NDA J’ai corrigé et complété cet épisode après sa publication initiale. Le texte des modifications importantes est en bleu. Les commentaires concernent la version originale.
Chapitre 1 - Le départ (2)
Vendredi 9 juillet 1965, TEE Cisalpin entre Lausanne et Paris
Peu après le départ du train, les quatre amis se rendirent à la voiture-restaurant pour le dîner, ils avaient une réservation pour le premier service à 18h15, les Suisses mangeaient toujours tôt. Les mets étaient préparés sur place dans la cuisine exigüe, un seul menu était disponible avec entrée, potage, plat, fromage et dessert. Ils commandèrent une bouteille de gevray-chambertin puisqu’ils allaient entrer en France.
Ils parlèrent de leur séjour à Paris. Frédéric, qui aurait le rôle de guide et qui serait le navigateur sur les routes américaines, demanda à ses compagnons :
— Folies Bergère ou Moulin Rouge demain soir ? Le moulin rappellera à Koen son pays d’origine.
— C’est quoi ? demanda le Néerlandais.
Son ami lui expliqua, il fit :
— Bof… Il n’y a pas les Folies Berger ?
— Pas à ma connaissance.
— Vous irez sans moi, je resterai à l’hôtel pour réviser mon français.
— Ce serait mieux d’aller au théâtre, proposa Dominique. J’ai acheté le Pariscope, Koen pourrait aussi en profiter.
— Et que nous conseilles-tu ? questionna Daniel.
— Deux pièces d’Eugène Ionesco au Théâtre de la Huchette : La Cantatrice chauve et La Leçon.
— Elles parlent de quoi ces pièces ? fit Koen.
— Tu verras bien.
— Pendant la journée, continua Frédéric, je propose la Tour Eiffel et Le Louvre. On verra la Joconde.
— La Joconde ? fit Koen, il faudra faire la queue.
— Je croyais que tu aimais les queues.
— Pas celles-ci, j’irai aux antiquités grecques pendant que vous queuterez.
— Ce verbe a une autre signification que tu penses, dit Dom en riant, tu veux voir la Vénus de Milo ?
— Ce sont les antiquités queutées qui m’intéressent.
— Encore raté.
— Quel est le mot exact ?
— On pourrait dire membrées.
Ils quittèrent la voiture-restaurant après avoir bu un café accompagné d’un vieil armagnac. Ils somnolèrent avant d’arriver à Paris vers 23 heures, ils prirent des taxis pour rejoindre leur hôtel, Le Meurice. L’agence de voyage leur avait réservé une suite avec deux chambres.
Koen proposa une petite branlette hygiénique avant de se coucher.
— Je constate que tu es toujours aussi insatiable, dit Dominique. Pourquoi une branlette hygiénique ? Tu ne prends pas de plaisir à le faire ? Ce n’est que pour te vider les couilles, si tu me passes cette expression vulgaire ?
— Je pensais que vous étiez trop fatigués après ce long voyage, expliqua Koen, c’était juste pour votre santé prostatique. J’ai lu qu’éjaculer souvent diminuerait les problèmes de prostate, lorsqu’on vieillit.
— Tu lis trop de traités médicaux, fait Frédéric, on va prendre notre temps, on fera la grasse matinée demain. Il faut fêter nos retrouvailles, il y a longtemps que nous ne nous étions pas vus. Parle-leur du Cercle du Désir que tu avais organisé à l’école.
— Avec plaisir. Une fois par semaine, je réunissais les élèves qui désiraient se branler ensemble, c’était justement le samedi soir. J’avais limité le nombre de participants à dix par séance et je devais refuser du monde.
— Et ça se passait comment ? demande Dom.
— Je m’étais inspiré d’un article paru dans le magazine Der Ring : favoriser le sexe sans tabou, c’est dans l’air du temps, mais sans drogue, le règlement de l’école l’interdisait.
— Il n’y avait que des gays ? questionne Daniel.
— Non, c’était ouvert à tous, je crois que chaque élève y est venu au moins une fois, par simple curiosité.
— Ils devaient se déshabiller, en gardant leurs slips au début, dit Frédéric. On va faire la même chose.
Dominique porte un slip étonnant, de coupe masculine, mais en étoffe rose satinée.
— Très original, dit Frédéric. Tu l’as acheté où ?
— Je l’ai cousu moi-même. Tu en aimerais aussi un ?
— Euh… Je n’oserais pas le porter.
— Personne ne le verrait, à part moi, ironise Koen.
— Tu pourrais le mettre pour aller au recrutement militaire, dit Daniel en riant, ils te réformeront d’office.
Ils s’asseyent sur le sol, l’épaisse moquette de la chambre est plus confortable que le parquet des salles de l’école. Frédéric distribue des serviettes roulées à mettre sous le périnée afin de le stimuler. Koen dit :
— On leur demandait de nous parler de leur vie sexuelle s’ils le désiraient, de leur première masturbation ou de leur première fois, ou de n’importe quoi d’autre d’érotique.
— Ce sera difficile pour nous de le faire, fait Daniel, tu sais déjà tout, ou alors c’est trop intime pour en parler, ce sont nos jardins secrets.
— On va raccourcir cette étape. Ensuite, il fallait se rapprocher, se toucher.
— Parfois des hétéros partaient à ce moment-là car ils n’osaient pas toucher un autre homme, explique Frédéric, toujours la peur de passer pour des pédés, alors que cette école est un des lieux les plus tolérants que je connaisse.
Les quatre amis se relèvent, se serrent les uns contre les autres, s’entourant de leurs bras. Ils restent comme cela pendant quelques minutes, Dom les aide à contrôler leur respiration, un exercice de yoga qu’elle pratique souvent.
— Ensuite, dit Koen, c’était l’heure de vérité car chacun devait baisser son slip et oser montrer sa queue aux autres.
— On les avait déjà vues sous la douche, pour la plupart, ajouta Frédéric, mais pas bandées. Cela permettait surtout un mélange des élèves, sinon ils se branlaient seuls ou avec leurs compagnons de chambres.
— Très intéressant pour moi de faire des comparaisons.
— Il n’y aura vraiment pas de surprise ce soir, dit Daniel.
— Dommage, dit Koen, on pourrait inviter le garçon d’étage.
— Je ne sais pas s’il serait d’accord. Restons entre nous, pour une fois.
Ils enlèvent leurs slips, les discussions les ont déjà excités, des caresses mutuelles finissent de dresser leurs membres au maximum. Ils se branlent lentement, sensuellement, savourant chaque sensation ; ils laissent le plaisir montrer très lentement, le précum lubrifie naturellement leurs glands. Ils pourraient passer la nuit ainsi, mais il faut bien laisser échapper la semence, presque à regret. Ils ne sentent pas prêts à la retenir, comme le tantrisme le prescrit, et Koen a dit qu’il fallait éjaculer.
Ils jouissent presqu’en même temps, le sperme tombe sur la moquette. Elle doit en avoir vu d’autres.
— À notre voyage ! dit Frédéric.
— À notre amitié ! dit Daniel.
— N’ayons pas peur des mots, à nos amours ! dit Dom.
— Et surtout, à nos orgasmes ! dit Koen.
Samedi 10 juillet 1965, Paris
Pour bien commencer la journée, Koen proposa une petite branlette avant de se lever, afin de ne pas débander inutilement. Ils renoncèrent car ils avaient faim.
Après le petit déjeuner servi dans une magnifique salle de style rococo, ils débutèrent leurs visites comme prévu. Pour ne pas « queuter », ils choisirent le pied de la Tour Eiffel où il y avait le moins de monde et ils durent monter à pied.
Ils déjeunèrent aux Halles, au Pied de Cochon, restaurant ouvert 24 heures sur 24. Ils mangèrent des pieds de cochon, sauf Koen qui préféra une andouillette AAAAA, sans savoir ce que c’était, les 5 A l’ayant intrigué. Leur serveur lui expliqua que cela voulait dire « Association amicale des amateurs d'andouillette authentique », il ajouta que cela devait sentir un peu la merde, mais pas trop.
— Pas de souci, dit le Néerlandais, c’est comme la sodomie.
— La sodomie ? Vous êtes un sodomite, sauf votre respect ?
— Euh… oui.
— Pour une fois que j’ai un client qui ose le dire. Je le suis aussi, je vous offrirai les cafés. Vous cherchez des beaux gosses pour la nuit prochaine ?
— Nous n’avons pas le temps, fit Frédéric, nous partons tôt demain.
— Dommage.
Une fois que le serveur eut le dos tourné, Koen demanda :
— Tu ne voudrais pas passer la nuit avec des beaux gosses ?
— Une autre fois, dit Frédéric. Ménage tes forces, le voyage sera encore long. Et tu voulais aller avec une prostituée à Pigalle.
— Pourquoi ? s’étonna Dominique.
— Je crois qu’il est jaloux de vos enfants, il aimerait de nouveau voir s’il peut bander avec une femme pour en avoir aussi. Ils vont bien ?
— En pleine forme, heureusement qu’ils sont trop petits et qu’ils ne remarqueront pas qu’on les laisse plusieurs semaines seuls avec leurs mères.
— Ce sont bien deux garçons ? demanda Koen.
— Oui, Claude et Camille. On a choisi des prénoms épicènes au cas où ils changeraient de genre.
L’après-midi, ils visitèrent le Louvre. Il n’y avait pas trop de monde, ils purent admirer la Joconde et les antiquités grecques membrées, pas assez au goût de Koen. Ils flânèrent ensuite dans la ville jusqu’à l’heure du théâtre, prenant un dîner léger avant les représentations, les Suisses mangeaient toujours tôt.
À la sortie du théâtre, Frédéric demanda à son ami :
— Tu as aimé ces pièces ?
— Elles étaient bien jouées, mais les histoires étaient absurdes.
— Logique, fit Dom, c’est du théâtre de l’absurde ! Je comprends que cela soit incompatible avec ta rigueur scientifique.
— Je sais faire la part des choses. Nous irons voir La Vie de Galilée, de Bertolt Brecht, la prochaine fois, ou Les Physiciens, de Friedrich Dürenmatt.
Frédéric, Daniel et Dominique n’avaient pas envie d’accompagner Koen à Pigalle, il renonça à y aller seul et ils rentrèrent à l’hôtel à pied.
Chapitre 1 - Le départ (2)
Vendredi 9 juillet 1965, TEE Cisalpin entre Lausanne et Paris
Peu après le départ du train, les quatre amis se rendirent à la voiture-restaurant pour le dîner, ils avaient une réservation pour le premier service à 18h15, les Suisses mangeaient toujours tôt. Les mets étaient préparés sur place dans la cuisine exigüe, un seul menu était disponible avec entrée, potage, plat, fromage et dessert. Ils commandèrent une bouteille de gevray-chambertin puisqu’ils allaient entrer en France.
Ils parlèrent de leur séjour à Paris. Frédéric, qui aurait le rôle de guide et qui serait le navigateur sur les routes américaines, demanda à ses compagnons :
— Folies Bergère ou Moulin Rouge demain soir ? Le moulin rappellera à Koen son pays d’origine.
— C’est quoi ? demanda le Néerlandais.
Son ami lui expliqua, il fit :
— Bof… Il n’y a pas les Folies Berger ?
— Pas à ma connaissance.
— Vous irez sans moi, je resterai à l’hôtel pour réviser mon français.
— Ce serait mieux d’aller au théâtre, proposa Dominique. J’ai acheté le Pariscope, Koen pourrait aussi en profiter.
— Et que nous conseilles-tu ? questionna Daniel.
— Deux pièces d’Eugène Ionesco au Théâtre de la Huchette : La Cantatrice chauve et La Leçon.
— Elles parlent de quoi ces pièces ? fit Koen.
— Tu verras bien.
— Pendant la journée, continua Frédéric, je propose la Tour Eiffel et Le Louvre. On verra la Joconde.
— La Joconde ? fit Koen, il faudra faire la queue.
— Je croyais que tu aimais les queues.
— Pas celles-ci, j’irai aux antiquités grecques pendant que vous queuterez.
— Ce verbe a une autre signification que tu penses, dit Dom en riant, tu veux voir la Vénus de Milo ?
— Ce sont les antiquités queutées qui m’intéressent.
— Encore raté.
— Quel est le mot exact ?
— On pourrait dire membrées.
Ils quittèrent la voiture-restaurant après avoir bu un café accompagné d’un vieil armagnac. Ils somnolèrent avant d’arriver à Paris vers 23 heures, ils prirent des taxis pour rejoindre leur hôtel, Le Meurice. L’agence de voyage leur avait réservé une suite avec deux chambres.
Koen proposa une petite branlette hygiénique avant de se coucher.
— Je constate que tu es toujours aussi insatiable, dit Dominique. Pourquoi une branlette hygiénique ? Tu ne prends pas de plaisir à le faire ? Ce n’est que pour te vider les couilles, si tu me passes cette expression vulgaire ?
— Je pensais que vous étiez trop fatigués après ce long voyage, expliqua Koen, c’était juste pour votre santé prostatique. J’ai lu qu’éjaculer souvent diminuerait les problèmes de prostate, lorsqu’on vieillit.
— Tu lis trop de traités médicaux, fait Frédéric, on va prendre notre temps, on fera la grasse matinée demain. Il faut fêter nos retrouvailles, il y a longtemps que nous ne nous étions pas vus. Parle-leur du Cercle du Désir que tu avais organisé à l’école.
— Avec plaisir. Une fois par semaine, je réunissais les élèves qui désiraient se branler ensemble, c’était justement le samedi soir. J’avais limité le nombre de participants à dix par séance et je devais refuser du monde.
— Et ça se passait comment ? demande Dom.
— Je m’étais inspiré d’un article paru dans le magazine Der Ring : favoriser le sexe sans tabou, c’est dans l’air du temps, mais sans drogue, le règlement de l’école l’interdisait.
— Il n’y avait que des gays ? questionne Daniel.
— Non, c’était ouvert à tous, je crois que chaque élève y est venu au moins une fois, par simple curiosité.
— Ils devaient se déshabiller, en gardant leurs slips au début, dit Frédéric. On va faire la même chose.
Dominique porte un slip étonnant, de coupe masculine, mais en étoffe rose satinée.
— Très original, dit Frédéric. Tu l’as acheté où ?
— Je l’ai cousu moi-même. Tu en aimerais aussi un ?
— Euh… Je n’oserais pas le porter.
— Personne ne le verrait, à part moi, ironise Koen.
— Tu pourrais le mettre pour aller au recrutement militaire, dit Daniel en riant, ils te réformeront d’office.
Ils s’asseyent sur le sol, l’épaisse moquette de la chambre est plus confortable que le parquet des salles de l’école. Frédéric distribue des serviettes roulées à mettre sous le périnée afin de le stimuler. Koen dit :
— On leur demandait de nous parler de leur vie sexuelle s’ils le désiraient, de leur première masturbation ou de leur première fois, ou de n’importe quoi d’autre d’érotique.
— Ce sera difficile pour nous de le faire, fait Daniel, tu sais déjà tout, ou alors c’est trop intime pour en parler, ce sont nos jardins secrets.
— On va raccourcir cette étape. Ensuite, il fallait se rapprocher, se toucher.
— Parfois des hétéros partaient à ce moment-là car ils n’osaient pas toucher un autre homme, explique Frédéric, toujours la peur de passer pour des pédés, alors que cette école est un des lieux les plus tolérants que je connaisse.
Les quatre amis se relèvent, se serrent les uns contre les autres, s’entourant de leurs bras. Ils restent comme cela pendant quelques minutes, Dom les aide à contrôler leur respiration, un exercice de yoga qu’elle pratique souvent.
— Ensuite, dit Koen, c’était l’heure de vérité car chacun devait baisser son slip et oser montrer sa queue aux autres.
— On les avait déjà vues sous la douche, pour la plupart, ajouta Frédéric, mais pas bandées. Cela permettait surtout un mélange des élèves, sinon ils se branlaient seuls ou avec leurs compagnons de chambres.
— Très intéressant pour moi de faire des comparaisons.
— Il n’y aura vraiment pas de surprise ce soir, dit Daniel.
— Dommage, dit Koen, on pourrait inviter le garçon d’étage.
— Je ne sais pas s’il serait d’accord. Restons entre nous, pour une fois.
Ils enlèvent leurs slips, les discussions les ont déjà excités, des caresses mutuelles finissent de dresser leurs membres au maximum. Ils se branlent lentement, sensuellement, savourant chaque sensation ; ils laissent le plaisir montrer très lentement, le précum lubrifie naturellement leurs glands. Ils pourraient passer la nuit ainsi, mais il faut bien laisser échapper la semence, presque à regret. Ils ne sentent pas prêts à la retenir, comme le tantrisme le prescrit, et Koen a dit qu’il fallait éjaculer.
Ils jouissent presqu’en même temps, le sperme tombe sur la moquette. Elle doit en avoir vu d’autres.
— À notre voyage ! dit Frédéric.
— À notre amitié ! dit Daniel.
— N’ayons pas peur des mots, à nos amours ! dit Dom.
— Et surtout, à nos orgasmes ! dit Koen.
Samedi 10 juillet 1965, Paris
Pour bien commencer la journée, Koen proposa une petite branlette avant de se lever, afin de ne pas débander inutilement. Ils renoncèrent car ils avaient faim.
Après le petit déjeuner servi dans une magnifique salle de style rococo, ils débutèrent leurs visites comme prévu. Pour ne pas « queuter », ils choisirent le pied de la Tour Eiffel où il y avait le moins de monde et ils durent monter à pied.
Ils déjeunèrent aux Halles, au Pied de Cochon, restaurant ouvert 24 heures sur 24. Ils mangèrent des pieds de cochon, sauf Koen qui préféra une andouillette AAAAA, sans savoir ce que c’était, les 5 A l’ayant intrigué. Leur serveur lui expliqua que cela voulait dire « Association amicale des amateurs d'andouillette authentique », il ajouta que cela devait sentir un peu la merde, mais pas trop.
— Pas de souci, dit le Néerlandais, c’est comme la sodomie.
— La sodomie ? Vous êtes un sodomite, sauf votre respect ?
— Euh… oui.
— Pour une fois que j’ai un client qui ose le dire. Je le suis aussi, je vous offrirai les cafés. Vous cherchez des beaux gosses pour la nuit prochaine ?
— Nous n’avons pas le temps, fit Frédéric, nous partons tôt demain.
— Dommage.
Une fois que le serveur eut le dos tourné, Koen demanda :
— Tu ne voudrais pas passer la nuit avec des beaux gosses ?
— Une autre fois, dit Frédéric. Ménage tes forces, le voyage sera encore long. Et tu voulais aller avec une prostituée à Pigalle.
— Pourquoi ? s’étonna Dominique.
— Je crois qu’il est jaloux de vos enfants, il aimerait de nouveau voir s’il peut bander avec une femme pour en avoir aussi. Ils vont bien ?
— En pleine forme, heureusement qu’ils sont trop petits et qu’ils ne remarqueront pas qu’on les laisse plusieurs semaines seuls avec leurs mères.
— Ce sont bien deux garçons ? demanda Koen.
— Oui, Claude et Camille. On a choisi des prénoms épicènes au cas où ils changeraient de genre.
L’après-midi, ils visitèrent le Louvre. Il n’y avait pas trop de monde, ils purent admirer la Joconde et les antiquités grecques membrées, pas assez au goût de Koen. Ils flânèrent ensuite dans la ville jusqu’à l’heure du théâtre, prenant un dîner léger avant les représentations, les Suisses mangeaient toujours tôt.
À la sortie du théâtre, Frédéric demanda à son ami :
— Tu as aimé ces pièces ?
— Elles étaient bien jouées, mais les histoires étaient absurdes.
— Logique, fit Dom, c’est du théâtre de l’absurde ! Je comprends que cela soit incompatible avec ta rigueur scientifique.
— Je sais faire la part des choses. Nous irons voir La Vie de Galilée, de Bertolt Brecht, la prochaine fois, ou Les Physiciens, de Friedrich Dürenmatt.
Frédéric, Daniel et Dominique n’avaient pas envie d’accompagner Koen à Pigalle, il renonça à y aller seul et ils rentrèrent à l’hôtel à pied.
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