NDA Voici donc la nouvelle version du dernier épisode, avec de nombreuses modifications. J’ai supprimé la scène de la visite des quartiers de l’équipage, je vais la réécrire de manière plus détaillée ou l'abandonner.
Chapitre 2 - La traversée (2)
Lundi 12 juillet 1965, à bord du France
Amaury regarda attentivement le pénis de Dominique.
— Vous êtes bien un homme, dit-il après un moment de réflexion.
— Je suis une femme trans, mais j’ai gardé mon corps masculin. Je dois avouer que je me pose des questions ces derniers temps. Ça me plaît de changer de genre selon mon humeur et c’est plus agréable de pratiquer du sport sans soutien-gorge et seins factices.
— Mais, le soir, vous vous habillez de nouveau en femme.
— Je me sens plus à l’aise en robe qu’avec des costards cravates.
Koen baissa son slip bleu ciel et étira sa queue. Amaury, qui avait un caleçon blanc avec des fines rayures rouges, hésitait, il semblait gêné.
— Tu ne te douches pas ? lui demanda Koen.
— Je n’ai pas l’habitude d’être nu en présence d’autres hommes, au lycée il y avait des cabines séparées.
— Je ne suis pas une femme comme Dom, je ne vais pas te faire bander.
— Koen, fit Frédéric, ne sois pas si direct avec Amaury. Il n’est pas obligé de se doucher ici si ça le dérange.
— J’aimerais bien voir sa bite.
— Mon ami n’est pas très diplomate et il ne sait pas qu’il y a des termes moins vulgaires en français. Il veut devenir médecin et s’intéresse particulièrement à cet organe.
— Oui, je sais qu’on peut demander autrement, rétorqua Koen, aurais-tu l’obligeance d’enlever ton caleçon afin que je puisse examiner tes organes génitaux ? Je ne suis pas une femme comme Dom, la probabilité que tu aies une érection tempestive est faible.
— On dit intempestive, fit Frédéric.
— Non, c’est le mot tempestif, je pensais à une érection qui se produit au bon moment.
— Je vais bien m’amuser avec vous, fit Amaury, vous me semblez des gais lurons.
— Tu as raison, dit Koen, nous sommes gays.
Frédéric était désespéré, alors que tous les autres riaient aux éclats, il dit :
— Koen a l’art de mettre les pieds dans le plat, en plus, il vous tutoie.
— Ça ne me dérange pas, fit le Français, je suis d’accord qu’on se tutoie tous.
Ils se serrèrent la main en se rappelant leurs prénoms.
— Ne vous inquiétez pas, ajouta Amaury, je n’ai rien contre les homosexuels, je vous demanderais seulement de ne pas en parler à mes parents, ni de dire que Dominique est une femme trans.
— Comme tu voudras, fit celle-ci, mais ils pourraient me voir ici.
— Eux, faire du sport ? Il neigera le jour où ils en feront.
— Il ne vaudrait mieux pas, dit Koen, on pourrait rencontrer un iceberg.
Amaury hésitait toujours avant de se déshabiller entièrement. Devançant la question du Néerlandais, il dit :
— Je crois que j’ai une érection intempestive, ou plutôt tempestive.
— À la bonne heure ! dit Koen, j’avais vu la bosse sous ton caleçon, cela me sera très utile pour mes statistiques.
Amaury regarda derrière lui, ne vit personne, il baissa son sous-vêtement, révélant un bel organe, pas très long, mais bien proportionné, sans défaut, droit, dur et pointant haut, le gland totalement découvert. Koen l’apprécia en connaisseur :
— Elle est magnifique, ta bite ! Tu t’es branlé ce matin ?
— Non, ma sœur était déjà réveillée et je n’ai pas osé, je suis dans la même cabine qu’elle.
— Tu t’es déjà fait branler par un autre homme ?
— Non, jamais.
— Je pourrais le faire, pour voir si tout fonctionne bien.
— Tu peux refuser, Amaury, dit Frédéric, Koen n’est pas encore médecin et ce serait contraire à l’éthique de masturber ses patients.
— Je pense qu’il a d’autres motivations, dit le Français en riant.
— Nous devrions aller sous la douche, fit Frédéric, je n’aimerais pas qu’on nous surprenne.
Ils entrèrent dans le local des douches, fermèrent la porte et la verrouillèrent. La cabine avait deux pommeaux de chaque côté, sans séparations. Koen se plaça derrière Amaury, dos au mur, sans ouvrir les robinets ; il se serra contre lui en l’entourant de son bras gauche, tandis qu’il approchait le droit du membre dressé. Un frisson parcourut le corps du Français lorsque Koen prit le gland dans sa main, il crut qu’il allait éjaculer, mais ce n’était que du précum qui avait parcouru son urètre. Il sentait le pénis dressé de Koen entre ses fesses.
Amaury était un peu crispé, Koen lui chuchota de se détendre, de respirer profondément, il n’allait pas le pénétrer, il se contentait de frotter son membre dans la raie en donnant des petits coups de reins synchronisés avec les va-et-vient sur la bite.
Les trois autres se douchaient, ne perdant rien du spectacle à travers la vapeur. Ils s’étaient levés tard et n’avaient pas eu le temps d’honorer leurs érections matinales, c’est donc naturellement que leurs pénis avaient repris du volume. Interrompant leurs ablutions, ils se caressèrent. Amaury les regardait, tout en se laissant emporter par les mouvements de Koen, qui devenaient de plus en plus appuyés et rapides. La tension devenait trop forte, il jouit en laissant échapper un râle.
Koen, toujours derrière lui, le serra entre ses deux bras et lui dit :
— Tu peux aussi me branler.
Amaury prit le membre dressé dans sa main, c’était la première fois qu’il touchait celui d’un autre homme. Le geste lui parut naturel, il avait oublié les questions qu’il se posait d’habitude au sujet de ses préférences ; les quatre amis qui se masturbaient sans complexes, sans honte, l’encourageaient à accepter sa différence.
Chapitre 2 - La traversée (3)
Mardi 13 juillet 1965, à bord du France
Le lendemain après-midi, ils se retrouvèrent pour la visite du navire. Dom et Daniel avaient préféré faire la sieste sur une chaise longue sur leur balcon. Amaury était accompagné d’Aurianne, elle était aussi belle et charmante que son frère. Il s’excusa, elle avait insisté pour venir avec lui, c’était sa sœur jumelle et il ne pouvait rien lui refuser, il ajouta qu’elle était moins chiante que les autres filles ; elle rétorqua que son frère était plus chiant que les filles.
Un officier chargé des relations publiques les guida. Ils visitèrent d’abord les cuisines, puis le poste de commandement et enfin la salle des machines. Koen prenait quelques photos pour justifier sa fonction de journaliste. Il dit à Frédéric :
— Je trouve dommage que les hommes ne soient pas torse nu devant les chaudières.
— Nous ne sommes plus au temps de la vapeur, la chaleur est supportable.
— Tu crois qu’on va visiter le quartier de l’équipage ?
— Sûrement pas. Tu n’as qu’à demander à notre guide.
Koen, avec son sans-gêne habituel, posa la question. Le guide ne put accepter sa demande car ils étaient accompagnés d’une femme. Il leur proposa de revenir un autre jour, sans Aurianne, et au maximum à deux. Il ne serait pas possible de prendre des photos. Koen demanda encore s’il pourrait interviewer un matelot, l’officier répondit qu’un des hommes avait l’habitude de répondre aux journalistes et qu’il serait à leur disposition.
Le soir, après le repas, ils se rendirent dans un salon adjacent au restaurant, où jouait un orchestre ; quelques couples dansaient. Dom était très élégante, elle avait mis une longue robe de soirée rouge. Ils s’assirent pour boire des bières belges. La famille du ministre était à l’autre bout du salon. Après un quart d’heure, Amaury se leva et les rejoignit, il dit à Dominique :
— Mademoiselle, puis-je vous inviter à danser, si votre… frère le permet ?
— Ce n’est ni mon frère, ni mon chaperon, mais je lui demande quand même la permission.
— Bien sûr, Mademoiselle, dit Daniel, je danserai avec mon cousin.
Dominique dansait très bien, Amaury aussi d’ailleurs.
— Ma mère m’a encouragé à t’inviter à danser, dit-il.
— Pourquoi ?
— Elle trouve que je suis trop timide, que j’ai l’âge de courtiser les filles, euphémisme pour dire coucher avec.
— Tu sais que j’ai un zizi…
— Oui, je le sais. Ça fera plaisir à ma mère et elle me laissera tranquille pendant le reste de la traversée.
L’orchestre termina le morceau — il y eut quelques applaudissements polis —, puis en débuta un autre, un slow langoureux. Les deux danseurs se rapprochèrent afin de poursuivre leurs confidences.
— Tu es gay ? demanda Dom.
— Tu as vu que je bande facilement dans les vestiaires pour hommes, mais je n’ai jamais couché avec un garçon et je ne pense pas que cela ira plus loin qu’une branlette mutuelle avec vous.
— Pourquoi ?
— Je suppose que Daniel est ton petit ami et que Koen et Frédéric sont amants.
— Tu as raison, mais nous pratiquons tous l’amour libre. Si tu as envie, n’hésite pas… La traversée sera encore longue.
Pendant ce temps, Koen s’était levé et avait invité Aurianne à danser, au grand étonnement de Daniel :
— Qu’est-ce qui lui prend ? Il veut vraiment coucher avec une fille ?
— Oui, pour des raisons scientifiques, évidemment. Il désire se repositionner sur l’échelle de Kinsey, savoir s’il pourrait avoir une aventure hétérosexuelle occasionnelle.
— Tu ne crains pas qu’il finisse par te quitter ?
— Non, après toutes les infidélités qu’il m’a faites, il est toujours revenu.
— Aurianne va être déçue, fit Daniel, si elle pense avoir trouvé l’homme de sa vie…
— Koen est tellement maladroit qu’il va lui dire qu’il est gay, elle nous le rendra après le premier slow.
— On danse les deux ?
— Je n’aimerais pas faire de scandale. On essayera de trouver un bar gay quelque part en Amérique pour le faire.
Aurianne dansait très bien, Koen très mal.
— Pourquoi m’avez-vous invitée à danser, alors que vous préférez les garçons ? demanda-t-elle à son cavalier.
— Comment le savez-vous ?
— Mon frère est chiant, mais il me fait des confidences. Il paraît même que la jeune femme avec laquelle il danse a un… zizi. Il l’a vu sous la douche.
— Très peu de personnes sont entièrement homo ou hétérosexuelles et l’orientation sexuelle peut évoluer au cours de la vie.
— Je suppose que Frédéric est votre amant.
— Vous avez raison, mais nous pratiquons tous l’amour libre. Si cela vous tente… La traversée sera encore longue.
Aurianne rit.
— Je serais assez curieuse de voir si des homosexuels peuvent être excités par une femme, fit-elle.
— Moi aussi.
Chapitre 2 - La traversée (2)
Lundi 12 juillet 1965, à bord du France
Amaury regarda attentivement le pénis de Dominique.
— Vous êtes bien un homme, dit-il après un moment de réflexion.
— Je suis une femme trans, mais j’ai gardé mon corps masculin. Je dois avouer que je me pose des questions ces derniers temps. Ça me plaît de changer de genre selon mon humeur et c’est plus agréable de pratiquer du sport sans soutien-gorge et seins factices.
— Mais, le soir, vous vous habillez de nouveau en femme.
— Je me sens plus à l’aise en robe qu’avec des costards cravates.
Koen baissa son slip bleu ciel et étira sa queue. Amaury, qui avait un caleçon blanc avec des fines rayures rouges, hésitait, il semblait gêné.
— Tu ne te douches pas ? lui demanda Koen.
— Je n’ai pas l’habitude d’être nu en présence d’autres hommes, au lycée il y avait des cabines séparées.
— Je ne suis pas une femme comme Dom, je ne vais pas te faire bander.
— Koen, fit Frédéric, ne sois pas si direct avec Amaury. Il n’est pas obligé de se doucher ici si ça le dérange.
— J’aimerais bien voir sa bite.
— Mon ami n’est pas très diplomate et il ne sait pas qu’il y a des termes moins vulgaires en français. Il veut devenir médecin et s’intéresse particulièrement à cet organe.
— Oui, je sais qu’on peut demander autrement, rétorqua Koen, aurais-tu l’obligeance d’enlever ton caleçon afin que je puisse examiner tes organes génitaux ? Je ne suis pas une femme comme Dom, la probabilité que tu aies une érection tempestive est faible.
— On dit intempestive, fit Frédéric.
— Non, c’est le mot tempestif, je pensais à une érection qui se produit au bon moment.
— Je vais bien m’amuser avec vous, fit Amaury, vous me semblez des gais lurons.
— Tu as raison, dit Koen, nous sommes gays.
Frédéric était désespéré, alors que tous les autres riaient aux éclats, il dit :
— Koen a l’art de mettre les pieds dans le plat, en plus, il vous tutoie.
— Ça ne me dérange pas, fit le Français, je suis d’accord qu’on se tutoie tous.
Ils se serrèrent la main en se rappelant leurs prénoms.
— Ne vous inquiétez pas, ajouta Amaury, je n’ai rien contre les homosexuels, je vous demanderais seulement de ne pas en parler à mes parents, ni de dire que Dominique est une femme trans.
— Comme tu voudras, fit celle-ci, mais ils pourraient me voir ici.
— Eux, faire du sport ? Il neigera le jour où ils en feront.
— Il ne vaudrait mieux pas, dit Koen, on pourrait rencontrer un iceberg.
Amaury hésitait toujours avant de se déshabiller entièrement. Devançant la question du Néerlandais, il dit :
— Je crois que j’ai une érection intempestive, ou plutôt tempestive.
— À la bonne heure ! dit Koen, j’avais vu la bosse sous ton caleçon, cela me sera très utile pour mes statistiques.
Amaury regarda derrière lui, ne vit personne, il baissa son sous-vêtement, révélant un bel organe, pas très long, mais bien proportionné, sans défaut, droit, dur et pointant haut, le gland totalement découvert. Koen l’apprécia en connaisseur :
— Elle est magnifique, ta bite ! Tu t’es branlé ce matin ?
— Non, ma sœur était déjà réveillée et je n’ai pas osé, je suis dans la même cabine qu’elle.
— Tu t’es déjà fait branler par un autre homme ?
— Non, jamais.
— Je pourrais le faire, pour voir si tout fonctionne bien.
— Tu peux refuser, Amaury, dit Frédéric, Koen n’est pas encore médecin et ce serait contraire à l’éthique de masturber ses patients.
— Je pense qu’il a d’autres motivations, dit le Français en riant.
— Nous devrions aller sous la douche, fit Frédéric, je n’aimerais pas qu’on nous surprenne.
Ils entrèrent dans le local des douches, fermèrent la porte et la verrouillèrent. La cabine avait deux pommeaux de chaque côté, sans séparations. Koen se plaça derrière Amaury, dos au mur, sans ouvrir les robinets ; il se serra contre lui en l’entourant de son bras gauche, tandis qu’il approchait le droit du membre dressé. Un frisson parcourut le corps du Français lorsque Koen prit le gland dans sa main, il crut qu’il allait éjaculer, mais ce n’était que du précum qui avait parcouru son urètre. Il sentait le pénis dressé de Koen entre ses fesses.
Amaury était un peu crispé, Koen lui chuchota de se détendre, de respirer profondément, il n’allait pas le pénétrer, il se contentait de frotter son membre dans la raie en donnant des petits coups de reins synchronisés avec les va-et-vient sur la bite.
Les trois autres se douchaient, ne perdant rien du spectacle à travers la vapeur. Ils s’étaient levés tard et n’avaient pas eu le temps d’honorer leurs érections matinales, c’est donc naturellement que leurs pénis avaient repris du volume. Interrompant leurs ablutions, ils se caressèrent. Amaury les regardait, tout en se laissant emporter par les mouvements de Koen, qui devenaient de plus en plus appuyés et rapides. La tension devenait trop forte, il jouit en laissant échapper un râle.
Koen, toujours derrière lui, le serra entre ses deux bras et lui dit :
— Tu peux aussi me branler.
Amaury prit le membre dressé dans sa main, c’était la première fois qu’il touchait celui d’un autre homme. Le geste lui parut naturel, il avait oublié les questions qu’il se posait d’habitude au sujet de ses préférences ; les quatre amis qui se masturbaient sans complexes, sans honte, l’encourageaient à accepter sa différence.
Chapitre 2 - La traversée (3)
Mardi 13 juillet 1965, à bord du France
Le lendemain après-midi, ils se retrouvèrent pour la visite du navire. Dom et Daniel avaient préféré faire la sieste sur une chaise longue sur leur balcon. Amaury était accompagné d’Aurianne, elle était aussi belle et charmante que son frère. Il s’excusa, elle avait insisté pour venir avec lui, c’était sa sœur jumelle et il ne pouvait rien lui refuser, il ajouta qu’elle était moins chiante que les autres filles ; elle rétorqua que son frère était plus chiant que les filles.
Un officier chargé des relations publiques les guida. Ils visitèrent d’abord les cuisines, puis le poste de commandement et enfin la salle des machines. Koen prenait quelques photos pour justifier sa fonction de journaliste. Il dit à Frédéric :
— Je trouve dommage que les hommes ne soient pas torse nu devant les chaudières.
— Nous ne sommes plus au temps de la vapeur, la chaleur est supportable.
— Tu crois qu’on va visiter le quartier de l’équipage ?
— Sûrement pas. Tu n’as qu’à demander à notre guide.
Koen, avec son sans-gêne habituel, posa la question. Le guide ne put accepter sa demande car ils étaient accompagnés d’une femme. Il leur proposa de revenir un autre jour, sans Aurianne, et au maximum à deux. Il ne serait pas possible de prendre des photos. Koen demanda encore s’il pourrait interviewer un matelot, l’officier répondit qu’un des hommes avait l’habitude de répondre aux journalistes et qu’il serait à leur disposition.
Le soir, après le repas, ils se rendirent dans un salon adjacent au restaurant, où jouait un orchestre ; quelques couples dansaient. Dom était très élégante, elle avait mis une longue robe de soirée rouge. Ils s’assirent pour boire des bières belges. La famille du ministre était à l’autre bout du salon. Après un quart d’heure, Amaury se leva et les rejoignit, il dit à Dominique :
— Mademoiselle, puis-je vous inviter à danser, si votre… frère le permet ?
— Ce n’est ni mon frère, ni mon chaperon, mais je lui demande quand même la permission.
— Bien sûr, Mademoiselle, dit Daniel, je danserai avec mon cousin.
Dominique dansait très bien, Amaury aussi d’ailleurs.
— Ma mère m’a encouragé à t’inviter à danser, dit-il.
— Pourquoi ?
— Elle trouve que je suis trop timide, que j’ai l’âge de courtiser les filles, euphémisme pour dire coucher avec.
— Tu sais que j’ai un zizi…
— Oui, je le sais. Ça fera plaisir à ma mère et elle me laissera tranquille pendant le reste de la traversée.
L’orchestre termina le morceau — il y eut quelques applaudissements polis —, puis en débuta un autre, un slow langoureux. Les deux danseurs se rapprochèrent afin de poursuivre leurs confidences.
— Tu es gay ? demanda Dom.
— Tu as vu que je bande facilement dans les vestiaires pour hommes, mais je n’ai jamais couché avec un garçon et je ne pense pas que cela ira plus loin qu’une branlette mutuelle avec vous.
— Pourquoi ?
— Je suppose que Daniel est ton petit ami et que Koen et Frédéric sont amants.
— Tu as raison, mais nous pratiquons tous l’amour libre. Si tu as envie, n’hésite pas… La traversée sera encore longue.
Pendant ce temps, Koen s’était levé et avait invité Aurianne à danser, au grand étonnement de Daniel :
— Qu’est-ce qui lui prend ? Il veut vraiment coucher avec une fille ?
— Oui, pour des raisons scientifiques, évidemment. Il désire se repositionner sur l’échelle de Kinsey, savoir s’il pourrait avoir une aventure hétérosexuelle occasionnelle.
— Tu ne crains pas qu’il finisse par te quitter ?
— Non, après toutes les infidélités qu’il m’a faites, il est toujours revenu.
— Aurianne va être déçue, fit Daniel, si elle pense avoir trouvé l’homme de sa vie…
— Koen est tellement maladroit qu’il va lui dire qu’il est gay, elle nous le rendra après le premier slow.
— On danse les deux ?
— Je n’aimerais pas faire de scandale. On essayera de trouver un bar gay quelque part en Amérique pour le faire.
Aurianne dansait très bien, Koen très mal.
— Pourquoi m’avez-vous invitée à danser, alors que vous préférez les garçons ? demanda-t-elle à son cavalier.
— Comment le savez-vous ?
— Mon frère est chiant, mais il me fait des confidences. Il paraît même que la jeune femme avec laquelle il danse a un… zizi. Il l’a vu sous la douche.
— Très peu de personnes sont entièrement homo ou hétérosexuelles et l’orientation sexuelle peut évoluer au cours de la vie.
— Je suppose que Frédéric est votre amant.
— Vous avez raison, mais nous pratiquons tous l’amour libre. Si cela vous tente… La traversée sera encore longue.
Aurianne rit.
— Je serais assez curieuse de voir si des homosexuels peuvent être excités par une femme, fit-elle.
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