CHAPITRE IX (Suite)
La salle de bain est spacieuse. On prend chacun nos repères avant de plonger la pièce dans l’obscurité. Douche italienne ici, lavabo là, serviette sur le radiateur, autre serviette sur la paroi de la douche, shampoing, savon. La pièce en dit long sur le caractère d’Alice. Elle est soigneuse. Tout est bien rangé alors que chez moi, c’est un peu plus éparpillé. Ici, il n’y a pas de superflue ce qui ne m’étonne pas de ma petite chérie. Tout respire la propreté. Alice a un don de fée du logis, c’est évident. Il y a aussi une odeur bien agréable qui fait qu’on se sent tout de suite conquis par cette pièce au demeurant si banale. Je pense aux miroirs sur lesquels Alice se regarde chaque matin. Le côté surprenant mais pas tant que cela, c’est que ces miroirs ne reflètent que le visage. D’aucun ne restituent le corps dans son intégralité.
- C’est bon pour moi dit Alice avec un grand sourire crispé.
- C’est bon aussi de mon côté.
J’éteins. On se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Rien ne filtre pas même sous la porte.
- Alice ? t’es où ?
- Je suis là.
Mes doigts tâtonnent dans le vide, jusqu’à rencontrer le corps d’Alice.
- Tu es fou et ça me plaît bien m’avoue-t-elle radieuse.
- Viens ma chérie. Embrasse-moi. J’ai envie de tes lèvres.
J’enlace Alice. Nos lèvres se cherchent, se trouvent et se mêlent ensemble dans une valse frénétique. Dans cet univers totalement aveugle, seuls le toucher et l’oreille sont nos alliés. Et mes doigts partent en découverte du visage de ma petite chérie. Je passe, je repasse, j’effleure, je tire, j’appuie. Je rentre.
- Aie ! Tu me croques le doigt, vilaine.
- Ah ça n’était que ton doigt ? me répondit-elle d’un air que je devine malicieux.
J’adore. Je suis aux anges, sur une autre planète avec mon amoureuse épanouie que je découvre à tâtons. C’est impressionnant les détails qui surgissent sur le simple toucher. Alice fait de même. Elle cherche mes oreilles, les trouve, me mordille le lobe, parcourt mon nez, ma bouche, caresse mes lèvres, les embrasse, revient sur mon oreille et elle me chuchote.
- Oh Pascal ! Avec toi, tout est si différent. J’adore.
- je n’y suis pour rien ma puce. C’est toi qui sublime chaque instant pour les transformer en océan de bonheur.
Mes mains courent maintenant sur le corps d’Alice. Je prends ses fesses à pleine main et je raffole. Je remonte sur son dos jusqu’à rencontrer son soutien-gorge.
- Je peux ?
- Je vais le retirer me dit Alice.
- Non, moi !
- C’est particulier tu sais !
- Si c’est trop compliqué, j’arrache tout.
- T’es malade ! Ça coûte une fortune.
Je trouve le mécanisme, je me bats avec et il finit par se détacher, je ne sais pas trop comment mais c’est le résultat qui compte.
- Gagné m’écriais-je tout content.
Ma tête repose tout contre celle d’Alice. Je ne vois pas ses yeux mais je les devine craintifs. Elle est tendue, je le sais. Elle appréhende la suite mais elle ne dit rien. Pour la première fois, mes mains frôlent ses seins, sous le soutien-gorge encore accroché par les épaules. J’effleure juste sans prendre possession. J’ai conscience que ce premier contact peut être décisif pour la suite, dans l’acceptation de son corps meurtri. Je retire son chandail. Je dégrafe sa jupe qui tombe par terre. Je la libère de son soutien-gorge que je dépose un peu à l’écart dans un endroit où je vais être sûr de pouvoir le retrouver facilement au besoin.
- A moi maintenant.
Alice me déshabille. Je profite de ce laps de temps pour découvrir son cou, ses épaules, ses bras qui s'activent tandis qu’elle tâtonne dans le noir. Ma chemisette ne résiste pas longtemps, Ma ceinture cède tout aussi rapidement. Elle ne fait qu’une bouchée de ma fermeture éclair.
- Ça colle à la peau. Assied toi.
- Où ça ?
- Par terre mon amour. Pff ! Faut tout te dire toi.
Je me cache dans un coin de la pièce.
- T’es où mon chéri ?
- Cherche mon amour.
- Avec le pantalon en bas des pattes tu n’iras pas bien loin. Aller montre le bout de ton nez que je m’occupe de ton cas. Trouvé. Tu ne crois tout de même pas que tu allais m’échapper aussi facilement ?
Les chaussures, les socquettes ont fui ma personne.
- Et voilà le pantalon s’écrie Alice victorieuse. Hum !!! T’as quoi là dessous ? Un slip ?
- Oui quand il fait trop chaud, j’allège.
- Et c’est possible d’alléger encore plus ?
Elle plonge sa main dans mon slip devenu beaucoup trop étroit pour la circonstance et libère le tigre de son enclos.
- Tu vois, je t’avais dit. Avec les cachets, ça va de suite beaucoup mieux, surtout ne pas arrêter le traitement.
Je l'entends rire de sa bêtise. Alice me retire le slip. Elle a aussi enlevé sa culotte. Nous sommes nus l’un devant l’autre. J’entends sa respiration. Elle caresse mon sexe doucement de ses longs doigts effilés cherchant à libérer mon gland du prépuce protecteur.
- Tu es circoncis ?
- Oui, depuis l’âge de huit ans, mademoiselle.
Mon sexe est érigé à la gloire de toutes les déesses de la luxure réunies sur le même plateau mais il ne veut en satisfaire qu’une seule. Celle qui est là debout devant moi dans l’obscurité. Celle dont le corps vient se coller au mien avec ce déhanché si délicieux qui me ferait presque oublier les bonnes manières. Le frottement de son pubis rasé tout contre mon sexe est insupportablement doux. J’ai envie de la basculer là tout de suite, de m’immiscer dans sa fente étroite, de percevoir sa chaleur interne au fur et à mesure que mon sexe la pénètre pour repartir en sens inverse une fois touché le fond du précipice. Mais pour l’heure, le corps d’Alice glisse sur le mien. Je sens son souffle chaud descendre sur mon ventre, venir effleurer mon pénis, le caresser, l’embrasser. Quelque chose de délicieusement doux s’empare de ma verge tendue. Je ne vois rien, je ne sais pas ce qu’elle fait mais que c’est bon. Je gémis de plaisir.
- Oh Alice mon amour. Vas’y doucement. Je suis un peu rapide tu sais…
- Tu me préviendras ? dit-elle avec un zeste d’inquiétude et de déception dans la voix.
Alice ne dit mot. Hébétée, elle se méfie et je raffole. Plutôt que de me prendre en pleine bouche, elle lape ma verge, petits coups par petits coups s’attendant à voir jaillir mon sperme à chaque seconde. Et … ça ne vient pas.
- Oui oui ma chérie, continue, c'est très bien comme ça.
- Euh tu ne serais pas en train de te moquer de moi par hasard ? On va voir ça de suite gros coquin.
D’un seul coup, je sens ma verge prisonnière de ses doigts et elle me masturbe énergiquement. Mon gland est aspiré par des lèvres chaudes qui envahissent mon sexe à chaque ascension de sa main et le libère lorsque le mouvement s’inverse.
Dans l’obscurité, le plaisir est mental, fantasmatique et à ce rythme-là, je ne vais pas tenir bien longtemps. Il me faut trouver une échappatoire en urgence.
- Aller, à la douche !!!
Alice abandonne mon sexe au bord de la jouissance. J’ai eu chaud.
- Dis-moi pour quelqu'un qui se prétend éjaculateur précoce, t'es plutôt résistant ?
- Des fois ma chérie, je ne contrôle pas tout tu sais.
- Mouais, je crois que tu as juste essayé de me prendre pour une quiche mais c'est raté.
Je souris dans mon fort intérieur même si ma supercherie a été dévoilée trop facilement.
- La porte de la douche c'est par là ?
- Mais non, c’est de l’autre côté.
- Ah ? Tu es sûre ?
- Oui. C’est chez moi et je connais par cœur.
- T’as raison. Aller passe la première, je te suis.
Une petite tape sur les fesses et nous sommes tous les deux dans l’espace confiné de la douche. Je plaque Alice contre la mosaïque du mur. Mes lèvres cherchent les siennes. Sa langue cherche la mienne. Mes doigts courent sur son corps, ses doigts dévorent le mien. Son sexe est collé au mien, elle se met sur la pointe des pieds.
- Prend moi mon chérie. J’ai très envie. Maintenant me souffle t'elle d'une voix rauque.
- Tu as des préservatifs ?
- Non. Et toi ?
- J’en ai deux valises pleines mais elles sont chez moi.
- Mouais… On s’en passera. Viens.
Alice saisi mon sexe et l’engloutie dans le sien. L’accueil est sensuel, chaleureux, humide, très humide, sans aucune résistance. Les chairs lubrifiées s’imbriquent les unes dans les autres à la perfection. Alice croise une jambe sur ma hanche puis l’autre, faisant ainsi avancer mon pénis de quelques centimètres supplémentaires en elle. Elle râle de plaisir. Appuyée contre le mur, elle avance son bassin tout contre mon corps. Aller plus loin est impossible. Mes dix-sept centimètres ne suffisent pas, mais elle est gourmande. Elle reste quelques secondes sans bouger, juste pour savourer la pénétration et mon dieu que c’est bon. La force de son bassin m’empêche de prendre le rythme. C’est elle qui me l’impose. Je regrette seulement de ne pas être monté comme un éléphant, dame nature n'est pas égale pour tout le monde. Mon gland tout émoustillé, dans les profondeurs de son sexe, arrive néanmoins en butée au fond de son vagin, C’est bon, terriblement bon. Je me décale un peu pour laisser une marge confortable à nos ébats, pour fluidifier les mouvements de nos corps impatients. Alice est maintenant suspendue à ma verge, ses bras qui m’enserrent, sa tête dans mon cou, ses cheveux qui viennent sur mon visage. Elle adapte à la perfection le mouvement de ses reins sur celui de mon pénis qui la pénètre. Lorsque j’avance, elle avance et lorsque je recule elle recule aussi. La rencontre des corps est maîtrisée. Elle est parfaite. Alice est concentrée sur son plaisir. Elle m’embrasse le cou. Elle me mordille l’oreille. Elle gémit, elle râle, elle me griffe le dos. J’adore.
Ma grande amoureuse chevauche sa jouissance. C’est elle qui m’impose son rythme, et je la suis dans sa luxure. Elle accélère le mouvement, le rend plus ample, plus tonique. Elle avale mon sexe de sa chatte goulue. Je sens le plaisir poindre un peu plus à chaque mouvement. Elle geint. Je l’embrasse. Elle gémit. Je tente de la ralentir pour gagner quelques secondes mais peine perdue. Ma verge s’est laissée emportée par la jouissance d’Alice.
Dans la nuit noire, Alice haletante caresse mon visage, mon torse. Elle reprend son souffle. Je voudrais voir ses yeux mais je ne peux qu'imaginer. Elle ne dit rien mais je la devine heureuse. Je suis comblé par cette jeune femme aux allures puériles capable de se transformer en louve sexuelle redoutable.
- Je t'aime. C'était trop bon.
- Moi aussi ma chérie. Tu as été exceptionnelle. J’adore.
Mon sexe beaucoup moins orgueilleux quitte ses dix-sept centimètres et s’échappe discrètement.
- Hé bé !!! t’as mis la dose. Ça coule de partout. On la prend cette douche ?
Alice actionne le jet d’eau. C’est froid et ça saisit. Elle se colle contre moi.
- Je t’aime.
L’eau est arrivée à bonne température. Je savonne mon amoureuse sans rien voir. Mes mains passent dans ses cheveux, sur son visage, sur ses seins. Elle se laisse faire. Le contact est surprenant, particulier. Je m’aventure un peu plus et ma main s’occupe de son intimité. Elle passe entre ses jambes, coure sur son sexe qui restitue encore mon liquide séminal, pour finir en bout de course sur ses fesses. J’adore les fesses d’Alice. Petites, sensuelles, fermes, désirables à souhait.
- Tourne toi que je te savonne le dos.
Alice s’exécute sans rechigner. Mes mains enduites de savon commencent leur parcours inquisiteur à l’orée de son cou, passent sur ses épaules si douces, longent ses omoplates, descendent le long de sa colonne vertébrale pour arriver sur son petit fessier. Je savonne les deux rebondissements de chaque côté du sillon et j’emprunte la voie royale qui mène de sa petite noisette à sa vulve encore abondamment glissante. Je passe sur ses jambes, ses genoux, ses pieds. Rien n'est épargné.
- Arrête tu me chatouilles.
Je remonte sur son corps. Je frotte son pubis délicatement, son ventre, un doigt sur son nombril, et mes mains se hissent jusqu’à ses seins que j’enduis de savon faisant ériger ses mamelons. Alice se laisse faire. Je l’embrasse dans le cou, derrière ses longs cheveux mouillés, juste à côté de son oreille. Elle trésaille légèrement sous le baiser. J’imagine son sourire timide devant le bien être de ce baisé furtif. Alice se retourne et entreprend le même scénario. Elle me savonne le corps avec une certaine frénésie puis elle se colle à moi faisant glisser sa peau contre la mienne. De ses lèvres, elle cherche ma bouche. Passe sa petite langue juste pour s’assurer que mes lèvres ne sont pas savonneuses et elle m’embrasse à pleine bouche. J’aime la sensualité qui se dégage de ce sublime corps à corps, cette langue inquisitrice qui cherche à s’enrouler autour de la mienne, qui prend possession de ma salive en offrant la sienne en partage. Mon sexe a repris une légère vigueur, certes un peu frêle mais tout de même. Alice actionne le jet d’eau sans interrompre ce merveilleux baiser. L’eau coule sur nos visages unis par nos lèvres inséparables. Alice rit mais ne lâche rien. Elle dirige le jet sur nos corps brûlants. Ma verge est venue se caler tout contre le sexe d’Alice. Le désir a repris le dessus mais la puissance de l’érection laisse à désirer.
- On en garde un peu pour tout à l’heure ? me dit-elle enjouée.
- Tout à l’heure, tu veux dire dans les dunes, ce soir ?
Alice ne répond pas mais je devine son sourire coquin. On se sèche mutuellement. Dans l’obscurité de la salle de bain, il nous faut partir à la pêche aux vêtements.
- J’ai fait un tas à côté du radiateur.
- Heu moi j’ai éparpillé tes vêtements, ma chérie.
- C’est malin. On fait comment là ?
- Ben on se débrouille. Chacun pour soi.
Je saisi un vêtement qui ressemble à un slip. Je passe une jambe, la deuxième. C’est tout doux. Je comprends que je viens de mettre la petite culotte d’Alice. Je ne dis rien. Mon sexe trop content de partager encore un peu une partie de son intimité.
- J’ai ton slip.
- Impossible je l’ai déjà mis.
- Tu plaisantes, je l’ai dans la main et ça sent bien le mâle.
Alice se dirige vers moi au son de ma voix. Sa main caresse mon sexe dans sa culotte.
- Pff ! Tu as mis ma culotte. Mais tu n’es pas possible toi. Bon tu l’auras voulu. Je mets ton slip.
Alice viens se coller à mes côtés. J’adore le contact de sa peau toute douce.
- Mon soutien-gorge ?
- Il est là mon cœur.
Je prends une serviette et je la place entre nos deux corps.
- Je voudrais te voir nue. Tu veux bien ?
Alice hésite. Elle ne dit pas non. Elle s’interroge. Je sens qu’elle voudrait mais la hantise a repris le dessus.
- Tu ne vas pas aimer Pascal. Ce n’est pas beau à voir.
- Je m’en fous ma chérie. Ils font partie de ta vie, de ton corps et beaux ou pas, il faudra bien un jour accepter que je puisse regarder ton corps dans toute sa nudité. Tu veux bien essayer ?
- J’ai peur Pascal. Je ne les accepte pas moi-même alors comment toi tu pourrais les accepter ?
- Accepte mon regard et peut-être que tu finiras toi aussi par les banaliser.
- Je t’aime. Tu es trop adorable.
J’emmène Alice près de l’interrupteur.
- Je te laisse mettre la lumière. La serviette est entre nous deux. On la fera tomber dès que tu seras prête. Et si tu n’y arrives pas, on éteindra pour t’habiller dans l'obscurité mais ce serai dommage. Ok ?
- Ok mon chéri. J’allume alors.
La lumière traverse la pièce. Alice est angoissée. Je vois même une larme poindre dans le coin de son œil couleur noisette. Elle est collée tout contre moi, la serviette ne tenant en place que par la pression de nos corps. Elle prend ma tête entre ses mains. Son regard est beau, magnifique.
- J’ai vraiment envie de te faire confiance même si je n’en mène pas large. Tu le sais ?
- Oui je le sais ma puce.
Je prends la serviette par les deux extrémités que je lui tends. Elle s’en saisit et nos corps s’éloignent de quelques centimètres.
- J’y vais d’un coup ou petit à petit ?
Je n’ai pas le temps d’apporter une réponse que la serviette glisse par terre. Alice éclate de rire.
- Tu es trop rigolo avec ma petite culotte.
Et elle vient se blottir tout contre moi.
- Je t’aime. Je t’aime trop. Elle pleure. Ses larmes viennent se perdre dans mon cou, des larmes pleines d'espoir.
Je lui relève la tête pour voir cette si jolie frimousse malheureuse. J'embrasse une de ses larmes. Je lui remets son chandail que je baisse sur ses seins, enfin ce qu’il en reste.
- Plus besoin de soutien-gorge maintenant, lui dis-je.
- Oui tu as raison. Il n’était pas confortable et au bout d’un moment il me faisait mal.
- Le champagne doit être bien frais.
- Allez zou à l’apéro.
La salle de bain est spacieuse. On prend chacun nos repères avant de plonger la pièce dans l’obscurité. Douche italienne ici, lavabo là, serviette sur le radiateur, autre serviette sur la paroi de la douche, shampoing, savon. La pièce en dit long sur le caractère d’Alice. Elle est soigneuse. Tout est bien rangé alors que chez moi, c’est un peu plus éparpillé. Ici, il n’y a pas de superflue ce qui ne m’étonne pas de ma petite chérie. Tout respire la propreté. Alice a un don de fée du logis, c’est évident. Il y a aussi une odeur bien agréable qui fait qu’on se sent tout de suite conquis par cette pièce au demeurant si banale. Je pense aux miroirs sur lesquels Alice se regarde chaque matin. Le côté surprenant mais pas tant que cela, c’est que ces miroirs ne reflètent que le visage. D’aucun ne restituent le corps dans son intégralité.
- C’est bon pour moi dit Alice avec un grand sourire crispé.
- C’est bon aussi de mon côté.
J’éteins. On se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Rien ne filtre pas même sous la porte.
- Alice ? t’es où ?
- Je suis là.
Mes doigts tâtonnent dans le vide, jusqu’à rencontrer le corps d’Alice.
- Tu es fou et ça me plaît bien m’avoue-t-elle radieuse.
- Viens ma chérie. Embrasse-moi. J’ai envie de tes lèvres.
J’enlace Alice. Nos lèvres se cherchent, se trouvent et se mêlent ensemble dans une valse frénétique. Dans cet univers totalement aveugle, seuls le toucher et l’oreille sont nos alliés. Et mes doigts partent en découverte du visage de ma petite chérie. Je passe, je repasse, j’effleure, je tire, j’appuie. Je rentre.
- Aie ! Tu me croques le doigt, vilaine.
- Ah ça n’était que ton doigt ? me répondit-elle d’un air que je devine malicieux.
J’adore. Je suis aux anges, sur une autre planète avec mon amoureuse épanouie que je découvre à tâtons. C’est impressionnant les détails qui surgissent sur le simple toucher. Alice fait de même. Elle cherche mes oreilles, les trouve, me mordille le lobe, parcourt mon nez, ma bouche, caresse mes lèvres, les embrasse, revient sur mon oreille et elle me chuchote.
- Oh Pascal ! Avec toi, tout est si différent. J’adore.
- je n’y suis pour rien ma puce. C’est toi qui sublime chaque instant pour les transformer en océan de bonheur.
Mes mains courent maintenant sur le corps d’Alice. Je prends ses fesses à pleine main et je raffole. Je remonte sur son dos jusqu’à rencontrer son soutien-gorge.
- Je peux ?
- Je vais le retirer me dit Alice.
- Non, moi !
- C’est particulier tu sais !
- Si c’est trop compliqué, j’arrache tout.
- T’es malade ! Ça coûte une fortune.
Je trouve le mécanisme, je me bats avec et il finit par se détacher, je ne sais pas trop comment mais c’est le résultat qui compte.
- Gagné m’écriais-je tout content.
Ma tête repose tout contre celle d’Alice. Je ne vois pas ses yeux mais je les devine craintifs. Elle est tendue, je le sais. Elle appréhende la suite mais elle ne dit rien. Pour la première fois, mes mains frôlent ses seins, sous le soutien-gorge encore accroché par les épaules. J’effleure juste sans prendre possession. J’ai conscience que ce premier contact peut être décisif pour la suite, dans l’acceptation de son corps meurtri. Je retire son chandail. Je dégrafe sa jupe qui tombe par terre. Je la libère de son soutien-gorge que je dépose un peu à l’écart dans un endroit où je vais être sûr de pouvoir le retrouver facilement au besoin.
- A moi maintenant.
Alice me déshabille. Je profite de ce laps de temps pour découvrir son cou, ses épaules, ses bras qui s'activent tandis qu’elle tâtonne dans le noir. Ma chemisette ne résiste pas longtemps, Ma ceinture cède tout aussi rapidement. Elle ne fait qu’une bouchée de ma fermeture éclair.
- Ça colle à la peau. Assied toi.
- Où ça ?
- Par terre mon amour. Pff ! Faut tout te dire toi.
Je me cache dans un coin de la pièce.
- T’es où mon chéri ?
- Cherche mon amour.
- Avec le pantalon en bas des pattes tu n’iras pas bien loin. Aller montre le bout de ton nez que je m’occupe de ton cas. Trouvé. Tu ne crois tout de même pas que tu allais m’échapper aussi facilement ?
Les chaussures, les socquettes ont fui ma personne.
- Et voilà le pantalon s’écrie Alice victorieuse. Hum !!! T’as quoi là dessous ? Un slip ?
- Oui quand il fait trop chaud, j’allège.
- Et c’est possible d’alléger encore plus ?
Elle plonge sa main dans mon slip devenu beaucoup trop étroit pour la circonstance et libère le tigre de son enclos.
- Tu vois, je t’avais dit. Avec les cachets, ça va de suite beaucoup mieux, surtout ne pas arrêter le traitement.
Je l'entends rire de sa bêtise. Alice me retire le slip. Elle a aussi enlevé sa culotte. Nous sommes nus l’un devant l’autre. J’entends sa respiration. Elle caresse mon sexe doucement de ses longs doigts effilés cherchant à libérer mon gland du prépuce protecteur.
- Tu es circoncis ?
- Oui, depuis l’âge de huit ans, mademoiselle.
Mon sexe est érigé à la gloire de toutes les déesses de la luxure réunies sur le même plateau mais il ne veut en satisfaire qu’une seule. Celle qui est là debout devant moi dans l’obscurité. Celle dont le corps vient se coller au mien avec ce déhanché si délicieux qui me ferait presque oublier les bonnes manières. Le frottement de son pubis rasé tout contre mon sexe est insupportablement doux. J’ai envie de la basculer là tout de suite, de m’immiscer dans sa fente étroite, de percevoir sa chaleur interne au fur et à mesure que mon sexe la pénètre pour repartir en sens inverse une fois touché le fond du précipice. Mais pour l’heure, le corps d’Alice glisse sur le mien. Je sens son souffle chaud descendre sur mon ventre, venir effleurer mon pénis, le caresser, l’embrasser. Quelque chose de délicieusement doux s’empare de ma verge tendue. Je ne vois rien, je ne sais pas ce qu’elle fait mais que c’est bon. Je gémis de plaisir.
- Oh Alice mon amour. Vas’y doucement. Je suis un peu rapide tu sais…
- Tu me préviendras ? dit-elle avec un zeste d’inquiétude et de déception dans la voix.
Alice ne dit mot. Hébétée, elle se méfie et je raffole. Plutôt que de me prendre en pleine bouche, elle lape ma verge, petits coups par petits coups s’attendant à voir jaillir mon sperme à chaque seconde. Et … ça ne vient pas.
- Oui oui ma chérie, continue, c'est très bien comme ça.
- Euh tu ne serais pas en train de te moquer de moi par hasard ? On va voir ça de suite gros coquin.
D’un seul coup, je sens ma verge prisonnière de ses doigts et elle me masturbe énergiquement. Mon gland est aspiré par des lèvres chaudes qui envahissent mon sexe à chaque ascension de sa main et le libère lorsque le mouvement s’inverse.
Dans l’obscurité, le plaisir est mental, fantasmatique et à ce rythme-là, je ne vais pas tenir bien longtemps. Il me faut trouver une échappatoire en urgence.
- Aller, à la douche !!!
Alice abandonne mon sexe au bord de la jouissance. J’ai eu chaud.
- Dis-moi pour quelqu'un qui se prétend éjaculateur précoce, t'es plutôt résistant ?
- Des fois ma chérie, je ne contrôle pas tout tu sais.
- Mouais, je crois que tu as juste essayé de me prendre pour une quiche mais c'est raté.
Je souris dans mon fort intérieur même si ma supercherie a été dévoilée trop facilement.
- La porte de la douche c'est par là ?
- Mais non, c’est de l’autre côté.
- Ah ? Tu es sûre ?
- Oui. C’est chez moi et je connais par cœur.
- T’as raison. Aller passe la première, je te suis.
Une petite tape sur les fesses et nous sommes tous les deux dans l’espace confiné de la douche. Je plaque Alice contre la mosaïque du mur. Mes lèvres cherchent les siennes. Sa langue cherche la mienne. Mes doigts courent sur son corps, ses doigts dévorent le mien. Son sexe est collé au mien, elle se met sur la pointe des pieds.
- Prend moi mon chérie. J’ai très envie. Maintenant me souffle t'elle d'une voix rauque.
- Tu as des préservatifs ?
- Non. Et toi ?
- J’en ai deux valises pleines mais elles sont chez moi.
- Mouais… On s’en passera. Viens.
Alice saisi mon sexe et l’engloutie dans le sien. L’accueil est sensuel, chaleureux, humide, très humide, sans aucune résistance. Les chairs lubrifiées s’imbriquent les unes dans les autres à la perfection. Alice croise une jambe sur ma hanche puis l’autre, faisant ainsi avancer mon pénis de quelques centimètres supplémentaires en elle. Elle râle de plaisir. Appuyée contre le mur, elle avance son bassin tout contre mon corps. Aller plus loin est impossible. Mes dix-sept centimètres ne suffisent pas, mais elle est gourmande. Elle reste quelques secondes sans bouger, juste pour savourer la pénétration et mon dieu que c’est bon. La force de son bassin m’empêche de prendre le rythme. C’est elle qui me l’impose. Je regrette seulement de ne pas être monté comme un éléphant, dame nature n'est pas égale pour tout le monde. Mon gland tout émoustillé, dans les profondeurs de son sexe, arrive néanmoins en butée au fond de son vagin, C’est bon, terriblement bon. Je me décale un peu pour laisser une marge confortable à nos ébats, pour fluidifier les mouvements de nos corps impatients. Alice est maintenant suspendue à ma verge, ses bras qui m’enserrent, sa tête dans mon cou, ses cheveux qui viennent sur mon visage. Elle adapte à la perfection le mouvement de ses reins sur celui de mon pénis qui la pénètre. Lorsque j’avance, elle avance et lorsque je recule elle recule aussi. La rencontre des corps est maîtrisée. Elle est parfaite. Alice est concentrée sur son plaisir. Elle m’embrasse le cou. Elle me mordille l’oreille. Elle gémit, elle râle, elle me griffe le dos. J’adore.
Ma grande amoureuse chevauche sa jouissance. C’est elle qui m’impose son rythme, et je la suis dans sa luxure. Elle accélère le mouvement, le rend plus ample, plus tonique. Elle avale mon sexe de sa chatte goulue. Je sens le plaisir poindre un peu plus à chaque mouvement. Elle geint. Je l’embrasse. Elle gémit. Je tente de la ralentir pour gagner quelques secondes mais peine perdue. Ma verge s’est laissée emportée par la jouissance d’Alice.
Dans la nuit noire, Alice haletante caresse mon visage, mon torse. Elle reprend son souffle. Je voudrais voir ses yeux mais je ne peux qu'imaginer. Elle ne dit rien mais je la devine heureuse. Je suis comblé par cette jeune femme aux allures puériles capable de se transformer en louve sexuelle redoutable.
- Je t'aime. C'était trop bon.
- Moi aussi ma chérie. Tu as été exceptionnelle. J’adore.
Mon sexe beaucoup moins orgueilleux quitte ses dix-sept centimètres et s’échappe discrètement.
- Hé bé !!! t’as mis la dose. Ça coule de partout. On la prend cette douche ?
Alice actionne le jet d’eau. C’est froid et ça saisit. Elle se colle contre moi.
- Je t’aime.
L’eau est arrivée à bonne température. Je savonne mon amoureuse sans rien voir. Mes mains passent dans ses cheveux, sur son visage, sur ses seins. Elle se laisse faire. Le contact est surprenant, particulier. Je m’aventure un peu plus et ma main s’occupe de son intimité. Elle passe entre ses jambes, coure sur son sexe qui restitue encore mon liquide séminal, pour finir en bout de course sur ses fesses. J’adore les fesses d’Alice. Petites, sensuelles, fermes, désirables à souhait.
- Tourne toi que je te savonne le dos.
Alice s’exécute sans rechigner. Mes mains enduites de savon commencent leur parcours inquisiteur à l’orée de son cou, passent sur ses épaules si douces, longent ses omoplates, descendent le long de sa colonne vertébrale pour arriver sur son petit fessier. Je savonne les deux rebondissements de chaque côté du sillon et j’emprunte la voie royale qui mène de sa petite noisette à sa vulve encore abondamment glissante. Je passe sur ses jambes, ses genoux, ses pieds. Rien n'est épargné.
- Arrête tu me chatouilles.
Je remonte sur son corps. Je frotte son pubis délicatement, son ventre, un doigt sur son nombril, et mes mains se hissent jusqu’à ses seins que j’enduis de savon faisant ériger ses mamelons. Alice se laisse faire. Je l’embrasse dans le cou, derrière ses longs cheveux mouillés, juste à côté de son oreille. Elle trésaille légèrement sous le baiser. J’imagine son sourire timide devant le bien être de ce baisé furtif. Alice se retourne et entreprend le même scénario. Elle me savonne le corps avec une certaine frénésie puis elle se colle à moi faisant glisser sa peau contre la mienne. De ses lèvres, elle cherche ma bouche. Passe sa petite langue juste pour s’assurer que mes lèvres ne sont pas savonneuses et elle m’embrasse à pleine bouche. J’aime la sensualité qui se dégage de ce sublime corps à corps, cette langue inquisitrice qui cherche à s’enrouler autour de la mienne, qui prend possession de ma salive en offrant la sienne en partage. Mon sexe a repris une légère vigueur, certes un peu frêle mais tout de même. Alice actionne le jet d’eau sans interrompre ce merveilleux baiser. L’eau coule sur nos visages unis par nos lèvres inséparables. Alice rit mais ne lâche rien. Elle dirige le jet sur nos corps brûlants. Ma verge est venue se caler tout contre le sexe d’Alice. Le désir a repris le dessus mais la puissance de l’érection laisse à désirer.
- On en garde un peu pour tout à l’heure ? me dit-elle enjouée.
- Tout à l’heure, tu veux dire dans les dunes, ce soir ?
Alice ne répond pas mais je devine son sourire coquin. On se sèche mutuellement. Dans l’obscurité de la salle de bain, il nous faut partir à la pêche aux vêtements.
- J’ai fait un tas à côté du radiateur.
- Heu moi j’ai éparpillé tes vêtements, ma chérie.
- C’est malin. On fait comment là ?
- Ben on se débrouille. Chacun pour soi.
Je saisi un vêtement qui ressemble à un slip. Je passe une jambe, la deuxième. C’est tout doux. Je comprends que je viens de mettre la petite culotte d’Alice. Je ne dis rien. Mon sexe trop content de partager encore un peu une partie de son intimité.
- J’ai ton slip.
- Impossible je l’ai déjà mis.
- Tu plaisantes, je l’ai dans la main et ça sent bien le mâle.
Alice se dirige vers moi au son de ma voix. Sa main caresse mon sexe dans sa culotte.
- Pff ! Tu as mis ma culotte. Mais tu n’es pas possible toi. Bon tu l’auras voulu. Je mets ton slip.
Alice viens se coller à mes côtés. J’adore le contact de sa peau toute douce.
- Mon soutien-gorge ?
- Il est là mon cœur.
Je prends une serviette et je la place entre nos deux corps.
- Je voudrais te voir nue. Tu veux bien ?
Alice hésite. Elle ne dit pas non. Elle s’interroge. Je sens qu’elle voudrait mais la hantise a repris le dessus.
- Tu ne vas pas aimer Pascal. Ce n’est pas beau à voir.
- Je m’en fous ma chérie. Ils font partie de ta vie, de ton corps et beaux ou pas, il faudra bien un jour accepter que je puisse regarder ton corps dans toute sa nudité. Tu veux bien essayer ?
- J’ai peur Pascal. Je ne les accepte pas moi-même alors comment toi tu pourrais les accepter ?
- Accepte mon regard et peut-être que tu finiras toi aussi par les banaliser.
- Je t’aime. Tu es trop adorable.
J’emmène Alice près de l’interrupteur.
- Je te laisse mettre la lumière. La serviette est entre nous deux. On la fera tomber dès que tu seras prête. Et si tu n’y arrives pas, on éteindra pour t’habiller dans l'obscurité mais ce serai dommage. Ok ?
- Ok mon chéri. J’allume alors.
La lumière traverse la pièce. Alice est angoissée. Je vois même une larme poindre dans le coin de son œil couleur noisette. Elle est collée tout contre moi, la serviette ne tenant en place que par la pression de nos corps. Elle prend ma tête entre ses mains. Son regard est beau, magnifique.
- J’ai vraiment envie de te faire confiance même si je n’en mène pas large. Tu le sais ?
- Oui je le sais ma puce.
Je prends la serviette par les deux extrémités que je lui tends. Elle s’en saisit et nos corps s’éloignent de quelques centimètres.
- J’y vais d’un coup ou petit à petit ?
Je n’ai pas le temps d’apporter une réponse que la serviette glisse par terre. Alice éclate de rire.
- Tu es trop rigolo avec ma petite culotte.
Et elle vient se blottir tout contre moi.
- Je t’aime. Je t’aime trop. Elle pleure. Ses larmes viennent se perdre dans mon cou, des larmes pleines d'espoir.
Je lui relève la tête pour voir cette si jolie frimousse malheureuse. J'embrasse une de ses larmes. Je lui remets son chandail que je baisse sur ses seins, enfin ce qu’il en reste.
- Plus besoin de soutien-gorge maintenant, lui dis-je.
- Oui tu as raison. Il n’était pas confortable et au bout d’un moment il me faisait mal.
- Le champagne doit être bien frais.
- Allez zou à l’apéro.
- °° -