30-08-2022, 04:12 AM
Tim se pointa sur le coup des huit heures. il avait la mine des mauvais jours. Il s'assit à la table de la cuisine et je lui servis un grand bol de café.
Ma mère était partie faire les courses pour le repas de Noël. Elle avait donné rendez-vous à ma sœur à la grande surface où elle n'allait que rarement. Mon père était parti au dépôt préparer les outils.
– Ça va pas Tim ?
– Moi ça va, mais c'est Marie ! Elle a parlé à ses parents pour le voyage aux Etats-Unis et c'est un non catégorique pour elle. J'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils m'offraient le billet d’avion ! Mais sans Marie je ne sais pas si je veux y aller.
– Pas cool en effet. Mais ils sont vraiment bizarres ses parents je trouve.
– Bon, sa mère tu en as eu un solide aperçu mais c'est pas la pire ! Son père y'a pas plus faux cul et archaïque que lui ! C'est le dernier qui a parlé qui a raison et comme il a toujours quelque chose à dire !
– Et du coup, il va se passer quoi ?
– Marie va aller voir son grand-père et lui en parler. D'après elle, si lui est d’accord, ses parents finiront par céder. Elle y va aujourd'hui et elle me dira ça ce soir. Et Liam, il dort encore ? Tu vas pas monter le réveiller ?
– Je vais y aller dans un instant, mais avant: tu fais quoi aujourd’hui ?
– Pourquoi ?
– Mon père voudrait qu'on l'aide à faire du bois. Il dit qu'il y en a pour deux heures à tout casser pour le tronçonner et le charger.
Tim éclata de rire.
– Je venais voir si vous pouviez nous aider. Mes parents ont fait rentrer du bois et il faudrait l’empiler. Ce matin on va aider ton père et cet après-midi on ira chez moi. Ça te va comme ça ?
– Oui, je monte réveiller Liam.
– Oh non! Moi j'y vais, sinon ça risque d'être plus long que prévu.
Tim avait un sourire qui ne me disait rien de bon. Aussi je le suivis. Il entra dans la chambre, s'allongea sur le lit à côté de Liam et il commença à lui grattouiller la tête. Liam se tourna, lança son bras et se serra contre lui en essayant de l’embrasser.
– Hé ! mais ça va pas non, je ne suis pas une grosse tapette comme Bé pour que tu me roules une pelle ! Et en plus tu ne t'es même pas lavé les dents !
– Tim! Mais tu fais quoi dans notre lit ? Il est où Bé ?
– Je suis venu te réveiller parce qu'on a du boulot ! Ce matin on va faire du bois pour Alain et cet après-midi, encore du bois mais chez moi ! Et Bé, il est pas assez gros comme ça ? Tu le vois pas dans le cadre de la porte qui rit comme un âne ?
Liam, encore dans le cirage, se leva. Il était nu et bandait raide.
– Putain Bé ! Tu te prends ça dans le cul ? Tu dois couiner grave !
– Tim quand tu auras fini de mater la trique de mon mec tu le diras.
– Oh, ça va ! Je ne vais pas lui tailler une pipe non plus et c'est pas moi qui mate ! C'est Liam qui fait l’exhibe !
Le pauvre Liam n’était plus trop à son aise. Il cherchait désespérément son boxer pour cacher sa rigide nudité. Mais, point de boxer, il était resté à la salle de bain ! Il alla en prendre un dans son sac qu'il enfila, dos à Tim.
– Mais putain ! C’est qu’il a une belle rondelle aussi !
– Tim, ça suffit maintenant, t’es lourd!
– Désolé, Bé. Liam tu veux bien m'excuser de ce que je viens de dire ?
– Oui, si tu fais une gigue du sgeg. Comme ça, on sera quitte.
Tim se leva et baissa d'un coup son jogging et son boxer et agita sa queue sous nos yeux, de façon grotesque. Puis il se tourna et nous montra ses fesses sur lesquelles il donna une claque.
Ça avait duré une douzaine de secondes, guère plus. Il allait se rhabiller quand Liam lui demanda d’attendre et de remonter son t-shirt.
– Pourquoi ça ? Elle te plaît tant que ça ma queue ?
– Bé, tu n'as rien remarqué chez Tim ?
– Non, rien du tout.
– Approche-toi et tu le verras sous le même angle que moi.
Je m'approchais et Tim se mit à rougir.
– Mais, mais, mais, dis-moi Tim ! Ils sont passés où les poils sur ta bite et sur tes couilles ? Je me souviens que tu disais que tu les aimais, que personne n'y toucherait jamais, jamais…
– C'est Marie, elle a voulu que je me les rase, sinon elle ne me sucera plus «marre des poils entre mes dents» qu’elle a dit, alors j'ai pas pu faire autrement ! Et elle, elle a le ticket de métro maintenant. Elle voudrait aussi que je rase mon pubis mais putain ! Fait chier ! Je les aime bien mes poils moi !
On éclata de rire.
– C'est vrai que c'est la brousse, mais un bon coup de tondeuse pour tout raccourcir, un ou deux coups de rasoir pour rendre ça net, et ta Marie sera toute heureuse !
– Mais j'ai jamais fait ça, moi !
– Et qui c'est qui t'as rasé la bite, alors ?
– C'est Marie, évidemment !
– Si tu veux, nous, on te le fera.
– Holà ! mais je vous vois venir avec vos gros sabots bande de pervers ! Vous voulez abuser d'un jeune homme, pur, innocent et toujours vierge !
– Innocent, pur ! C'est ça ! Y'a rien qui te choque, là, tout de suite Tim ?
– Bin non ! Y'a quoi qui devrait me choquer ?
– Tu es quand même le seul dans la pièce à exhiber ta queue à l’instant. Monsieur l’innocent du village !
Il remonta son boxer et son jogging. Liam mangea vite fait un bout et on rejoignit mon père. Et c'est vrai qu'à quatre on n'en a pas eu pour longtemps.
Et tout le temps qu'on travailla mon père me parla de l'idée que j'avais lancé. Tim et Liam étaient d'accord avec moi et mon père nous dit qu'il attendrait qu'on soit partis pour relancer la discussion avec ma mère.
Mon frère et ma sœur étaient arrivés. Le bébé dormait. On leur fit la bise et mon frère me fit un signe discret de le suivre.
– Il se passe quoi, entre le père et la mère ? Elle est grave en rogne contre lui et puis contre toi aussi.
Je lui racontais toute l’histoire. Il me posait des questions de temps en temps pour me demander des détails et quand j'eus fini il dit:
– Ça serait cool si ça pouvait se faire. Je ne vois pas pourquoi elle est contre. Bon c'est vrai que le Papé il a 95 ans mais il fait encore son jardin tout seul et à part qu'il est sourd comme un pot, il va bien. Il a même pas besoin de canne pour marcher. Il va pas attendre d’être centenaire pour y aller!
La porte d'entrée s'ouvrit et ma sœur nous dit qu'il fallait qu'on vienne manger. Ma mère s'était calmée et le repas se passa dans une assez bonne ambiance. Sachant qu'on devait aller empiler le bois chez Tim, on fut exempts de débarrassage de table.
Il y avait un gros tas, un trèèès gros tas même !
– Ton père se croit en Sibérie ? Il y en a au moins pour trois ans.
– Oui je sais, mais bon … Bé tu l’empiles, moi je fais les voyages avec la brouette et toi Liam tu la remplis.
– Chef, oui, chef !
Deux heures plus tard, on avait fait la moitié du tas, mais l'aide de Antho et de Pierrick permit qu'on finisse juste avant qu'il ne fasse nuit.
Ils étaient venus nous aider parce qu'à la maison ça chauffait dur !
Ma mère avait repris à parti mon père au sujet du vœux de Cyprien d'aller aux Etats-Unis et cette fois mon père n'avait pas arrondi les angles. Du coup ma sœur était partie avec son bébé voir une copine et les garçons étaient venus nous aider.
Quand on rentra à la maison il n'y avait pas un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Sur la table de la cuisine il y avait un mot :
''on est chez les grands parents'‘.
On alla les rejoindre. On entendait crier de dehors. C'est mon arrière-grand-père qui gueulait :
– Je t'emmerde Agnès ! J'ai décidé d'y aller et j'irai, avec ou sans toi ! J'ai 95 ans ! J'ai toute ma tête et le docteur a dit que ça ne craignait rien ! Alors la discussion est close ! C'est compris !
– Mais grand père…
Il la coupa net.
– Ça fait deux heures que tu m'emmerdes avec tes jérémiades, tes menaces, tes pleurs, ça suffit maintenant ! Tu…
On fit – vite et prudemment – demi-tour sans entrer. Ma sœur arrivait derrière nous.
– Vous arrivez juste, les garçons ? Vous savez ce qu'il veut faire l'arrière-grand-père ? Il est fou ! À son âge ! C'est du grand n'importe quoi !
– Audrey, surtout ne t'en mêle pas ! Les parents sont chez les grands parent et le Papé passait une engueulée à la mère… je t'en parle même pas ! On l'entendait claironner du dehors !
– T'es sérieux, là, Bé ?
– Très, oui ! D'ailleurs, tu sais ce que la mère voulait faire pour le souper de ce soir ? Parce que je pense qu'elle va pas savoir cuisiner, tellement elle va être contrariée.
– Bon, la p’tite famille, je rentre chez moi, ça sera plus calme!
– Oui Tim, je crois que c'est le mieux. À demain. Mais c'est moi qui vient boire le café chez toi.
51
Ma mère était partie faire les courses pour le repas de Noël. Elle avait donné rendez-vous à ma sœur à la grande surface où elle n'allait que rarement. Mon père était parti au dépôt préparer les outils.
– Ça va pas Tim ?
– Moi ça va, mais c'est Marie ! Elle a parlé à ses parents pour le voyage aux Etats-Unis et c'est un non catégorique pour elle. J'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils m'offraient le billet d’avion ! Mais sans Marie je ne sais pas si je veux y aller.
– Pas cool en effet. Mais ils sont vraiment bizarres ses parents je trouve.
– Bon, sa mère tu en as eu un solide aperçu mais c'est pas la pire ! Son père y'a pas plus faux cul et archaïque que lui ! C'est le dernier qui a parlé qui a raison et comme il a toujours quelque chose à dire !
– Et du coup, il va se passer quoi ?
– Marie va aller voir son grand-père et lui en parler. D'après elle, si lui est d’accord, ses parents finiront par céder. Elle y va aujourd'hui et elle me dira ça ce soir. Et Liam, il dort encore ? Tu vas pas monter le réveiller ?
– Je vais y aller dans un instant, mais avant: tu fais quoi aujourd’hui ?
– Pourquoi ?
– Mon père voudrait qu'on l'aide à faire du bois. Il dit qu'il y en a pour deux heures à tout casser pour le tronçonner et le charger.
Tim éclata de rire.
– Je venais voir si vous pouviez nous aider. Mes parents ont fait rentrer du bois et il faudrait l’empiler. Ce matin on va aider ton père et cet après-midi on ira chez moi. Ça te va comme ça ?
– Oui, je monte réveiller Liam.
– Oh non! Moi j'y vais, sinon ça risque d'être plus long que prévu.
Tim avait un sourire qui ne me disait rien de bon. Aussi je le suivis. Il entra dans la chambre, s'allongea sur le lit à côté de Liam et il commença à lui grattouiller la tête. Liam se tourna, lança son bras et se serra contre lui en essayant de l’embrasser.
– Hé ! mais ça va pas non, je ne suis pas une grosse tapette comme Bé pour que tu me roules une pelle ! Et en plus tu ne t'es même pas lavé les dents !
– Tim! Mais tu fais quoi dans notre lit ? Il est où Bé ?
– Je suis venu te réveiller parce qu'on a du boulot ! Ce matin on va faire du bois pour Alain et cet après-midi, encore du bois mais chez moi ! Et Bé, il est pas assez gros comme ça ? Tu le vois pas dans le cadre de la porte qui rit comme un âne ?
Liam, encore dans le cirage, se leva. Il était nu et bandait raide.
– Putain Bé ! Tu te prends ça dans le cul ? Tu dois couiner grave !
– Tim quand tu auras fini de mater la trique de mon mec tu le diras.
– Oh, ça va ! Je ne vais pas lui tailler une pipe non plus et c'est pas moi qui mate ! C'est Liam qui fait l’exhibe !
Le pauvre Liam n’était plus trop à son aise. Il cherchait désespérément son boxer pour cacher sa rigide nudité. Mais, point de boxer, il était resté à la salle de bain ! Il alla en prendre un dans son sac qu'il enfila, dos à Tim.
– Mais putain ! C’est qu’il a une belle rondelle aussi !
– Tim, ça suffit maintenant, t’es lourd!
– Désolé, Bé. Liam tu veux bien m'excuser de ce que je viens de dire ?
– Oui, si tu fais une gigue du sgeg. Comme ça, on sera quitte.
Tim se leva et baissa d'un coup son jogging et son boxer et agita sa queue sous nos yeux, de façon grotesque. Puis il se tourna et nous montra ses fesses sur lesquelles il donna une claque.
Ça avait duré une douzaine de secondes, guère plus. Il allait se rhabiller quand Liam lui demanda d’attendre et de remonter son t-shirt.
– Pourquoi ça ? Elle te plaît tant que ça ma queue ?
– Bé, tu n'as rien remarqué chez Tim ?
– Non, rien du tout.
– Approche-toi et tu le verras sous le même angle que moi.
Je m'approchais et Tim se mit à rougir.
– Mais, mais, mais, dis-moi Tim ! Ils sont passés où les poils sur ta bite et sur tes couilles ? Je me souviens que tu disais que tu les aimais, que personne n'y toucherait jamais, jamais…
– C'est Marie, elle a voulu que je me les rase, sinon elle ne me sucera plus «marre des poils entre mes dents» qu’elle a dit, alors j'ai pas pu faire autrement ! Et elle, elle a le ticket de métro maintenant. Elle voudrait aussi que je rase mon pubis mais putain ! Fait chier ! Je les aime bien mes poils moi !
On éclata de rire.
– C'est vrai que c'est la brousse, mais un bon coup de tondeuse pour tout raccourcir, un ou deux coups de rasoir pour rendre ça net, et ta Marie sera toute heureuse !
– Mais j'ai jamais fait ça, moi !
– Et qui c'est qui t'as rasé la bite, alors ?
– C'est Marie, évidemment !
– Si tu veux, nous, on te le fera.
– Holà ! mais je vous vois venir avec vos gros sabots bande de pervers ! Vous voulez abuser d'un jeune homme, pur, innocent et toujours vierge !
– Innocent, pur ! C'est ça ! Y'a rien qui te choque, là, tout de suite Tim ?
– Bin non ! Y'a quoi qui devrait me choquer ?
– Tu es quand même le seul dans la pièce à exhiber ta queue à l’instant. Monsieur l’innocent du village !
Il remonta son boxer et son jogging. Liam mangea vite fait un bout et on rejoignit mon père. Et c'est vrai qu'à quatre on n'en a pas eu pour longtemps.
Et tout le temps qu'on travailla mon père me parla de l'idée que j'avais lancé. Tim et Liam étaient d'accord avec moi et mon père nous dit qu'il attendrait qu'on soit partis pour relancer la discussion avec ma mère.
Mon frère et ma sœur étaient arrivés. Le bébé dormait. On leur fit la bise et mon frère me fit un signe discret de le suivre.
– Il se passe quoi, entre le père et la mère ? Elle est grave en rogne contre lui et puis contre toi aussi.
Je lui racontais toute l’histoire. Il me posait des questions de temps en temps pour me demander des détails et quand j'eus fini il dit:
– Ça serait cool si ça pouvait se faire. Je ne vois pas pourquoi elle est contre. Bon c'est vrai que le Papé il a 95 ans mais il fait encore son jardin tout seul et à part qu'il est sourd comme un pot, il va bien. Il a même pas besoin de canne pour marcher. Il va pas attendre d’être centenaire pour y aller!
La porte d'entrée s'ouvrit et ma sœur nous dit qu'il fallait qu'on vienne manger. Ma mère s'était calmée et le repas se passa dans une assez bonne ambiance. Sachant qu'on devait aller empiler le bois chez Tim, on fut exempts de débarrassage de table.
Il y avait un gros tas, un trèèès gros tas même !
– Ton père se croit en Sibérie ? Il y en a au moins pour trois ans.
– Oui je sais, mais bon … Bé tu l’empiles, moi je fais les voyages avec la brouette et toi Liam tu la remplis.
– Chef, oui, chef !
Deux heures plus tard, on avait fait la moitié du tas, mais l'aide de Antho et de Pierrick permit qu'on finisse juste avant qu'il ne fasse nuit.
Ils étaient venus nous aider parce qu'à la maison ça chauffait dur !
Ma mère avait repris à parti mon père au sujet du vœux de Cyprien d'aller aux Etats-Unis et cette fois mon père n'avait pas arrondi les angles. Du coup ma sœur était partie avec son bébé voir une copine et les garçons étaient venus nous aider.
Quand on rentra à la maison il n'y avait pas un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Sur la table de la cuisine il y avait un mot :
''on est chez les grands parents'‘.
On alla les rejoindre. On entendait crier de dehors. C'est mon arrière-grand-père qui gueulait :
– Je t'emmerde Agnès ! J'ai décidé d'y aller et j'irai, avec ou sans toi ! J'ai 95 ans ! J'ai toute ma tête et le docteur a dit que ça ne craignait rien ! Alors la discussion est close ! C'est compris !
– Mais grand père…
Il la coupa net.
– Ça fait deux heures que tu m'emmerdes avec tes jérémiades, tes menaces, tes pleurs, ça suffit maintenant ! Tu…
On fit – vite et prudemment – demi-tour sans entrer. Ma sœur arrivait derrière nous.
– Vous arrivez juste, les garçons ? Vous savez ce qu'il veut faire l'arrière-grand-père ? Il est fou ! À son âge ! C'est du grand n'importe quoi !
– Audrey, surtout ne t'en mêle pas ! Les parents sont chez les grands parent et le Papé passait une engueulée à la mère… je t'en parle même pas ! On l'entendait claironner du dehors !
– T'es sérieux, là, Bé ?
– Très, oui ! D'ailleurs, tu sais ce que la mère voulait faire pour le souper de ce soir ? Parce que je pense qu'elle va pas savoir cuisiner, tellement elle va être contrariée.
– Bon, la p’tite famille, je rentre chez moi, ça sera plus calme!
– Oui Tim, je crois que c'est le mieux. À demain. Mais c'est moi qui vient boire le café chez toi.
51