24-08-2022, 02:41 PM
- Moi / Jules, qu'est-ce qui se passe avec toi, depuis quelque temps tu n'es plus vraiment le même, j'ai même l'impression que tu m'évites.
- Jules / Oui, tu as raison, je pensais que tu aurais eu le courage d'aborder la question de notre vie commune quand il était temps car tu sais bien que je n'ai pas le choix et que tout dépend de toi et de toi seul car rien ne t'empêche de poursuivre tes recherches dans un autre lieu que ce trou que j'aime bien mais admet-le un peu perdu. La semaine prochaine je dois donner ma réponse pour un logement, soit un petit appart ou une colocation avec cinq étudiants. Si tu me suis, c'est le deux pièces sinon c'est la coloc. Tu as eu suffisamment de temps pour réfléchir à cette question et les conséquences qui en découleraient. Je te pose donc la question, qu'as-tu décidé ?
Après un long silence je me décidais à lui faire part de ma décision qui n'eut pas l'air de véritablement le surprendre. Mais surtout, je lui fis comprendre que nous avions besoin, lui comme moi, d’une certaine séparation physique et que le fait qu’il ne revienne que les weekends était certainement une bonne chose car nous devions absolument apprendre à expérimenter l’indépendance.
Je ne m’attendais pas à la brutalité de sa réponse, il me fit clairement comprendre qu’il n’avait absolument pas l’intention de revenir chaque fin de semaine et qu’il entendait vivre sa vie comme il l’entendait. Sur ces paroles qui tombaient comme un couperet, il partit sans même me dire au revoir, ses bagages étaient déjà en bas dans le taxi. Je l'ai vu monter dans la voiture, il n'a même pas pris la peine pour lever les yeux dans ma direction où je le regardais depuis le balcon.
Au fond de moi, je savais depuis le début que notre relation de pouvait qu'être temporaire, tout avait été trop simple et trop rapide, nos objectifs de vie divergeaient par trop. Certes, je lui devais beaucoup pour m'avoir déniaisé, pour m'avoir initié au plaisir du sexe mais là aussi tout avait été trop vite pour moi et pas du tout dans ma conception alors que je sentais très bien l'impatience grandissante qui était la sienne face à la retenue basique dont je témoignais. L'issue était donc prévisible mais je n'avais jamais envisagé une rupture aussi brutale. Il était 9h du matin lorsqu'il a quitté l'appartement, je n'avais plus envie de monter à la Bergerie. J'allais dans ma chambre pour changer de tenue et je vis ce qui il y a peu était véritablement notre lit. Une immense tristesse s'empara de moi, je me suis presque mis à pleurer.
Toute la journée, je ruminais ma colère : il m'avait humilié par sa manière d'agir, avait renié tout ce qu'il m'avait apporté au point que j'en arrivais à penser qu'il s'était joué de moi, que je n'avais été qu'un objet avec lequel il s'amusait : il s'imaginait que j'allais devenir sa chose et son esclave sexuel. Quand il comprit que son plan se heurtait à une résistance dont je n'étais pas vraiment conscient, il décida de me plaquer, froidement et sans état d'âme. Quelques moments plus tard, ma colère tombait, je me faisais des reproches, je n'avais pas su comprendre ses besoins, je m'étais trop focalisé sur moi-même, sur mon dégrossissage.
J'étais dans une phase de colère lorsque vers 16h30 la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je n'attendais personne mais j'allais malgré tout ouvrir tout en me faisant la remarque qu'il faudrait que je change la sonnerie, que celle-ci avait un son véritablement vulgaire. C'était Jules. Je l'accueillis très froidement
- Qu'est-ce que tu as oublié ?
- Accessoirement de te rendre les clés mais surtout de te dire au revoir et merci. Quoiqu'il arrive, je ne t'oublierai jamais, sois en sûr. Mais il faut que je parte, le bus est dans quinze minutes et je ne peux pas le rater.
À ma stupéfaction, il me prit dans ses bras avant de m'embrasser avec beaucoup de tendresse. Le temps que je retombe sur mes pieds, il avait déjà disparu. Depuis le balcon, je l'ai vu courir, s'arrêter et m'envoyer un baiser avant de reprendre sa course pour attraper son bus.
Cet affectueux baiser m'a perturbé car je l'ai reçu alors que j'étais fâché et pendant quelques instants je me suis pris à croire que Jules était revenu à de meilleurs sentiments. Cet espoir, cette illusion n'a pas duré car sa présence fut très brève sous prétexte qu'il avait un bus à prendre, comme si c'était le dernier ce qui est loin d'être le cas. Mais son geste m'a malgré tout apaisé et j'ai secrètement espéré qu'il reviendrait de temps à autre me voir. Mais en même temps je redoutais que son retour, même temporaire, ne soit motivé que par des motifs purement sexuels. Je décidais d'oublier ce baiser sur ma bouche.
Je ne cache pas que la fin de l'été fut difficile pour moi car je me retrouvais soudain, sans véritable préparation, absolument seul. Je réalisais que le simple fait de savoir que Jules était tout proche me plaisait, qu'il pouvait, et il ne s'en privait pas, me regarder dans ma chambre à coucher, me voir nu lorsque je gagnais mon lit et même me voir en train de me masturber alors que je ne me cachais pas véritablement, au contraire. Je savais que je le provoquais et de savoir que cela l'excitait, qu'il bandait et finalement se délestait de son sperme amassé dans ses testicules. Arrivé à ce stade, j'éjaculais moi-même. Maintenant, il fallait que je me satisfasse seul, j'y arrivais sans grand'peine, mais que cela manquait de charme !
Fort heureusement, le directeur de l'institut me fit une proposition intéressante qui allait bousculer mes habitudes et dissiper la mélancolie qui était en train de s'installer dans ma tête. Un professeur venait de démissionner et il me proposait de le remplacer pour les cours de littérature française et d'histoire. Ces cours étaient destinés aux élèves les plus âgés, de seize à dix-huit ans en moyenne et répartis à raison de deux fois six heures par semaine. Ce poste me convenait parfaitement et je me réjouissais de tenter d'intéresser ces jeunes. Le seul point qui me fit hésiter, c'étaient les deux soirs où j'avais cours. Je devais passer la nuit à surveiller le sommeil des jeunes en dormant dans une petite pièce à proximité immédiate des chambres des étudiants. Il me fut préciser que le soir, dès vingt-deux heures trente, les portes des chambres devaient rester ouvertes pour éviter des abus… Je ne devrais fermer les portes que lorsque j'aurais acquis la certitude que tout le monde dormait ce que je devais vérifier en leur touchant délicatement le front ou un bras. Je ne devais également pas hésiter, avec toute la retenue nécessaire, à les recouvrir si nécessaire lorsque la température était fraîche.
Les trois classes d'une dizaine d'élèves chacune me firent un accueil bien meilleur que ce que je craignais, je redoutais effectivement que les quelques années d'âge entre les plus âgés et moi-même ne soient l'occasion de chahuter mais tel ne fut pas le cas. Il faut dire que j'avais choisi un texte volontairement ardu mais que je leur présentais sous une forme humoristique qui non seulement les fit bien rire mais et, ce fut une agréable surprise, les passionna. Mon cours était donc loin de l'étude traditionnelle de texte car je cherchais à le situer dans le cadre de l'époque dans laquelle ces jeunes vivaient au quotidien. Pour les cours d'histoire j'appliquais la même méthode en examinant si les expériences du passé avaient permis de tirer des enseignements pour les temps modernes. Cela donna lieu à des discussions passionnantes et souvent passionnées au cours desquelles les jeunes faisaient preuve d'une maturité étonnante. Les politiciens et les militaires ne furent pas exemptés de critiques de la part de ces jeunes au point que je dus corriger certaines affirmations par trop fantaisistes.
Ma première nuit de garde se déroula dans le calme, probablement dû au tournoi de basket de l'après-midi dans lequel mes jeunes s'étaient bien dépensés avec au final un classement honorable, sans plus.
Je m'étais discrètement renseigné pour connaître dans quelle mesure il convenait d'intervenir. Les baisers sur la bouche avec ou sans intervention de la langue étaient autorisés sans restriction sinon que ces rapprochements buccaux ne devaient pas s'éterniser. Il en était de même de la masturbation entre jeunes d'une même chambre ; par contre les actions d'une chambre à l'autre étaient en principe proscrites mais selon l'état d'avancement des opérateurs, il était toléré que l'action soit menée jusqu'à son terme. Les fellations étaient tolérées entre garçons d'une même chambre et pour autant que les gémissements et autres bruits de bien-être restent d'une grande discrétion. Les échanges inter-chambres étaient en principe interdit mais une tolérance était de mise dans la mesure où il n'y avait que deux partenaires et que ceux-ci avaient le même âge. La sodomie quant à elle était tout simplement interdite. Les contrevenants, très rares semble-t-il, devaient être immédiatement séparés et envoyés à la douche, sous surveillance. Mais on me fit clairement comprendre qu'il convenait surtout de faire preuve de bon sens. Avec beaucoup de discrétion et de sous-entendus, je crus saisir qu'avec les quelques plus grands, ceux âgés de plus de dix-huit ans et il n'y en avait pas beaucoup, une participation active des surveillants de nuit était du domaine du possible, voire souhaitable si l'action pouvait être considérée comme relevant de l'éducation sanitaire.
La deuxième nuit et toutes celles qui suivirent furent nettement plus mouvementées et il me fallut réaliser des prodiges de diplomatie pour satisfaire tout le monde (bien sûr, le terme de "satisfaire" n'implique aucune participation active de ma part, tout au moins à ce stade). Il y avait des chambres où je n'entendais que le souffle paisible des dormeurs, certains emmitouflés ne laissant voir que le haut de leur cheveux, d'autres à moitié découverts, plus ou moins vêtus. Un garçon dormait tranquillement sur le dos, jambes et bras écartés laissant voir un sexe reposant tranquillement sur le pli de l'aine de son détenteur. Je suis sûr que si je m'étais un peu penché j'aurais pu entrevoir la rosette menant à son petit conduit et sentir son odeur personnelle. Je ne le fis évidemment pas, je me contentais de le recouvrir avec douceur, il avait l'air tellement vulnérable. Dans certaines chambres, les garçons discutaient tranquillement tout en se caressant sagement l'un l'autre montrant un sexe plus ou moins en érection. Je les laissais bien entendu poursuivre leur jeu innocent, me réservant de repasser plus tard pour leur dire de dormir. Quand je repassais, d'aucuns dormaient sagement alors que deux autres étaient en pleine éjaculation, le ventre couvert de leur sperme. Dans la dernière chambre, deux grands n'étaient pas loin du stade final de leur fellation, cela aurait été de la cruauté mentale que de les interrompre, je me suis contenté de les admirer quelques instants puis je me suis discrètement retiré lorsque j'ai senti que le point de non-retour était atteint. Lors de ma dernière tournée, tout était tranquille, dans une des chambres un lit était vide mais celui d'à côté était occupé par deux beaux corps enlacés. La chambre sentait le sperme, j'entrouvris la fenêtre. Je partis me coucher et le lendemain matin je sentis dans mon vêtement de nuit une humidité très particulière. Je n'osais même pas à imaginer la moiteur qui devait régner dans le lit des deux jeunes…
Les journées et les nuits à l'institut se suivaient avec leurs lots de cours que les élèves avaient l'air de beaucoup apprécier, il faut dire que je me donnais beaucoup de peine pour leur rendre vivante l'histoire de notre passé. En effet, en cherchant bien, j'avais trouvé des tas d'anecdotes souvent croustillantes dans la vie des rois et de leurs cours au point que j'hésitais parfois à les leur raconter. Mais ils étaient demandeurs aussi je pris l'habitude de terminer mon exposé par un de ces récits qu'aucun élève dans une classe classique n'aurait jamais entendu. Il m'arrivait parfois d'enjoliver l'histoire pour la rendre encore plus attractive ce que mes jeunes appréciaient vivement.
Lors d'un dernier cours de la journée, je m'étais lancé dans un récit assez véridique concernant les mœurs régnant autour du petit roi Louis XIII. Il se murmurait que certaines pratiques entre hommes s'exerçaient discrètement encore que selon les historiens ce n'était que calomnies. Plusieurs élèves me demandèrent des explications plus précises sur l'homosexualité, explications que je leur donnais en toute franchise mais qui m'entrainèrent parfois un peu trop loin.
Le soir lors de ma troisième et dernière tournée que j'entamais vêtu d'un large boxer, tout paraissait normal, un corps à recouvrir ici, un jeune-là qui avait l'ennui à consoler avec un baiser sur le front.
Dans la dernière chambre, un des garçons dormait nu, étalé sur son duvet, les jambes écartées. Je dus le soulever légèrement afin de pouvoir le recouvrir et, bien involontairement j'effleurais son sexe légèrement gonflé. C'est à ce moment que je sentis sa main se poser sur le devant de mon vêtement alors que l'autre s'était saisie de mes fesses en me poussant vers son lit. Cette pression me fit perdre l'équilibre, je tombais sur le corps de l'adolescent et nos deux sexes se trouvèrent ensemble. Pendant quelques secondes je restais sans bouger, appréciant ce contact corporel. Je me repris rapidement mais une main ferme me maintint dans cette position et j'entendis la voix de l'ado chuchoter à mon oreille "reste comme ça, on est bien" et sa main s'était, à mon insu, glissée dans la jambe de mon boxer et avait saisi mon sexe. "Tu mouilles, j'aime" et il commença un mouvement bien connu.
Depuis le départ de Jules, c'était la première fois qu'une main autre que la mienne envahissait cette partie de mon corps. Je ne pus réprimer un violent frisson ainsi qu'un profond soupir de bien-être. Louis, le prénom de mon élève, comprit que j'appréciais ce double contact, il s'était déjà emparé de ma main qu'il posa sur son sexe et ses testicules en m'imposant des attouchements appuyés. J'étais comme dans une seconde nature, je sentis son sexe, entretemps en pleine érection, se crisper, je sentais sa semence qui remontait vers la sortie. Mon sexe à moi était lui également en pleine contraction. C'est ensemble que nous éjaculâmes sur nos ventres, sur nos poitrines et sur nos mains. J'avais un doigt plein de sperme qui s'introduisait dans ma bouche, j'en faisait de même dans celle de Louis. Son camarade de chambre poussa un grognement mais poursuivit son sommeil. Avant de quitter la chambre, j'entendis Louis me dire "merci, j'en avais tellement envie".
- Jules / Oui, tu as raison, je pensais que tu aurais eu le courage d'aborder la question de notre vie commune quand il était temps car tu sais bien que je n'ai pas le choix et que tout dépend de toi et de toi seul car rien ne t'empêche de poursuivre tes recherches dans un autre lieu que ce trou que j'aime bien mais admet-le un peu perdu. La semaine prochaine je dois donner ma réponse pour un logement, soit un petit appart ou une colocation avec cinq étudiants. Si tu me suis, c'est le deux pièces sinon c'est la coloc. Tu as eu suffisamment de temps pour réfléchir à cette question et les conséquences qui en découleraient. Je te pose donc la question, qu'as-tu décidé ?
Après un long silence je me décidais à lui faire part de ma décision qui n'eut pas l'air de véritablement le surprendre. Mais surtout, je lui fis comprendre que nous avions besoin, lui comme moi, d’une certaine séparation physique et que le fait qu’il ne revienne que les weekends était certainement une bonne chose car nous devions absolument apprendre à expérimenter l’indépendance.
Je ne m’attendais pas à la brutalité de sa réponse, il me fit clairement comprendre qu’il n’avait absolument pas l’intention de revenir chaque fin de semaine et qu’il entendait vivre sa vie comme il l’entendait. Sur ces paroles qui tombaient comme un couperet, il partit sans même me dire au revoir, ses bagages étaient déjà en bas dans le taxi. Je l'ai vu monter dans la voiture, il n'a même pas pris la peine pour lever les yeux dans ma direction où je le regardais depuis le balcon.
Au fond de moi, je savais depuis le début que notre relation de pouvait qu'être temporaire, tout avait été trop simple et trop rapide, nos objectifs de vie divergeaient par trop. Certes, je lui devais beaucoup pour m'avoir déniaisé, pour m'avoir initié au plaisir du sexe mais là aussi tout avait été trop vite pour moi et pas du tout dans ma conception alors que je sentais très bien l'impatience grandissante qui était la sienne face à la retenue basique dont je témoignais. L'issue était donc prévisible mais je n'avais jamais envisagé une rupture aussi brutale. Il était 9h du matin lorsqu'il a quitté l'appartement, je n'avais plus envie de monter à la Bergerie. J'allais dans ma chambre pour changer de tenue et je vis ce qui il y a peu était véritablement notre lit. Une immense tristesse s'empara de moi, je me suis presque mis à pleurer.
Toute la journée, je ruminais ma colère : il m'avait humilié par sa manière d'agir, avait renié tout ce qu'il m'avait apporté au point que j'en arrivais à penser qu'il s'était joué de moi, que je n'avais été qu'un objet avec lequel il s'amusait : il s'imaginait que j'allais devenir sa chose et son esclave sexuel. Quand il comprit que son plan se heurtait à une résistance dont je n'étais pas vraiment conscient, il décida de me plaquer, froidement et sans état d'âme. Quelques moments plus tard, ma colère tombait, je me faisais des reproches, je n'avais pas su comprendre ses besoins, je m'étais trop focalisé sur moi-même, sur mon dégrossissage.
J'étais dans une phase de colère lorsque vers 16h30 la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je n'attendais personne mais j'allais malgré tout ouvrir tout en me faisant la remarque qu'il faudrait que je change la sonnerie, que celle-ci avait un son véritablement vulgaire. C'était Jules. Je l'accueillis très froidement
- Qu'est-ce que tu as oublié ?
- Accessoirement de te rendre les clés mais surtout de te dire au revoir et merci. Quoiqu'il arrive, je ne t'oublierai jamais, sois en sûr. Mais il faut que je parte, le bus est dans quinze minutes et je ne peux pas le rater.
À ma stupéfaction, il me prit dans ses bras avant de m'embrasser avec beaucoup de tendresse. Le temps que je retombe sur mes pieds, il avait déjà disparu. Depuis le balcon, je l'ai vu courir, s'arrêter et m'envoyer un baiser avant de reprendre sa course pour attraper son bus.
Cet affectueux baiser m'a perturbé car je l'ai reçu alors que j'étais fâché et pendant quelques instants je me suis pris à croire que Jules était revenu à de meilleurs sentiments. Cet espoir, cette illusion n'a pas duré car sa présence fut très brève sous prétexte qu'il avait un bus à prendre, comme si c'était le dernier ce qui est loin d'être le cas. Mais son geste m'a malgré tout apaisé et j'ai secrètement espéré qu'il reviendrait de temps à autre me voir. Mais en même temps je redoutais que son retour, même temporaire, ne soit motivé que par des motifs purement sexuels. Je décidais d'oublier ce baiser sur ma bouche.
Je ne cache pas que la fin de l'été fut difficile pour moi car je me retrouvais soudain, sans véritable préparation, absolument seul. Je réalisais que le simple fait de savoir que Jules était tout proche me plaisait, qu'il pouvait, et il ne s'en privait pas, me regarder dans ma chambre à coucher, me voir nu lorsque je gagnais mon lit et même me voir en train de me masturber alors que je ne me cachais pas véritablement, au contraire. Je savais que je le provoquais et de savoir que cela l'excitait, qu'il bandait et finalement se délestait de son sperme amassé dans ses testicules. Arrivé à ce stade, j'éjaculais moi-même. Maintenant, il fallait que je me satisfasse seul, j'y arrivais sans grand'peine, mais que cela manquait de charme !
Fort heureusement, le directeur de l'institut me fit une proposition intéressante qui allait bousculer mes habitudes et dissiper la mélancolie qui était en train de s'installer dans ma tête. Un professeur venait de démissionner et il me proposait de le remplacer pour les cours de littérature française et d'histoire. Ces cours étaient destinés aux élèves les plus âgés, de seize à dix-huit ans en moyenne et répartis à raison de deux fois six heures par semaine. Ce poste me convenait parfaitement et je me réjouissais de tenter d'intéresser ces jeunes. Le seul point qui me fit hésiter, c'étaient les deux soirs où j'avais cours. Je devais passer la nuit à surveiller le sommeil des jeunes en dormant dans une petite pièce à proximité immédiate des chambres des étudiants. Il me fut préciser que le soir, dès vingt-deux heures trente, les portes des chambres devaient rester ouvertes pour éviter des abus… Je ne devrais fermer les portes que lorsque j'aurais acquis la certitude que tout le monde dormait ce que je devais vérifier en leur touchant délicatement le front ou un bras. Je ne devais également pas hésiter, avec toute la retenue nécessaire, à les recouvrir si nécessaire lorsque la température était fraîche.
Les trois classes d'une dizaine d'élèves chacune me firent un accueil bien meilleur que ce que je craignais, je redoutais effectivement que les quelques années d'âge entre les plus âgés et moi-même ne soient l'occasion de chahuter mais tel ne fut pas le cas. Il faut dire que j'avais choisi un texte volontairement ardu mais que je leur présentais sous une forme humoristique qui non seulement les fit bien rire mais et, ce fut une agréable surprise, les passionna. Mon cours était donc loin de l'étude traditionnelle de texte car je cherchais à le situer dans le cadre de l'époque dans laquelle ces jeunes vivaient au quotidien. Pour les cours d'histoire j'appliquais la même méthode en examinant si les expériences du passé avaient permis de tirer des enseignements pour les temps modernes. Cela donna lieu à des discussions passionnantes et souvent passionnées au cours desquelles les jeunes faisaient preuve d'une maturité étonnante. Les politiciens et les militaires ne furent pas exemptés de critiques de la part de ces jeunes au point que je dus corriger certaines affirmations par trop fantaisistes.
Ma première nuit de garde se déroula dans le calme, probablement dû au tournoi de basket de l'après-midi dans lequel mes jeunes s'étaient bien dépensés avec au final un classement honorable, sans plus.
Je m'étais discrètement renseigné pour connaître dans quelle mesure il convenait d'intervenir. Les baisers sur la bouche avec ou sans intervention de la langue étaient autorisés sans restriction sinon que ces rapprochements buccaux ne devaient pas s'éterniser. Il en était de même de la masturbation entre jeunes d'une même chambre ; par contre les actions d'une chambre à l'autre étaient en principe proscrites mais selon l'état d'avancement des opérateurs, il était toléré que l'action soit menée jusqu'à son terme. Les fellations étaient tolérées entre garçons d'une même chambre et pour autant que les gémissements et autres bruits de bien-être restent d'une grande discrétion. Les échanges inter-chambres étaient en principe interdit mais une tolérance était de mise dans la mesure où il n'y avait que deux partenaires et que ceux-ci avaient le même âge. La sodomie quant à elle était tout simplement interdite. Les contrevenants, très rares semble-t-il, devaient être immédiatement séparés et envoyés à la douche, sous surveillance. Mais on me fit clairement comprendre qu'il convenait surtout de faire preuve de bon sens. Avec beaucoup de discrétion et de sous-entendus, je crus saisir qu'avec les quelques plus grands, ceux âgés de plus de dix-huit ans et il n'y en avait pas beaucoup, une participation active des surveillants de nuit était du domaine du possible, voire souhaitable si l'action pouvait être considérée comme relevant de l'éducation sanitaire.
La deuxième nuit et toutes celles qui suivirent furent nettement plus mouvementées et il me fallut réaliser des prodiges de diplomatie pour satisfaire tout le monde (bien sûr, le terme de "satisfaire" n'implique aucune participation active de ma part, tout au moins à ce stade). Il y avait des chambres où je n'entendais que le souffle paisible des dormeurs, certains emmitouflés ne laissant voir que le haut de leur cheveux, d'autres à moitié découverts, plus ou moins vêtus. Un garçon dormait tranquillement sur le dos, jambes et bras écartés laissant voir un sexe reposant tranquillement sur le pli de l'aine de son détenteur. Je suis sûr que si je m'étais un peu penché j'aurais pu entrevoir la rosette menant à son petit conduit et sentir son odeur personnelle. Je ne le fis évidemment pas, je me contentais de le recouvrir avec douceur, il avait l'air tellement vulnérable. Dans certaines chambres, les garçons discutaient tranquillement tout en se caressant sagement l'un l'autre montrant un sexe plus ou moins en érection. Je les laissais bien entendu poursuivre leur jeu innocent, me réservant de repasser plus tard pour leur dire de dormir. Quand je repassais, d'aucuns dormaient sagement alors que deux autres étaient en pleine éjaculation, le ventre couvert de leur sperme. Dans la dernière chambre, deux grands n'étaient pas loin du stade final de leur fellation, cela aurait été de la cruauté mentale que de les interrompre, je me suis contenté de les admirer quelques instants puis je me suis discrètement retiré lorsque j'ai senti que le point de non-retour était atteint. Lors de ma dernière tournée, tout était tranquille, dans une des chambres un lit était vide mais celui d'à côté était occupé par deux beaux corps enlacés. La chambre sentait le sperme, j'entrouvris la fenêtre. Je partis me coucher et le lendemain matin je sentis dans mon vêtement de nuit une humidité très particulière. Je n'osais même pas à imaginer la moiteur qui devait régner dans le lit des deux jeunes…
Les journées et les nuits à l'institut se suivaient avec leurs lots de cours que les élèves avaient l'air de beaucoup apprécier, il faut dire que je me donnais beaucoup de peine pour leur rendre vivante l'histoire de notre passé. En effet, en cherchant bien, j'avais trouvé des tas d'anecdotes souvent croustillantes dans la vie des rois et de leurs cours au point que j'hésitais parfois à les leur raconter. Mais ils étaient demandeurs aussi je pris l'habitude de terminer mon exposé par un de ces récits qu'aucun élève dans une classe classique n'aurait jamais entendu. Il m'arrivait parfois d'enjoliver l'histoire pour la rendre encore plus attractive ce que mes jeunes appréciaient vivement.
Lors d'un dernier cours de la journée, je m'étais lancé dans un récit assez véridique concernant les mœurs régnant autour du petit roi Louis XIII. Il se murmurait que certaines pratiques entre hommes s'exerçaient discrètement encore que selon les historiens ce n'était que calomnies. Plusieurs élèves me demandèrent des explications plus précises sur l'homosexualité, explications que je leur donnais en toute franchise mais qui m'entrainèrent parfois un peu trop loin.
Le soir lors de ma troisième et dernière tournée que j'entamais vêtu d'un large boxer, tout paraissait normal, un corps à recouvrir ici, un jeune-là qui avait l'ennui à consoler avec un baiser sur le front.
Dans la dernière chambre, un des garçons dormait nu, étalé sur son duvet, les jambes écartées. Je dus le soulever légèrement afin de pouvoir le recouvrir et, bien involontairement j'effleurais son sexe légèrement gonflé. C'est à ce moment que je sentis sa main se poser sur le devant de mon vêtement alors que l'autre s'était saisie de mes fesses en me poussant vers son lit. Cette pression me fit perdre l'équilibre, je tombais sur le corps de l'adolescent et nos deux sexes se trouvèrent ensemble. Pendant quelques secondes je restais sans bouger, appréciant ce contact corporel. Je me repris rapidement mais une main ferme me maintint dans cette position et j'entendis la voix de l'ado chuchoter à mon oreille "reste comme ça, on est bien" et sa main s'était, à mon insu, glissée dans la jambe de mon boxer et avait saisi mon sexe. "Tu mouilles, j'aime" et il commença un mouvement bien connu.
Depuis le départ de Jules, c'était la première fois qu'une main autre que la mienne envahissait cette partie de mon corps. Je ne pus réprimer un violent frisson ainsi qu'un profond soupir de bien-être. Louis, le prénom de mon élève, comprit que j'appréciais ce double contact, il s'était déjà emparé de ma main qu'il posa sur son sexe et ses testicules en m'imposant des attouchements appuyés. J'étais comme dans une seconde nature, je sentis son sexe, entretemps en pleine érection, se crisper, je sentais sa semence qui remontait vers la sortie. Mon sexe à moi était lui également en pleine contraction. C'est ensemble que nous éjaculâmes sur nos ventres, sur nos poitrines et sur nos mains. J'avais un doigt plein de sperme qui s'introduisait dans ma bouche, j'en faisait de même dans celle de Louis. Son camarade de chambre poussa un grognement mais poursuivit son sommeil. Avant de quitter la chambre, j'entendis Louis me dire "merci, j'en avais tellement envie".