Texte écrit pendant mon atelier d’écriture mensuel. Il aurait pu être plus long si j’avais eu plus de temps à disposition. Le thème était « Le billet / la lettre comme déclencheur ».
« C’est fini entre nous, je te quitte. »
Je séchai sur mon texte à l’atelier d’écriture lorsque cette notification s’afficha sur mon téléphone intelligent. Cela m’intrigua, je ne connaissais personne qui aurait pu me quitter. Encore un pourriel. Je continuai à cogiter quelques minutes, puis je lus la suite du message :
« Désolé de te l’apprendre ainsi, je n’ai pas le courage de te le dire en face. Tu en connais les raisons. Léandre »
J’avais déjà entendu dire que des personnes rompaient par SMS, je trouvai amusant d’avoir reçu ce message par erreur. Je répondis poliment :
« Monsieur, je vous informe que le message que vous venez de m’envoyer ne m’était pas destiné. Je suis confus de m’être immiscé ainsi dans votre vie privée. Cordialement. »
J’hésitai, devais-je terminer avec mon nom ? Mon prénom ? Je ne mis ni l’un, ni l’autre et j’envoyai le SMS. Je reçus une réponse quelques minutes plus tard :
« C’est moi qui suis désolé. J’ai sélectionné le mauvais contact, excuse-moi, ce message ne t’était effectivement pas destiné. Bonne journée. Léandre »
Je fus surpris, ce Léandre avait mon numéro de portable dans ses contacts. Celui-ci n’était pas secret, on pouvait le trouver dans l’annuaire, mais pourquoi l’avait-il copié ? Et pourquoi me tutoyait-il ? Nous n’avions pas gardé les vaches ensemble. Peut-être cette habitude de tutoyer tout le monde à l’heure actuelle dans mon entreprise. Avions-nous eu un contact professionnel dont je ne me souvenais pas ? Je le questionnai :
« Nous connaissons-nous puisque vous avez mon numéro dans vos contacts ? »
Il me répondit :
« Nous nous sommes croisés lors d’un séminaire il y a deux mois, à Lucerne. »
Je n’avais pas la mémoire des noms et il y avait une quarantaine de personnes à ce séminaire d’informatique. J’avais accès à mes fichiers professionnels, je me connectai et retrouvai sa trace dans le dossier : Léandre de la Vigerie, de Cybernetix.
Son apparence me revint à l’esprit : il avait le même âge que moi, une trentaine d’années, grand, maigre, cheveux châtain mi-longs. J’avais été frappé par son élégance : chemise blanche et veste bleue, contrastant avec les pulls débraillés et les jeans des autres.
Je n’avais pas eu beaucoup de contacts avec lui, à part… Quelques participantes et participants s’étaient retrouvés au sauna de l’hôtel avant le souper. Je me remémorai d’autres détails plus intimes de son physique. Je lui écris :
« Je me souviens de vous, plutôt de toi puisque nous nous tutoyions. Pourrions-nous nous revoir un de ces jours ? En fait, j’aimerais te parler de l’erreur inconnue 128 que tu as mentionnée dans ton exposé. Nous avons eu la même depuis. »
Il me répondit :
« Volontiers, tu es libre ce soir ? »
Nous oubliâmes de parler de l’erreur inconnue 128 ce soir-là.
« C’est fini entre nous, je te quitte. »
Je séchai sur mon texte à l’atelier d’écriture lorsque cette notification s’afficha sur mon téléphone intelligent. Cela m’intrigua, je ne connaissais personne qui aurait pu me quitter. Encore un pourriel. Je continuai à cogiter quelques minutes, puis je lus la suite du message :
« Désolé de te l’apprendre ainsi, je n’ai pas le courage de te le dire en face. Tu en connais les raisons. Léandre »
J’avais déjà entendu dire que des personnes rompaient par SMS, je trouvai amusant d’avoir reçu ce message par erreur. Je répondis poliment :
« Monsieur, je vous informe que le message que vous venez de m’envoyer ne m’était pas destiné. Je suis confus de m’être immiscé ainsi dans votre vie privée. Cordialement. »
J’hésitai, devais-je terminer avec mon nom ? Mon prénom ? Je ne mis ni l’un, ni l’autre et j’envoyai le SMS. Je reçus une réponse quelques minutes plus tard :
« C’est moi qui suis désolé. J’ai sélectionné le mauvais contact, excuse-moi, ce message ne t’était effectivement pas destiné. Bonne journée. Léandre »
Je fus surpris, ce Léandre avait mon numéro de portable dans ses contacts. Celui-ci n’était pas secret, on pouvait le trouver dans l’annuaire, mais pourquoi l’avait-il copié ? Et pourquoi me tutoyait-il ? Nous n’avions pas gardé les vaches ensemble. Peut-être cette habitude de tutoyer tout le monde à l’heure actuelle dans mon entreprise. Avions-nous eu un contact professionnel dont je ne me souvenais pas ? Je le questionnai :
« Nous connaissons-nous puisque vous avez mon numéro dans vos contacts ? »
Il me répondit :
« Nous nous sommes croisés lors d’un séminaire il y a deux mois, à Lucerne. »
Je n’avais pas la mémoire des noms et il y avait une quarantaine de personnes à ce séminaire d’informatique. J’avais accès à mes fichiers professionnels, je me connectai et retrouvai sa trace dans le dossier : Léandre de la Vigerie, de Cybernetix.
Son apparence me revint à l’esprit : il avait le même âge que moi, une trentaine d’années, grand, maigre, cheveux châtain mi-longs. J’avais été frappé par son élégance : chemise blanche et veste bleue, contrastant avec les pulls débraillés et les jeans des autres.
Je n’avais pas eu beaucoup de contacts avec lui, à part… Quelques participantes et participants s’étaient retrouvés au sauna de l’hôtel avant le souper. Je me remémorai d’autres détails plus intimes de son physique. Je lui écris :
« Je me souviens de vous, plutôt de toi puisque nous nous tutoyions. Pourrions-nous nous revoir un de ces jours ? En fait, j’aimerais te parler de l’erreur inconnue 128 que tu as mentionnée dans ton exposé. Nous avons eu la même depuis. »
Il me répondit :
« Volontiers, tu es libre ce soir ? »
Nous oubliâmes de parler de l’erreur inconnue 128 ce soir-là.
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Récits de Lange128 indisponibles sur Slygame
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