08-06-2022, 05:12 PM
Je nageais sans réfléchir. Je cherchais à m'épuiser pour ne plus penser. Je risquais de perdre Liam, Liam le seul garçon pour qui mon cœur avait craqué.
Jamais je n'avais été amoureux comme ça. Mais bon, je le voulais pour moi tout seul ! je ne voulais pas le partager !
Mais c'est qui ce con qui fait une bombe devant moi ?
Je sortis la tête de l'eau et je vis que c'était Liam, un Liam au visage fermé et crispé.
Je m'approchais de lui. On était maintenant à 50 cm l'un de l’autre.
- J’accepte.
- Tu acceptes quoi Liam ?
- Ce que tu m'as proposé mais, je voudrais te demander une chose.
- C'est quoi ?
- Je voudrais que tu me permettes une exception, juste une fois, à ce que tu m'as proposé.
- Et c'est quoi cette exception ?
- Je n'ai jamais fait l'amour avec une fille et je voudrais essayer au moins une fois dans ma vie. Je ne sais pas ce que ça donnera mais je veux essayer.
ça me fit sourire.
- Pour ce qui est des mecs je te promets l'exclusivité totale. Et d'ailleurs je voudrais qu'on fasse les tests au plus vite, pour pouvoir faire ce que l'on fait déjà, c'est à dire ne plus utiliser de préservatifs.
- Ta demande me surprend un peu pour les filles mais je veux bien t'accorder cette exception. Une fois et une unique fois ! Et après je te veux pour moi tout seul !
- Par contre, tu voudras bien m'expliquer comment on fait avec les filles parce que là, je ne sais pas du tout m'y prendre. Ce qui serait bien Bé, en fait, ça serait un plan à trois, comme ça tu m'expliquerais de visu comment faire et, au cas où j'aurais une panne, tu pourrais me remplacer.
J'éclatais de rire. Je lui racontais ce que j'avais fait avec Frantz.
- Oui, Un truc du genre ça me conviendrait parfaitement. Alors Bé, tu veux bien le faire avec moi ?
Pour toute réponse je lui roulais une pelle. Et on entendit des sifflets et des applaudissements venant de la maison.
Je serrais Liam contre moi et je pouvais sentir que lui aussi avait des envies. On se sécha et on remonta dans la chambre où on fit l'amour avec une passion et une ardeur qu'on n'avait jamais eues jusque-là !
On avait joui déjà deux fois chacun et on se remettait un peu, ayant pour intention de recommencer, quand quelqu'un frappa à la porte.
On se recouvrit du drap et on dit :
- C'est bon, tu peux entrer.
C'était Tony.
- On vous attend pour manger, alors si vous pouviez jouer les prolongations après ça serait bien ! J'ai faim moi !
- Ok, on prend une douche et on arrive.
On était en train de s'habiller quand mon téléphone sonna. C'était Joé.
- Hey Jeff, ça va depuis ce matin ?
- Oui, toujours pleine forme, et toi ?
- Pareil ! Vous faites quoi ce soir ?
- On a prévu d'aller en boite, et vous vous allez faire quoi ?
- Quand ma copine a vu la carte qu'on nous a donné ce matin elle m'a dit qu'elle voulait y aller. ça vous dit qu'on s'y retrouve vers onze heures ?
- Oui bien sûr, je crois qu'ils voulaient aller dans une autre boite mais je peux leur proposer celle-là. Ecoute on va aller manger, je leur en parle à table et je te rappelle après. A plus Joé !
Je cherchais dans mon sac et je trouvais le fameux passe VIP que je mis dans mon portemonnaie.
Quand on arriva en se tenant par la main il n'y eut aucun commentaire. Et le repas commença. La maitresse de maison nomma les plats, en les mettant à table :
- Salade verte à la truffe !
- Pates aux truffes !
- Poulet rôti truffé !
Et la mère de Liam n'avait pas mégoté sur la truffe !
- Vous savez que la truffe est réputée pour être aphrodisiaque !
C'est le père de Liam qui venait de dire ça. Et Liam taquin lui répondit :
- J'en connais un qui va avoir des ampoules alors !
Gaële lui tira la langue et Tony lui fit un doigt d’honneur.
- Tu l'as bien mérité mon garçon ! Vous avez prévu de faire quoi ce soir ?
- On sort Bé en boite, Mam ! Tu te rends compte il n'y est jamais allé !
- En parlant de ça, Joé m'a téléphoné et il voudrait qu'on se retrouve vers onze heures, en boite et il propose qu'on se retrouve devant l'entrée du Star.
- Le Star ! Mais ça va pas la tête ! Jamais on nous laissera entrer ! Il faut être membre ! Ou avoir une carte VIP, comme ça tu ne fais même pas la queue ! ça serait trop bien mais c'est impossible.
Je cherchais mon porte-monnaie et je sortis la carte. Et il y avait le logo de la boite et juste dessous écrit en gros et en doré VIP !
Je la tendis à Tony qui venait de faire la réflexion en lui disant :
- Tu crois que celle-là fera l'affaire ?
Il me prit la carte des mains, il la lut, la tourna, la retourna, se leva comme un fou et se mit à danser sur place.
- Yes, yes, yes ! Mais tu la sors d'où cette carte ? Putain ! Jamais j'aurai espéré y entrer de ma vie !
- Un petit cadeau qu'on m'a fait ce matin pour me motiver à signer un contrat qu'on m'a proposé juste avant.
- De quoi tu parles, tu ne m'en as même pas parlé.
- C'était mon joker au cas où tu serais resté aux Etats unis. Mais je n'en aurai pas besoin.
- Mais c'est quoi ce contrat qu'on t'a proposé ? tu veux bien nous en parler ?
- C'est les Golden Bears qui veulent me recruter. Et la carte c'est un petit cadeau de motivation en plus des autres avantages financiers, l'université ou l'école de mon choix avec une place assurée et le diplôme aussi en cas de bons résultats au foot.
ça a été une foule de questions qui a fusé de toute part.
- Mais tu es ouf de refuser ! Tu te rends pas compte de la chance que tu as !
- Mais ma chance elle est là, à côté de moi ! S'il était resté, j'aurai accepté mais là, maintenant, que je sais que Liam va retourner en France, c'est hors de question que j’accepte.
- Wow, c'est beau l'amour ! Bon c'est pas tout ça mais si on va au Star, il faut qu'on se prépare. Et je sais ce que je vais mettre.
- Tu vas mettre la superbe petite robe noire que tu as achetée ?
- Oui quoi d'autre ? Et toi tu vas mettre laquelle ?
- Allez, viens Tony, tu me diras celles que tu préfères. Et toi aussi tu t'habilles comme il faut ! Je veux pas que les gens pensent que je sors avec un clochard !
Il leva les yeux au ciel, ce qui nous fit rire et devant l'insistance de Gaële il se leva et la suivit.
Son père nous fit rire quand il lâcha :
- Wouf ! wouf !
Tony le foudroya du regard. Et nous on éclata de rire !
Bon, dix heures, On était prêt. Liam était classe, pantalon à pince, chemise blanche et veste.
Moi, c'était bien plus simple. Un jean et une chemise dont Liam m'avait retroussé les manches jusqu'au milieu des avant-bras.
On se retrouva en bas et Mika et Tony étaient fringués un peu comme Liam. Mais les filles, elles, étaient sur plus que leur 31 ! Méli avait une robe noir qui la moulait à la perfection et des talons hauts, tandis que Gaële en portait une saumon qui lui allait tout aussi bien.
On prit deux voitures et pour trouver une place on dut se garer assez loin. Quand on était passé devant la boite la queue était déjà grande.
- Je ne suis pas sûr que les derniers puissent rentrer mais la queue va encore s'allonger !
- Mais comment ça se fait qu'il y a tant de monde qui veut y aller ?
- C'est la boite à la mode où il faut être vu ! Et il y a aussi pas mal de célébrités qui y viennent alors les starlettes, les acteurs débutants se bousculent pour les rencontrer.
On avait un bon kilomètre à faire pour arriver à la boite. Joé m'appela pour me dire de l’attendre. Il était avec sa copine un peu plus loin derrière nous.
Lui, et sa copine aussi, étaient habillés classe ! C'est moi qui avait l'air d'un clochard !
On arriva enfin à la fin de la file mais on la remonta. Les gens râlaient et nous disaient de nous mettre à la queue comme tout le monde.
On approchait de la porte quand un van qui arrivait à toute vitesse stoppa devant la porte et six mecs en sortirent armés de batte de baseball ou de barre de fer et se dirigèrent vers l’entrée. Un des videurs rentra et les deux autres sortirent des matraques.
Les vigiles se défendaient bien mais les autres aussi ! Et à deux contre six, ils reculaient et allaient bientôt être coincés contre la porte. Joé me donna un coup de coude et je le vis partir en courant vers les agresseurs. Je le suivis et il en plaqua deux en même temps. Il les fit tomber. L’un d'eux s'assomma en tapant la tête contre le bord du trottoir.
J’évitais à Joé de se faire fracasser la tête en attrapant par le poignet celui qui comptait le frapper et il y eut un craquement sec qui le fit hurler.
Maintenant on était à égalité. La porte s'ouvrit et trois autres vigiles sortirent. Voyant ça, les quatre autres debout remontèrent dans le van qui repartit en trombe, manquant d'écraser les gens qui, pris de panique, avaient fui !
La police arriva et embarqua les deux mecs et par le talkie-walkie d'un des flics, on apprit que ceux du van venaient d'être arrêtés.
La file se reforma et les vigiles durent intervenir pour remettre de l'ordre car les gens se disputaient parce qu'un tel qui était derrière eux se retrouvait maintenant devant.
Avec Joé on sortit nos cartes et les vigiles nous firent entrer.
On nous conduisit directement au carré VIP où il y avait déjà pas mal de monde. On nous installa à une table et une serveuse demanda ce que l'on voulait boire.
Aucun de nous ne buvait d’alcool. Elle en fut surprise mais sans plus. Un homme vint nous voir et nous remercia de notre aide puis il alla s'assoir avec quatre jeunes qui avaient tout de militaires en permission.
On partit tous danser et pour être franc, je m’éclatais. Des filles vinrent se frotter à Liam et moi mais quand elles se montrèrent un peu trop entreprenantes, on les stoppa.
J'en pouvais plus et j'avais soif. Avec Liam on retourna s'assoir et on discutait quand il me dit :
- Tu as fait une touche, Bé ?
- De quoi tu parles ?
- Des quatre mecs là-bas, ils ne font que te regarder. Tu les connais ?
Je me tournais vers eux et les regardais.
- Heu non, jamais vu.
Un d'eux se leva et s'approcha de nous.
- Salut, moi c'est Steeve et avec mes potes on a fait un pari. On est deux à dire que tu n'es pas le type de la vidéo et les deux autres disent que c'est toi qui a mis le mec à la poubelle. Tu peux nous départager ?
Avec Liam, on éclata de rire.
- Oui, c'est moi.
- T'es sérieux ?
- Bin oui.
- Tu veux bien venir leur dire ? Sinon ils ne me croiront pas.
Je me levais et je l’accompagnais. Je confirmais à ses potes que c'était bien moi. Le gars qui était venu nous remercier passait par là et Steeve alla le chercher.
- Bill, tu sais quand je te disais que je le connaissais, enfin que je l'avais déjà vu quelque part et que tu te foutais de ma gueule et bien j'avais raison ! Et toi aussi tu le connais et tu lui dois quelque chose.
- Je le connais ? Je lui dois quelque chose ? Tu débloques !
Il sortit son téléphone et lui mit l’écran sous le nez.
- Non, c'est pas vrai, c'est toi qui lui a fait ça ?
- Oui, il m'avait énervé.
- Tu veux bien me montrer comment tu as fait ?
- Je veux bien mais c'est un peu bas de plafond ici.
- On n'a qu'à aller sur la piste de danse. Steeve tu veux bien faire le cobaye ?
- Hein ! Mais pourquoi moi ?
- Parce que tu as la même taille et la même corpulence que l'autre con et qu'en plus tu es un petit frère qui ferait tout pour faire plaisir à son grand frère.
- Vous pouvez lui prêter votre cravate ?
Steeve la mit et une fois au milieu de la piste de danse je l'attrapais par la cravate, par sa ceinture et je commençais à le soulever. Un vigile voulut intervenir mais Bill lui fit signe de ne rien faire.
Je soulevais Steeve au-dessus de ma tête et je le fis redescendre tête première jusqu'au niveau de la jupe d'une fille qui nous regardait faire en applaudissant. Puis je le posais au sol. Steeve ne bougea pas. Il avait la figure rouge vif. Il se releva et la seule chose qu'il dit c'est :
- Elle n'a pas de culotte !
Et la fille lui colla une gifle en le traitant de vicieux. On éclata tous de rire. Du coup les quatre mecs vinrent s'installer avec nous. C'étaient bien des militaires et ils avaient deux semaines de permission avant de partir pour l’Afghanistan.
On retourna danser et avec Liam on se frôlait. Quand on retourna nous asseoir un des potes de Steeve me demanda :
- Vous êtes gay ?
- Moi non, mais Liam qui est mon boy-friend oui, il est gay.
Ils éclatèrent de rire et ça ne changea rien dans nos relations.
Bill arriva avec deux mecs qui me félicitèrent et chacun d'eux me donna une espèce de ticket sur lequel ils avaient marqué « 10 personnes » qu'ils fourrèrent dans la poche de ma chemise.
Ils me serrèrent la main et partirent.
- Heu, c'était qui ces mecs-là ?
- Quoi ? Tu ne les connais pas ? Mais c'est les deux plus grandes stars de la musique du moment ! Les places de leurs concerts s'arrachent à prix d'or !
- Ah bon ? C'est bien alors.
On retourna danser un peu et, vers quatre heures, on décida de rentrer. Mais avant de partir Bill me remit une nouvelle carte. Celle-là était permanente et elle permettait l’accès dans plusieurs boites réputées des USA.
On se leva à l'heure du brunch.
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Jamais je n'avais été amoureux comme ça. Mais bon, je le voulais pour moi tout seul ! je ne voulais pas le partager !
Mais c'est qui ce con qui fait une bombe devant moi ?
Je sortis la tête de l'eau et je vis que c'était Liam, un Liam au visage fermé et crispé.
Je m'approchais de lui. On était maintenant à 50 cm l'un de l’autre.
- J’accepte.
- Tu acceptes quoi Liam ?
- Ce que tu m'as proposé mais, je voudrais te demander une chose.
- C'est quoi ?
- Je voudrais que tu me permettes une exception, juste une fois, à ce que tu m'as proposé.
- Et c'est quoi cette exception ?
- Je n'ai jamais fait l'amour avec une fille et je voudrais essayer au moins une fois dans ma vie. Je ne sais pas ce que ça donnera mais je veux essayer.
ça me fit sourire.
- Pour ce qui est des mecs je te promets l'exclusivité totale. Et d'ailleurs je voudrais qu'on fasse les tests au plus vite, pour pouvoir faire ce que l'on fait déjà, c'est à dire ne plus utiliser de préservatifs.
- Ta demande me surprend un peu pour les filles mais je veux bien t'accorder cette exception. Une fois et une unique fois ! Et après je te veux pour moi tout seul !
- Par contre, tu voudras bien m'expliquer comment on fait avec les filles parce que là, je ne sais pas du tout m'y prendre. Ce qui serait bien Bé, en fait, ça serait un plan à trois, comme ça tu m'expliquerais de visu comment faire et, au cas où j'aurais une panne, tu pourrais me remplacer.
J'éclatais de rire. Je lui racontais ce que j'avais fait avec Frantz.
- Oui, Un truc du genre ça me conviendrait parfaitement. Alors Bé, tu veux bien le faire avec moi ?
Pour toute réponse je lui roulais une pelle. Et on entendit des sifflets et des applaudissements venant de la maison.
Je serrais Liam contre moi et je pouvais sentir que lui aussi avait des envies. On se sécha et on remonta dans la chambre où on fit l'amour avec une passion et une ardeur qu'on n'avait jamais eues jusque-là !
On avait joui déjà deux fois chacun et on se remettait un peu, ayant pour intention de recommencer, quand quelqu'un frappa à la porte.
On se recouvrit du drap et on dit :
- C'est bon, tu peux entrer.
C'était Tony.
- On vous attend pour manger, alors si vous pouviez jouer les prolongations après ça serait bien ! J'ai faim moi !
- Ok, on prend une douche et on arrive.
On était en train de s'habiller quand mon téléphone sonna. C'était Joé.
- Hey Jeff, ça va depuis ce matin ?
- Oui, toujours pleine forme, et toi ?
- Pareil ! Vous faites quoi ce soir ?
- On a prévu d'aller en boite, et vous vous allez faire quoi ?
- Quand ma copine a vu la carte qu'on nous a donné ce matin elle m'a dit qu'elle voulait y aller. ça vous dit qu'on s'y retrouve vers onze heures ?
- Oui bien sûr, je crois qu'ils voulaient aller dans une autre boite mais je peux leur proposer celle-là. Ecoute on va aller manger, je leur en parle à table et je te rappelle après. A plus Joé !
Je cherchais dans mon sac et je trouvais le fameux passe VIP que je mis dans mon portemonnaie.
Quand on arriva en se tenant par la main il n'y eut aucun commentaire. Et le repas commença. La maitresse de maison nomma les plats, en les mettant à table :
- Salade verte à la truffe !
- Pates aux truffes !
- Poulet rôti truffé !
Et la mère de Liam n'avait pas mégoté sur la truffe !
- Vous savez que la truffe est réputée pour être aphrodisiaque !
C'est le père de Liam qui venait de dire ça. Et Liam taquin lui répondit :
- J'en connais un qui va avoir des ampoules alors !
Gaële lui tira la langue et Tony lui fit un doigt d’honneur.
- Tu l'as bien mérité mon garçon ! Vous avez prévu de faire quoi ce soir ?
- On sort Bé en boite, Mam ! Tu te rends compte il n'y est jamais allé !
- En parlant de ça, Joé m'a téléphoné et il voudrait qu'on se retrouve vers onze heures, en boite et il propose qu'on se retrouve devant l'entrée du Star.
- Le Star ! Mais ça va pas la tête ! Jamais on nous laissera entrer ! Il faut être membre ! Ou avoir une carte VIP, comme ça tu ne fais même pas la queue ! ça serait trop bien mais c'est impossible.
Je cherchais mon porte-monnaie et je sortis la carte. Et il y avait le logo de la boite et juste dessous écrit en gros et en doré VIP !
Je la tendis à Tony qui venait de faire la réflexion en lui disant :
- Tu crois que celle-là fera l'affaire ?
Il me prit la carte des mains, il la lut, la tourna, la retourna, se leva comme un fou et se mit à danser sur place.
- Yes, yes, yes ! Mais tu la sors d'où cette carte ? Putain ! Jamais j'aurai espéré y entrer de ma vie !
- Un petit cadeau qu'on m'a fait ce matin pour me motiver à signer un contrat qu'on m'a proposé juste avant.
- De quoi tu parles, tu ne m'en as même pas parlé.
- C'était mon joker au cas où tu serais resté aux Etats unis. Mais je n'en aurai pas besoin.
- Mais c'est quoi ce contrat qu'on t'a proposé ? tu veux bien nous en parler ?
- C'est les Golden Bears qui veulent me recruter. Et la carte c'est un petit cadeau de motivation en plus des autres avantages financiers, l'université ou l'école de mon choix avec une place assurée et le diplôme aussi en cas de bons résultats au foot.
ça a été une foule de questions qui a fusé de toute part.
- Mais tu es ouf de refuser ! Tu te rends pas compte de la chance que tu as !
- Mais ma chance elle est là, à côté de moi ! S'il était resté, j'aurai accepté mais là, maintenant, que je sais que Liam va retourner en France, c'est hors de question que j’accepte.
- Wow, c'est beau l'amour ! Bon c'est pas tout ça mais si on va au Star, il faut qu'on se prépare. Et je sais ce que je vais mettre.
- Tu vas mettre la superbe petite robe noire que tu as achetée ?
- Oui quoi d'autre ? Et toi tu vas mettre laquelle ?
- Allez, viens Tony, tu me diras celles que tu préfères. Et toi aussi tu t'habilles comme il faut ! Je veux pas que les gens pensent que je sors avec un clochard !
Il leva les yeux au ciel, ce qui nous fit rire et devant l'insistance de Gaële il se leva et la suivit.
Son père nous fit rire quand il lâcha :
- Wouf ! wouf !
Tony le foudroya du regard. Et nous on éclata de rire !
Bon, dix heures, On était prêt. Liam était classe, pantalon à pince, chemise blanche et veste.
Moi, c'était bien plus simple. Un jean et une chemise dont Liam m'avait retroussé les manches jusqu'au milieu des avant-bras.
On se retrouva en bas et Mika et Tony étaient fringués un peu comme Liam. Mais les filles, elles, étaient sur plus que leur 31 ! Méli avait une robe noir qui la moulait à la perfection et des talons hauts, tandis que Gaële en portait une saumon qui lui allait tout aussi bien.
On prit deux voitures et pour trouver une place on dut se garer assez loin. Quand on était passé devant la boite la queue était déjà grande.
- Je ne suis pas sûr que les derniers puissent rentrer mais la queue va encore s'allonger !
- Mais comment ça se fait qu'il y a tant de monde qui veut y aller ?
- C'est la boite à la mode où il faut être vu ! Et il y a aussi pas mal de célébrités qui y viennent alors les starlettes, les acteurs débutants se bousculent pour les rencontrer.
On avait un bon kilomètre à faire pour arriver à la boite. Joé m'appela pour me dire de l’attendre. Il était avec sa copine un peu plus loin derrière nous.
Lui, et sa copine aussi, étaient habillés classe ! C'est moi qui avait l'air d'un clochard !
On arriva enfin à la fin de la file mais on la remonta. Les gens râlaient et nous disaient de nous mettre à la queue comme tout le monde.
On approchait de la porte quand un van qui arrivait à toute vitesse stoppa devant la porte et six mecs en sortirent armés de batte de baseball ou de barre de fer et se dirigèrent vers l’entrée. Un des videurs rentra et les deux autres sortirent des matraques.
Les vigiles se défendaient bien mais les autres aussi ! Et à deux contre six, ils reculaient et allaient bientôt être coincés contre la porte. Joé me donna un coup de coude et je le vis partir en courant vers les agresseurs. Je le suivis et il en plaqua deux en même temps. Il les fit tomber. L’un d'eux s'assomma en tapant la tête contre le bord du trottoir.
J’évitais à Joé de se faire fracasser la tête en attrapant par le poignet celui qui comptait le frapper et il y eut un craquement sec qui le fit hurler.
Maintenant on était à égalité. La porte s'ouvrit et trois autres vigiles sortirent. Voyant ça, les quatre autres debout remontèrent dans le van qui repartit en trombe, manquant d'écraser les gens qui, pris de panique, avaient fui !
La police arriva et embarqua les deux mecs et par le talkie-walkie d'un des flics, on apprit que ceux du van venaient d'être arrêtés.
La file se reforma et les vigiles durent intervenir pour remettre de l'ordre car les gens se disputaient parce qu'un tel qui était derrière eux se retrouvait maintenant devant.
Avec Joé on sortit nos cartes et les vigiles nous firent entrer.
On nous conduisit directement au carré VIP où il y avait déjà pas mal de monde. On nous installa à une table et une serveuse demanda ce que l'on voulait boire.
Aucun de nous ne buvait d’alcool. Elle en fut surprise mais sans plus. Un homme vint nous voir et nous remercia de notre aide puis il alla s'assoir avec quatre jeunes qui avaient tout de militaires en permission.
On partit tous danser et pour être franc, je m’éclatais. Des filles vinrent se frotter à Liam et moi mais quand elles se montrèrent un peu trop entreprenantes, on les stoppa.
J'en pouvais plus et j'avais soif. Avec Liam on retourna s'assoir et on discutait quand il me dit :
- Tu as fait une touche, Bé ?
- De quoi tu parles ?
- Des quatre mecs là-bas, ils ne font que te regarder. Tu les connais ?
Je me tournais vers eux et les regardais.
- Heu non, jamais vu.
Un d'eux se leva et s'approcha de nous.
- Salut, moi c'est Steeve et avec mes potes on a fait un pari. On est deux à dire que tu n'es pas le type de la vidéo et les deux autres disent que c'est toi qui a mis le mec à la poubelle. Tu peux nous départager ?
Avec Liam, on éclata de rire.
- Oui, c'est moi.
- T'es sérieux ?
- Bin oui.
- Tu veux bien venir leur dire ? Sinon ils ne me croiront pas.
Je me levais et je l’accompagnais. Je confirmais à ses potes que c'était bien moi. Le gars qui était venu nous remercier passait par là et Steeve alla le chercher.
- Bill, tu sais quand je te disais que je le connaissais, enfin que je l'avais déjà vu quelque part et que tu te foutais de ma gueule et bien j'avais raison ! Et toi aussi tu le connais et tu lui dois quelque chose.
- Je le connais ? Je lui dois quelque chose ? Tu débloques !
Il sortit son téléphone et lui mit l’écran sous le nez.
- Non, c'est pas vrai, c'est toi qui lui a fait ça ?
- Oui, il m'avait énervé.
- Tu veux bien me montrer comment tu as fait ?
- Je veux bien mais c'est un peu bas de plafond ici.
- On n'a qu'à aller sur la piste de danse. Steeve tu veux bien faire le cobaye ?
- Hein ! Mais pourquoi moi ?
- Parce que tu as la même taille et la même corpulence que l'autre con et qu'en plus tu es un petit frère qui ferait tout pour faire plaisir à son grand frère.
- Vous pouvez lui prêter votre cravate ?
Steeve la mit et une fois au milieu de la piste de danse je l'attrapais par la cravate, par sa ceinture et je commençais à le soulever. Un vigile voulut intervenir mais Bill lui fit signe de ne rien faire.
Je soulevais Steeve au-dessus de ma tête et je le fis redescendre tête première jusqu'au niveau de la jupe d'une fille qui nous regardait faire en applaudissant. Puis je le posais au sol. Steeve ne bougea pas. Il avait la figure rouge vif. Il se releva et la seule chose qu'il dit c'est :
- Elle n'a pas de culotte !
Et la fille lui colla une gifle en le traitant de vicieux. On éclata tous de rire. Du coup les quatre mecs vinrent s'installer avec nous. C'étaient bien des militaires et ils avaient deux semaines de permission avant de partir pour l’Afghanistan.
On retourna danser et avec Liam on se frôlait. Quand on retourna nous asseoir un des potes de Steeve me demanda :
- Vous êtes gay ?
- Moi non, mais Liam qui est mon boy-friend oui, il est gay.
Ils éclatèrent de rire et ça ne changea rien dans nos relations.
Bill arriva avec deux mecs qui me félicitèrent et chacun d'eux me donna une espèce de ticket sur lequel ils avaient marqué « 10 personnes » qu'ils fourrèrent dans la poche de ma chemise.
Ils me serrèrent la main et partirent.
- Heu, c'était qui ces mecs-là ?
- Quoi ? Tu ne les connais pas ? Mais c'est les deux plus grandes stars de la musique du moment ! Les places de leurs concerts s'arrachent à prix d'or !
- Ah bon ? C'est bien alors.
On retourna danser un peu et, vers quatre heures, on décida de rentrer. Mais avant de partir Bill me remit une nouvelle carte. Celle-là était permanente et elle permettait l’accès dans plusieurs boites réputées des USA.
On se leva à l'heure du brunch.
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