05-08-2022, 07:03 PM
Bref, on partit en chasse pour l’extra-scolaire ; d'abord d'une auto-école près de chez nous. Hé oui, on avait 18 ans et donc pas de permis, même si ça faisait longtemps que Tim et moi on savait conduire !
Ensuite on rechercha un dojo où pratiquer le karaté et après s'y être inscrit, on alla faire de même, munis de nos cartes d’étudiants, à la salle de muscu.
Joris lui aussi s'y était inscrit et il avait trouvé un club de gym dans la ville voisine mais facile d’accès. Marie, elle, préférait aller dans un centre nautique et profiter des cours de gym dans la piscine, du sauna et du hammam.
Le couple Rémi et Joris se renforçait de plus en plus et, à partir du jeudi, Joris devenait intenable !
En cette arrière-saison, il faisait encore chaud dans la journée, très chaud même et, tant qu’on le pouvait, on profitait au maximum de la piscine.
Si bien qu'un dimanche, où nous étions entre garçons, Pierre et Jean nous surprirent nus en train de nous bronzer. Ils nous firent juste un – assez long – salut de la main et allèrent au jardin. À leur passage retour, nous étions dans la flotte à nous baigner et c’est nos fesses qu’ils purent lorgner en ralentissant le pas !
Un week-end où Marie était partie chez elle quand elle revint elle avait l'air en rogne. Elle nous avoua s'être pris la tête les deux jours avec sa mère afin qu'elle lui foute, enfin, la paix et coupe le cordon ombilical !
Son père s'en était mêlé et l'avait – plus ou moins – défendue. Si bien que sa mère faisait la gueule au deux depuis…
Bon, plus qu'une semaine et c'était les vacances de la Toussaint. On était en plein examens avec Joris. Mais, malgré notre emploi du temps extrascolaire assez ardu, le soir, on était sérieux, et dès que l'on rentrait, après avoir goûté bien sûr, on étudiait jusqu'à l'heure de manger et souvent on continuait après le repas jusqu'à vingt-deux heures.
Depuis le lundi, Joris avait les boules. Il allait rester seul toute une semaine. En effet, vendredi soir débutait les vacances, Rémi étant censé les passer en famille et Liam, lui, passait nous prendre pour nous ®accompagner chez nous. Nous, c'était moi, bien sûr, mais aussi Tim et Marie !
On avait proposé à Joris de venir avec nous mais il a refusé de s'incruster et il n'a pas voulu aller voir sa famille qui avait installé son manège à la frontière belge, pour une grosse foire.
Il allait en profiter pour aller à la salle de sport ainsi qu’à son club de gym pour se défouler et faire passer le temps, selon ses dires.
Un autre qui appréhendait un peu ces vacances c'était Liam qui allait rencontrer ma famille - toute ma famille - pour la première fois…
Et Tim, ce vilain farceur, s’était fait un malin plaisir en lui distillant comme informations que : ma mère était possessive, que mon père était horriblement bourru, que mes grands-parents étaient des paysans de base, âpres aux gains et qui ne parlaient quasi pas le français !
Bref un tas d’exagération dont Liam n’osait me parler et que je ne démentais pas du coup.
C'est vrai que mes grands-parents et mon arrière-grand-père se parlaient souvent en patois - mes parents et même moi, on l'utilisait quand on ne voulait pas que les autres comprennent ce qu'on se disait – mais ça n’empêchait pas que tous parlaient un français fort intelligible. (On n’est pas des sauvages, que diantre !)
Enfin, le vendredi était arrivé, Joris était dans sa chambre et broyait du noir. Nous, on terminait nos préparatifs et, peu avant dix-huit heures, Liam arriva. Il sonna, je lui ouvris le portail et il rentra avec sa voiture. Après avoir fait un bisou à mon amour, je découvrais qu’il n’était pas venu seul. Rémi sortait de l’autre côté du véhicule.
Ce n'était pas prévu, mais devoir être loin de son amoureux et subir sa famille de bourges catho qui lui met continuellement la pression… Tant pis pour les célébrations liturgiques et le tour des tombes à fleurir de chrysanthèmes ostentatoires - carte de visite bien visible, évidemment.
Il avait craqué et fait ses sacs en disant qu'il partait pour les vacances chez des amis, sans rien préciser de plus.
Enfin, il avait contacté Liam sur l’heure de midi, pour profiter du lift et d'arriver avec son barda pour passer les quinze jours avec Joris.
J'aidais Rémi à porter un de ses sacs en lui disant :
– Donc, Joris ne s'attend pas à ta venue ou tu lui as textoter que tu venais ?
– Non, c’est la surprise totale. D’ailleurs, il est où ?
– Dans sa chambre depuis qu’on est rentré. Il rumine toujours sur la quinzaine qu'il devait passer seul, puisqu’il ignore ta venue. Et toi, qu'est-ce que ta famille a dit quand elle a su que tu venais ici ?
– Rien! En fait, ils s'en foutent, pourvu que je ne fasse pas de vagues! Et ici à Valence, je suis loin de Lyon et des connaissances ou relations de ma famille. Donc tout le monde est content!
– Bon, et si on appelait Joris avant qu'il ne déprime en plein ?
– Oui, je veux remonter le moral de mon petit chéri.
Liam et moi on se plaça en écran devant Rémi et j'appelais Joris.
– Joris, on va y aller. Tu es visible ?
Il sortit de sa chambre la tête basse, on aurait dit qu'il avait pleuré.
– Joris, on va pas tarder à partir. Tu es sûr que tu ne veux pas venir avec nous ? Il reste encore une place dans la voiture pour toi.
– Non je vous remercie, mais bon, je veux pas venir squatter et encore moins tenir la chandelle.
– Tant mieux alors, parce qu'il y en a un qui se serait fait chier tout seul ici ! Et je suis sûr que Pierre et Jean en aurait profité pour l'inviter chez eux... ces vieux coquins!
– Hein! Mais de qui tu parles ?
Rémi passa la tête entre Liam et moi.
– Coucou mon chéri, j'ai vu de la lumière et je suis entré.
– Rémi! Mais, qu’est-ce que tu fais là ?
– Je viens passer mes vacances avec toi, enfin si tu m’invites, sinon comme il reste une place dans la voiture de Liam, j'irai avec eux.
Joris se rua sur Rémi et lui roula la méga pelle.
– Bien sûr que je t’invite ! Et si tu veux partir je t'attache au lit comme un saucisson !
– Ça promet leur congé, Liam ! Tu vois avec les petits jeunes c'est toujours des excès ! Ils en sont déjà aux pratiques sado-maso ! Humm! Ça te dirait qu'on essaye aussi ?
Joris et Rémi n'entendirent pas ma remarque tellement ils étaient dans leur monde. Il fallut qu'on les secoue pour qu'ils se séparent, sinon ils baisaient dans le couloir. Ils nous accompagnèrent jusqu'à la voiture, nous firent la bise et remontèrent les marches en courant.
Ensuite on rechercha un dojo où pratiquer le karaté et après s'y être inscrit, on alla faire de même, munis de nos cartes d’étudiants, à la salle de muscu.
Joris lui aussi s'y était inscrit et il avait trouvé un club de gym dans la ville voisine mais facile d’accès. Marie, elle, préférait aller dans un centre nautique et profiter des cours de gym dans la piscine, du sauna et du hammam.
Le couple Rémi et Joris se renforçait de plus en plus et, à partir du jeudi, Joris devenait intenable !
En cette arrière-saison, il faisait encore chaud dans la journée, très chaud même et, tant qu’on le pouvait, on profitait au maximum de la piscine.
Si bien qu'un dimanche, où nous étions entre garçons, Pierre et Jean nous surprirent nus en train de nous bronzer. Ils nous firent juste un – assez long – salut de la main et allèrent au jardin. À leur passage retour, nous étions dans la flotte à nous baigner et c’est nos fesses qu’ils purent lorgner en ralentissant le pas !
Un week-end où Marie était partie chez elle quand elle revint elle avait l'air en rogne. Elle nous avoua s'être pris la tête les deux jours avec sa mère afin qu'elle lui foute, enfin, la paix et coupe le cordon ombilical !
Son père s'en était mêlé et l'avait – plus ou moins – défendue. Si bien que sa mère faisait la gueule au deux depuis…
Bon, plus qu'une semaine et c'était les vacances de la Toussaint. On était en plein examens avec Joris. Mais, malgré notre emploi du temps extrascolaire assez ardu, le soir, on était sérieux, et dès que l'on rentrait, après avoir goûté bien sûr, on étudiait jusqu'à l'heure de manger et souvent on continuait après le repas jusqu'à vingt-deux heures.
Depuis le lundi, Joris avait les boules. Il allait rester seul toute une semaine. En effet, vendredi soir débutait les vacances, Rémi étant censé les passer en famille et Liam, lui, passait nous prendre pour nous ®accompagner chez nous. Nous, c'était moi, bien sûr, mais aussi Tim et Marie !
On avait proposé à Joris de venir avec nous mais il a refusé de s'incruster et il n'a pas voulu aller voir sa famille qui avait installé son manège à la frontière belge, pour une grosse foire.
Il allait en profiter pour aller à la salle de sport ainsi qu’à son club de gym pour se défouler et faire passer le temps, selon ses dires.
Un autre qui appréhendait un peu ces vacances c'était Liam qui allait rencontrer ma famille - toute ma famille - pour la première fois…
Et Tim, ce vilain farceur, s’était fait un malin plaisir en lui distillant comme informations que : ma mère était possessive, que mon père était horriblement bourru, que mes grands-parents étaient des paysans de base, âpres aux gains et qui ne parlaient quasi pas le français !
Bref un tas d’exagération dont Liam n’osait me parler et que je ne démentais pas du coup.
C'est vrai que mes grands-parents et mon arrière-grand-père se parlaient souvent en patois - mes parents et même moi, on l'utilisait quand on ne voulait pas que les autres comprennent ce qu'on se disait – mais ça n’empêchait pas que tous parlaient un français fort intelligible. (On n’est pas des sauvages, que diantre !)
Enfin, le vendredi était arrivé, Joris était dans sa chambre et broyait du noir. Nous, on terminait nos préparatifs et, peu avant dix-huit heures, Liam arriva. Il sonna, je lui ouvris le portail et il rentra avec sa voiture. Après avoir fait un bisou à mon amour, je découvrais qu’il n’était pas venu seul. Rémi sortait de l’autre côté du véhicule.
Ce n'était pas prévu, mais devoir être loin de son amoureux et subir sa famille de bourges catho qui lui met continuellement la pression… Tant pis pour les célébrations liturgiques et le tour des tombes à fleurir de chrysanthèmes ostentatoires - carte de visite bien visible, évidemment.
Il avait craqué et fait ses sacs en disant qu'il partait pour les vacances chez des amis, sans rien préciser de plus.
Enfin, il avait contacté Liam sur l’heure de midi, pour profiter du lift et d'arriver avec son barda pour passer les quinze jours avec Joris.
J'aidais Rémi à porter un de ses sacs en lui disant :
– Donc, Joris ne s'attend pas à ta venue ou tu lui as textoter que tu venais ?
– Non, c’est la surprise totale. D’ailleurs, il est où ?
– Dans sa chambre depuis qu’on est rentré. Il rumine toujours sur la quinzaine qu'il devait passer seul, puisqu’il ignore ta venue. Et toi, qu'est-ce que ta famille a dit quand elle a su que tu venais ici ?
– Rien! En fait, ils s'en foutent, pourvu que je ne fasse pas de vagues! Et ici à Valence, je suis loin de Lyon et des connaissances ou relations de ma famille. Donc tout le monde est content!
– Bon, et si on appelait Joris avant qu'il ne déprime en plein ?
– Oui, je veux remonter le moral de mon petit chéri.
Liam et moi on se plaça en écran devant Rémi et j'appelais Joris.
– Joris, on va y aller. Tu es visible ?
Il sortit de sa chambre la tête basse, on aurait dit qu'il avait pleuré.
– Joris, on va pas tarder à partir. Tu es sûr que tu ne veux pas venir avec nous ? Il reste encore une place dans la voiture pour toi.
– Non je vous remercie, mais bon, je veux pas venir squatter et encore moins tenir la chandelle.
– Tant mieux alors, parce qu'il y en a un qui se serait fait chier tout seul ici ! Et je suis sûr que Pierre et Jean en aurait profité pour l'inviter chez eux... ces vieux coquins!
– Hein! Mais de qui tu parles ?
Rémi passa la tête entre Liam et moi.
– Coucou mon chéri, j'ai vu de la lumière et je suis entré.
– Rémi! Mais, qu’est-ce que tu fais là ?
– Je viens passer mes vacances avec toi, enfin si tu m’invites, sinon comme il reste une place dans la voiture de Liam, j'irai avec eux.
Joris se rua sur Rémi et lui roula la méga pelle.
– Bien sûr que je t’invite ! Et si tu veux partir je t'attache au lit comme un saucisson !
– Ça promet leur congé, Liam ! Tu vois avec les petits jeunes c'est toujours des excès ! Ils en sont déjà aux pratiques sado-maso ! Humm! Ça te dirait qu'on essaye aussi ?
Joris et Rémi n'entendirent pas ma remarque tellement ils étaient dans leur monde. Il fallut qu'on les secoue pour qu'ils se séparent, sinon ils baisaient dans le couloir. Ils nous accompagnèrent jusqu'à la voiture, nous firent la bise et remontèrent les marches en courant.