24-04-2022, 10:47 AM
Bon dimanche électoral à toutes et tous, faite le choix qui vous convient le mieux même si, de mon point de vue, notre grande famille LGBT n'a pas tellement le choix !
Nous avons, chacun de notre côté, dormi longtemps lorsque je vois arriver Gérard dans ma chambre, les traits défaits ce qui me fait penser qu'il a probablement mal dormi. Vers quatre heure du matin, son téléphone a sonné mais le temps qu'il réagisse il n'y avait plus personne sur la ligne et le numéro ne lui disait rien. Vers 6 heure, même scénario. Ce n'est qu'il y a quelques instants qu'il vient d'apprendre que son soi-disant ami Maurice a eu un accident de circulation et qu'il est à l'hôpital. L'infirmière transmet la demande qui lui a été faite d'avertir son ami Gérard et qu'il souhaite sa visite aussi vite que possible. Sa vie n'est pas en danger mais il a plusieurs fractures aux jambes et bras. Je vois que mon frère est dans tous ses états et qu'il semble vraiment bouleversé ce qui n'est pas sans me laisser perplexe après ce qui s'est passé hier soir.
- Gérard / Je vais immédiatement aller le voir à l'hôpital, il doit avoir besoin de me voir car j'ai toujours été son meilleur confident, je peux imaginer qu'il a peur de mourir et il va falloir que je le rassure. Je pense aussi qu'il va me demander pardon pour…
- Moi / Je te rappelle qu'il te fait chanter, qu'il te viole régulièrement et que hier soir il a cherché à abuser de moi et que nous devons aller déposer plainte à la police
- Gérard / Mais Matthias, avec ce qui lui arrive, il n'en est plus question, c'est mon ami et je me dois de l'aider et non de l'enfoncer. Il a peut-être été trop loin avec moi, mais je l'aime et je dois être avec lui
À ce moment je sens la colère me saisir et je dois faire un effort surhumain pour ne pas exploser
- Non, mais tu te rends compte de ce que ce garçon t'a fait ? Depuis je ne sais combien de temps il t'extorque de l'argent pour ne pas mettre sur les réseaux les photos qu'il a faites à ton insu pour…
- Gérard / Non pas à mon insu, j'ai toujours été d'accord, c'était même devenu un jeu entre nous. C'est vrai qu'il a un peu exagéré…
- Moi / Ah oui ! C'est donc volontairement que tu allais te laisser enculer devant moi hier quand vous êtes arrivés tous les deux, tu espérais que j'allais me joindre à vos jeux, que j'allais me laisser triturer par ce sinistre individu. Non, tu es encore plus dépravé que je pouvais l'imaginer. Et moi, pauvre imbécile qui te consolait alors que tu n'avais en tête que de m'entraîner dans vos combines. Alors va, cours retrouver ton Maurice, branle-le pour qu'il sache que tu es toujours sous sa domination, allez file !
- Gérard / Oui, je ne m'y suis peut-être pas pris de manière très intelligente avec toi, mais ne me juge pas trop vite s'il te plaît, car malgré tout, je l'aime Maurice, oui je l'aime !
Je me retrouvais seul chez moi, un peu déboussolé il est vrai : au ton de sa voix, j'ai bien senti que Gérard aimait Maurice même si quelque part il lui en voulait, si ce qu'il lui donnait, ce qu'ils partageaient tous les deux, ne correspondait pas véritablement à ce qu'il aurait souhaité. Mais son ami devait avoir des qualités sexuelles exceptionnelles qui étaient plus fortes que les humiliations permanentes qu'il lui faisait subir. C'est au milieu de ces réflexions que mon père se manifesta au téléphone pour me demander ce que nous faisions car il était déjà 10h 30 alors que nous avions rendez-vous à dix heures !
- Moi / Papa, je suis désolé mais ton fils n'est pas quelqu'un de facile à comprendre et à suivre. En quelques heures, tout ce que j'avais combiné pour l'aider s'est effondré, tout a changé et notre venue n'a plus aucun sens.
- Papa / Tu m'inquiètes vraiment, est-ce grave, veux-tu que je vienne ?
- Moi / Je ne sais pas si c'est grave, mais son ami Maurice, celui dont je voulais le détacher, et je croyais y être parvenu, a eu un accident, il est hospitalisé et a demandé à Gérard de venir immédiatement
- Papa / cela me semble assez normal qu'il réponde à l'appel de son ami…
- Moi / Non, ce n'est pas normal, c'est un sale type mais je me suis planté, je n'avais pas saisi qu'il continuait, malgré tout, à l'aimer. Je ne vais pas encore abandonner l'espoir de lui faire comprendre qu'il doit absolument se séparer, que ce garçon a une mauvaise influence. Mais, vu les circonstances, ce n'est vraiment pas le moment. Je te tiendrai au courant. Et je raccrochai le téléphone.
Toute la journée je suis resté à tourner en rond, n'ayant le cœur à rien, je me repassais un cinéma de mes aventures et force m'était de constater que ces aventures étaient plus que limitées, en fait il n'y en avait qu'une seule, la soirée passée chez Maurice justement, avec mon frère que je ne connaissais pas encore. Dans le petit cercle des étudiants et étudiantes qui fréquentaient la bibliothèque, il y a bien eu quelques baisers, quelques caresses échangées, mais mes collègues se moquaient volontiers de moi pour ma timidité. Il y avait eu Sébastien mais lui c'était un cas à part. Ah j'oubliais ! il y avait également ma connaissance scolastique des relations si particulières entre l'éraste et son éromène mais cette connaissance était purement théorique même si elle pouvait, selon le cas, ouvrir la porte de l'imagination. Oui, ma seule expérience, d'une seule nuit de surcroît, je l'avais vécue avec ces deux garçons et spécialement avec ce Maurice très attirant j'en conviens et que je rejetais violemment aujourd'hui. Avais-je le droit d'être maintenant aussi sévère vis-à-vis de Gérard qui s'était laissé prendre par ce garçon ? Si les circonstances avaient été différentes, où en serais-je ? Lorsqu'en arrivant hier soir Maurice m'a plaqué sa main sur mon entre-jambe, n'ai-je pas pendant une fraction de seconde apprécié ce contact ?
Je savais par mes collègues étudiants qui avaient voulu une fois m'y emmener qu'il existait un sauna tout à fait fréquentable, sauf qu'il était dédié à la sexualité hétéro comme homosexuelle. Vu l'ambiance ambivalente dans laquelle je vivais depuis quelques jours je décidais de m'y rendre mais je ne voulais pas ou plutôt je n'osais pas y aller seul. Le prénom de François qui m'avait parlé de cet endroit me revint à l'esprit, je lui téléphonais pour connaître l'adresse en espérant, au fond de moi, qu'il me proposerait de m'y accompagner, ce qui n'a pas raté ! François était un garçon sympathique, bien fait de sa personne mais dont j'ignorais presque tout sinon que c'était un excellent et très sérieux travailleur dans ses études. Nous nous sommes retrouvés à l'entrée mais avant de pénétrer dans ce local nous avons bavardé un moment et, sans que je m'en rende compte, il sut que c'était une première pour moi, que je ne savais pas très bien où je me situais, que je ne connaissais rien à la sexualité (cela je m'en doutais me dit-il en riant) et que je mourais de peur (ce qui le fit de nouveau gentiment rire). Je réglais bien sûr les deux tickets, il réserva immédiatement deux places dans le petit coin restaurant en me recommandant le tartare de bœuf, aussi excellent que généreusement servi. Nous arrivâmes dans un local où la première chose que je remarquais c'était des hommes en train de se déshabiller tout naturellement, d'autres entièrement nus que cela n'avait pas du tout l'air de gêner. Je bloquais sur place et fis même un pas en arrière mais François me prit par la main en me disant
- Si tu as fait appel à moi, ce n'est pas pour mes beaux yeux, même s'ils sont très beaux mais pour que je t'introduise dans ce lieu de plaisirs, quels qu'ils soient, que je te rassure et que je t'apprenne les us et coutumes de l'endroit. Alors tu me suis et tu fais tout ce que tu me vois faire, sans trop te poser de question et tu sais, je me réjouis de passer ces quelques heures en ta compagnie.
Il ne me restait rien d'autre à faire que de le suivre, même si j'avais l'impression que les battements de mon cœur devaient être audibles pour tout le monde. Il avait raison, c'est pour cela que je l'avais convié pour qu'il me force à entrer sauf que je n'avais peut-être pas véritablement réalisé que la nudité aussi totale allait être de rigueur. Il était trop tard, je ne pouvais plus reculer et, surtout, je savais au fond de moi que je ne voulais pas renoncer. J'espérais encore que mon compagnon allait nous conduire dans une pièce privée où je pourrais me déshabiller tranquillement et cacher mon anatomie avec l'un des linges qu'on nous avait donné à l'entrée. Illusion, à ma gauche j'avais François et à droite un homme d'une quarantaine d'années qui enlevait tout simplement son slip ; en face de nous, deux jeunes hommes discutaient tranquillement alors qu'ils étaient déjà nu, l'un se penchait sur son sac à la recherche de je ne sais quoi laissant voir ses fesses. François portait encore son boxer alors que j'avais encore tout le bas avec ce drame qui était en train de se mettre en place : je sentais un début d'érection qui s'installait. Je murmurais :
- Moi /François, je ne peux pas me déshabiller
- François / Et pourquoi ?
- Moi / Je ban…, je bande !
- François / Et alors ? Qu'est-ce que cela peut faire ? regarde là à ta gauche, il ne bande pas qu'un peu et cela ne le dérange pas du tout ! Tu vas en voir de nombreux autres dans cette situation, allez, vas-y !
Comme je restais immobile, il fit sauter le bouton supérieur de ma braguette, descendit la fermeture éclair et saisissant le haut de mon pantalon je me retrouvais avec celui-ci et mon slip à la hauteur de mes genoux et, surtout, avec un sexe à l'horizontale. J'étais comme statufié, mais François me dit simplement
- Tu vois, ce n'était pas plus difficile que ça, personne n'y fait attention
Ce n'était pas tout-à-fait exact, mon attitude hésitante, la face amusée de mon compagnon, les derniers gestes qu'il avait accomplis avaient bien entendu attirés l'attention de tout le monde de sorte qu'une fois dans la même tenue que mes voisins, j'eus droit à des applaudissements nourris pendant quelques instants après quoi ils ne s'occupèrent plus de moi. En sortant de cette pièce un des deux jeunes que j'avais remarqué me dit en passant :
- Cela aurait été dommage que tu nous prives de voir ton corps car tu es très plaisant à regarder !
- François / [d'un petit air moqueur] tu vois, tu n'auras bientôt plus besoin de moi, tu as déjà un admirateur qui ne demande qu'à te connaître
- Moi / Je t'en prie ne me laisse pas seul
En réponse, il me fit un très léger baiser, un baiser sur les lèvres. J'ai tressaillis. J'ai observé, malgré moi, que François avait un début d'érection, le jeune homme au compliment également, mais chez lui ce n'était pas un début, c'était une vraie érection, je n'ai pas pensé un instant que cela pouvait être moi qui était à l'origine de cette réaction. François m'a fait visiter les lieux afin, m'a-t-il dit, que je puisse revenir seul la prochaine fois. J'avais consciencieusement bouclé mon linge autour de ma taille contrairement à la plupart des clients où seules les personnes d'un certain âge se protégeaient.
Il y avait deux salles de projection, l'une avec l'écriteau "soft" et l'autre "hard" : c'est dans cette dernière que me fit entrer mon guide. Face à l'écran, il y avait une douzaine de fauteuil-lits dans chacun desquels trois personnes pouvaient facilement se tenir. Je remarquais dès l'entrée une odeur assez forte, indéfinissable mais qui n'était pas celle de la transpiration. François et moi nous nous sommes installés et j'observais les occupants plus que le film où des hommes nus se trouvaient dans des positions pour le moins étonnantes mais qui me rappelaient les motifs sur les vases antiques grecs. Une dizaine d'hommes étaient à moitié couchés, certains s'embrassaient, un autre d'un certain âge avait le sexe d'un jeune homme dans sa bouche, tous les corps se touchaient. François avait placé sa main gauche sur la mienne et exerçait de petits mouvements dans ma paume alors que sa main droite était glissée sous son linge, largement ouvert.
À l'étage, une série de cabines fermées par un simple rideau d'où sortaient souvent des gémissements qui me rappelèrent ceux que j'avais entendu avec Maurice. Tout en haut, sous le toit, une grande pièce garnie de très nombreux matelas sur lesquels des couples se contorsionnaient avec un plaisir manifeste ; parfois des spectateurs les contemplaient et j'en vis même qui, soudain, se joignaient aux deux acteurs qui n'étaient pas toujours que deux !
Le sous-sol était occupé par la partie humide avec petit bassin, deux saunas avec des températures différentes et un vaste Hammam. François m'y conduit directement car, me dit-il, c'est l'endroit qu'il préfère. D'abord je ne vois rien, un brouillard agréablement chaud et humide estompe toutes les formes, humaines ou autres, se trouvant dans la pièce. La pièce était entièrement recouverte de catelles, des bancs incrustés dans le mur couraient tout au long de la pièce aux formes irrégulières et pleines de recoins. J'étais assis depuis cinq minutes, je ressentais un bien-être pour la première fois depuis que j'étais entré dans cet établissement. Je sursautais lorsque je sentis une main qui s'était posée juste au-dessus de mon genou, je pensais que c'était par inadvertance et je ne réagis pas plus. Le mouvement était tellement lent que je ne réalisais que tardivement que cet effleurement se situait maintenant beaucoup plus haut, presque au pli de l'aine. Cela me rappelait Maurice mais sans sa violence. Lorsque la main arriva à la hauteur d'un de mes testicules, je retombais sur terre brutalement, je voulus me lever et fuir mais une main ferme me retient à ma place, je reconnus François dont le visage était proche du mien, ses lèvres étaient entrouvertes et avant que j'aie eu le temps de me secouer, ses lèvres avaient accueilli les miennes, sa main entourait maintenant mes deux testicules et par la douceur de ses mouvements distillait en moi une sensation que je n'avais jamais connue. Sans vraiment savoir pourquoi, je me laissais faire, mon linge était à terre sans que je fasse le moindre geste pour le remettre en place, laissant donc voir mon sexe en plein unisson à celui de François, à celui de mon voisin qui n'était autre que le jeune homme du vestiaire qui me caressait le bas du dos. J'ai posé des questions sur cette ouverture dans ce couloir mais François m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas aller trop vite, que c'était un endroit véritablement hard et sombre, raison pour laquelle on parlait de "darkroom". Je sentais depuis le début de notre aventure, j'avais compris que François était un garçon bien, qui ne pensait pas qu'à son seul plaisir mais respectait les personnes avec qui il se trouvait. J'acceptais en conséquence sa décision d'ignorer cette pièce mais en me disant qu'une fois ou l'autre j'irai voir ce qu'il s'y passe !
Une petite musique sortit des haut-parleurs ce qui voulait dire que l'heure du dîner était arrivée aussi nous nous sommes rendus dans la petite salle à manger, avec mon jeune admirateur qui portait un prénom bien banal, André, que François avait invité à partager notre tartare. Comme tous les convives, nous étions nus, c'était bien sûr la première fois que je mangeais dans cette tenue, cela me paraissait irréaliste mais personne n'avait l'air de trouver cette situation bizarre. Effectivement le tartare était délicieux, André se révélait un convive agréable, même si son pied était en train d'escalader ma jambe. Au fur et à mesure que le temps passait, l'éclairage diminuait et la salle était maintenant dans un clair-obscur qui favorisait les gestes plus intimes alors que nous dégustions notre île flottante. Un geste maladroit fit tomber le contenu de ma cuillère sur mon sexe et André se précipita pour me nettoyer avec… sa langue. Sentiment étrange mais pas désagréable. Sur un grand écran, deux hommes dégustaient le même dessert et l'un deux léchait la crème tombée sur le membre de son voisin : le silence s'était installé dans la petite salle, je remarquais que sur l'écran c'était mon pénis qui était en train d'être léché consciencieusement par André qui, son travail achevé, était en train de m'engloutir. J'étais bandé comme jamais, le spectacle à l'écran, la langue qui jouait sur mon gland, le fait de savoir qu'une douzaine de personnes me regardait, que François et la plupart des convives se masturbaient fit que je poussais soudain un cri, mon corps fut saisi d'une série de violents spasmes qui m'amenèrent à un orgasme fabuleux avec une abondance de sperme qui m'inonda généreusement. Dans la salle, ce n'étaient plus que gémissements et visages congestionnés par le plaisir ressenti. Je reconnus l'odeur qui régnait dans la salle à manger : c'était la même qu'au cinéma.
Nous avons, chacun de notre côté, dormi longtemps lorsque je vois arriver Gérard dans ma chambre, les traits défaits ce qui me fait penser qu'il a probablement mal dormi. Vers quatre heure du matin, son téléphone a sonné mais le temps qu'il réagisse il n'y avait plus personne sur la ligne et le numéro ne lui disait rien. Vers 6 heure, même scénario. Ce n'est qu'il y a quelques instants qu'il vient d'apprendre que son soi-disant ami Maurice a eu un accident de circulation et qu'il est à l'hôpital. L'infirmière transmet la demande qui lui a été faite d'avertir son ami Gérard et qu'il souhaite sa visite aussi vite que possible. Sa vie n'est pas en danger mais il a plusieurs fractures aux jambes et bras. Je vois que mon frère est dans tous ses états et qu'il semble vraiment bouleversé ce qui n'est pas sans me laisser perplexe après ce qui s'est passé hier soir.
- Gérard / Je vais immédiatement aller le voir à l'hôpital, il doit avoir besoin de me voir car j'ai toujours été son meilleur confident, je peux imaginer qu'il a peur de mourir et il va falloir que je le rassure. Je pense aussi qu'il va me demander pardon pour…
- Moi / Je te rappelle qu'il te fait chanter, qu'il te viole régulièrement et que hier soir il a cherché à abuser de moi et que nous devons aller déposer plainte à la police
- Gérard / Mais Matthias, avec ce qui lui arrive, il n'en est plus question, c'est mon ami et je me dois de l'aider et non de l'enfoncer. Il a peut-être été trop loin avec moi, mais je l'aime et je dois être avec lui
À ce moment je sens la colère me saisir et je dois faire un effort surhumain pour ne pas exploser
- Non, mais tu te rends compte de ce que ce garçon t'a fait ? Depuis je ne sais combien de temps il t'extorque de l'argent pour ne pas mettre sur les réseaux les photos qu'il a faites à ton insu pour…
- Gérard / Non pas à mon insu, j'ai toujours été d'accord, c'était même devenu un jeu entre nous. C'est vrai qu'il a un peu exagéré…
- Moi / Ah oui ! C'est donc volontairement que tu allais te laisser enculer devant moi hier quand vous êtes arrivés tous les deux, tu espérais que j'allais me joindre à vos jeux, que j'allais me laisser triturer par ce sinistre individu. Non, tu es encore plus dépravé que je pouvais l'imaginer. Et moi, pauvre imbécile qui te consolait alors que tu n'avais en tête que de m'entraîner dans vos combines. Alors va, cours retrouver ton Maurice, branle-le pour qu'il sache que tu es toujours sous sa domination, allez file !
- Gérard / Oui, je ne m'y suis peut-être pas pris de manière très intelligente avec toi, mais ne me juge pas trop vite s'il te plaît, car malgré tout, je l'aime Maurice, oui je l'aime !
Je me retrouvais seul chez moi, un peu déboussolé il est vrai : au ton de sa voix, j'ai bien senti que Gérard aimait Maurice même si quelque part il lui en voulait, si ce qu'il lui donnait, ce qu'ils partageaient tous les deux, ne correspondait pas véritablement à ce qu'il aurait souhaité. Mais son ami devait avoir des qualités sexuelles exceptionnelles qui étaient plus fortes que les humiliations permanentes qu'il lui faisait subir. C'est au milieu de ces réflexions que mon père se manifesta au téléphone pour me demander ce que nous faisions car il était déjà 10h 30 alors que nous avions rendez-vous à dix heures !
- Moi / Papa, je suis désolé mais ton fils n'est pas quelqu'un de facile à comprendre et à suivre. En quelques heures, tout ce que j'avais combiné pour l'aider s'est effondré, tout a changé et notre venue n'a plus aucun sens.
- Papa / Tu m'inquiètes vraiment, est-ce grave, veux-tu que je vienne ?
- Moi / Je ne sais pas si c'est grave, mais son ami Maurice, celui dont je voulais le détacher, et je croyais y être parvenu, a eu un accident, il est hospitalisé et a demandé à Gérard de venir immédiatement
- Papa / cela me semble assez normal qu'il réponde à l'appel de son ami…
- Moi / Non, ce n'est pas normal, c'est un sale type mais je me suis planté, je n'avais pas saisi qu'il continuait, malgré tout, à l'aimer. Je ne vais pas encore abandonner l'espoir de lui faire comprendre qu'il doit absolument se séparer, que ce garçon a une mauvaise influence. Mais, vu les circonstances, ce n'est vraiment pas le moment. Je te tiendrai au courant. Et je raccrochai le téléphone.
Toute la journée je suis resté à tourner en rond, n'ayant le cœur à rien, je me repassais un cinéma de mes aventures et force m'était de constater que ces aventures étaient plus que limitées, en fait il n'y en avait qu'une seule, la soirée passée chez Maurice justement, avec mon frère que je ne connaissais pas encore. Dans le petit cercle des étudiants et étudiantes qui fréquentaient la bibliothèque, il y a bien eu quelques baisers, quelques caresses échangées, mais mes collègues se moquaient volontiers de moi pour ma timidité. Il y avait eu Sébastien mais lui c'était un cas à part. Ah j'oubliais ! il y avait également ma connaissance scolastique des relations si particulières entre l'éraste et son éromène mais cette connaissance était purement théorique même si elle pouvait, selon le cas, ouvrir la porte de l'imagination. Oui, ma seule expérience, d'une seule nuit de surcroît, je l'avais vécue avec ces deux garçons et spécialement avec ce Maurice très attirant j'en conviens et que je rejetais violemment aujourd'hui. Avais-je le droit d'être maintenant aussi sévère vis-à-vis de Gérard qui s'était laissé prendre par ce garçon ? Si les circonstances avaient été différentes, où en serais-je ? Lorsqu'en arrivant hier soir Maurice m'a plaqué sa main sur mon entre-jambe, n'ai-je pas pendant une fraction de seconde apprécié ce contact ?
Je savais par mes collègues étudiants qui avaient voulu une fois m'y emmener qu'il existait un sauna tout à fait fréquentable, sauf qu'il était dédié à la sexualité hétéro comme homosexuelle. Vu l'ambiance ambivalente dans laquelle je vivais depuis quelques jours je décidais de m'y rendre mais je ne voulais pas ou plutôt je n'osais pas y aller seul. Le prénom de François qui m'avait parlé de cet endroit me revint à l'esprit, je lui téléphonais pour connaître l'adresse en espérant, au fond de moi, qu'il me proposerait de m'y accompagner, ce qui n'a pas raté ! François était un garçon sympathique, bien fait de sa personne mais dont j'ignorais presque tout sinon que c'était un excellent et très sérieux travailleur dans ses études. Nous nous sommes retrouvés à l'entrée mais avant de pénétrer dans ce local nous avons bavardé un moment et, sans que je m'en rende compte, il sut que c'était une première pour moi, que je ne savais pas très bien où je me situais, que je ne connaissais rien à la sexualité (cela je m'en doutais me dit-il en riant) et que je mourais de peur (ce qui le fit de nouveau gentiment rire). Je réglais bien sûr les deux tickets, il réserva immédiatement deux places dans le petit coin restaurant en me recommandant le tartare de bœuf, aussi excellent que généreusement servi. Nous arrivâmes dans un local où la première chose que je remarquais c'était des hommes en train de se déshabiller tout naturellement, d'autres entièrement nus que cela n'avait pas du tout l'air de gêner. Je bloquais sur place et fis même un pas en arrière mais François me prit par la main en me disant
- Si tu as fait appel à moi, ce n'est pas pour mes beaux yeux, même s'ils sont très beaux mais pour que je t'introduise dans ce lieu de plaisirs, quels qu'ils soient, que je te rassure et que je t'apprenne les us et coutumes de l'endroit. Alors tu me suis et tu fais tout ce que tu me vois faire, sans trop te poser de question et tu sais, je me réjouis de passer ces quelques heures en ta compagnie.
Il ne me restait rien d'autre à faire que de le suivre, même si j'avais l'impression que les battements de mon cœur devaient être audibles pour tout le monde. Il avait raison, c'est pour cela que je l'avais convié pour qu'il me force à entrer sauf que je n'avais peut-être pas véritablement réalisé que la nudité aussi totale allait être de rigueur. Il était trop tard, je ne pouvais plus reculer et, surtout, je savais au fond de moi que je ne voulais pas renoncer. J'espérais encore que mon compagnon allait nous conduire dans une pièce privée où je pourrais me déshabiller tranquillement et cacher mon anatomie avec l'un des linges qu'on nous avait donné à l'entrée. Illusion, à ma gauche j'avais François et à droite un homme d'une quarantaine d'années qui enlevait tout simplement son slip ; en face de nous, deux jeunes hommes discutaient tranquillement alors qu'ils étaient déjà nu, l'un se penchait sur son sac à la recherche de je ne sais quoi laissant voir ses fesses. François portait encore son boxer alors que j'avais encore tout le bas avec ce drame qui était en train de se mettre en place : je sentais un début d'érection qui s'installait. Je murmurais :
- Moi /François, je ne peux pas me déshabiller
- François / Et pourquoi ?
- Moi / Je ban…, je bande !
- François / Et alors ? Qu'est-ce que cela peut faire ? regarde là à ta gauche, il ne bande pas qu'un peu et cela ne le dérange pas du tout ! Tu vas en voir de nombreux autres dans cette situation, allez, vas-y !
Comme je restais immobile, il fit sauter le bouton supérieur de ma braguette, descendit la fermeture éclair et saisissant le haut de mon pantalon je me retrouvais avec celui-ci et mon slip à la hauteur de mes genoux et, surtout, avec un sexe à l'horizontale. J'étais comme statufié, mais François me dit simplement
- Tu vois, ce n'était pas plus difficile que ça, personne n'y fait attention
Ce n'était pas tout-à-fait exact, mon attitude hésitante, la face amusée de mon compagnon, les derniers gestes qu'il avait accomplis avaient bien entendu attirés l'attention de tout le monde de sorte qu'une fois dans la même tenue que mes voisins, j'eus droit à des applaudissements nourris pendant quelques instants après quoi ils ne s'occupèrent plus de moi. En sortant de cette pièce un des deux jeunes que j'avais remarqué me dit en passant :
- Cela aurait été dommage que tu nous prives de voir ton corps car tu es très plaisant à regarder !
- François / [d'un petit air moqueur] tu vois, tu n'auras bientôt plus besoin de moi, tu as déjà un admirateur qui ne demande qu'à te connaître
- Moi / Je t'en prie ne me laisse pas seul
En réponse, il me fit un très léger baiser, un baiser sur les lèvres. J'ai tressaillis. J'ai observé, malgré moi, que François avait un début d'érection, le jeune homme au compliment également, mais chez lui ce n'était pas un début, c'était une vraie érection, je n'ai pas pensé un instant que cela pouvait être moi qui était à l'origine de cette réaction. François m'a fait visiter les lieux afin, m'a-t-il dit, que je puisse revenir seul la prochaine fois. J'avais consciencieusement bouclé mon linge autour de ma taille contrairement à la plupart des clients où seules les personnes d'un certain âge se protégeaient.
Il y avait deux salles de projection, l'une avec l'écriteau "soft" et l'autre "hard" : c'est dans cette dernière que me fit entrer mon guide. Face à l'écran, il y avait une douzaine de fauteuil-lits dans chacun desquels trois personnes pouvaient facilement se tenir. Je remarquais dès l'entrée une odeur assez forte, indéfinissable mais qui n'était pas celle de la transpiration. François et moi nous nous sommes installés et j'observais les occupants plus que le film où des hommes nus se trouvaient dans des positions pour le moins étonnantes mais qui me rappelaient les motifs sur les vases antiques grecs. Une dizaine d'hommes étaient à moitié couchés, certains s'embrassaient, un autre d'un certain âge avait le sexe d'un jeune homme dans sa bouche, tous les corps se touchaient. François avait placé sa main gauche sur la mienne et exerçait de petits mouvements dans ma paume alors que sa main droite était glissée sous son linge, largement ouvert.
À l'étage, une série de cabines fermées par un simple rideau d'où sortaient souvent des gémissements qui me rappelèrent ceux que j'avais entendu avec Maurice. Tout en haut, sous le toit, une grande pièce garnie de très nombreux matelas sur lesquels des couples se contorsionnaient avec un plaisir manifeste ; parfois des spectateurs les contemplaient et j'en vis même qui, soudain, se joignaient aux deux acteurs qui n'étaient pas toujours que deux !
Le sous-sol était occupé par la partie humide avec petit bassin, deux saunas avec des températures différentes et un vaste Hammam. François m'y conduit directement car, me dit-il, c'est l'endroit qu'il préfère. D'abord je ne vois rien, un brouillard agréablement chaud et humide estompe toutes les formes, humaines ou autres, se trouvant dans la pièce. La pièce était entièrement recouverte de catelles, des bancs incrustés dans le mur couraient tout au long de la pièce aux formes irrégulières et pleines de recoins. J'étais assis depuis cinq minutes, je ressentais un bien-être pour la première fois depuis que j'étais entré dans cet établissement. Je sursautais lorsque je sentis une main qui s'était posée juste au-dessus de mon genou, je pensais que c'était par inadvertance et je ne réagis pas plus. Le mouvement était tellement lent que je ne réalisais que tardivement que cet effleurement se situait maintenant beaucoup plus haut, presque au pli de l'aine. Cela me rappelait Maurice mais sans sa violence. Lorsque la main arriva à la hauteur d'un de mes testicules, je retombais sur terre brutalement, je voulus me lever et fuir mais une main ferme me retient à ma place, je reconnus François dont le visage était proche du mien, ses lèvres étaient entrouvertes et avant que j'aie eu le temps de me secouer, ses lèvres avaient accueilli les miennes, sa main entourait maintenant mes deux testicules et par la douceur de ses mouvements distillait en moi une sensation que je n'avais jamais connue. Sans vraiment savoir pourquoi, je me laissais faire, mon linge était à terre sans que je fasse le moindre geste pour le remettre en place, laissant donc voir mon sexe en plein unisson à celui de François, à celui de mon voisin qui n'était autre que le jeune homme du vestiaire qui me caressait le bas du dos. J'ai posé des questions sur cette ouverture dans ce couloir mais François m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas aller trop vite, que c'était un endroit véritablement hard et sombre, raison pour laquelle on parlait de "darkroom". Je sentais depuis le début de notre aventure, j'avais compris que François était un garçon bien, qui ne pensait pas qu'à son seul plaisir mais respectait les personnes avec qui il se trouvait. J'acceptais en conséquence sa décision d'ignorer cette pièce mais en me disant qu'une fois ou l'autre j'irai voir ce qu'il s'y passe !
Une petite musique sortit des haut-parleurs ce qui voulait dire que l'heure du dîner était arrivée aussi nous nous sommes rendus dans la petite salle à manger, avec mon jeune admirateur qui portait un prénom bien banal, André, que François avait invité à partager notre tartare. Comme tous les convives, nous étions nus, c'était bien sûr la première fois que je mangeais dans cette tenue, cela me paraissait irréaliste mais personne n'avait l'air de trouver cette situation bizarre. Effectivement le tartare était délicieux, André se révélait un convive agréable, même si son pied était en train d'escalader ma jambe. Au fur et à mesure que le temps passait, l'éclairage diminuait et la salle était maintenant dans un clair-obscur qui favorisait les gestes plus intimes alors que nous dégustions notre île flottante. Un geste maladroit fit tomber le contenu de ma cuillère sur mon sexe et André se précipita pour me nettoyer avec… sa langue. Sentiment étrange mais pas désagréable. Sur un grand écran, deux hommes dégustaient le même dessert et l'un deux léchait la crème tombée sur le membre de son voisin : le silence s'était installé dans la petite salle, je remarquais que sur l'écran c'était mon pénis qui était en train d'être léché consciencieusement par André qui, son travail achevé, était en train de m'engloutir. J'étais bandé comme jamais, le spectacle à l'écran, la langue qui jouait sur mon gland, le fait de savoir qu'une douzaine de personnes me regardait, que François et la plupart des convives se masturbaient fit que je poussais soudain un cri, mon corps fut saisi d'une série de violents spasmes qui m'amenèrent à un orgasme fabuleux avec une abondance de sperme qui m'inonda généreusement. Dans la salle, ce n'étaient plus que gémissements et visages congestionnés par le plaisir ressenti. Je reconnus l'odeur qui régnait dans la salle à manger : c'était la même qu'au cinéma.