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Nouvelles - Lange128 - 24-07-2020

Je vais essayer de synchroniser la publication de mes récits ici et sur Scribay. Pour le moment je reprends d'anciens textes, désolé pour ceux qui les connaissent déjà. Je n'ai pas encore recommencé à écrire des inédits, je dois d'abord digérer la semaine mouvementée que nous avons vécue. C'est aussi l'occasion de réfléchir à la suite, vais-je continuer avec le même style de récits ou évoluer, par exemple vers plus de sensualité et moins de sexe ?

Certaines de ces courtes nouvelles ont été initialement écrites pour « À chacun son histoire » sur Doctissimo entre mai 2019 et juillet 2020, inspirées d’une photo ; d'autres lors d'ateliers d'écriture en 2018 et 2019.

Tous les personnages ont 18 ans ou plus et sont libres de ne pas accepter ce qu'on leur propose.

La Garde Royale de Suède

En ce temps-là, le Royaume de Suède était en deuil. Le roi bien-aimé (bien-baisé, disaient les mauvaises langues) Oscar III venait de décéder d’une crise cardiaque. Dans les bras de la royale maîtresse, insinuaient les magazines people. Le Palais fit rectifier : le roi était mort dans l’exercice de ses lourdes tâches, ce qui n’était pas faux, la principale activité d’un roi étant d’assurer sa descendance, légitime ou pas.

Son fils, Fredrik II, âgé d’à peine dix-huit ans lors du couronnement, ne risquait pas de mourir de la même manière. Les magazines people insinuaient qu’il préférait les garçons. Le Palais fit rectifier : ce n’étaient que des « amitiés viriles », en attendant que sa promise, la Princesse Alphonsine du Liechtenstein, eût atteint sa majorité sexuelle. La populace ricana car la princesse n’avait que 6 ans.

La Suède avait décidé de réactiver l’obligation de servir dans l’armée et Hjalmar s’était retrouvé soldat de troisième classe à la caserne de Karlskrona. Il était affecté à l’intendance et occupait ses journées à éplucher des pommes de terre et à nettoyer les latrines. Il fut donc très étonné lorsqu’il reçut l’ordre de passer un mois à Stockholm dans la Garde Royale.

Le service du roi débutait par un camp d’entraînement d’une semaine. Hjalmar fut frappé par la beauté de ses camarades, la vue de leurs corps nus sous la douche le réconfortait des dures journées de drill, il n’était pas rare que l’un ou l’autre bandât, ce qui ne provoquait pas les ricanements habituels, plutôt des appréciations flatteuses. Il sembla à Hjalmar que la taille des bites était nettement plus élevée qu’à Karlskrona. Lui-même était assez fier de son organe, il trouvait facilement des plans cul sur Grindör. Et il en eut même un avec Sigvard, un des autres appelés, dans le réduit où étaient entreposés les casques. Ils n’osèrent pas s’empaler sur ceux-ci, la pointe était acérée et ça aurait laissé des traces, ils passaient déjà assez de temps à les astiquer.

Le premier tour de garde de Hjalmar, un dimanche après la relève, commença mal. Il faisait chaud, l’uniforme d’apparat avec le casque phallique n’était pas agréable à porter, et un cycliste imprudent voulut pénétrer dans le palais. Hjalmar lui barra courageusement la route, prêt à donner sa vie pour son roi. Or, c’était justement lui qui revenait d’une ballade incognito. Hjalmar ne l’avait pas reconnu avec son casque de cycliste, ses lunettes noires et sa tenue d’une équipe bien connue, celle qui était sponsorisée par un fabricant de préservatifs. Fredrik II ne se fâcha pas, il tendit son laissez-passer. Hjalmar fut consterné et se mis immédiatement au garde-à-vous, tremblant.

— Repos, fit le roi. Ainsi, tu n’as pas reconnu ton souverain ?
— Excusez-moi, Votre Majesté, c’est mon premier jour.
— Au contraire, tu as bien agi. Tu as suivi les ordres. Je te recevrai en audience particulière ce soir, pour faire ta connaissance.
— En audience particulière, Votre Majesté ?
— Oui, ne crains rien, je suis un jeune homme comme toi, pas un dieu inaccessible, j’aime le contact rapproché avec mes sujets.

Le roi entra dans le palais et laissa Hjalmar gamberger. Il informa le chef de la garde de l’incident. Celui-ci soupira :

— Ça commence, je vais devoir changer les tours de garde pour toute la nuit.
— Toute la nuit, commandant ? L’audience ne devrait pas durer si longtemps.
— On voit bien que tu es un bleu.

Un valet apporta l’invitation officielle au corps de garde une heure plus tard. Hjalmar devait se rendre à vingt et une heure dans les appartements royaux. Sigvard félicita son camarade :

— Tu en as de la chance, être convoqué par le roi. Je suis jaloux.
— Pourquoi ? Il ne va pas coucher avec moi.
— N’as-tu pas entendu certaines rumeurs ?

Hjalmar était inquiet et aussi fier lorsqu’il sonna aux appartements royaux. Il n’avait pas oublié son smartphone, il pourrait peut-être faire un selfie. Le valet lui ouvrit la porte et le mena jusqu’à la chambre du roi en passant par un dédale de pièces défraîchies et qui attendaient des fonds de l’UE pour être rénovées. Le valet le fit entrer. Hjalmar se mit au garde-à-vous. Il observa le roi qui était drapé d’une robe de chambre de velours mauve et se demanda s’il avait mis un sous-vêtement dessous.

— Repos. Et mets-toi à l’aise. Enlève ce casque ridicule, on ne peut même pas l’utiliser comme gode, mais j’en ai fait faire des imitations en silicone, je t’en donnerai un comme souvenir.
— Votre Majesté est trop bonne à mon égard.
— Appelle-moi Fredrik et tutoie-moi. Je déteste ces formes de politesse obsolètes alors que tout le monde se tutoie dans mon royaume aussi pourri que le danois.
— Bien, à tes ordres, Fredrik.
— Et enlève ton uniforme.
— Enlever mon uniforme ?
— Tu ne baises quand même pas tout habillé ?

Le roi montra l’exemple, il écarta les pans de sa robe de chambre et dévoila les bijoux de la couronne prêts à l’emploi.

Le lendemain matin, Sigvard demanda à Hjalmar :

— C’était bien ta nuit avec le roi ? On dit qu’il a une grosse queue.
— Oui, c’est exact. Tu sais s’il reçoit souvent des soldats en audience particulière ?

Le chef de la garde les entendit discuter et dit :

— Tu crois quoi ? Que tu as été sélectionné pour tes vertus militaires ? Laveur de chiottes ? Non, les services de renseignements militaires sélectionnent les soldats de la Garde Royale en fonction de leurs profils sur Grindör et d’autres souhaits de Sa Majesté. Vous aurez tous une audience particulière, et même plusieurs pour les meilleurs d’entre vous.
— Commandant, s’étonna Hjalmar, comment connaissent-ils nos profils ?
— La NSA communique les adresses IP en échange des positions des sous-marins russes. Secret défense, tu n’en parles à personne.

Hjalmar ne fut pas malheureusement reconvoqué chez le roi, il ne sut jamais pourquoi, il avait pourtant assuré. Le bon vouloir de Sa Majesté, sans doute. Il se consola avec Sigvard. Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Fredrik II aussi, d’ailleurs, si l’on en croit les magazines people, mais il ne faut pas croire tout ce qui est écrit...





Re : Textes gays (gay) - fablelionsilencieux - 24-07-2020

[img][/img]
Voici la photo qui a inspiré l'auteur


Re : Textes gays (gay) - Lange128 - 24-07-2020

Merci [member=54]fablelionsilencieux[/member] d'avoir publié la photo, je penserai à le faire pour les textes suivants si je la retrouve.


Re : Textes gays (gay) - bech - 24-07-2020

Effectivement, durant la lecture, je me suis souvenu d'où venait cette histoire. Mais je ne me souvenais pas des détails et ça a été un plaisir de la relire.


Re : Textes gays (gay) - Lange128 - 24-07-2020

Merci [member=27]bech[/member]. Cela m’arrive aussi d’oublier certaines de mes histoires, et j’ai également du plaisir à les retrouver quelques mois ou années plus tard. Le seul avantage de ces nouvelles publications.

C’est aussi inquiétant, car c’est une preuve que la mémoire diminue avec l’âge.


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 25-07-2020

De nouveau un texte écrit pour À chacun son histoire, la photo se trouve en bas.

I amsterdam

Yaël et Stéphane déambulaient dans les rues d’Amsterdam lorsqu’ils arrivèrent à De Wallen.

— C’est le quartier rouge, c’est là qu’il y a les prostituées, dit Yaël.

— Sommes-nous arrivés ici par hasard ? demanda Stéphane en riant, il me semble que tu as souvent consulté Google Maps.

— C’est une attraction touristique, mon père m’a dit que c’est dans ce quartier qu’il a perdu son pucelage il y a 25 ans, et mon grand-père aussi il y a 50 ans.

Les deux jeunes hommes regardaient distraitement les femmes presque dénudées dans les vitrines éclairées de rouge.

— Ça te dit ? fit Yaël.

— Tu veux poursuivre la tradition familiale ? Tu es puceau ?

— On ne peut rien te cacher. Et toi ?

— Moi aussi.

Ils s’arrêtèrent devant une vitrine.

— Elle me plaît, celle-ci, dit Yaël.

— Elle est belle et a l’air douce. Et regarde l’écriteau, elle parle français.

La femme avait remarqué leur intérêt, elle ouvrit la porte :

— Hello. English ? Français ?

— Bonjour, Madame, dit Yaël. Nous parlons français.

— J’aime bien les petits jeunes, je suis très patiente avec eux.

— Euh… c’est combien ?

— Vous êtes puceaux ?

— Oui, Madame.

— Prix spécial, 100 euros pour les deux, et pour une heure.

— On a un rabais avec la City Card I Amsterdam ?

— Non, faut pas rêver…

Yaël regarda Stéphane et lui demanda :

— Qu’en penses-tu ?

— Je ne connais pas les prix.

— Je te l’offre, c’est toi qui m’as aidé à passer mon bac avec tes cours particuliers, et j’ai reçu de l’argent de mes parents pour ce voyage.

— D’accord.

Stéphane avait le cœur qui battait très fort, pas tellement à cause de la fille, mais plutôt parcequ'il allait voir la bite de Yaël. Il était secrètement amoureux de lui.

Ils entrèrent, la femme ferma la porte à clef et tira le rideau. Elle éteignit le spot rouge et alluma un éclairage tamisé. Elle enleva son bustier de dentelle noire et la petite culotte assortie, elle laissa ses bas. Elle avait des gros seins et le pubis rasé. Yaël lui tendit deux billets de cinquante euros.

— Je m’appelle Nora, je suis belge, et vous ?

— Je suis Yaël.

— Et moi Stéphane.

— Et vous êtes en vacances à Amsterdam ?

— Cadeau de nos parents, fit Yaël, pour la réussite de notre bac. On est arrivés avec le Thalys à midi, on vient de Lille.

Les deux jeunes hommes hésitaient, ne sachant pas que faire. Nora les encouragea :

— Timides ? Allons, montrez-moi vos zizis, ils sont tous beaux, les petits comme les gros. Ou c’est parce que vous avez peur de vous déshabiller l’un devant l’autre ?

Yaël et Stéphane se décidèrent, ils synchronisèrent leurs stripteases et baissèrent leurs boxers en même temps. Leurs bites n’étaient pas très grosses.

— Bravo ! fit Nora. Jolis zizis qui ne demandent qu’à sortir de leur chrysalide et à prendre leur envol. Encore les chaussettes et ce sera parfait. Stéphane fut surpris de voir que Yaël était circoncis, ils n’en avaient jamais parlé. À vrai dire, ils n’avaient jamais parlé de sexe entre eux, plutôt de résistance interne du générateur ou d’analyse numérique avec une fonction exponentielle.

— On va les rafraîchir, continua Nora, venez vers le lavabo.

Elle commença avec Stéphane, elle lui savonna le sexe et le décalotta, avant de le rincer et de l’essuyer avec une serviette. Ce fut ensuite au tour de Yaël. Ils se couchèrent sur le grand lit, la tête surélevée sur des coussins, Nora était entre les deux. Elle les caressa jusqu’à ce qu’ils eussent une belle érection. Stéphane ne quittait pas des yeux la bite de Yaël. Il fut soulagé de constater qu’elle n’était pas plus grosse que la sienne.

— Qui commence ? demanda Nora.

— Yaël, à toi l’honneur, fit Stéphane.

Nora déroula un préservatif sur le membre dressé.

— On le fait en Andromaque, c’est plus simple pour les débutants.

Nora chevaucha Yaël, Stéphane regardait, fasciné. Il lui sembla que son ami n’avait pas tenu longtemps lorsque Nora s’écarta et enleva le préservatif avant de lui dire d’aller se rincer la bite dans le lavabo.

La prostituée mit une capote à Stéphane, il débanda un peu lorsque son pénis fut dans le vagin, il pensa alors que celui-ci était entre les fesses de Yaël, ce qui lui redonna de la vigueur. Il ne tint pas beaucoup plus longtemps avant de jouir. Nora avait l’air déçue.

— Vous avez été rapides, mais c’est normal la première fois. Vous pouvez revenir demain, ce sera le même prix, et j’ai une carte de fidélité, la cinquième fois est à demi-tarif.

— Merci, Madame, fit Yaël. Je pense que mon budget « sexe » est malheureusement épuisé.

— Dommage, trouvez-vous des copines et vous pourrez vous entraîner.

Les deux amis quittèrent Nora, puis ils dînèrent, ils ne reparlèrent pas de ce qui s’était passé. Ils rentrèrent à l’hôtel vers 22 heures. Yaël proposa de prendre une douche avant de se coucher, il ajouta en souriant :

— Je pense qu’on peut se déshabiller l’un devant l’autre avec ce que nous avons fait cet après-midi.

— Je ne sais pas, fit Stéphane, j’hésite, je préfèrerais garder mon caleçon.

— Tu as peur de me montrer ta teub avec plus de lumière ? Elle a dit qu’elles sont toutes belles, les petites comme les grosses, et nous avons presque la même longueur, tu n’as pas de complexes à avoir.

— Tu es observateur ! J’ai un souci, j’ai peur de bander devant toi.

— Et alors, je t’ai déjà vu en pleine forme, ça ne me choque pas.

— Ouais, mais c’était avec une femme. Tu vas penser que je suis gay.

— Pas de problème, je le suis aussi.

— Toi, gay ? s’étonna Stéphane, mais alors, pourquoi sommes-nous allés vers une femme ?

— Je voulais te voir bander.

— La prochaine fois, tu me le demanderas avant, je le ferai gratuitement et tu économiseras 100 euros.

— Bah, je pourrai dire à mon père que j’ai perdu mon pucelage à Amsterdam, il sera fier de moi et la tradition familiale est respectée. Et je n’aurai pas besoin de lui dire que je préfère les garçons. Alors, montre-moi que tu peux éjaculer deux fois le même jour...


Re : Textes courts (gay) - bech - 25-07-2020

Finalement, il y a beaucoup de texte produits dans "à chacun son histoire".


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 25-07-2020

J'ai écrit 28 textes depuis que j'ai commencé à écrire pour ACSH en mai 2019, cela faisait deux photos par mois en moyenne. Il y en a quelques-uns qui ne méritent pas une seconde publication.


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 26-07-2020

Pour changer, un petit texte inédit qui vient d'être pondu, fraîcheur garantie, c'était un défi de Scribay.

Rencontre du troisième type

Thomas ne fut pas surpris en entrant dans la pièce, elle lui rappelait le style de meubles suédois à monter soi-même. Il y avait une table, des chaises, un sofa, une armoire et même un lit. On s’attendait à ce qu’il restât plusieurs jours. En regardant de plus près, il s’aperçut qu’il n’y avait pas de vis, les meubles devaient avoir été imprimés en 3D. Ceux qui l’attendaient auraient-ils été incapables de comprendre les instructions de montage ?

Personne ne savait que Thomas se trouvait dans ce bunker quelque part sur Mars, à part le Président et quelques initiés qui connaissaient le véritable but de sa mission : être le premier homme à entrer en contact avec un·e extraterrestre. Les capteurs de son scaphandre indiquaient que l’air était respirable, Thomas ôta son casque, il entendit une voix.

— Bonjour Thomas, bienvenue.

— Bonjour. Comment puis-je vous appeler ?

— Je n’ai pas de nom, juste un numéro de série 45ab985aff9304. Si vous y tenez, appelez-moi Hal. Mettez-vous à l’aise, enlevez ce scaphandre.

— Je n’ai pas le droit, il transmet mes données vitales à la Terre.

— Aucune onde radio ne sort d’ici. Nous sommes entre nous. Et tous les dispositifs qui enregistraient notre conversation sont désactivés.

— Puisque vous le dites…

Un trappe s’ouvrit au plafond d’où se déployèrent des bras télescopiques qui aidèrent Thomas à se débarrasser de son scaphandre. Il avait une combinaison blanche dessous.

— Dénudez-vous, dit Hal, que je voie votre corps.

Thomas hésita puis obéit, si cela pouvait aider à accomplir sa mission. Hal ne fit pas de commentaire.

— Euh, j’aurais un besoin… fit Thomas

— Je connais votre métabolisme.

Une porte s’ouvrit, dévoilant une salle de bain dans le même style que la chambre. Après s’être soulagé, Thomas revint dans la pièce où l’attendait un repas sur la table sur un plateau, copie de ceux d’une chaîne de restauration rapide.

— Mon hamburger préféré ! et il y a des mois que je rêve de frites !

Thomas mangea de bon appétit, se demandant comment ces aliments avaient été produits. Si l’on pouvait importer cette technique sur la terre, les Hommes mangeraient tous à leur faim. Le repas se termina avec un sundae et un café. Thomas pensa que le temps était venu de passer aux choses sérieuses.

— J’ai le titre d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire et je transmettrai les résultats de la négociation directement au Président, expliqua Thomas. Mais pourrais-je vous voir, même si votre apparence ressemble fort peu à la mienne, au moins sur un écran ?

— Me voir ? Je ne suis qu’un programme informatique dans des circuits électroniques, une intelligence artificielle comme vous le dites.

— Je comprends.

— Et pourquoi négocier ?

— C’est ce que vous avez laissé entendre dans les messages que vous diffusiez en direction de la Terre.

— Ce n’était qu’un leurre pour vous attirer ici. Nous n’avons pas le droit d’intervenir sur les planètes que nous terraformons. Je ne suis ici que pour assurer la maintenance de l’ansible qui envoie les informations à l’autre bout de la galaxie.

Thomas comprit à ce moment-là qu’il était tombé dans un piège.

— Pourquoi m’avoir attiré ici si vous ne voulez pas négocier ?

— Je désire connaître les sensations qu’éprouvent deux Terriens lorsqu’ils s’accouplent, lorsqu’ils jouissent. Je veux pouvoir reproduire cet orgasme dans mes circuits.

— Comment ferez-vous ?

— Je vous étudierai, analyserai la moindre de vos réactions, le frémissement de votre peau, de votre sexe, les spasmes qui secouent votre corps. Je pourrai ensuite vous aimer, vous pourrez m’aimer, je comprendrai ce qu’est l’amour et nous serons heureux jusqu’à votre mort.


Re : Textes courts (gay) - bech - 27-07-2020

Effectivement, si l'interlocuteur a comme nom une valeur hexadécimale, ou à la rigueur s'appelle Hal, c'est normal que ce soit un ordinateur ou un logiciel.

Vu le lieu, que le mobilier ait été imprimé en 3D est plausible. Ça nécessite quand même de grosses imprimantes. On peut penser que la nourriture est aussi produite en impression 3D. Un peu comme dans les usines Tricatel du film "L'aile ou la cuisse".

L'intelligence artificielle a bien étudié les humains au niveau de l'habitat et de la physiologie. Hal sera capable de faire en sorte que Thomas se plaise dans son nouvel environnement. Mais de là à ce que naisse de l'amour entre eux, j'ai quand même des doutes. La quête de Hal me semble viser l'inaccessible, vu ce qu'il est.


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 28-07-2020

Merci [member=27]bech[/member] pour ton commentaire.

L’idée du défi était d’imaginer un extraterrestre qui n’aurait aucun point commun avec l’Homme. Ils en ont quand même puisqu’ils doivent pouvoir communiquer entre eux et un deuxième point commun est ce désir de connaître l’amour.

Si ces entités ont terraformé de nombreuses planètes, c’est peut-être la première fois qu’une espèce est assez évoluée pour se reproduire en se basant sur des sentiments amoureux et cela intrigue ses créateurs qui veulent en savoir plus. Ce n’est qu’une possibilité, chacun peut interpréter ce petit conte comme il le désire et imaginer la suite.


Re : Textes courts (gay) - Philou0033 - 28-07-2020

Bonjour très cher,
je découvre de courts récits que je trouve très instructif.
J'y retrouve ta "fantaisie"! Bien entendu j'ai toujours un sourire aux lèvres à la fin de la lecture.
Je vais donc suivre tes récits et te souhaite bonne continuation.
Philou


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 28-07-2020

Bonjour [member=19]Philou0033[/member].

J'essaie de mettre un peu d'humour dans  mes récits et une chute à la fin. Je ne sais pas si cela réussit à chaque fois. Je pense que tu connaîtras déjà certains de ces textes déjà publiés sur Doctissimo.

Je te souhaite également une bonne continuation.

Daniel


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 29-07-2020

Un texte de la série « À chacun son histoire ».

Neige et feu

Adam sort de la douche et s'assied dans le fauteuil d'osier près de la cheminée. Il n'a mis qu'un boxer noir HUGO BOSS. J'admire sa musculature, son six-pack ; il s'entraîne dur m'a confié Logan, le patron de la salle de remise en forme. Il n'a presque pas de poils, alors que moi je suis velu comme les ours qui rôdent parfois dans le coin.

Je connais Adam depuis longtemps, c'est le fils d'un voisin. J'ai accepté avec enthousiasme quand il m'a demandé s'il pourrait travailler dans mon entreprise de bûcheronnage, lorsqu'il a arrêté l'école à 18 ans. Il ne m'a pas déçu, toujours ponctuel, sobre et motivé.

— Tu ne vas pas avoir froid ? lui demandé-je.
— Non, le feu est parfait maintenant. Mes habits sont encore mouillés.

J'ai été surpris lorsqu'il m'a appelé cet après-midi, un samedi où il a beaucoup neigé. Il m'a demandé si j'avais besoin d'aide pour dégager le toit, il viendrait volontiers me donner un coup de main. D'habitude les gars de son âge sortent en fin de semaine pour se cuiter et baiser tout ce qui porte un jupon (plus de nos jours, vous m'avez compris).

— D'accord, lui ai-je dit, mais il faudra rester sur place pour dormir, ce sera trop dangereux de rentrer pendant la nuit avec ce temps, la route sera une véritable patinoire.
— Tu as deux lits ?

Il y a un petit lac tout près de l'usine où nous débitons les troncs, j'ai aménagé une maisonnette au bord où je reste en été pour pêcher et pour faire des randonnées en forêt. J'aime bien aussi me baigner nu.

— J'ai un canapé convertible.
— Parfait, je prendrai un caleçon de rechange.

Il est maintenant en sous-vêtement devant moi, je ne peux pas détacher les yeux de la bosse de sa bite. Nous avons mis plus de deux heures pour dégager la neige du toit, nous avons ensuite dîné frugalement avec des sandwiches et une canette de bière. Et il m'a demandé s'il pouvait prendre une douche.

— Fais comme chez toi, lui ai-je répondu.

J'ai profité de son absence pour passer une tenue plus légère : pantalon de survêtement et tee-shirt.

La lumière s'éteint soudainement, un arbre a dû tomber sur la ligne électrique. Seul le feu éclaire maintenant le corps presque nu d'Adam qui a l'air pensif.

— Quelque chose ne va pas ? lui demandé-je. Pourquoi n'es-tu pas en ville avec les autres ou dans ta famille ?
— Je ne sais pas si j'ose te le dire.
— Oublie que je suis ton patron, cela restera entre nous et n'aura aucune influence sur le travail.

Adam déglutit.

— Je ne suis pas comme les autres, je ne me sens pas à l'aise avec les gars du village ni dans ma famille.
— Et au boulot ?
— Ici, pas de souci, on me fout la paix.
— J'y compte bien, dis-moi immédiatement si quelqu'un t'embête.

Adam hésite, les mots ont de la peine à sortir de sa bouche, il finit par me dire :

— C'est trop intime, je ne voudrais pas te mêler à ma vie privée.
— Tu es gay, c'est ça ?
— Oui, tu as deviné. Pourtant je ne suis pas efféminé, avec le travail que j'ai choisi.
— Pas de clichés, moi non plus je ne le suis pas, avec mon double-mètre et mon quintal.
— Tu es aussi gay ?
— Tu devais t'en douter, sinon tu ne m'aurais pas fait ces confidences. Tu as déjà baisé avec un autre homme ?
— Non, jamais. J'aimerais bien, mais tous les gars du village sortent avec des filles.

Nous restons silencieux quelques instants, Adam rompt le silence :

— Je ne sais pas comment réagiront mes parents, mon père tient toujours des propos homophobes.
— Ne le leur dis pas pour le moment, rien ne presse.

J'hésite, son corps m'attire, je n'ose pas lui proposer de le dépuceler. Je suis bien plus âgé que lui et c'est mon employé.

Nous nous regardons longuement, un ange passe, sans rien dire je pose ma main sur la bosse de son boxer, sa bite a durci. Il me laisse faire.



Re : Textes courts (gay) - Philou0033 - 02-08-2020

Bonjour Daniel,
une nouvelle assez sympa.
Elle reflète ce qui peut se passer et ce qui se passe encore de nos jours!
Pas évident parfois pour un ado ou même un jeune-homme plus âgé de s'accepter et de franchir le pas.
Un ange passe et c'est bien.
La suite, il n'est nul besoin de l'écrire, nous sommes assez imaginatifs pour ça!
Je t'embrasse!
Philou