19-08-2022, 05:25 PM
On visita la ville et à la grande joie de Liam, il y avait plein d'antiquaires et de brocanteurs. Je n'ai rien contre les vieux trucs mais un après-midi à ne faire que ça, ça m'a saoulé !
La seule chose sur laquelle je craquais fut une vielle montre à gousset que je trouvais magnifique. Mais son prix l'était aussi ! Et je dus me fâcher parce que Liam voulait me l'acheter à tout prix !
Énervé, je sortis de la boutique ! J'allais m'asseoir sur un banc et plusieurs minutes après il vint s'asseoir à côté de moi et me demanda pardon d'avoir insisté.
Mais j'étais encore plus furax, parce que j'avais vu le mec replonger sa main dans la vitrine et en sortir quelque chose puis il avait replongé la main et tendu je ne sais quoi à Liam. Il avait mis le tout dans un écrin et Liam l'avait glissé dans la poche intérieure de son blouson ! J’ai eu honte quand il me montra son achat, un joli camé qu’il voulait offrir à ma mère. Dieu que je peux être con! me traversa l’esprit.
On arriva enfin chez le brocanteur où la mère de Liam avait fait ses achats en ligne. Liam lui dit pourquoi on était là, il lui demanda ses papiers pour vérifier que c'était bien lui et il nous donna la commande que sa mère avait faite.
On allait partir quand il remarqua un second vase, quasi identique à celui que sa mère avait acheté. Il le regarda longuement et l'ajouta au lot. On chargea le tout dans la voiture et on rentra en faisant un détour par chez Pierrick et ma sœur qui bossaient dans leur nouvelle maison.
On avait dû interrompre quelque chose mais on ne savait pas exactement quoi… pas une dispute, c’était sûr, vu la bosse sous la braguette mal reboutonnée du beau-frère! On discuta un moment avec eux et on rentra pour de bon.
Le reste de la semaine se passa tranquillement. On alla voir mes grands-parents et mon arrière-grand-père, je fis visiter la région à Liam et on alla passer une journée à la mer. Je révisais même mes cours !
Comme durant la journée on était seuls avec Liam, on en profita pour faire l'amour quand l'envie nous prenait, même qu’une fois on faillit se faire choper par ma mère qui rentra à l'improviste à la maison récupérer des papiers qu'elle avait oublié !
Trop vite, on était rendu au dimanche matin et il fallait qu'on rentre.
J'échangeais de temps en temps quelques SMS avec Tim qui devenait fou dans la famille de Marie. Ils étaient tout heureux qu'on passe les récupérer au passage !
On fit les gens pressés et quinze minutes chrono, on repartait.
Marie et Tim nous racontèrent l'horreur de leur fin de vacances ! Avec Liam on était mort de rire.
– … mais je te jure Bé ! C'est tout juste si son père ne nous accompagnait pas quand on allait faire un tour pour prendre l’air !
– Et vous n'en avez pas profité pour ken ?
– Mais on pouvait même pas. On a juste pu se rouler quelques pelles en se caressant un peu avant que le téléphone de Marie sonne pour nous demander où on était et ce que l'on faisait !
Et son père se dit ouvert d’esprit ! Mon cul, oui !
– N'oubliez pas de fermer la fenêtre ce soir, on voudrait dormir !
– Ce soir, mais même pas en rêve ! Dès qu'on arrive on…
– Et si, moi, j'ai pas envie, Tim ?
– Mais, mais … Marie, tu m'avais dit que toi aussi tu languissais.
Devant la mine déconfite de Tim, Marie ne put garder son sérieux et craqua, elle lui roula une grosse pelle bien baveuse et c'est tout juste s'ils ne baisèrent pas sur le siège arrière de la voiture le temps du trajet !
Dès que l'on arriva, ils prirent leurs sacs et sans attendre, s'enfermèrent dans le studio. Tim devait avoir mal à force de bander, sa trique déformait méchamment son froc depuis un bon moment !
On grimpait les escaliers, quand Jean sortit de chez lui.
– Bonjour les garçons. Les vacances sont finies, à ce que je vois. Vos amis ne sont pas là. Ils sont partis depuis vendredi soir et devraient rentrer ce soir. Vous voulez venir boire un thé ou un café à la maison, Pierre a fait un gâteau bien trop gros pour nous qui sommes au régime.
– Laissez-nous le temps de poser nos affaires et nous arrivons.
– On vous attend.
Sur mon bureau il y avait un petit mot de Joris qui me disait qu'ils étaient parti en week-end amoureux et ils ne rentreraient que ce soir.
On alla sonner chez nos voisins et Jean vint nous ouvrir. On s'installa à la table de la salle à manger et Liam (moi aussi d'ailleurs) resta bouche bée devant la table. Ils avaient sorti le service des dimanches en porcelaine de Sèvre et l'argenterie qui allait avec !
– Ça nous fait plaisir de vous recevoir les garçons. Liam vous prenez du thé ou du café ?
– Un café s'il vous plaît.
– Et vous Jean François ?
– Un café aussi s'il vous plaît.
Il nous servit et eux prirent un thé. Pierre alla chercher son gâteau - effectivement énorme - et il avait l'air appétissant (le gâteau, pas Pierre). Il nous en servit une grosse part à chacun, y compris à lui et une plus petite pour Jean.
– Je suis au régime, j'ai un peu de diabète alors je me surveille. Liam que faites-vous comme études ?
– Je suis en première année de master en histoire de l'art et archéologie même si l'archéologie ne me passionne pas.
– À l'occasion il faudra que je vous fasse visiter la maison alors. Elle devrait vous plaire.
– Oui j'ai vu que vous aviez quelques meubles et bibelots intéressants.
– Pierre et moi étions antiquaires dans une autre vie, il y a bien longtemps. Nous étions installés à Lyon. Et notre commerce marchait bien.
On resta pas loin de deux heures à papoter avec eux. Ils nous racontèrent leurs vies. Ils s'étaient rencontrés, il y a plus de cinquante ans, au sortir de leurs études. C'est là qu'ils avaient fait leur voyage aux Etats-Unis puis ils étaient rentrés en France et ils avaient dû partir en Algérie faire leur service militaire.
Ils en revinrent dégoutté par ce qu'ils y avaient vu et ils étaient devenu farouchement antimilitaristes.
Sous la pression de leurs familles ils se marièrent (chacun avec une fille, pas entre eux, même s'ils auraient préféré cette solution) et ils montèrent ensemble un magasin d'antiquités et de brocante.
Ça leur permettait de rester ensemble et de faire l'amour dans l'arrière-boutique une fois le magasin fermé.
Ils réussirent même à avoir deux enfants chacun ! Leurs épouses se doutaient bien que leur relation était plus qu'amicale et une fois les parents des amis/amants tous décédés, ils divorcèrent en restant amis avec leurs dames et s’installèrent ensemble, puis achetèrent cette maison.
Ils étaient grands parents et même arrière grands parents. Pierre avait eu deux garçons et Jean une fille et un garçon. L’aîné des fils de Pierre épousa la fille de Jean. Et le cadet avait trouvé une fille sur Valence, tandis que le fils de Jean était allé trouver sa moitié au fin fond de l’Ardèche ! Et lors d'une réunion familiale, une idylle était née entre un petit fils de Pierre et une petite fille de Jean !
– D'ailleurs si vous êtes là pour les vacances de Noël vous les rencontrerez.
– Non, nous ne serons pas là. On passe Noël chez mes parents et le jour de l'an chez ceux de Liam. Je sais que Joris monte sur Paris rejoindre sa famille.
– Et Rémi ?
– Dans sa famille aussi puis il monte rejoindre Joris à Paris.
– Ça n'a pas l'air simple pour lui. Il nous a juste dit qu'on le considérait comme le vilain petit canard de la famille.
– Jean François, je pourrais vous poser une question personnelle qui nous perturbe Jean et moi ?
– Oui bien sûr.
– On entend souvent vos amis vous appeler Bé ou Bébé. C'est un surnom je pense. Mais il vous vient d’où ? Parce qu'il faut beaucoup d'imagination pour vous confondre avec un bébé.
Et une fois de plus je dus expliquer d'où venait mon surnom. Ça les fit sourire. Mon téléphone bipa mais je ne regardais pas qui venait de m'envoyer un message. Quelques secondes après il bipa une autre fois.
– Vous ne répondez pas ?
– On aurait été à l’appart, j'aurais regardé de qui ça venait. Mais je suis avec vous, on discute, alors il n'y a pas d’urgence. Je suppose que ça doit être Tim et Marie qui nous cherchent.
– Regardez et si c’est eux, invitez-les à se joindre à nous.
Je fis ce qu'il me demandait et il y en avait effectivement un de Tim et un autre de Joris. J'envoyais les invitations.
– Vous pouvez rajouter quatre assiettes Joris et Rémi sont rentrés aussi.
– Tu vois que j'avais raison de faire un gros gâteau !
– On va le finir comme ça et tu n'auras pas à te ‘sacrifier’ pour le faire !
– Traite-moi de glouton tant que tu y es ! Si je le fais c'est parce que je n'aime pas le gaspillage, tu le sais bien !
– Si tu pouvais faire pareil avec les légumes !
Ils se chamaillèrent ainsi jusqu'à ce que Jean aille ouvrir à nos amis. On finit le gâteau et après les avoir remercié on alla tous à l’appartement. On se raconta nos vacances respectives, on mangea un bout et chaque couple regagna sa chambre rapidement. On allait à nouveau rester une semaine sans pouvoir se dire qu'on s'aimait… physiquement .
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La seule chose sur laquelle je craquais fut une vielle montre à gousset que je trouvais magnifique. Mais son prix l'était aussi ! Et je dus me fâcher parce que Liam voulait me l'acheter à tout prix !
Énervé, je sortis de la boutique ! J'allais m'asseoir sur un banc et plusieurs minutes après il vint s'asseoir à côté de moi et me demanda pardon d'avoir insisté.
Mais j'étais encore plus furax, parce que j'avais vu le mec replonger sa main dans la vitrine et en sortir quelque chose puis il avait replongé la main et tendu je ne sais quoi à Liam. Il avait mis le tout dans un écrin et Liam l'avait glissé dans la poche intérieure de son blouson ! J’ai eu honte quand il me montra son achat, un joli camé qu’il voulait offrir à ma mère. Dieu que je peux être con! me traversa l’esprit.
On arriva enfin chez le brocanteur où la mère de Liam avait fait ses achats en ligne. Liam lui dit pourquoi on était là, il lui demanda ses papiers pour vérifier que c'était bien lui et il nous donna la commande que sa mère avait faite.
On allait partir quand il remarqua un second vase, quasi identique à celui que sa mère avait acheté. Il le regarda longuement et l'ajouta au lot. On chargea le tout dans la voiture et on rentra en faisant un détour par chez Pierrick et ma sœur qui bossaient dans leur nouvelle maison.
On avait dû interrompre quelque chose mais on ne savait pas exactement quoi… pas une dispute, c’était sûr, vu la bosse sous la braguette mal reboutonnée du beau-frère! On discuta un moment avec eux et on rentra pour de bon.
Le reste de la semaine se passa tranquillement. On alla voir mes grands-parents et mon arrière-grand-père, je fis visiter la région à Liam et on alla passer une journée à la mer. Je révisais même mes cours !
Comme durant la journée on était seuls avec Liam, on en profita pour faire l'amour quand l'envie nous prenait, même qu’une fois on faillit se faire choper par ma mère qui rentra à l'improviste à la maison récupérer des papiers qu'elle avait oublié !
Trop vite, on était rendu au dimanche matin et il fallait qu'on rentre.
J'échangeais de temps en temps quelques SMS avec Tim qui devenait fou dans la famille de Marie. Ils étaient tout heureux qu'on passe les récupérer au passage !
On fit les gens pressés et quinze minutes chrono, on repartait.
Marie et Tim nous racontèrent l'horreur de leur fin de vacances ! Avec Liam on était mort de rire.
– … mais je te jure Bé ! C'est tout juste si son père ne nous accompagnait pas quand on allait faire un tour pour prendre l’air !
– Et vous n'en avez pas profité pour ken ?
– Mais on pouvait même pas. On a juste pu se rouler quelques pelles en se caressant un peu avant que le téléphone de Marie sonne pour nous demander où on était et ce que l'on faisait !
Et son père se dit ouvert d’esprit ! Mon cul, oui !
– N'oubliez pas de fermer la fenêtre ce soir, on voudrait dormir !
– Ce soir, mais même pas en rêve ! Dès qu'on arrive on…
– Et si, moi, j'ai pas envie, Tim ?
– Mais, mais … Marie, tu m'avais dit que toi aussi tu languissais.
Devant la mine déconfite de Tim, Marie ne put garder son sérieux et craqua, elle lui roula une grosse pelle bien baveuse et c'est tout juste s'ils ne baisèrent pas sur le siège arrière de la voiture le temps du trajet !
Dès que l'on arriva, ils prirent leurs sacs et sans attendre, s'enfermèrent dans le studio. Tim devait avoir mal à force de bander, sa trique déformait méchamment son froc depuis un bon moment !
On grimpait les escaliers, quand Jean sortit de chez lui.
– Bonjour les garçons. Les vacances sont finies, à ce que je vois. Vos amis ne sont pas là. Ils sont partis depuis vendredi soir et devraient rentrer ce soir. Vous voulez venir boire un thé ou un café à la maison, Pierre a fait un gâteau bien trop gros pour nous qui sommes au régime.
– Laissez-nous le temps de poser nos affaires et nous arrivons.
– On vous attend.
Sur mon bureau il y avait un petit mot de Joris qui me disait qu'ils étaient parti en week-end amoureux et ils ne rentreraient que ce soir.
On alla sonner chez nos voisins et Jean vint nous ouvrir. On s'installa à la table de la salle à manger et Liam (moi aussi d'ailleurs) resta bouche bée devant la table. Ils avaient sorti le service des dimanches en porcelaine de Sèvre et l'argenterie qui allait avec !
– Ça nous fait plaisir de vous recevoir les garçons. Liam vous prenez du thé ou du café ?
– Un café s'il vous plaît.
– Et vous Jean François ?
– Un café aussi s'il vous plaît.
Il nous servit et eux prirent un thé. Pierre alla chercher son gâteau - effectivement énorme - et il avait l'air appétissant (le gâteau, pas Pierre). Il nous en servit une grosse part à chacun, y compris à lui et une plus petite pour Jean.
– Je suis au régime, j'ai un peu de diabète alors je me surveille. Liam que faites-vous comme études ?
– Je suis en première année de master en histoire de l'art et archéologie même si l'archéologie ne me passionne pas.
– À l'occasion il faudra que je vous fasse visiter la maison alors. Elle devrait vous plaire.
– Oui j'ai vu que vous aviez quelques meubles et bibelots intéressants.
– Pierre et moi étions antiquaires dans une autre vie, il y a bien longtemps. Nous étions installés à Lyon. Et notre commerce marchait bien.
On resta pas loin de deux heures à papoter avec eux. Ils nous racontèrent leurs vies. Ils s'étaient rencontrés, il y a plus de cinquante ans, au sortir de leurs études. C'est là qu'ils avaient fait leur voyage aux Etats-Unis puis ils étaient rentrés en France et ils avaient dû partir en Algérie faire leur service militaire.
Ils en revinrent dégoutté par ce qu'ils y avaient vu et ils étaient devenu farouchement antimilitaristes.
Sous la pression de leurs familles ils se marièrent (chacun avec une fille, pas entre eux, même s'ils auraient préféré cette solution) et ils montèrent ensemble un magasin d'antiquités et de brocante.
Ça leur permettait de rester ensemble et de faire l'amour dans l'arrière-boutique une fois le magasin fermé.
Ils réussirent même à avoir deux enfants chacun ! Leurs épouses se doutaient bien que leur relation était plus qu'amicale et une fois les parents des amis/amants tous décédés, ils divorcèrent en restant amis avec leurs dames et s’installèrent ensemble, puis achetèrent cette maison.
Ils étaient grands parents et même arrière grands parents. Pierre avait eu deux garçons et Jean une fille et un garçon. L’aîné des fils de Pierre épousa la fille de Jean. Et le cadet avait trouvé une fille sur Valence, tandis que le fils de Jean était allé trouver sa moitié au fin fond de l’Ardèche ! Et lors d'une réunion familiale, une idylle était née entre un petit fils de Pierre et une petite fille de Jean !
– D'ailleurs si vous êtes là pour les vacances de Noël vous les rencontrerez.
– Non, nous ne serons pas là. On passe Noël chez mes parents et le jour de l'an chez ceux de Liam. Je sais que Joris monte sur Paris rejoindre sa famille.
– Et Rémi ?
– Dans sa famille aussi puis il monte rejoindre Joris à Paris.
– Ça n'a pas l'air simple pour lui. Il nous a juste dit qu'on le considérait comme le vilain petit canard de la famille.
– Jean François, je pourrais vous poser une question personnelle qui nous perturbe Jean et moi ?
– Oui bien sûr.
– On entend souvent vos amis vous appeler Bé ou Bébé. C'est un surnom je pense. Mais il vous vient d’où ? Parce qu'il faut beaucoup d'imagination pour vous confondre avec un bébé.
Et une fois de plus je dus expliquer d'où venait mon surnom. Ça les fit sourire. Mon téléphone bipa mais je ne regardais pas qui venait de m'envoyer un message. Quelques secondes après il bipa une autre fois.
– Vous ne répondez pas ?
– On aurait été à l’appart, j'aurais regardé de qui ça venait. Mais je suis avec vous, on discute, alors il n'y a pas d’urgence. Je suppose que ça doit être Tim et Marie qui nous cherchent.
– Regardez et si c’est eux, invitez-les à se joindre à nous.
Je fis ce qu'il me demandait et il y en avait effectivement un de Tim et un autre de Joris. J'envoyais les invitations.
– Vous pouvez rajouter quatre assiettes Joris et Rémi sont rentrés aussi.
– Tu vois que j'avais raison de faire un gros gâteau !
– On va le finir comme ça et tu n'auras pas à te ‘sacrifier’ pour le faire !
– Traite-moi de glouton tant que tu y es ! Si je le fais c'est parce que je n'aime pas le gaspillage, tu le sais bien !
– Si tu pouvais faire pareil avec les légumes !
Ils se chamaillèrent ainsi jusqu'à ce que Jean aille ouvrir à nos amis. On finit le gâteau et après les avoir remercié on alla tous à l’appartement. On se raconta nos vacances respectives, on mangea un bout et chaque couple regagna sa chambre rapidement. On allait à nouveau rester une semaine sans pouvoir se dire qu'on s'aimait… physiquement .
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