08-08-2020, 03:29 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (66 / 100) (Paris/Afrique)
Maurice relève la tête de son ordinateur quand il entend frapper à la porte.
« Toc ! Toc ! »
- Oui ! Entrez !!
Il sourit en voyant Patrice et Camille franchir la porte et refermer derrière eux puis se tenir au garde à vous devant lui.
- Repos ! Et merci d’être venus si vite mais asseyez-vous donc !
- (Patrice curieux) Ça avait l’air important patron.
- En effet et comme vous allez être en congé quelque temps, j’ai pensé à vous pour un petit voyage.
- (Camille surprise) En congé ?
- (Maurice souriant) Exactement, pourquoi ça ne vous fait pas plaisir ?
Patrice se doutant bien que ce n’est pas aussi simple.
- Destination ?
- L’Afrique ! Mais vous vous doutez bien que je ne vous y envoie pas pour vous amuser ?
- (Patrice) Ça n’aurait pas un quelconque rapport avec un certain Florian ?
- Je vois que ton esprit d’analyse et de déduction est particulièrement affûté mon garçon et je t’en félicite, vous comprendrez bien sûr que si j’ai parlé de congé c’est parce que cette mission ne peut pas être officielle.
- (Patrice) Ça me semble évident monsieur.
- Bien sûr tous vos frais seront pris en compte par la caisse spéciale de notre service, vous partirez au plus tôt dès que vous aurez fait tous les vaccins et les démarches nécessaires.
- (Camille curieuse) Le but de ce voyage monsieur ?
- Ramener un animal mais avant vérifier si ce qui m’a été répété est exact.
Il explique alors la conversation qu’il a eue avec Michel et Philippe, leur précisant ce qu’il attend d’eux et surtout d’aller jeter un œil sur cette fameuse clairière d’où serait partie toute cette histoire.
- J’ai déjà pris toutes les dispositions pour vos passeports ainsi que pour que vous puissiez aller vous faire vacciner dès aujourd’hui (Il leur tend une feuille) Tenez ! Il y a l’adresse du centre de soins, un médecin vous y attend en début d’après-midi.
- (Patrice prend la feuille et la range dans sa poche) Toute cette histoire me semble sortir d’un roman de science-fiction.
- (Maurice amusé) Tout comme notre cher Florian vous ne pensez pas ?
Camille opine de la tête.
- Je me demande bien ce que nous allons découvrir là-bas ?
- Eh bien il n’y a qu’en y allant que vous le saurez, bon voyage à vous deux et tenez-moi au courant régulièrement sur l’avancée de vos recherches.
- (Patrice) Et pour heu !! Kinou ?
Maurice avec un petit sourire amusé.
- C’est bien ça oui, eh bien disons que ce « chaton » devra passer officiellement la frontière. Le dresseur expérimenté qui le prendra en charge vous contactera dès que tout sera en ordre de notre côté, j’en connais un qui devrait être ravi de pouvoir lui faire de gros câlins même si moi-même je ne m’y frotterai certainement pas.
Encore quelques minutes de discussions, Patrice et Léonie quittent enfin le bureau de leur patron et commencent les préparatifs de leur long voyage.
***/***
L’avion arrive en vue de la piste d’atterrissage. Du hublot près duquel ils sont assis, le jeune couple de « touristes » peut admirer le paysage grandiose qu’ils survolent.
La jungle dans toute sa splendeur défile sous leurs yeux ébahis, jamais ils n’auraient pensé la contempler un jour et ils sont tous les deux fortement impressionnés par le spectacle de ses millions d’arbres gigantesques qui sont là depuis des milliers d’années et forment un magnifique tapis de couleurs chatoyantes.
Une fois les formalités administratives passées, ils aperçoivent une pancarte tenue par un autochtone visiblement très âgé sur laquelle sont inscrits leurs deux prénoms.
Ils se présentent à l’homme qui la tient levée au-dessus de sa tête.
- (Patrice) Bonjour ! Nous sommes Patrice et Camille.
L’homme baisse la pancarte et leur sourit.
- Bonjour, je suis Mbala ancien capitaine de police à la retraite et je dois vous conduire auprès de mon ami le père Antoine. Si vous voulez bien aller récupérer vos bagages à la consigne de l’aéroport, nous avons un très long trajet à faire pour arriver jusqu’au dispensaire.
Les deux agents s’exécutent et ce n’est qu’une bonne heure plus tard alors qu’ils sillonnent circulent sur une route tourmentée qu’ils reprennent leurs discussions avec leur guide.
Patrice ne sachant pas ce que connaît le vieil homme sur eux.
- Ça fait longtemps que vous connaissez le père Antoine ?
- (Mbala) Oui, très longtemps, je sais pourquoi vous êtes là tous les deux et c’est moi qui ai aidé il y a bien longtemps de ça, à ramener le bébé blanc trouvé dans la jungle.
- (Camille) Florian ?
Mbala en tournant brièvement son visage souriant vers la jeune femme.
- En effet quoique j’aie appris son prénom que très récemment.
2eme ANNEE 1er semestre : (67 / 100) (Paris/Afrique) (suite)
Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée qu’ils arrivent en vue d’un petit groupement d’habitation dont le bâtiment principal qui est le seul à être construit en dur arbore une croix rouge au sommet de sa façade.
Le quatre-quatre s’arrête alors près de la porte principale et un vieil homme en soutane blanche en sort pour les accueillir à bras ouverts.
L’accueil chaleureux dans cet environnement hostile marque le cœur des deux agents, munis de leurs valises ils sont amenés jusqu’à leurs chambres puis après une visite succincte de l’endroit où ils vont passer leurs prochains jours, dînent en compagnie de leur guide et de leur hôte d’un repas frugal mais délicieux.
La pièce servant de salle à manger est immense, plusieurs sœurs les accompagnent à table et pendant toute la durée du repas rien ne se dit sur l’objet de leur visite. Patrice et Camille comprennent alors que les langues ne se délieront qu’une fois celles-ci reparties à leurs tâches respectives.
Une fois plus que tous les quatre, le Père Antoine prie ses invités de venir s’installer dans un confortable canapé et reprend la parole une fois ceux-ci assis avec en main un thé bien fort et fumant.
- (Le père Antoine) Maurice m’a dit que les personnes qu’il enverrait seraient des amis du jeune Florian et qu’ils en connaîtraient toute l’histoire, est-ce exact ?
- (Camille) Oui mon père.
- (Le père Antoine) Bien ! Donc nous allons pouvoir parler en toute confiance, mon ami Mbala connaît les propriétés de guérison du garçon ainsi que l’étrange histoire de son sauvetage. Demain Okoumé sera là avec son fils Akim pour vous emmener jusqu’à la fameuse clairière où tout a commencé, j’espère sincèrement que vous arriverez à dénouer tout ou du moins une partie des mystères liés à cette histoire.
- (Patrice) Nous sommes venus ici pour ça mon père et aussi pour aider à faire traverser la frontière à votre protégé. D’ailleurs je serais curieux de le voir.
Le père Antoine avec le sourire.
- Mais bien sûr ! Où ai-je la tête !
D’une voix plus forte mais très douce.
- Kinou !! Viens par ici mon garçon !!
Un léger bruit dans la pièce à côté suivit d’un feulement suffisamment puissant et impressionnant pour faire dresser les poils sur les bras des deux invités et un superbe animal à la fourrure d’un noir de jais apparaît dans la pièce et s’approche d’eux d’une démarche d’une souplesse extraordinaire.
La panthère visiblement pas encore parvenue à l’état adulte mais suffisamment impressionnante déjà pour qu’un mouvement involontaire de recul ne les cloue au fond du canapé.
Le père Antoine s’aperçoit de leurs troubles.
- N’ayez crainte, Kinou ne vous fera aucun mal. Viens là mon grand !!
La panthère saute sur les genoux du vieil homme et lui lèche affectueusement le visage puis se tourne vers Patrice et Camille et les fixe de ses yeux verts et perçants.
Patrice et Camille marquent un sursaut d’étonnement tellement ce regard leur rappelle celui de leur ami, ils ne peuvent s’empêcher d’en faire aussitôt la remarque.
- (Patrice) C’est extraordinaire, Florian a exactement la même couleur de regard que cet animal.
Le père Antoine étonné.
- Vraiment ?
- (Camille subjuguée) Oui vraiment ! C’est impressionnant.
- (Le père Antoine) Plus rien ne devrait nous surprendre à l’heure actuelle, voudriez-vous l’observer de plus près ?
- (Patrice) C’est sans risque vous êtes sûr ?
Le père Antoine rassurant.
- Appelez-le, s’il sent qu’il peut vous faire confiance il viendra.
Patrice moyennement rassuré.
- Kinou !!
La panthère dresse ses oreilles vers lui et feule doucement.
Patrice en tapant doucement sur ses genoux.
- Viens là mon beau !
Lentement et majestueusement l’animal descend de sur le père Antoine et s’approche du jeune homme, ses yeux sont toujours fixés dans les siens et avec la souplesse qui caractérise sa race fait un léger bond et se retrouve sur les genoux d’un Patrice qui a le cœur qui accélère soudainement au contact du corps chaud et soyeux de la jeune panthère qui amène son museau tout contre le visage du garçon et lui donne un petit coup de langue affectueux sur la joue en ronronnant comme un gros chat.
Le père Antoine avec un énorme sourire.
- Il vous aime bien on dirait, il ne fait pas ça avec tout le monde croyez-moi.
Patrice ému passe sa main sur la fourrure juste entre les deux oreilles du félin et entend le ronronnement s’amplifier, un sourire allant d’une oreille à l’autre orne alors son visage.
- C’est quand même impressionnant.
Il recroise les yeux du félin.
- Alors comme ça, tu veux aller voir Florian ? Je ne doute pas un instant que vous allez super-bien vous entendre tous les deux même si je ne connais encore pas la raison de tout ça.
2eme ANNEE 1er semestre : (68 / 100) (Paris) (Visite imprévue)
Dante est rentré tôt chez lui cet après-midi-là, il est en plein ménage quand la sonnette retentit.
Il arrête l’aspirateur et va voir qui peut bien venir à cette heure, n’attendant personne en particulier et Chan ne devant pas rentrer du travail avant encore au moins deux bonnes heures.
De plus il a ses clés et donc c’est avec curiosité qu’il ouvre la porte et se retrouve devant un couple d’asiatique d’une bonne quarantaine d’années et qui le dévisage sans comprendre ce qu’il fait ici avec ses chiffons à poussières dans la poche.
Le jeune homme remarque tout de suite la grande beauté de la femme et comprend instantanément à qui il a à faire, la ressemblance de celle-ci avec Yuan étant des plus frappantes.
L’homme lui est de toute évidence métissé car il a la même peau marron clair de son fils et les traits visiblement de type asiatique également, par contre il est plus grand et plus charpenter que Chan et Dante en est assez impressionné car malgré son âge c’est toujours un bel homme.
- Monsieur et madame Woo je suppose ? Mais entrez donc, Chan n’est pas encore rentré mais je vais le prévenir de votre arrivée. Nul doute qu’il en sera ravi et qu’il nous rejoindra rapidement, excusez ma tenue mais il faut bien faire le ménage.
Le couple entre sans rien dire et Dante se demande alors s’ils parlent le français et s’ils ont compris ce qu’il vient de leur expliquer, il remarque leurs regards parcourant les pièces de l’appartement et apparemment sont satisfaits de la vision qu’ils en ont car un grand sourire vient remplacer l’expression interrogative qu’ils avaient jusqu’à maintenant.
La femme d’une voix douce.
- C’est vous qui vous chargez de l’entretien pour notre fils jeune homme ?
- Pas vraiment madame, disons que c’est chacun notre tour comme je vis ici avec Chan.
- (L’homme amical) Je ne savais pas que mon fils avait un colocataire ? Mais je l’approuve car je comprends bien que vivre tout seul ne doit pas être très drôle tous les jours.
Dante comprend qu’ils ne sont au courant de rien pour lui et Chan.
- Heu ! En effet.
- (La femme) Vous m’avez l’air d’être un garçon très bien, vous êtes donc un ami de mon fils ? Et si je peux me permettre cette question ? Comment avez-vous compris qui nous sommes ?
- À cause de Yuan madame.
- (La femme surprise) Vous connaissez aussi mon neveu ? Pourtant il n’est jamais venu en Europe il me semble.
- Yuan fait ses études à Paris maintenant, il s’est installé dans l’appartement de son père et nous sommes également très copains tous les deux.
(La femme curieuse) Je comprends mieux ! Quoique j’en sois très surprise de l’apprendre. Mais pourquoi avez-vous dit à cause de Yuan ?
- Un air de ressemblance qu’il a avec vous et qui m’a sauté aux yeux madame.
- (La femme ravie) C’est vrai qu’il ressemble beaucoup à sa mère (elle devient triste d’un coup) et comme nous étions sœurs !!
L’homme voyant le visage assombri de son épouse.
- « Yu » est donc à Paris ? Ming ne doit pas en revenir que son fils ait osé quitter la maison, pourtant je pensais moi aussi que les problèmes de santé de mon neveu feraient qu’il n’oserait jamais quitter le nid familial.
Dante comprend également qu’ils n’ont pas été en contact avec Yuan et son père depuis un moment, aussi leur explique-t-il sans rentrer dans le détail laissant ça à Chan pour quand il rentrera, de leur dévoiler quelques changements qu’il y a eus depuis ses dernières semaines.
La discussion prend vite un air de questions-réponses tellement les informations que leur donne le jeune homme les poussent à en apprendre encore plus.
- (La femme) Mais dites-moi jeune homme ? J’ai cru comprendre que mon fils a lui aussi été malade ?
- (Dante gêné) Heu oui en effet, mais c’est du passé maintenant et il va bien depuis.
- (L’homme) Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Pourquoi ne nous en a-t-il rien dit ?
- C’est à lui de vous répondre, je préfère que ça vienne de lui vous comprenez ? C’est assez intime et ce n’est pas à moi d’en parler.
- (La femme) Je comprends votre gêne jeune homme, je ne vous en estime que d’avantage. Ainsi Yuan lui aussi est guéri de ses éternelles poussées d’eczéma ?
- Oui madame entièrement débarrassé, même aux endroits les plus gênants pour lui.
- (La femme) Qui a-t-il été consulté ?
Dante de nouveau gêné.
- Vous allez me prendre pour un mal élevé madame mais sur cette question je ne préfère pas répondre, il faudra voir ça avec « Yu ».
Un long silence plane alors entre le couple et le jeune homme, Dante le rompt en proposant des boissons qu’ils acceptent volontiers gênés eux aussi de ce silence soudain.
Un bruit de clé dans la serrure leur fait à tous tendre l’oreille, la voix de Chan résonne alors dans la pièce silencieuse.
- Ouh ! Ouh ! C’est moi ! Je suis rentré ! Tu es là chéri ?
Maurice relève la tête de son ordinateur quand il entend frapper à la porte.
« Toc ! Toc ! »
- Oui ! Entrez !!
Il sourit en voyant Patrice et Camille franchir la porte et refermer derrière eux puis se tenir au garde à vous devant lui.
- Repos ! Et merci d’être venus si vite mais asseyez-vous donc !
- (Patrice curieux) Ça avait l’air important patron.
- En effet et comme vous allez être en congé quelque temps, j’ai pensé à vous pour un petit voyage.
- (Camille surprise) En congé ?
- (Maurice souriant) Exactement, pourquoi ça ne vous fait pas plaisir ?
Patrice se doutant bien que ce n’est pas aussi simple.
- Destination ?
- L’Afrique ! Mais vous vous doutez bien que je ne vous y envoie pas pour vous amuser ?
- (Patrice) Ça n’aurait pas un quelconque rapport avec un certain Florian ?
- Je vois que ton esprit d’analyse et de déduction est particulièrement affûté mon garçon et je t’en félicite, vous comprendrez bien sûr que si j’ai parlé de congé c’est parce que cette mission ne peut pas être officielle.
- (Patrice) Ça me semble évident monsieur.
- Bien sûr tous vos frais seront pris en compte par la caisse spéciale de notre service, vous partirez au plus tôt dès que vous aurez fait tous les vaccins et les démarches nécessaires.
- (Camille curieuse) Le but de ce voyage monsieur ?
- Ramener un animal mais avant vérifier si ce qui m’a été répété est exact.
Il explique alors la conversation qu’il a eue avec Michel et Philippe, leur précisant ce qu’il attend d’eux et surtout d’aller jeter un œil sur cette fameuse clairière d’où serait partie toute cette histoire.
- J’ai déjà pris toutes les dispositions pour vos passeports ainsi que pour que vous puissiez aller vous faire vacciner dès aujourd’hui (Il leur tend une feuille) Tenez ! Il y a l’adresse du centre de soins, un médecin vous y attend en début d’après-midi.
- (Patrice prend la feuille et la range dans sa poche) Toute cette histoire me semble sortir d’un roman de science-fiction.
- (Maurice amusé) Tout comme notre cher Florian vous ne pensez pas ?
Camille opine de la tête.
- Je me demande bien ce que nous allons découvrir là-bas ?
- Eh bien il n’y a qu’en y allant que vous le saurez, bon voyage à vous deux et tenez-moi au courant régulièrement sur l’avancée de vos recherches.
- (Patrice) Et pour heu !! Kinou ?
Maurice avec un petit sourire amusé.
- C’est bien ça oui, eh bien disons que ce « chaton » devra passer officiellement la frontière. Le dresseur expérimenté qui le prendra en charge vous contactera dès que tout sera en ordre de notre côté, j’en connais un qui devrait être ravi de pouvoir lui faire de gros câlins même si moi-même je ne m’y frotterai certainement pas.
Encore quelques minutes de discussions, Patrice et Léonie quittent enfin le bureau de leur patron et commencent les préparatifs de leur long voyage.
***/***
L’avion arrive en vue de la piste d’atterrissage. Du hublot près duquel ils sont assis, le jeune couple de « touristes » peut admirer le paysage grandiose qu’ils survolent.
La jungle dans toute sa splendeur défile sous leurs yeux ébahis, jamais ils n’auraient pensé la contempler un jour et ils sont tous les deux fortement impressionnés par le spectacle de ses millions d’arbres gigantesques qui sont là depuis des milliers d’années et forment un magnifique tapis de couleurs chatoyantes.
Une fois les formalités administratives passées, ils aperçoivent une pancarte tenue par un autochtone visiblement très âgé sur laquelle sont inscrits leurs deux prénoms.
Ils se présentent à l’homme qui la tient levée au-dessus de sa tête.
- (Patrice) Bonjour ! Nous sommes Patrice et Camille.
L’homme baisse la pancarte et leur sourit.
- Bonjour, je suis Mbala ancien capitaine de police à la retraite et je dois vous conduire auprès de mon ami le père Antoine. Si vous voulez bien aller récupérer vos bagages à la consigne de l’aéroport, nous avons un très long trajet à faire pour arriver jusqu’au dispensaire.
Les deux agents s’exécutent et ce n’est qu’une bonne heure plus tard alors qu’ils sillonnent circulent sur une route tourmentée qu’ils reprennent leurs discussions avec leur guide.
Patrice ne sachant pas ce que connaît le vieil homme sur eux.
- Ça fait longtemps que vous connaissez le père Antoine ?
- (Mbala) Oui, très longtemps, je sais pourquoi vous êtes là tous les deux et c’est moi qui ai aidé il y a bien longtemps de ça, à ramener le bébé blanc trouvé dans la jungle.
- (Camille) Florian ?
Mbala en tournant brièvement son visage souriant vers la jeune femme.
- En effet quoique j’aie appris son prénom que très récemment.
2eme ANNEE 1er semestre : (67 / 100) (Paris/Afrique) (suite)
Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée qu’ils arrivent en vue d’un petit groupement d’habitation dont le bâtiment principal qui est le seul à être construit en dur arbore une croix rouge au sommet de sa façade.
Le quatre-quatre s’arrête alors près de la porte principale et un vieil homme en soutane blanche en sort pour les accueillir à bras ouverts.
L’accueil chaleureux dans cet environnement hostile marque le cœur des deux agents, munis de leurs valises ils sont amenés jusqu’à leurs chambres puis après une visite succincte de l’endroit où ils vont passer leurs prochains jours, dînent en compagnie de leur guide et de leur hôte d’un repas frugal mais délicieux.
La pièce servant de salle à manger est immense, plusieurs sœurs les accompagnent à table et pendant toute la durée du repas rien ne se dit sur l’objet de leur visite. Patrice et Camille comprennent alors que les langues ne se délieront qu’une fois celles-ci reparties à leurs tâches respectives.
Une fois plus que tous les quatre, le Père Antoine prie ses invités de venir s’installer dans un confortable canapé et reprend la parole une fois ceux-ci assis avec en main un thé bien fort et fumant.
- (Le père Antoine) Maurice m’a dit que les personnes qu’il enverrait seraient des amis du jeune Florian et qu’ils en connaîtraient toute l’histoire, est-ce exact ?
- (Camille) Oui mon père.
- (Le père Antoine) Bien ! Donc nous allons pouvoir parler en toute confiance, mon ami Mbala connaît les propriétés de guérison du garçon ainsi que l’étrange histoire de son sauvetage. Demain Okoumé sera là avec son fils Akim pour vous emmener jusqu’à la fameuse clairière où tout a commencé, j’espère sincèrement que vous arriverez à dénouer tout ou du moins une partie des mystères liés à cette histoire.
- (Patrice) Nous sommes venus ici pour ça mon père et aussi pour aider à faire traverser la frontière à votre protégé. D’ailleurs je serais curieux de le voir.
Le père Antoine avec le sourire.
- Mais bien sûr ! Où ai-je la tête !
D’une voix plus forte mais très douce.
- Kinou !! Viens par ici mon garçon !!
Un léger bruit dans la pièce à côté suivit d’un feulement suffisamment puissant et impressionnant pour faire dresser les poils sur les bras des deux invités et un superbe animal à la fourrure d’un noir de jais apparaît dans la pièce et s’approche d’eux d’une démarche d’une souplesse extraordinaire.
La panthère visiblement pas encore parvenue à l’état adulte mais suffisamment impressionnante déjà pour qu’un mouvement involontaire de recul ne les cloue au fond du canapé.
Le père Antoine s’aperçoit de leurs troubles.
- N’ayez crainte, Kinou ne vous fera aucun mal. Viens là mon grand !!
La panthère saute sur les genoux du vieil homme et lui lèche affectueusement le visage puis se tourne vers Patrice et Camille et les fixe de ses yeux verts et perçants.
Patrice et Camille marquent un sursaut d’étonnement tellement ce regard leur rappelle celui de leur ami, ils ne peuvent s’empêcher d’en faire aussitôt la remarque.
- (Patrice) C’est extraordinaire, Florian a exactement la même couleur de regard que cet animal.
Le père Antoine étonné.
- Vraiment ?
- (Camille subjuguée) Oui vraiment ! C’est impressionnant.
- (Le père Antoine) Plus rien ne devrait nous surprendre à l’heure actuelle, voudriez-vous l’observer de plus près ?
- (Patrice) C’est sans risque vous êtes sûr ?
Le père Antoine rassurant.
- Appelez-le, s’il sent qu’il peut vous faire confiance il viendra.
Patrice moyennement rassuré.
- Kinou !!
La panthère dresse ses oreilles vers lui et feule doucement.
Patrice en tapant doucement sur ses genoux.
- Viens là mon beau !
Lentement et majestueusement l’animal descend de sur le père Antoine et s’approche du jeune homme, ses yeux sont toujours fixés dans les siens et avec la souplesse qui caractérise sa race fait un léger bond et se retrouve sur les genoux d’un Patrice qui a le cœur qui accélère soudainement au contact du corps chaud et soyeux de la jeune panthère qui amène son museau tout contre le visage du garçon et lui donne un petit coup de langue affectueux sur la joue en ronronnant comme un gros chat.
Le père Antoine avec un énorme sourire.
- Il vous aime bien on dirait, il ne fait pas ça avec tout le monde croyez-moi.
Patrice ému passe sa main sur la fourrure juste entre les deux oreilles du félin et entend le ronronnement s’amplifier, un sourire allant d’une oreille à l’autre orne alors son visage.
- C’est quand même impressionnant.
Il recroise les yeux du félin.
- Alors comme ça, tu veux aller voir Florian ? Je ne doute pas un instant que vous allez super-bien vous entendre tous les deux même si je ne connais encore pas la raison de tout ça.
2eme ANNEE 1er semestre : (68 / 100) (Paris) (Visite imprévue)
Dante est rentré tôt chez lui cet après-midi-là, il est en plein ménage quand la sonnette retentit.
Il arrête l’aspirateur et va voir qui peut bien venir à cette heure, n’attendant personne en particulier et Chan ne devant pas rentrer du travail avant encore au moins deux bonnes heures.
De plus il a ses clés et donc c’est avec curiosité qu’il ouvre la porte et se retrouve devant un couple d’asiatique d’une bonne quarantaine d’années et qui le dévisage sans comprendre ce qu’il fait ici avec ses chiffons à poussières dans la poche.
Le jeune homme remarque tout de suite la grande beauté de la femme et comprend instantanément à qui il a à faire, la ressemblance de celle-ci avec Yuan étant des plus frappantes.
L’homme lui est de toute évidence métissé car il a la même peau marron clair de son fils et les traits visiblement de type asiatique également, par contre il est plus grand et plus charpenter que Chan et Dante en est assez impressionné car malgré son âge c’est toujours un bel homme.
- Monsieur et madame Woo je suppose ? Mais entrez donc, Chan n’est pas encore rentré mais je vais le prévenir de votre arrivée. Nul doute qu’il en sera ravi et qu’il nous rejoindra rapidement, excusez ma tenue mais il faut bien faire le ménage.
Le couple entre sans rien dire et Dante se demande alors s’ils parlent le français et s’ils ont compris ce qu’il vient de leur expliquer, il remarque leurs regards parcourant les pièces de l’appartement et apparemment sont satisfaits de la vision qu’ils en ont car un grand sourire vient remplacer l’expression interrogative qu’ils avaient jusqu’à maintenant.
La femme d’une voix douce.
- C’est vous qui vous chargez de l’entretien pour notre fils jeune homme ?
- Pas vraiment madame, disons que c’est chacun notre tour comme je vis ici avec Chan.
- (L’homme amical) Je ne savais pas que mon fils avait un colocataire ? Mais je l’approuve car je comprends bien que vivre tout seul ne doit pas être très drôle tous les jours.
Dante comprend qu’ils ne sont au courant de rien pour lui et Chan.
- Heu ! En effet.
- (La femme) Vous m’avez l’air d’être un garçon très bien, vous êtes donc un ami de mon fils ? Et si je peux me permettre cette question ? Comment avez-vous compris qui nous sommes ?
- À cause de Yuan madame.
- (La femme surprise) Vous connaissez aussi mon neveu ? Pourtant il n’est jamais venu en Europe il me semble.
- Yuan fait ses études à Paris maintenant, il s’est installé dans l’appartement de son père et nous sommes également très copains tous les deux.
(La femme curieuse) Je comprends mieux ! Quoique j’en sois très surprise de l’apprendre. Mais pourquoi avez-vous dit à cause de Yuan ?
- Un air de ressemblance qu’il a avec vous et qui m’a sauté aux yeux madame.
- (La femme ravie) C’est vrai qu’il ressemble beaucoup à sa mère (elle devient triste d’un coup) et comme nous étions sœurs !!
L’homme voyant le visage assombri de son épouse.
- « Yu » est donc à Paris ? Ming ne doit pas en revenir que son fils ait osé quitter la maison, pourtant je pensais moi aussi que les problèmes de santé de mon neveu feraient qu’il n’oserait jamais quitter le nid familial.
Dante comprend également qu’ils n’ont pas été en contact avec Yuan et son père depuis un moment, aussi leur explique-t-il sans rentrer dans le détail laissant ça à Chan pour quand il rentrera, de leur dévoiler quelques changements qu’il y a eus depuis ses dernières semaines.
La discussion prend vite un air de questions-réponses tellement les informations que leur donne le jeune homme les poussent à en apprendre encore plus.
- (La femme) Mais dites-moi jeune homme ? J’ai cru comprendre que mon fils a lui aussi été malade ?
- (Dante gêné) Heu oui en effet, mais c’est du passé maintenant et il va bien depuis.
- (L’homme) Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Pourquoi ne nous en a-t-il rien dit ?
- C’est à lui de vous répondre, je préfère que ça vienne de lui vous comprenez ? C’est assez intime et ce n’est pas à moi d’en parler.
- (La femme) Je comprends votre gêne jeune homme, je ne vous en estime que d’avantage. Ainsi Yuan lui aussi est guéri de ses éternelles poussées d’eczéma ?
- Oui madame entièrement débarrassé, même aux endroits les plus gênants pour lui.
- (La femme) Qui a-t-il été consulté ?
Dante de nouveau gêné.
- Vous allez me prendre pour un mal élevé madame mais sur cette question je ne préfère pas répondre, il faudra voir ça avec « Yu ».
Un long silence plane alors entre le couple et le jeune homme, Dante le rompt en proposant des boissons qu’ils acceptent volontiers gênés eux aussi de ce silence soudain.
Un bruit de clé dans la serrure leur fait à tous tendre l’oreille, la voix de Chan résonne alors dans la pièce silencieuse.
- Ouh ! Ouh ! C’est moi ! Je suis rentré ! Tu es là chéri ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li