08-08-2020, 03:31 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (69 / 100) (fac) (Les trublions)
Alain Dupré referme la porte derrière ses deux visiteurs, il attend de les voir marcher dans la cour pour se précipiter vers son téléphone ; il compose un numéro qu’il connaît maintenant par cœur, il tombe sur la messagerie et laisse juste son nom en demandant de le rappeler assez rapidement et raccroche.
Au deuxième numéro qu’il compose, il soupire de satisfaction quand il entend le déclic de la communication et la voix de celui qui est devenu un ami.
- ………………
- C’est moi Alain, tu vas bien ?
- ………………..
- Tu peux passer ou tu préfères que je vienne te voir.
- ………………
- Important oui.
- …………….
- D’accord je t’attends ! Merci.
Il a à peine raccroché que l’appareil résonne sur son bureau, il décroche une nouvelle fois et quasiment le même scénario se passe avec son correspondant ; il se lève ensuite et arpente nerveusement son bureau jusqu’au moment où il voit arriver quasiment ensemble ceux qu’il a invités à venir.
Dorian reconnaît l’homme qui marche à deux pas de lui et se dirige manifestement dans la même direction, il tape doucement sur l’épaule de Gérôme qui suit son regard et comprend le geste de son ami.
- (Gérôme) Tu crois que lui aussi ?
- (Dorian) J’en suis quasiment sûr et ce ne serait pas étonnant.
- (Gérôme) Allons le saluer comme ça, nous en aurons le cœur net.
Les deux garçons accélèrent le pas et se retrouvent rapidement au même niveau de l’homme d’un certain âge qu’ils ont reconnu.
- (Gérôme) Monsieur Mercier ? Quelle surprise de vous voir ici !
Robert se retourne et reconnaît à son tour les deux hommes, il leur sourit car pour lui aucun doute non plus qu’ils viennent pour la même raison.
Robert en leur serrant la main.
- Si je vous disais que pour moi ce n’est pas vraiment une surprise ?
- (Dorian amical) On vous croirait sur parole.
- (Gérôme) Et ça ne me rassure pas plus que ça.
Plus une parole n’est prononcée jusqu’à ce que, enfin ils se retrouvent tous confortablement installés dans le bureau du Doyen qui après un rapide bonjour attaque directement le sujet qui l’a fait les convier à cette heure de la matinée.
- Messieurs ! Il va encore falloir une fois de plus se serrer les coudes, je viens d’avoir une visite pour le moins curieuse de deux personnes se disant envoyés par le Conseil national de l’Ordre des médecins et je ne vous surprendrais certainement pas en vous disant que l’objet de leur visite concernait notre petit Florian.
- (Gérôme) Ils vous ont donné leurs noms ?
- (Alain lui tend deux cartes de visite) Voilà leurs cartes !
Gérôme dégaine son portable et reste pendu au téléphone pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’il le referme et le remette dans sa pochette agrafée à la ceinture de son pantalon.
Inutile de dire que le silence a été de mise pendant tout ce temps et que c’est Gérôme qui le rompt enfin en reprenant la parole.
- Déjà une bonne chose, ils sont bien ce qu’ils prétendent être, ou du moins deux personnes portant leurs noms appartiennent bien à ce service de l’administration.
- (Alain inquiet) Pourquoi ? Vous pensez que ce pourrait être un emprunt d’identité ?
- (Dorian) C’est une possibilité.
- (Gérôme rassurant) Nous allons très vite le savoir, une photo devrait très vite vous arriver en fax, en attendant si vous nous racontiez le but de leur visite ?
- Florian bien sûr et aussi l’amener devant une commission pour évaluer ses connaissances, ils m’ont aussi parlé de tests en réel pour valider son savoir-faire en bloc opératoire.
- (Robert) Nous avons eu plusieurs vents de fuites à son sujet, mais je ne pensais pas que c’était monté aussi loin.
- (Dorian) C’est peut-être aussi bien pour lui en fin de compte vous ne croyez pas ?
- (Robert) Permettez-moi d’en douter.
- (Alain) Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- (Robert) Mon intuition et aussi le fait que je n’en ai pas été averti.
- (Alain) Tu vas très vite y être t’inquiète, c’est dans leurs intentions de venir te voir.
« Toc ! Toc ! »
- (Alain) Oui ! Entrez !
Sa secrétaire entre avec des papiers dans la main.
- Un fax qui vient d’arriver pour vous monsieur, il est écrit urgent alors j’ai préféré vous déranger.
- Vous avez bien fait Henriette, merci beaucoup.
Ils attendent avec impatience qu’elle quitte le bureau, à peine la porte refermée sur elle, ils s’avancent vers Alain qui regarde les deux photos avec une moue inquiète.
- (Robert) Alors ! Ce sont eux ?
Alain en posant les yeux sur eux.
- Sans aucun doute !
Gérôme ne peut s’empêcher de pousser un gros « OUF » de satisfaction, ils le regardent tous incrédules.
- (Dorian surpris) Ça a l’air de te faire plaisir ?
Gérôme très sérieux.
- Plaisir ? Non bien sûr mais c’est un moindre mal, imaginez si cela n’avait pas été le cas ? Les implications auraient été sûrement plus dangereuses pour nous tous et surtout pour Florian.
2eme ANNEE 1er semestre : (70 / 100) (Paris) (Visite imprévue) (suite)
Un grand moment de silence suit les paroles de Chan, ses parents se regardent et n’osent comprendre les implications de ses dernières paroles.
Dante dans la cuisine devient tout pâle et réagit néanmoins rapidement.
- Non ! Ce n’est que moi et tu as de la visite, devine un peu qui est là ?
Chan a un moment de flou quand il entre dans le salon et y trouve ses parents assis confortablement sur le canapé, il voit également Dante sortir précipitamment de la cuisine un torchon dans la main et il comprend enfin les premières paroles que son ami a prononcées.
Il n’hésite pas un instant et le prend dans ses bras pour lui déposer un baiser sur les lèvres, les yeux de Dante s’arrondissent et lui aussi comprend que son ami ne reniera pas comme il lui en a laissé l’occasion, le fait qu’ils soient ensemble.
Chan garde son ami tout contre lui et s’approche de ses parents avec un grand sourire aux lèvres, il sent bien les tremblements venant du corps de Dante et se doute que ce n’est pas facile pour lui non plus et que les prochaines secondes vont être décisives.
- P’pa ? M’man ? Quelle heureuse surprise ?
Son père avec une expression indéfinissable.
- C’est une surprise en effet mon fils et ça demande des explications tu ne crois pas ?
Sa mère d’une voix fluette.
- Peut-être pourrais-tu commencer par les présentations.
Chan ne détache pas ses yeux de ceux de son père.
- Chéri, je te présente Than mon père et Lyuth ma mère. Papa ! Maman ! Je vous présente Dante le garçon dont je suis tombé amoureux et avec qui je vais faire ma vie.
Than toujours avec la même expression.
- Colocataire hein ? C’est comme ça qu’il appelle ça en France ?
Chan ne comprend rien aux paroles de son père mais a très bien senti son ami se resserrer encore plus contre lui, ses tremblements deviennent encore plus perceptibles et commencent à inquiéter fortement le jeune eurasien qui se tourne vers lui et avec une extrême douceur le fait asseoir dans le fauteuil face à ses parents.
Ceux-ci bien sûr assistent à toute la scène et le visage jusque-là figé de Than commence à revivre dans un léger sourire de compréhension soudaine, ce qu’il y a entre les deux garçons est peut-être tout autre que ce qu’ils imaginaient jusque-là et ils se renfoncent dans le canapé avec un soupir de soulagement.
Lyuth connaît suffisamment son époux pour respirer à nouveau plus calmement, elle a, elle aussi, été touchée par les petites attentions de son fils envers le jeune homme qu’elle avait commencé à apprécier avant qu’il rentre du travail.
Le choc d’apprendre de façon si soudaine que son fils aime un garçon commence à passer et Lyuth détaille maintenant plus sereinement le jeune Dante qui accuse lui aussi le coup des aveux de son fils.
Elle a bien compris qu’il lui a laissé le choix d’annoncer leur liaison dans sa réponse au « Tu es là mon chéri » qu’a lancé très innocemment son fils en rentrant chez lui.
Lyuth se lève et vient s’asseoir près du jeune homme encore tremblant et lui prend la main en lui souriant gentiment, les yeux qu’il pose alors sur elle, brisent les dernières réticences qu’elle pouvait avoir.
De magnifiques yeux verts comme l’eau pure des lacs de son pays ornent un visage fin dès plus ravissant surmonté d’une chevelure brune et soyeuse, le corps élancé dont elle devine la souplesse extrême et la musculature discrète finisse par la conquérir.
Elle baisse la tête vers le jeune homme et y dépose un baiser sur le front.
- Allons ! Allons ! Remets-toi mon garçon ! Je comprends que tout ceci puisse te chambouler à ce point mais je t’assure qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur de nous.
Than ayant suivi ce moment « spécial » entre sa femme et le jeune homme sourit à son tour, lui aussi a eu le temps de se faire une idée sur le garçon et surtout a pu suivre les expressions du visage de son fils qui sont les mêmes que lui quand il a connu sa femme.
- Maintenant ils ne vous restent plus qu’à nous expliquer comment tout cela est arrivé, je vous avoue que j’ai un peu de mal à me faire à cette idée mais la vision que vous nous donnez me fait réfléchir et je me crois prêt à admettre que vous éprouviez de forts sentiments l’un pour l’autre.
Chan resté derrière le fauteuil où se trouvent son ami et maintenant sa mère, l’enserre doucement dans ses bras et l’embrasse doucement sur la joue avant de se tourner tout souriant vers son père.
- Je ne saurais l’expliquer papa, quand nous nous sommes vus la première fois à l’hôpital j’ai compris que c’était lui que j’attendais et que ce soit un garçon m’a tout autant étonné que toi.
Je m’étais déjà posé tout un tas de questions sur mes préférences, je ne m’en pose plus aucune maintenant crois moi et j’en suis heureux comme tu ne peux même pas te l’imaginer.
Than regarde sa femme et sourit.
- Détrompe-toi mon fils et pour moi cela fait plus de vingt-cinq ans que je ne m’en pose plus moi non plus.
2eme ANNEE 1er semestre : (71 / 100) (Aix)
Les familles Louvain sont réunis comme ils le font au moins deux fois par semaine, un coup chez l’un un coup chez l’autre pour passer l’après-midi et la soirée ensemble.
Depuis quelques temps les parents ont remarqué que leurs enfants n’étaient pas au mieux de leur forme et avaient plutôt le moral dans les chaussettes, au point qu’ils préfèrent rester enfermés dans les chambres plutôt que profiter du temps encore clément pour la saison.
- (Léa en soupirant) Vivement les vacances que Guillaume arrive.
Mathis tout sourire d’un coup.
- Et que j’aille à Reims voir « Dami », et toi « Thom » ?
- Tu sais bien que « Flo » n’a pas de vacances, la fac ce n’est pas comme les autres bahuts. Par contre c’est lui qui vient au premier pont et je pense qu’il fera le voyage avec Guillaume et sans doute Aurélien.
- (Léa) Il te manque beaucoup, pas vrai ?
- Plus que tu peux imaginer ! Et quand je vois les deux autres « loustics » s’en donner à cœur joie, c’est encore pire.
- (Mathis) T’es con aussi ! Pourquoi tu ne restes pas avec eux ? Vous êtes aussi ensemble si j’ai bien compris ?
- C’est vrai mais c’est quand même un peu plus compliqué que ça, je ne pourrais jamais faire ça en sachant « Flo » tout seul.
- (Léa regarde son frère) Tu pourrais toi faire un truc avec un autre gars derrière le dos de Damien ?
Mathis hausse les sourcils.
- Bien sûr que non ! Mais Éric et « Raph » ce n’est pas pareil puisqu’ils sont plus que potes avec eux.
Léa en levant les yeux au ciel.
- Grandis un peu « Math » et tu comprendras que ce n’est pas pareil pour Thomas.
- (Mathis sceptique) Wouaih ! Eh bien en attendant c’est lui qui se retrouve tout seul pendant que ses deux copains s’éclatent comme des oufs.
Léa voit bien l’air malheureux de Thomas.
- Appelle, ça te fera du bien.
Thomas sourit à sa cousine.
- On ne fait que ça qu’est-ce que tu crois ? Si on parlait d’autre chose ? Vous êtes en train de me filer le blues là.
- (Mathis) Moi je veux bien mais à chaque fois nous revenons sur nos amoureux tu le sais bien.
- (Thomas se lève) Je vais chez Papy, eux aussi doivent s’ennuyer.
Il quitte alors ses cousins, prévient ses parents son oncle et sa tante et part d’un bon pas se détendre en marchant jusque chez Michel et Maryse.
Il trouve lourd son cousin de toujours lui rabâcher que s’il voulait il ne tient qu’à lui de retrouver ses deux amis, il reconnaît qu’eux l’ont bien compris et n’essayent jamais de le sortir de sa solitude sentimentale en lui faisant des avances.
Quand ils sont ensemble, ils se comportent comme de vrais amis et les seules allusions à leurs complicités sexuelles c’est juste quand ils lui font comprendre qu’ils ont hâte de se retrouver tous les quatre.
L’image de Florian lui amène le sourire, un léger gonflement au niveau de son entrejambe prouve combien il lui manque et l’effet quand il pense à lui et comme toujours quasiment immédiat.
Se sentant gêner de bander en pleine rue, il tente de penser à autre chose mais c’est de toute évidence peine perdue aussi comme il passe forcément tout près de chez lui pour se rendre chez les De Bierne, il soupire et bifurque pour y passer et calmer comme il se doit la bête qui n’attend que ça.
La chance ou la malchance veut qu’il rencontre ses deux amis à quelques mètres de sa maison, ceux-ci remarquent tout de suite l’excroissance révélatrice et s’en amusent gentiment à ses dépens.
- (Raphaël égrillard) Tiens ! Tiens ! Le monstre à deux têtes fait son apparition on dirait.
Thomas amusé de s’être fait capter.
- Eh bien sûr je tombe sur vous.
Éric avec un grand sourire.
- Tu allais te la jouer solo à ce que je vois ?
Thomas en haussant les épaules.
- Hé ! Il faut bien sinon ça va pas le faire et je vais me traîner ça entre les jambes tout l’après-midi.
Raphaël en se mordillant les lèvres.
- On peut venir avec toi ?
Éric bien excité lui aussi.
- Juste pour mater un beau gosse se faire du bien.
Thomas regarde ses amis et comprend leurs envies.
- Bande de sales pervers Hi ! Hi !
Raphaël qui lui aussi bande comme un malade.
- Allez « Thom » s’il te plaît !
Éric dans le même état « d’esprit ».
- Nous dis pas que tu n’en as pas envie, écoute t’as qu’à demander à « Flo » et tu verras bien ce qu’il te dira.
Thomas hésite puis captant les regards d’envies de ses deux amis soupire un grand coup et prend son portable, il les regarde une nouvelle fois les voyant l’encourager des yeux à continuer.
Il appuie alors sur la touche rapide correspondant à Florian et attend que celui-ci décroche, ses joues devenant rouges de gêne.
(Plusieurs sonneries) ……………
- Florian c’est moi, je te passe Éric il a un truc à te demander.
Il tend alors l’appareil à son copain qui le regarde avec un air moqueur s’étend bien aperçu de sa gêne à poser une telle question à son chéri, Éric prend le téléphone et explique en riant ce qu’ils se proposent de faire puis repasse l’appareil à Thomas.
- Tiens ! Voilà ta réponse Hi ! Hi !
- Allô « Flo » !
- ……………
- Tu es sûr ?
- …………..
- Oui je sais mais avec eux je sais très bien que ça n’ira pas plus loin.
- …………
- Mais non je ne dis pas ça enfin ! Ok je te le repasse.
Il redonne l’appareil à Éric qui le lui prend des mains étonné.
- Oui c’est re-moi, alors ?
- ………………
- Hi ! Hi ! Promis ! Tu sais bien que ce n’est pas notre intention, maintenant dépêche-toi de revenir parce que vous nous manquez grave tu sais.
- ……………
- Ok t’inquiète on ne le laisse pas tout seul, bisous « Flo » à très vite.
Éric raccroche et rend le portable à Thomas avec un grand sourire lubrique.
- Allez les gars ! Y a popole qui a envie d’une petite gâterie en regardant ses copains en faire autant.
- (Raphaël) Florian est d’accord alors ?
- Oui surtout que lui ne s’en prive pas apparemment.
- (Raphaël étonné) De quoi ???
- (Éric rassurant) Oh là ! Va pas te faire un film, c’est juste qu’il lui arrive à lui aussi de se faire une petite partie branlette avec « Dami » et Guillaume de temps en temps et ça l’a bien fait rire que Thomas lui demande l’autorisation alors qu’il ne lui a jamais caché ce qu’il faisait.
Raphaël voyant que Thomas est toujours aussi rouge mais qu’il n’a pas débandé.
- Allez ! On va chez toi « Thom », il y a longtemps qu’on n’a pas vu la bête et ça me manque.
- (Éric en riant) Comment il m’a dit déjà le rouquin ? Ah oui ! Il joue à la fusée Hi ! Hi ! Drôle de façon de parler pour dire qu’ils se branlent ensemble avec les deux frangins Hi ! Hi !
Alain Dupré referme la porte derrière ses deux visiteurs, il attend de les voir marcher dans la cour pour se précipiter vers son téléphone ; il compose un numéro qu’il connaît maintenant par cœur, il tombe sur la messagerie et laisse juste son nom en demandant de le rappeler assez rapidement et raccroche.
Au deuxième numéro qu’il compose, il soupire de satisfaction quand il entend le déclic de la communication et la voix de celui qui est devenu un ami.
- ………………
- C’est moi Alain, tu vas bien ?
- ………………..
- Tu peux passer ou tu préfères que je vienne te voir.
- ………………
- Important oui.
- …………….
- D’accord je t’attends ! Merci.
Il a à peine raccroché que l’appareil résonne sur son bureau, il décroche une nouvelle fois et quasiment le même scénario se passe avec son correspondant ; il se lève ensuite et arpente nerveusement son bureau jusqu’au moment où il voit arriver quasiment ensemble ceux qu’il a invités à venir.
Dorian reconnaît l’homme qui marche à deux pas de lui et se dirige manifestement dans la même direction, il tape doucement sur l’épaule de Gérôme qui suit son regard et comprend le geste de son ami.
- (Gérôme) Tu crois que lui aussi ?
- (Dorian) J’en suis quasiment sûr et ce ne serait pas étonnant.
- (Gérôme) Allons le saluer comme ça, nous en aurons le cœur net.
Les deux garçons accélèrent le pas et se retrouvent rapidement au même niveau de l’homme d’un certain âge qu’ils ont reconnu.
- (Gérôme) Monsieur Mercier ? Quelle surprise de vous voir ici !
Robert se retourne et reconnaît à son tour les deux hommes, il leur sourit car pour lui aucun doute non plus qu’ils viennent pour la même raison.
Robert en leur serrant la main.
- Si je vous disais que pour moi ce n’est pas vraiment une surprise ?
- (Dorian amical) On vous croirait sur parole.
- (Gérôme) Et ça ne me rassure pas plus que ça.
Plus une parole n’est prononcée jusqu’à ce que, enfin ils se retrouvent tous confortablement installés dans le bureau du Doyen qui après un rapide bonjour attaque directement le sujet qui l’a fait les convier à cette heure de la matinée.
- Messieurs ! Il va encore falloir une fois de plus se serrer les coudes, je viens d’avoir une visite pour le moins curieuse de deux personnes se disant envoyés par le Conseil national de l’Ordre des médecins et je ne vous surprendrais certainement pas en vous disant que l’objet de leur visite concernait notre petit Florian.
- (Gérôme) Ils vous ont donné leurs noms ?
- (Alain lui tend deux cartes de visite) Voilà leurs cartes !
Gérôme dégaine son portable et reste pendu au téléphone pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’il le referme et le remette dans sa pochette agrafée à la ceinture de son pantalon.
Inutile de dire que le silence a été de mise pendant tout ce temps et que c’est Gérôme qui le rompt enfin en reprenant la parole.
- Déjà une bonne chose, ils sont bien ce qu’ils prétendent être, ou du moins deux personnes portant leurs noms appartiennent bien à ce service de l’administration.
- (Alain inquiet) Pourquoi ? Vous pensez que ce pourrait être un emprunt d’identité ?
- (Dorian) C’est une possibilité.
- (Gérôme rassurant) Nous allons très vite le savoir, une photo devrait très vite vous arriver en fax, en attendant si vous nous racontiez le but de leur visite ?
- Florian bien sûr et aussi l’amener devant une commission pour évaluer ses connaissances, ils m’ont aussi parlé de tests en réel pour valider son savoir-faire en bloc opératoire.
- (Robert) Nous avons eu plusieurs vents de fuites à son sujet, mais je ne pensais pas que c’était monté aussi loin.
- (Dorian) C’est peut-être aussi bien pour lui en fin de compte vous ne croyez pas ?
- (Robert) Permettez-moi d’en douter.
- (Alain) Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- (Robert) Mon intuition et aussi le fait que je n’en ai pas été averti.
- (Alain) Tu vas très vite y être t’inquiète, c’est dans leurs intentions de venir te voir.
« Toc ! Toc ! »
- (Alain) Oui ! Entrez !
Sa secrétaire entre avec des papiers dans la main.
- Un fax qui vient d’arriver pour vous monsieur, il est écrit urgent alors j’ai préféré vous déranger.
- Vous avez bien fait Henriette, merci beaucoup.
Ils attendent avec impatience qu’elle quitte le bureau, à peine la porte refermée sur elle, ils s’avancent vers Alain qui regarde les deux photos avec une moue inquiète.
- (Robert) Alors ! Ce sont eux ?
Alain en posant les yeux sur eux.
- Sans aucun doute !
Gérôme ne peut s’empêcher de pousser un gros « OUF » de satisfaction, ils le regardent tous incrédules.
- (Dorian surpris) Ça a l’air de te faire plaisir ?
Gérôme très sérieux.
- Plaisir ? Non bien sûr mais c’est un moindre mal, imaginez si cela n’avait pas été le cas ? Les implications auraient été sûrement plus dangereuses pour nous tous et surtout pour Florian.
2eme ANNEE 1er semestre : (70 / 100) (Paris) (Visite imprévue) (suite)
Un grand moment de silence suit les paroles de Chan, ses parents se regardent et n’osent comprendre les implications de ses dernières paroles.
Dante dans la cuisine devient tout pâle et réagit néanmoins rapidement.
- Non ! Ce n’est que moi et tu as de la visite, devine un peu qui est là ?
Chan a un moment de flou quand il entre dans le salon et y trouve ses parents assis confortablement sur le canapé, il voit également Dante sortir précipitamment de la cuisine un torchon dans la main et il comprend enfin les premières paroles que son ami a prononcées.
Il n’hésite pas un instant et le prend dans ses bras pour lui déposer un baiser sur les lèvres, les yeux de Dante s’arrondissent et lui aussi comprend que son ami ne reniera pas comme il lui en a laissé l’occasion, le fait qu’ils soient ensemble.
Chan garde son ami tout contre lui et s’approche de ses parents avec un grand sourire aux lèvres, il sent bien les tremblements venant du corps de Dante et se doute que ce n’est pas facile pour lui non plus et que les prochaines secondes vont être décisives.
- P’pa ? M’man ? Quelle heureuse surprise ?
Son père avec une expression indéfinissable.
- C’est une surprise en effet mon fils et ça demande des explications tu ne crois pas ?
Sa mère d’une voix fluette.
- Peut-être pourrais-tu commencer par les présentations.
Chan ne détache pas ses yeux de ceux de son père.
- Chéri, je te présente Than mon père et Lyuth ma mère. Papa ! Maman ! Je vous présente Dante le garçon dont je suis tombé amoureux et avec qui je vais faire ma vie.
Than toujours avec la même expression.
- Colocataire hein ? C’est comme ça qu’il appelle ça en France ?
Chan ne comprend rien aux paroles de son père mais a très bien senti son ami se resserrer encore plus contre lui, ses tremblements deviennent encore plus perceptibles et commencent à inquiéter fortement le jeune eurasien qui se tourne vers lui et avec une extrême douceur le fait asseoir dans le fauteuil face à ses parents.
Ceux-ci bien sûr assistent à toute la scène et le visage jusque-là figé de Than commence à revivre dans un léger sourire de compréhension soudaine, ce qu’il y a entre les deux garçons est peut-être tout autre que ce qu’ils imaginaient jusque-là et ils se renfoncent dans le canapé avec un soupir de soulagement.
Lyuth connaît suffisamment son époux pour respirer à nouveau plus calmement, elle a, elle aussi, été touchée par les petites attentions de son fils envers le jeune homme qu’elle avait commencé à apprécier avant qu’il rentre du travail.
Le choc d’apprendre de façon si soudaine que son fils aime un garçon commence à passer et Lyuth détaille maintenant plus sereinement le jeune Dante qui accuse lui aussi le coup des aveux de son fils.
Elle a bien compris qu’il lui a laissé le choix d’annoncer leur liaison dans sa réponse au « Tu es là mon chéri » qu’a lancé très innocemment son fils en rentrant chez lui.
Lyuth se lève et vient s’asseoir près du jeune homme encore tremblant et lui prend la main en lui souriant gentiment, les yeux qu’il pose alors sur elle, brisent les dernières réticences qu’elle pouvait avoir.
De magnifiques yeux verts comme l’eau pure des lacs de son pays ornent un visage fin dès plus ravissant surmonté d’une chevelure brune et soyeuse, le corps élancé dont elle devine la souplesse extrême et la musculature discrète finisse par la conquérir.
Elle baisse la tête vers le jeune homme et y dépose un baiser sur le front.
- Allons ! Allons ! Remets-toi mon garçon ! Je comprends que tout ceci puisse te chambouler à ce point mais je t’assure qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur de nous.
Than ayant suivi ce moment « spécial » entre sa femme et le jeune homme sourit à son tour, lui aussi a eu le temps de se faire une idée sur le garçon et surtout a pu suivre les expressions du visage de son fils qui sont les mêmes que lui quand il a connu sa femme.
- Maintenant ils ne vous restent plus qu’à nous expliquer comment tout cela est arrivé, je vous avoue que j’ai un peu de mal à me faire à cette idée mais la vision que vous nous donnez me fait réfléchir et je me crois prêt à admettre que vous éprouviez de forts sentiments l’un pour l’autre.
Chan resté derrière le fauteuil où se trouvent son ami et maintenant sa mère, l’enserre doucement dans ses bras et l’embrasse doucement sur la joue avant de se tourner tout souriant vers son père.
- Je ne saurais l’expliquer papa, quand nous nous sommes vus la première fois à l’hôpital j’ai compris que c’était lui que j’attendais et que ce soit un garçon m’a tout autant étonné que toi.
Je m’étais déjà posé tout un tas de questions sur mes préférences, je ne m’en pose plus aucune maintenant crois moi et j’en suis heureux comme tu ne peux même pas te l’imaginer.
Than regarde sa femme et sourit.
- Détrompe-toi mon fils et pour moi cela fait plus de vingt-cinq ans que je ne m’en pose plus moi non plus.
2eme ANNEE 1er semestre : (71 / 100) (Aix)
Les familles Louvain sont réunis comme ils le font au moins deux fois par semaine, un coup chez l’un un coup chez l’autre pour passer l’après-midi et la soirée ensemble.
Depuis quelques temps les parents ont remarqué que leurs enfants n’étaient pas au mieux de leur forme et avaient plutôt le moral dans les chaussettes, au point qu’ils préfèrent rester enfermés dans les chambres plutôt que profiter du temps encore clément pour la saison.
- (Léa en soupirant) Vivement les vacances que Guillaume arrive.
Mathis tout sourire d’un coup.
- Et que j’aille à Reims voir « Dami », et toi « Thom » ?
- Tu sais bien que « Flo » n’a pas de vacances, la fac ce n’est pas comme les autres bahuts. Par contre c’est lui qui vient au premier pont et je pense qu’il fera le voyage avec Guillaume et sans doute Aurélien.
- (Léa) Il te manque beaucoup, pas vrai ?
- Plus que tu peux imaginer ! Et quand je vois les deux autres « loustics » s’en donner à cœur joie, c’est encore pire.
- (Mathis) T’es con aussi ! Pourquoi tu ne restes pas avec eux ? Vous êtes aussi ensemble si j’ai bien compris ?
- C’est vrai mais c’est quand même un peu plus compliqué que ça, je ne pourrais jamais faire ça en sachant « Flo » tout seul.
- (Léa regarde son frère) Tu pourrais toi faire un truc avec un autre gars derrière le dos de Damien ?
Mathis hausse les sourcils.
- Bien sûr que non ! Mais Éric et « Raph » ce n’est pas pareil puisqu’ils sont plus que potes avec eux.
Léa en levant les yeux au ciel.
- Grandis un peu « Math » et tu comprendras que ce n’est pas pareil pour Thomas.
- (Mathis sceptique) Wouaih ! Eh bien en attendant c’est lui qui se retrouve tout seul pendant que ses deux copains s’éclatent comme des oufs.
Léa voit bien l’air malheureux de Thomas.
- Appelle, ça te fera du bien.
Thomas sourit à sa cousine.
- On ne fait que ça qu’est-ce que tu crois ? Si on parlait d’autre chose ? Vous êtes en train de me filer le blues là.
- (Mathis) Moi je veux bien mais à chaque fois nous revenons sur nos amoureux tu le sais bien.
- (Thomas se lève) Je vais chez Papy, eux aussi doivent s’ennuyer.
Il quitte alors ses cousins, prévient ses parents son oncle et sa tante et part d’un bon pas se détendre en marchant jusque chez Michel et Maryse.
Il trouve lourd son cousin de toujours lui rabâcher que s’il voulait il ne tient qu’à lui de retrouver ses deux amis, il reconnaît qu’eux l’ont bien compris et n’essayent jamais de le sortir de sa solitude sentimentale en lui faisant des avances.
Quand ils sont ensemble, ils se comportent comme de vrais amis et les seules allusions à leurs complicités sexuelles c’est juste quand ils lui font comprendre qu’ils ont hâte de se retrouver tous les quatre.
L’image de Florian lui amène le sourire, un léger gonflement au niveau de son entrejambe prouve combien il lui manque et l’effet quand il pense à lui et comme toujours quasiment immédiat.
Se sentant gêner de bander en pleine rue, il tente de penser à autre chose mais c’est de toute évidence peine perdue aussi comme il passe forcément tout près de chez lui pour se rendre chez les De Bierne, il soupire et bifurque pour y passer et calmer comme il se doit la bête qui n’attend que ça.
La chance ou la malchance veut qu’il rencontre ses deux amis à quelques mètres de sa maison, ceux-ci remarquent tout de suite l’excroissance révélatrice et s’en amusent gentiment à ses dépens.
- (Raphaël égrillard) Tiens ! Tiens ! Le monstre à deux têtes fait son apparition on dirait.
Thomas amusé de s’être fait capter.
- Eh bien sûr je tombe sur vous.
Éric avec un grand sourire.
- Tu allais te la jouer solo à ce que je vois ?
Thomas en haussant les épaules.
- Hé ! Il faut bien sinon ça va pas le faire et je vais me traîner ça entre les jambes tout l’après-midi.
Raphaël en se mordillant les lèvres.
- On peut venir avec toi ?
Éric bien excité lui aussi.
- Juste pour mater un beau gosse se faire du bien.
Thomas regarde ses amis et comprend leurs envies.
- Bande de sales pervers Hi ! Hi !
Raphaël qui lui aussi bande comme un malade.
- Allez « Thom » s’il te plaît !
Éric dans le même état « d’esprit ».
- Nous dis pas que tu n’en as pas envie, écoute t’as qu’à demander à « Flo » et tu verras bien ce qu’il te dira.
Thomas hésite puis captant les regards d’envies de ses deux amis soupire un grand coup et prend son portable, il les regarde une nouvelle fois les voyant l’encourager des yeux à continuer.
Il appuie alors sur la touche rapide correspondant à Florian et attend que celui-ci décroche, ses joues devenant rouges de gêne.
(Plusieurs sonneries) ……………
- Florian c’est moi, je te passe Éric il a un truc à te demander.
Il tend alors l’appareil à son copain qui le regarde avec un air moqueur s’étend bien aperçu de sa gêne à poser une telle question à son chéri, Éric prend le téléphone et explique en riant ce qu’ils se proposent de faire puis repasse l’appareil à Thomas.
- Tiens ! Voilà ta réponse Hi ! Hi !
- Allô « Flo » !
- ……………
- Tu es sûr ?
- …………..
- Oui je sais mais avec eux je sais très bien que ça n’ira pas plus loin.
- …………
- Mais non je ne dis pas ça enfin ! Ok je te le repasse.
Il redonne l’appareil à Éric qui le lui prend des mains étonné.
- Oui c’est re-moi, alors ?
- ………………
- Hi ! Hi ! Promis ! Tu sais bien que ce n’est pas notre intention, maintenant dépêche-toi de revenir parce que vous nous manquez grave tu sais.
- ……………
- Ok t’inquiète on ne le laisse pas tout seul, bisous « Flo » à très vite.
Éric raccroche et rend le portable à Thomas avec un grand sourire lubrique.
- Allez les gars ! Y a popole qui a envie d’une petite gâterie en regardant ses copains en faire autant.
- (Raphaël) Florian est d’accord alors ?
- Oui surtout que lui ne s’en prive pas apparemment.
- (Raphaël étonné) De quoi ???
- (Éric rassurant) Oh là ! Va pas te faire un film, c’est juste qu’il lui arrive à lui aussi de se faire une petite partie branlette avec « Dami » et Guillaume de temps en temps et ça l’a bien fait rire que Thomas lui demande l’autorisation alors qu’il ne lui a jamais caché ce qu’il faisait.
Raphaël voyant que Thomas est toujours aussi rouge mais qu’il n’a pas débandé.
- Allez ! On va chez toi « Thom », il y a longtemps qu’on n’a pas vu la bête et ça me manque.
- (Éric en riant) Comment il m’a dit déjà le rouquin ? Ah oui ! Il joue à la fusée Hi ! Hi ! Drôle de façon de parler pour dire qu’ils se branlent ensemble avec les deux frangins Hi ! Hi !
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