08-08-2020, 08:32 PM
Et voici les deux textes dont j’ai parlé.
La chambre 128
— Vous verrez, Monsieur, vous serez bien ici, me dit la jeune femme qui m'a conduit jusqu'à la chambre.
Le bâtiment est ancien, plus d'un siècle, style « Belle Époque ». Les noms des entreprises et des mécènes qui ont contribué à sa rénovation il y a quelques années sont gravés sur une plaque de marbre à l’entrée.
La chambre est petite, elle n'a pas de salle de bain.
— Ce n'était pas possible d'en construire, le bâtiment est protégé, explique la jeune femme. Vous trouverez une baignoire et des toilettes dans le couloir. Je vous laisse, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quelque chose.
Elle sort. Je regarde machinalement mon visage dans le miroir au-dessus du lavabo. Suis-je si pâle ou est-ce la lumière blafarde de l'ampoule économique ? Les volets sont déjà fermés, la nuit tombe tôt en ce mois de novembre pluvieux. La météo annonce du beau temps pour demain, j'espère pouvoir redécouvrir le parc, et même faire le tour du petit lac à pied.
En attendant de descendre à la salle à manger pour le souper, je vide ma valise. Je range soigneusement mes habits dans l'armoire de bois peinte en gris. Je n'en ai pas pris beaucoup. Je me suis renseigné, on peut les faire laver. Je sens le matelas du lit, il est de bonne qualité, mon sommeil sera paisible.
Je n'étais pas revenu ici depuis ce mois de juillet, j'étais en vacances avec mes parents et mon petit frère. Nous faisions de longues randonnées, nous nous levions très tôt le matin, alors que j'aurais préféré faire la grasse matinée. Que ne donnerais-je pas pour revivre ce temps de l'insouciance et des premiers émois ?
J'ai fait la connaissance de Dominique, nous jouions ensemble. Je suis allé dans sa chambre un soir après le repas pour lui montrer une bande dessinée. Nous avons découvert nos corps, tendrement et innocemment. Nous avons ri après avoir fait l'amour. Je ne l'ai jamais revu après la fin des vacances.
Je me suis toujours rappelé du numéro de la chambre de Dominique, c'était la 128, et c'est celle où je suis en ce moment. C'est ici que je passerai les derniers jours qui me restent à vivre.
Massage thérapeutique (écrit en 2015)
J’habitais dans une ville où un célèbre chorégraphe avait fondé une troupe de ballet. M’intéressant beaucoup à la danse, j’avais proposé une sorte de mécénat en offrant des massages gratuits pour les danseurs. C’étaient des massages à but thérapeutique, afin de soulager les corps malmenés par les efforts.
Le chorégraphe avait décidé d’ouvrir une école destinée aux jeunes danseurs et c’est tout naturellement qu’on m’avait demandé si je pourrais aussi masser les élèves. J’avais accepté avec plaisir.
Le premier élève vint vers moi un jeudi à 17 heures. Je ne vais pas vous donner son vrai nom, appelons-le Tadzio. J’exerçais mon métier à domicile, il sonna à l’heure exacte et je lui ouvris.
— Bonjour, lui dis-je.
— Bonjour, me répondit-il.
— Tu es Tadzio, je pense.
— Oui, et vous ?
Je n’aurais pas dû le tutoyer, mais il avait encore l’air si jeune. Je l’avais vu sur la scène d’un théâtre quelques jours avant, l’enthousiasme et l’énergie de ces jeunes danseurs m’avaient impressionné. Ils avaient fait un triomphe.
— Tu peux me tutoyer, lui répondis-je, je m’appelle Dominique.
— Enchanté.
— Tu veux boire quelque chose, passer aux toilettes ?
— Oui, et je prendrais bien de l’eau.
Je lui montrai le chemin et j’allais chercher un verre à la cuisine.
— Tadzio, es-tu venu pour te faire masser une partie spécifique de ton corps ?
— Non, pas vraiment.
— Alors je te masse tout le corps ?
— Si tu veux.
Nous passâmes dans la pièce où se trouvait la table de massage. Je lui dis de se déshabiller et de se coucher sur le ventre. Comme c’étaient des massages thérapeutiques, mes clients gardaient toujours leur sous-vêtement, je ne pensai pas à le préciser à Tadzio. Je sortis et j’attendis deux minutes. Je frappai à la porte et je lui demandai si il était prêt. Il l’était, j’entrai. Je vis tout de suite qu’il était entièrement nu. Je ne dis rien, je le recouvris avec une serviette. Je lui massai les jambes et le dos, en évitant les fesses, puis je lui demandai de se retourner en cachant mes yeux avec la serviette, même si j’avais fortement envie de regarder son sexe. Je lui massai à nouveau les jambes, les bras et enfin le ventre. Je le laissai se reposer deux minutes, puis je lui dis :
— Voilà, c’est fini. Tu as apprécié ?
— Déjà fini ?
— Euh, oui.
— Je pensais que…
— Que quoi ?
— Que c’était un massage complet, enfin si tu vois ce que je veux dire.
— Mais je t’ai massé tout le corps.
— Tu as oublié un endroit.
Je compris alors ce qu’il voulait dire. Cela m’était parfois arrivé qu’un client me fasse cette demande mais j’avais toujours refusé. Cette fois c’était différent, ce jeune homme avait un si beau corps. Je tentai de gagner du temps pour réfléchir et lui dis :
— Je n’aimerais pas qu’il y ait de malentendu entre nous, dis-moi clairement ce que tu désires.
— Je crois que ça s’appelle « avec finition ».
— Je vois. Je ne suis pas d’accord d’habitude. Je pourrais faire une exception, à une condition.
— Laquelle ?
— Cela reste entre nous, je ne veux pas que tous tes camarades me demandent la même chose.
— D’accord, c’est promis.
Je vis déjà une bosse sous la serviette, je la retirai lentement. Son pénis était totalement dressé. Il avait une belle taille, surtout en rapport avec son corps maigre et fragile. Il semblait que toute son énergie était maintenant concentrée dans son sexe. Il ferma les yeux. J’avais tout le temps, je n’avais plus d’autre client. J’enduisis mes mains d’huile et le massai très lentement, j’avais peur qu’il n’éjacule trop vite, il avait déjà beaucoup mouillé. Il put se retenir assez longtemps, puis il finit par exploser, projetant son sperme jusque sur sa poitrine.
Je le nettoyai, le recouvrai avec la serviette et sortis quelques minutes de la pièce. Lorsque je revins, il finissait de s’habiller.
— Déjà prêt, lui dis-je. Tu aurais pu encore rester un peu.
— Je ne veux pas te déranger plus longtemps. J’ai un peu abusé.
— Tout le plaisir était pour moi. Tu as aimé ?
Il me fit la bise au lieu de me répondre et partit rapidement. Il ne tint pas sa promesse, d’autres élèves de son école ajoutèrent le mot « finition » à leur vocabulaire.
La chambre 128
— Vous verrez, Monsieur, vous serez bien ici, me dit la jeune femme qui m'a conduit jusqu'à la chambre.
Le bâtiment est ancien, plus d'un siècle, style « Belle Époque ». Les noms des entreprises et des mécènes qui ont contribué à sa rénovation il y a quelques années sont gravés sur une plaque de marbre à l’entrée.
La chambre est petite, elle n'a pas de salle de bain.
— Ce n'était pas possible d'en construire, le bâtiment est protégé, explique la jeune femme. Vous trouverez une baignoire et des toilettes dans le couloir. Je vous laisse, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quelque chose.
Elle sort. Je regarde machinalement mon visage dans le miroir au-dessus du lavabo. Suis-je si pâle ou est-ce la lumière blafarde de l'ampoule économique ? Les volets sont déjà fermés, la nuit tombe tôt en ce mois de novembre pluvieux. La météo annonce du beau temps pour demain, j'espère pouvoir redécouvrir le parc, et même faire le tour du petit lac à pied.
En attendant de descendre à la salle à manger pour le souper, je vide ma valise. Je range soigneusement mes habits dans l'armoire de bois peinte en gris. Je n'en ai pas pris beaucoup. Je me suis renseigné, on peut les faire laver. Je sens le matelas du lit, il est de bonne qualité, mon sommeil sera paisible.
Je n'étais pas revenu ici depuis ce mois de juillet, j'étais en vacances avec mes parents et mon petit frère. Nous faisions de longues randonnées, nous nous levions très tôt le matin, alors que j'aurais préféré faire la grasse matinée. Que ne donnerais-je pas pour revivre ce temps de l'insouciance et des premiers émois ?
J'ai fait la connaissance de Dominique, nous jouions ensemble. Je suis allé dans sa chambre un soir après le repas pour lui montrer une bande dessinée. Nous avons découvert nos corps, tendrement et innocemment. Nous avons ri après avoir fait l'amour. Je ne l'ai jamais revu après la fin des vacances.
Je me suis toujours rappelé du numéro de la chambre de Dominique, c'était la 128, et c'est celle où je suis en ce moment. C'est ici que je passerai les derniers jours qui me restent à vivre.
Massage thérapeutique (écrit en 2015)
J’habitais dans une ville où un célèbre chorégraphe avait fondé une troupe de ballet. M’intéressant beaucoup à la danse, j’avais proposé une sorte de mécénat en offrant des massages gratuits pour les danseurs. C’étaient des massages à but thérapeutique, afin de soulager les corps malmenés par les efforts.
Le chorégraphe avait décidé d’ouvrir une école destinée aux jeunes danseurs et c’est tout naturellement qu’on m’avait demandé si je pourrais aussi masser les élèves. J’avais accepté avec plaisir.
Le premier élève vint vers moi un jeudi à 17 heures. Je ne vais pas vous donner son vrai nom, appelons-le Tadzio. J’exerçais mon métier à domicile, il sonna à l’heure exacte et je lui ouvris.
— Bonjour, lui dis-je.
— Bonjour, me répondit-il.
— Tu es Tadzio, je pense.
— Oui, et vous ?
Je n’aurais pas dû le tutoyer, mais il avait encore l’air si jeune. Je l’avais vu sur la scène d’un théâtre quelques jours avant, l’enthousiasme et l’énergie de ces jeunes danseurs m’avaient impressionné. Ils avaient fait un triomphe.
— Tu peux me tutoyer, lui répondis-je, je m’appelle Dominique.
— Enchanté.
— Tu veux boire quelque chose, passer aux toilettes ?
— Oui, et je prendrais bien de l’eau.
Je lui montrai le chemin et j’allais chercher un verre à la cuisine.
— Tadzio, es-tu venu pour te faire masser une partie spécifique de ton corps ?
— Non, pas vraiment.
— Alors je te masse tout le corps ?
— Si tu veux.
Nous passâmes dans la pièce où se trouvait la table de massage. Je lui dis de se déshabiller et de se coucher sur le ventre. Comme c’étaient des massages thérapeutiques, mes clients gardaient toujours leur sous-vêtement, je ne pensai pas à le préciser à Tadzio. Je sortis et j’attendis deux minutes. Je frappai à la porte et je lui demandai si il était prêt. Il l’était, j’entrai. Je vis tout de suite qu’il était entièrement nu. Je ne dis rien, je le recouvris avec une serviette. Je lui massai les jambes et le dos, en évitant les fesses, puis je lui demandai de se retourner en cachant mes yeux avec la serviette, même si j’avais fortement envie de regarder son sexe. Je lui massai à nouveau les jambes, les bras et enfin le ventre. Je le laissai se reposer deux minutes, puis je lui dis :
— Voilà, c’est fini. Tu as apprécié ?
— Déjà fini ?
— Euh, oui.
— Je pensais que…
— Que quoi ?
— Que c’était un massage complet, enfin si tu vois ce que je veux dire.
— Mais je t’ai massé tout le corps.
— Tu as oublié un endroit.
Je compris alors ce qu’il voulait dire. Cela m’était parfois arrivé qu’un client me fasse cette demande mais j’avais toujours refusé. Cette fois c’était différent, ce jeune homme avait un si beau corps. Je tentai de gagner du temps pour réfléchir et lui dis :
— Je n’aimerais pas qu’il y ait de malentendu entre nous, dis-moi clairement ce que tu désires.
— Je crois que ça s’appelle « avec finition ».
— Je vois. Je ne suis pas d’accord d’habitude. Je pourrais faire une exception, à une condition.
— Laquelle ?
— Cela reste entre nous, je ne veux pas que tous tes camarades me demandent la même chose.
— D’accord, c’est promis.
Je vis déjà une bosse sous la serviette, je la retirai lentement. Son pénis était totalement dressé. Il avait une belle taille, surtout en rapport avec son corps maigre et fragile. Il semblait que toute son énergie était maintenant concentrée dans son sexe. Il ferma les yeux. J’avais tout le temps, je n’avais plus d’autre client. J’enduisis mes mains d’huile et le massai très lentement, j’avais peur qu’il n’éjacule trop vite, il avait déjà beaucoup mouillé. Il put se retenir assez longtemps, puis il finit par exploser, projetant son sperme jusque sur sa poitrine.
Je le nettoyai, le recouvrai avec la serviette et sortis quelques minutes de la pièce. Lorsque je revins, il finissait de s’habiller.
— Déjà prêt, lui dis-je. Tu aurais pu encore rester un peu.
— Je ne veux pas te déranger plus longtemps. J’ai un peu abusé.
— Tout le plaisir était pour moi. Tu as aimé ?
Il me fit la bise au lieu de me répondre et partit rapidement. Il ne tint pas sa promesse, d’autres élèves de son école ajoutèrent le mot « finition » à leur vocabulaire.
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