09-09-2022, 12:10 PM
Heusy, le camp des loups.
Le voyage en autocar se déroule très bien. Un arrêt est fait peu avant d’arrivé à Liège, ce qui permet aux enfants d’aller se soulager. Ben s’occupe de Pierre-Jean et l’aide à descendre les marches du véhicule. Une fois avec ses béquilles il va vers les toilettes du parking. Ben le suit et se tient prêt à lui venir en aide. L’enfant se débrouille très bien, il laisse ses béquilles dans la toilette et parvient à s’asseoir après avoir baisé son pantalon et son slip. Ben se tient devant la porte sans regarder Pierre-Jean. La seule chose que Ben doit faire c’est vérifier qu’il se soit bien rhabillé.
Le reste du trajet est plus animé, c’est Baloo qui prend sa guitare et qui commence à chanter, les louveteaux se mettent alors à chanter. Ben chante avec toute la meute et remarque que Pierric connait une bonne partie des chants. Il est certain que le garçon a déjà participé à des séjours avec des moniteurs qui aiment chanter.
Voilà enfin le véhicule qui arrive dans le domaine. Au bout de l’allée, un grand bâtiment blanc se détache devant un bois de feuillus qui s’étend à l’arrière et d’une belle teinte verte. Cette bâtisse ressemble à un petit château. L’endroit est très verdoyant et le calme semble faire partie de l’ensemble, c’est une sorte de « havre de paix ». Ben sent immédiatement que cette atmosphère est propice à la méditation. Ce calme est aussi source de bien-être qui favorise l’entente entre les personnes qui vivent ici, ne fût-ce qu’une ou deux journées, le temps de faire le plein de bonnes ondes positives.
C’est le débarquement des jeunes mais aussi leurs bagages, tels que les sacs et valises des participants au camp, mais encore du matériel réparti dans des malles. Ben s’occupe de faire descendre Pierric du car avec l’aide de Michel et Raphaël. L’enfant nous remercie en nous regardant dans les yeux. Je sais qu’il nous jauge en vue de savoir si nous le regardons en ayant pitié de lui, ou alors si nous nous comportons avec lui comme avec n’importe lequel des autres jeunes de la meute. Ben soutien le regard de Pierric en lui disant : « De rien Pierric, ça m’a fait plaisir de t’aider ! ». Un large sourire fleurit le visage de Ben alors que celui de Pierric s’éclaire d’un sourire ravageur. Ben tend alors sa main droite et tape dans celle que l’enfant lui présente. Le courant est passé entre Pierric et Ben. Michel qui n’a rien perdu de ce qu’il vient de voir, sourit à son tour. Raphaël a réagi normalement, sans plus.
Une fois dans le grand hall, toute la meute attend les indications concernant les chambres. L’intendant des lieux prend la parole et souhaite la bienvenue à tous les loups et aux accompagnants. Une visite des lieux s’impose. C’est donc à la queue-leu-leu que tous font cette visite, allant de la salle à manger, en passant par la cuisine et aux deux grandes pièces de séjour. Les chambres elles sont situées à l’étage. Il y en a trois grandes contenant chacune dix lits et deux plus petites avec six lits dans chacune. Il y a aussi deux salles d’eau avec éviers et douches communes. L’intendant montre également les toilettes de l’étage en ajoutant qu’il y en a également au rez-de-chaussée, à gauche du hall d’entrée.
Pour la visite de l’étage, c’est le même trio qui véhicule Pierric. Ben est super heureux de voir qu’il a pu passer outre ses a priori. Il y a une telle connivence entre lui et Pierric, qu’il se demande s’il ne rêve pas !
Les loups se placent dans les chambres en mélangeant les sizaines, car il n’est pas possible de les laisser complète par manque de chambres. Les animateurs sont huit et ils sont accompagnés de deux intendants qui sont arrivés en voiture avant le reste de la meute ; ils occuperont donc les deux chambres de six ! Les vingt-quatre louveteaux se partagent dans les trois grandes chambres avec les trois jeunes qui les accompagnent. Pierric est dans la chambre jouxtant celle qu’occupe Ben, Michel, Raphaël et Kaa.
Une fois que les loups sont installés, une balade dans le parc du domaine s’impose. C’est bien entendu Ben, Raph et Michel qui s’occupent de Pierric et de sa chaise roulante. Bien heureusement, les allées du parcs sont carrossables. Cette balade fait le plus grand bien à tout ce petit monde. Une bonne dizaine d’arbres ont près de deux cents ans, ils sont remarquables et d’une beauté majestueuse. Ils sont implantés de part et d’autre de l’allée centrale du parc.
Il est temps de passer à table. La salle à manger est éclairée par quatre grandes double-portes vitrées, le plafond est orné de trois grands lustres majestueux. Les tables sont en chêne de même que les chaises. Six meubles sont disposés au niveau des murs latéraux, soit un haut meuble entouré de deux dressoirs de chaque côté. De grands posters ornent les murs pour égayer la pièce.
Le repas est très simple, c’est un spaghetti, chose la plus facile à faire pour débuter un camp. Le repas se déroule dans une bonne ambiance, les loups sont impressionnés par la grandeur des lieux et ne parlent pas trop fort. Vincent, l’Akela, désigne la sizaine qui sera chargée de la vaisselle du premier jour et dans la lancée il désigne les autres sizaines pour les jours suivants.
Un moment de repos est prévu à l’issue du repas et les louveteaux ont une demi-heure de sieste. Une fois les jeunes dans leurs chambres, Michel me fait signe de l’accompagner. Nous sortons sur le parvis du bâtiment. Il me dit :
Mic : « Je suis agréablement surpris par ton attitude avec Pierric. Tu l’a « apprivoisé » !
Ben : Merci Michel, je ne sais pas te dire comment ça s’est passé, mais j’ai directement eu envie de l’accompagner.
Mic : C’est bien ça Ben, tu l’accompagnes, tu le soutiens comme n’importe quel jeune.
Ben : J’ai senti que quelque chose se passait, surtout quand nous l’avons aidé à descendre du car. Dans ses yeux j’ai trouvé tellement d’envie de découvrir, d’avancer, de prendre le dessus, que j’ai compris instantanément qu’il n’avait pas besoin de pitié ni de condescendance, mais bien d’un comportement franc et sans détour.
Mic : C’est ça que j’ai vu quand tu étais à ses côtés.
Ben : Merci, ça m’encourage à poursuivre dans cette voie.
Mic : Je vais te poser une question, libre à toi d’accepter ou de refuser !
Ben : Je t’écoute.
Mic : Voilà, Pierric est incontinent complet, il a besoin d’être changé plusieurs fois par jour. Je souhaite savoir si tu serais d’accord de le changer quand je serai occupé à d’autres tâches ?
Ben : Je ne dis pas non. Je souhaite que tu me montres comment je dois m’y prendre. Changer la couche d’un bébé, je l’ai déjà fait. Pour Pierric, ce sera une première car il a onze ans !
Mic : Super Ben, si tu es partant, nous allons nous en occuper maintenant !
Ben : Parfait, je t’accompagne. »
Ils rejoignent Pierric qui attend au pied des escaliers. Ils le prennent à deux sans aucune difficulté et le montent dans leur chambre et le couchent sur le lit vide. Michel laisse Ben faire, il reste à côté de lui pour indiquer la marche à suivre. Pierric regarde Ben et affiche un large sourire. Ben comprend qu’il est prêt et qu’il est content qu’il s’occupe de lui.
Le change s’est très bien passé. Pierric regarde Ben droit dans les yeux, heureux de voir qu’il s’en soit si bien sorti pour une première fois. Pas besoin de parole, les regards parlent d’eux même.
Jenneville, le camp des éclaireurs.
Bruno explique que le camp débute à Jenneville et se terminera à Warempage. C’est un camp itinérant en trois étapes. La troupe restera deux jours à Jenneville pour ensuite partir en direction de Warempage en faisant une halte entre les deux localités. Il s’agit de suivre en quelque sorte le cours de l’Ourthe. Le ravitaillement sera assuré par les deux intendants qui disposent d’une camionnette. Les patrouilles auront chacune un itinéraire différent des autres. Certains déplacement se feront même de nuit. Le principal c’est que les scouts se familiarisent à la lecture de carte, à pouvoir se repérer, faire un azimut avec une boussole, … etc.
Après les explications données par le chef de troupe, le bus arrive. Les scouts montent en silence pour ne pas déranger les quelques voyageurs qui sont déjà installés. Le trajet dure environ une vingtaine de minutes. Une fois arrivés à destination, nous descendons en ordre et en silence. Le chauffeur salue Bruno et le félicite pour le comportement des scouts. Que ça fait plaisir d’entendre ce genre de compliment !
Il reste environ deux kilomètres et demi pour arriver dans la prairie où nous allons planter les tentes. Nous y retrouvons les deux intendants qui ont déjà monté leur tente et installé l’intendance.
Bruno et le staff organisent un rassemblement après avoir déterminer, avec les CP, l’emplacement des patrouilles. C’est donc l’occasion de présenter les deux intendants : Patrick et Roger. Ce sont d’anciens scouts, autrement dit : des « routiers ». Bruno rappelle les mesures de sécurité à adopter durant toute la durée du camp. Lors des déplacements le long de certaines routes, il est important de marcher à gauche, soit face aux véhicules qui sont amenés à nous croiser. Il est évident que les scouts marchent en file indienne.
Les patrouilles s’installent et montent les tentes. Alex, Gaby, Ghislain et moi nous nous occupons de monter notre tente. Une fois tout cela terminé, nous nous retrouvons autour un bon feu pour manger tous ensemble une appétissante soupe bien chaude avec des tartines au fromage et au jambon. Lors de ce repas, tous les scouts sont mélangés et les animateurs se sont répartis au milieu des jeunes.
Pour l’après-midi un grand jeu est prévu dans les bois de Tillet. C’est l’occasion pour les patrouilles d’obtenir le fanion de la troupe qui sera remis en jeu de jour en jour. C’est un jeu d’adresse mêlé à un « arrache-floche ». Les duels se font une patrouille contre une autre patrouille. Des défis peuvent être lancés envers une tierce patrouille auquel cas, les deux patrouilles qui s’opposaient peuvent s’unir et s’en prendre à celle qui est défiée, mais uniquement pour l’arrache-floche.
Les scouts se sont amusés pendant plus de deux heures et c’est la patrouille des « Eléphants » qui a remporté le fanion de la troupe. Le classement est le suivant : première la patrouille des « Eléphants », seconde : celle des « Tigres », troisième : celle des « Ours » et pour clore la liste : les « Serpents ».
Un scout par patrouille est désigné pour donner un coup de main aux intendants à la préparation du souper. Ce sont les scouts des « Serpents » qui sont de corvée « bois de chauffage » pour le feu de la veillée.
Le repas se prend une nouvelle fois tous en commun, il s’agit de côtes de porcs accompagnées d’épinards et de pommes de terre ; en dessert, les scouts ont droit à une pomme. Des jerrycans d’eau sont à disposition pour que tous puissent se désaltérer. Il y a aussi des sirops de grenadine, de citron et de menthe pour agrémenter l’eau claire.
Avant la veillée, un scout est désigné dans chaque patrouille pour faire la vaisselle. Pendant ce temps-là, le feu est réapprovisionné pour la veillée. La nuit tombe déjà et nombre de scouts ont enfilé un pull supplémentaire.
La veillée débute. Pour bien soutenir les différents chants, Ghislain est à la guitare. Les chansonniers sont à disposition et les chants s’enchaînent. Chaque patrouille est amenée à présenter un mime pour amuser les autres. C’est l’occasion de rire tous ensemble et de chercher à découvrir l’histoire qui est présentée. C’est alors le moment de chanter le « Cantique des Patrouilles ».
Après son interprétation recueillie, les scouts saluent les animateurs et regagnent leurs tentes pour la nuit. Le tout se fait dans le silence, afin de rester dans une certaine ambiance propice au calme, avant de prendre un repos bien mérité à l’issue de cette première journée.
Le voyage en autocar se déroule très bien. Un arrêt est fait peu avant d’arrivé à Liège, ce qui permet aux enfants d’aller se soulager. Ben s’occupe de Pierre-Jean et l’aide à descendre les marches du véhicule. Une fois avec ses béquilles il va vers les toilettes du parking. Ben le suit et se tient prêt à lui venir en aide. L’enfant se débrouille très bien, il laisse ses béquilles dans la toilette et parvient à s’asseoir après avoir baisé son pantalon et son slip. Ben se tient devant la porte sans regarder Pierre-Jean. La seule chose que Ben doit faire c’est vérifier qu’il se soit bien rhabillé.
Le reste du trajet est plus animé, c’est Baloo qui prend sa guitare et qui commence à chanter, les louveteaux se mettent alors à chanter. Ben chante avec toute la meute et remarque que Pierric connait une bonne partie des chants. Il est certain que le garçon a déjà participé à des séjours avec des moniteurs qui aiment chanter.
Voilà enfin le véhicule qui arrive dans le domaine. Au bout de l’allée, un grand bâtiment blanc se détache devant un bois de feuillus qui s’étend à l’arrière et d’une belle teinte verte. Cette bâtisse ressemble à un petit château. L’endroit est très verdoyant et le calme semble faire partie de l’ensemble, c’est une sorte de « havre de paix ». Ben sent immédiatement que cette atmosphère est propice à la méditation. Ce calme est aussi source de bien-être qui favorise l’entente entre les personnes qui vivent ici, ne fût-ce qu’une ou deux journées, le temps de faire le plein de bonnes ondes positives.
C’est le débarquement des jeunes mais aussi leurs bagages, tels que les sacs et valises des participants au camp, mais encore du matériel réparti dans des malles. Ben s’occupe de faire descendre Pierric du car avec l’aide de Michel et Raphaël. L’enfant nous remercie en nous regardant dans les yeux. Je sais qu’il nous jauge en vue de savoir si nous le regardons en ayant pitié de lui, ou alors si nous nous comportons avec lui comme avec n’importe lequel des autres jeunes de la meute. Ben soutien le regard de Pierric en lui disant : « De rien Pierric, ça m’a fait plaisir de t’aider ! ». Un large sourire fleurit le visage de Ben alors que celui de Pierric s’éclaire d’un sourire ravageur. Ben tend alors sa main droite et tape dans celle que l’enfant lui présente. Le courant est passé entre Pierric et Ben. Michel qui n’a rien perdu de ce qu’il vient de voir, sourit à son tour. Raphaël a réagi normalement, sans plus.
Une fois dans le grand hall, toute la meute attend les indications concernant les chambres. L’intendant des lieux prend la parole et souhaite la bienvenue à tous les loups et aux accompagnants. Une visite des lieux s’impose. C’est donc à la queue-leu-leu que tous font cette visite, allant de la salle à manger, en passant par la cuisine et aux deux grandes pièces de séjour. Les chambres elles sont situées à l’étage. Il y en a trois grandes contenant chacune dix lits et deux plus petites avec six lits dans chacune. Il y a aussi deux salles d’eau avec éviers et douches communes. L’intendant montre également les toilettes de l’étage en ajoutant qu’il y en a également au rez-de-chaussée, à gauche du hall d’entrée.
Pour la visite de l’étage, c’est le même trio qui véhicule Pierric. Ben est super heureux de voir qu’il a pu passer outre ses a priori. Il y a une telle connivence entre lui et Pierric, qu’il se demande s’il ne rêve pas !
Les loups se placent dans les chambres en mélangeant les sizaines, car il n’est pas possible de les laisser complète par manque de chambres. Les animateurs sont huit et ils sont accompagnés de deux intendants qui sont arrivés en voiture avant le reste de la meute ; ils occuperont donc les deux chambres de six ! Les vingt-quatre louveteaux se partagent dans les trois grandes chambres avec les trois jeunes qui les accompagnent. Pierric est dans la chambre jouxtant celle qu’occupe Ben, Michel, Raphaël et Kaa.
Une fois que les loups sont installés, une balade dans le parc du domaine s’impose. C’est bien entendu Ben, Raph et Michel qui s’occupent de Pierric et de sa chaise roulante. Bien heureusement, les allées du parcs sont carrossables. Cette balade fait le plus grand bien à tout ce petit monde. Une bonne dizaine d’arbres ont près de deux cents ans, ils sont remarquables et d’une beauté majestueuse. Ils sont implantés de part et d’autre de l’allée centrale du parc.
Il est temps de passer à table. La salle à manger est éclairée par quatre grandes double-portes vitrées, le plafond est orné de trois grands lustres majestueux. Les tables sont en chêne de même que les chaises. Six meubles sont disposés au niveau des murs latéraux, soit un haut meuble entouré de deux dressoirs de chaque côté. De grands posters ornent les murs pour égayer la pièce.
Le repas est très simple, c’est un spaghetti, chose la plus facile à faire pour débuter un camp. Le repas se déroule dans une bonne ambiance, les loups sont impressionnés par la grandeur des lieux et ne parlent pas trop fort. Vincent, l’Akela, désigne la sizaine qui sera chargée de la vaisselle du premier jour et dans la lancée il désigne les autres sizaines pour les jours suivants.
Un moment de repos est prévu à l’issue du repas et les louveteaux ont une demi-heure de sieste. Une fois les jeunes dans leurs chambres, Michel me fait signe de l’accompagner. Nous sortons sur le parvis du bâtiment. Il me dit :
Mic : « Je suis agréablement surpris par ton attitude avec Pierric. Tu l’a « apprivoisé » !
Ben : Merci Michel, je ne sais pas te dire comment ça s’est passé, mais j’ai directement eu envie de l’accompagner.
Mic : C’est bien ça Ben, tu l’accompagnes, tu le soutiens comme n’importe quel jeune.
Ben : J’ai senti que quelque chose se passait, surtout quand nous l’avons aidé à descendre du car. Dans ses yeux j’ai trouvé tellement d’envie de découvrir, d’avancer, de prendre le dessus, que j’ai compris instantanément qu’il n’avait pas besoin de pitié ni de condescendance, mais bien d’un comportement franc et sans détour.
Mic : C’est ça que j’ai vu quand tu étais à ses côtés.
Ben : Merci, ça m’encourage à poursuivre dans cette voie.
Mic : Je vais te poser une question, libre à toi d’accepter ou de refuser !
Ben : Je t’écoute.
Mic : Voilà, Pierric est incontinent complet, il a besoin d’être changé plusieurs fois par jour. Je souhaite savoir si tu serais d’accord de le changer quand je serai occupé à d’autres tâches ?
Ben : Je ne dis pas non. Je souhaite que tu me montres comment je dois m’y prendre. Changer la couche d’un bébé, je l’ai déjà fait. Pour Pierric, ce sera une première car il a onze ans !
Mic : Super Ben, si tu es partant, nous allons nous en occuper maintenant !
Ben : Parfait, je t’accompagne. »
Ils rejoignent Pierric qui attend au pied des escaliers. Ils le prennent à deux sans aucune difficulté et le montent dans leur chambre et le couchent sur le lit vide. Michel laisse Ben faire, il reste à côté de lui pour indiquer la marche à suivre. Pierric regarde Ben et affiche un large sourire. Ben comprend qu’il est prêt et qu’il est content qu’il s’occupe de lui.
Le change s’est très bien passé. Pierric regarde Ben droit dans les yeux, heureux de voir qu’il s’en soit si bien sorti pour une première fois. Pas besoin de parole, les regards parlent d’eux même.
Jenneville, le camp des éclaireurs.
Bruno explique que le camp débute à Jenneville et se terminera à Warempage. C’est un camp itinérant en trois étapes. La troupe restera deux jours à Jenneville pour ensuite partir en direction de Warempage en faisant une halte entre les deux localités. Il s’agit de suivre en quelque sorte le cours de l’Ourthe. Le ravitaillement sera assuré par les deux intendants qui disposent d’une camionnette. Les patrouilles auront chacune un itinéraire différent des autres. Certains déplacement se feront même de nuit. Le principal c’est que les scouts se familiarisent à la lecture de carte, à pouvoir se repérer, faire un azimut avec une boussole, … etc.
Après les explications données par le chef de troupe, le bus arrive. Les scouts montent en silence pour ne pas déranger les quelques voyageurs qui sont déjà installés. Le trajet dure environ une vingtaine de minutes. Une fois arrivés à destination, nous descendons en ordre et en silence. Le chauffeur salue Bruno et le félicite pour le comportement des scouts. Que ça fait plaisir d’entendre ce genre de compliment !
Il reste environ deux kilomètres et demi pour arriver dans la prairie où nous allons planter les tentes. Nous y retrouvons les deux intendants qui ont déjà monté leur tente et installé l’intendance.
Bruno et le staff organisent un rassemblement après avoir déterminer, avec les CP, l’emplacement des patrouilles. C’est donc l’occasion de présenter les deux intendants : Patrick et Roger. Ce sont d’anciens scouts, autrement dit : des « routiers ». Bruno rappelle les mesures de sécurité à adopter durant toute la durée du camp. Lors des déplacements le long de certaines routes, il est important de marcher à gauche, soit face aux véhicules qui sont amenés à nous croiser. Il est évident que les scouts marchent en file indienne.
Les patrouilles s’installent et montent les tentes. Alex, Gaby, Ghislain et moi nous nous occupons de monter notre tente. Une fois tout cela terminé, nous nous retrouvons autour un bon feu pour manger tous ensemble une appétissante soupe bien chaude avec des tartines au fromage et au jambon. Lors de ce repas, tous les scouts sont mélangés et les animateurs se sont répartis au milieu des jeunes.
Pour l’après-midi un grand jeu est prévu dans les bois de Tillet. C’est l’occasion pour les patrouilles d’obtenir le fanion de la troupe qui sera remis en jeu de jour en jour. C’est un jeu d’adresse mêlé à un « arrache-floche ». Les duels se font une patrouille contre une autre patrouille. Des défis peuvent être lancés envers une tierce patrouille auquel cas, les deux patrouilles qui s’opposaient peuvent s’unir et s’en prendre à celle qui est défiée, mais uniquement pour l’arrache-floche.
Les scouts se sont amusés pendant plus de deux heures et c’est la patrouille des « Eléphants » qui a remporté le fanion de la troupe. Le classement est le suivant : première la patrouille des « Eléphants », seconde : celle des « Tigres », troisième : celle des « Ours » et pour clore la liste : les « Serpents ».
Un scout par patrouille est désigné pour donner un coup de main aux intendants à la préparation du souper. Ce sont les scouts des « Serpents » qui sont de corvée « bois de chauffage » pour le feu de la veillée.
Le repas se prend une nouvelle fois tous en commun, il s’agit de côtes de porcs accompagnées d’épinards et de pommes de terre ; en dessert, les scouts ont droit à une pomme. Des jerrycans d’eau sont à disposition pour que tous puissent se désaltérer. Il y a aussi des sirops de grenadine, de citron et de menthe pour agrémenter l’eau claire.
Avant la veillée, un scout est désigné dans chaque patrouille pour faire la vaisselle. Pendant ce temps-là, le feu est réapprovisionné pour la veillée. La nuit tombe déjà et nombre de scouts ont enfilé un pull supplémentaire.
La veillée débute. Pour bien soutenir les différents chants, Ghislain est à la guitare. Les chansonniers sont à disposition et les chants s’enchaînent. Chaque patrouille est amenée à présenter un mime pour amuser les autres. C’est l’occasion de rire tous ensemble et de chercher à découvrir l’histoire qui est présentée. C’est alors le moment de chanter le « Cantique des Patrouilles ».
Après son interprétation recueillie, les scouts saluent les animateurs et regagnent leurs tentes pour la nuit. Le tout se fait dans le silence, afin de rester dans une certaine ambiance propice au calme, avant de prendre un repos bien mérité à l’issue de cette première journée.