deux adorables garçons. Au fond de moi, je caressais l'idée d’inviter Louis pour quelques jours. D'une certaine manière il me semblait que les trois jeunes devraient facilement s'entendre ayant, me semble-t-il, une conception assez semblable de la vie et de la sexualité, celle-ci faite de douceur et de respect de l'autre. J'en étais à peu près certain pour Louis que finalement je connaissais assez bien et que je voyais presque tous les jours. Nous étions quelque peu distants mais je pouvais lire dans sa manière de me saluer et de me regarder une lueur qui le différait des autres étudiants. Je n'excluais par qu'il puisse éprouver un même sentiment dans mon regard.
Entre temps, la vie continuait, je donnais mes cours à l'institut, je poursuivais mes recherches avec un intérêt grandissant et, régulièrement, je me masturbais par routine, sans véritablement y prendre du plaisir sinon dans les ultimes moments ! Ma vie sexuelle n'était pas vraiment au top non plus, par deux fois, j'ai convoqué François pour une séance de "sexe sans sentiments" comme je le lui avais dit sans grands ménagements. Chaque fois l'objectif fut atteint, pour lui comme pour moi. Ces moments où les corps s'échauffent, où les sens et les sensations se précisent alors que nos sexes durcissent, se mouillent et qu'ils réagissent aux fantaisies de nos mains et de nos lèvres font que j'oublie pour un moment ma devise "sexe sans sentiments" pour profiter pleinement du moment. Mais les derniers spasmes éteints, je redescends sur terre, François le sait et il part, presque discrètement. J'avoue ne pas très bien comprendre son attitude… A-t-il encore un espoir de me gagner, même si pour lui je ne suis qu'un gamin ?
Alors que Pâques approche, la neige est encore abondante et de bonne qualité sauf à basse altitude où elle est gelée le matin et lourde au fur et à mesure que la journée avance. Les deux derniers weekends, j'ai fait le plein de provisions afin d'être tranquille. Lors du dernier, j'ai à tout hasard et sans y croire, demandé à Louis s'il pouvait m'accompagner pour cet ultime transport
- À Pâques, j'ai les jumeaux parisiens dont je t'ai déjà parlé. Ils vont venir une semaine et nous avons prévu de passer quelques jours à la Bergerie qu'ils connaissent en été mais qu'ils meurent d'envie de découvrir en hiver. Pourrais-tu m'aider pour le transport des provisions ?
Louis me regarda d'un air surpris mais je compris très vite que malgré ses réticences il allait accepter
- D'accord, mais qu'il soit bien clair que…
- …qu'il ne se passera rien que tu ne souhaites pas, c'est évident. Mais par contre, j'aimerais que toi et moi nous retrouvions cette confiance première qui a existé entre nous
- Pas de problèmes. Tu sais Antoine, je t'aime toujours mais à ma façon, en laissant le temps au temps. Et tu sais, je grandis !
Au fait, j'aimerais bien les connaître tes jumeaux, on pourrait organiser un repas, au restaurant ou chez toi ?
- Sais-tu Louis que j'y ai secrètement pensé mais je n'osais pas t'en parler et je me suis même dit que tu pourrais te joindre à nous en montant à la Bergerie
- Hou ! Là tu vas fort car nous serions quatre pour deux places et demie mais c'est vrai que plus on est serré moins on peut faire de bêtises ! Je vais y réfléchir et je te dirai. En attendant, chargeons les baudets et en route pour ta Bergerie
- Mais on ne va pas être serrés à deux, tu ne crains pas les bêtises ?
- Tu viens de me dire "qu'il ne se passera rien que je ne souhaite pas", je te fais confiance, ajouta Louis en me regardant dans les yeux.
Nous sommes partis pour mon refuge, lourdement chargés et en arrivant nous étions contents de nous débarrasser de nos sacs. Pour le repas nous avons fait simple, des pommes de terre en robe des champs (ou de chambre ?) avec un excellent fromage du pays sans parler d'une première demi-bouteille suivie d'une deuxième. Sans pudeur ni gêne, nous nous sommes déshabillés et le sommeil s'est rapidement emparé de nous. Dans la nuit je me suis vaguement réveillé, un bras de Louis était sur ma poitrine, j'ai senti une raideur contre ma cuisse. Il avait bien grandi… J'ai enlevé délicatement son bras, je me suis tourné contre le mur et me suis rendormi. Au petit matin, il faisait encore nuit, j'ai juste entrevu Louis qui se levait pour se rendre aux toilettes, son sexe parfaitement à l'horizontale. Oui, il avait vraiment bien grandi.
La veille de leur arrivée, il était tombé une bonne couche de neige fraîche, quelques quarante centimètres, ce qui laissait présager d'excellentes conditions en altitude et donc à la Bergerie, d'autant que les prévisions de la météo étaient très favorables pour les jours à venir, avec beaucoup de soleil mais avec des températures très basses.