30-07-2022, 07:58 AM
Il était dix-sept heures et on reprit le bus pour rentrer. Je montais me changer relax et redescendais chez Joris pour bosser nos cours généraux. Pour le moment c'était assez facile pour nous, c'est ce qu'on avait vu en terminale. Donc on révisait tout en discutant quand la sonnette de la porte tinta.
Joris alla ouvrir et Tim et Marie étaient là. Ils se firent la bise.
- Salut Joris, Bé est là aussi ?
- Oui, on révise.
- On pourrait vous parler ?
- Bien sûr, entrez.
Ils me firent la bise et c'est embarrassé que Tim commençât à parler.
- Bon, vous avez dû vous rendre compte que hier entre Marie et moi ça n'allait pas. On a remis les choses au clair ensemble mais on voudrait les remettre en ordre avec vous aussi.
Marie prit la parole.
- Quand samedi matin je me suis rendu compte que Tim était parti, j'ai pété un plomb. Et, jusqu'à hier soir, je ne me rendais pas compte que ma mère était aussi envahissante.
Donc hier soir notre engueulée a surtout porté sur ça. Bé et toi aussi Joris, vous n'êtes pour rien dans ce qu'il se passe entre nous. Et en fait on voulait s'excuser de notre esclandre et de vous avoir obligé à subir ça.
Tim reprit la parole.
- Bon, on a mis les choses au clair et on ne remet pas en cause la colloc. Bé, tu es et tu resteras mon meilleur ami, mon frère! Je te le dis sachant que ce n'est pas la peine, puisque que tu le sais. Toi Joris, tu es devenu mon petit frère de cœur. Alors pour rien au monde je ne voudrais qu'on stoppe ça… Et puis je trouve que même si Marie est une excellente cuisinière, tu cuisines plus à mon gout qu'elle !
Marie, faignant d'être en colère, lui dit :
- Tu vas voir toi ce soir ce que tu vas manger ! Du pain et les cochonneries du frigo!
- Bah, du pain de la charcuterie et du fromage ! Je suis sûr que ça conviendrait aux garçons, il n'y a que toi que ça dérange ! C’est toi qui insiste toujours pour qu'on ait des repas équilibrés!
- Pour en revenir à notre conversation, J'ai longuement parlé avec ma mère, je me suis aussi engueulé avec elle et elle ne viendra plus comme elle l'a fait jusqu'à présent. Aussi, je ne rentrerai chez moi que quand, vous, vous retournerez chez vos parents.
Bref! On veut former une petite famille, une fratrie avec vous. On s'entend bien alors on voudrait que ça dure.
Joris, tout comme moi, n'avait pas grand-chose à dire, aussi j'essayais un trait d’humour.
- Hébé! C'est bien beau tout ça, mais de tant discuter on va manger en retard avec vos conneries, puisqu’on vous garde !
C'est Joris qui répondit :
- Marie, tu as envie de manger quoi ? Parce que les deux machos de pacotille vont se taper du pain et les restes du frigo !
- Avec Tim on s'en fout parce que nous on aime bien !
On monta à notre appart et quand on voulut aider à cuisiner, nos cuistots nous envoyèrent bouler ! On mit donc la table pendant que nos deux chefs nous concoctaient une salade composée de tomates avec des œufs durs, du thon et des haricots verts à la poêle.
On s'installa et on mangea. Marie me demanda à un moment :
- Bé, ça c'est bien passé la visite de Liam ?
Je rougis car Joris, cette langue de - pute – vipère, se fit un malin plaisir de leur raconter notre arrivée nus à la cuisine et Marie nous surprit :
- Mince! Pour une fois que je ne cuisinais pas avec toi ! J'ai, hélas, manqué ce joli spectacle !
- Non mais dit donc, Marie! Tu voudrais voir mes potes à poil… et pourquoi pas Joris aussi ?
Elle éclata de rire et dit :
- Mais je les ai déjà vu, presque nus, à la piscine ! Alors, un bout de viande en plus, ça ferait pas une grande différence !
Et la discussion dévia doucement sur le sexe. Marie était une coquine ! Tim prit plusieurs fards lorsqu'elle évoquait, à mots couverts, ce qu'elle et Tim faisaient…
Mais à un moment elle laissa échapper un détail, qui quand elle s'en rendit compte, la fit virer elle à l'écarlate et Tim au carmin:
- On est plutôt expressifs, là, on se retient pour que Bé ne passe pas des nuits blanches, on mord les draps mais quand même, c'est assez frustrant !
Avec Joris, on éclata de rire, d’abord à cause de ce que Marie venait de dire mais aussi à cause de la tête que faisait nos amis. On n'arrivait pas à se calmer.
Joris fini par se ressaisir et dis :
- J'ai une proposition à vous faire les amoureux. Enfin une idée qui vient de me traverser la cervelle en imaginant Bé, la tête sous l’oreille. Bon, ce que vous voulez, c'est pouvoir crier comme des bêêêtes pendant que vous faites l’amour.
Je repartis dans mon fou-rire tandis que Marie et Tim reprenaient leur couleur écarlate.
je me calmais suffisamment pour que Joris reprit :
- Marie, Tim, je vous propose un échange d’appartement. Je monte prendre votre chambre et je vous laisse le studio. Par contre, pour le loyer, chacun continuerait à payer ce qu'il verse jusqu'à présent.
Vous en pensez quoi? Après c'est juste une idée. Y'a rien qui presse pour donner une réponse.
Marie et Tim se regardaient dans le blanc des yeux et leurs regards criaient: OUI, OUI, OUI ! Marie parla à l'oreille de Tim qui dit :
- On déménage quand ? Par contre Bé, fais gaffe à ton cul et ferme bien ta porte à clef le soir quand tu vas dormir, parce que le prédateur sexuel de la maison vient de mettre en place son plan machiavélique pour abuser de toi !
Joris sauta sur les genoux de Tim et lui dit d’un ton suave :
- Mais non, mon Chéri-chéri, tu sais bien que c'est toi que j'aime !
Là, c'est Marie et moi qui avons éclaté de rire !
- Si tu veux Joris, je te le prête une semaine par mois quand… Tu vois, je te fais pas un dessin.
- Je veux bien moi. Mais tu ne seras pas jalouse ?
- Tant que ce n'est pas avec une fille, je m'en fous !
- Mais, mais, moi je veux pas ! Et puis y'a toujours d'autres solutions, si tu vois ce que je veux dire, Marie.
- Justement, les garçons sont plus habitués à cette pratique et tu sais bien que c'est niet pour moi ! Alors, ça sera Joris, où tu te la colles derrière l'oreille en attendant que ça te passe !
- Heu! Je préfère attendre. Bon, Joris, alors on déménage quand ?
Joris proposa le weekend, les amoureux tirait une drôle de tête.
J’intervenais:
- Pourquoi pas tout de suite! Il est encore tôt et, à quatre, ça devrait aller vite.
En une heure on effectua le transfert. Et avec Joris, on se moqua des draps froissés et tachés en défaisant leur lit ! Ils nous tirèrent la langue en même temps. Puis chacun regagna ses pénates.
J'avais un coup de blues et je téléphonais à Liam qui répondit aussitôt à mon appel.
- Bonsoir Bé, ça va ?
- Oui et toi ?
- Tu me manques !
- Toi aussi tu me manques Liam, plus que quatre jours et on sera ensemble.
- Oui, tu as raison. Alors, Tim et Marie, ça en est où ?
Je lui racontais notre soirée et les derniers rebondissements. il était content pour le couple et d'accord avec nos choix de réaménagements, il continua:
- Comme ça, pour ce weekend, le rapprochement sera plus facile à faire entre Joris et Rémi. Au fait, vous en avez parlé ?
- Non, je n'y ai pas pensé. Je vais le faire à ma façon, laisse-moi faire. Je vais tâter le terrain!
On discuta encore quelques minutes avant de raccrocher. J'allumais mon ordi et me mis à chercher des photos de Rémi. Joris frappa à ma porte. Chance, cela allait être encore plus facile que je le pensais!
- Entre Joris.
- Bé, tu pourrais me donner un peu de dentifrice ? J'ai oublié le mien en bas et quand j'ai voulu aller le chercher… C'est vrai qu'ils sont bruyants, tous les deux !
Il jeta un œil par-dessus mon épaule et vit les photos prises avec Liam à Russian River.
- Tu fais des nudes avec Liam ? Je n'aurais pas pensé ça de vous. En tout cas vous faites un beau couple.
- Non, ce n'est pas des nudes ! Enfin si, on est à poil mais c'était dans un resort naturiste à Russian River, c'est au nord de San Francisco.
Sans le faire "exprès" je mis le diaporama en route et deux photos plus tard Rémi, habillé comme au jour de sa naissance, s’afficha.
- Et lui c'est qui ?
- Un mec qu'on a rencontré là-bas.
- Il est grave beau ! Ah, mais il a un mec ?
- Ça a duré le temps des vacances, ils ne sont plus ensemble.
-Et le mec avec la meuf c'est surement le grand frère de celui qui est avec le beau gosse ?
- Tu as l'œil et on dirait que le spectacle te plait !
Il se rendit compte qu'il avait chopé la gaule !
- Bon tu peux me filer du dentifrice ? J'ai à faire après !
- Oui, tu vas te séguer en pensant aux photos que tu viens de voir !
- Ça veut dire quoi se séguer ?
De la main je lui mimais le geste de la branlette.
- Pff, n'importe quoi ! Il est tellement beau que je vais plutôt me tailler une pipe ! Tu sais que j'y arrive moi !
- Bon, alors je te laisse le tube de dentifrice parce que sinon demain tu vas avoir une haleine de chacal !
- Connard !
Je lui donnais un peu de dentifrice et il repartit.
Les photos m'avaient excité et je pris mon dossier secret et je fis défiler celle de Liam qui m'excitaient le plus. J'allais me doucher, après et je m'endormis comme un bienheureux.
Autant le matin Tim et Marie étaient calmes, autant Joris se révéla un vrai moulin à parole. Et moi, tant que je n'avais pas bu mon café, j'avais la tête dans le cul. Joris le comprit vite et dès le lendemain, il ne me parla qu'après mon premier café !
Au fil de la semaine on prit nos marques et les tourtereaux étaient radieux. Ils pouvaient vocaliser librement!
Après leur première nuit dans le studio, lors du repas du soir, on leur avait juste demandé de fermer leur fenêtre, au moins le temps qu'ils fassent l'amour !
Car la veille on avait profité des cris rauques du cavalier et des vocalises aiguës de sa monture. Encore un fameux fou-rire en voyant leurs têtes changer de couleur!
J'avais averti Marie et Tim de la venue de Rémi pour le weekend et je leur avais demandé de garder le secret vis à vis de mon nouveau coloc.
- Heureusement que les proprios ne rentrent que lundi prochain ! Ça risque de couiner dans la maison ce weekend. Tu n'as vraiment pas peur pour Joris ?
- Non, Rémi est un mec bien, doux, calme, posé, et si j'en crois ce que m'a dit Chad, son petit ami aux USA, il est tendre et doué. Ils étaient puceaux tous les deux avant de se rencontrer. J'espère juste que Rémi n'a pas trop changé depuis.
- Tu ne vas quand même pas aller tenir la chandelle quand ils seront dans la chambre de Joris ! Quoi que, connaissant ton côté protecteur, je n'en sois pas si sûr !
- N'importe quoi ! … Bon, j'avoue que tu as un peu raison !
La semaine passa vite et un soir, comme souvent, la discussion dériva sur le sexe et Marie curieuse me demanda si c'était vrai que Tim avait perdu son pucelage juste avant moi. Je ne pus qu'acquiescer et c'est Joris qui me demanda de raconter comment ça c'était passé pour le mien.
- Mais alors Bé, tu es bi?
- Oui, Marie, en théorie mais depuis que j'ai rencontré Liam je suis Liamsexuel ! Alors, je ne regarde plus que comme des potes, les garçons et filles que je côtoie, rien de plus.
Ah, au fait, Liam voudrait venir avec un jeune pote à lui ce weekend, ça vous dérange ?
Tout le monde accepta. Joris essaya de savoir qui c'était et je prétextais ne pas le connaître – en laissant planer un doute. Heureusement que j'avais annoncé ça le jeudi soir car le reste de la soirée et tout le vendredi, il me posa des questions sur le mystérieux visiteur.
Quand on rentra le vendredi soir, Joris était excité comme une puce. Et quand, à dix-huit heures trente, ça sonna au portail, Joris sortit comme une fusée de sa chambre et sauta sur le visiophone pour voir à quoi ressemblait notre invité mais il ne vit que la figure en gros plan de Liam !
Il ouvrit et je remarquais qu'il s'était mis sur son 31 ! Il poireautait derrière la porte, attendant que ça sonne au palier. Il essayait de camoufler son impatience.
La sonnette retentit à peine qu’il ouvrit précipitamment la porte.
C’est Rémi qui était juste derrière… Ils beugèrent tous les deux !
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Joris alla ouvrir et Tim et Marie étaient là. Ils se firent la bise.
- Salut Joris, Bé est là aussi ?
- Oui, on révise.
- On pourrait vous parler ?
- Bien sûr, entrez.
Ils me firent la bise et c'est embarrassé que Tim commençât à parler.
- Bon, vous avez dû vous rendre compte que hier entre Marie et moi ça n'allait pas. On a remis les choses au clair ensemble mais on voudrait les remettre en ordre avec vous aussi.
Marie prit la parole.
- Quand samedi matin je me suis rendu compte que Tim était parti, j'ai pété un plomb. Et, jusqu'à hier soir, je ne me rendais pas compte que ma mère était aussi envahissante.
Donc hier soir notre engueulée a surtout porté sur ça. Bé et toi aussi Joris, vous n'êtes pour rien dans ce qu'il se passe entre nous. Et en fait on voulait s'excuser de notre esclandre et de vous avoir obligé à subir ça.
Tim reprit la parole.
- Bon, on a mis les choses au clair et on ne remet pas en cause la colloc. Bé, tu es et tu resteras mon meilleur ami, mon frère! Je te le dis sachant que ce n'est pas la peine, puisque que tu le sais. Toi Joris, tu es devenu mon petit frère de cœur. Alors pour rien au monde je ne voudrais qu'on stoppe ça… Et puis je trouve que même si Marie est une excellente cuisinière, tu cuisines plus à mon gout qu'elle !
Marie, faignant d'être en colère, lui dit :
- Tu vas voir toi ce soir ce que tu vas manger ! Du pain et les cochonneries du frigo!
- Bah, du pain de la charcuterie et du fromage ! Je suis sûr que ça conviendrait aux garçons, il n'y a que toi que ça dérange ! C’est toi qui insiste toujours pour qu'on ait des repas équilibrés!
- Pour en revenir à notre conversation, J'ai longuement parlé avec ma mère, je me suis aussi engueulé avec elle et elle ne viendra plus comme elle l'a fait jusqu'à présent. Aussi, je ne rentrerai chez moi que quand, vous, vous retournerez chez vos parents.
Bref! On veut former une petite famille, une fratrie avec vous. On s'entend bien alors on voudrait que ça dure.
Joris, tout comme moi, n'avait pas grand-chose à dire, aussi j'essayais un trait d’humour.
- Hébé! C'est bien beau tout ça, mais de tant discuter on va manger en retard avec vos conneries, puisqu’on vous garde !
C'est Joris qui répondit :
- Marie, tu as envie de manger quoi ? Parce que les deux machos de pacotille vont se taper du pain et les restes du frigo !
- Avec Tim on s'en fout parce que nous on aime bien !
On monta à notre appart et quand on voulut aider à cuisiner, nos cuistots nous envoyèrent bouler ! On mit donc la table pendant que nos deux chefs nous concoctaient une salade composée de tomates avec des œufs durs, du thon et des haricots verts à la poêle.
On s'installa et on mangea. Marie me demanda à un moment :
- Bé, ça c'est bien passé la visite de Liam ?
Je rougis car Joris, cette langue de - pute – vipère, se fit un malin plaisir de leur raconter notre arrivée nus à la cuisine et Marie nous surprit :
- Mince! Pour une fois que je ne cuisinais pas avec toi ! J'ai, hélas, manqué ce joli spectacle !
- Non mais dit donc, Marie! Tu voudrais voir mes potes à poil… et pourquoi pas Joris aussi ?
Elle éclata de rire et dit :
- Mais je les ai déjà vu, presque nus, à la piscine ! Alors, un bout de viande en plus, ça ferait pas une grande différence !
Et la discussion dévia doucement sur le sexe. Marie était une coquine ! Tim prit plusieurs fards lorsqu'elle évoquait, à mots couverts, ce qu'elle et Tim faisaient…
Mais à un moment elle laissa échapper un détail, qui quand elle s'en rendit compte, la fit virer elle à l'écarlate et Tim au carmin:
- On est plutôt expressifs, là, on se retient pour que Bé ne passe pas des nuits blanches, on mord les draps mais quand même, c'est assez frustrant !
Avec Joris, on éclata de rire, d’abord à cause de ce que Marie venait de dire mais aussi à cause de la tête que faisait nos amis. On n'arrivait pas à se calmer.
Joris fini par se ressaisir et dis :
- J'ai une proposition à vous faire les amoureux. Enfin une idée qui vient de me traverser la cervelle en imaginant Bé, la tête sous l’oreille. Bon, ce que vous voulez, c'est pouvoir crier comme des bêêêtes pendant que vous faites l’amour.
Je repartis dans mon fou-rire tandis que Marie et Tim reprenaient leur couleur écarlate.
je me calmais suffisamment pour que Joris reprit :
- Marie, Tim, je vous propose un échange d’appartement. Je monte prendre votre chambre et je vous laisse le studio. Par contre, pour le loyer, chacun continuerait à payer ce qu'il verse jusqu'à présent.
Vous en pensez quoi? Après c'est juste une idée. Y'a rien qui presse pour donner une réponse.
Marie et Tim se regardaient dans le blanc des yeux et leurs regards criaient: OUI, OUI, OUI ! Marie parla à l'oreille de Tim qui dit :
- On déménage quand ? Par contre Bé, fais gaffe à ton cul et ferme bien ta porte à clef le soir quand tu vas dormir, parce que le prédateur sexuel de la maison vient de mettre en place son plan machiavélique pour abuser de toi !
Joris sauta sur les genoux de Tim et lui dit d’un ton suave :
- Mais non, mon Chéri-chéri, tu sais bien que c'est toi que j'aime !
Là, c'est Marie et moi qui avons éclaté de rire !
- Si tu veux Joris, je te le prête une semaine par mois quand… Tu vois, je te fais pas un dessin.
- Je veux bien moi. Mais tu ne seras pas jalouse ?
- Tant que ce n'est pas avec une fille, je m'en fous !
- Mais, mais, moi je veux pas ! Et puis y'a toujours d'autres solutions, si tu vois ce que je veux dire, Marie.
- Justement, les garçons sont plus habitués à cette pratique et tu sais bien que c'est niet pour moi ! Alors, ça sera Joris, où tu te la colles derrière l'oreille en attendant que ça te passe !
- Heu! Je préfère attendre. Bon, Joris, alors on déménage quand ?
Joris proposa le weekend, les amoureux tirait une drôle de tête.
J’intervenais:
- Pourquoi pas tout de suite! Il est encore tôt et, à quatre, ça devrait aller vite.
En une heure on effectua le transfert. Et avec Joris, on se moqua des draps froissés et tachés en défaisant leur lit ! Ils nous tirèrent la langue en même temps. Puis chacun regagna ses pénates.
J'avais un coup de blues et je téléphonais à Liam qui répondit aussitôt à mon appel.
- Bonsoir Bé, ça va ?
- Oui et toi ?
- Tu me manques !
- Toi aussi tu me manques Liam, plus que quatre jours et on sera ensemble.
- Oui, tu as raison. Alors, Tim et Marie, ça en est où ?
Je lui racontais notre soirée et les derniers rebondissements. il était content pour le couple et d'accord avec nos choix de réaménagements, il continua:
- Comme ça, pour ce weekend, le rapprochement sera plus facile à faire entre Joris et Rémi. Au fait, vous en avez parlé ?
- Non, je n'y ai pas pensé. Je vais le faire à ma façon, laisse-moi faire. Je vais tâter le terrain!
On discuta encore quelques minutes avant de raccrocher. J'allumais mon ordi et me mis à chercher des photos de Rémi. Joris frappa à ma porte. Chance, cela allait être encore plus facile que je le pensais!
- Entre Joris.
- Bé, tu pourrais me donner un peu de dentifrice ? J'ai oublié le mien en bas et quand j'ai voulu aller le chercher… C'est vrai qu'ils sont bruyants, tous les deux !
Il jeta un œil par-dessus mon épaule et vit les photos prises avec Liam à Russian River.
- Tu fais des nudes avec Liam ? Je n'aurais pas pensé ça de vous. En tout cas vous faites un beau couple.
- Non, ce n'est pas des nudes ! Enfin si, on est à poil mais c'était dans un resort naturiste à Russian River, c'est au nord de San Francisco.
Sans le faire "exprès" je mis le diaporama en route et deux photos plus tard Rémi, habillé comme au jour de sa naissance, s’afficha.
- Et lui c'est qui ?
- Un mec qu'on a rencontré là-bas.
- Il est grave beau ! Ah, mais il a un mec ?
- Ça a duré le temps des vacances, ils ne sont plus ensemble.
-Et le mec avec la meuf c'est surement le grand frère de celui qui est avec le beau gosse ?
- Tu as l'œil et on dirait que le spectacle te plait !
Il se rendit compte qu'il avait chopé la gaule !
- Bon tu peux me filer du dentifrice ? J'ai à faire après !
- Oui, tu vas te séguer en pensant aux photos que tu viens de voir !
- Ça veut dire quoi se séguer ?
De la main je lui mimais le geste de la branlette.
- Pff, n'importe quoi ! Il est tellement beau que je vais plutôt me tailler une pipe ! Tu sais que j'y arrive moi !
- Bon, alors je te laisse le tube de dentifrice parce que sinon demain tu vas avoir une haleine de chacal !
- Connard !
Je lui donnais un peu de dentifrice et il repartit.
Les photos m'avaient excité et je pris mon dossier secret et je fis défiler celle de Liam qui m'excitaient le plus. J'allais me doucher, après et je m'endormis comme un bienheureux.
Autant le matin Tim et Marie étaient calmes, autant Joris se révéla un vrai moulin à parole. Et moi, tant que je n'avais pas bu mon café, j'avais la tête dans le cul. Joris le comprit vite et dès le lendemain, il ne me parla qu'après mon premier café !
Au fil de la semaine on prit nos marques et les tourtereaux étaient radieux. Ils pouvaient vocaliser librement!
Après leur première nuit dans le studio, lors du repas du soir, on leur avait juste demandé de fermer leur fenêtre, au moins le temps qu'ils fassent l'amour !
Car la veille on avait profité des cris rauques du cavalier et des vocalises aiguës de sa monture. Encore un fameux fou-rire en voyant leurs têtes changer de couleur!
J'avais averti Marie et Tim de la venue de Rémi pour le weekend et je leur avais demandé de garder le secret vis à vis de mon nouveau coloc.
- Heureusement que les proprios ne rentrent que lundi prochain ! Ça risque de couiner dans la maison ce weekend. Tu n'as vraiment pas peur pour Joris ?
- Non, Rémi est un mec bien, doux, calme, posé, et si j'en crois ce que m'a dit Chad, son petit ami aux USA, il est tendre et doué. Ils étaient puceaux tous les deux avant de se rencontrer. J'espère juste que Rémi n'a pas trop changé depuis.
- Tu ne vas quand même pas aller tenir la chandelle quand ils seront dans la chambre de Joris ! Quoi que, connaissant ton côté protecteur, je n'en sois pas si sûr !
- N'importe quoi ! … Bon, j'avoue que tu as un peu raison !
La semaine passa vite et un soir, comme souvent, la discussion dériva sur le sexe et Marie curieuse me demanda si c'était vrai que Tim avait perdu son pucelage juste avant moi. Je ne pus qu'acquiescer et c'est Joris qui me demanda de raconter comment ça c'était passé pour le mien.
- Mais alors Bé, tu es bi?
- Oui, Marie, en théorie mais depuis que j'ai rencontré Liam je suis Liamsexuel ! Alors, je ne regarde plus que comme des potes, les garçons et filles que je côtoie, rien de plus.
Ah, au fait, Liam voudrait venir avec un jeune pote à lui ce weekend, ça vous dérange ?
Tout le monde accepta. Joris essaya de savoir qui c'était et je prétextais ne pas le connaître – en laissant planer un doute. Heureusement que j'avais annoncé ça le jeudi soir car le reste de la soirée et tout le vendredi, il me posa des questions sur le mystérieux visiteur.
Quand on rentra le vendredi soir, Joris était excité comme une puce. Et quand, à dix-huit heures trente, ça sonna au portail, Joris sortit comme une fusée de sa chambre et sauta sur le visiophone pour voir à quoi ressemblait notre invité mais il ne vit que la figure en gros plan de Liam !
Il ouvrit et je remarquais qu'il s'était mis sur son 31 ! Il poireautait derrière la porte, attendant que ça sonne au palier. Il essayait de camoufler son impatience.
La sonnette retentit à peine qu’il ouvrit précipitamment la porte.
C’est Rémi qui était juste derrière… Ils beugèrent tous les deux !
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