14-05-2022, 02:35 PM
Je me fais la réflexion suivante : le maître-nageur qui nous raccompagne est-il au courant que nous sommes gays ? Il a sûrement très bien entendu les propos des trois fauteurs de trouble. En tout cas, il n’y a pas fait allusion. Nous savons néanmoins que nous devons toujours rester sur nos gardes pour éviter de tels problèmes.
Nous sommes donc sur le chemin de retour et nous devons rentrer tous les quatre chez les parents de Ben. Je vois que Christophe est nerveux, Gaby, lui nous regarde Ben et moi, puis il dit :
Gab : « Heureusement que tu étais là Phil et que tu aies pu contrer le premier mec !
Moi : Merci Gaby, mais j’avais vu que les maîtres-nageurs étaient au bout du couloir et qu’ils arrivaient vers nous.
Ben : Je pense qu’ils ont très bien compris au premier coup d’œil et après les propos et menaces proférés à notre encontre, qu’ils ont bien entendu, que nous n’étions nullement responsables de ce qui se passait.
Chr : C’est vrai, mais je ne vous cache pas que j’ai eu peur !
Moi : Je le conçois Christophe. J’ai déjà subi quelques agressions et c’est toujours nous qui en prenons plein la gueule au sens large car si nous n’avons pas eu de coup, cela reste traumatisant. Et même si nous nous pensons assez forts pour dire que cela n’a aucun effet, c’est entièrement faux. Cela reste quand même gravé dans une partie de notre mémoire et cela peut resurgir bien plus tard !
Ben : Oui, ce que Phil dit est la vérité. Nous devons en parler à nos parents, c’est la première chose à faire. Et nous confier à eux, c’est déjà le début de la « guérison » !
Gab : Oui je pense que je vais le faire, je vais en parler à mes parents.
Moi : Très bien Gaby. Et toi Chris, tu vas le faire ?
Chr : Je ne sais pas trop, car je crains que je ne puisse plus sortir avec vous !
Moi : Mais cela ne sert à rien, ce n’est pas notre faute, ni de la tienne. Tu n’es pas responsable de ça Chris.
Gab : Je crois que tu dois en parler en premier à ton frère Jean-Pierre, il sera à même de t’aider.
Chr : Oui, je vais en parler à J-P. : c’est la meilleure chose à faire !
Moi : Tu as mille fois raison. Si tu veux, je peux venir chez toi quand tu en parleras !
Chr : Merci Phil, si c’est le cas je te téléphone.
Ben : Tiens je me pose une question : le maître-nageur a entendu les propos homophobes prononcés, a-t-il des doutes nous concernant, suppose-t-il que nous sommes homos ?
Moi : Je me suis posé la même question Ben. Je ne sais que te dire, mais je pense qu’il s’en doute maintenant.
Ben : Je crois que nous en saurons plus lorsque nous retournerons à la piscine une prochaine fois. »
Nous arrivons chez Arlette et Yves. Le trajet s’est passé à discuter de ce qui s’est passé. Je suis certain qu’Arlette verra directement qu’il est arrivé quelque chose, une maman a cette capacité de deviner quand ça ne va pas. Nous saluons Arlette. Elle nous signale que le goûter est prêt sur la table de la cuisine. Ça sent très bon ! C’est cake aux pommes et aux raisins secs, accompagné d’un bon cacao chaud. Nous nous installons et nous commençons à manger.
Arlette reste près de nous et nous demande comment s’est passé l’après-midi. Ben me regarde et il prend une bonne inspiration et il commence la narration de cette sortie à la piscine. Il explique que nous nous sommes amusés dans l’eau et que nous avons passé un excellent moment. C’est lorsque nous nous rendions vers les vestiaires qu’il y a eu un incident, dit-il !
Ben raconte alors ce qui s’est passé. Arlette est estomaquée d’entendre le récit de cette « attaque » homophobe. Elle dit alors :
Arl « Je n’en reviens pas, il y a des gars qui n’ont que ça à faire que d’embêter les autres. Que vous soyez gays ne regarde personne. Comme tu l’as dit Ben, vous ne vous êtes pas montrés trop entreprenants lorsque que vous étiez à la piscine, alors je ne comprends pas !
Moi : C’est vrai que nous n’avons pas du tout montré que nous sommes « différends », moi-même je ne comprends pas !
Arl : Et toi Gaby, qu’en penses-tu ?
Gab : Je ne sais pas trop quoi en penser, j’ai été assez surpris, mais j’ai pu encaisser les méchancetés qui ont été dites.
Arl : Peux-tu me dire comment tu te sens Christophe ?
Chr : Je ne me sens pas bien. C’est la première fois que je suis confronté à ce genre de chose. Je ne sais pas comment mes parents vont prendre cette nouvelle. Ce que je vais d’abord faire c’est d’en parler à Jean-Pierre, mon grand frère !
Arl : C’est une excellente idée Christophe. Il pourra t’aider.
Chr : Je sais, c’est gentil de le souligner. Puis Phil m’a promis de m’assister lorsque j’en parlerai avec mes parents !
Arl : C’est une très bonne idée et je te reconnais bien là Phil. Je veux que tu préviennes tes parents maintenant, car ils doivent être au courant de ce qui s’est passé. C’est la même chose pour toi Gaby, tu les préviendras aussi.
Moi : Je comptais le faire et il me semble important que je le fasse maintenant. Arlette, puis-je utiliser le téléphone ?
Arl : Mais bien sûr Phil. »
Je me dirige vers l’endroit où le téléphone est posé, c’est dans le hall d’entrée de la maison, tout comme chez moi. Je sonne et c’est Jean qui décroche. Je lui demande d’appeler soit maman, soit papa. C’est maman qui prend la communication. Je raconte alors la mésaventure vécue à la piscine et tout ce qui a été fait depuis. Maman est contente que je l’ai avisée. Elle me demande comment je me sens : je lui réponds que ça va ! Elle souhaite pouvoir parler avec Arlette. Les deux mamans s’entretiennent alors durant dix bonnes minutes.
Nous sommes tous les quatre dans le salon et nous patientons. Je vois quand même que Christophe n’est pas dans son assiette. Bien sûr Gaby l’avait aussi remarqué. Il faut que nous fassions attention à lui. Il va falloir aviser Jean-Pierre au plus tôt. En attendant Gaby prends son chéri dans les bras et ils se collent l’un à l’autre dans le divan.
Arlette ayant terminé avec maman, je lui signale que Chris ne va pas bien. Arlette va près de lui et elle le prend dans ses bras. Elle lui dit qu’elle va demander à son grand frère de venir pour discuter de ce qui s’est passé et de la suite à envisager. Arlette prend contact avec Jean-Pierre qui heureusement est présent chez lui. Il dit qu’il sera présent dans un bon quart d’heure !
Nous restons ensemble. Je discute avec Ben, il semble aller bien, mais il faudra voir après la soirée et la nuit comment il aura digéré l’incident. Gaby se décide alors à téléphoner à ses parents en vue de leurs expliquer les problèmes rencontrés durant notre présence à la piscine. Tout comme maman, Danielle, la maman de Gaby veut parler avec Arlette. Les deux mamans ont une conversation qui dure cinq minutes. A peine le combiné raccroché, la sonnette de la porte d’entrée retentit. Arlette ouvre à Jean-Pierre, c’est bien lui qui vient de sonner.
J-P et Arlette parlent deux minutes. Ensuite J-P retrouve Christophe assis à côté de Gaby. J-P lui donne un bisou sur le front et lui demande comment il se sent. Chris explique qu’il n’est pas très à l’aise mais qu’il veut rester avec Gaby et ses deux amis. Je dis à J-P que je suis disposé à aider Chris quand il préviendra ses parents. J-P est heureux de voir que je suis disponible à ce point pour son petit frère. Il marque son accord en me disant qu’il sera présent lui aussi à ce moment-là.
Finalement Chris peut rester loger avec Gaby dans la chambre d’ami. Nous restons donc ensemble, unis plus que jamais face à l’adversité. Cela nous permet de ne pas rester seul à ruminer, mais ensemble pour passer le cap. Arlette nous demande ce qui nous ferait plaisir pour le souper. Nous optons tous pour un bon spaghetti bolognaise.
Nous sommes donc sur le chemin de retour et nous devons rentrer tous les quatre chez les parents de Ben. Je vois que Christophe est nerveux, Gaby, lui nous regarde Ben et moi, puis il dit :
Gab : « Heureusement que tu étais là Phil et que tu aies pu contrer le premier mec !
Moi : Merci Gaby, mais j’avais vu que les maîtres-nageurs étaient au bout du couloir et qu’ils arrivaient vers nous.
Ben : Je pense qu’ils ont très bien compris au premier coup d’œil et après les propos et menaces proférés à notre encontre, qu’ils ont bien entendu, que nous n’étions nullement responsables de ce qui se passait.
Chr : C’est vrai, mais je ne vous cache pas que j’ai eu peur !
Moi : Je le conçois Christophe. J’ai déjà subi quelques agressions et c’est toujours nous qui en prenons plein la gueule au sens large car si nous n’avons pas eu de coup, cela reste traumatisant. Et même si nous nous pensons assez forts pour dire que cela n’a aucun effet, c’est entièrement faux. Cela reste quand même gravé dans une partie de notre mémoire et cela peut resurgir bien plus tard !
Ben : Oui, ce que Phil dit est la vérité. Nous devons en parler à nos parents, c’est la première chose à faire. Et nous confier à eux, c’est déjà le début de la « guérison » !
Gab : Oui je pense que je vais le faire, je vais en parler à mes parents.
Moi : Très bien Gaby. Et toi Chris, tu vas le faire ?
Chr : Je ne sais pas trop, car je crains que je ne puisse plus sortir avec vous !
Moi : Mais cela ne sert à rien, ce n’est pas notre faute, ni de la tienne. Tu n’es pas responsable de ça Chris.
Gab : Je crois que tu dois en parler en premier à ton frère Jean-Pierre, il sera à même de t’aider.
Chr : Oui, je vais en parler à J-P. : c’est la meilleure chose à faire !
Moi : Tu as mille fois raison. Si tu veux, je peux venir chez toi quand tu en parleras !
Chr : Merci Phil, si c’est le cas je te téléphone.
Ben : Tiens je me pose une question : le maître-nageur a entendu les propos homophobes prononcés, a-t-il des doutes nous concernant, suppose-t-il que nous sommes homos ?
Moi : Je me suis posé la même question Ben. Je ne sais que te dire, mais je pense qu’il s’en doute maintenant.
Ben : Je crois que nous en saurons plus lorsque nous retournerons à la piscine une prochaine fois. »
Nous arrivons chez Arlette et Yves. Le trajet s’est passé à discuter de ce qui s’est passé. Je suis certain qu’Arlette verra directement qu’il est arrivé quelque chose, une maman a cette capacité de deviner quand ça ne va pas. Nous saluons Arlette. Elle nous signale que le goûter est prêt sur la table de la cuisine. Ça sent très bon ! C’est cake aux pommes et aux raisins secs, accompagné d’un bon cacao chaud. Nous nous installons et nous commençons à manger.
Arlette reste près de nous et nous demande comment s’est passé l’après-midi. Ben me regarde et il prend une bonne inspiration et il commence la narration de cette sortie à la piscine. Il explique que nous nous sommes amusés dans l’eau et que nous avons passé un excellent moment. C’est lorsque nous nous rendions vers les vestiaires qu’il y a eu un incident, dit-il !
Ben raconte alors ce qui s’est passé. Arlette est estomaquée d’entendre le récit de cette « attaque » homophobe. Elle dit alors :
Arl « Je n’en reviens pas, il y a des gars qui n’ont que ça à faire que d’embêter les autres. Que vous soyez gays ne regarde personne. Comme tu l’as dit Ben, vous ne vous êtes pas montrés trop entreprenants lorsque que vous étiez à la piscine, alors je ne comprends pas !
Moi : C’est vrai que nous n’avons pas du tout montré que nous sommes « différends », moi-même je ne comprends pas !
Arl : Et toi Gaby, qu’en penses-tu ?
Gab : Je ne sais pas trop quoi en penser, j’ai été assez surpris, mais j’ai pu encaisser les méchancetés qui ont été dites.
Arl : Peux-tu me dire comment tu te sens Christophe ?
Chr : Je ne me sens pas bien. C’est la première fois que je suis confronté à ce genre de chose. Je ne sais pas comment mes parents vont prendre cette nouvelle. Ce que je vais d’abord faire c’est d’en parler à Jean-Pierre, mon grand frère !
Arl : C’est une excellente idée Christophe. Il pourra t’aider.
Chr : Je sais, c’est gentil de le souligner. Puis Phil m’a promis de m’assister lorsque j’en parlerai avec mes parents !
Arl : C’est une très bonne idée et je te reconnais bien là Phil. Je veux que tu préviennes tes parents maintenant, car ils doivent être au courant de ce qui s’est passé. C’est la même chose pour toi Gaby, tu les préviendras aussi.
Moi : Je comptais le faire et il me semble important que je le fasse maintenant. Arlette, puis-je utiliser le téléphone ?
Arl : Mais bien sûr Phil. »
Je me dirige vers l’endroit où le téléphone est posé, c’est dans le hall d’entrée de la maison, tout comme chez moi. Je sonne et c’est Jean qui décroche. Je lui demande d’appeler soit maman, soit papa. C’est maman qui prend la communication. Je raconte alors la mésaventure vécue à la piscine et tout ce qui a été fait depuis. Maman est contente que je l’ai avisée. Elle me demande comment je me sens : je lui réponds que ça va ! Elle souhaite pouvoir parler avec Arlette. Les deux mamans s’entretiennent alors durant dix bonnes minutes.
Nous sommes tous les quatre dans le salon et nous patientons. Je vois quand même que Christophe n’est pas dans son assiette. Bien sûr Gaby l’avait aussi remarqué. Il faut que nous fassions attention à lui. Il va falloir aviser Jean-Pierre au plus tôt. En attendant Gaby prends son chéri dans les bras et ils se collent l’un à l’autre dans le divan.
Arlette ayant terminé avec maman, je lui signale que Chris ne va pas bien. Arlette va près de lui et elle le prend dans ses bras. Elle lui dit qu’elle va demander à son grand frère de venir pour discuter de ce qui s’est passé et de la suite à envisager. Arlette prend contact avec Jean-Pierre qui heureusement est présent chez lui. Il dit qu’il sera présent dans un bon quart d’heure !
Nous restons ensemble. Je discute avec Ben, il semble aller bien, mais il faudra voir après la soirée et la nuit comment il aura digéré l’incident. Gaby se décide alors à téléphoner à ses parents en vue de leurs expliquer les problèmes rencontrés durant notre présence à la piscine. Tout comme maman, Danielle, la maman de Gaby veut parler avec Arlette. Les deux mamans ont une conversation qui dure cinq minutes. A peine le combiné raccroché, la sonnette de la porte d’entrée retentit. Arlette ouvre à Jean-Pierre, c’est bien lui qui vient de sonner.
J-P et Arlette parlent deux minutes. Ensuite J-P retrouve Christophe assis à côté de Gaby. J-P lui donne un bisou sur le front et lui demande comment il se sent. Chris explique qu’il n’est pas très à l’aise mais qu’il veut rester avec Gaby et ses deux amis. Je dis à J-P que je suis disposé à aider Chris quand il préviendra ses parents. J-P est heureux de voir que je suis disponible à ce point pour son petit frère. Il marque son accord en me disant qu’il sera présent lui aussi à ce moment-là.
Finalement Chris peut rester loger avec Gaby dans la chambre d’ami. Nous restons donc ensemble, unis plus que jamais face à l’adversité. Cela nous permet de ne pas rester seul à ruminer, mais ensemble pour passer le cap. Arlette nous demande ce qui nous ferait plaisir pour le souper. Nous optons tous pour un bon spaghetti bolognaise.