08-08-2020, 03:26 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (63 / 100) (CHU) (Lucas) (Prologue)
Les fêtes de la Toussaint approchent à grands pas, Florian et ses amis sont réunis dans la salle de repos du CHU et discutent de ce qu’ils vont faire pendant les deux ponts.
- (Émilie) Nous partons tous les trois pendant quatre jours dans un center parc, ça va nous faire du bien et « Greg » pourra se reposer un peu. Le week-end du onze il travaille alors moi et « Juju » nous avons décidé de repeindre une ou deux pièces de l’appartement.
- (Maxime) Ça va toujours aussi bien vous trois on dirait.
- (Émilie) C’est super d’être ensemble, et toi « Max » ? Tu fais quoi avec « Ju » ?
- Le premier week-end s’est râpé parce que je taffe mais celui du onze nous allons faire un tour en amoureux.
- (Je suis curieux là) Vous allez où ?
- (« Ju » en riant) Tu aurais de la chance qu’il te le dise parce qu’à moi il ne décroche pas une parole.
Maxime avec un grand sourire.
- C’est une surprise et en même temps c’est un truc que je rêvais de faire depuis longtemps.
- (« Ju ») Je suis sûr que si « Flo » cherche un peu il trouvera.
Maxime en me regardant.
- Là tu serais fortiche mon gars !
- Tu crois ça ? Pourtant j’ai ma petite idée déjà.
Maxime sûr de lui.
- Vas-y alors ?
Je connais bien Maxime et sa passion pour la vitesse et les voitures, de plus je me rappelle l’avoir vu dernièrement avec une brochure proposant un stage de conduite sportive.
- Je ne dirais rien sinon « Ju » n’aura plus sa surprise mais je sais très bien où vous allez passer votre grand week-end crois-moi.
J’approche mes lèvres des oreilles de Maxime et pour qu’il n’y ait que lui qui entende, je lui murmure
- Conduite sportive.
La tête de Maxime vaut le coup d’œil et à la voir tout le monde a bien compris que je suis tombé juste.
- Tain !! « Flo » !! Mais comment tu fais ?
- Pas très difficile sur ce coup-là, je t’ai vu l’autre jour en train de lire la brochure.
« Ju » arrive derrière Florian tout excité et me prend gentiment par la taille.
- Dis le moi s’il te plaît et je ferai tout ce que tu veux, promis.
Je regarde sa braguette de façon à ce que tout le monde me voie.
- Hum ! Vraiment tout ? Tu es sûr ?
- (« Ju » en rougissant) Oui enfin bon ! Presque tout, je te vois venir avec ton air vicieux Hi ! Hi !
- Je ne dirai rien alors na !
« Juju » changeant de sujet.
- Et toi « Flo » tu vas faire quoi ? Rejoindre Thomas je parie ?
- C’est clair ! Le premier grand week-end je vais le rejoindre à Aix et le suivant c’est lui qui vient et nous irons passer une soirée ou deux à Paris.
- (Émilie) Et cet été on fait quoi ?
- (Maxime) On n’y est pas encore ! Laisse nous déjà passer l’année !
- (« Ju ») J’aimerais bien qu’on se refasse un truc tous ensemble comme l’autre fois, pas vous ?
Tout le monde est partant, je leur signale juste qu’il y aura sûrement des nouvelles têtes et qu’il sera bien temps d’en reparler après Pâques car comme l’a dit si bien Maxime, il est encore trop tôt.
Mon téléphone sonne et je prends l’appel en voyant s’afficher le nom de Dante, il a l’air plutôt excité et je lui demande s’il y a un problème avec Chan craignant toujours qu’il rechute avec la drogue malgré qu’il n’y ait plus vraiment de raisons pour que ça arrive.
Je suis soulagé quand je comprends que ce n’est pas la raison de son appel mais qu’il a deux jeunes clients dans sa boutique qui viennent d’apprendre que leur jeune frère vient de se faire tabasser à mort par une bande d’homophobe et qu’il est conduit en hélicoptère à Reims dans un état qui semble désespéré.
J’ai trouvé bizarre qu’il me parle de Frédéric comme étant le chirurgien qui doit le prendre en charge, je lui fais part de ma surprise et il me demande si je ne voudrais pas m’en occuper moi-même.
Apparemment l’état des deux garçons dans sa boutique l’a ému fortement et c’est pour me demander d’intervenir qu’il m’a appelé.
Après l’avoir rassuré et conseillé de rassurer ses jeunes clients, je raccroche et me tourne vers mes amis à qui j’explique toute l’histoire ; je regarde ma montre et leur donne rendez-vous pour dans une heure en salle de briefing.
2eme ANNEE 1er semestre : (64 / 100) (Lucas) (suite)
Je fonce retrouver Frédéric, il est avec René et lui demande de préparer un lit médicalisé pour quand l’hélicoptère arrivera et de prévenir André pour qu’il soit prêt lui et son équipe de neurochirurgie à prendre en charge un « trauma » sur un jeune mineur.
J’arrive devant eux et j’arrête René qui s’apprêtait à faire ce que Frédéric vient de lui demander, ils me regardent alors tous les deux avec surprises.
- Occupe-toi juste de la première partie s’il te plaît, c’est moi qui opérerai Lucas.
- (Frédéric surpris) Tu connais ce garçon ?
- Moi non mais mon copain Dante vient de m’appeler et il m’a demandé ce service, il avait l’air troublé car les deux grands frères de Lucas si j’ai bien compris ont appris le drame dans sa boutique.
- Qu’est-ce que tu sais au juste ?
- Pas grand-chose en fait, juste que le gamin s’est fait tabasser grave par d’autres mecs et qu’il est dans un sale état. Et toi ? Tu en sais plus ?
- J’attends l’appel du médecin qui est avec lui et son père dans l’hélico, ça ne devrait plus tarder, il faudra que tu fasses attention parce que le père du gamin est médecin urgentiste et il ne se laissera pas facilement balader par des comportements anormaux.
- (Je tiendrai compte de l'avertissement) C’est toi qui es censé t’en occuper ? Non ?
- Oui mais je ne sais pas qui a pondu ça ! C’est pour ça que je voulais faire appeler André.
- Bon ! De toute façon c’est réglé, c’est moi qui m’y colle. En plus j’avais rien à faire de spécial, tu viens avec moi le temps qu’ils arrivent ? Comme ça si tu as des nouvelles je serai au courant.
Un arrêt de circonstance pour prendre un bon coup de caféine et nous voilà dans la pièce où se trouve déjà toute l’équipe.
Quelques renseignements arrivent au compte-gouttes jusqu’au moment où le talkie grésille dans la poche de Frédéric et que la voix du médecin dans l’hélicoptère nous arrive suffisamment clair.
Le gosse semble salement amoché quand même, traumatisme crânien, nez cassé, nombreux hématomes sur le visage l’abdomen et le bas-ventre ainsi que plusieurs côtes cassées.
Décidément il a dû bien morfler pour en arriver à ce point, j’ai un pincement à l’estomac en repensant à Marc et Aléxie qui ont subi eux aussi ce genre d’agression ainsi qu’à Thomas qui a bien failli lui aussi y passer.
J’entends un bruit à l’extérieur et je vois bientôt apparaître l’appareil dans les airs, deux infirmiers se précipitent en se protégeant le visage des projections dues aux pales de l’hélico, tirant avec eux un lit médicalisé jusqu’à la piste d’atterrissage.
Je demande à Frédéric d’aller au-devant du père du garçon pendant qu’il est transporté en salle radio, je donne mes instructions à l’équipe quand il revient accompagné d’un homme complètement chamboulé par le chagrin et dont je devine sans mal être le père du garçon.
Je passerai le quiproquo assez amusant quand il est venu serrer la main de « Juju » en l’appelant Florian et les quelques minutes qu’il lui a fallu pour qu’il comprenne que c’était moi l’espèce de clown hirsute qui allait opérer son fils.
Je m’excuse auprès d’eux, leur signifiant que je dois aller me préparer et je rejoins les vestiaires du sous-sol pour me désinfecter les mains et enfiler mes vêtements, un masque, une charlotte ainsi que des gants.
Je me concentre ensuite sur la tâche qui m’attend, les premiers résultats d’examens me sont amenés et si côté boîte crânienne je suis un peu plus rassuré, les clichés montrant le bas-ventre et l’abdomen du gosse me laissent plus anxieux quant à leurs gravités.
J’entre dans le bloc où le petit Lucas est déjà installé nu sous un drap, il doit avoir dans les quatorze-quinze ans et plutôt petit et fluet ce qui n’est pas des plus encourageant quand on pense à ce qu’il vient de subir.
L’anesthésiste quitte la pièce après m’avoir donné le dosage spécifique qu’il lui a injecté en me conseillant de faire le plus vite possible car l’état du gamin ne lui a pas permis de doser trop fort et qu’il y a un risque d’éveil si je tarde trop.
Je lui demande combien de temps en toute sécurité et il me répond trois heures ce qui je pense devrait me suffire.
Je m’approche du garçon et regarde attentivement son visage tuméfié, ses traits fins et sa chevelure blonde me disent que ce devait être un beau gosse avant ce qui lui arrive et je lui souris en me promettant de le faire redevenir comme avant son agression.
Je capte un mouvement dans la salle d’observation et je vois Frédéric et Marc nous regarder derrière la vitre, les deux hommes ne perdent rien de toute la durée de l’intervention semblant scotchés à la vitre.
2eme ANNEE 1er semestre : (65 / 100) (Lucas) (Epilogue)
Niveau boite crânienne comme prévu il y a plus de peur que de mal, le sang à cet endroit-là laissant toujours à penser au pire des scénarios alors qu’en fait il m’a "suffi" d’aspirer une légère poche de sang suite à la rupture d’un petit vaisseau.
Une bonne désinfection et quelques points de suture et je peux m’attaquer au visage de l’angelot qui au fur et à mesure du nettoyage m’apparaît comme particulièrement magnifique malgré les quelques bleus qui vont rester encore un petit moment.
Je lui redresse le nez dont la cassure bien nette est vite remise en place, je positionne l’attelle de telle façon qu’il n’y ait aucun risque qu’elle bouge et je suis confiant quant au fait que ça ne se remarquera même plus une fois le cartilage ressoudé.
Nettoyage du corps et pose d’un carcan autour de la poitrine pour éviter tout mouvement et laisser le temps de guérir à ses côtes cassées et j’arrive au ventre du petit Lucas qui est orné d’un énorme hématome.
Une légère incision pour épancher le sang et un minuscule point de suture qui ne se verra même plus d’ici quelques semaines, enfin reste le plus gros morceau.
Enfin "gros" je me comprends car c’est sûr qu’il n’est pas au mieux de sa forme et je le comprends bien, j’ai quand même un mouvement de recul quand je vois l’état réel de ses testicules.
Elles sont toutes bleuies et je suis obligé d’inciser les bourses pour avoir accès aux dégâts, double hémorragie et écrasement.
Normalement sur un cas pareil il n’y a plus qu’une chose à faire mais je n’arrive pas à m’y résoudre car ce serait signé la fin de la sexualité de ce garçon.
Une gestuelle bien au point entre Émilie et moi lui fait comprendre qu’elle doit aller prévenir son père qui devrait tout de suite en comprendre la gravité étant donné qu’il est lui-même médecin, je termine par un léger rabaissement de mon masque qui lui indique la méthode peu orthodoxe mais tellement plus efficace retenue.
Enfin un dernier coup d’œil vers la vitre lui fait comprendre que j’ai également besoin d’une diversion mais je crois que Frédéric l’a aussi vu et compris.
Je me replonge alors dans mon travail et répare du mieux que je peux les vaisseaux, les nerfs et les chairs.
Quand je vois que je ne peux pas en faire plus de façon naturelle et que c’est comme prévu hélas largement insuffisant pour laisser les choses telles qu’elles sont, je lève ma main et entends aussitôt un vacarme qui si je n’avais pas été au courant m’aurait sans aucun doute fait relever la tête.
Je ne perds alors pas de temps et me baisse pour envoyer dans les bourses du garçon de longs jets de salive qui remplissent la poche et noient les deux testicules éclatés, je referme aussitôt et suture la partie la plus sensible laissant le soin à « Juju » de terminer le reste.
Je lève les yeux vers la pièce de l’autre côté de la vitre et vois les deux hommes me regarder avec anxiété, j’ôte mon masque et leur fais un grand sourire puis je quitte la pièce avec Maxime qui pousse le lit médicalisé où ils ont replacé le garçon pour l’emmener en salle de réveil.
Je lui tends alors une petite fiole contenant suffisamment de salive pour la remplir.
- Tiens « Max », tu lui fais avaler ça dès que tu es seul avec lui, ça l’aidera à se remettre plus vite.
- Je pourrai en avoir un peu moi aussi « oh !! Grand Panoramix » Hi ! Hi !
- Allons ! Obélix tu sais bien que tu es tombé dedans étant petit Hi ! Hi !
Nous rions bien de cette plaisanterie somme toute enfantine mais qui soude à chaque fois un peu plus la complicité que nous avons ensemble.
Nous nous quittons et pendant qu'il va poursuivre sa tâche, je retourne aux vestiaires pour me débarrasser par une bonne douche des odeurs de sang et de médicaments qui imprègnent mon corps.
Frédéric me rejoint en salle de repos, je sens bien qu'il est pressé d'en savoir plus; Je bois tranquillement mon deuxième café en le regardant trépigner d'impatience et je m'en amuse en le faisant languir plus que nécessaire.
- (Frédéric n'y tenant plus) Alors « Flo » ? Satisfait du résultat ?
- Si tu veux savoir comment s’en sortira le garçon et bien normalement ça devrait aller dans l’ensemble.
- Sa tête ?
- Rien de bien grave.
- Visage ?
- Son nez se remettra et il devrait très vite être comme neuf.
- Côtes ?
- (Pas loin du fou rire) Ça baigne également, il va souffrir un peu au début le temps que ça se ressoude.
- Ventre ?
- J’ai nettoyé et aspiré, normalement c’est tout bon.
Frédéric remarque les yeux brillant d'amusement de son "fils" et comprend qu'il s'amuse à ses dépens, seulement il n'arrive pas à poser directement la question qui lui brûle les lèvres car une réponse négative serait une horreur pour cet homme qu'il commence à apprécier.
- Et le reste ?
- Ah! Nous y voilà! Tu ne pouvais pas me demander ça tout de suite?
- Alors !!
- Tu pourras dire à Marc qu’il ne sera jamais grand père.
- (Frédéric pâlit) C’était à ce point-là ?
- Bah non mais comme son fils est homo, même avec les couilles toutes neuves qu’il va avoir il ne risque pas d’avoir des petits enfants Hi ! Hi ! Par contre son copain risque d’être surpris Hi ! Hi !
- Décidément tu ne changeras pas hein ! Viens dans mes bras fiston, tu t’es encore comporté comme un chef aujourd’hui, je suis fier de toi.
La boule d'émotion à entendre ses paroles paternelles me déclenche une remontée de larmes que j'évite pudiquement de lui montrer en venant dans ses bras. C’est plus fort que moi mais dans ces moments-là je suis ému comme à chaque fois qu'il m'appelle "fiston".
Les fêtes de la Toussaint approchent à grands pas, Florian et ses amis sont réunis dans la salle de repos du CHU et discutent de ce qu’ils vont faire pendant les deux ponts.
- (Émilie) Nous partons tous les trois pendant quatre jours dans un center parc, ça va nous faire du bien et « Greg » pourra se reposer un peu. Le week-end du onze il travaille alors moi et « Juju » nous avons décidé de repeindre une ou deux pièces de l’appartement.
- (Maxime) Ça va toujours aussi bien vous trois on dirait.
- (Émilie) C’est super d’être ensemble, et toi « Max » ? Tu fais quoi avec « Ju » ?
- Le premier week-end s’est râpé parce que je taffe mais celui du onze nous allons faire un tour en amoureux.
- (Je suis curieux là) Vous allez où ?
- (« Ju » en riant) Tu aurais de la chance qu’il te le dise parce qu’à moi il ne décroche pas une parole.
Maxime avec un grand sourire.
- C’est une surprise et en même temps c’est un truc que je rêvais de faire depuis longtemps.
- (« Ju ») Je suis sûr que si « Flo » cherche un peu il trouvera.
Maxime en me regardant.
- Là tu serais fortiche mon gars !
- Tu crois ça ? Pourtant j’ai ma petite idée déjà.
Maxime sûr de lui.
- Vas-y alors ?
Je connais bien Maxime et sa passion pour la vitesse et les voitures, de plus je me rappelle l’avoir vu dernièrement avec une brochure proposant un stage de conduite sportive.
- Je ne dirais rien sinon « Ju » n’aura plus sa surprise mais je sais très bien où vous allez passer votre grand week-end crois-moi.
J’approche mes lèvres des oreilles de Maxime et pour qu’il n’y ait que lui qui entende, je lui murmure
- Conduite sportive.
La tête de Maxime vaut le coup d’œil et à la voir tout le monde a bien compris que je suis tombé juste.
- Tain !! « Flo » !! Mais comment tu fais ?
- Pas très difficile sur ce coup-là, je t’ai vu l’autre jour en train de lire la brochure.
« Ju » arrive derrière Florian tout excité et me prend gentiment par la taille.
- Dis le moi s’il te plaît et je ferai tout ce que tu veux, promis.
Je regarde sa braguette de façon à ce que tout le monde me voie.
- Hum ! Vraiment tout ? Tu es sûr ?
- (« Ju » en rougissant) Oui enfin bon ! Presque tout, je te vois venir avec ton air vicieux Hi ! Hi !
- Je ne dirai rien alors na !
« Juju » changeant de sujet.
- Et toi « Flo » tu vas faire quoi ? Rejoindre Thomas je parie ?
- C’est clair ! Le premier grand week-end je vais le rejoindre à Aix et le suivant c’est lui qui vient et nous irons passer une soirée ou deux à Paris.
- (Émilie) Et cet été on fait quoi ?
- (Maxime) On n’y est pas encore ! Laisse nous déjà passer l’année !
- (« Ju ») J’aimerais bien qu’on se refasse un truc tous ensemble comme l’autre fois, pas vous ?
Tout le monde est partant, je leur signale juste qu’il y aura sûrement des nouvelles têtes et qu’il sera bien temps d’en reparler après Pâques car comme l’a dit si bien Maxime, il est encore trop tôt.
Mon téléphone sonne et je prends l’appel en voyant s’afficher le nom de Dante, il a l’air plutôt excité et je lui demande s’il y a un problème avec Chan craignant toujours qu’il rechute avec la drogue malgré qu’il n’y ait plus vraiment de raisons pour que ça arrive.
Je suis soulagé quand je comprends que ce n’est pas la raison de son appel mais qu’il a deux jeunes clients dans sa boutique qui viennent d’apprendre que leur jeune frère vient de se faire tabasser à mort par une bande d’homophobe et qu’il est conduit en hélicoptère à Reims dans un état qui semble désespéré.
J’ai trouvé bizarre qu’il me parle de Frédéric comme étant le chirurgien qui doit le prendre en charge, je lui fais part de ma surprise et il me demande si je ne voudrais pas m’en occuper moi-même.
Apparemment l’état des deux garçons dans sa boutique l’a ému fortement et c’est pour me demander d’intervenir qu’il m’a appelé.
Après l’avoir rassuré et conseillé de rassurer ses jeunes clients, je raccroche et me tourne vers mes amis à qui j’explique toute l’histoire ; je regarde ma montre et leur donne rendez-vous pour dans une heure en salle de briefing.
2eme ANNEE 1er semestre : (64 / 100) (Lucas) (suite)
Je fonce retrouver Frédéric, il est avec René et lui demande de préparer un lit médicalisé pour quand l’hélicoptère arrivera et de prévenir André pour qu’il soit prêt lui et son équipe de neurochirurgie à prendre en charge un « trauma » sur un jeune mineur.
J’arrive devant eux et j’arrête René qui s’apprêtait à faire ce que Frédéric vient de lui demander, ils me regardent alors tous les deux avec surprises.
- Occupe-toi juste de la première partie s’il te plaît, c’est moi qui opérerai Lucas.
- (Frédéric surpris) Tu connais ce garçon ?
- Moi non mais mon copain Dante vient de m’appeler et il m’a demandé ce service, il avait l’air troublé car les deux grands frères de Lucas si j’ai bien compris ont appris le drame dans sa boutique.
- Qu’est-ce que tu sais au juste ?
- Pas grand-chose en fait, juste que le gamin s’est fait tabasser grave par d’autres mecs et qu’il est dans un sale état. Et toi ? Tu en sais plus ?
- J’attends l’appel du médecin qui est avec lui et son père dans l’hélico, ça ne devrait plus tarder, il faudra que tu fasses attention parce que le père du gamin est médecin urgentiste et il ne se laissera pas facilement balader par des comportements anormaux.
- (Je tiendrai compte de l'avertissement) C’est toi qui es censé t’en occuper ? Non ?
- Oui mais je ne sais pas qui a pondu ça ! C’est pour ça que je voulais faire appeler André.
- Bon ! De toute façon c’est réglé, c’est moi qui m’y colle. En plus j’avais rien à faire de spécial, tu viens avec moi le temps qu’ils arrivent ? Comme ça si tu as des nouvelles je serai au courant.
Un arrêt de circonstance pour prendre un bon coup de caféine et nous voilà dans la pièce où se trouve déjà toute l’équipe.
Quelques renseignements arrivent au compte-gouttes jusqu’au moment où le talkie grésille dans la poche de Frédéric et que la voix du médecin dans l’hélicoptère nous arrive suffisamment clair.
Le gosse semble salement amoché quand même, traumatisme crânien, nez cassé, nombreux hématomes sur le visage l’abdomen et le bas-ventre ainsi que plusieurs côtes cassées.
Décidément il a dû bien morfler pour en arriver à ce point, j’ai un pincement à l’estomac en repensant à Marc et Aléxie qui ont subi eux aussi ce genre d’agression ainsi qu’à Thomas qui a bien failli lui aussi y passer.
J’entends un bruit à l’extérieur et je vois bientôt apparaître l’appareil dans les airs, deux infirmiers se précipitent en se protégeant le visage des projections dues aux pales de l’hélico, tirant avec eux un lit médicalisé jusqu’à la piste d’atterrissage.
Je demande à Frédéric d’aller au-devant du père du garçon pendant qu’il est transporté en salle radio, je donne mes instructions à l’équipe quand il revient accompagné d’un homme complètement chamboulé par le chagrin et dont je devine sans mal être le père du garçon.
Je passerai le quiproquo assez amusant quand il est venu serrer la main de « Juju » en l’appelant Florian et les quelques minutes qu’il lui a fallu pour qu’il comprenne que c’était moi l’espèce de clown hirsute qui allait opérer son fils.
Je m’excuse auprès d’eux, leur signifiant que je dois aller me préparer et je rejoins les vestiaires du sous-sol pour me désinfecter les mains et enfiler mes vêtements, un masque, une charlotte ainsi que des gants.
Je me concentre ensuite sur la tâche qui m’attend, les premiers résultats d’examens me sont amenés et si côté boîte crânienne je suis un peu plus rassuré, les clichés montrant le bas-ventre et l’abdomen du gosse me laissent plus anxieux quant à leurs gravités.
J’entre dans le bloc où le petit Lucas est déjà installé nu sous un drap, il doit avoir dans les quatorze-quinze ans et plutôt petit et fluet ce qui n’est pas des plus encourageant quand on pense à ce qu’il vient de subir.
L’anesthésiste quitte la pièce après m’avoir donné le dosage spécifique qu’il lui a injecté en me conseillant de faire le plus vite possible car l’état du gamin ne lui a pas permis de doser trop fort et qu’il y a un risque d’éveil si je tarde trop.
Je lui demande combien de temps en toute sécurité et il me répond trois heures ce qui je pense devrait me suffire.
Je m’approche du garçon et regarde attentivement son visage tuméfié, ses traits fins et sa chevelure blonde me disent que ce devait être un beau gosse avant ce qui lui arrive et je lui souris en me promettant de le faire redevenir comme avant son agression.
Je capte un mouvement dans la salle d’observation et je vois Frédéric et Marc nous regarder derrière la vitre, les deux hommes ne perdent rien de toute la durée de l’intervention semblant scotchés à la vitre.
2eme ANNEE 1er semestre : (65 / 100) (Lucas) (Epilogue)
Niveau boite crânienne comme prévu il y a plus de peur que de mal, le sang à cet endroit-là laissant toujours à penser au pire des scénarios alors qu’en fait il m’a "suffi" d’aspirer une légère poche de sang suite à la rupture d’un petit vaisseau.
Une bonne désinfection et quelques points de suture et je peux m’attaquer au visage de l’angelot qui au fur et à mesure du nettoyage m’apparaît comme particulièrement magnifique malgré les quelques bleus qui vont rester encore un petit moment.
Je lui redresse le nez dont la cassure bien nette est vite remise en place, je positionne l’attelle de telle façon qu’il n’y ait aucun risque qu’elle bouge et je suis confiant quant au fait que ça ne se remarquera même plus une fois le cartilage ressoudé.
Nettoyage du corps et pose d’un carcan autour de la poitrine pour éviter tout mouvement et laisser le temps de guérir à ses côtes cassées et j’arrive au ventre du petit Lucas qui est orné d’un énorme hématome.
Une légère incision pour épancher le sang et un minuscule point de suture qui ne se verra même plus d’ici quelques semaines, enfin reste le plus gros morceau.
Enfin "gros" je me comprends car c’est sûr qu’il n’est pas au mieux de sa forme et je le comprends bien, j’ai quand même un mouvement de recul quand je vois l’état réel de ses testicules.
Elles sont toutes bleuies et je suis obligé d’inciser les bourses pour avoir accès aux dégâts, double hémorragie et écrasement.
Normalement sur un cas pareil il n’y a plus qu’une chose à faire mais je n’arrive pas à m’y résoudre car ce serait signé la fin de la sexualité de ce garçon.
Une gestuelle bien au point entre Émilie et moi lui fait comprendre qu’elle doit aller prévenir son père qui devrait tout de suite en comprendre la gravité étant donné qu’il est lui-même médecin, je termine par un léger rabaissement de mon masque qui lui indique la méthode peu orthodoxe mais tellement plus efficace retenue.
Enfin un dernier coup d’œil vers la vitre lui fait comprendre que j’ai également besoin d’une diversion mais je crois que Frédéric l’a aussi vu et compris.
Je me replonge alors dans mon travail et répare du mieux que je peux les vaisseaux, les nerfs et les chairs.
Quand je vois que je ne peux pas en faire plus de façon naturelle et que c’est comme prévu hélas largement insuffisant pour laisser les choses telles qu’elles sont, je lève ma main et entends aussitôt un vacarme qui si je n’avais pas été au courant m’aurait sans aucun doute fait relever la tête.
Je ne perds alors pas de temps et me baisse pour envoyer dans les bourses du garçon de longs jets de salive qui remplissent la poche et noient les deux testicules éclatés, je referme aussitôt et suture la partie la plus sensible laissant le soin à « Juju » de terminer le reste.
Je lève les yeux vers la pièce de l’autre côté de la vitre et vois les deux hommes me regarder avec anxiété, j’ôte mon masque et leur fais un grand sourire puis je quitte la pièce avec Maxime qui pousse le lit médicalisé où ils ont replacé le garçon pour l’emmener en salle de réveil.
Je lui tends alors une petite fiole contenant suffisamment de salive pour la remplir.
- Tiens « Max », tu lui fais avaler ça dès que tu es seul avec lui, ça l’aidera à se remettre plus vite.
- Je pourrai en avoir un peu moi aussi « oh !! Grand Panoramix » Hi ! Hi !
- Allons ! Obélix tu sais bien que tu es tombé dedans étant petit Hi ! Hi !
Nous rions bien de cette plaisanterie somme toute enfantine mais qui soude à chaque fois un peu plus la complicité que nous avons ensemble.
Nous nous quittons et pendant qu'il va poursuivre sa tâche, je retourne aux vestiaires pour me débarrasser par une bonne douche des odeurs de sang et de médicaments qui imprègnent mon corps.
Frédéric me rejoint en salle de repos, je sens bien qu'il est pressé d'en savoir plus; Je bois tranquillement mon deuxième café en le regardant trépigner d'impatience et je m'en amuse en le faisant languir plus que nécessaire.
- (Frédéric n'y tenant plus) Alors « Flo » ? Satisfait du résultat ?
- Si tu veux savoir comment s’en sortira le garçon et bien normalement ça devrait aller dans l’ensemble.
- Sa tête ?
- Rien de bien grave.
- Visage ?
- Son nez se remettra et il devrait très vite être comme neuf.
- Côtes ?
- (Pas loin du fou rire) Ça baigne également, il va souffrir un peu au début le temps que ça se ressoude.
- Ventre ?
- J’ai nettoyé et aspiré, normalement c’est tout bon.
Frédéric remarque les yeux brillant d'amusement de son "fils" et comprend qu'il s'amuse à ses dépens, seulement il n'arrive pas à poser directement la question qui lui brûle les lèvres car une réponse négative serait une horreur pour cet homme qu'il commence à apprécier.
- Et le reste ?
- Ah! Nous y voilà! Tu ne pouvais pas me demander ça tout de suite?
- Alors !!
- Tu pourras dire à Marc qu’il ne sera jamais grand père.
- (Frédéric pâlit) C’était à ce point-là ?
- Bah non mais comme son fils est homo, même avec les couilles toutes neuves qu’il va avoir il ne risque pas d’avoir des petits enfants Hi ! Hi ! Par contre son copain risque d’être surpris Hi ! Hi !
- Décidément tu ne changeras pas hein ! Viens dans mes bras fiston, tu t’es encore comporté comme un chef aujourd’hui, je suis fier de toi.
La boule d'émotion à entendre ses paroles paternelles me déclenche une remontée de larmes que j'évite pudiquement de lui montrer en venant dans ses bras. C’est plus fort que moi mais dans ces moments-là je suis ému comme à chaque fois qu'il m'appelle "fiston".
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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