10-08-2020, 10:26 AM
Il était environ 18h25, on sonnait à la porte. Béatrice était restée dans la cuisine. Alexis était allé ouvrir la porte d’entrée.
A l’ouverture de la porte, Alexis vit un jeune homme avec une dame. Alexis pris la parole :
Alex : Oui, bonjour.
La dame : Bonjour, je suis ma maman de Julien, et Julien est avec moi. Je viens pour quelque chose de grave.
Alex : Attendez deux minutes, je vais chercher maman.
Peu de temps plus tard.
Béa : Bonjour, il semble que vous vouliez nous faire part de quelque chose de grave ?
La dame : Bonjour, je suis Fanny, la maman de Julien et Julien est avec moi. C’est pour vous signaler que le papa de Philippe est à sa recherche. Il est passé à la maison il y a une petite demi-heure. Je sais que Phil est chez vous, c’était pour vous prévenir.
Béa : Entrez, ne restez pas dehors. Alexis, va chercher Phil, c’est urgent.
Alex : Oui maman, j’y vais.
Fanny : Oui, Julien a connu Phil durant les vacances d’été, et ma fille qui est copine avec la sœur de Phil. Je suppose que le père Phil est à sa recherche, il est passé chez nous et semblait avoir une liste à la main !
J’avais été réveillé par Alexis. J’étais descendu et je m’étais trouvé nez à nez avec Julien. Il avait pris la parole pour expliquer ce qui se passait. Mon père me cherchait et faisait le tour de mes connaissances. Il avait dû faire une liste de mes amis. J’étais au plus mal. Il devait savoir que Jacques était dans ma classe et que nous étions amis. Mais comment se faisait-il que mon père soit libre, qu’il ne soit pas derrière les barreaux !
Béatrice me vit devenir blême. Julien lui de son côté m’avait vu venir dans la maison de Jacques l’autre jour, mais il n’avait pas osé sonner.
Je m’étais mis à pleurer de rage. Mon père était une nouvelle fois à mes trousses. J’avais peur. Le papa de Jacques n’était pas présent, il était parti pour la semaine. Il fallait que je trouve une nouvelle fois un nouveau toit.
Jacques était descendu lui aussi, il avait directement compris ce qui se passait. Puis il avait suggéré d’aller chez Amandine, car mon père n’aurait pas pensé aller voir chez une fille de la classe.
C’est Jacques qui avait téléphoné à Amandine pour lui demander de m’héberger. Il lui avait expliqué la situation. Amandine avait tout de suite dit qu’elle acceptait de m’héberger. Elle se chargeait de faire passer le message à sa maman.
Béatrice avait vite préparé mes affaires dans un sac. Pendant ce temps-là Jacques a remercié Julien pour être venu nous avertir de la situation. Julien n’en voulait pas à Jacques d’être mon petit ami. Julien avait semble-t-il déjà tourné la page. Moi je ne savais plus dire un mot, j’étais livide, j’étais comme hors du temps, suspendu à des fils tel un pantin !
Julien et sa maman nous avaient embrassés, Jacques et moi, avant de quitter les lieux. J’avais vu dans le regard de Julien une forme d’inquiétude. Il se faisait du souci pour moi.
Jacques et moi nous étions montés dans la voiture de Béatrice. Nous nous rendions directement chez Amandine. Durant le trajet je me posais un tas de questions. Comment faire pour vivre, aller à l’école, voir maman et ma sœur, je ne savais plus où j’en étais !
Nous étions enfin arrivés chez Amandine. Nous n’avions même pas eu besoin de sonner, Amandine ouvrait la porte avant même que nous soyons descendus de l’auto. A mon arrivée sur le pas de la porte Amandine m’avait pris dans ses bras. Elle m’enlaçait et m’étreignait.
La maman d’Amandine arrivait sur le pas de la porte. Elle nous fit tous renter. Amandine lui avait expliqué la situation et elle avait directement accepté de m’héberger. Béatrice avait apporté quelques précisions.
Jacques aurait bien voulu rester avec moi chez Amandine, mais il était plus sage pour moi qu’il soit présent chez lui si mon père venait pour tenter de me trouver. Jacques quittait la maison d’Amandine, non sans m’avoir embrassé et recommandé de ne pas faire de bêtise, et qu’il tenait à moi, il m’aimait.
J’étais assis dans un fauteuil du salon. Amandine parlait avec sa maman dans la cuisine. Je pouvais quand même entendre ce qu’elles disaient.
Aman : Merci maman, merci d’avoir accepté d’héberger Phil. Tu sais il en a déjà beaucoup vu, je te l’ai expliqué.
M.Am : Oui Amandine, quand je vois dans quel état il est, je n’ose imaginer ce qu’il a enduré.
Aman : Tu vois, Phil est un ami, un très bon ami pour moi. C’est un garçon si gentil et toujours prêt à rendre service. Alors c’est à moi de l’aider maintenant.
M.Am : Oui, tu as raison. Et puis, je ne veux rien dire, mais on voit que Jacques est super amoureux de Phil.
Aman : Oui, je le sais. Ils vont très bien ensemble. Ils savent se tenir et je t’avoue que je les trouve craquants !
M.Am : Bon ce n’est pas tout, comment va-t-on s’organiser pour la nuit.
Aman : Maman, on ne peut pas laisser Phil seul, j’ai peur qu’il ne fasse une bêtise.
M.Am : Oui tu as raison, mais s’il fallait il pourrait aller dans la chambre d’ami avec toi.
Aman : J’y avais pensé, mais je n’osais pas te le demander. J’aime bien Phil en tant qu’ami, mais c’est tout ; ne t’inquiète pas, je sais que Phil saura me respecter.
M.Am : Pour moi c’est bon, je te fais confiance.
Je n’avais pas entendu la suite de la conversation entre Amandine et sa maman, je m’étais un peu assoupi.
Alors que j’étais chez Amandine, Julien s’était rendu avec Fanny, sa maman, à la maison, soit chez maman. Une fois devant la maison ils s’étaient présentés à maman.
Maman connaissait Fanny, donc en voyant cette dernière accompagnée d’un jeune-homme, qu’elle avait déjà entrevu, maman s’était demandé ce qu’il se passait. Delphine qui était également présente, elle avait soudain prit peur.
Del : Bonsoir Fanny, il y a quelque chose qui ne va pas avec Stéphanie.
Fan : Non Delphine, il n’y a rien avec Stéphanie, je suis ici avec Julien parce que je devais vous prévenir d’une chose assez grave.
Del : Oui, mais de quoi s’agit-il.
Fan : Julien dis ce que tu as vu l’autre jour et ce qu’il s’est passé ce soir.
Jul : Bien voilà, l’autre jour j’avais suivi Phil et Jacques jusqu’à chez lui, soit chez Jacques. Je savais donc où Phil allais depuis que nous avions eu un différent. Bref ce soir le papa de Phil est passé à la maison, il cherchait Phil. Maman et moi avions dit que nous ne savions pas où il était. Comme j’avais appris ce qui s’était passé avec Phil par ma sœur Stéphanie, j’ai tout de suite expliqué à maman qu’il fallait prévenir Phil que son père le cherchait. Nous étions donc allés le prévenir chez Jacques. Et delà Phil est allé ce soir chez Amandine, une copine de sa classe. Voilà
Del : Ah, non ce n’est pas possible. Maman tu te rends compte papa est encore à la poursuite de Phil.
Mam : Merci de m’avoir prévenue, merci Julien, tu as fait ce qu’il fallait.
Del : Julien, tu embrasses Stéphanie pour moi.
Jul : OK, tu me tiens au courant pour Phil. Ah oui, au fait il avait une feuille qui semblait contenir des adresses, je suppose que c’est pour rechercher Phil, c’est pour cela que Phil est chez Amandine, on pensait que son père irait chez ses copains plus tôt que chez une fille. Ça me fait mal de voir ce qu’il doit subir.
Del : Merci Julien, merci. Oui, sans faute je te tiens au courant.
Maman avait directement pris le téléphone pour avertir la police. Il fallait que mon père ne puisse pas mettre la main sur moi. Les policiers avaient dit à maman qu’ils seraient présents en civil à l’entrée de l’école ce vendredi matin. Maman était rassurée et Delphine aussi.
J’avais été prévenu par la maman d’Amandine, car elle avait été contactée par maman. J’avais déjà un peu moins peur sachant que la police serait présente à l’entrée du bahut.
Amandine s’était assise à côté de moi. Elle m’avait pris la main et elle m’avait dit :
Aman : Tu vois Phil, même Julien a pris ses responsabilités. Il aurait pu laisser les choses aller et s’en foutre, mais il a fait ce qu’il fallait. Bien sur ce ne l’excuse pas de t’avoir menti, mais je crois qu’il ne te veut aucun mal, bien au contraire, je pense qu’il veut rester en quelque sorte ton ami.
Moi : Oui, c’est vrai ce que tu dis Amandine, il aurait pu me laisser dans la merde mais il ne l’a pas fait. Je crois qu’il s’en veut tellement de m’avoir fait du mal qu’il fait tout pour se rattraper.
Aman : Tu vois tu n’es pas seul, il y des gens qui t’aiment et te veulent du bien.
Moi : Oui, je sais, toi déjà, merci, merci pour tout.
M.Am : Oh mais Phil, tu n’as pas à nous remercier, je suis certaine que si une amie ou un ami à toi avait des soucis, que tu serais le premier avec ta maman à lui venir en aide.
Moi : Oui, c’est vrai. Mais quand même merci.
Je m’étais levé et j’avais été embrasser la maman de mon amie Amandine. J’avais des larmes prêtes à couler, mais je me retenais. C’est Amandine qui pleurait. Je l’avais enlacée pour la remercier et la consoler. Amandine avait elle aussi peur de me voir encore plus mal. Amandine était une véritable amie sur laquelle je pouvais compter, je pouvais être compris et guidé par elle.
La maman de ma très chère amie nous avait proposé de manger un petit morceau pour ne pas rester l’estomac vide. Nous nous étions mis à table. A peine avions-nous commencé que le papa d’Amandine entrait dans la cuisine. Il salua son épouse, sa fille Amandine et puis en me regardant il dit :
P.Am : Bonsoir jeune homme, tu dois être Philippe, ou plus tôt Phil, le grand ami d’Amandine. Elle nous parle souvent de toi. Ne t’inquiète pas, c’est toujours en bien.»
Moi : Bonsoir monsieur, oui je suis Phil.
P.Am : Bienvenue à la maison.
Moi : Merci, c’est très gentil à vous de m’accueillir.
P.Am : Pas de problème mon gars.
Nous avions continué à manger, sans parler de mes problèmes, mais de tout, de la vie en général. C’était une ambiance très familiale. J’avais alors appris que le frère aîné d’Amandine était à l’université et qu’il ne revenait qu’un week-end sur deux. Bref j’étais choyé comme si j’avais été un de leur fils. Cela me faisait chaud au cœur. J’en oubliais pour quelques instants l’enfer que je venais de vivre. En pensant à ça je m’étais mis à pleurer, je craquais, j’étais à bout.
Je fus étonné de voir que c’est le papa d’Amandine qui s’était levé et qui m’avait pris dans ses bras. Il me rassurait, il me parlait doucement comme un père doit le faire envers un de ses enfants pour le rassurer, pour montrer tout son amour. J’en avais été tout retourné.
Amandine s’était alors approchée de nous et m’avait susurré à l’oreille :
Aman : Tu vois Phil, tu as encore un ami en plus pour te soutenir.»
P.Am : Tu vois Phil, Amandine m’avait expliqué qu’un ami de sa classe, un très bon ami avait-elle insisté, avait des soucis. Elle m’a expliqué dans les grandes lignes ce qui se passait. Je sais donc ce que tu vis avec ton papa. Je comprends donc que tu es très mal. Tu es gay et cela te regarde. Pour moi tu es un ami de ma fille et elle a accepté ce que tu es, alors moi je l’accepte aussi. Puis, je vais te dire, ton orientation sexuelle ne regarde que toi et toi seul. Je te le dis une seconde fois, tu es et tu seras toujours le bienvenu ici, dans notre maison.
À la suite de ses paroles, je me suis une nouvelle fois effondré en larme. Si je pouvais avoir un père comme le papa d’Amandine, que je serai heureux !
Amandine m’a pris dans ses bras en me disant que j’étais comme un frère pour elle.
Amandine m’avait réveillé, car je m’étais endormi dans le divan devant la télévision. Il était temps d’aller dormir.
Nous étions donc montés à l’étage dans la chambre d’ami. Jacques m’avait prêté un pyjama au cas où il fallait en porter chez Amandine. Il avait bien fait car Amandine m’avait expliqué qu’elle allait partager le lit avec moi. J’avais une certaine appréhension, mais ça allait le faire. Amandine me laissait la salle de bain le temps que je me change et que je me lave les dents. J’avais pris place dans le grand lit de la chambre d’ami. Amandine ayant fini elle aussi de se rafraîchir était venue me rejoindre.
Je ne savais comment faire, il fallait que je prévienne Amandine que cela m’arrivait de me pisser dessus, au lit, à la suite des événements. J’avais pris mon courage et en me tournant vers elle j’avais dit :
Moi : Amandine, il faut que je te dises quelque chose. Ce n’est pas facile, mais il faut que tu saches que depuis peu je …je refais ...
Aman : Phil, tu veux dire que tu refais pipi au lit.
Moi : Oui Amandine, oui ça m’est encore arrivé la nuit passée.
Aman : Phil, je ne sais que te dire, si ça arrive et bien tant pis !
Moi : Mais tu sais j’ai honte, j’ai honte de moi.
Aman : Mais Phil, il ne faut pas, tu n’en peux rien. C’est à la suite de tout ce qui t’es arrivé. Je le comprends très bien et je ne te jugerai pas si ça t’arrive de mouiller le lit.
Moi : Merci Amandine, tu es super pour moi. Tu es vraiment mon amie.
Aman : Bonne nuit Phil. Dors bien.
Moi : Merci, bonne nuit à toi aussi Amandine
Nous nous étions embrassés sur la joue.
Je m’étais endormi assez vite. Puis vers les deux heures du matin j’avais été réveillé par Amandine. Je faisais un cauchemar. Juste à temps, car j’avais déjà laissé passer un jet d’urine et ainsi mouillé le devant du pantalon de pyjama. J’avais pu arrêter ma miction.
J’avais vite été aux toilettes pour finir d’uriner. J’étais revenu dans la chambre, mais je devais ôter le pyjama mouillé. J’avais alors pris un boxer dans mon sac. En tournant le dos à Amandine, je m’étais changé. Je lui avais montré mes fesses. Une fois de retour dans le lit, j’étais rouge pivoine. Puis Amandine m’a dit :
Aman : Tu sais que tu as de belles fesses !
Moi : Oh, arrête, c’est gênant.
Aman : Tu sais Phil, pour moi tu es un très beau garçon, puis c’est ton choix, tu n’aimes que les garçons. Alors je sais que tu me respecteras. Bon, il faut se rendormir.
Le reste de la nuit s’était déroulé sans problème.
Au matin Amandine m’avait fait un large sourire. Je le lui ai rendu. Amandine était pour moi comme une bouée de sauvetage à laquelle on peut se raccrocher. Elle était plus qu’une amie pour moi, elle me comprenait et elle m’était de très bons conseils.
Je repensais à ce que je lui avais demandé, soit de se faire passer pour ma petite amie auprès de mon père. Si cela avait été fait, dans quelle histoire elle aurait, elle aussi été impliquée. J’avais pris mes responsabilités. J’avais dit être homo à mon père, mais surement pas de la meilleure des façons. Bon le mal était fait et j’en payais le prix fort. Mais je pouvais toujours regarder Amandine en face, je l’avais respectée en tant qu’amie.
Bon, nous nous étions levés. Amandine m’a dit d’aller dans la salle de bain et de prendre une bonne douche. Je m’étais déshabillé et j’étais entré dans la douche.
Puis la porte de la salle de bain s’était ouverte. C’était Amandine qui entrait. Elle était nue. Elle m’avait rejoint dans la grande douche italienne. Amandine était belle à croquer. Mais bon je n’allais pas bander pour elle. Amandine me demandait si cela ne me dérangeait pas. Bien sûr que non lui avais-je répondu en ajoutant que j’avais déjà vu ma sœur, nue, régulièrement. J’avais ajouté que nous nous baignons nus dans la piscine à la maison. J’avais aussi dit que nous faisions du naturisme durant l’été.
Amandine m’avoua qu’elle aimerait elle aussi se baigner nue. Je lui avais dit qu’elle était alors la bienvenue à la maison après que tout ce soit calmé et bien sûr quand il ferait beau, lors de l’été prochain.
Une fois la douche terminée nous nous étions séchés. Je m’étais habillé et j’étais descendu pour aller au petit déjeuner. La maman de mon amie Amandine nous attendait. Finalement Amandine était arrivée cinq bonnes minutes après moi.
Nous avions mangé de bon appétit sans retenue.
Puis il fut l’heure d’aller à l’école. Je ne savais que penser, je n’avais pas envie d’y aller. Je ne voulais plus tomber sur mon père puis la police serait présente. Mais je ne voulais pas tomber non plus sur Jean !
Amandine m’a dit qu’elle serait près de moi et qu’elle avait appelé Jacques et Joseph pour leur demander de m’attendre à l’entrée du bahut pour que je sois entouré de mes amis.
A l’ouverture de la porte, Alexis vit un jeune homme avec une dame. Alexis pris la parole :
Alex : Oui, bonjour.
La dame : Bonjour, je suis ma maman de Julien, et Julien est avec moi. Je viens pour quelque chose de grave.
Alex : Attendez deux minutes, je vais chercher maman.
Peu de temps plus tard.
Béa : Bonjour, il semble que vous vouliez nous faire part de quelque chose de grave ?
La dame : Bonjour, je suis Fanny, la maman de Julien et Julien est avec moi. C’est pour vous signaler que le papa de Philippe est à sa recherche. Il est passé à la maison il y a une petite demi-heure. Je sais que Phil est chez vous, c’était pour vous prévenir.
Béa : Entrez, ne restez pas dehors. Alexis, va chercher Phil, c’est urgent.
Alex : Oui maman, j’y vais.
Fanny : Oui, Julien a connu Phil durant les vacances d’été, et ma fille qui est copine avec la sœur de Phil. Je suppose que le père Phil est à sa recherche, il est passé chez nous et semblait avoir une liste à la main !
J’avais été réveillé par Alexis. J’étais descendu et je m’étais trouvé nez à nez avec Julien. Il avait pris la parole pour expliquer ce qui se passait. Mon père me cherchait et faisait le tour de mes connaissances. Il avait dû faire une liste de mes amis. J’étais au plus mal. Il devait savoir que Jacques était dans ma classe et que nous étions amis. Mais comment se faisait-il que mon père soit libre, qu’il ne soit pas derrière les barreaux !
Béatrice me vit devenir blême. Julien lui de son côté m’avait vu venir dans la maison de Jacques l’autre jour, mais il n’avait pas osé sonner.
Je m’étais mis à pleurer de rage. Mon père était une nouvelle fois à mes trousses. J’avais peur. Le papa de Jacques n’était pas présent, il était parti pour la semaine. Il fallait que je trouve une nouvelle fois un nouveau toit.
Jacques était descendu lui aussi, il avait directement compris ce qui se passait. Puis il avait suggéré d’aller chez Amandine, car mon père n’aurait pas pensé aller voir chez une fille de la classe.
C’est Jacques qui avait téléphoné à Amandine pour lui demander de m’héberger. Il lui avait expliqué la situation. Amandine avait tout de suite dit qu’elle acceptait de m’héberger. Elle se chargeait de faire passer le message à sa maman.
Béatrice avait vite préparé mes affaires dans un sac. Pendant ce temps-là Jacques a remercié Julien pour être venu nous avertir de la situation. Julien n’en voulait pas à Jacques d’être mon petit ami. Julien avait semble-t-il déjà tourné la page. Moi je ne savais plus dire un mot, j’étais livide, j’étais comme hors du temps, suspendu à des fils tel un pantin !
Julien et sa maman nous avaient embrassés, Jacques et moi, avant de quitter les lieux. J’avais vu dans le regard de Julien une forme d’inquiétude. Il se faisait du souci pour moi.
Jacques et moi nous étions montés dans la voiture de Béatrice. Nous nous rendions directement chez Amandine. Durant le trajet je me posais un tas de questions. Comment faire pour vivre, aller à l’école, voir maman et ma sœur, je ne savais plus où j’en étais !
Nous étions enfin arrivés chez Amandine. Nous n’avions même pas eu besoin de sonner, Amandine ouvrait la porte avant même que nous soyons descendus de l’auto. A mon arrivée sur le pas de la porte Amandine m’avait pris dans ses bras. Elle m’enlaçait et m’étreignait.
La maman d’Amandine arrivait sur le pas de la porte. Elle nous fit tous renter. Amandine lui avait expliqué la situation et elle avait directement accepté de m’héberger. Béatrice avait apporté quelques précisions.
Jacques aurait bien voulu rester avec moi chez Amandine, mais il était plus sage pour moi qu’il soit présent chez lui si mon père venait pour tenter de me trouver. Jacques quittait la maison d’Amandine, non sans m’avoir embrassé et recommandé de ne pas faire de bêtise, et qu’il tenait à moi, il m’aimait.
J’étais assis dans un fauteuil du salon. Amandine parlait avec sa maman dans la cuisine. Je pouvais quand même entendre ce qu’elles disaient.
Aman : Merci maman, merci d’avoir accepté d’héberger Phil. Tu sais il en a déjà beaucoup vu, je te l’ai expliqué.
M.Am : Oui Amandine, quand je vois dans quel état il est, je n’ose imaginer ce qu’il a enduré.
Aman : Tu vois, Phil est un ami, un très bon ami pour moi. C’est un garçon si gentil et toujours prêt à rendre service. Alors c’est à moi de l’aider maintenant.
M.Am : Oui, tu as raison. Et puis, je ne veux rien dire, mais on voit que Jacques est super amoureux de Phil.
Aman : Oui, je le sais. Ils vont très bien ensemble. Ils savent se tenir et je t’avoue que je les trouve craquants !
M.Am : Bon ce n’est pas tout, comment va-t-on s’organiser pour la nuit.
Aman : Maman, on ne peut pas laisser Phil seul, j’ai peur qu’il ne fasse une bêtise.
M.Am : Oui tu as raison, mais s’il fallait il pourrait aller dans la chambre d’ami avec toi.
Aman : J’y avais pensé, mais je n’osais pas te le demander. J’aime bien Phil en tant qu’ami, mais c’est tout ; ne t’inquiète pas, je sais que Phil saura me respecter.
M.Am : Pour moi c’est bon, je te fais confiance.
Je n’avais pas entendu la suite de la conversation entre Amandine et sa maman, je m’étais un peu assoupi.
Alors que j’étais chez Amandine, Julien s’était rendu avec Fanny, sa maman, à la maison, soit chez maman. Une fois devant la maison ils s’étaient présentés à maman.
Maman connaissait Fanny, donc en voyant cette dernière accompagnée d’un jeune-homme, qu’elle avait déjà entrevu, maman s’était demandé ce qu’il se passait. Delphine qui était également présente, elle avait soudain prit peur.
Del : Bonsoir Fanny, il y a quelque chose qui ne va pas avec Stéphanie.
Fan : Non Delphine, il n’y a rien avec Stéphanie, je suis ici avec Julien parce que je devais vous prévenir d’une chose assez grave.
Del : Oui, mais de quoi s’agit-il.
Fan : Julien dis ce que tu as vu l’autre jour et ce qu’il s’est passé ce soir.
Jul : Bien voilà, l’autre jour j’avais suivi Phil et Jacques jusqu’à chez lui, soit chez Jacques. Je savais donc où Phil allais depuis que nous avions eu un différent. Bref ce soir le papa de Phil est passé à la maison, il cherchait Phil. Maman et moi avions dit que nous ne savions pas où il était. Comme j’avais appris ce qui s’était passé avec Phil par ma sœur Stéphanie, j’ai tout de suite expliqué à maman qu’il fallait prévenir Phil que son père le cherchait. Nous étions donc allés le prévenir chez Jacques. Et delà Phil est allé ce soir chez Amandine, une copine de sa classe. Voilà
Del : Ah, non ce n’est pas possible. Maman tu te rends compte papa est encore à la poursuite de Phil.
Mam : Merci de m’avoir prévenue, merci Julien, tu as fait ce qu’il fallait.
Del : Julien, tu embrasses Stéphanie pour moi.
Jul : OK, tu me tiens au courant pour Phil. Ah oui, au fait il avait une feuille qui semblait contenir des adresses, je suppose que c’est pour rechercher Phil, c’est pour cela que Phil est chez Amandine, on pensait que son père irait chez ses copains plus tôt que chez une fille. Ça me fait mal de voir ce qu’il doit subir.
Del : Merci Julien, merci. Oui, sans faute je te tiens au courant.
Maman avait directement pris le téléphone pour avertir la police. Il fallait que mon père ne puisse pas mettre la main sur moi. Les policiers avaient dit à maman qu’ils seraient présents en civil à l’entrée de l’école ce vendredi matin. Maman était rassurée et Delphine aussi.
J’avais été prévenu par la maman d’Amandine, car elle avait été contactée par maman. J’avais déjà un peu moins peur sachant que la police serait présente à l’entrée du bahut.
Amandine s’était assise à côté de moi. Elle m’avait pris la main et elle m’avait dit :
Aman : Tu vois Phil, même Julien a pris ses responsabilités. Il aurait pu laisser les choses aller et s’en foutre, mais il a fait ce qu’il fallait. Bien sur ce ne l’excuse pas de t’avoir menti, mais je crois qu’il ne te veut aucun mal, bien au contraire, je pense qu’il veut rester en quelque sorte ton ami.
Moi : Oui, c’est vrai ce que tu dis Amandine, il aurait pu me laisser dans la merde mais il ne l’a pas fait. Je crois qu’il s’en veut tellement de m’avoir fait du mal qu’il fait tout pour se rattraper.
Aman : Tu vois tu n’es pas seul, il y des gens qui t’aiment et te veulent du bien.
Moi : Oui, je sais, toi déjà, merci, merci pour tout.
M.Am : Oh mais Phil, tu n’as pas à nous remercier, je suis certaine que si une amie ou un ami à toi avait des soucis, que tu serais le premier avec ta maman à lui venir en aide.
Moi : Oui, c’est vrai. Mais quand même merci.
Je m’étais levé et j’avais été embrasser la maman de mon amie Amandine. J’avais des larmes prêtes à couler, mais je me retenais. C’est Amandine qui pleurait. Je l’avais enlacée pour la remercier et la consoler. Amandine avait elle aussi peur de me voir encore plus mal. Amandine était une véritable amie sur laquelle je pouvais compter, je pouvais être compris et guidé par elle.
La maman de ma très chère amie nous avait proposé de manger un petit morceau pour ne pas rester l’estomac vide. Nous nous étions mis à table. A peine avions-nous commencé que le papa d’Amandine entrait dans la cuisine. Il salua son épouse, sa fille Amandine et puis en me regardant il dit :
P.Am : Bonsoir jeune homme, tu dois être Philippe, ou plus tôt Phil, le grand ami d’Amandine. Elle nous parle souvent de toi. Ne t’inquiète pas, c’est toujours en bien.»
Moi : Bonsoir monsieur, oui je suis Phil.
P.Am : Bienvenue à la maison.
Moi : Merci, c’est très gentil à vous de m’accueillir.
P.Am : Pas de problème mon gars.
Nous avions continué à manger, sans parler de mes problèmes, mais de tout, de la vie en général. C’était une ambiance très familiale. J’avais alors appris que le frère aîné d’Amandine était à l’université et qu’il ne revenait qu’un week-end sur deux. Bref j’étais choyé comme si j’avais été un de leur fils. Cela me faisait chaud au cœur. J’en oubliais pour quelques instants l’enfer que je venais de vivre. En pensant à ça je m’étais mis à pleurer, je craquais, j’étais à bout.
Je fus étonné de voir que c’est le papa d’Amandine qui s’était levé et qui m’avait pris dans ses bras. Il me rassurait, il me parlait doucement comme un père doit le faire envers un de ses enfants pour le rassurer, pour montrer tout son amour. J’en avais été tout retourné.
Amandine s’était alors approchée de nous et m’avait susurré à l’oreille :
Aman : Tu vois Phil, tu as encore un ami en plus pour te soutenir.»
P.Am : Tu vois Phil, Amandine m’avait expliqué qu’un ami de sa classe, un très bon ami avait-elle insisté, avait des soucis. Elle m’a expliqué dans les grandes lignes ce qui se passait. Je sais donc ce que tu vis avec ton papa. Je comprends donc que tu es très mal. Tu es gay et cela te regarde. Pour moi tu es un ami de ma fille et elle a accepté ce que tu es, alors moi je l’accepte aussi. Puis, je vais te dire, ton orientation sexuelle ne regarde que toi et toi seul. Je te le dis une seconde fois, tu es et tu seras toujours le bienvenu ici, dans notre maison.
À la suite de ses paroles, je me suis une nouvelle fois effondré en larme. Si je pouvais avoir un père comme le papa d’Amandine, que je serai heureux !
Amandine m’a pris dans ses bras en me disant que j’étais comme un frère pour elle.
Amandine m’avait réveillé, car je m’étais endormi dans le divan devant la télévision. Il était temps d’aller dormir.
Nous étions donc montés à l’étage dans la chambre d’ami. Jacques m’avait prêté un pyjama au cas où il fallait en porter chez Amandine. Il avait bien fait car Amandine m’avait expliqué qu’elle allait partager le lit avec moi. J’avais une certaine appréhension, mais ça allait le faire. Amandine me laissait la salle de bain le temps que je me change et que je me lave les dents. J’avais pris place dans le grand lit de la chambre d’ami. Amandine ayant fini elle aussi de se rafraîchir était venue me rejoindre.
Je ne savais comment faire, il fallait que je prévienne Amandine que cela m’arrivait de me pisser dessus, au lit, à la suite des événements. J’avais pris mon courage et en me tournant vers elle j’avais dit :
Moi : Amandine, il faut que je te dises quelque chose. Ce n’est pas facile, mais il faut que tu saches que depuis peu je …je refais ...
Aman : Phil, tu veux dire que tu refais pipi au lit.
Moi : Oui Amandine, oui ça m’est encore arrivé la nuit passée.
Aman : Phil, je ne sais que te dire, si ça arrive et bien tant pis !
Moi : Mais tu sais j’ai honte, j’ai honte de moi.
Aman : Mais Phil, il ne faut pas, tu n’en peux rien. C’est à la suite de tout ce qui t’es arrivé. Je le comprends très bien et je ne te jugerai pas si ça t’arrive de mouiller le lit.
Moi : Merci Amandine, tu es super pour moi. Tu es vraiment mon amie.
Aman : Bonne nuit Phil. Dors bien.
Moi : Merci, bonne nuit à toi aussi Amandine
Nous nous étions embrassés sur la joue.
Je m’étais endormi assez vite. Puis vers les deux heures du matin j’avais été réveillé par Amandine. Je faisais un cauchemar. Juste à temps, car j’avais déjà laissé passer un jet d’urine et ainsi mouillé le devant du pantalon de pyjama. J’avais pu arrêter ma miction.
J’avais vite été aux toilettes pour finir d’uriner. J’étais revenu dans la chambre, mais je devais ôter le pyjama mouillé. J’avais alors pris un boxer dans mon sac. En tournant le dos à Amandine, je m’étais changé. Je lui avais montré mes fesses. Une fois de retour dans le lit, j’étais rouge pivoine. Puis Amandine m’a dit :
Aman : Tu sais que tu as de belles fesses !
Moi : Oh, arrête, c’est gênant.
Aman : Tu sais Phil, pour moi tu es un très beau garçon, puis c’est ton choix, tu n’aimes que les garçons. Alors je sais que tu me respecteras. Bon, il faut se rendormir.
Le reste de la nuit s’était déroulé sans problème.
Au matin Amandine m’avait fait un large sourire. Je le lui ai rendu. Amandine était pour moi comme une bouée de sauvetage à laquelle on peut se raccrocher. Elle était plus qu’une amie pour moi, elle me comprenait et elle m’était de très bons conseils.
Je repensais à ce que je lui avais demandé, soit de se faire passer pour ma petite amie auprès de mon père. Si cela avait été fait, dans quelle histoire elle aurait, elle aussi été impliquée. J’avais pris mes responsabilités. J’avais dit être homo à mon père, mais surement pas de la meilleure des façons. Bon le mal était fait et j’en payais le prix fort. Mais je pouvais toujours regarder Amandine en face, je l’avais respectée en tant qu’amie.
Bon, nous nous étions levés. Amandine m’a dit d’aller dans la salle de bain et de prendre une bonne douche. Je m’étais déshabillé et j’étais entré dans la douche.
Puis la porte de la salle de bain s’était ouverte. C’était Amandine qui entrait. Elle était nue. Elle m’avait rejoint dans la grande douche italienne. Amandine était belle à croquer. Mais bon je n’allais pas bander pour elle. Amandine me demandait si cela ne me dérangeait pas. Bien sûr que non lui avais-je répondu en ajoutant que j’avais déjà vu ma sœur, nue, régulièrement. J’avais ajouté que nous nous baignons nus dans la piscine à la maison. J’avais aussi dit que nous faisions du naturisme durant l’été.
Amandine m’avoua qu’elle aimerait elle aussi se baigner nue. Je lui avais dit qu’elle était alors la bienvenue à la maison après que tout ce soit calmé et bien sûr quand il ferait beau, lors de l’été prochain.
Une fois la douche terminée nous nous étions séchés. Je m’étais habillé et j’étais descendu pour aller au petit déjeuner. La maman de mon amie Amandine nous attendait. Finalement Amandine était arrivée cinq bonnes minutes après moi.
Nous avions mangé de bon appétit sans retenue.
Puis il fut l’heure d’aller à l’école. Je ne savais que penser, je n’avais pas envie d’y aller. Je ne voulais plus tomber sur mon père puis la police serait présente. Mais je ne voulais pas tomber non plus sur Jean !
Amandine m’a dit qu’elle serait près de moi et qu’elle avait appelé Jacques et Joseph pour leur demander de m’attendre à l’entrée du bahut pour que je sois entouré de mes amis.