08-08-2020, 03:14 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (54 /100) (Aix) (Une visite surprenante) (suite)
- (Michel ébahi) Vous voulez parler des météorites qui ont occasionné le crash de l’appareil ?
- (Le père Antoine) C’est bien de ces pierres-là que je parle, d’après mes sources elles auraient un pouvoir de guérison quoique très faible mais au moment où votre petit-fils est entré en contact avec elles, elles étaient sans doute plus fortes et je pense qu’il y a un lien avec les guérisons rapides du garçon.
- (Michel curieux) Vous n’en auriez pas apporté une avec vous par hasard ?
- Non car ce n’est apparemment pas possible, quelque chose empêcherait que ça puisse se produire et en plus elles sont à chaque instant sous surveillance.
- (Maryse) Des gens connaissent leurs existences alors ?
Le père Antoine hoche négativement la tête.
- Seul Okoumé et son fils connaissent le lieu où elles sont.
Maryse visiblement perdue.
- Mais alors qu’est-ce que c’est ?
- (Michel prend la parole) Laissez-moi deviner ! Cela n’aurait-il pas un rapport avec des félins ? Comme la fameuse panthère qui aurait nourri et léché les brûlures de Florian par exemple.
- C’est exactement ça figurez-vous, et justement ça a un rapport direct avec ma visite. Cette panthère qu’Okoumé appelle la mère, serait morte dernièrement et une de ses filles l’aurait remplacé accompagnée à sa dernière rencontre avec Okoumé d’un petit à peine sevré et qu’il nous a amené au dispensaire en disant qu’il fallait l’emmener à l’enfant aux cheveux rouge.
- (Michel sidéré) A Florian ??
- Oui à votre petit-fils ! Et vous connaissez je pense les difficultés qu’il y a à sortir un animal sauvage protégé en plus de son territoire.
Michel en se réinstallant confortablement dans son fauteuil.
- Je me doute bien et en plus s’agissant de ce type d’animal. Qu’en avez-vous fait alors ? Car je présume qu’il n’est pas dans votre valise ?
- Il est resté au dispensaire, nous lui avons confectionné une cage mais il est tellement gentil avec tout le monde qu’il n’y est pas souvent.
Maryse sourit à l’idée d’une panthère gentille car pour elle les deux ne vont pas vraiment ensemble.
- Et qu’avez-vous prévu d’en faire ?
- C’est justement le but de ma visite, tout me porte à croire qu’il est essentiel qu’elle rejoigne celui pour qui elle est venue mais je ne sais pas comment faire pour la lui faire parvenir en toute légalité.
- (Michel) Vous attendez quoi de nous mon père ?
- Juste que vous en parliez à votre petit-fils, je ne vais pas rester ici suffisamment longtemps pour le rencontrer je pense, aussi je vous demanderai de me tenir au courant de sa décision dès qu’il l’aura prise. En attendant nous allons garder « Kinou » parmi nous tant que cela ne nous posera pas de problèmes, il grandit très vite vous savez alors je ne pense pas qu’il sera possible de l’avoir avec nous plus de quelques mois car après ça, cela risque d’être dangereux quoiqu’il soit tellement attaché à nous que j’en doute mais c’est quand même un animal sauvage avec un instinct de prédateur.
Michel termine son thé en réfléchissant et une fois sa décision prise, il soupire et reporte son regard vers le prêtre.
- Je crois qu’en effet il ne faut pas ignorer ce signe et je préviendrai rapidement Florian et quelques amis qui sauront quoi faire, en attendant il se fait tard et nous allons vous préparer la chambre d’ami car il est hors de question de vous laisser partir seul à votre âge dans une ville que vous ne connaissez pas. Demain nous reparlerons de tout ça et je passerai quelques coups de téléphone, on dit que la nuit porte conseil alors tâchons d’en passer une bonne.
***/***
Le père Antoine soupire et se lève, depuis qu’il est rentré il attend des nouvelles de Michel.
Une sensation le long de ses jambes lui fait baisser les yeux et sa main part à la rencontre de la fourrure d’un noir de geais et la caresse entre les oreilles ce qui fait émettre un doux ronronnement à l’animal qui était justement venu pour la réclamer.
- « Kinou » ! Allons ! Tu n’en as jamais assez, quel gros chat tu fais !
La jeune panthère regarde avec adoration le vieillard qui le caresse et ses yeux d’un vert perçant se plissent de bonheur.
- Rrrrrr !!!!
Le père Antoine sourit tristement car il s’est terriblement attaché au jeune animal, quelle que soit la décision qui sera prise, il est parfaitement conscient que ce sera pour le lui enlever.
Jamais il n’aurait pu imaginer qu’un lien aussi fort puisse se tisser entre eux, les mois à venir vont assurément lui sembler courts et sa vie ne sera plus jamais pareille après coup.
Maintenant que va-t-il advenir de « Kinou » ? La meilleure des solutions serait qu’il retourne vers les siens, seulement maintenant qu’il est habitué à l’homme ? Le père Antoine ne pense pas que cela soit encore possible car ce serait trop dangereux pour lui, alors il ne lui souhaite que de pouvoir réaliser son destin, celui qui semble le lier au jeune Florian.
2eme ANNEE 1er semestre : (55 /100) (Fac) (Haine) (fin)
Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un crachat l’atteint en plein visage, le temps qu’il se demande ce qui lui arrive, Christophe en reçoit un second puis un troisième.
Ses trois complices reçoivent eux aussi les crachats épais venant de loin du fond de la gorge des étudiants qui passent lentement devant eux sans une parole, se contentant simplement de ce simple geste pour montrer tout le dédain qu’ils ont pour les quatre garçons.
La file est longue, très longue et s’allonge encore de ceux qui attendaient dehors et qui peuvent maintenant entrer dans l’hémicycle.
Les plus jeunes moins concernés car ne comprenant pas ce qui arrive restent en retraits, malgré tout quelques-uns après avoir longuement regardés le jeune rouquin complètement abattu tout en bas de la salle, s’insèrent dans la file et à leurs tours envoient dans le visage d’un des quatre garçons le fruit de leurs raclements de gorges.
Les professeurs témoins de la scène étrange qui se déroule devant eux n’ont aucun geste pour arrêter la punition car c’en est de toute évidence une que quasiment l’ensemble de la faculté présente ce jour-là, donne en signe de réprobation aux propos avilissants prononcés contre Florian.
Flavien accompagné de Marc Sébastien et Carole sont descendus le rejoindre et doucement la jeune fille prend son ami dans ses bras et tente de la réconforter.
Celui-ci tremble comme une feuille et enlace la jeune fille comme un bébé Koala tient sa mère.
Flavien en a les larmes aux yeux et son regard noir se dirige alors vers les responsables de tout ce cirque.
La stupeur marque alors son visage quand il découvre l’ampleur de la punition qu’ils subissent.
Plusieurs centaines d’élèves attendent toujours leurs tours alors que déjà beaucoup sont passés, l’état des quatre garçons lui amène une grimace de dégoût car ils ne sont plus que des pantins recouverts de morve et de mollards et ne cherchent même plus à s’en protéger d’une quelconque façon.
Florian commence à retrouver son calme toujours tenu enlacé par son amie qui lui parle doucement à l’oreille.
- Remets-toi « Flo », il y aura toujours des gens comme ça qui croient que tous leur est permis et qui aiment blesser et écraser ceux qu’ils coïncidèrent comme plus faibles qu’eux.
Marc impressionné par le spectacle qui se déroule sous ses yeux.
- Ils ne s’attendaient certainement pas à ce qui leur arrive en tout cas !
Florian redresse la tête et pour la première fois depuis qu’il s’est fait injurier, se rend compte de ce qu’il se passe dans un silence quasi absolu où on n'entend que les bruits des crachats qui fusent sur les quatre mecs serrés maintenant les uns contre les autres dégoulinants de substances glaireuses.
Florian sursaute à cette vue qui lui amène une expression de dégoût au visage, il se détache alors de Carole et d’un pas ferme monte les gradins jusqu’à se retrouver à quelques pas seulement du défilé d’étudiants attendant patiemment leurs tours.
Les professeurs l’ont bien vu se rapprocher et se regardent surpris devant sa mine grave mais d’où perce néanmoins une énorme compassion à l’égard de ses détracteurs, ce n’est que quand ils entendent sa voix avec une force d’intonation peu commune qui les surprend tous, qu’ils comprennent combien ce garçon mérite l’attachement que tous lui prouvent dans l’instant présent.
- Arrêtez ça tout de suite !!!!
Le temps se fige d’un seul coup, la double file qui jusqu’à présent avance lentement de part et d’autre des suppliciés s’arrête et tous les regards se portent vers le jeune homme fluet qui vient de crier avec autant de fermeté dans la voix.
- Laissez les tranquilles !!!! Vous n’avez pas à vous comporter comme eux !!!!
D’une voix plus douce.
- Je pense qu’ils ont compris maintenant, laissez les partir.
D’une voix empreinte d’émotion.
- Ne vous comportez pas comme eux le feraient, vous valez beaucoup mieux que ça croyez moi.
La foule s’écarte et se disperse lentement, les jeunes d’abord surpris comprennent l’empathie qu’à Florian envers ses semblables.
Un murmure de voix emplie la salle jusqu’à ce qu’une jeune fille en larme s’approche de lui et l’embrasse sur la joue bientôt suivit d’une autre puis d’un autre et ainsi de suite jusqu’à ce que Flavien soulève Florian de terre et l’éloigne de tous ses jeunes qui attendaient aussi leurs tours.
- Hé ! Ça suffit ! Vous allez finir par me l’user Hi ! Hi !
Il ne peut s’empêcher malgré tout de lui claquer un gros baiser sonore sur le front sous l’hilarité générale face à son geste.
2eme ANNEE 1er semestre : (56 /100) (Chez les Viala)
Alain Dupré laisse sortir sa collègue et prend son téléphone d’un geste rageur, la secrétaire qui décroche sursaute au ton peu habituel de la voix de son patron.
Elle s’empresse de noter les noms qu’il lui donne et lui certifie que les convocations seront faites sur le champ afin de partir au courrier de l’après-midi.
Le doyen raccroche en claquant l’appareil et se lève pour tourner comme un lion en cage à travers son bureau.
Il est furieux de ce qui vient de lui être rapporté et il se targue de faire un exemple en renvoyant immédiatement les quatre protagonistes de cette affaire qui a perturbé le bon déroulement des cours de la matinée.
Il s’en veut également d’avoir accepté de laisser Florian faire ce remplacement même si la cause du raffut n’avait rien à voir avec ce fait-là.
Il s’en veut aussi de l’avoir exposé en première ligne et redoute les séquelles affectives qu’il pourrait avoir en retour, connaissant bien l’extrême sensibilité du jeune homme.
Il l’a fait raccompagner chez lui par son copain tout en prévenant les deux policiers qui sont chargés de sa protection.
La convocation qu’il vient de demander à sa secrétaire d’envoyer aux quatre familles incriminées ayant pour but de les avertir du renvoi sans appel de ceux-ci et qu’ils vont devoir galérer à trouver un établissement proche qui acceptera de les accueillir car il a bien l’intention de tout faire pour que il en soit terminé pour eux des études supérieures.
Dorian et Gérôme sont déjà chez les Viala en grande discussion avec Frédéric et Annie quand Flavien et Florian entrent dans l’appartement.
Ceux-ci leur expliquent qu’ils ont été contactés par monsieur Dupré et qu’ils sont déjà tous au courant de l’histoire.
Florian leur sourit tristement et s’excuse pour aller s’enfermer dans sa chambre.
- (Annie toute retournée) Peut-être devrions nous appeler Thomas ?
- (Frédéric) Certainement pas ! Laissons ce garçon tranquille, il a aussi sa vie à mener et n’a pas à accourir au moindre problème que va rencontrer « Flo »
Annie étonnée de la réaction de son mari.
- Et s’il retombe malade comme l’autre jour tu feras quoi ?
- Nous n’en sommes pas là et il y a assez de monde autour de lui sans faire déplacer sans arrêt ce pauvre Thomas.
Annie soupire en comprenant qu’il a sans doute raison.
- Je vais aller voir si ça va.
Elle laisse les garçons dans le salon et va frapper doucement à la porte de la chambre.
« Toc ! Toc ! »
- C’est moi Florian, je peux entrer ?
- Oui !
Elle entre alors dans la chambre et aperçoit le jeune homme debout au fond de la pièce, Annie va s’asseoir sur le lit et en lui envoyant un doux sourire lui tend les bras.
- Viens là tu veux bien ?
Sans hésitation Florian vient s’y réfugier et ne retient plus les larmes qu’il contenait bravement depuis qu’il a quitté la fac.
- Pourquoi ont-ils fait ça ? Je ne les connaissais même pas.
Annie le berce tendrement.
- Allons ! Remets-toi ! Tout le monde n’est pas comme toi tu sais.
- Comment ça comme moi ?
- Toi tu aimes les gens, eux n’aiment qu’eux et se plaisent à faire le mal sans raison. Ce qu’ils ont fait est inqualifiable et si tu veux porter plainte je m’occuperai personnellement de leurs cas.
- Qu’est-ce qu’ils risquent ?
- De gros problèmes, crois-moi !
Je la regarde dans les yeux et je comprends qu’elle est sérieuse.
- Ils ont déjà été punis tu sais et je ne souhaite pas porter plainte contre eux.
- (Annie sourit tendrement) Je m’en doutais un peu tu sais, si tu ne veux pas qu’ils soient punis ne te punis pas toi-même dans ce cas et surtout ne punis pas tes amis en les rendant malheureux à te voir dans des états pareils.
Je me resserre encore plus contre elle.
- Pourquoi je suis comme ça ?
Annie caresse les cheveux en bataille du garçon.
- Tu parles de quoi là ? Ton empathie envers les autres ou du fait que tu sois homosexuel ?
- Homo !
- Tu regrettes ?
- Non !
- (Annie sourit) Thomas ?
- Oui !
- Alors ne t’occupe pas de tes détracteurs et vis ta vie avec celui que tu aimes, accepte ce que tu es et crois moi j’aime mieux t’avoir toi qu’un hétéro sans âme.
Je lève les yeux une nouvelle fois vers elle et je lui souris.
- C’est vrai ?
- (Annie l’embrasse) Bien sûr que c’est vrai, tu es un garçon très attachant et nous t’aimons tous. Crois-tu que tu aurais autant d’amis si ce n’était pas le cas ? Mes fils te considèrent depuis qu’ils te connaissent comme leur frère et nous comme notre fils, alors tu vois qu’il n’y a aucune raison d’être triste.
Florian embrasse Annie et se lève, il sourit et va vers la porte. Annie surprise de ce revirement lui demande.
- Tu vas où comme ça ?
Je la regarde et lui fais un grand clin d’œil.
- Sauver des vies.
Je referme la porte, remets mes chaussures et quitte l’appartement sous les yeux surpris des garçons toujours dans le salon.
Mes pas me dirigent tout droit au CHU où je vais faire ce que j’aime le plus et que j’ai signifié à Annie, rendre des gens heureux en les débarrassant eux ou leurs proches de leurs petits et gros problèmes de santé.
- (Michel ébahi) Vous voulez parler des météorites qui ont occasionné le crash de l’appareil ?
- (Le père Antoine) C’est bien de ces pierres-là que je parle, d’après mes sources elles auraient un pouvoir de guérison quoique très faible mais au moment où votre petit-fils est entré en contact avec elles, elles étaient sans doute plus fortes et je pense qu’il y a un lien avec les guérisons rapides du garçon.
- (Michel curieux) Vous n’en auriez pas apporté une avec vous par hasard ?
- Non car ce n’est apparemment pas possible, quelque chose empêcherait que ça puisse se produire et en plus elles sont à chaque instant sous surveillance.
- (Maryse) Des gens connaissent leurs existences alors ?
Le père Antoine hoche négativement la tête.
- Seul Okoumé et son fils connaissent le lieu où elles sont.
Maryse visiblement perdue.
- Mais alors qu’est-ce que c’est ?
- (Michel prend la parole) Laissez-moi deviner ! Cela n’aurait-il pas un rapport avec des félins ? Comme la fameuse panthère qui aurait nourri et léché les brûlures de Florian par exemple.
- C’est exactement ça figurez-vous, et justement ça a un rapport direct avec ma visite. Cette panthère qu’Okoumé appelle la mère, serait morte dernièrement et une de ses filles l’aurait remplacé accompagnée à sa dernière rencontre avec Okoumé d’un petit à peine sevré et qu’il nous a amené au dispensaire en disant qu’il fallait l’emmener à l’enfant aux cheveux rouge.
- (Michel sidéré) A Florian ??
- Oui à votre petit-fils ! Et vous connaissez je pense les difficultés qu’il y a à sortir un animal sauvage protégé en plus de son territoire.
Michel en se réinstallant confortablement dans son fauteuil.
- Je me doute bien et en plus s’agissant de ce type d’animal. Qu’en avez-vous fait alors ? Car je présume qu’il n’est pas dans votre valise ?
- Il est resté au dispensaire, nous lui avons confectionné une cage mais il est tellement gentil avec tout le monde qu’il n’y est pas souvent.
Maryse sourit à l’idée d’une panthère gentille car pour elle les deux ne vont pas vraiment ensemble.
- Et qu’avez-vous prévu d’en faire ?
- C’est justement le but de ma visite, tout me porte à croire qu’il est essentiel qu’elle rejoigne celui pour qui elle est venue mais je ne sais pas comment faire pour la lui faire parvenir en toute légalité.
- (Michel) Vous attendez quoi de nous mon père ?
- Juste que vous en parliez à votre petit-fils, je ne vais pas rester ici suffisamment longtemps pour le rencontrer je pense, aussi je vous demanderai de me tenir au courant de sa décision dès qu’il l’aura prise. En attendant nous allons garder « Kinou » parmi nous tant que cela ne nous posera pas de problèmes, il grandit très vite vous savez alors je ne pense pas qu’il sera possible de l’avoir avec nous plus de quelques mois car après ça, cela risque d’être dangereux quoiqu’il soit tellement attaché à nous que j’en doute mais c’est quand même un animal sauvage avec un instinct de prédateur.
Michel termine son thé en réfléchissant et une fois sa décision prise, il soupire et reporte son regard vers le prêtre.
- Je crois qu’en effet il ne faut pas ignorer ce signe et je préviendrai rapidement Florian et quelques amis qui sauront quoi faire, en attendant il se fait tard et nous allons vous préparer la chambre d’ami car il est hors de question de vous laisser partir seul à votre âge dans une ville que vous ne connaissez pas. Demain nous reparlerons de tout ça et je passerai quelques coups de téléphone, on dit que la nuit porte conseil alors tâchons d’en passer une bonne.
***/***
Le père Antoine soupire et se lève, depuis qu’il est rentré il attend des nouvelles de Michel.
Une sensation le long de ses jambes lui fait baisser les yeux et sa main part à la rencontre de la fourrure d’un noir de geais et la caresse entre les oreilles ce qui fait émettre un doux ronronnement à l’animal qui était justement venu pour la réclamer.
- « Kinou » ! Allons ! Tu n’en as jamais assez, quel gros chat tu fais !
La jeune panthère regarde avec adoration le vieillard qui le caresse et ses yeux d’un vert perçant se plissent de bonheur.
- Rrrrrr !!!!
Le père Antoine sourit tristement car il s’est terriblement attaché au jeune animal, quelle que soit la décision qui sera prise, il est parfaitement conscient que ce sera pour le lui enlever.
Jamais il n’aurait pu imaginer qu’un lien aussi fort puisse se tisser entre eux, les mois à venir vont assurément lui sembler courts et sa vie ne sera plus jamais pareille après coup.
Maintenant que va-t-il advenir de « Kinou » ? La meilleure des solutions serait qu’il retourne vers les siens, seulement maintenant qu’il est habitué à l’homme ? Le père Antoine ne pense pas que cela soit encore possible car ce serait trop dangereux pour lui, alors il ne lui souhaite que de pouvoir réaliser son destin, celui qui semble le lier au jeune Florian.
2eme ANNEE 1er semestre : (55 /100) (Fac) (Haine) (fin)
Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un crachat l’atteint en plein visage, le temps qu’il se demande ce qui lui arrive, Christophe en reçoit un second puis un troisième.
Ses trois complices reçoivent eux aussi les crachats épais venant de loin du fond de la gorge des étudiants qui passent lentement devant eux sans une parole, se contentant simplement de ce simple geste pour montrer tout le dédain qu’ils ont pour les quatre garçons.
La file est longue, très longue et s’allonge encore de ceux qui attendaient dehors et qui peuvent maintenant entrer dans l’hémicycle.
Les plus jeunes moins concernés car ne comprenant pas ce qui arrive restent en retraits, malgré tout quelques-uns après avoir longuement regardés le jeune rouquin complètement abattu tout en bas de la salle, s’insèrent dans la file et à leurs tours envoient dans le visage d’un des quatre garçons le fruit de leurs raclements de gorges.
Les professeurs témoins de la scène étrange qui se déroule devant eux n’ont aucun geste pour arrêter la punition car c’en est de toute évidence une que quasiment l’ensemble de la faculté présente ce jour-là, donne en signe de réprobation aux propos avilissants prononcés contre Florian.
Flavien accompagné de Marc Sébastien et Carole sont descendus le rejoindre et doucement la jeune fille prend son ami dans ses bras et tente de la réconforter.
Celui-ci tremble comme une feuille et enlace la jeune fille comme un bébé Koala tient sa mère.
Flavien en a les larmes aux yeux et son regard noir se dirige alors vers les responsables de tout ce cirque.
La stupeur marque alors son visage quand il découvre l’ampleur de la punition qu’ils subissent.
Plusieurs centaines d’élèves attendent toujours leurs tours alors que déjà beaucoup sont passés, l’état des quatre garçons lui amène une grimace de dégoût car ils ne sont plus que des pantins recouverts de morve et de mollards et ne cherchent même plus à s’en protéger d’une quelconque façon.
Florian commence à retrouver son calme toujours tenu enlacé par son amie qui lui parle doucement à l’oreille.
- Remets-toi « Flo », il y aura toujours des gens comme ça qui croient que tous leur est permis et qui aiment blesser et écraser ceux qu’ils coïncidèrent comme plus faibles qu’eux.
Marc impressionné par le spectacle qui se déroule sous ses yeux.
- Ils ne s’attendaient certainement pas à ce qui leur arrive en tout cas !
Florian redresse la tête et pour la première fois depuis qu’il s’est fait injurier, se rend compte de ce qu’il se passe dans un silence quasi absolu où on n'entend que les bruits des crachats qui fusent sur les quatre mecs serrés maintenant les uns contre les autres dégoulinants de substances glaireuses.
Florian sursaute à cette vue qui lui amène une expression de dégoût au visage, il se détache alors de Carole et d’un pas ferme monte les gradins jusqu’à se retrouver à quelques pas seulement du défilé d’étudiants attendant patiemment leurs tours.
Les professeurs l’ont bien vu se rapprocher et se regardent surpris devant sa mine grave mais d’où perce néanmoins une énorme compassion à l’égard de ses détracteurs, ce n’est que quand ils entendent sa voix avec une force d’intonation peu commune qui les surprend tous, qu’ils comprennent combien ce garçon mérite l’attachement que tous lui prouvent dans l’instant présent.
- Arrêtez ça tout de suite !!!!
Le temps se fige d’un seul coup, la double file qui jusqu’à présent avance lentement de part et d’autre des suppliciés s’arrête et tous les regards se portent vers le jeune homme fluet qui vient de crier avec autant de fermeté dans la voix.
- Laissez les tranquilles !!!! Vous n’avez pas à vous comporter comme eux !!!!
D’une voix plus douce.
- Je pense qu’ils ont compris maintenant, laissez les partir.
D’une voix empreinte d’émotion.
- Ne vous comportez pas comme eux le feraient, vous valez beaucoup mieux que ça croyez moi.
La foule s’écarte et se disperse lentement, les jeunes d’abord surpris comprennent l’empathie qu’à Florian envers ses semblables.
Un murmure de voix emplie la salle jusqu’à ce qu’une jeune fille en larme s’approche de lui et l’embrasse sur la joue bientôt suivit d’une autre puis d’un autre et ainsi de suite jusqu’à ce que Flavien soulève Florian de terre et l’éloigne de tous ses jeunes qui attendaient aussi leurs tours.
- Hé ! Ça suffit ! Vous allez finir par me l’user Hi ! Hi !
Il ne peut s’empêcher malgré tout de lui claquer un gros baiser sonore sur le front sous l’hilarité générale face à son geste.
2eme ANNEE 1er semestre : (56 /100) (Chez les Viala)
Alain Dupré laisse sortir sa collègue et prend son téléphone d’un geste rageur, la secrétaire qui décroche sursaute au ton peu habituel de la voix de son patron.
Elle s’empresse de noter les noms qu’il lui donne et lui certifie que les convocations seront faites sur le champ afin de partir au courrier de l’après-midi.
Le doyen raccroche en claquant l’appareil et se lève pour tourner comme un lion en cage à travers son bureau.
Il est furieux de ce qui vient de lui être rapporté et il se targue de faire un exemple en renvoyant immédiatement les quatre protagonistes de cette affaire qui a perturbé le bon déroulement des cours de la matinée.
Il s’en veut également d’avoir accepté de laisser Florian faire ce remplacement même si la cause du raffut n’avait rien à voir avec ce fait-là.
Il s’en veut aussi de l’avoir exposé en première ligne et redoute les séquelles affectives qu’il pourrait avoir en retour, connaissant bien l’extrême sensibilité du jeune homme.
Il l’a fait raccompagner chez lui par son copain tout en prévenant les deux policiers qui sont chargés de sa protection.
La convocation qu’il vient de demander à sa secrétaire d’envoyer aux quatre familles incriminées ayant pour but de les avertir du renvoi sans appel de ceux-ci et qu’ils vont devoir galérer à trouver un établissement proche qui acceptera de les accueillir car il a bien l’intention de tout faire pour que il en soit terminé pour eux des études supérieures.
Dorian et Gérôme sont déjà chez les Viala en grande discussion avec Frédéric et Annie quand Flavien et Florian entrent dans l’appartement.
Ceux-ci leur expliquent qu’ils ont été contactés par monsieur Dupré et qu’ils sont déjà tous au courant de l’histoire.
Florian leur sourit tristement et s’excuse pour aller s’enfermer dans sa chambre.
- (Annie toute retournée) Peut-être devrions nous appeler Thomas ?
- (Frédéric) Certainement pas ! Laissons ce garçon tranquille, il a aussi sa vie à mener et n’a pas à accourir au moindre problème que va rencontrer « Flo »
Annie étonnée de la réaction de son mari.
- Et s’il retombe malade comme l’autre jour tu feras quoi ?
- Nous n’en sommes pas là et il y a assez de monde autour de lui sans faire déplacer sans arrêt ce pauvre Thomas.
Annie soupire en comprenant qu’il a sans doute raison.
- Je vais aller voir si ça va.
Elle laisse les garçons dans le salon et va frapper doucement à la porte de la chambre.
« Toc ! Toc ! »
- C’est moi Florian, je peux entrer ?
- Oui !
Elle entre alors dans la chambre et aperçoit le jeune homme debout au fond de la pièce, Annie va s’asseoir sur le lit et en lui envoyant un doux sourire lui tend les bras.
- Viens là tu veux bien ?
Sans hésitation Florian vient s’y réfugier et ne retient plus les larmes qu’il contenait bravement depuis qu’il a quitté la fac.
- Pourquoi ont-ils fait ça ? Je ne les connaissais même pas.
Annie le berce tendrement.
- Allons ! Remets-toi ! Tout le monde n’est pas comme toi tu sais.
- Comment ça comme moi ?
- Toi tu aimes les gens, eux n’aiment qu’eux et se plaisent à faire le mal sans raison. Ce qu’ils ont fait est inqualifiable et si tu veux porter plainte je m’occuperai personnellement de leurs cas.
- Qu’est-ce qu’ils risquent ?
- De gros problèmes, crois-moi !
Je la regarde dans les yeux et je comprends qu’elle est sérieuse.
- Ils ont déjà été punis tu sais et je ne souhaite pas porter plainte contre eux.
- (Annie sourit tendrement) Je m’en doutais un peu tu sais, si tu ne veux pas qu’ils soient punis ne te punis pas toi-même dans ce cas et surtout ne punis pas tes amis en les rendant malheureux à te voir dans des états pareils.
Je me resserre encore plus contre elle.
- Pourquoi je suis comme ça ?
Annie caresse les cheveux en bataille du garçon.
- Tu parles de quoi là ? Ton empathie envers les autres ou du fait que tu sois homosexuel ?
- Homo !
- Tu regrettes ?
- Non !
- (Annie sourit) Thomas ?
- Oui !
- Alors ne t’occupe pas de tes détracteurs et vis ta vie avec celui que tu aimes, accepte ce que tu es et crois moi j’aime mieux t’avoir toi qu’un hétéro sans âme.
Je lève les yeux une nouvelle fois vers elle et je lui souris.
- C’est vrai ?
- (Annie l’embrasse) Bien sûr que c’est vrai, tu es un garçon très attachant et nous t’aimons tous. Crois-tu que tu aurais autant d’amis si ce n’était pas le cas ? Mes fils te considèrent depuis qu’ils te connaissent comme leur frère et nous comme notre fils, alors tu vois qu’il n’y a aucune raison d’être triste.
Florian embrasse Annie et se lève, il sourit et va vers la porte. Annie surprise de ce revirement lui demande.
- Tu vas où comme ça ?
Je la regarde et lui fais un grand clin d’œil.
- Sauver des vies.
Je referme la porte, remets mes chaussures et quitte l’appartement sous les yeux surpris des garçons toujours dans le salon.
Mes pas me dirigent tout droit au CHU où je vais faire ce que j’aime le plus et que j’ai signifié à Annie, rendre des gens heureux en les débarrassant eux ou leurs proches de leurs petits et gros problèmes de santé.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li