Chapitre 14 - Voyage en Allemagne (13)
Mardi 6 octobre 1964, Heidelberg
Le désarroi du professeur ne dura pas longtemps, il trouva la solution et un sourire illumina son visage. Koen savourait son moment de gloire.
— Herr Maertens, lui dit le professeur, pourriez-vous vous rhabiller avant de nous donner vos explications ? La vue de votre entrejambe pourrait troubler certains étudiants.
Il y eut quelques rires dans l’auditoire, il était de bon ton de rire des plaisanteries de professeur même si elles n’étaient pas drôles. Koen se retrouva avec Frédéric derrière le paravent et lui dit :
— Ça a bien fonctionné.
— Oui, je n’aurais pas cru, nous sommes des surdoués.
— Tu n’aurais pas un mouchoir propre ? Je n’aime pas nettoyer ma bite avec le même que pour le nez.
— J’ai celui que j’ai utilisé pour la mienne, mais il est plein de sperme.
— Ça fera l’affaire, ce n’est pas de la morve.
Les deux amis revinrent au centre de l’auditoire, Frédéric s’assit, Koen resta debout et fit la première leçon inaugurale de sa carrière.
— Herr Prof. Dr. med. Schirrmacher, Messieurs, cette soi-disant télépathie des jumeaux m’a étonné et j’ai longuement cherché quel était leur truc, ils devaient en avoir un comme les prestidigitateurs. J’ai trouvé et nous les avons imités avec Monsieur de Goumoëns. Ils utilisent en fait leur horloge interne pour calculer avec précision le moment où ils doivent éjaculer, la durée depuis le début de la masturbation étant convenue d’avance. Ils peuvent se baser sur le battement de leurs cœurs qui sont absolument synchrones comme l’ont montré les mesures.
— Cette théorie se tient, Herr Maertens, fit le professeur, mais je ne vois pas comment nous pourrions le prouver. Il ne nous reste qu’à leur demander si c’est exact.
— Oui, fit Sacha, Koen, pardon Herr Maertens, a trouvé notre secret.
— Mais nous ne comprenons comment ils ont pu faire la même chose, ajouta Vania, alors que nous nous sommes entraînés très longtemps avant de réaliser cela.
— D’autant plus que les mesures des appareils ne sont pas identiques pour eux.
— Ils on triché, dit le professeur, ils écoutaient de la musique folklorique avec des morceaux courts, ils ont pu convenir d’éjaculer à la deuxième ou la troisième interruption par le speaker pour annoncer le morceau suivant. Est-ce exact, Herr Maertens ?
— Euh, oui, dit Koen, penaud, c’est exact.
— Cela demande quand même une certaine maîtrise de l’éjaculation, mais c’est la falsification d’une expérience scientifique. On modifie les conditions afin d’obtenir les résultats que l’on désire.
— Vous ne l’avez jamais fait, Herr Prof. Dr. med. Schirrmacher ?
— Il n’est pas utile que je réponde à cette question devant cet auditoire. Je vous remercie quand même de votre participation, l’essentiel est que notre confiance envers la Science est restée intacte. Pour vous remercier, je vous invite à déjeuner avec Messieurs Schulz et Meyer. La leçon est terminée.
Les étudiants applaudirent. C’était encore trop tôt pour aller au restaurant. Koen se rendit immédiatement à la bibliothèque, Frédéric et les jumeaux allèrent boire un thé à la cafétéria.
— Ça ne vous dérange pas que Koen a trouvé votre truc ? demanda le Suisse.
— Non, nous sommes plutôt soulagés, répondit Vania, cela manquait de spontanéité à la longue et ce n’était pas quelque chose que nous pouvions montrer souvent.
— La série de représentations est terminée, fit Sacha, nous allons passer à autre chose.
— À quoi ? demanda Frédéric, si ce n’est pas indiscret.
— Il serait temps que nous pensions à notre avenir : allons-nous chercher un partenaire chacun de notre côté ou former un couple ?
— Pour nous aider à faire ce choix, nous avons décidé d’avoir une relation sexuelle complète et pas seulement des branlettes.
— C’est une bonne idée, acquiesça Frédéric. Quand commencez-vous ?
— Dès ce soir.
— Et seuls. Plus question de sexe de groupe jusqu’à nouvel avis.
— Je vous dis merde, comme au théâtre.
— Ce ne sera que la première répétition aujourd’hui, fit Vania.
— Peut-être qu’on vous donnera un billet pour la première, ajouta Sacha.
Le professeur les invita dans le meilleur restaurant de la ville. Le chef était français, ce qui plut à Frédéric qui en avait assez de la cuisine germanique. Koen discuta avec le professeur sans arrêt et ils étaient intarissables. Dieter dut finalement les interrompre car ils étaient les seuls dans la salle et les serveurs s’impatientaient de leur voir les talons.
Koen retourna à l’université car il n’avait pas encore pu lire tous les livres de la bibliothèque. Frédéric et les jumeaux allèrent visiter un musée. Ils se retrouvèrent le soir à la pension. Après le repas, les jumeaux se retirèrent dans leur chambre.
— Dommage qu’ils veuillent rester seuls, fit Koen, j’aurais pu leur donner des conseils.
— Ne pense pas seulement à tes propres fantasmes, dit Frédéric, respecte aussi l’intimité des autres. Ce n’est pas facile pour eux, ils sont frères et cela signifie qu’ils passent maintenant à l’inceste.
— Cela ne me dérangerait pas, je t’ai dit que je serais d’accord d’avoir une relation complète avec mon frère.
— S’il est d’accord.
— Que fait-on ce soir ? demanda ensuite Koen. C’est le dernier que nous passons à Heidelberg.
— Nous pourrions aller au théâtre, proposa Lothar, ou au cinéma.
— N’aviez-vous pas parlé d’une invitation dans votre chambre pour déterminer si vous êtes homosexuels ?
— Tu as bonne mémoire.
— Ça tient toujours ? Je n’ai encore pas vu Dieter bander.
— Ça tient toujours, dit celui-ci, mais tu devras mettre la main à la pâte, pardon à la bite.
J’ai finalement renoncé à décrire cette scène en détail, nous ne savons pas grand chose de Dieter et de Lothar et ce serait trop « technique », une succession de diverses positions. Si quelqu’un désirait écrire cette scène à ma place, je lui prêterais volontiers mes personnages…
Je vais passer au chapitre 15 qui s’intitulera « Fin des vacances d’automne ».
Mardi 6 octobre 1964, Heidelberg
Le désarroi du professeur ne dura pas longtemps, il trouva la solution et un sourire illumina son visage. Koen savourait son moment de gloire.
— Herr Maertens, lui dit le professeur, pourriez-vous vous rhabiller avant de nous donner vos explications ? La vue de votre entrejambe pourrait troubler certains étudiants.
Il y eut quelques rires dans l’auditoire, il était de bon ton de rire des plaisanteries de professeur même si elles n’étaient pas drôles. Koen se retrouva avec Frédéric derrière le paravent et lui dit :
— Ça a bien fonctionné.
— Oui, je n’aurais pas cru, nous sommes des surdoués.
— Tu n’aurais pas un mouchoir propre ? Je n’aime pas nettoyer ma bite avec le même que pour le nez.
— J’ai celui que j’ai utilisé pour la mienne, mais il est plein de sperme.
— Ça fera l’affaire, ce n’est pas de la morve.
Les deux amis revinrent au centre de l’auditoire, Frédéric s’assit, Koen resta debout et fit la première leçon inaugurale de sa carrière.
— Herr Prof. Dr. med. Schirrmacher, Messieurs, cette soi-disant télépathie des jumeaux m’a étonné et j’ai longuement cherché quel était leur truc, ils devaient en avoir un comme les prestidigitateurs. J’ai trouvé et nous les avons imités avec Monsieur de Goumoëns. Ils utilisent en fait leur horloge interne pour calculer avec précision le moment où ils doivent éjaculer, la durée depuis le début de la masturbation étant convenue d’avance. Ils peuvent se baser sur le battement de leurs cœurs qui sont absolument synchrones comme l’ont montré les mesures.
— Cette théorie se tient, Herr Maertens, fit le professeur, mais je ne vois pas comment nous pourrions le prouver. Il ne nous reste qu’à leur demander si c’est exact.
— Oui, fit Sacha, Koen, pardon Herr Maertens, a trouvé notre secret.
— Mais nous ne comprenons comment ils ont pu faire la même chose, ajouta Vania, alors que nous nous sommes entraînés très longtemps avant de réaliser cela.
— D’autant plus que les mesures des appareils ne sont pas identiques pour eux.
— Ils on triché, dit le professeur, ils écoutaient de la musique folklorique avec des morceaux courts, ils ont pu convenir d’éjaculer à la deuxième ou la troisième interruption par le speaker pour annoncer le morceau suivant. Est-ce exact, Herr Maertens ?
— Euh, oui, dit Koen, penaud, c’est exact.
— Cela demande quand même une certaine maîtrise de l’éjaculation, mais c’est la falsification d’une expérience scientifique. On modifie les conditions afin d’obtenir les résultats que l’on désire.
— Vous ne l’avez jamais fait, Herr Prof. Dr. med. Schirrmacher ?
— Il n’est pas utile que je réponde à cette question devant cet auditoire. Je vous remercie quand même de votre participation, l’essentiel est que notre confiance envers la Science est restée intacte. Pour vous remercier, je vous invite à déjeuner avec Messieurs Schulz et Meyer. La leçon est terminée.
Les étudiants applaudirent. C’était encore trop tôt pour aller au restaurant. Koen se rendit immédiatement à la bibliothèque, Frédéric et les jumeaux allèrent boire un thé à la cafétéria.
— Ça ne vous dérange pas que Koen a trouvé votre truc ? demanda le Suisse.
— Non, nous sommes plutôt soulagés, répondit Vania, cela manquait de spontanéité à la longue et ce n’était pas quelque chose que nous pouvions montrer souvent.
— La série de représentations est terminée, fit Sacha, nous allons passer à autre chose.
— À quoi ? demanda Frédéric, si ce n’est pas indiscret.
— Il serait temps que nous pensions à notre avenir : allons-nous chercher un partenaire chacun de notre côté ou former un couple ?
— Pour nous aider à faire ce choix, nous avons décidé d’avoir une relation sexuelle complète et pas seulement des branlettes.
— C’est une bonne idée, acquiesça Frédéric. Quand commencez-vous ?
— Dès ce soir.
— Et seuls. Plus question de sexe de groupe jusqu’à nouvel avis.
— Je vous dis merde, comme au théâtre.
— Ce ne sera que la première répétition aujourd’hui, fit Vania.
— Peut-être qu’on vous donnera un billet pour la première, ajouta Sacha.
Le professeur les invita dans le meilleur restaurant de la ville. Le chef était français, ce qui plut à Frédéric qui en avait assez de la cuisine germanique. Koen discuta avec le professeur sans arrêt et ils étaient intarissables. Dieter dut finalement les interrompre car ils étaient les seuls dans la salle et les serveurs s’impatientaient de leur voir les talons.
Koen retourna à l’université car il n’avait pas encore pu lire tous les livres de la bibliothèque. Frédéric et les jumeaux allèrent visiter un musée. Ils se retrouvèrent le soir à la pension. Après le repas, les jumeaux se retirèrent dans leur chambre.
— Dommage qu’ils veuillent rester seuls, fit Koen, j’aurais pu leur donner des conseils.
— Ne pense pas seulement à tes propres fantasmes, dit Frédéric, respecte aussi l’intimité des autres. Ce n’est pas facile pour eux, ils sont frères et cela signifie qu’ils passent maintenant à l’inceste.
— Cela ne me dérangerait pas, je t’ai dit que je serais d’accord d’avoir une relation complète avec mon frère.
— S’il est d’accord.
— Que fait-on ce soir ? demanda ensuite Koen. C’est le dernier que nous passons à Heidelberg.
— Nous pourrions aller au théâtre, proposa Lothar, ou au cinéma.
— N’aviez-vous pas parlé d’une invitation dans votre chambre pour déterminer si vous êtes homosexuels ?
— Tu as bonne mémoire.
— Ça tient toujours ? Je n’ai encore pas vu Dieter bander.
— Ça tient toujours, dit celui-ci, mais tu devras mettre la main à la pâte, pardon à la bite.
J’ai finalement renoncé à décrire cette scène en détail, nous ne savons pas grand chose de Dieter et de Lothar et ce serait trop « technique », une succession de diverses positions. Si quelqu’un désirait écrire cette scène à ma place, je lui prêterais volontiers mes personnages…
Je vais passer au chapitre 15 qui s’intitulera « Fin des vacances d’automne ».
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