NDA Il y a une erreur dans cet épisode puisque, même de nos jours, il est interdit d’entrer dans un casino du Bade-Wurtemberg si l’on a pas 21 ans. Je déclare donc que cet épisode est une uchronie où les lois de cet état allemand ne sont pas les mêmes que dans la réalité. C’est merveilleux ce que l’on peut faire avec les littératures de l’imaginaire.
Chapitre 14 - Voyage en Allemagne (4)
Dimanche 4 octobre 1964, Baden-Baden
Les jeunes gens burent une tasse de thé avant de se rhabiller au vestiaire et de quitter les bains. Frédéric et Koen se rendirent directement au casino. Comme on leur avait dit, ils durent mettre une cravate et une veste après avoir présenté leurs passeports, tenue peu élégante sur leurs chemisettes estivales et bariolées et contrastant avec les smokings et robes du soir des habitués, encore peu nombreux à cette heure.
Ils se dirigèrent vers la caisse, Frédéric demanda à Koen combien d’argent il voulait dépenser, celui-ci répondit :
— 100 marks.
— C’est beaucoup, je ne vais jouer que 20 marks.
— Je te promets de te rembourser.
— J’ai confiance en toi, je sais que tu te feras des couilles en or en tâtant celles des autres lorsque tu seras médecin.
— Je note chaque prêt dans mon carnet.
— Celui où tu notes aussi tes observations concernant la longueur des bites que tu croises ? Oui, tu ne vas jamais t’en débarrasser.
— Je pourrais déchirer la page.
— Je t’ai dit que j’avais confiance en toi. Mais on arrête dès qu’on aura tout perdu.
Frédéric donna des chèques de voyage et reçut les jetons. Ils se dirigèrent vers une table de roulette après avoir lu un papier expliquant les règles du jeu. Une hôtesse vint leur demander ce qu’ils désiraient boire.
— De l’eau, dit Koen.
— Les boissons sont gratuites, dit Frédéric en riant.
— Alors du champagne, se ravisa Koen.
— Bonne idée.
L’hôtesse leur apporta deux flûtes, ce n’était pas du champagne, mais du Sekt allemand.
Frédéric joua prudemment, alternant le rouge ou le noir, ainsi que pair ou impair. Il gagnait et perdait, ne faisant pas fructifier son capital de jetons. Cela devenait monotone, Koen lui proposa de jouer un seul nombre, sinon il leur faudrait trop de temps pour tout perdre. Frédéric posa ses jetons sur le 1 et perdit tout.
Koen prit son temps, il n’avait encore pas joué. Soudain, il posa ses 100 marks sur le 28.
— Tout d’un coup ? chuchota Frédéric.
— Une intuition.
Frédéric sentit son pouls s’emballer alors que son ami restait en apparence calme.
— Rien de va plus ! fit le croupier.
La boule sursauta et termina sur le 28. Stupéfaction autour de la table car les autres joueurs avaient remarqué que Koen jouait pour la première fois, une tricherie était cependant impossible. Le croupier, impassible, déposa des jetons pour 35 fois la mise devant Koen. Comme celui-ci ne connaissaient pas les coutumes, il ne laissa pas de pourboire, mit les jetons dans un seau et quitta la table, suivi par Frédéric qui lui dit :
— Tu as une chance de cocu !
— Tu es mieux placé que moi pour savoir si je suis cocu.
— Je te raconte toujours tout.
— Presque, j’ai dû te tirer les vers du nez pour la sortie avec ton père. Ce n’est pas de la chance, la probabilité que le 28 sorte à ce moment-là était de…
— Épargne-moi le calcul, l’essentiel est que tu as gagné.
Ils échangèrent les jetons à la caisse, Koen dit :
— 3’500 marks ! Je vais pouvoir te rembourser tout, en particulier l’appareil photo et les entrées aux bains.
— Rien ne presse, ce ne serait pas prudent d’avoir une grosse somme d’argent avec nous pour le reste du voyage. Nous allons passer à la poste pour verser l’argent sur ton compte en Suisse.
Ils sortirent du casino après s’être débarrassés de leur veste et de leur cravate. Koen suivit le conseil de son ami et ne garda que 100 marks en argent liquide.
— Je t’offre une coupe glacée, dit Koen.
— Nous n’avons plus le temps, on ira après le souper.
— J’inviterai les Belges.
— Ils vont finir par se demander pourquoi tu es si généreux avec eux.
— Je leur dirai que j’ai gagné au casino.
— Ne leur dis pas combien, juste que tu as assez pour leur payer des desserts.
À l'auberge, Koen et Frédéric s’assirent à la table de leurs nouveaux amis. Le repas n’était pas très raffiné mais roboratif : des saucisses, des choux et des Knödel. Il n’y avait que des fruits pour le dessert, Keon fit sa proposition qui fut acceptée avec enthousiasme par les autres. Ils se rendirent dans le centre de la ville et s’assirent à une terrasse car il faisait encore chaud pour la saison. Certains commandèrent des coupes glacées, d’autres d’imposantes portions de gâteaux de la Forêt-Noire, au chocolat, à la crème chantilly et aux cerises. Frédéric offrit les cafés accompagnés de kirsch.
Les jeunes gens renoncèrent à une dernière tournée de bières, la belge étant meilleure que l’allemande, à la grande satisfaction de Koen car on disait que la bière empêchait de bander. Arrivés dans leur dortoir, la plupart se déshabillèrent rapidement, ne gardant que leur slip. Joël, qui avait son lit à côté de celui de Koen, lui demanda :
— Tu as vraiment été très sympa avec nous, que pourrions-nous faire pour te remercier ?
— Me permettre de vous regarder vous branler.
— Nous branler ? fit Joël, étonné et qui qui n’était pas sûr d’avoir bien compris le mot utilisé par Koen en néerlandais.
— Vous masturber.
— Tu penses que nous allons nous masturber ?
— Il paraît que deux de tes collègues on fait un pari.
— Je ne suis pas au courant.
Richard s’était rapproché et avait entendu la conversation, il demanda à tous ses amis de l’écouter :
— J’ai fait un pari avec André, j’ai parié que nous oserions tous nous masturber en groupe.
— Moi j’ai parié que certains n’oseraient pas, dit André.
— J’hésiterais à le faire, dit Joël, je ne suis pas un pé…, un homosexuel et j’ai une copine.
— Je te promets qu’on ne dira rien à ton amie, dit Richard.
— On ne lui dira pas non plus que tu bandais aux bains devant les masseuses, fit André. On n’oblige personne, je gagnerai mon pari si certains ne le font pas.
— Tu es exclu du pari, sinon tu vas le gagner à coup sûr.
— Évidemment.
— Nous avons convenu qu’il ne sera pas obligatoire d’éjaculer, il suffira d’exhiber sa queue et de la caresser. Certains pourraient être gênés par cette situation inhabituelle.
— Et ceux qui ne veulent pas ? demanda Serge. Devront-ils sortir de la chambre ?
— Non, expliqua Richard, ils ont payé leur nuitée et nous ne pouvons pas les forcer à sortir. Tout comme Koen et Frédéric, ils pourront assister, même s’ils ne participent pas au pari.
— Ce serait quand même gentil de leur part de se branler avec nous, fit Denis, même si cela ne compte pas.
Chapitre 14 - Voyage en Allemagne (4)
Dimanche 4 octobre 1964, Baden-Baden
Les jeunes gens burent une tasse de thé avant de se rhabiller au vestiaire et de quitter les bains. Frédéric et Koen se rendirent directement au casino. Comme on leur avait dit, ils durent mettre une cravate et une veste après avoir présenté leurs passeports, tenue peu élégante sur leurs chemisettes estivales et bariolées et contrastant avec les smokings et robes du soir des habitués, encore peu nombreux à cette heure.
Ils se dirigèrent vers la caisse, Frédéric demanda à Koen combien d’argent il voulait dépenser, celui-ci répondit :
— 100 marks.
— C’est beaucoup, je ne vais jouer que 20 marks.
— Je te promets de te rembourser.
— J’ai confiance en toi, je sais que tu te feras des couilles en or en tâtant celles des autres lorsque tu seras médecin.
— Je note chaque prêt dans mon carnet.
— Celui où tu notes aussi tes observations concernant la longueur des bites que tu croises ? Oui, tu ne vas jamais t’en débarrasser.
— Je pourrais déchirer la page.
— Je t’ai dit que j’avais confiance en toi. Mais on arrête dès qu’on aura tout perdu.
Frédéric donna des chèques de voyage et reçut les jetons. Ils se dirigèrent vers une table de roulette après avoir lu un papier expliquant les règles du jeu. Une hôtesse vint leur demander ce qu’ils désiraient boire.
— De l’eau, dit Koen.
— Les boissons sont gratuites, dit Frédéric en riant.
— Alors du champagne, se ravisa Koen.
— Bonne idée.
L’hôtesse leur apporta deux flûtes, ce n’était pas du champagne, mais du Sekt allemand.
Frédéric joua prudemment, alternant le rouge ou le noir, ainsi que pair ou impair. Il gagnait et perdait, ne faisant pas fructifier son capital de jetons. Cela devenait monotone, Koen lui proposa de jouer un seul nombre, sinon il leur faudrait trop de temps pour tout perdre. Frédéric posa ses jetons sur le 1 et perdit tout.
Koen prit son temps, il n’avait encore pas joué. Soudain, il posa ses 100 marks sur le 28.
— Tout d’un coup ? chuchota Frédéric.
— Une intuition.
Frédéric sentit son pouls s’emballer alors que son ami restait en apparence calme.
— Rien de va plus ! fit le croupier.
La boule sursauta et termina sur le 28. Stupéfaction autour de la table car les autres joueurs avaient remarqué que Koen jouait pour la première fois, une tricherie était cependant impossible. Le croupier, impassible, déposa des jetons pour 35 fois la mise devant Koen. Comme celui-ci ne connaissaient pas les coutumes, il ne laissa pas de pourboire, mit les jetons dans un seau et quitta la table, suivi par Frédéric qui lui dit :
— Tu as une chance de cocu !
— Tu es mieux placé que moi pour savoir si je suis cocu.
— Je te raconte toujours tout.
— Presque, j’ai dû te tirer les vers du nez pour la sortie avec ton père. Ce n’est pas de la chance, la probabilité que le 28 sorte à ce moment-là était de…
— Épargne-moi le calcul, l’essentiel est que tu as gagné.
Ils échangèrent les jetons à la caisse, Koen dit :
— 3’500 marks ! Je vais pouvoir te rembourser tout, en particulier l’appareil photo et les entrées aux bains.
— Rien ne presse, ce ne serait pas prudent d’avoir une grosse somme d’argent avec nous pour le reste du voyage. Nous allons passer à la poste pour verser l’argent sur ton compte en Suisse.
Ils sortirent du casino après s’être débarrassés de leur veste et de leur cravate. Koen suivit le conseil de son ami et ne garda que 100 marks en argent liquide.
— Je t’offre une coupe glacée, dit Koen.
— Nous n’avons plus le temps, on ira après le souper.
— J’inviterai les Belges.
— Ils vont finir par se demander pourquoi tu es si généreux avec eux.
— Je leur dirai que j’ai gagné au casino.
— Ne leur dis pas combien, juste que tu as assez pour leur payer des desserts.
À l'auberge, Koen et Frédéric s’assirent à la table de leurs nouveaux amis. Le repas n’était pas très raffiné mais roboratif : des saucisses, des choux et des Knödel. Il n’y avait que des fruits pour le dessert, Keon fit sa proposition qui fut acceptée avec enthousiasme par les autres. Ils se rendirent dans le centre de la ville et s’assirent à une terrasse car il faisait encore chaud pour la saison. Certains commandèrent des coupes glacées, d’autres d’imposantes portions de gâteaux de la Forêt-Noire, au chocolat, à la crème chantilly et aux cerises. Frédéric offrit les cafés accompagnés de kirsch.
Les jeunes gens renoncèrent à une dernière tournée de bières, la belge étant meilleure que l’allemande, à la grande satisfaction de Koen car on disait que la bière empêchait de bander. Arrivés dans leur dortoir, la plupart se déshabillèrent rapidement, ne gardant que leur slip. Joël, qui avait son lit à côté de celui de Koen, lui demanda :
— Tu as vraiment été très sympa avec nous, que pourrions-nous faire pour te remercier ?
— Me permettre de vous regarder vous branler.
— Nous branler ? fit Joël, étonné et qui qui n’était pas sûr d’avoir bien compris le mot utilisé par Koen en néerlandais.
— Vous masturber.
— Tu penses que nous allons nous masturber ?
— Il paraît que deux de tes collègues on fait un pari.
— Je ne suis pas au courant.
Richard s’était rapproché et avait entendu la conversation, il demanda à tous ses amis de l’écouter :
— J’ai fait un pari avec André, j’ai parié que nous oserions tous nous masturber en groupe.
— Moi j’ai parié que certains n’oseraient pas, dit André.
— J’hésiterais à le faire, dit Joël, je ne suis pas un pé…, un homosexuel et j’ai une copine.
— Je te promets qu’on ne dira rien à ton amie, dit Richard.
— On ne lui dira pas non plus que tu bandais aux bains devant les masseuses, fit André. On n’oblige personne, je gagnerai mon pari si certains ne le font pas.
— Tu es exclu du pari, sinon tu vas le gagner à coup sûr.
— Évidemment.
— Nous avons convenu qu’il ne sera pas obligatoire d’éjaculer, il suffira d’exhiber sa queue et de la caresser. Certains pourraient être gênés par cette situation inhabituelle.
— Et ceux qui ne veulent pas ? demanda Serge. Devront-ils sortir de la chambre ?
— Non, expliqua Richard, ils ont payé leur nuitée et nous ne pouvons pas les forcer à sortir. Tout comme Koen et Frédéric, ils pourront assister, même s’ils ne participent pas au pari.
— Ce serait quand même gentil de leur part de se branler avec nous, fit Denis, même si cela ne compte pas.
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