15-09-2022, 06:06 PM
C'est avec plaisir que je vous adresse une nouvelle suite. Bien du plaisir à la lecture !
À ce moment de l'après-midi, nous ne sommes pas allés plus loin dans la reconnaissance de nos corps que nous ne connaissions pas encore, cela nous suffisait et, en pensant brièvement à Jules, je réalisais la différence entre ces deux êtres faits de chair vivante : Jules voulait tout et tout de suite alors que mon petit Louis prenait la peine de laisser au temps la durée nécessaire pour que son corps s'approprie à mon propre corps, que l'envie, profonde, s'éveille à cette attraction magique des sens. Nous avons décidé d'aller un peu marcher jusqu'à un petit sommet à une heure à peine de marche. Alors que nous allions nous rhabiller, Louis eut soudain un petit air coquin
- Moi j'ai envie d'aller à poil, de toutes façons il n'y a personne. Je pense que ce serait une expérience amusante !
- …
- Antoine ! est-ce que tu deviendrais pudique ?
- Non bien sûr, mais quand même, cela ne se fait pas !
- Et toi, il me semble que ces derniers temps tu fais beaucoup de choses qui ne se font pas !
Et sur ces bonnes paroles, voilà Louis qui se met en marche alors que je pensais qu'il plaisantait. Sans réfléchir plus loin j'embauchais son pas et c'est alors que je pris conscience de la chance, du privilège que j'avais de pouvoir admirer en toute quiétude son admirable petit derrière avec ses deux lobes et sa raie qui restait discrètement dans l'ombre. Je le suivais maintenant sans plus réfléchir et soit je marchais un peu plus vite soit c'est lui qui ralentissait mais la distance entre nous deux diminuait. J'étais tout proche de lui, je ne sais pas qui de mon sexe ou de ma main était le plus excité mais soudain celle-ci se trouva plaquée entre ces deux merveilleuses fesses qui se laissèrent malaxer avec un plaisir évident. Louis s'arrêta quelques instants alors qu'un doigt coquin partait en direction du puit de son intimité, en se retournant il murmura "non ! pas encore". Il ne resta pas pour autant sur un refus, nos deux bouches se rejoignirent pour un baiser bien particulier : ce n'est pas chaque jour qu'un pareil échange peut avoir lieu, sous l'éclat de notre nudité et celui du soleil. Fugitivement, je pensais à un certain Mercure. Par la force des choses, nos deux sexes en semi-érection firent connaissance de manière intime puisqu'en reculant légèrement, un fin filet translucide les reliait l'un à l'autre. Son prépuce s'était rétracté laissant paraître un gland tirant sur le rouge mais surtout couvert de sa sécrétion intime. Je ne pus résister à la tentation de me pencher pour déposer sur son méat un très léger baiser, à peine perceptible mais qui me suffit pour que mon propre sexe s'agrandisse mais surtout qui me donne un avant-goût de l'exquis parfum qui émanait de sa personne. Je sentais une barre contre mon bas-ventre. Je remuais très légèrement alors que Louis restait immobile. Brusquement, sa respiration s'accéléra, son corps se crispa dans un spasme que je sentais voluptueux et qui se concrétisa par une éjaculation puissante qui couvrit mon ventre et mes organes génitaux de son sperme. Ce liquide chaud et onctueux qui coulait sur moi en direction de mes testicules déclencha ma participation à cette jouissance dont nous profitions tous les deux. Le moment avait été très fort, nous étions tremblants sur nos jambes, légèrement étourdis par la force du sentiment qui nous avait accompagnés. En nous tenant l'un l'autre, nous avons évité de tomber. Louis eut une amorce de geste comme s'il voulait lécher nos spermes qui se perdaient mais je sentis qu'il n'était pas encore mûr pour cette expérience. Ses mains me tartinèrent non seulement le ventre avec mon sperme et le sien, mais également mes fesses et même ma raie eurent droit à ce traitement de rêve. Nous sommes retournés à la Bergerie. Nous nous sommes douchés séparément. Nous nous sommes regardés en souriant, nous étions sur la même longueur d'onde.
Le soir, après le repas, nous avons admiré le coucher de soleil dont la couleur trop jaune pouvait laisser présager un prochain changement de temps d'ici quelques jours. Louis a lu quelques pages du seul livre que je n'avais pas exclu de son sac.
Pour ma part, j'avais également un bouquin ouvert, mais en fait je ne le lisais pas, je laissais mon esprit vagabonder sur les événements de ces derniers jours. Mes pensées n'arrivaient pas à se stabiliser : je passais d'un état d'âme à l'autre avec une vision différente selon l'angle sous lequel j'envisageais aussi bien ce qui était derrière moi que ce qui pouvait m'attendre à l'avenir, sans parler du moment présent qui pouvait conditionner beaucoup de choses. Dans ma tête, je mélangeais Jules et Louis sans savoir vraiment pourquoi alors qu'ils étaient si différents. Le premier était brut de décoffrage, ne s'embarrassant pas de sentiments, pensant plus à sa propre personne. Louis était au contraire d'une grande sensibilité, se posant beaucoup de questions sur le bien et le mal, ce qu'on pouvait ou devait faire. Cela se manifestait particulièrement sur notre relation intime où je le sentais mal à l'aise. Je suis à peu près certain qu'il n'est pas prêt à pousser nos expériences sexuelles plus loin, ce qu'il avait fait dans l'après-midi le troublait, il avait mauvaise conscience mais en même temps l'attrait physique se manifestait clairement. Ma conclusion immédiate était que je ne prendrais aucune initiative, que je devais le laisser agir par lui-même, sans aucune contrainte extérieure.
Mon problème, c'est que Jules, malgré tous ses défauts, m'avait appris non seulement à découvrir la sexualité mais aussi à aimer le sexe. Et avec Louis, je me sentais frustré de ne pas vouloir aller de l'avant. En fait, je mourais d'envie de caresser tout son corps, de l'exciter, de lui faire perdre le contrôle de lui-même, de l'amener au septième ciel et que ce soit moi qui l'y amène. J'aurais pu, bien sûr, le forcer mais une certaine innocence m'en empêchait. J'aurais eu l'impression de le violer même si je suis convaincu qu'il aurait aimé car personne ne peut résister à la jouissance des corps. Mais je suis tout autant convaincu qu'il aurait été malheureux. J'avais, fondamentalement, trop de respect pour les individus, quels qu'ils soient, pour aller contre leur volonté.
À cet instant je pris la ferme résolution de rétropédaler et de stopper cette relation malsaine non pas fondamentalement mais en raison de ma position dominante de professeur. Ce que nous avions déjà fait ensemble était fait, il n'était pas possible d'oublier mais cela devait rester un peu comme une erreur de jeunesse, une erreur que nous avions aimée et donc que nous ne renions pas mais une erreur malgré tout. Cette décision, j'allais en faire part à Louis avec toute la délicatesse voulue mais de manière irrévocable, tout au moins aussi longtemps que durerait la position élève / professeur.
Je n'avais pas pris garde que Louis me regardait depuis un moment et lorsque nos regards se croisèrent, il me fit un large sourire tout en me disant : "Toi tu cogites depuis un moment et je crois que tu as quelque chose à me dire".
- Voilà Louis, j'ai pris une décision, nous devons cesser cette relation physique que nous avons entamée, elle n'est pas saine et elle perturbe l'affection que je te porte. Nous pouvons, et je le souhaite très fort, rester amis mais ne devons pas devenir des amants.
À mon étonnement, il réagit avec beaucoup de calme
- Tu sais je suis content que tu aies pris cette décision à ma place car je pensais te dire plus ou moins la même chose mais je ne savais pas comment t'en informer. Je te suis reconnaissant car tu m'as dévoilé un pan de la sexualité que je ne connaissais que par ouï dire mais que je n'avais jamais véritablement expérimenté. Maintenant c'est chose faite et je peux te le dire, j'ai beaucoup aimé mais je pense que c'était essentiellement parce que c'était toi, avec toute la délicatesse que tu m'as témoignée. Je rêve de poursuivre cette découverte mais au fond de moi, je sais aussi que ça ne correspond pas vraiment à ce je recherche. Mais je te dis un grand merci et j'espère bien que nous aurons souvent l'occasion de nous faire des petits et même de gros câlins.
- Je suis d'autant plus heureux de ma décision qu'elle correspond à ce que tu souhaitais. Oui, bien sûr, nous resterons amis, nous irons ensemble en montagne pour te faire découvrir la haute montagne. Ma maison te sera en tout temps ouverte, tu trouveras toujours une oreille attentive lorsque tu éprouveras le besoin de te confier. Pour moi il n'est pas question non plus de renoncer à des moments plus consensuels du moment que nous respectons la décision que nous avons prise aujourd'hui.
- Et puis tu sais Antoine, dans quelques années j'aurai quitté l'institut, tu seras probablement sous d'autres cieux mais je sais que jamais nous n'oublierons ce que nous avons vécu et… oui, aimé tous les deux. Je me souviens que dans un de tes cours, tu nous avais dit qu'il ne fallait surtout pas utiliser le mot "jamais" en évoquant le futur car on ne peut pas savoir ce que celui-ci nous réserve : cela vaut aussi pour notre avenir. Je sais également que je ne peux exclure que mon attrait pour les garçons se confirme et que nous nous retrouvions, d'une manière ou d'une autre. Car tu sais Antoine, je pense que je t'aime mais, pour l'instant, la raison est plus forte que l'amour… C'est probablement idiot ce que je te dis, mais c'est que je ressens, pour l'instant en tout cas.
Il se pencha alors vers moi et il déposa sur mes lèvres un baiser, sans appuyer plus que nécessaire.
Tout cela était très beau, cette volonté de mettre en harmonie nos instincts physiques et notre volonté de pureté mais cela ne répondait pas en ce qui me concerne aux besoins que réclamaient mon corps.
Certes, il y avait ma main gauche que j'utilisais quotidiennement et même plus mais cela ne remplaçait pas, et de loin, les plaisirs que m'avaient fait découvrir Jules. Il m'est arrivé de penser que si j'habitais une grande ville j'aurais plus de possibilités mais l'idée de quitter mon village, mon bel appartement et ma Bergerie m'était tout simplement insupportable.
Parfois j'en arrivais à regretter d'avoir renoncé au corps si attrayant de Louis. Chaque fois qu'il venait chez moi, et cela arrivait fréquemment, c'était à la fois un plaisir certain mais également une sorte de torture au point que lorsqu'il partait je n'avais qu'une chose à faire, une bonne masturbation !
Je continuais à donner mes cours de français et de philosophie et mon enseignement avait un certain succès car d'une dizaine d'élèves par cours j'en étais à près d'une vingtaine. Alors que j'avais évité mes collègues et les réunions amicales qu'ils organisaient je commençais à les fréquenter pour éviter de devenir un véritable anachorète ! Parmi eux je remarquais assez vite François qui enseignait les sciences économiques. Il avait attiré mon attention car il était notoirement moins gamin que les autres et discuter avec lui n'était pas inintéressant. C'était un bel homme d'une quarantaine d'années, il pratiquait plusieurs sports comme le tennis, la nage et l'escrime ce qui se voyait à sa musculature agréablement développée. Sa chevelure commençait à montrer quelques cheveux blancs ce qui lui donnait un certain charme qu'il se plaisait à souligner en étant toujours très bien habillé, sans excentricité mais avec beaucoup de goût dans le choix des couleurs. Avec une gentillesse certaine, il se permit une ou deux fois de me faire remarquer que telle chemise avec un certain pullover n'était pas particulièrement heureux ! Il faut dire qu'habitant seul, je ne prêtais que peu d'attention à ma tenue vestimentaire. Jules et Louis n'y attachaient aucune importance.
Un vendredi soir, François me proposa de l'accompagner dans un restaurant situé dans le village voisin de notre petite station pour que nous puissions faire un peu mieux connaissance. L'endroit était assez rustique mais sympathique, François avait l'air d'y être connu et, ce qui est important, la fondue aux cèpes était excellente. J'étais content de ma soirée et la poignée de main qu'il me donna après m'avoir déposé devant chez moi était franche et chaleureuse.
Deux trois semaines plus tard, je l'invitais chez moi pour un apéritif-dînatoire que j'avais commandé chez le traiteur. La soirée fut à nouveau très agréable et j'eus tout loisir d'observer mon invité de manière plus ciblée. J'avais observé qu'il portait un pantalon clair en toile et ce qui me frappa c'est que celui-ci était assez moulant ce qui, selon le mouvement ou la position, mettait très discrètement en valeur un certain organe. Ayant découvert cette particularité, je sentais mon regard qui revenait régulièrement sur cette partie de son anatomie tout en prenant garde cela ne se remarque pas trop. J'ignorais totalement quels étaient les goûts de mon hôte mais le pantalon qu'il portait ce soir-là me mit la puce à l'oreille et je commençais à me poser des questions surtout lorsque je constatais que le relief de son pantalon avait pris une certaine ampleur. Ma suspicion s'accrut lorsque je surpris son regard dirigé vers mon entre-jambe. Je dois admettre que chez moi c'était le grand remue-ménage et que le bermuda aux larges jambes que je portais n'étais pas plus discret que son pantalon collant. Depuis un moment, tout en discutant agréablement de choses et autres, je me sentais attiré par cet homme de belle prestance, même s'il était âgé d'une bonne vingtaine d'années de plus que moi. Mes hormones étaient surexcitées, mon abstinence remontait à bien des semaines en arrière, ceci expliquait cela ! La discussion se poursuivait maintenant de manière assez banale et je ne suis pas certain que nous aurions pu dire quel en était le sujet. Une certaine tension s'était installée dans la pièce en même temps qu'une prudente retenue s'était manifestée de part et d'autre. Nous nous entendions bien mais nous n'étions pas véritablement amis. Nous n'avions jamais évoqué la sexualité, ni sur un plan général et encore moins personnel. Et pourtant, depuis un moment, celle-ci était probablement sous-jacente dans nos pensées et certainement dans nos entrejambes, il suffisait de regarder dans la bonne direction ! Nous en étions au stade de l'observation.
François fit une remarque qui me laissa penser qu'il s'apprêtait à prendre congé. Au moment où je vis le mouvement qu'il faisait pour se lever, sans le regarder, je posais ma main légèrement au-dessus de son genou. Il ne réagit pas mais à son tour sa main se posa sur mon genou avec cette différence que j'avais un bermuda et donc qu'un contact peau sur peau venait de s'établir. Mon corps avait très discrètement réagi en sentant cette main à la peau douce et pourtant ferme, une main qui me parut chaude mais couverte d'une pellicule de sueur témoignage à la fois de son envie et de sa peur. Je restais figé par la crainte et par l'espoir. Sa main était toujours à la même place, à la lisière de l'entrée de la jambe de ma culotte. J'attendais, il y avait largement la place pour que sa main puisse entrer dans ce couloir au fond duquel se trouvait l'objet que j'étais prêt à lui offrir. Je transpirais suffisamment pour qu'il le remarque, je reconnus mon odeur de jeune garçon et j'aurais souhaité qu'il manifeste au moins un début d'enivrement alors que c'était moi qui appréciait mon parfum. Soudain il se leva en me regardant dans les yeux tandis que sa main s'appuya, quelques petites secondes, sur mon érection clairement visible.
À ce moment de l'après-midi, nous ne sommes pas allés plus loin dans la reconnaissance de nos corps que nous ne connaissions pas encore, cela nous suffisait et, en pensant brièvement à Jules, je réalisais la différence entre ces deux êtres faits de chair vivante : Jules voulait tout et tout de suite alors que mon petit Louis prenait la peine de laisser au temps la durée nécessaire pour que son corps s'approprie à mon propre corps, que l'envie, profonde, s'éveille à cette attraction magique des sens. Nous avons décidé d'aller un peu marcher jusqu'à un petit sommet à une heure à peine de marche. Alors que nous allions nous rhabiller, Louis eut soudain un petit air coquin
- Moi j'ai envie d'aller à poil, de toutes façons il n'y a personne. Je pense que ce serait une expérience amusante !
- …
- Antoine ! est-ce que tu deviendrais pudique ?
- Non bien sûr, mais quand même, cela ne se fait pas !
- Et toi, il me semble que ces derniers temps tu fais beaucoup de choses qui ne se font pas !
Et sur ces bonnes paroles, voilà Louis qui se met en marche alors que je pensais qu'il plaisantait. Sans réfléchir plus loin j'embauchais son pas et c'est alors que je pris conscience de la chance, du privilège que j'avais de pouvoir admirer en toute quiétude son admirable petit derrière avec ses deux lobes et sa raie qui restait discrètement dans l'ombre. Je le suivais maintenant sans plus réfléchir et soit je marchais un peu plus vite soit c'est lui qui ralentissait mais la distance entre nous deux diminuait. J'étais tout proche de lui, je ne sais pas qui de mon sexe ou de ma main était le plus excité mais soudain celle-ci se trouva plaquée entre ces deux merveilleuses fesses qui se laissèrent malaxer avec un plaisir évident. Louis s'arrêta quelques instants alors qu'un doigt coquin partait en direction du puit de son intimité, en se retournant il murmura "non ! pas encore". Il ne resta pas pour autant sur un refus, nos deux bouches se rejoignirent pour un baiser bien particulier : ce n'est pas chaque jour qu'un pareil échange peut avoir lieu, sous l'éclat de notre nudité et celui du soleil. Fugitivement, je pensais à un certain Mercure. Par la force des choses, nos deux sexes en semi-érection firent connaissance de manière intime puisqu'en reculant légèrement, un fin filet translucide les reliait l'un à l'autre. Son prépuce s'était rétracté laissant paraître un gland tirant sur le rouge mais surtout couvert de sa sécrétion intime. Je ne pus résister à la tentation de me pencher pour déposer sur son méat un très léger baiser, à peine perceptible mais qui me suffit pour que mon propre sexe s'agrandisse mais surtout qui me donne un avant-goût de l'exquis parfum qui émanait de sa personne. Je sentais une barre contre mon bas-ventre. Je remuais très légèrement alors que Louis restait immobile. Brusquement, sa respiration s'accéléra, son corps se crispa dans un spasme que je sentais voluptueux et qui se concrétisa par une éjaculation puissante qui couvrit mon ventre et mes organes génitaux de son sperme. Ce liquide chaud et onctueux qui coulait sur moi en direction de mes testicules déclencha ma participation à cette jouissance dont nous profitions tous les deux. Le moment avait été très fort, nous étions tremblants sur nos jambes, légèrement étourdis par la force du sentiment qui nous avait accompagnés. En nous tenant l'un l'autre, nous avons évité de tomber. Louis eut une amorce de geste comme s'il voulait lécher nos spermes qui se perdaient mais je sentis qu'il n'était pas encore mûr pour cette expérience. Ses mains me tartinèrent non seulement le ventre avec mon sperme et le sien, mais également mes fesses et même ma raie eurent droit à ce traitement de rêve. Nous sommes retournés à la Bergerie. Nous nous sommes douchés séparément. Nous nous sommes regardés en souriant, nous étions sur la même longueur d'onde.
Le soir, après le repas, nous avons admiré le coucher de soleil dont la couleur trop jaune pouvait laisser présager un prochain changement de temps d'ici quelques jours. Louis a lu quelques pages du seul livre que je n'avais pas exclu de son sac.
Pour ma part, j'avais également un bouquin ouvert, mais en fait je ne le lisais pas, je laissais mon esprit vagabonder sur les événements de ces derniers jours. Mes pensées n'arrivaient pas à se stabiliser : je passais d'un état d'âme à l'autre avec une vision différente selon l'angle sous lequel j'envisageais aussi bien ce qui était derrière moi que ce qui pouvait m'attendre à l'avenir, sans parler du moment présent qui pouvait conditionner beaucoup de choses. Dans ma tête, je mélangeais Jules et Louis sans savoir vraiment pourquoi alors qu'ils étaient si différents. Le premier était brut de décoffrage, ne s'embarrassant pas de sentiments, pensant plus à sa propre personne. Louis était au contraire d'une grande sensibilité, se posant beaucoup de questions sur le bien et le mal, ce qu'on pouvait ou devait faire. Cela se manifestait particulièrement sur notre relation intime où je le sentais mal à l'aise. Je suis à peu près certain qu'il n'est pas prêt à pousser nos expériences sexuelles plus loin, ce qu'il avait fait dans l'après-midi le troublait, il avait mauvaise conscience mais en même temps l'attrait physique se manifestait clairement. Ma conclusion immédiate était que je ne prendrais aucune initiative, que je devais le laisser agir par lui-même, sans aucune contrainte extérieure.
Mon problème, c'est que Jules, malgré tous ses défauts, m'avait appris non seulement à découvrir la sexualité mais aussi à aimer le sexe. Et avec Louis, je me sentais frustré de ne pas vouloir aller de l'avant. En fait, je mourais d'envie de caresser tout son corps, de l'exciter, de lui faire perdre le contrôle de lui-même, de l'amener au septième ciel et que ce soit moi qui l'y amène. J'aurais pu, bien sûr, le forcer mais une certaine innocence m'en empêchait. J'aurais eu l'impression de le violer même si je suis convaincu qu'il aurait aimé car personne ne peut résister à la jouissance des corps. Mais je suis tout autant convaincu qu'il aurait été malheureux. J'avais, fondamentalement, trop de respect pour les individus, quels qu'ils soient, pour aller contre leur volonté.
À cet instant je pris la ferme résolution de rétropédaler et de stopper cette relation malsaine non pas fondamentalement mais en raison de ma position dominante de professeur. Ce que nous avions déjà fait ensemble était fait, il n'était pas possible d'oublier mais cela devait rester un peu comme une erreur de jeunesse, une erreur que nous avions aimée et donc que nous ne renions pas mais une erreur malgré tout. Cette décision, j'allais en faire part à Louis avec toute la délicatesse voulue mais de manière irrévocable, tout au moins aussi longtemps que durerait la position élève / professeur.
Je n'avais pas pris garde que Louis me regardait depuis un moment et lorsque nos regards se croisèrent, il me fit un large sourire tout en me disant : "Toi tu cogites depuis un moment et je crois que tu as quelque chose à me dire".
- Voilà Louis, j'ai pris une décision, nous devons cesser cette relation physique que nous avons entamée, elle n'est pas saine et elle perturbe l'affection que je te porte. Nous pouvons, et je le souhaite très fort, rester amis mais ne devons pas devenir des amants.
À mon étonnement, il réagit avec beaucoup de calme
- Tu sais je suis content que tu aies pris cette décision à ma place car je pensais te dire plus ou moins la même chose mais je ne savais pas comment t'en informer. Je te suis reconnaissant car tu m'as dévoilé un pan de la sexualité que je ne connaissais que par ouï dire mais que je n'avais jamais véritablement expérimenté. Maintenant c'est chose faite et je peux te le dire, j'ai beaucoup aimé mais je pense que c'était essentiellement parce que c'était toi, avec toute la délicatesse que tu m'as témoignée. Je rêve de poursuivre cette découverte mais au fond de moi, je sais aussi que ça ne correspond pas vraiment à ce je recherche. Mais je te dis un grand merci et j'espère bien que nous aurons souvent l'occasion de nous faire des petits et même de gros câlins.
- Je suis d'autant plus heureux de ma décision qu'elle correspond à ce que tu souhaitais. Oui, bien sûr, nous resterons amis, nous irons ensemble en montagne pour te faire découvrir la haute montagne. Ma maison te sera en tout temps ouverte, tu trouveras toujours une oreille attentive lorsque tu éprouveras le besoin de te confier. Pour moi il n'est pas question non plus de renoncer à des moments plus consensuels du moment que nous respectons la décision que nous avons prise aujourd'hui.
- Et puis tu sais Antoine, dans quelques années j'aurai quitté l'institut, tu seras probablement sous d'autres cieux mais je sais que jamais nous n'oublierons ce que nous avons vécu et… oui, aimé tous les deux. Je me souviens que dans un de tes cours, tu nous avais dit qu'il ne fallait surtout pas utiliser le mot "jamais" en évoquant le futur car on ne peut pas savoir ce que celui-ci nous réserve : cela vaut aussi pour notre avenir. Je sais également que je ne peux exclure que mon attrait pour les garçons se confirme et que nous nous retrouvions, d'une manière ou d'une autre. Car tu sais Antoine, je pense que je t'aime mais, pour l'instant, la raison est plus forte que l'amour… C'est probablement idiot ce que je te dis, mais c'est que je ressens, pour l'instant en tout cas.
Il se pencha alors vers moi et il déposa sur mes lèvres un baiser, sans appuyer plus que nécessaire.
Tout cela était très beau, cette volonté de mettre en harmonie nos instincts physiques et notre volonté de pureté mais cela ne répondait pas en ce qui me concerne aux besoins que réclamaient mon corps.
Certes, il y avait ma main gauche que j'utilisais quotidiennement et même plus mais cela ne remplaçait pas, et de loin, les plaisirs que m'avaient fait découvrir Jules. Il m'est arrivé de penser que si j'habitais une grande ville j'aurais plus de possibilités mais l'idée de quitter mon village, mon bel appartement et ma Bergerie m'était tout simplement insupportable.
Parfois j'en arrivais à regretter d'avoir renoncé au corps si attrayant de Louis. Chaque fois qu'il venait chez moi, et cela arrivait fréquemment, c'était à la fois un plaisir certain mais également une sorte de torture au point que lorsqu'il partait je n'avais qu'une chose à faire, une bonne masturbation !
Je continuais à donner mes cours de français et de philosophie et mon enseignement avait un certain succès car d'une dizaine d'élèves par cours j'en étais à près d'une vingtaine. Alors que j'avais évité mes collègues et les réunions amicales qu'ils organisaient je commençais à les fréquenter pour éviter de devenir un véritable anachorète ! Parmi eux je remarquais assez vite François qui enseignait les sciences économiques. Il avait attiré mon attention car il était notoirement moins gamin que les autres et discuter avec lui n'était pas inintéressant. C'était un bel homme d'une quarantaine d'années, il pratiquait plusieurs sports comme le tennis, la nage et l'escrime ce qui se voyait à sa musculature agréablement développée. Sa chevelure commençait à montrer quelques cheveux blancs ce qui lui donnait un certain charme qu'il se plaisait à souligner en étant toujours très bien habillé, sans excentricité mais avec beaucoup de goût dans le choix des couleurs. Avec une gentillesse certaine, il se permit une ou deux fois de me faire remarquer que telle chemise avec un certain pullover n'était pas particulièrement heureux ! Il faut dire qu'habitant seul, je ne prêtais que peu d'attention à ma tenue vestimentaire. Jules et Louis n'y attachaient aucune importance.
Un vendredi soir, François me proposa de l'accompagner dans un restaurant situé dans le village voisin de notre petite station pour que nous puissions faire un peu mieux connaissance. L'endroit était assez rustique mais sympathique, François avait l'air d'y être connu et, ce qui est important, la fondue aux cèpes était excellente. J'étais content de ma soirée et la poignée de main qu'il me donna après m'avoir déposé devant chez moi était franche et chaleureuse.
Deux trois semaines plus tard, je l'invitais chez moi pour un apéritif-dînatoire que j'avais commandé chez le traiteur. La soirée fut à nouveau très agréable et j'eus tout loisir d'observer mon invité de manière plus ciblée. J'avais observé qu'il portait un pantalon clair en toile et ce qui me frappa c'est que celui-ci était assez moulant ce qui, selon le mouvement ou la position, mettait très discrètement en valeur un certain organe. Ayant découvert cette particularité, je sentais mon regard qui revenait régulièrement sur cette partie de son anatomie tout en prenant garde cela ne se remarque pas trop. J'ignorais totalement quels étaient les goûts de mon hôte mais le pantalon qu'il portait ce soir-là me mit la puce à l'oreille et je commençais à me poser des questions surtout lorsque je constatais que le relief de son pantalon avait pris une certaine ampleur. Ma suspicion s'accrut lorsque je surpris son regard dirigé vers mon entre-jambe. Je dois admettre que chez moi c'était le grand remue-ménage et que le bermuda aux larges jambes que je portais n'étais pas plus discret que son pantalon collant. Depuis un moment, tout en discutant agréablement de choses et autres, je me sentais attiré par cet homme de belle prestance, même s'il était âgé d'une bonne vingtaine d'années de plus que moi. Mes hormones étaient surexcitées, mon abstinence remontait à bien des semaines en arrière, ceci expliquait cela ! La discussion se poursuivait maintenant de manière assez banale et je ne suis pas certain que nous aurions pu dire quel en était le sujet. Une certaine tension s'était installée dans la pièce en même temps qu'une prudente retenue s'était manifestée de part et d'autre. Nous nous entendions bien mais nous n'étions pas véritablement amis. Nous n'avions jamais évoqué la sexualité, ni sur un plan général et encore moins personnel. Et pourtant, depuis un moment, celle-ci était probablement sous-jacente dans nos pensées et certainement dans nos entrejambes, il suffisait de regarder dans la bonne direction ! Nous en étions au stade de l'observation.
François fit une remarque qui me laissa penser qu'il s'apprêtait à prendre congé. Au moment où je vis le mouvement qu'il faisait pour se lever, sans le regarder, je posais ma main légèrement au-dessus de son genou. Il ne réagit pas mais à son tour sa main se posa sur mon genou avec cette différence que j'avais un bermuda et donc qu'un contact peau sur peau venait de s'établir. Mon corps avait très discrètement réagi en sentant cette main à la peau douce et pourtant ferme, une main qui me parut chaude mais couverte d'une pellicule de sueur témoignage à la fois de son envie et de sa peur. Je restais figé par la crainte et par l'espoir. Sa main était toujours à la même place, à la lisière de l'entrée de la jambe de ma culotte. J'attendais, il y avait largement la place pour que sa main puisse entrer dans ce couloir au fond duquel se trouvait l'objet que j'étais prêt à lui offrir. Je transpirais suffisamment pour qu'il le remarque, je reconnus mon odeur de jeune garçon et j'aurais souhaité qu'il manifeste au moins un début d'enivrement alors que c'était moi qui appréciait mon parfum. Soudain il se leva en me regardant dans les yeux tandis que sa main s'appuya, quelques petites secondes, sur mon érection clairement visible.