Chapitre 14 - Voyage en Allemagne (12)
Mardi 6 octobre 1964, Heidelberg
À son réveil le lendemain, Koen constata qu’il n’avait pas souillé le drap pendant la nuit.
— Je suis déçu, dit-il à Frédéric, je n’ai pas eu de pollution nocturne.
— Tu n’as plus 16 ans, tu vieillis.
— Je me suis pourtant abstenu assez longtemps.
— Un seul jour… Nous serons séparés pendant plus d’une semaine, tu pourras rester chaste.
— Ouais, fit Koen, peut-être au début chez mes parents aux Pays-Bas. Mais si la fiancée de mon frère est absente, il voudra peut-être…
— Tu n’as pas honte de coucher avec ton frère ? l’interrompit Frédéric.
— Ce n’est que du touche-pipi bien innocent, à moins que Piet ne désire découvrir ce qu’est une pénétration anale avant de se marier.
— Je ne le ferais pas à ta place, sinon il va aimer et renoncer à se marier pour vivre avec des hommes. Pense à sa fiancée, elle serait déçue.
— Après, je reviens en Suisse en wagon-lit, je fais toujours des rencontres intéressantes. Ensuite, je logerai chez Dominique pour le stage à la clinique, ton cousin Daniel a aussi les vacances et sera chez elle.
— Parfait, dit Frédéric, tu seras seul dans ta chambre et tu pourras t’abstenir.
— Pas certain, ils vont sûrement m’inviter pour partager leurs ébats et je ne pourrais pas refuser.
— Ce serait impoli, tu as raison.
— Et, à la clinique, je devrais peut-être fournir des échantillons de sperme pour la recherche médicale.
Frédéric soupira :
— Impossible pour toi de rester chaste pendant dix jours, je comprends.
— Mais toi, tu pourrais le faire et me dire ensuite combien de pollutions nocturnes tu as eues.
— Moi ? J’ai invité Daniel à Lausanne, il sera seul car Dominique travaillera, je ne vais pas le laisser dormir dans la chambre d’amis, il viendra dans la mienne.
— Ce serait impoli, en effet, dit Koen. Après, tu seras seul chez les architectes.
— Leur masseur me proposera certainement de me détendre après le travail et je ne pourrais pas refuser non plus.
— C’est raté, j’ai une autre idée : je vais écrire au moinillon que nous avons croisé chez les architectes pour lui demander s’il a des érections et des pollutions nocturnes.
— Je pense qu’il a pris goût à la chose et que les soirées au couvent sont chaudes. Allons plutôt nous doucher, sinon nous serons en retard.
Koen eut de la chance, deux autres étudiants se lavaient à la salle de bain, il regretta d’avoir déjà vu leurs bites la veille au cours de la soirée. Il leur demanda s’ils avaient toujours des pollutions nocturnes. L’un d’eux répondit en riant :
— Nous savons comment on fait pour les éviter, en nous branlant souvent. Tu ne sais pas comment on fait ? On pourrait t’expliquer.
— Non, je sais, c’était juste une question pour mes études.
— Il semble que le Prof. Latte a un émule.
— Il vous a demandé si vous en aviez ?
— Avant de participer à ses expériences, ses cobayes doivent remplir un très long questionnaire où ils doivent tout dévoiler de leur sexualité. Nous sommes tous au courant du but de votre visite, préparez-vous à le faire.
Effectivement, lorsque Koen, Frédéric et les jumeaux arrivèrent à l’université, la secrétaire du professeur remit à chacun d’entre eux un questionnaire et les conduisit dans une petite salle de réunion pour le remplir. Elle précisa qu’ils n’étaient pas obligés de répondre à toutes les questions, avant de les laisser seuls. Koen parcourut le sien en diagonale et dit :
— Je ne vois aucune question gênante : quelle est la longueur de votre pénis au repos et en érection ? Sa circonférence ? Combien avez-vous d’éjaculations par semaine en moyenne ? Seul ou avec des partenaires ? À quel âge avez-vous eu votre première éjaculation ? Quelle est votre orientation sexuelle ? Êtes-vous circoncis ? Si oui, pour quelle raison ? Si non, avez-vous un long prépuce ? Pouvez-vous décalotter au repos et en érection ? etc.
— Tout à fait normal, dit Frédéric, pour toi… Peut-être pas pour tout le monde. Enfin, que ne ferait-on pas pour la science.
— Tu penses que je pourrais avoir accès à tous les questionnaires dans leurs archives ?
— Non.
Les jeunes gens répondirent consciencieusement à toutes les questions et rendirent les questionnaires à la secrétaire. Les jumeaux n’en avaient rempli qu’un seul, leurs réponses étant toutes identiques.
Le professeur les accompagna dans l’amphithéâtre où se déroulerait l’expérience. Beaucoup d’étudiants étaient déjà assis, ils se levèrent à leur entrée. Le professeur expliqua brièvement que les jumeaux pouvaient éjaculer en même temps sans contact visuel et qu’ils se prétendaient télépathes. Il désirait prouver que ce n’était pas possible.
Les jumeaux se déshabillèrent derrière le paravent puis se couchèrent sur les tables. Dieter et Lothar installèrent toutes les connections aux appareils, sous la supervision du professeur, et testèrent leur bon fonctionnement. Les jumeaux demandèrent un programme de musique classique dans leur casque. Le professeur mit ensuite des papiers dans une boîte, autant que le nombre des étudiants présents. Sur deux d’entre eux, il y avait les lettres « L » pour links, gauche, et « R » pour rechts, droite. Ils tirèrent chacun un papier, le sort désigna Sören et Heinrich pour masturber les jumeaux. Le professeur fit asseoir Koen, Frédéric, Dieter et Lothar sur les estrades. Lui seul supervisait l’expérience. Il fit verrouiller les portes de la salle et éteindre la moitié des plafonniers.
Le silence se fit, Sören et Heinrich débutèrent leur office, avec des techniques différentes. Les jumeaux semblaient détendus, ils bandaient bien. Koen pensa qu’ils s’étaient aussi abstenus la veille, ils étaient consciencieux. Ils éjaculèrent exactement en même temps, après 12 minutes. Le professeur consulta immédiatement les sorties papier des appareils. Il dut avouer sa perplexité, car les courbes étaient identiques. Il déclara :
— Je vais évidemment étudier ces résultats avec soin. Nous allons maintenant faire la même expérience avec deux hommes qui n’ont jamais prétendu être télépathes.
Koen et Frédéric prirent la place des jumeaux, d’autres étudiants furent tirés au sort : Gunther et Volker. Koen demanda de la musique folklorique dans leurs casques. Les masturbations débutèrent et, de manière inattendue, les deux amis éjaculèrent aussi exactement en même temps, après 13 minutes. Le professeur n’en crut pas ses yeux. Il regarda les papiers. Les courbes n’étaient pas identiques, mais ils avaient bel et bien joui en même temps. Koen se leva, la blouse ouverte et encore relié aux appareils, laissant voir à tout le monde son pénis dégouttant de sperme et de précum. Il déclara triomphalement :
— Vous voyez, nous sommes aussi télépathes !
Le professeur était désemparé, sa foi en la supériorité de la science sur toute autre croyance ou superstition allait-elle s’écrouler après cette démonstration ? Il ne comprenait pas comment Koen, en qui il avait eu toute confiance jusqu’à présent, avait pu affirmer si péremptoirement une contre-vérité ?
Mardi 6 octobre 1964, Heidelberg
À son réveil le lendemain, Koen constata qu’il n’avait pas souillé le drap pendant la nuit.
— Je suis déçu, dit-il à Frédéric, je n’ai pas eu de pollution nocturne.
— Tu n’as plus 16 ans, tu vieillis.
— Je me suis pourtant abstenu assez longtemps.
— Un seul jour… Nous serons séparés pendant plus d’une semaine, tu pourras rester chaste.
— Ouais, fit Koen, peut-être au début chez mes parents aux Pays-Bas. Mais si la fiancée de mon frère est absente, il voudra peut-être…
— Tu n’as pas honte de coucher avec ton frère ? l’interrompit Frédéric.
— Ce n’est que du touche-pipi bien innocent, à moins que Piet ne désire découvrir ce qu’est une pénétration anale avant de se marier.
— Je ne le ferais pas à ta place, sinon il va aimer et renoncer à se marier pour vivre avec des hommes. Pense à sa fiancée, elle serait déçue.
— Après, je reviens en Suisse en wagon-lit, je fais toujours des rencontres intéressantes. Ensuite, je logerai chez Dominique pour le stage à la clinique, ton cousin Daniel a aussi les vacances et sera chez elle.
— Parfait, dit Frédéric, tu seras seul dans ta chambre et tu pourras t’abstenir.
— Pas certain, ils vont sûrement m’inviter pour partager leurs ébats et je ne pourrais pas refuser.
— Ce serait impoli, tu as raison.
— Et, à la clinique, je devrais peut-être fournir des échantillons de sperme pour la recherche médicale.
Frédéric soupira :
— Impossible pour toi de rester chaste pendant dix jours, je comprends.
— Mais toi, tu pourrais le faire et me dire ensuite combien de pollutions nocturnes tu as eues.
— Moi ? J’ai invité Daniel à Lausanne, il sera seul car Dominique travaillera, je ne vais pas le laisser dormir dans la chambre d’amis, il viendra dans la mienne.
— Ce serait impoli, en effet, dit Koen. Après, tu seras seul chez les architectes.
— Leur masseur me proposera certainement de me détendre après le travail et je ne pourrais pas refuser non plus.
— C’est raté, j’ai une autre idée : je vais écrire au moinillon que nous avons croisé chez les architectes pour lui demander s’il a des érections et des pollutions nocturnes.
— Je pense qu’il a pris goût à la chose et que les soirées au couvent sont chaudes. Allons plutôt nous doucher, sinon nous serons en retard.
Koen eut de la chance, deux autres étudiants se lavaient à la salle de bain, il regretta d’avoir déjà vu leurs bites la veille au cours de la soirée. Il leur demanda s’ils avaient toujours des pollutions nocturnes. L’un d’eux répondit en riant :
— Nous savons comment on fait pour les éviter, en nous branlant souvent. Tu ne sais pas comment on fait ? On pourrait t’expliquer.
— Non, je sais, c’était juste une question pour mes études.
— Il semble que le Prof. Latte a un émule.
— Il vous a demandé si vous en aviez ?
— Avant de participer à ses expériences, ses cobayes doivent remplir un très long questionnaire où ils doivent tout dévoiler de leur sexualité. Nous sommes tous au courant du but de votre visite, préparez-vous à le faire.
Effectivement, lorsque Koen, Frédéric et les jumeaux arrivèrent à l’université, la secrétaire du professeur remit à chacun d’entre eux un questionnaire et les conduisit dans une petite salle de réunion pour le remplir. Elle précisa qu’ils n’étaient pas obligés de répondre à toutes les questions, avant de les laisser seuls. Koen parcourut le sien en diagonale et dit :
— Je ne vois aucune question gênante : quelle est la longueur de votre pénis au repos et en érection ? Sa circonférence ? Combien avez-vous d’éjaculations par semaine en moyenne ? Seul ou avec des partenaires ? À quel âge avez-vous eu votre première éjaculation ? Quelle est votre orientation sexuelle ? Êtes-vous circoncis ? Si oui, pour quelle raison ? Si non, avez-vous un long prépuce ? Pouvez-vous décalotter au repos et en érection ? etc.
— Tout à fait normal, dit Frédéric, pour toi… Peut-être pas pour tout le monde. Enfin, que ne ferait-on pas pour la science.
— Tu penses que je pourrais avoir accès à tous les questionnaires dans leurs archives ?
— Non.
Les jeunes gens répondirent consciencieusement à toutes les questions et rendirent les questionnaires à la secrétaire. Les jumeaux n’en avaient rempli qu’un seul, leurs réponses étant toutes identiques.
Le professeur les accompagna dans l’amphithéâtre où se déroulerait l’expérience. Beaucoup d’étudiants étaient déjà assis, ils se levèrent à leur entrée. Le professeur expliqua brièvement que les jumeaux pouvaient éjaculer en même temps sans contact visuel et qu’ils se prétendaient télépathes. Il désirait prouver que ce n’était pas possible.
Les jumeaux se déshabillèrent derrière le paravent puis se couchèrent sur les tables. Dieter et Lothar installèrent toutes les connections aux appareils, sous la supervision du professeur, et testèrent leur bon fonctionnement. Les jumeaux demandèrent un programme de musique classique dans leur casque. Le professeur mit ensuite des papiers dans une boîte, autant que le nombre des étudiants présents. Sur deux d’entre eux, il y avait les lettres « L » pour links, gauche, et « R » pour rechts, droite. Ils tirèrent chacun un papier, le sort désigna Sören et Heinrich pour masturber les jumeaux. Le professeur fit asseoir Koen, Frédéric, Dieter et Lothar sur les estrades. Lui seul supervisait l’expérience. Il fit verrouiller les portes de la salle et éteindre la moitié des plafonniers.
Le silence se fit, Sören et Heinrich débutèrent leur office, avec des techniques différentes. Les jumeaux semblaient détendus, ils bandaient bien. Koen pensa qu’ils s’étaient aussi abstenus la veille, ils étaient consciencieux. Ils éjaculèrent exactement en même temps, après 12 minutes. Le professeur consulta immédiatement les sorties papier des appareils. Il dut avouer sa perplexité, car les courbes étaient identiques. Il déclara :
— Je vais évidemment étudier ces résultats avec soin. Nous allons maintenant faire la même expérience avec deux hommes qui n’ont jamais prétendu être télépathes.
Koen et Frédéric prirent la place des jumeaux, d’autres étudiants furent tirés au sort : Gunther et Volker. Koen demanda de la musique folklorique dans leurs casques. Les masturbations débutèrent et, de manière inattendue, les deux amis éjaculèrent aussi exactement en même temps, après 13 minutes. Le professeur n’en crut pas ses yeux. Il regarda les papiers. Les courbes n’étaient pas identiques, mais ils avaient bel et bien joui en même temps. Koen se leva, la blouse ouverte et encore relié aux appareils, laissant voir à tout le monde son pénis dégouttant de sperme et de précum. Il déclara triomphalement :
— Vous voyez, nous sommes aussi télépathes !
Le professeur était désemparé, sa foi en la supériorité de la science sur toute autre croyance ou superstition allait-elle s’écrouler après cette démonstration ? Il ne comprenait pas comment Koen, en qui il avait eu toute confiance jusqu’à présent, avait pu affirmer si péremptoirement une contre-vérité ?
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