08-05-2022, 05:55 AM
Il me fallut deux jours pour me remettre du décalage horaire. Jours pendant lesquels on échangea quelques SMS avec Liam et j'en profitais pour tourner un peu dans le quartier en faisant mon jogging.
Je finis par trouver un espèce de stade autour duquel je tournais. Des gars sortirent des vestiaires et allèrent sur le terrain. Ils se faisaient des passes avec des ballons de foot américain.
Leur entraineur fit deux équipes et ils commencèrent à jouer.
J'avais vu quelques matchs à la télé mais, là, de voir ça en vrai, c'était plutôt intéressant.
Je m'assis dans les tribunes et je les regardais jouer un moment.
Leur entraineur n'était pas des plus souple de caractère et ils se faisaient copieusement engueuler !
Un d'eux essaya de dégager au pied mais il foira son coup et le ballon atterrit non loin de moi. J'allais le récupérer et je le leur renvoyais.
Il devait y avoir une cinquantaine de mètres et le gars qui le reçut recula en l’attrapant.
Une autre fois encore, je dus renvoyer le ballon, il devait y avoir 70 mètres.
Le coach se dirigea vers moi.
- Salut, ça te dit de venir jouer un peu avec nous ? Il me manque du monde.
- Bonjour monsieur, je veux bien mais je n'y ai jamais joué.
- Ce n'est pas bien grave, Tu m'as l'air d'un bon lanceur, plutôt précis. Le mien n'est pas là aujourd'hui et j'aurai besoin de toi pour mettre au point de nouvelles combinaisons.
Tu es Français à ton accent.
- Oui monsieur, c'est ça.
- Et tu t'appelles comment ?
- Jeff, monsieur.
- Bon ça va pas le faire, j'en ai déjà deux, on t'appellera French.
- Ok monsieur, va pour French.
- Et moi c'est pas monsieur, c'est coach !
- Oui coach.
Le coach me présenta aux autres et leur expliqua mon rôle. On répéta plusieurs fois les tactiques puis le coach nous envoya aux vestiaires pour nous changer, enfin enfiler la tenue pour un match.
Les gars m'aidèrent à mettre la mienne et on partit sur le terrain où on joua presque une heure. Puis on retourna aux vestiaires pour se changer.
L'entrainement était fini. J'allais partir mais mes partenaires me proposèrent de me doucher.
- Heu j'ai rien de prévu pour ça.
- On te prêtera ce qu'il faut.
J'acceptais et c'est pour la première fois de ma vie que je vis des mecs en jockstrap.
Un d'eux me demanda :
- Tu nous mates mec ?
- Non c'est juste que vos sous-vêtements sont trop bizarres. J'en n'ai jamais vu avant.
Et ceux qui en portaient m'expliquèrent les avantages de ce sous vêtement. Un beau blond baraqué en sortit un de son sac et me le jeta.
- Cadeau ! Il est neuf et propre ne t'en fais pas.
Et à la douche c'est eux qui me matèrent. En effet j'étais le seul mec à ne pas être circoncis.
- C'est pas gênant pour baiser ?
- De quoi ?
- Ton prépuce.
- Ha ça, ben non quand je bande mon gland est découvert normalement, comme vous.
La douche finie je me rhabillais et je repartis en trottinant chez mon oncle.
Mon cousin me voyant arriver me demanda ce que j'avais fait. Et il me proposa d'aller à la plage avec lui et sa sœur cet après-midi.
Demain c'était vendredi et ma tante organisait un repas en l'honneur de ma venue. Elle avait invité quelques amis de l'ambassade qui avaient des jeunes de notre âge et mon cousin me demanda si je ne voulais pas inviter Liam et sa sœur.
Demande anodine me direz-vous mais depuis qu'il l'avait vu, Mika était en crush sur Méli !
Un peu par ironie Gaële, ma cousine, me demanda s'ils n'avaient pas un petit frère par hasard. Ce à quoi je répondis que je n'en savais rien.
L'après-midi à la plage se passa plutôt bien. Mon cousin essaya de draguer quelques filles mais ça ne donna rien. Ma cousine se pâmait devant deux éphèbes musclés incontestablement gay. Je le lui dis mais elle ne me crut pas jusqu'au moment où ils s'embrassèrent !
- Mais c'est pas vrai ça ! Comment tu l'as su ?
- Je suis comme eux à moitié, alors entre copine on se reconnaît !
- T'es con toi ! Mais,… c'est vrai que tu marches à voile et à vapeur !
- C'est dérangeant pour toi ?
- Ha non tu fais ce que tu veux, tu sais j'ai des copines lesbiennes et des amis gays. On n'est pas aux Fourches ici mais à Los Angeles !
Quand on rentra, ma tante arrivait du supermarché.
- Vous tombez bien, aidez-moi à porter les sacs.
Une fois tout rangé ma tante me dit :
- Demain après-midi Bébé, tu ne prévois rien, je vais avoir besoin de toi. Ta mère m'a dit que tu étais un chef pour monter l'aïoli au pilon et ça fait longtemps que j'ai promis à mes amis de leur en faire un vrai. Alors tu sais à quoi tu vas servir. Et je t'en demanderai pas un mais 3 !
Un normal pour nous, bien aïllé, un autre plus léger en ail et une mayonnaise. Mais le tout monté au pilon !
Mika nous tournicotait autour. Sa mère lui demanda :
- Tu as fini de tourner en rond, ça m'énerve !
- Non c'est juste pour rappeler à Bé qu'il doit téléphoner à son pote de l'avion pour savoir s'il vient ou pas.
Sous son insistance je téléphonais à Liam. Je lui laissais un message. Il me rappela une demie heure après. Mika et Gaële étaient à côté de moi.
- Hey Liam, ça va ?
On discuta quelques minutes des deux jours qui venaient de passer et mes cousins trépignaient.
- Demain soir, ma tante organise un repas pour ma venue. Il y aura aussi quelques amis de l'ambassade et tu es invité avec ta sœur si ça te dit. Au fait, tu n'aurais pas un frangin aussi dans les 17, 18 ans pour ma cousine ?
…
Si, justement tu as ça sous la main et, comment? … il te demande à quoi ressemble ma cousine ? Bouge pas.
Je fis une photo d'elle et je la lui envoyais.
- Il me dit qu'il va venir. Je t'envoie une photo de lui.
- Au fait il y aura un aïoli pour le repas, tu sais ce que c'est ?
- Tu entends Maman, demain on est invité et il y aura un aïoli ! Depuis le temps que tu nous en parles, on va enfin savoir ce que c'est !
On entendait sa mère qui parlait et qui disait de rapporter des doggy bags pour elle et son mari.
J'avais mis le haut-parleur et ma tante entendant ça me dit de les inviter aussi. Ce que je fis. Sa mère minauda un peu et finit par accepter. Ils étaient attendus pour 18 heures.
C'est vrai qu'ici les gens mangeaient tôt !
Le soir on alla trainer dans un bar où mon cousin avait ses habitudes. Comme je ne buvais que des Pepsi le serveur ne se montra pas regardant sur mon âge.
On ne rentra pas trop tard et le lendemain je buvais le café avec mon oncle et ma tante avant qu’ils partent travailler.
Puis j'allais courir et retournais vers le stade. J'entendis siffler et le coach me fit signe de venir. Il me proposa de faire l'entrainement avec les autres qui aujourd'hui étaient bien plus nombreux.
Bon, on commença par plusieurs tours de stade, puis des assouplissements, on répéta les tactiques de la veille et on alla se changer pour se mettre en tenue.
Les deux lanceurs étant là je me retrouvais en première ligne, c'est le cas de le dire.
En face de moi j'avais Jo. Aussi haut que large mais d'une force phénoménale. Il me plaqua plusieurs fois assez violemment. ça le faisait sourire. L'engagement suivant il me fonça dessus comme un taureau fou et je fis une passe digne d'un toréador, un croche pied et une poussette dans le dos et il s'étala de tout son long. Je partis en courant et le gars qui avait réceptionné le ballon me l’envoya. Je le réceptionnais et je partis en courant et je marquais mon premier touch down !
Je participais au marquage du deuxième en faisant une passe de rugby en arrière à un gars qui me suivait et je participais aussi au troisième en faisant un lancer de plus de 70 m !
On avait gagné ! Et, les suivant au vestiaire, j'allais prendre ma douche avec eux.
Un des deux lanceurs vint discuter avec moi en Français.
- Salut je suis Joé et toi tu viens de France, du sud à entendre ton accent. Tu avais déjà joué ?
- Oui mais au rugby. Jamais au foot américain.
- Tu te débrouilles bien. Si tu faisais tes études ici tu n'aurais aucun mal à être pris dans une grande université !
- Oui, mais tu vois, je suis ici en vacances et je ne compte pas rester. Tout ce que j'ai vu est trop blingbling. Et puis mes collines me manqueraient trop.
On s'était douché et il me proposa de me déposer devant chez mon oncle, vu que c'était sur sa route.
J’acceptais. Et il me proposa de revenir lundi à l’entrainement.
Je l'invitais à boire un coup mais il refusa. Ma tante arriva sur le coup de treize heures et on commença le repas du soir. À dix-sept heures tout était fini. Je montais me doucher et me changer. Je croisais mon cousin qui me regarda de la tête aux pieds et me dit :
- Il va falloir que je discute avec toi de ta façon de t’habiller. ça fait campagne. Tu as prévu de faire les magasins j'espère ! Parce que là tu fais campagnard endimanché !
Les premiers invités arrivèrent, Mika et mon oncle s'étaient mis au barbecue. Les bières et le vin français coulaient à flot ! Liam et sa famille arrivèrent. C'est Gaële qui alla leur ouvrir, elle les invita à entrer et elle bava sur le frère de Liam, Tony (Anthony de son vrai nom)
Les parents de Liam étaient sympa et, la mère étant française, c'est pour ça qu'ils parlaient tous si bien le français.
Entre Tony et Gaële les choses avaient l'air de bien se passer et Mika et Méli passaient leur temps à rire ensemble.
Liam se faisait discret. J'étais un peu le héros de la soirée, alors tout le monde se sentait obligé de venir discuter avec moi.
On passa à table et les invités mangèrent tout ce qu'on avait fait ! L'aïoli le plus fort fut même le premier à être terminé ! La mère de Liam en reprit plusieurs fois.
Puis ma tante, mon cousin et ma cousine disparurent. La lumière s'éteignit et une lueur vacillante approcha.
Les gens commencèrent à chanter "happy birthday", ma tante déposa un gros gâteau devant moi et me demanda de souffler les bougies.
Les gens partirent sur le coup d'une heure du matin.
Gaële et Tony se donnaient la main et se faisaient de petits bisous quand ils pensaient que personne ne les regardait, Mika avait pris rencard pour demain avec Méli.
Il espérait que ça soit une "date".
Mon oncle et ma tante avaient plutôt bien accroché avec les parents de Liam, si bien que la mère de Liam et ma tante se disaient tu et s'échangeaient des recettes de cuisine.
La mère de Liam vint me voir et me dit :
- Si je t'invite à manger tu me ferais des criques [1] ? ça doit faire dix ans que je n'en ai plus mangé. Et ta tante m'a dit que tu en faisais des très bonnes.
- Oui bien volontiers et avec beaucoup d'ail je parie.
Je n'avais jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, le samedi matin je partis courir et me retrouvais à faire des tours de stade. Joé arriva en tenue de sport et se joignit à moi.
On se tira la bourre mais relax, avec tout ce que j'avais mangé la veille et qui me pesait sur l’estomac.
Puis on alla se doucher et cette fois il accepta un café. Puis il partit. Il devait bosser son mémoire.
J'allais dans le jardin et je ramenais à la cuisine ce qu'il restait de vaisselle sur les tables. Il n'y avait plus d'aïoli mais il restait au frigo des salades et de la viande pour la semaine !
On était tous plus ou moins barbouillés.
Mika partit en début d'après-midi pour une destination secrète. Gaële passa son après-midi sur son téléphone.
Liam m'appela pour me demander si on avait prévu quelque chose pour le dimanche. Il nous invitait pour un brunch à midi et puis un après-midi piscine.
Mon oncle et ma tante déclinèrent l'invitation étant pris pour je ne sais plus quoi au consulat et Gaële accepta avec joie.
- Pour Mika je ne peux pas te dire, il est parti en début d'après-midi et il ne rentrera que ce soir.
- Je sais, il est avec Méli. Il est passé la prendre tout à l'heure et ils devaient aller faire un ciné d'après ce qu'ils ont dit.
On mangea à l'heure française et sur le coup de vingt et une heures, ma tante qui était partie depuis quelques minute m'appela et me demanda de la rejoindre dans son bureau.
[1] La crique est comparativement une sorte de tortilla :
https://www.marmiton.org/recettes/recett...10586.aspx
Je finis par trouver un espèce de stade autour duquel je tournais. Des gars sortirent des vestiaires et allèrent sur le terrain. Ils se faisaient des passes avec des ballons de foot américain.
Leur entraineur fit deux équipes et ils commencèrent à jouer.
J'avais vu quelques matchs à la télé mais, là, de voir ça en vrai, c'était plutôt intéressant.
Je m'assis dans les tribunes et je les regardais jouer un moment.
Leur entraineur n'était pas des plus souple de caractère et ils se faisaient copieusement engueuler !
Un d'eux essaya de dégager au pied mais il foira son coup et le ballon atterrit non loin de moi. J'allais le récupérer et je le leur renvoyais.
Il devait y avoir une cinquantaine de mètres et le gars qui le reçut recula en l’attrapant.
Une autre fois encore, je dus renvoyer le ballon, il devait y avoir 70 mètres.
Le coach se dirigea vers moi.
- Salut, ça te dit de venir jouer un peu avec nous ? Il me manque du monde.
- Bonjour monsieur, je veux bien mais je n'y ai jamais joué.
- Ce n'est pas bien grave, Tu m'as l'air d'un bon lanceur, plutôt précis. Le mien n'est pas là aujourd'hui et j'aurai besoin de toi pour mettre au point de nouvelles combinaisons.
Tu es Français à ton accent.
- Oui monsieur, c'est ça.
- Et tu t'appelles comment ?
- Jeff, monsieur.
- Bon ça va pas le faire, j'en ai déjà deux, on t'appellera French.
- Ok monsieur, va pour French.
- Et moi c'est pas monsieur, c'est coach !
- Oui coach.
Le coach me présenta aux autres et leur expliqua mon rôle. On répéta plusieurs fois les tactiques puis le coach nous envoya aux vestiaires pour nous changer, enfin enfiler la tenue pour un match.
Les gars m'aidèrent à mettre la mienne et on partit sur le terrain où on joua presque une heure. Puis on retourna aux vestiaires pour se changer.
L'entrainement était fini. J'allais partir mais mes partenaires me proposèrent de me doucher.
- Heu j'ai rien de prévu pour ça.
- On te prêtera ce qu'il faut.
J'acceptais et c'est pour la première fois de ma vie que je vis des mecs en jockstrap.
Un d'eux me demanda :
- Tu nous mates mec ?
- Non c'est juste que vos sous-vêtements sont trop bizarres. J'en n'ai jamais vu avant.
Et ceux qui en portaient m'expliquèrent les avantages de ce sous vêtement. Un beau blond baraqué en sortit un de son sac et me le jeta.
- Cadeau ! Il est neuf et propre ne t'en fais pas.
Et à la douche c'est eux qui me matèrent. En effet j'étais le seul mec à ne pas être circoncis.
- C'est pas gênant pour baiser ?
- De quoi ?
- Ton prépuce.
- Ha ça, ben non quand je bande mon gland est découvert normalement, comme vous.
La douche finie je me rhabillais et je repartis en trottinant chez mon oncle.
Mon cousin me voyant arriver me demanda ce que j'avais fait. Et il me proposa d'aller à la plage avec lui et sa sœur cet après-midi.
Demain c'était vendredi et ma tante organisait un repas en l'honneur de ma venue. Elle avait invité quelques amis de l'ambassade qui avaient des jeunes de notre âge et mon cousin me demanda si je ne voulais pas inviter Liam et sa sœur.
Demande anodine me direz-vous mais depuis qu'il l'avait vu, Mika était en crush sur Méli !
Un peu par ironie Gaële, ma cousine, me demanda s'ils n'avaient pas un petit frère par hasard. Ce à quoi je répondis que je n'en savais rien.
L'après-midi à la plage se passa plutôt bien. Mon cousin essaya de draguer quelques filles mais ça ne donna rien. Ma cousine se pâmait devant deux éphèbes musclés incontestablement gay. Je le lui dis mais elle ne me crut pas jusqu'au moment où ils s'embrassèrent !
- Mais c'est pas vrai ça ! Comment tu l'as su ?
- Je suis comme eux à moitié, alors entre copine on se reconnaît !
- T'es con toi ! Mais,… c'est vrai que tu marches à voile et à vapeur !
- C'est dérangeant pour toi ?
- Ha non tu fais ce que tu veux, tu sais j'ai des copines lesbiennes et des amis gays. On n'est pas aux Fourches ici mais à Los Angeles !
Quand on rentra, ma tante arrivait du supermarché.
- Vous tombez bien, aidez-moi à porter les sacs.
Une fois tout rangé ma tante me dit :
- Demain après-midi Bébé, tu ne prévois rien, je vais avoir besoin de toi. Ta mère m'a dit que tu étais un chef pour monter l'aïoli au pilon et ça fait longtemps que j'ai promis à mes amis de leur en faire un vrai. Alors tu sais à quoi tu vas servir. Et je t'en demanderai pas un mais 3 !
Un normal pour nous, bien aïllé, un autre plus léger en ail et une mayonnaise. Mais le tout monté au pilon !
Mika nous tournicotait autour. Sa mère lui demanda :
- Tu as fini de tourner en rond, ça m'énerve !
- Non c'est juste pour rappeler à Bé qu'il doit téléphoner à son pote de l'avion pour savoir s'il vient ou pas.
Sous son insistance je téléphonais à Liam. Je lui laissais un message. Il me rappela une demie heure après. Mika et Gaële étaient à côté de moi.
- Hey Liam, ça va ?
On discuta quelques minutes des deux jours qui venaient de passer et mes cousins trépignaient.
- Demain soir, ma tante organise un repas pour ma venue. Il y aura aussi quelques amis de l'ambassade et tu es invité avec ta sœur si ça te dit. Au fait, tu n'aurais pas un frangin aussi dans les 17, 18 ans pour ma cousine ?
…
Si, justement tu as ça sous la main et, comment? … il te demande à quoi ressemble ma cousine ? Bouge pas.
Je fis une photo d'elle et je la lui envoyais.
- Il me dit qu'il va venir. Je t'envoie une photo de lui.
- Au fait il y aura un aïoli pour le repas, tu sais ce que c'est ?
- Tu entends Maman, demain on est invité et il y aura un aïoli ! Depuis le temps que tu nous en parles, on va enfin savoir ce que c'est !
On entendait sa mère qui parlait et qui disait de rapporter des doggy bags pour elle et son mari.
J'avais mis le haut-parleur et ma tante entendant ça me dit de les inviter aussi. Ce que je fis. Sa mère minauda un peu et finit par accepter. Ils étaient attendus pour 18 heures.
C'est vrai qu'ici les gens mangeaient tôt !
Le soir on alla trainer dans un bar où mon cousin avait ses habitudes. Comme je ne buvais que des Pepsi le serveur ne se montra pas regardant sur mon âge.
On ne rentra pas trop tard et le lendemain je buvais le café avec mon oncle et ma tante avant qu’ils partent travailler.
Puis j'allais courir et retournais vers le stade. J'entendis siffler et le coach me fit signe de venir. Il me proposa de faire l'entrainement avec les autres qui aujourd'hui étaient bien plus nombreux.
Bon, on commença par plusieurs tours de stade, puis des assouplissements, on répéta les tactiques de la veille et on alla se changer pour se mettre en tenue.
Les deux lanceurs étant là je me retrouvais en première ligne, c'est le cas de le dire.
En face de moi j'avais Jo. Aussi haut que large mais d'une force phénoménale. Il me plaqua plusieurs fois assez violemment. ça le faisait sourire. L'engagement suivant il me fonça dessus comme un taureau fou et je fis une passe digne d'un toréador, un croche pied et une poussette dans le dos et il s'étala de tout son long. Je partis en courant et le gars qui avait réceptionné le ballon me l’envoya. Je le réceptionnais et je partis en courant et je marquais mon premier touch down !
Je participais au marquage du deuxième en faisant une passe de rugby en arrière à un gars qui me suivait et je participais aussi au troisième en faisant un lancer de plus de 70 m !
On avait gagné ! Et, les suivant au vestiaire, j'allais prendre ma douche avec eux.
Un des deux lanceurs vint discuter avec moi en Français.
- Salut je suis Joé et toi tu viens de France, du sud à entendre ton accent. Tu avais déjà joué ?
- Oui mais au rugby. Jamais au foot américain.
- Tu te débrouilles bien. Si tu faisais tes études ici tu n'aurais aucun mal à être pris dans une grande université !
- Oui, mais tu vois, je suis ici en vacances et je ne compte pas rester. Tout ce que j'ai vu est trop blingbling. Et puis mes collines me manqueraient trop.
On s'était douché et il me proposa de me déposer devant chez mon oncle, vu que c'était sur sa route.
J’acceptais. Et il me proposa de revenir lundi à l’entrainement.
Je l'invitais à boire un coup mais il refusa. Ma tante arriva sur le coup de treize heures et on commença le repas du soir. À dix-sept heures tout était fini. Je montais me doucher et me changer. Je croisais mon cousin qui me regarda de la tête aux pieds et me dit :
- Il va falloir que je discute avec toi de ta façon de t’habiller. ça fait campagne. Tu as prévu de faire les magasins j'espère ! Parce que là tu fais campagnard endimanché !
Les premiers invités arrivèrent, Mika et mon oncle s'étaient mis au barbecue. Les bières et le vin français coulaient à flot ! Liam et sa famille arrivèrent. C'est Gaële qui alla leur ouvrir, elle les invita à entrer et elle bava sur le frère de Liam, Tony (Anthony de son vrai nom)
Les parents de Liam étaient sympa et, la mère étant française, c'est pour ça qu'ils parlaient tous si bien le français.
Entre Tony et Gaële les choses avaient l'air de bien se passer et Mika et Méli passaient leur temps à rire ensemble.
Liam se faisait discret. J'étais un peu le héros de la soirée, alors tout le monde se sentait obligé de venir discuter avec moi.
On passa à table et les invités mangèrent tout ce qu'on avait fait ! L'aïoli le plus fort fut même le premier à être terminé ! La mère de Liam en reprit plusieurs fois.
Puis ma tante, mon cousin et ma cousine disparurent. La lumière s'éteignit et une lueur vacillante approcha.
Les gens commencèrent à chanter "happy birthday", ma tante déposa un gros gâteau devant moi et me demanda de souffler les bougies.
Les gens partirent sur le coup d'une heure du matin.
Gaële et Tony se donnaient la main et se faisaient de petits bisous quand ils pensaient que personne ne les regardait, Mika avait pris rencard pour demain avec Méli.
Il espérait que ça soit une "date".
Mon oncle et ma tante avaient plutôt bien accroché avec les parents de Liam, si bien que la mère de Liam et ma tante se disaient tu et s'échangeaient des recettes de cuisine.
La mère de Liam vint me voir et me dit :
- Si je t'invite à manger tu me ferais des criques [1] ? ça doit faire dix ans que je n'en ai plus mangé. Et ta tante m'a dit que tu en faisais des très bonnes.
- Oui bien volontiers et avec beaucoup d'ail je parie.
Je n'avais jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, le samedi matin je partis courir et me retrouvais à faire des tours de stade. Joé arriva en tenue de sport et se joignit à moi.
On se tira la bourre mais relax, avec tout ce que j'avais mangé la veille et qui me pesait sur l’estomac.
Puis on alla se doucher et cette fois il accepta un café. Puis il partit. Il devait bosser son mémoire.
J'allais dans le jardin et je ramenais à la cuisine ce qu'il restait de vaisselle sur les tables. Il n'y avait plus d'aïoli mais il restait au frigo des salades et de la viande pour la semaine !
On était tous plus ou moins barbouillés.
Mika partit en début d'après-midi pour une destination secrète. Gaële passa son après-midi sur son téléphone.
Liam m'appela pour me demander si on avait prévu quelque chose pour le dimanche. Il nous invitait pour un brunch à midi et puis un après-midi piscine.
Mon oncle et ma tante déclinèrent l'invitation étant pris pour je ne sais plus quoi au consulat et Gaële accepta avec joie.
- Pour Mika je ne peux pas te dire, il est parti en début d'après-midi et il ne rentrera que ce soir.
- Je sais, il est avec Méli. Il est passé la prendre tout à l'heure et ils devaient aller faire un ciné d'après ce qu'ils ont dit.
On mangea à l'heure française et sur le coup de vingt et une heures, ma tante qui était partie depuis quelques minute m'appela et me demanda de la rejoindre dans son bureau.
[1] La crique est comparativement une sorte de tortilla :
https://www.marmiton.org/recettes/recett...10586.aspx