13-09-2022, 11:41 AM
Au camp louveteau.
La suite de la journée se passe très bien. Les trois jeunes sont répartis dans les sizaines. Celle, qui a pris Pierric sous son aile, prépare des activités plus calmes demandant de faire appel aux ressources de l’esprit et de l’imagination, en vue d’animer la veillée. C’est une sorte de jeu de mimes qui est mis en place. Puis c’est un jeu de questions – réponses sur des domaines aussi différents que la nature, la géographie, l’humour, … etc.
Pierric a envie de participer et il n’hésite pas à donner des idées qui sont souvent acceptées par les autres loups. Ben est avec les enfants et il se rend compte que la présence de Pierric permet aux autres de se rendre compte que c’est un garçon comme les autres, à part qu’il est en chaise-roulante. Les loups semblent bien apprécier cette expérience, ils sont tous attentifs à Pierric mais aussi vis-à-vis des autres loups de la sizaine.
Il va être temps de se préparer pour le souper. C’est une nouvelle fois le moment de s’occuper de Pierric et c’est Ben qui s’en charge avec Christophe. Ils sont dans la chambre avec le jeune et c’est Ben qui le change. Christophe l’aide et tout semble bien se passer. Pierric rejoint les autres loups pour le repas. Au moment où Ben le place à table, l’enfant lui dit dans le creux de l’oreille : « Il est très gentil Christophe, mais assez timide ! ».
La veillée est un succès, Ben s’étonne de voir combien les loups se donnent pour être les meilleurs et s’amuser. C’est très bon-enfant, c’est un mélange de naïveté, de tendresse et de bonté. Pierric s’est débrouillé comme un chef, il a uniquement, par la parole, amusé les autres enfants.
La veillée se poursuit en chanson, c’est comme chez les scouts et Ben connait donc une bonne partie des chants. Bien entendu il y a des comptines qui font sourire les plus grands, soit les quatre néo-animateurs.
La journée s’achève par le passage à la douche par sizaine dans les deux salles de bain. Pour Pierric et Pierre-Jean, la douche est prévue après celle des autres loups, Marc restant avec eux. C’est ensuite Michel, Christophe et Ben qui vont donner la douche à Pierric et à Pierre-Jean. Tout se passe bien, les animateurs ayant passé un slip de bain pour ne pas mouiller leurs habits.
C’est le coucher des deux jeunes. Michel demande au sizenier (responsable de la sizaine) qui accueille Pierric, de veiller à vérifier si tout se passe bien et en cas de problème de l’avertir lui ou Ben. Il est à noter que les chambres sont l’une à côté de l’autre.
La nuit se passe sans souci, Pierric semble avoir bien dormi de même que tous les enfants. Ben a moins bien dormi, il a en fait « dormi d’un œil » voulant être attentif au moindre bruit ou mouvement venant de l’une ou l’autre chambres.
Au camp éclaireurs.
Les scouts sont tous couchés. C’est Bruno avec Phil qui font la ronde pour vérifier que tout se passe bien dans le tentes. Pas de souci, ils commencent à s’endormir. Après dix minutes plus aucun bruit n’est entendu, plus un mot n’est prononcé.
C’est le moment pour les animateurs de faire une petite réunion en guise de débriefing de la journée. Bruno n’a pas grand-chose à dire concernant le voyage, l’arrivée au camp et l’après-midi. Il insiste cependant sur le fait que Phil, Alex et Gaby doivent peut-être plus s’intégrer au niveau des patrouilles afin connaître un peu mieux les scouts. Il insiste aussi pour rappeler le rôle important des CP (chef de patrouille), qui sont en fait le lien entre animateurs et animés.
Il est déjà presque vingt-trois heures quand la réunion s’achève et il est temps d’aller rejoindre les bras de Morphée. Chacun retrouve son sac de couchage et se prépare pour la nuit. Phil s’est installé entre Alex et Ghislain. Il ne faut pas cinq minutes pour entendre Bruno ronfler : ce sont les joies de la vie en groupe !
La nuit se passe sans problème. Les scouts sont réveillés par Bruno. Il va être temps de se bouger, il fait frais et de l’exercice physique avant le petit-déjeuner va leur faire le plus grand bien. Les patrouilles sont placées le long d’un côté de la prairie. Pour commencer, ils doivent courir jusqu’au côté situé en face. Le retour se fait ensuite à cloche-pied.
Ils ont déjà un peu plus chaud. Un petit cross est alors organisé, il fait environ deux kilomètres de long et se déroule entre la praire et un petit pont de pierre qui enjambe l’Ourthe ; ensuite après un demi-tour, ils rentrent au camp.
Ça sent déjà bon le café et le chocolat chaud. Le café est normalement réservé aux animateurs et le choco-chaud aux scouts. Il est clair que si un scout veut du café il en aura un tasse. Il y a du pain, du beurre, de la confiture et du chocolat à tartiner. Pour ceux qui veulent du fromage il y a des carrés de « Kiri ».
La matinée est consacrée à la lecture de carte, à l’utilisation d’une boussole, à la prise et au suivi d’un azimut, à l’étude des courbes de niveau, … etc. Chaque CP doit pouvoir être à même de se servir de tous les outils mis à sa disposition, soit ceux qui leurs ont été enseignés.
Je suis avec la patrouille des Éléphants, celle dont fait partie Jean-Philippe. C’est Ghislain qui m’assiste. Je montre alors la façon d’utiliser une carte, de se repérer, de l’analyser en faisant la distinction entre toutes les composantes, telles bois de feuillus et sapinière, hameau ou village, les cours d’eau et autres ruisseaux, les prairies, les routes, chemin carrossables et sentiers, les courbes de niveaux, … etc. C’est alors au CP, Fabrice, de montrer ce qu’il a retenu et qui réexplique à son tour aux scouts de sa patrouille. Ghislain est content de voir que je m’en suis très bien sorti, il quitte la patrouille pour rejoindre celle des Ours où se trouve Gaby.
De mon côté je continue à expliquer l’une ou l’autre chose afin que ce soit bien clair pour eux. Jean-Philippe montre aux scouts de sa patrouille ce qu’il a retenu. Il a tout rappelé et montré de A à Z sans se tromper. Fabrice le félicite et montre donc de l’intérêt pour ses scouts. Avant de montrer comment on prend un azimut, je pose la question aux jeunes. Chacun sait ce que c’est. Fabrice explique à son tour l’utilisation de la boussole, la position à apprendre pour effectuer une visée afin de déterminer le point à atteindre, point qui servira de relais pour la prise de visée suivante et ainsi de suite.
Je suis très impressionné de voir que tous les jeunes s’en sortent bien. Il va être temps d’aller dîner. Je marche à côté de Fabrice et je le félicite pour sa façon de guider ses scouts et aussi d’avoir valorisé Jean-Philippe. C’est l’occasion pour Fabrice de m’expliquer le caractère de chacun des jeunes qui forment sa patrouille. Bref j’en sais déjà un peu plus sur les six gars que je viens de briefer.
Après le repas, une coutre sieste est octroyée avant la sortie de l’après-midi. En effet il est prévu d’appliquer ce qui a été appris sur la lecture de carte et les azimuts.
Les quatre patrouilles sont donc parties chacune de leur côté. Je suis avec les Éléphants. C’est à la patrouille à bien gérer les instructions qui lui ont été remises. Il y a une suite d’azimuts à suivre en partant du camp pour y revenir in fine.
Fabrice prend avec lui un scout pour un azimut, puis c’est un autre scout pour le suivant et ainsi de suite. Tout se passe au mieux, aucune erreur n’a été commise. Nous arrivons à la dernière partie. Je sais que nous ne sommes pas loin du camp et qu’il reste la traversée de l’Ourthe. Je me doute bien qu’il a quelque chose de prévu, Bruno m’ayant dit qu’il y aurait une surprise.
Effectivement nous sommes arrivés sur la rive de la rivière, juste à un mètre au pied du pont de singe tendu au travers du cours d’eau. Les deux intendants sont d’ailleurs présents pour la manœuvre. Les scouts tirent une drôle de tête, mais ils s’attendaient presque tous à ce genre de « passage » de rivière ! C’est Fabrice qui montre l’exemple et qui passe en premier. Il est suivi par les autres scouts. C’est maintenant au tour de Jean-Philippe. Je vois qu’il stresse, je le rassure en lui disant que les autres sont passés sans encombre et qu’il peut y arriver.
Jean-Philippe se place sur la corde tendue et débute sa traversée, laissant une jambe en balancier comme il l’a vu faire les autres. Il tire et progresse doucement mais surement sur ce filin. Il faut dire que la traversée fait environ dix mètres. Je l’encourage de même que ses compagnons de route qui l’attendent sur l’autre rive. Voilà, il est au milieu, soit à l’endroit où la corde se balance le plus. Jean-Philippe s’immobilise. Il semble tétanisé. Il est encouragé à avancer, toujours par les gars de sa patrouille. Il tire sur la corde et avance sur un mètre jusqu’au moment où en entend un grand plouf….
La suite de la journée se passe très bien. Les trois jeunes sont répartis dans les sizaines. Celle, qui a pris Pierric sous son aile, prépare des activités plus calmes demandant de faire appel aux ressources de l’esprit et de l’imagination, en vue d’animer la veillée. C’est une sorte de jeu de mimes qui est mis en place. Puis c’est un jeu de questions – réponses sur des domaines aussi différents que la nature, la géographie, l’humour, … etc.
Pierric a envie de participer et il n’hésite pas à donner des idées qui sont souvent acceptées par les autres loups. Ben est avec les enfants et il se rend compte que la présence de Pierric permet aux autres de se rendre compte que c’est un garçon comme les autres, à part qu’il est en chaise-roulante. Les loups semblent bien apprécier cette expérience, ils sont tous attentifs à Pierric mais aussi vis-à-vis des autres loups de la sizaine.
Il va être temps de se préparer pour le souper. C’est une nouvelle fois le moment de s’occuper de Pierric et c’est Ben qui s’en charge avec Christophe. Ils sont dans la chambre avec le jeune et c’est Ben qui le change. Christophe l’aide et tout semble bien se passer. Pierric rejoint les autres loups pour le repas. Au moment où Ben le place à table, l’enfant lui dit dans le creux de l’oreille : « Il est très gentil Christophe, mais assez timide ! ».
La veillée est un succès, Ben s’étonne de voir combien les loups se donnent pour être les meilleurs et s’amuser. C’est très bon-enfant, c’est un mélange de naïveté, de tendresse et de bonté. Pierric s’est débrouillé comme un chef, il a uniquement, par la parole, amusé les autres enfants.
La veillée se poursuit en chanson, c’est comme chez les scouts et Ben connait donc une bonne partie des chants. Bien entendu il y a des comptines qui font sourire les plus grands, soit les quatre néo-animateurs.
La journée s’achève par le passage à la douche par sizaine dans les deux salles de bain. Pour Pierric et Pierre-Jean, la douche est prévue après celle des autres loups, Marc restant avec eux. C’est ensuite Michel, Christophe et Ben qui vont donner la douche à Pierric et à Pierre-Jean. Tout se passe bien, les animateurs ayant passé un slip de bain pour ne pas mouiller leurs habits.
C’est le coucher des deux jeunes. Michel demande au sizenier (responsable de la sizaine) qui accueille Pierric, de veiller à vérifier si tout se passe bien et en cas de problème de l’avertir lui ou Ben. Il est à noter que les chambres sont l’une à côté de l’autre.
La nuit se passe sans souci, Pierric semble avoir bien dormi de même que tous les enfants. Ben a moins bien dormi, il a en fait « dormi d’un œil » voulant être attentif au moindre bruit ou mouvement venant de l’une ou l’autre chambres.
Au camp éclaireurs.
Les scouts sont tous couchés. C’est Bruno avec Phil qui font la ronde pour vérifier que tout se passe bien dans le tentes. Pas de souci, ils commencent à s’endormir. Après dix minutes plus aucun bruit n’est entendu, plus un mot n’est prononcé.
C’est le moment pour les animateurs de faire une petite réunion en guise de débriefing de la journée. Bruno n’a pas grand-chose à dire concernant le voyage, l’arrivée au camp et l’après-midi. Il insiste cependant sur le fait que Phil, Alex et Gaby doivent peut-être plus s’intégrer au niveau des patrouilles afin connaître un peu mieux les scouts. Il insiste aussi pour rappeler le rôle important des CP (chef de patrouille), qui sont en fait le lien entre animateurs et animés.
Il est déjà presque vingt-trois heures quand la réunion s’achève et il est temps d’aller rejoindre les bras de Morphée. Chacun retrouve son sac de couchage et se prépare pour la nuit. Phil s’est installé entre Alex et Ghislain. Il ne faut pas cinq minutes pour entendre Bruno ronfler : ce sont les joies de la vie en groupe !
La nuit se passe sans problème. Les scouts sont réveillés par Bruno. Il va être temps de se bouger, il fait frais et de l’exercice physique avant le petit-déjeuner va leur faire le plus grand bien. Les patrouilles sont placées le long d’un côté de la prairie. Pour commencer, ils doivent courir jusqu’au côté situé en face. Le retour se fait ensuite à cloche-pied.
Ils ont déjà un peu plus chaud. Un petit cross est alors organisé, il fait environ deux kilomètres de long et se déroule entre la praire et un petit pont de pierre qui enjambe l’Ourthe ; ensuite après un demi-tour, ils rentrent au camp.
Ça sent déjà bon le café et le chocolat chaud. Le café est normalement réservé aux animateurs et le choco-chaud aux scouts. Il est clair que si un scout veut du café il en aura un tasse. Il y a du pain, du beurre, de la confiture et du chocolat à tartiner. Pour ceux qui veulent du fromage il y a des carrés de « Kiri ».
La matinée est consacrée à la lecture de carte, à l’utilisation d’une boussole, à la prise et au suivi d’un azimut, à l’étude des courbes de niveau, … etc. Chaque CP doit pouvoir être à même de se servir de tous les outils mis à sa disposition, soit ceux qui leurs ont été enseignés.
Je suis avec la patrouille des Éléphants, celle dont fait partie Jean-Philippe. C’est Ghislain qui m’assiste. Je montre alors la façon d’utiliser une carte, de se repérer, de l’analyser en faisant la distinction entre toutes les composantes, telles bois de feuillus et sapinière, hameau ou village, les cours d’eau et autres ruisseaux, les prairies, les routes, chemin carrossables et sentiers, les courbes de niveaux, … etc. C’est alors au CP, Fabrice, de montrer ce qu’il a retenu et qui réexplique à son tour aux scouts de sa patrouille. Ghislain est content de voir que je m’en suis très bien sorti, il quitte la patrouille pour rejoindre celle des Ours où se trouve Gaby.
De mon côté je continue à expliquer l’une ou l’autre chose afin que ce soit bien clair pour eux. Jean-Philippe montre aux scouts de sa patrouille ce qu’il a retenu. Il a tout rappelé et montré de A à Z sans se tromper. Fabrice le félicite et montre donc de l’intérêt pour ses scouts. Avant de montrer comment on prend un azimut, je pose la question aux jeunes. Chacun sait ce que c’est. Fabrice explique à son tour l’utilisation de la boussole, la position à apprendre pour effectuer une visée afin de déterminer le point à atteindre, point qui servira de relais pour la prise de visée suivante et ainsi de suite.
Je suis très impressionné de voir que tous les jeunes s’en sortent bien. Il va être temps d’aller dîner. Je marche à côté de Fabrice et je le félicite pour sa façon de guider ses scouts et aussi d’avoir valorisé Jean-Philippe. C’est l’occasion pour Fabrice de m’expliquer le caractère de chacun des jeunes qui forment sa patrouille. Bref j’en sais déjà un peu plus sur les six gars que je viens de briefer.
Après le repas, une coutre sieste est octroyée avant la sortie de l’après-midi. En effet il est prévu d’appliquer ce qui a été appris sur la lecture de carte et les azimuts.
Les quatre patrouilles sont donc parties chacune de leur côté. Je suis avec les Éléphants. C’est à la patrouille à bien gérer les instructions qui lui ont été remises. Il y a une suite d’azimuts à suivre en partant du camp pour y revenir in fine.
Fabrice prend avec lui un scout pour un azimut, puis c’est un autre scout pour le suivant et ainsi de suite. Tout se passe au mieux, aucune erreur n’a été commise. Nous arrivons à la dernière partie. Je sais que nous ne sommes pas loin du camp et qu’il reste la traversée de l’Ourthe. Je me doute bien qu’il a quelque chose de prévu, Bruno m’ayant dit qu’il y aurait une surprise.
Effectivement nous sommes arrivés sur la rive de la rivière, juste à un mètre au pied du pont de singe tendu au travers du cours d’eau. Les deux intendants sont d’ailleurs présents pour la manœuvre. Les scouts tirent une drôle de tête, mais ils s’attendaient presque tous à ce genre de « passage » de rivière ! C’est Fabrice qui montre l’exemple et qui passe en premier. Il est suivi par les autres scouts. C’est maintenant au tour de Jean-Philippe. Je vois qu’il stresse, je le rassure en lui disant que les autres sont passés sans encombre et qu’il peut y arriver.
Jean-Philippe se place sur la corde tendue et débute sa traversée, laissant une jambe en balancier comme il l’a vu faire les autres. Il tire et progresse doucement mais surement sur ce filin. Il faut dire que la traversée fait environ dix mètres. Je l’encourage de même que ses compagnons de route qui l’attendent sur l’autre rive. Voilà, il est au milieu, soit à l’endroit où la corde se balance le plus. Jean-Philippe s’immobilise. Il semble tétanisé. Il est encouragé à avancer, toujours par les gars de sa patrouille. Il tire sur la corde et avance sur un mètre jusqu’au moment où en entend un grand plouf….